Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede Pïérô » 17 Mar 2011, 01:16

Harcèlement sexuel à l’Université : faisons sauter le tabou!

Campagne SUD étudiant, http://www.sud-etudiant.org/communiques ... universite

Dans un climat de renouveau des mouvements féministes, la Fédération SUD Étudiant encourage, soutient et participe à la création de nouveaux collectifs et associations féministes dans les universités, revendiquant l’égalité hommes-femmes dans les études ainsi que dans le travail, les droits à l’avortement et à la contraception gratuits, le maintien des centres d’Interruption Volontaire de Grossesse dans le cadre d’un véritable service public de santé.

Poursuivant cette nécessité, SUD Étudiant s’attache à dénoncer toutes formes de sexisme et les violences qui en découlent en s’engageant dans une campagne nationale sur le harcèlement sexuel à l’Université.

Parce qu’aujourd’hui l’Enseignement Supérieur et la Recherche, au même titre que le monde du travail, sont le lieu de violences sexistes, favorisées par les rapports de pouvoir et de hiérarchie, SUD Étudiant et le CLASCHES (Collectif de Lutte Anti-Sexiste Contre le Harcèlement sexuel dans l’Enseignement Supérieur) mènent campagne afin d’informer largement sur les causes et les effets de ces agissements.

Le harcèlement est une pratique répandue, malgré la rareté des plaintes, qui s’explique par l’inadéquation des procédures de recours, les menaces qu’elles font peser sur les études et les carrières des victimes, et surtout le tabou qui entoure ce sujet. Dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche règne l’idée que les relations de travail sont formellement moins violentes et discriminatoires qu’en entreprise, que le climat intellectuel, voire « éclairé » empêche ce genre de brutalités à caractère sexiste. Pourtant le harcèlement sexuel exercé sur les étudiant-e-s et les personnels existe bel et bien. Plusieurs témoignages d’ancien-ne-s employé-e-s ont récemment mis en cause la direction de l’École Normale Supérieure de Paris pour harcèlement psychologique et violences physiques. Le secrétariat général a interdit à l’une de ces personnes de porter plainte pour ne pas ternir « l’image de l’École ». Le tabou isole les victimes et les administrations des établissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche, le plus souvent, ne mettent en place aucun dispositif de prévention contre ces pratiques et leurs conséquences, contrairement à ce que préconise une circulaire du 25 octobre 2005. Très peu d’universités ont mis en place des « missions d’égalité hommes-femmes », qui permettent la mise en place de cellules de veille contre le harcèlement sexuel. C’est pourquoi il est urgent de briser la loi du silence !

SUD Étudiant entend lutter contre toutes les formes de sexisme dont le harcèlement sexuel est un exemple flagrant et que les institutions universitaires tolèrent voire favorisent, par le tabou dont elles l’entourent, par l’absence de prévention et de structures d’accueil adéquates, ainsi que par la rareté des sanctions.

SUD Étudiant entend lutter pour : la réforme des sanctions disciplinaires qui traitent les cas de harcèlement sexuel à l’Université, la parité des étudiant-e-s/personnels/enseignant-e-s dans les sections disciplinaires, quel que soit le statut de l’accusé-e, la saisine directe de la section disciplinaire, sans médiation de la présidence de l’université, le droit de faire appel pour le/la plaignant-e. la création des « missions égalité hommes-femmes », incluant des cellules de veille sur le harcèlement sexuel, dans l’ensemble des établissements.

Contacts des porte-parole :
Marie PRIEUR : 06 86 80 24 45
Sylvain TERRIEN : 06 79 90 92 33

le 8 mars
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université catholique d'angers et harcèlement sexuel

Messagede l.laurentbeaumont » 07 Déc 2012, 13:57

Encore une fois les pères la-pudeur, les donneurs de leçons se font prndre la main dans le sac.

http://www.courrierdelouest.fr/actualit ... 2012-94977
http://www.angers.maville.com/actu/actu ... 9_actu.Htm
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Re: Harcèlement sexuel à l’Université : faisons sauter le ta

Messagede Pïérô » 15 Avr 2013, 13:17

Bordeaux, contre les violences sexistes dans l'Enseignement supérieur

Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l'enseignement supérieur.

Étudiant.e.s, enseignant.e.s et jeunes chercheur.e.s bordelais.es, nous nous sommes réuni.e.s en collectif suite aux récentes affaires de sexisme sur le campus bordelais. Nous estimons qu'il ne s'agit pas d'affaires individuelles mais bien d'une question collective, grave et profonde, qui se pose au quotidien dans les établissements universitaires bordelais. C'est ce sexisme ordinaire et les violences concrètes qu'il engendre que nous dénonçons et combattons. Pour nous contacter, pour nous rejoindre : collectifantisexistebordeaux@gmail.com http://www.facebook.com/collfembdx.contrevses


Appel du Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l'Enseignement supérieur à une Assemblée Générale féministe.

Étudiant.e.s, enseignant.e.s et jeunes chercheur.e.s bordelais.e.s, nous nous sommes réuni.e.s en collectif suite aux affaires de sexisme et d’homophobie sur le campus bordelais. Nous estimons qu’il ne s’agit pas d’affaires individuelles mais bien d’une question collective, grave et profonde, qui se pose au quotidien dans les établissements universitaires bordelais.

Ce sont ce sexisme et cette homophobie ordinaires et les violences qu’ils engendrent que nous dénonçons et combattons. Nos actions ont commencé en dénonçant les propos sexistes et homophobes tenus dans des pages Facebook, dont les auteurs se revendiquaient de Sciences Po Bordeaux. Suite à notre dénonciation par voie de presse, la direction de l’IEP de Bordeaux a réagi contre les masculinistes et elle a également porté plainte pour diffamation contre le Collectif. Tout en dénonçant fermement la plainte déposée contre nous par la direction de Sciences Po Bordeaux, nous poursuivons notre lutte contre les violences sexistes qui touchent l’enseignement supérieur. Nous souhaitons élargir nos actions et nos revendications qui ne se limitent pas à un établissement, mais sont destinées à s’étendre sur l’ensemble du campus bordelais.

Lutter contre le sexisme et l’homophobie au quotidien, sous toutes ses formes d’oppressions (harcèlement sexuel et agressions sexuelles) est un combat de tous les instants, qui nécessite d’être mené collectivement. Tant que les femmes et les personnes non-hétérosexuelles subissent des pressions et des agressions sur leur lieu d’étude et de travail, cette lutte est nécessaire. Tant que le silence sur ces délits et ces crimes se perpétue, l’existence de telles actions trouve toute sa légitimité. Tant que la banalisation du sexisme et de l’homophobie touche l’Université, nous la dénonçons.

C’est dans une volonté d’échanges, que nous vous invitons à une Assemblée Générale féministe universitaire le 10 avril à Broca-4. Quels que soient votre établissement, votre statut (étudiant.e.s ou personnel), la lutte contre le sexisme se doit de toucher toute personne travaillant et étudiant sur le campus bordelais.

Soyez nombreuses et nombreux
le 10 avril à 19h00, Broca-4.
Maison des associations, rue Paul Broca
(Université Bordeaux-2 Victoire)


Appel de l’Assemblée Générale Féministe Universitaire de Bordeaux – 10/04/2013

Publié le avril 13, 2013

Nous, Assemblée Générale Féministe Universitaire, réunie à Bordeaux suite à l’appel du Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur, le mercredi 10 avril 2013, composée de 80 étudiantes et étudiants, membres du personnel des Universités de Bordeaux, militantes et militants, déclarons poursuivre le combat contre le sexisme et les discriminations à l’égard des femmes et des personnes non-hétérosexuelles.

Lutter contre le sexisme et ces discriminations au quotidien, sous toutes leurs formes d’oppressions (harcèlement sexuel, agressions sexuelles, viols) est un combat de tous les instants, qui nécessite d’être mené collectivement. Tant que les femmes et les personnes non-hétérosexuelles subissent des pressions et des agressions sur leur lieu d’étude et de travail, cette lutte est nécessaire. Tant que le silence sur ces délits et ces crimes se perpétue, l’existence de telles actions trouve toute sa légitimité. Tant que la banalisation du sexisme et des discriminations touche l’Université, nous la dénonçons.

Pour lutter contre le sexisme et les discriminations à l’égard des femmes et des personnes LGBTIQ (Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Intersexe, Queer), nous exigeons :

• La mise en place d’une cellule de veille contre le harcèlement sexuel et le sexisme dans tous les campus universitaires ;
• La nomination d’un-e chargé-e de mission égalité femmes-hommes dans toutes les universités et les grandes écoles ;
• La mise en place de formations sur la question du harcèlement sexuel pour tou-te-s les personnel-le-s des Universités ;
• La mise en place de cours sur le genre dans toutes les universités et écoles ;
• La mise en place de cours d’auto-défense féministes dans toutes les universités et les écoles ;
• La fin des financements par les universités des associations organisant des évènements sexistes ;
• Que des sanctions soient prises à l’encontre des enseignant-e-s et étudiant-e-s qui commettent des actes sexistes ;
• Le retrait de la plainte déposée par la direction de l’IEP de Bordeaux contre les militant-e-s du Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur.

Dans un climat d’agressions contre les femmes et les personnes non-hétérosexuelles, notamment contre l’égalité des droits entre personnes homosexuelles et hétérosexuelles, nous appelons :

• A participer à la cellule de veille interuniversitaire contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes ;
• A participer à la marche bordelaise contre l’homophobie et la transphobie le samedi 18 mai, place Rohan, 20h30 ;
• A organiser une manifestation féministe au mois de juin à Bordeaux, une manifestation de nuit sur les campus à la rentrée prochaine, pour se réapproprier les lieux dans lesquels nous étudions et travaillons ;
• A recueillir et archiver les propos ou objets sexistes et homophobes, afin de les rendre visibles et briser le silence (à travers par exemple l’instauration d’un « mur du sexisme » permettant de dénoncer publiquement tout acte sexiste au sein des universités) ;
• A l’organisation d’Assemblées Générales Féministes et à la formation de collectifs féministes sur tous les campus de France.

Nous appelons à une prochaine Assemblée Générale Féministe Universitaire à Bordeaux le 22 mai 2013 à 19h00, à Broca-4 (Université Bordeaux-2, Victoire).

L’Assemblée Générale Féministe Universitaire de Bordeaux, le mercredi 10 avril 2013.


blog : http://collectifantisexistebordeaux.wordpress.com/
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Re: Harcèlement sexuel à l’Université : faisons sauter le ta

Messagede Pïérô » 02 Juin 2013, 23:48

La direction de l'Institut d'Études Politiques (IEP) de Bordeaux a décidé d'attaquer en justice en portant plainte contre le Collectif Féministe Bordelais contre les Violences Sexistes dans l'Enseignement Supérieur

Appel à soutien le mardi 4 juin

Nouvelle convocation judiciaire de syndicalistes dans l'affaire sexisme à Sciences Po Bordeaux.

En portant plainte contre le Collectif Féministe Bordelais contre les Violences Sexistes dans l'Enseignement Supérieur, la direction de l'Institut d'Études Politiques (IEP) de Bordeaux a décidé d'attaquer en justice des étudiant-es, enseignant-es, chercheur-es féministes de son sein et d'ailleurs.

Les faits dénoncés par ce Collectif le sont aussi par Solidaires Etudiant-e-s (SUD Étudiant), qui lui a apporté très tôt son soutien, au même titre que d'autres organisations étudiantes.

Dénoncer publiquement l'homophobie, le sexisme et le racisme ne peut être soumis à un quelconque devoir de réserve, il s'agit d'une liberté effective, qui doit être défendue. La sanction est pourtant violente pour ces étudiant-es, enseignant-es et chercheur-es qui ont eu pour ambition d'agir pour le bien commun – sans chercher à nuire. Ces dernier-e-s sont maintenant menacé-e-s d'être renvoyé-e-s devant la justice.

Le procureur ordonne l'ouverture d'une enquête préliminaire dans le cadre d'une plainte pour « diffamation publique »

Deux élu-e-s étudiants des organisations Solidaires Etudiant-e-s (Anciennement SUD-Etudiant) et UNEF ayant apporté parmi d'autres leur soutien au Collectif féministe ont déjà été auditionné-e-s à l’Hôtel de Police de Bordeaux le 6 mai dernier, et c'est de nouveau qu'un élu Solidaires Etudiant-e-s (ex-SUD-Étudiant) est convoqué le mardi 4 juin à 8h30.

Ces convocations judiciaires ayant lieu à quelques semaines d'intervalles l'une de l'autre sont la preuve que le Collectif et ses membres sont bel et bien menacé-e-s de poursuites judiciaires. Les conséquences sont à ce jour plus lourdes pour les membres du collectif et les organisations qui le soutiennent, que pour les étudiants ayant été à l'origine des pages Facebook et ayant propagés des propos homophobes et sexistes.

Solidaires Etudiant-e-s dénonce au côté de nombreuses autres organisations la répression qui s'abat sur les militant-e-s féministes et syndicaux. Ces dernier-e-s sont membres d'organisations syndicales qui remplissent leur rôle de défenseur des droits des étudiant-e-s en luttant contre le sexisme, l'homophobie et le racisme. La lutte contre ces violences constitue une priorité nécessaire dans le climat d'homophobie actuel.

Nous sommes consterné-e-s et révolté-e-s que la plainte pour diffamation portée par la direction de l'IEP soit maintenue, et demandons le retrait immédiat de celle-ci. Il est intolérable que des élu-e-s étudiants soient convoqué-e-s à plusieurs reprises pour justifier de l'engagement de leurs organisations.

Pour toutes ces raisons, nous appelons à un rassemblement de soutien au syndicaliste convoqué mardi 4/06 à 8h, nous appelons toutes les organisations ou individus à se rallier à ce rassemblement.

Rassemblement de soutien devant l’Hôtel de Police
(Tram A – arrêt Hôtel de Police)
Mardi 4 juin à 8h



La chasse aux féministes, ça suffit !

Vivent les luttes féministes !

Féministes tant qu'il le faudra !


Solidaires-etudiant-e-s.

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Re: Harcèlement sexuel à l’Université : faisons sauter le ta

Messagede Pïérô » 17 Oct 2013, 23:54

Dans ce qui participe à contribuer

A Toulouse, une soirée étudiante « No limit »… au machisme et aux violences sexistes ?

Image

« AMERICAN CAMPUS : NO LIMIT ! » : voilà ce qui attend les étudiant-e-s des trois facultés toulousaines (Rangueil, Le Mirail et Arsenal) le samedi 19 octobre pour leur soirée d’intégration officielle. Organisée par Beta events avec le partenariat de Toulouse FM et des principaux sites internet événementiels (Weemove, Soon night et tilllate.com), cette soirée très largement médiatisée s’inscrit dans la lignée des « traditionnels » bizutages machistes des intégrations étudiantes.

(...)

... http://osezlefeminisme31.com/a-toulouse ... -sexistes/
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Re: Harcèlement sexuel à l’Université : faisons sauter le ta

Messagede Pïérô » 28 Nov 2013, 13:22

A Paris 8
Pourquoi le règlement intérieur proposé à Paris 8 est plus nocif que bénéfique

Ce texte a choisi une grammaire au féminin universel. Il s'agit pour nous de faire réfléchir sur ce que la langue nous dit implicitement, ici en terme de domination du genre grammatical masculin sur les autres.

En tant que collective féministe présente sur l'université, deux points nous ont semblé essentiels à développer sur le règlement intérieur qui est proposé au vote du Conseil d'Administration du Vendredi 14 Novembre : la reconnaissance des harcèlements et la mise en place d'un règlement au nom de celles qui ont peur.

Reconnaissance du harcèlement : enfin ?

Les harcèlements moral et sexuel sont traités dans l'article 6 du chapitre II. C'est une avancée significative que l'université prenne acte du harcèlement sexuel et du harcèlement moral. Etre féministe dans cette université, c'est croiser régulièrement des étudiantes déboussolées qui découvrent que derrière leur enseignant se cache un danger. De nombreuses personnelles ont aussi envoyé des signaux de détresse suite à des rapports de travail relevant du harcèlement. Nous ne pouvons que nous réjouir que les luttes pour la reconnaissance du harcèlement payent enfin.

Cependant l'article 6 pose d'ores et déjà question dans la mesure où il s'adresse prioritairement aux personnelles. En effet, il reprend des disposition du monde du travail et ne développe rien de spécifique pour les étudiantes (qui ne sont pas assimilées à des travailleuses, rappelons-le). Pourquoi cet oubli ? Notre explication est qu'en fait, c'est à une obligation légale que répond l'université. Pour les personnelles, elle applique la loi du 7 Juillet 2012 et s'en tient là, ainsi rien n'est proposé par delà un recours au service hygiène et sécurité (ce que prévoit la loi en fait). Il est vaguement fait mention de devoir s'adresser à la "personne compétente", mais qui est cette personne ? Ma voisine de cours ? Une syndicaliste ? La secrétaire du département ? Une enseignante ? La présidente ? Le règlement ne permet pas de répondre aux soucis que posent les situations de harcèlement dans notre milieu et notamment dans les relations Enseignantes / Enseignées.

Parce que nous continuons à prendre très au sérieux les différentes formes de harcèlement, il nous semble que

• La première mesure devrait être de réfléchir collectivement de la spécificité qui peut exister dans les situations de harcèlement à l'université et à partir de là travailler à ce qui pourrait endiguer le harcèlement. Des travaux existent, des collectifs aussi et certaines universités ont mis en place des dispositifs comme des cellules d'accueil qui prennent en charge les personnes qui le demandent.

• Des mesures de protection doivent être réfléchies pour les étudiantes qui parlent. La grande difficulté du harcèlement dans l'université (et l'une des raisons pour lesquelles il perdure) est la relation spécifique qui existe entre l'enseignant et l'étudiante. Contrairement au code du travail qui vient temporiser l'inégalité entre la travailleuse et sa patronne, rien n'est fait pour tempérer le pouvoir qu'ont les enseignants sur les étudiantes. C'est dans cet impensé que se niche la possibilité du harcèlement. Trop d'étudiantes arrêtent leurs études car elles se trouvent face à des murs : in-écoute de ce qu'elles ont vécu puis impossibilité de changer de filière, changer de laboratoires, changer d'université.

• Des mesures claires doivent pouvoir exister dans l'université quand un doute existe : mise en place d'un suivi à plusieurs, impossibilité d'un tête à tête entre enseignant et étudiante sont des pistes à creuser. Il ne s'agit pas ici de « punir » toutes les enseignantes pour quelques enseignants dangereux.

• Des campagnes de sensibilisation doivent être lancées par l'université même. Ce n'est pas un article dans un Règlement Intérieur qui pourra endiguer les situations de harcèlement.


Un règlement intérieur : lutter contre la peur par la fermeture ?

Les doutes que nous émettons autour de l'article sur le harcèlement, nous amènent à questionner l'objectif même du règlement intérieur. Jusqu'à maintenant, nous arrivions encore à lutter dans l'université. L'expérience du festival féministe Mœurs attaque nous a montré que l'institution était de plus en plus frileuse et répressive face à la liberté de parole. Soyez libre, mais dans les cadres.

Avec ce nouveau règlement l'objectif est que cela devienne impossible. D'abord parce que cela complique les actions des associations et collectifs étudiant-es : tout doit être validé par un service, demandé un mois à l'avance. Deuxièmement parce que qui n'est pas étudiante ou personnelle n'est plus la bienvenue : un contrôle de carte « pourra s'exercer » si nécessaire. Ainsi nous pourrons continuer à faire du féminisme ou à en parler mais entre nous. Le festival Mœurs attaque, nous ne nous en sommes jamais cachées, était à la fois un lieu d'accueil, un lieu de débat, un foyer d'actions, des ouvertures de discussions, des projections pour les universitaires et pour toutes celles qui le souhaitaient. C'est même ce qui a fait sa force.

Ce festival était, tout comme le règlement proposé, un moyen de nous défendre et de nous sentir mieux dans des lieux où nous passons une partie de notre vie et que nous voyons s'éteindre et s'appauvrir. Pour se rassurer, pour vivre, nous avons choisi l'inverse de la méthode de la direction : ouverture et rencontre, discussion. Nous avions mis en place dans les lieux des référent-es présent-es pour discuter ou gérer les potentiels soucis. Des soucis en un mois, nous n'en avons pas eu. Des petits embêtements parfois, la vie en fait, non ?

Les seuls problèmes que nous avons rencontrés c'est avec certains des services de l'institution. C'est avec la direction qui a voulu faire stopper ce festival sans jamais l'assumer directement en essayant de nous accuser de tout et n'importe quoi.

Revenons en au harcèlement et plus particulièrement au harcèlement sexuel.

Le harcèlement sexuel est un axe de la lutte contre les violences faites aux femmes. Cependant, il concerne aussi des hommes, des intersexes ou des transgenres. Bref, il concerne toute le monde. Or nous avons constaté dans notre militantisme que la seule manière de le faire sortir, la seule manière de le combattre c'est d'en parler, c'est de le publiciser. Donc si nous recroisons le petit article contre les harcèlements avec les nombreux articles contre la liberté des associations et collectifs étudiants, contre l'affichage, les arts sur les murs, la tenue de tables, les empêchements d'aller en cours, … Que reste-t-il contre les violences faites aux étudiantes ? Que reste-t-il contre le harcèlement sexuel ?

Le règlement proposé l'est au nom des faibles, des plus fragiles, des femmes-victimes-d'agression-comme-le-vol-de-portable-à-l'-arraché, celles qui n'en peuvent plus d'être empêchées de travailler, ceux et celles qui ont peur de traverser le soir, sauf que toutes les mesures qui sont proposées, ne vont faire qu'accentuer l'isolement des personnes. Comment se défendre et attaquer si l'espace public est inaccessible ? Comment si l'espace public est réduit à un lieu de passage sans échange politique ? Peut-être pensent-elles bien faire … Cependant nous dont les objets de travail sont nés dans les luttes étudiantes, autour d'un café, dans un sit-in improvisé dans les couloirs, dans la nuit de Paris 8, autour d'un verre, dans les colères, dans la souffrance, nous savons que ce règlement n'est pas celui d'une université et qu'il transforme ce que nous connaissions en un lieu de bachotage. Nous pensons aussi que ce règlement est contre-productif et même nocif pour l'avenir des étudiantes. La liberté de parole et d'actions doit rester intact à l'intérieur des murs de l'université et celle-ci doit aussi rester un lieu ouvert sur le monde pour que l'on puisse espérer changer des choses. L'espace public doit être un lieu d'expression de toutes et tous ; organisés collectivement et avec pour objectif de permettre à chacune et chacun d'être juste bien.

En ce qui nous concerne, nous n'avons pas l'intention de nous laisser isoler, nous continuerons à faire comme bon nous semble. Lutter pour l'égalité entre les sexes, contre les discriminations de genre et les violences liées au genre, au sexe ou à la sexualité c'est aussi défendre l'université comme lieu de création ouvert sur les mondes et les pensées.

Nous refusons de nous plier aux ordres. Nous ne laisserons personne nous dicter notre manière de lutter.

Surtout qu'on ne nous protège pas, on s'en charge !

Nous convions toute le monde à faire comme nous ! C'est collectivement que nous vaincrons que nous mettrons à bas les pratiques de violences et les pratiques sexistes au sein des universités comme dans la société.

Bon courage à la direction !

La Collective Féministe

http://collectivefeministe.over-blog.co ... fique.html
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Re: Harcèlement sexuel à l’Université : faisons sauter le ta

Messagede Pïérô » 11 Fév 2014, 02:27

Publication du Guide d'information sur le harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur et la recherche

Les violences sexistes et sexuelles constituent une réalité largement occultée dans l'enseignement supérieur et la recherche (ESR). Pire, l'absence d'information, les résistances et le traitement inéquitable de ces situations garantissent une réelle impunité aux auteurs de ces violences.

Pour lever le silence sur le harcèlement sexuel dans l'ESR, il faut précisément commencer par informer. C'est pourquoi le Collectif de lutte anti-sexiste contre le harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur (CLASCHES) lance la première édition de Le harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur et la recherche. Guide pratique pour s'informer et se défendre.

Ce guide est destiné aux victimes comme aux témoins de situations de harcèlement sexuel, et, plus largement, à tou·te·s les actrices et acteurs de l'ESR. Il a pour but de sensibiliser à la question du harcèlement sexuel et des violences sexistes et sexuelles dans l'ESR, d'orienter les victimes et les témoins, et de fournir des outils, notamment juridiques.

Mais la lutte contre le harcèlement sexuel, les agressions sexuelles et les viols dans l'ESR doit aller bien au-delà de la seule information. Elle doit faire l'objet d'une véritable politique de la part des pouvoirs publics en matière de :
◾prévention ;
◾recensement statistique de l'ampleur des violences faites aux femmes dans l'ESR ;
◾formation des acteurs et actrices qui sont, en premier lieu, confronté·e·s à ces problématiques, notamment les
◾personnels de santé et les chargé·e·s de mission égalité femmes-hommes des universités ;
◾information sur les violences destinée aux étudiant·e·s et aux personnels ;
◾réglementation dans le traitement disciplinaire des cas de harcèlement sexuel.

http://www.clasches.fr/contenu/publicat ... l-dans-esr

Télécharger le guide
◾Version web BD (basse définition) : http://www.clasches.fr/sites/clasches.f ... web-bd.pdf
◾Version web HD (haute définition) : http://www.clasches.fr/sites/clasches.f ... web-hd.pdf
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede bipbip » 06 Mar 2015, 11:45

Contre la banalisation des messages sexistes dans nos campus, agissons !

Le message peut paraître redondant, mais c’est parce que le phénomène est fréquent, quotidien même. Les mesures promises par les administrations ou les différentes organisations ne sont jamais mises en place, et les fausses promesses de « faire attention » sont très vite balayées par une nouvelle vague de dédain. Est-ce le rôle de Solidaires Etudiant-e-s Grenoble de rappeler leurs responsabilités à ces groupes ? Nous l’avions déjà fait le 14 janvier dernier pour les affiches du BDE Kiné, il y a quelques années pour celles du BDE Medecine, mais il semblerait que certaines personnes aient des problèmes de compréhension.

Des affiches sexistes ont ressurgi cette semaine sur le campus de Grenoble, et tout particulièrement à l’Université Stendhal où elles ont été créées. Elles proviennent du BDE LEA, seul BDE actif de cet UFR, et proposent, surfant sur le buzz qu’a provoqué la sortie du film 50 Nuances de Grey tiré du livre du même titre, une soirée sur le thème du BDSM (qui est l’acronyme de Bondage Domination Soumission et Masochisme) à la discothèque l’Impérial. De plus, cette propagande émane de l’Impérial, société privée qui utilise les corporations étudiantes pour diffuser sa publicité pour ses soirées nauséabondes plus sexistes les unes que les autres, pour des raisons uniquement mercantiles : l’université n’est pas le terrain de chasse des entreprises.

Nous ne pouvons pas accepter ces affiches, car elles véhiculent une image fausse des rapports entre êtres humains et notamment des pratiques BDSM. Le BDSM consiste en la pratique et la trangression d’interdits fondées sur le plein consentement de deux parties interagissant entre elles. De nombreuses formes de protection sont ainsi imposées (safe word ou safe gesture qui permettent de tout arrêter, approbation d’un contrat dûement signé par les deux parties avant de passer à l’acte, etc).

Les livres et le film 50 Nuances de Grey ne tiennent pas compte de cela, imposent une vision erronée de ces rapports, et entretiennent une relation abusive entre les deux personnages principaux. La relation entre l’homme, Christian Grey, et la femme, Anastasia Steele, est profondément inégale et un fort rapport de domination/opression est mis en place. Christian Grey est un manipulateur, que l’on pourrait qualifier de pervers narcissique, qui utilise sa supériorité, non seulement virile mais également due à son milieu social élevé, contrairement à la protagoniste féminine qui vient d’une classe sociale plus basse. Il n’écoute pas les désirs de cette dernière mais l’utilise pour son bon plaisir, sans tenir compte de sa personne et de son intégrité. Les personnages sont à elleux seul-e-s des stéréotypes genrés machistes : on reconnaîtra ainsi le mystérieux personnage torturé au passé tumultueux et aux désirs aventureux qui n’est sauvé que grâce à l’amour d’une douce vierge ingénue manquant d’estime et de confiance en elle.

Il est inacceptable de penser que ce type de comportement est la norme, voire un idéal relationnel. Outrepasser le consentement d’une personne s’appelle un viol, même au sein d’un couple (un tiers des viols a lieu au sein d’un couple). Le fait que ces messages soient affichés publiquement sur le campus, puis promus lors d’une soirée que « certains ne pourraient pas comprendre » selon l’affiche, est dangereux. Il banalise ces comportements en les faisant passer pour des choses drôles, excitantes. De la part d’étudiant-e-s, sensé-e-s êtres pourvu-e-s d’esprit critique, c’est consternant. Le viol n’est pas drôle, il n’a pas vocation à exciter, c’est un crime.

De plus, nous prenons cela comme une provocation directe envers notre syndicat et les luttes féministes. En effet, alors que nous débutons une campagne antisexiste sur l’Université Stendhal, ces affiches ont été collées quelques heures après que nous ayons collé les notres, portant sur le harcèlement et le sexisme à l’université, qui se sont vues recouvertes par ces torchons (photo à l’appui).

Petit rappel à leur adresse : cette semaine se tient le 8 mars, c’est à dire la Journée Internationale du Droit des Femmes. Tout est dit.

Serait-ce un moyen ironique de se faire de la publicité, une blague de très mauvais goût ou bien un manque total de jugement et de compréhension des systèmes d’opression patriarcaux qui sévissent encore partout dans le monde, lié à un profond mépris des luttes pour l’egalité sociale de tou-te-s ?

Nous exigeons le retrait immédiat de ces affiches et l’annulation de cette soirée.
Nous appelons tou-te-s celleux se sentant concerné-e-s et outragé-e-s par ces affiches à les retirer du campus en les arrachant systématiquement.


Solidaires Etudiant-e-s Grenoble, syndicat de luttes.

https://solidairesetudiantsgrenoble.wor ... -agissons/
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede Lila » 16 Mai 2015, 19:03

HALTE A L’INERTIE DE L’UNIVERSITÉ EN MATIÈRE DE HARCÈLEMENT SEXUEL !

Il y a un peu plus de 10 ans, des étudiant.e.s mettaient en cause M. Daniel Welzer-Lang, alors maître de conférences en sociologie, pour des faits de harcèlement sexuel commis à leur encontre. Alertée, la présidence de l’Université Toulouse Le Mirail s’était abstenue de diligenter une enquête et, a fortiori, de prononcer une sanction disciplinaire adéquate[1]. Ce refus de réagir a pour conséquence, aujourd’hui encore, de stigmatiser et sanctionner les personnes qui ont dénoncé les faits.

L’inertie de l’institution a ainsi d’abord permis, malgré les accusations formulées, la nomination de M. Welzer-Lang à un poste de professeur de sociologie fléché « Rapports sociaux de sexe - Travail, genre et sociétés » en 2005. L’obtention de ce poste « genre » permet au mis en cause de paraître encore plus irréprochable (comment un chercheur sur le genre pourrait-il être l’auteur de harcèlement sexuel ?) et jette le discrédit sur les victimes.

L’inertie de l’institution pénalise également les victimes et leurs soutiens : M. Welzer-Lang porte plainte pour diffamation contre l’Association Nationale des Etudes Féministes (ANEF) et de l’Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT), qui avaient publiquement dénoncé sa nomination, en faisant valoir les nombreux témoignages d’étudiant.e.s dont elles étaient dépositaires. Si, en 2007, le Tribunal de Grande Instance de Toulouse déboute M. Welzer-Lang de sa plainte[2], le message est clair : l’absence de traitement de ces accusations par l’université encourage à maintenir le silence sur les faits dénoncés.

L’inertie de l’institution a enfin des effets durables sur les victimes et leurs soutiens : en 2015, M. Welzer-Lang préside le comité de sélection d’un poste de maître.sse de conférences en 19e section intitulé « Inégalités, discriminations, genre ». Outre la cynique ironie de l’histoire, cette situation met en lumière les intolérables conséquences de l’absence de traitement de la question du harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur : les victimes et personnes ayant dénoncé les faits qui sont aujourd’hui candidates à un poste de maître.sse de conférences doivent choisir entre renoncer à candidater ou être évaluées par la personne qu’elles accusent ! L’institution ne pourrait plus clairement décourager les victimes de dénoncer leurs agresseurs.

Nous dénonçons cette situation incompatible avec les règles élémentaires qui doivent prévaloir pour le recrutement d’un.e fonctionnaire, a fortiori dans un contexte de pénurie de postes.

Nous dénonçons ce système qui protège les personnes accusées de harcèlement sexuel et stigmatise davantage les victimes en empêchant leur recrutement.

Face à cette situation, nous exigeons la suspension de la procédure de recrutement jusqu’à la formation d’un nouveau comité de sélection excluant M. Welzer-Lang et les personnes qui le soutiennent explicitement.



CLASCHES, Collectif de lutte anti-sexiste contre le harcèlement dans l'enseignement supérieur

ANEF, Association nationale des études féministes

AVFT, Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail

EFiGiES, Association de jeunes chercheuses et chercheurs en études féministes, genre et sexualités

ANCMSP, Association nationale des candidats aux métiers de la science politique




[1] Cf. communiqué de l’Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT) : http://www.avft.org/article.php?id_article=309

[2] D. Weltzer-Lang est débouté aussi bien au motif de la bonne foi que du vice de forme. Voir http://www.avft.org/article.php?id_article=310


http://clasches.fr/contenu/halte-l%E2%8 ... ent-sexuel
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede bipbip » 12 Aoû 2015, 15:40

Lutte anti-sexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur avec l’association CLASCHES

Le 17 juin 2015, on a reçu Marie-Laure pour parler de CLASCHES une association d’étudiant·e·s mobilisé·e·s contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur. Pour ce faire, l’association entend contribuer à rendre visible une réalité trop souvent occultée et partager des outils, afin d’aider les victimes à témoigner, réagir, et ne pas se laisser faire !

Emission à écouter : http://www.loldf.org/spip.php?article497
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede bipbip » 01 Oct 2015, 11:19

Brochure « Drague, sexisme et soirées étudiantes »

« Pendant les soirées étudiantes, week-ends d’inté et autres événements festifs qui font partie intégrante de la vie étudiante, la drague est souvent de la partie. Si chacun-­e y trouve son compte et si ça permet de passer un bon moment, pourquoi pas… Le problème, c’est que ça n’est pas toujours le cas! Et pourtant, la différence entre drague et harcèlement, entre séduction et agression, est simple, elle réside dans un petit mot : consentement ! »

Brochure PDF : https://solidairesetudiantsgrenoble.fil ... me-bis.pdf

https://solidairesetudiantsgrenoble.wor ... tudiantes/
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede Lila » 13 Déc 2015, 19:11

Katy Nadolski, « quand c’est non, c’est non ! »

Katy Nadolski est coprésidente de Osez le féminisme 63, qui a récemment manifesté contre le sexisme à l’université. Une étudiante clermontoise a été violée voilà un mois, au cours d’un week-end d’intégration…

à lire : http://www.info-mag-annonce.com/journal ... non/206354
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede trefix » 13 Déc 2015, 21:46

Consentement ne suffit pas : consentement éclairé et lucide devrait être le minimum. Atmosphère surchauffée, "boom boom" à 120 bpm et alcool sont des facteurs aggravants reconnus depuis longtemps, mais quelle information est faite aux jeunes et même à leur parents ? Quelle éducation ?
Moins encore que sur les MST, hélas...
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede Lila » 27 Mar 2016, 18:50

LANCEMENT D’UNE CAMPAGNE D’AFFICHAGE CONTRE LE HARCÈLEMENT SEXUEL DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA RECHERCHE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 8 MARS 2016

Ces dernières années, la question du harcèlement sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche a bénéficié d’une visibilité nouvelle, notamment grâce à l’action du CLASCHES, Collectif de lutte anti-sexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur.

Cependant, bien souvent encore, les victimes de harcèlement sexuel n’osent pas dénoncer leurs agresseurs, voire en sont dissuadées, et les personnels et étudiant.e.s méconnaissent les recours possibles. Plus largement, le harcèlement sexuel est encore l’objet de nombreuses idées reçues qui sont un obstacle à une action efficace pour le prévenir, accompagner les victimes et sanctionner les auteurs.

Pour briser le silence et sensibiliser et informer les personnels et éudiant.e.s sur les réalités du harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche et les recours possibles, le CLASCHES lance aujourd’hui une campagne d’affichage nationale. Cette campagne se décline en cinq affiches sous format numérique et papier.

Le CLASCHES compte sur la mobilisation de tou.te.s pour assurer une diffusion la plus large possible en envoyant le fichier pdf ci-joint à vos réseaux et/ou en affichant la campagne sur les murs de vos établissements. Si vous souhaitez recevoir des exemplaires papier, merci de nous contacter (clasches@gmail.com) en précisant le nombre d’affiches souhaitées et l’adresse postale de livraison.



Affiches : http://clasches.fr/contenu/lancement-d% ... seignement
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Re: Harcèlement sexuel, sexisme, à l’Université

Messagede Lila » 29 Mai 2016, 19:58

[ SOUTIEN INCONDITIONNEL AUX VICTIMES DE HARCELEMENT ]

Le harcèlement sexuel à Rennes 2 demeure impuni

Aujourd'hui des cas de harcèlement sexuels sont étouffés à Rennes 2, en effet, trois professeurs accusés de harcèlement sexuels vont être remis en poste à la rentrée. Cet état de fait est intolérable et ne peut être justifié au sein de notre université.
Le harcèlement sexuel est un phénomène de société associé à une culture profondément sexiste et patriarcale. Il n'épargne aucun lieu public, aucune institution. Ainsi, sur tous les lieux de travail et d'études le risque de subir de telles violences est présent.
Le harcèlement est un comportement d'autant plus détestable qu'il est facile à pratiquer lorsqu'il existe un lien de subordination entre la victime et son agresseur. Si l'université doit être un lieu d'émancipation, il est intolérable que le système hiérarchique vienne altérer la qualité de notre vie universitaire.
C'est à ce sujet que nous souhaitons dénoncer aujourd'hui les agissements et comportements de certains enseignants de l'université de Rennes 2, accusés de harcèlement sexuel, de harcèlement psychologique et de racisme. Une procédure administrative a été engagée au sein de notre université par des professeures et des étudiantes victimes de ces violences. Après des semaines d'attente et de pression, la commission disciplinaire (composée de professeur-e-s) a rendu son verdict et les trois professeurs en cause ont été relaxés, à l'exception de l'un d'eux qui a seulement écopé d'un empêchement de monter en grade durant deux ans.
Nous dénonçons cette décision de la section disciplinaire de relaxer ou d'appliquer une peine minime à des personnes accusées de harcèlement sexuel et dont les faits sont avérés.
Nous demandons à Olivier David, Président de l'université Rennes 2, de faire appel de la décision de la section disciplinaire sous peine de manquer à son devoir en tant que responsable de la sécurité au sein de son établissement. Si cette demande n'est pas prise en compte, nous nous adresserons directement au Recteur d'académie ou au Ministre de l'éducation.
De plus, l'université Rennes 2 a entamé une campagne de lutte contre le harcèlement sexuel dans l'enseignement supérieur et la recherche: un discours qui ne correspond visiblement pas aux actes...
Nous tenons à rappeler que nous devons toutes et tous être vigilant-e-s vis-à-vis de ces violences qu'elles soient physiques ou psychologiques.
Nous réaffirmons notre soutien à toutes les personnes victimes de harcèlement, et nous nous engageons à nous battre pour qu'aucun cas de harcèlement sexuel ne demeure impuni au sein de notre université.

Des étudiant-e-s de Rennes 2 (soutenu-e-s par Solidaires Etudiant-e-s Rennes, CNT-FAU, Commune Vision, le Comité Féminisme de Rennes 2, l'UEC, le CLASCHES)


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