Pour le droit à l'avortement

Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede bipbip » 02 Fév 2015, 03:44

A 40 ans de la loi Veil : Les luttes pour le droit à l’avortement

« Si la fécondité est le lieu de la domination du masculin, il s’ensuit que la prise par les femmes du contrôle de leur propre fécondité revient pour elles à sortir du lieu de leur domination » (Françoise Héritier, « Masculin, Féminin », Odile Jacob, 2002).

Les luttes pour le droit à la contraception et à l’avortement ont été au cœur des luttes féministes des années 1970 en France et dans beaucoup d’autres pays. Les mobilisations massives ont permis la conquête d’un droit essentiel pour la liberté des femmes, celui de maîtriser elles-mêmes leur fécondité et donc de pouvoir prendre en main leur destin, de devenir des individues-femmes autonomes, ce qui leur a été dénié au cours des siècles par tous les pouvoirs établis, y compris en France. Cependant, le droit de maîtriser leur maternité n’est jusqu’à ce jour reconnu qu’avec restriction.

Une histoire qui vient de loin ?

L’avortement a été pratiqué de tout temps et dans tous les pays, dans des formes souvent barbares, avec des conséquences gravissimes pour la santé et la vie de nombreuses femmes au fil des siècles. Pourtant la lutte des femmes pour le droit de choisir n’a pris forme qu’assez récemment. La maternité, à la fois sacralisée et prétexte à l’exclusion des femmes, déterminait leur sort. Les révolutionnaires de 1789 ne l’étaient guère à l’égard des femmes, elles qui n’avaient pas droit à la parole, n’étaient ni électrices ni éligibles. Distinguons tout de même Condorcet, même si ses rapprochements sont hasardeux, qui déclarait : « pourquoi des êtres exposés à des grossesses (…) ne pourraient-ils pas exercer des droits dont on n’a pas imaginé de priver ceux qui ont la goutte tous les hivers… »

Pendant le 19e siècle, des courants féministes mirent en avant ces revendications principales : égalité juridique avec les hommes, droit à l’éducation, droit de vote. Les féministes du milieu du 19e siècle appuyaient le plus souvent leurs revendications sociales et politiques sur la fonction maternelle et avançaient peu le droit de choisir librement d’avoir ou non des enfants. Ce n’est qu’à la fin du 19e-début du 20e siècle que quelques féministes influencées par des courants anarchistes ou néo-malthusiens (issus du mouvement néo-malthusianiste anglais, plus progressiste et féministe que le mouvement de Malthus) ont posé la question du choix. Elles se sont heurtées à l’hostilité générale et à la répression.

Citons en France quelques pionnières. Marie Huot fut la première à avoir lancé publiquement en 1892 la revendication du droit à une libre maternité et à employer pour la première fois l’expression « grève des ventres ». Nelly Roussel affirmait à la même époque : « de toutes les libertés que les femmes ambitionnent et revendiquent, il n’en est pas une qui me semble devoir exercer une influence plus décisive sur son destin que cette liberté sexuelle – ou plus précisément cette liberté procréative – pour laquelle on combat. » Madeleine Pelletier, militante féministe sur beaucoup de terrains, a publié en 1911 une brochure sur l’avortement. Ont aussi joué un rôle important Hubertine et Eugène Humbert, militants anarchistes néo-malthusiens qui seront poursuivis et arrêtés plusieurs fois…

1920 : mise en place de la répression

Au lendemain de la guerre de 1914 (1 400 000 morts, il faut vite fabriquer des ouvriers, des paysans…), la loi de 1920 est votée en une journée par la chambre « bleue horizon » conservatrice et réactionnaire. Elle consacre la victoire des ligues natalistes et cléricales. Elle accentue le caractère nataliste de la politique gouvernementale : en 1902, il avait déjà été institué une prime à la natalité (10 francs pour une fille, 20 francs pour un garçon !) La loi de 1920 assimile la propagande anticonceptionnelle à l’avortement et réprime toute information sur la contraception et bien sûr toute pratique. Elle prévoit des peines de prison. La loi de 1923 va aggraver les conditions prévues en 1920.

Le mouvement ouvrier français s’est peu intéressé au contrôle des naissances au 19e siècle, contrairement à ce qui s’est passé en Angleterre à partir d’un courant néomalthusien qui rejetait les théories de Malthus sur le contrôle des naissances. Les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier français furent très timorées. En 1933, le Parti communiste déposait une proposition de loi pour supprimer l’article 3 de la loi de 1920 qui interdisait la propagande anticonceptionnelle, la SFIO faisait de même. Ces initiatives restèrent sans suite. Le Parti communiste – qui n’avait jamais été un grand défenseur du choix pour les femmes – y tourna carrément le dos en adoptant dans les années 1930 les positions de l’URSS : dans ce pays l’avortement était devenu libre en 1920 ; en 1936, en pleine montée du stalinisme, l’avortement y fut interdit au nom de la défense de la famille (il sera rétabli en 1955, mais dans un premier temps pratiqué sans anesthésie).

Le Front populaire n’abordera jamais la question du contrôle des naissances. Pourtant c’est à cette époque que « le birth control » venu d’Angleterre commença à mobiliser : Bertie Albrecht publia en 1933 la revue Le problème sexuel, qui disparut deux ans plus tard. En 1935 un médecin, le Dr Dalsace, créa une consultation « birth control ». On discutait d’une nouvelle méthode, la méthode Ogino. Mais tout s’arrêta en 1939. Le gouvernement de Vichy mit en place une politique familialiste effrénée, Pétain créa la fête des mères, distribua des médailles aux mères de familles nombreuses. La loi de 1920 fut renforcée, l’avortement devint un crime contre la patrie. Une femme, Marie Louise Giraud, fut guillotinée pour avoir pratiqué des avortements.

Des changements très progressifs

L’élan créé par la fin de la guerre en 1944 et la libération du pays ne porta aucune revendication féministe. Certes, le droit de vote des femmes fut reconnu, mais la France était le dernier pays en Europe a enfin l’inscrire dans la loi. Dès 1945, la répression de l’avortement reprit. Pour la seule année 1946, on enregistra 5251 poursuites.

Les changements vinrent de militantes et militants, médecins et non médecins. En 1956, Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé et Jacques Derogy créèrent presque clandestinement – « La maternité heureuse » –, qui devint deux ans plus tard le Mouvement français du planning familial. Ils s’opposèrent frontalement aux principes familialistes et aux pressions catholiques très présentes dans la société. Ils rencontrèrent l’hostilité du PCF – très influent à cette époque – qui restait opposé à toute libéralisation de la législation sur la contraception et ne remettait pas en cause la loi de 1920. Une phrase de Jeannette Vermeersch, l’une des dirigeantes du parti, est restée célèbre : « depuis quand les travailleuses réclameraient-elles le droit d’accéder aux vices de la bourgeoisie ? »

Au fil des années, de nouvelles initiatives militantes apparurent. Il se créa à Grenoble un premier centre d’accueil public : pour contourner les lois répressives, la délivrance d’informations et la prescription de contraceptifs se fera dans le cadre juridique d’une association. Les centres se multiplièrent très vite dans les départements : cinq ans plus tard, on comptait 42 centres et 37 permanences du planning familial. Les idées progressaient, les pressions sur les politiques aussi. En 1965, Mitterrand faisait de la maternité consciente un thème de campagne. Mais ce n’est qu’en 1967 que la légalisation de la contraception fut établie (loi Neuwirth), les décrets d’application n’étant cependant publiés qu’en 1972-73.

Années 1970 : l’accélération

Le début des années 1970, avec la mobilisation et l’organisation autonome des femmes dans de nombreux pays, a vu les événements s’accélérer. En 1971, 343 femmes appartenant aux milieux du spectacle, de la littérature ou de la politique déclaraient dans un manifeste paru dans L’Observateur avoir avorté. En 1972, une jeune femme mineure était traduite en justice pour avoir avorté. Défendue par Gisèle Halimi, avocate féministe, soutenue par une large mobilisation, médiatisée, elle ne reçut qu’une peine avec sursis. Le procès de Bobigny est resté dans les annales du féminisme et a pesé sur les décisions de justice à venir. La même année, un groupe de 331 médecins signait un manifeste : « oui, nous avons fait des avortements ».

Ce fut ensuite la création du MLAC (Mouvement pour la libéralisation de l’avortement et de la contraception). Des médecins, des militantes et militants non médecins dénoncèrent l’hypocrisie de la société, bravèrent le pouvoir en réalisant eux-mêmes des avortements par aspiration. Un vrai mouvement d’opinion se développa autour de leur initiative. Enfin, une loi libéralisant l’avortement était votée par une assemblée nationale agitée, dont une partie se montrait extrêmement insultante à l’égard de la ministre défendant le projet… et à l’égard des femmes…

C’était un progrès, mais la loi – promulguée le 17 janvier 1975 – restait très restrictive : l’avortement ne pouvait être réalisé que jusqu’à 10 semaines, il s’accompagnait de démarches administratives culpabilisantes pour les femmes, la loi de 1920 était seulement suspendue pour cinq ans. La loi fut confirmée en 1979, avec les voix du PCF et du PS, mais l’absence de bataille de ces députés permit au gouvernement de maintenir et même renforcer les restrictions : la clause de conscience des médecins était maintenue, le délai de réflexion imposé aux femmes passait de huit à onze jours, un entretien était imposé aux femmes, visant « à leur permettre de garder l’enfant », le remboursement était exclu.

En 1978, des élections confirmèrent la droite au pouvoir. Giscard d’Estaing voulait rassurer sa frange la plus opposée à l’avortement. Inculpations de médecins et fermetures de cliniques se multiplièrent, au prétexte que le délai de 10 semaines n’était respecté (rappelons qu’aujourd’hui il est de 12 semaines de grossesse – et 14 semaines d’aménorrhée). En 1981, après l’élection de Mitterrand, ce fut un pas en avant, deux pas en arrière pour le remboursement promis par le candidat. Il était finalement repoussé sine die : trop cher, dit Bérégovoy, et puis « il faut respecter les différentes familles spirituelles »…

Les grandes mobilisations des années 1970 avaient fait tomber des barrières. Elles reprirent sous l’impulsion du mouvement féministe que rejoignirent des associations et organisations. Le gouvernement fut contraint de revoir sa position. La loi fut votée en décembre 1982, l’IVG remboursée en janvier 1983. Il fallut attendre 2001 pour que la loi sur l’avortement soit améliorée : le délai était alors porté à 12 semaines, l’entretien social n’était plus obligatoire que pour les mineures, celles-ci n’étaient plus soumises à l’autorisation des parents, elles pouvaient être accompagnées de l’adulte de leur choix, l’organisation en cas de besoin de l’anonymat et de la gratuité était prévue, les conditions restrictives pour les étrangères supprimées, l’avortement n’était plus inscrit au code pénal. La loi permit aussi que l’IVG médicamenteuse soit pratiquée hors structures hospitalières par des médecins généralistes.

Aujourd’hui

En Europe, en décembre 2013, le Parlement, sous la pression du lobby catholique « pro-vie », rejetait le rapport Estrela portant sur la santé et les droits reproductifs et génésiques ; ce rapport défendait une normalisation à l’échelle européenne, basée sur la reconnaissance des droits des femmes. L’argument mis en avant par les députés européens était que les droits sexuels et reproductifs relèveraient de la compétence des Etats membres... C’est dans ce contexte que Rajoy en Espagne pensa pouvoir regrouper la droite espagnole autour de son projet de suppression du droit à l’avortement.

En France, le danger n’est sans doute pas un retour sur les lois de 1979 et 2001. Mais comme l’a souligné récemment le Haut-conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, le droit à l’avortement demeure un droit « à part », non consacré expressément par les textes juridiques comme l’expression d’un droit. Il existe en effet une série d’obstacles subjectifs et objectifs qui en limitent le plein exercice.

Il reste ainsi une notion de « tabou » autour de l’avortement. Alors que l’interruption de grossesse est devenue un acte assez commun dans l’existence d’une femme – près d’une femme sur trois y a recours dans sa vie –, les tentatives de culpabilisation à leur égard sont courantes et ne viennent pas seulement des milieux catholiques ; des polémiques se développent régulièrement sur la banalisation de l’avortement qui serait considéré par les femmes comme un moyen contraceptif, sur le fait qu’elles ignoreraient la contraception... Les statistiques montrent pourtant que sur 220 000 femmes qui avortent chaque année en France, seulement 3 % ne sont pas sous contraceptifs.

Il faut aussi mentionner le peu d’intérêt porté à la pratique d’IVG par les médecins obstétriciens et gynécologues dans les hôpitaux. Ils la délèguent systématiquement à des médecins vacataires souvent peu formés. S’y ajoute fort probablement chez les médecins le sentiment que la décision d’interrompre la grossesse ne leur appartient pas, qu’ils ne sont que des exécutants... Le pouvoir médical n’aime pas voir son autorité remise en cause.

N’oublions pas non plus les pressions exercées régulièrement par les intégristes catholiques, avec en particulier l’association Laissez les vivre puis SOS tout petits, sous la houlette de Xavier Dor. Ils ont dans un premier temps organisé des actions commando dans les blocs opératoires. Quant certains ont fait quelques semaines de prison, après que la loi Neiertz de 1993 eut qualifié de délit les entraves à l’avortement, ils se sont orientés vers des rassemblements très mis en scène aux portes des hôpitaux.

Des obstacles objectifs demeurent dans la loi Veil modifiée. Les textes situent le délai à seulement 12 semaines de grossesse, ils imposent un délai de réflexion d’une semaine stigmatisant et pouvant retarder le moment de l’IVG, prévoient une clause de conscience permettant aux médecins de refuser de faire des IVG et même de ne pas établir l’attestation de première consultation.

La loi HPST (hôpital, patients, santé et territoire), dite loi Bachelot, en imposant la suppression d’hôpitaux, de services, de moyens, de personnels, a considérablement aggravé la situation dans les établissements de santé publics. Plus de 130 Centres d’IVG ont été fermés en une dizaine d’années alors que la demande reste stable. Cette diminution de l’offre conduit à une forte concentration de l’IVG sur les centres restant : 5 % d’entre eux réalisent 23 % des IVG.

L’histoire des cent dernières années montre que les progrès n’ont été obtenus que par l’action militante puis, à partir de la seconde moitié du 20e siècle, par la mobilisation massive des femmes. Les fortes manifestations des femmes en Espagne – et dans plusieurs autres pays – ont cette année fait reculer le gouvernement de Rajoy.

Toute notre vigilance active est nécessaire pour veiller sur le droit des femmes de choisir et en améliorer la concrétisation.

Mathilde Breton

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article34223
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Pïérô » 16 Fév 2015, 11:43

Par Libertaire.tv, Festival d'égales à égales à Angers janvier 2015

La situation de l'IVG dans le monde




L'histoire de l'IVG à travers les âges




La situation de l'IVG dans le Maine et Loire



Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede bipbip » 25 Fév 2015, 03:29

IVG : Le droit à l’avortement, jamais acquis

Le 17 janvier, la loi dépénalisant l’avortement en France a eu 40 ans. C’était un début mais, accordé avec regret et sous conditions, le droit d’avorter se heurte toujours à la mauvaise volonté et au manque de moyens matériels et humains.

En 1975, le délit d’avortement est resté dans le Code pénal, et l’avortement a été seulement dépénalisé sous certaines conditions (avancement limité de la grossesse, détresse, délai de réflexion, entretien préalable, autorisation parentale pour les mineures, conditions de séjour pour les étrangères, dossier-guide dissuasif, clause de conscience des professionnel-le-s…). Les femmes restaient sous le contrôle des psys et des médecins, l’IVG n’était pas remboursée. Et cette loi de dépénalisation était à l’essai pour cinq ans. Simone Veil a eu le mérite d’affronter les réacs de l’Assemblée nationale, mais ce sont bien les combats féministes qui ont conquis cette loi.

Des améliorations à petits pas

Tout petit à petit, les choses ont avancé et continuent d’avancer : la loi est devenue définitive puis le Code pénal a été nettoyé de ce délit. En 2000, les conditions de séjour ont été supprimées. Depuis 2001 (2001 !!!), les mineures peuvent être accompagnées par un autre adulte que leurs parents, la durée de grossesse pendant laquelle il est possible d’avorter a été rallongée de deux semaines, l’entretien préalable a été supprimé pour les majeures, le dossier qui explique toutes les possibilités de garder la grossesse n’est plus.

La notion de détresse a été amoindrie en 1980 puisqu’il a été reconnu que seule la femme concernée pouvait en juger et, en 2014, elle a disparu de la loi.

L’IVG est remboursée en partie depuis 1983, totalement depuis 2013. Les débats actuels portent sur le remboursement des consultations préalables. Il reste le délai de réflexion de sept jours (mais raccourci à deux en cas de délai presque atteint). Il reste également la scandaleuse clause de conscience, qui dit que le personnel hospitalier a le droit de ne pas respecter la loi s’il est en désaccord avec son contenu.

Les attaques sont constantes. En 1993, le délit d’entrave à l’IVG a été créé pour faire face aux assauts répétés des cathos intégristes contre les cliniques et les femmes. Les manifestations continuent, les plus réacs des députés continuent à profiter de toutes les occasions pour tenter de faire attribuer la personnalité juridique au fœtus (en cas d’accident par exemple, manœuvre cousue de fil blanc pour interdire l’IVG plus tard) ou pour obtenir le déremboursement.

Le droit à l’avortement est constitutif de l’égalité (loin ­d’être atteinte, on est d’accord) entre les hommes et les femmes. Egalité dont l’apprentissage à l’école est combattu avec succès par les cathos (et les ­autres croyants extrémistes, mais le poids important est celui des cathos).

Les discours politiques et médiatiques continuent à être culpabilisants : « ce n’est pas un acte anodin », « c’est toujours une décision difficile », « c’est un échec », « le nombre d’IVG ne baisse pas ». Les femmes continuent à ne pas en parler, à culpabiliser et à souffrir de la réprobation sociale. Alors que les témoignages recueillis par le blog « IVG, je vais bien, merci » montrent que ce peut être anodin, facile et sans conséquences ni physiques ni morales.

Les victoires du capitalisme, c’est aussi moins de moyens pour les services publics donc pour les hôpitaux, moins d’établissements pratiquant cet acte, des délais de prise en charge plus longs, ce qui entraîne de nouveau la nécessité d’aller avorter à l’étranger.

Un progrès dévoyé et controversé

Depuis 1980, l’IVG médicamenteuse est accessible à l’hôpital, depuis 2004 chez les gynécologues et certains et certaines généralistes. Possible pendant les toutes premières semaines, elle a pour avantage d’éviter le passage au bloc. Et pour inconvénient de secouer le corps avec un traitement hormonal agressif et de rendre tout le processus très visible.

Son avantage principal est cependant d’être économique et de permettre de fermer des centres en hôpital.

Elle est aussi utilisée pour « responsabiliser » les femmes quand elles la vivent sans antalgiques, ou seules face à l’évacuation du sang. Le délai est aussi poussé à l’extrême dans certains services pour que les femmes « sentent passer » leur avortement.

Et bientôt, il ne sera plus possible de choisir l’avortement par aspiration si ce n’est quand la durée de la grossesse l’impose.

Les chiffres et les croyances

Le nombre d’IVG est stable. Entre une femme sur deux et une femme sur trois avorte au moins une fois dans sa vie. Le nombre d’IVG répétées augmente. Ce qui fait écrire à l’Institut national d’études démographiques (Ined) que « le choix d’interrompre (ou non) une grossesse est devenu un droit plus qu’un dernier recours » en dernière phrase de sa publication Population et Sociétés de janvier 2015.

Les trois quarts des femmes qui avortent sont sous contraception, l’accès à la contraception n’est pas en cause. L’IVG n’est pas un problème, c’est la solution face à une grossesse non désirée.

D’autant plus que les hommes ne sont pas très impliqués dans cette affaire. À part les masculinistes, perchés ou pas, qui militent à la fois pour ne pas prendre en charge les enfants issus de grossesses qu’ils n’ont pas souhaitées et le droit d’interdire aux femmes d’avorter s’ils veulent que l’enfant naisse. Le ventre des femmes reste une zone de combat.

La contraception reste une préoccupation de la seule moitié du couple qui devra accoucher ou avorter. On sait que la pilule diminue la libido mais ça ne semble pas important, puisqu’on n’en parle pas.

Si les hommes enfantaient, certaines mauvaises langues prétendent que l’IVG serait un droit fondamental et que les moyens contraceptifs seraient nombreux et sans effets secondaires. Comme ce n’est pas le cas, il faut peut-être changer les bases du raisonnement.

L’IVG n’est pas la conséquence des rapports amoureux hétérosexuels, c’est la conséquence du coït. Dans notre société, le coït est l’horizon indépassable du rapport sexuel hétéro, toutes les autres possibilités étant au mieux préliminaires, au pire rien du tout. Penser (et vivre) la sexualité autrement a des avantages pour tout le monde : se débarrasser de la crainte de la grossesse (qui existe même sous contraception, quelle femme sexuellement active n’a pas un bref moment de soulagement au moment de ses règles ?) et de la nécessité de l’IVG ; se débarrasser de la crainte de la panne et de la nécessité de la performance.

Christine (AL Orne)

http://www.alternativelibertaire.org/?I ... ent-jamais
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede bipbip » 04 Mar 2015, 12:13

Samedi 7 mars à Noisy-le-Sec (93)

Projection-débat « La loi Veil a 40 ans »

Le film suit le cheminement de femmes d’Aix-en-Provence qui découvrent au MLAC qu’elles peuvent ensemble transformer leur vie et choisir ou non de faire un enfant.

Marie Mathieu et Lucile Ruault, universitaires, proposent un éclairage historique sur le film et un état des lieux de l’accès des femmes aujourd’hui à la contraception et à l’avortement.

Samedi 7 mars à 18h à la médiathèque de Noisy-le-Sec, 3 rue Jean-Jaurès

Renseignements et inscriptions au 01 49 42 67 19

http://www.libertaires93.org/La-loi-Veil-a-40-ans.html
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Béatrice » 08 Mar 2015, 19:50

Lundi 9 mars 2015

DIGNE-LES-BAINS

-18h30 Cinétoiles, avenue François-Cuzin (rond-point du monument aux morts)

Projection-débat : Laissez-les avorter tranquilles


http://04.demosphere.eu/rv/769

Dans le cadre du festival La Méditerranée des femmes, sur le thème "Féminisme hier et aujourd'hui : rêve, humanisme, dérision ou hostilité ?", Femmes solidaires Digne Bléone propose une projection-débat autour du film

Laissez-les avorter tranquilles

Documentaire de Alima Arouali et François Bernard

48 min, France, 2013

En 2015, on célèbre les 40 ans de la promulgation de la loi Veil dépénalisant l'avortement. De toutes les conquêtes féminines, celle du droit à l'avortement est sans doute la plus forte symboliquement parce qu'elle représente une avancée historique dans l'émancipation des femmes et l'égalité des sexes et parce qu'en 2015, l'accès à l'avortement libre et gratuit est pourtant loin d'être acquis sur tout le territoire français.

La projection sera suivie d'un débat en présence du réalisateur François Bernard et du Dr Poher, médecin généraliste, et d'une conseillère conjugale.

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« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Lila » 28 Mar 2015, 20:46

IVG en danger : désinformation sur le net et discours culpabilisants

«N’oublions jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » Les mots de Simone de Beauvoir résonnent avec fracas, quarante ans après la promulgation de la loi sur la légalisation de l’avortement. Car des vents contraires soufflent en France, qui s’acharnent à balayer ce droit sans quoi la liberté des femmes n’aurait aucun sens. Un droit fondamental, un droit fragile que les féministes défendront bec et ongles, comme leurs aînées l’avaient fait dans l’histoire récente.

Depuis quarante ans, l’interruption volontaire de grossesse est légale en France. Mais avec l’essor des lobbys conservateurs en Europe et d’un discours culpabilisant, le combat pour le droit à l’avortement est plus que jamais remis en cause là où nous pensions qu’il était définitivement acquis. La propagande des obscurantistes et de l’extrême droite est très prégnante sur le net et des informations culpabilisantes et réactionnaires peuvent se cacher dans un site aux apparences informatives et louables. Danger ! Sachons reconnaître les bonnes plate formes. 40 ans après, ne baissons pas la garde.

suite : https://sanscompromisfeministeprogressi ... bilisants/
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Lila » 06 Avr 2015, 15:21

Québec

Projet de loi 20

L’avortement dans la mire de Barrette

Québec veut restreindre le nombre d’interruptions de grossesse réalisées par les médecins


Le ministre de la Santé Gaétan Barrette va limiter le nombre d’avortements pratiqués par les médecins québécois. Dans un document de travail ministériel, on apprend aussi que les avortements ne seront plus considérés comme des activités médicales prioritaires (AMP), ce qui entraînera la fermeture de cliniques et limitera l’accès aux soins.

Le diable se cache dans les détails. Depuis des mois, tous les intervenants du milieu de la santé demandent à voir les fameux règlements qui vont baliser le projet de loi 20. Une ébauche du règlement, obtenu par le Centre de santé des femmes de Montréal et consulté par Le Devoir, a mis le feu aux poudres. « Il ne faut pas que le projet de loi 20 passe comme ça, c’est extrêmement dangereux ! Tout l’aspect de la santé reproductive des femmes et la garantie d’un accès rapide à un avortement, c’est fondamental pour le droit des femmes. C’est le critère numéro un de l’égalité entre les hommes et les femmes. »

La directrice du Centre de santé des femmes, Anne-Marie Messier, est hors d’elle. Avec une trentaine de médecins et directrices de cliniques d’avortement et de planification des naissances, elles signent une lettre adressée au ministre Barrette pour dénoncer cette « attaque » envers les droits des Québécoises. « En dévalorisant le travail important des médecins (majoritairement des femmes) travaillant en avortement et de ceux offrant des services connexes en santé reproductive, le gouvernement libéral mine sérieusement le droit des femmes à des soins globaux de santé reproductive au Québec », écrivent-elles.

Les groupes de femmes en santé reproductive n’avaient pourtant rien vu venir. Dans la première ébauche du règlement accompagnant le projet de loi 20, on gardait le statu quo. La version du 18 mars a tout changé.

Dans un premier temps, on impose un quota maximal de 504 avortements par personne par année, du jamais-vu. D’autant plus que le nombre de médecins qui sont habilités à faire des avortements au Québec est très restreint.

« Cela représente moins d’une journée de travail en interruption de grossesse volontaire (IVG) par médecin par semaine. Mais la plupart des médecins font des IVG deux, trois ou même quatre jours par semaine, observe Anne-Marie Messier. On va s’arracher les médecins, je ne suis même pas sûre qu’il y a assez de médecins au Québec pour couvrir les 24 000 IVG pratiquées chaque année. »

Autre fait important, l’avortement n’est plus considéré comme une activité médicale prioritaire (AMP). Or, chaque médecin est obligé de faire un certain nombre d’AMP. « Pour les médecins qui pratiquent des interruptions de grossesse volontaires (IVG), ça comptait dans leurs heures obligatoires en AMP. Mais avec le PL20, ça ne comptera plus. Il va falloir qu’elles fassent des heures en plus à l’urgence ou dans un autre département. Elles vont donc avoir moins de temps pour faire des IVG. »

Quant aux soins connexes offerts en clinique de planification des naissances — contraception, dépistage des infections transmises sexuellement (ITS) et PAP tests —, ils ne sont reconnus nulle part dans la loi. « La plupart des médecins qui travaillent en IVG font aussi de la planification familiale le reste du temps. Mais maintenant, tout est tellement réglementé, elles ne pourront plus le faire, à moins de le faire sur leurs propres heures, une fois leurs cinq jours par semaine complétés dans d’autres activités reconnues. Certaines vont continuer à le faire par principe, mais elles vont se faire couper parce qu’elles n’auront pas respecté leurs quotas. »

Accès direct compromis

Comme si ce n’était pas suffisant, la directrice du Centre de santé des femmes de Montréal voit un autre problème majeur avec le projet de loi 20. En effet, le ministre veut calculer le taux d’assiduité des patients auprès de leur médecin de famille. Si une personne se rend à l’urgence ou dans une clinique sans rendez-vous, son médecin de famille verra son salaire amputé. Ce sera aussi le cas pour une visite à une clinique d’avortement. « Pour maintenir un bon taux d’assiduité, le médecin de famille risque fort de suggérer à sa patiente de passer tout d’abord par son bureau si elle veut se faire avorter. Ce serait un recul terrible pour les femmes. On a travaillé fort pour qu’elles puissent se faire avorter dans les meilleurs délais. Si on est obligé d’attendre quelques semaines de plus, le temps qu’elle puisse voir son médecin, c’est un retour en arrière. Il faut que ce soit clair que les femmes peuvent avoir un accès direct à l’avortement. »

Tous ces changements vont entraîner un problème d’accès, juge le collectif qui regroupe médecins de famille, directeurs de cliniques de planification familiale et d’avortement, chefs de cliniques de planification de naissance de CSSS, experts en IVG pour de l’INSPQ et la Fédération du Québec pour le planning des naissances. « En faisant fi de l’avis des experts, en retirant l’avortement comme activité prioritaire et en forçant les médecins à quitter les services de planification des naissances, le gouvernement choisit de limiter l’accès des femmes à la contraception et à l’avortement. Nous croyons que ces mesures mèneront soit à la fermeture de cliniques ou la privatisation des services d’avortement. Nous sommes surprises et attristées que les gains des Québécoises en droits reproductifs, si difficilement acquis, sont encore une fois attaqués. »


http://www.ledevoir.com/societe/sante/4 ... e-barrette
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Béatrice » 09 Avr 2015, 19:06

L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de mercredi à jeudi, en faveur de la mesure supprimant le délais de réflexion de sept jours imposé aux femmes qui souhaitent pratiquer une IVG.

Une "avancée" pour les féministes, une "décision grave" pour l'Eglise.


https://fr.news.yahoo.com/avortement-d% ... 04633.html
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Pïérô » 11 Avr 2015, 14:12

Le dimanche 12 avril au cinéma La Clef, 34 Rue Daubenton, à Paris, à 16h

projection débat (avec Osez le Féminisme) autour du film "Histoires d'A", qui a marqué l'histoire du droit à l'avortement en France.

Film à budget très modeste, tourné en noir et blanc en avril et mai 19732, Histoires d'A s'inscrit dans le courant du cinéma militant issu de mai 1968 et prône la désobéissance civile. Tourné à l'initiative du Groupe d'information santé (GIS), il donne à voir un avortement par aspiration selon la méthode Karman, des entretiens et des scènes prises sur le vif de l'activité des militants en faveur de l'interruption volontaire de grossesse ainsi que d'une réflexion sur la condition féminine.

D'abord interdit à la diffusion publique comme privée, et à la vente à l'étranger, le film est autorisé en novembre 1974 peu avant l'ouverture des débats parlementaires sur la loi Veil. Ses deux auteurs estimaient en 1976 qu'entre sa carrière illégale et sa carrière publique le film avait cumulé environ 350 000 spectateurs.

https://www.facebook.com/pages/Bougez-p ... 8676962046
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Lila » 13 Avr 2015, 15:20

Vidéo de « l’ostie de grosse manif de soir féministe »
Manifestation féministe contre le projet de loi 20 et les mesures d’austérité, Montréal, 31 mars 2015

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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Lila » 13 Avr 2015, 15:25

Ateliers Citoy’ELLES - Droit à l’IVG, la lutte continue ! – Maison des Femmes de Paris – 16 avril

Projection du documentaire de Denise BRIAL « 1971 à 2015 : les combats pour l'IVG en
France ».

Ce film déroule le fil historique de 1971 à 2015 des mobilisations et des combats féministes pour l'IVG en France. Il est dédié à Simone IFF et à toutes les personnes disparues et bien vivantes qui se sont battues et se battent pour cette cause.

Débat avec : Denise BRIAL, militante féministe et réalisatrice, Fatima HAR, militante d'Ailes-Femmes du Maroc sur l'actualité marocaine relative au droit à l'avortement, Maya SURDUTS Militante de la Cadac

16 avril, 19h, Maison des Femmes, 163 Rue de Charenton 75012 Paris. Tél 01 43 43 41 13
Métro Reuilly Diderot - RER Gare de Lyon.
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Lila » 21 Avr 2015, 18:34

Le jeudi 23 avril 2015 à Paris
à 20h
Cinéma Le Luminor-Hôtel de ville, 20, rue du Temple 75004 Paris

Projection du documentaire Par conviction réalisé par Julie Freres
France, 2007, Tribu Films, Les Films de l'Après-Midi et Filmes do Tejo, vidéo, coul., 55 min

En février 2007, les Portugais sont appelés à voter pour ou contre la dépénalisation de l'avortement. Partant du quotidien de 4 femmes aux convictions radicalement opposées, le film se poursuit par la campagne référendaire, en coulisses, dans la rue et à travers les médias.

La séance sera suivie d'un débat avec la réalisatrice.

http://www.centre-simone-de-beauvoir.com/agenda.html
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Lila » 30 Avr 2015, 20:25

Une seconde pilule du lendemain vendue sans ordonnance

Information importante pour toutes.

Une nouvelle avancée en faveur de la contraception féminine. Mais toujours rien en faveur de la contraception masculine (ni info, ni prescriptions). La maîtrise de la sexualité reste une affaire de femmes.

Donc, pour les femmes qui se retrouvent exposées à une grossesse non désirée après un oubli de pilule, un problème de préservatif, un rapport non protégé ou un viol (dans la mesure où nous pouvons être réactives dans un moment pareil..), la pilule du lendemain (ou sur-lendemain) ellaOne est désormais disponible sans ordonnance dans toutes les pharmacies des 27 pays de l’Union. Ceci dit, elle n’est gratuite que pour les mineures, sinon elle coûte une vingtaine d’euros. Faut pas rêver, les firmes pharmaceutiques ne font toujours pas de cadeaux.

https://sanscompromisfeministeprogressi ... rdonnance/
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede Lila » 02 Mai 2015, 20:36

Vidéo : le débat sur la légalisation de l'avortement agite le Maroc

10 ans après la réforme du code de la famille qui a donné davantage de droits aux femmes au Maroc, le débat porte aujourd’hui sur la légalisation de l’avortement. Reportage.

Dans une société marocaine en pleine mutation, les appels à légaliser l’avortement se multiplient. Le roi lui-même a demandé qu’une loi soit élaborée pour mettre fin aux avortements clandestins. Un débat qui mobilise autant les élus que la rue.

Une manifestation pour la légalisation de l'avortement dans les rues de Rabat a rassemblé des centaines de personnes le 8 mars dernier. "On est en 2015, les choses ont changé, il faut faire un grand pas en avant", lance une militante au milieu de la foule.

http://www.france24.com/fr/20150422-avo ... 2015-04-22
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Re: Pour le droit à l'avortement

Messagede bipbip » 22 Juin 2015, 03:51

Lyon, lundi 22 juin 2015

IVG, 40 ans après où en sommes-nous ? Projection débat

Interruption Volontaire de Grossesse :
40 ans après, où en sommes nous ?
Le droit à l’interruption de grossesse est-il perçu aujourd’hui comme un droit à part entière ?
Comment les femmes vivent-elles le "parcours de l’IVG" ?
Les politiques d’austérité dans le domaine de la santé menacent-elles le droit à l’IVG ?
Quels centres d’IVG voulons-nous ?

Le Collectif de Défense de l’IVG du Rhône vous propose d’aborder toutes ces questions lors d’une

Projection-débat le lundi 22 juin 2015 à 19H30 au Palais du travail
9 Place Lazare Goujon – Villeurbanne
(métro Gratte-Ciel)

Projection suivie d’un débat
• avec les réalisateurs du film, Yves Campagna et Jean-François Raynaud
• avec des membres du Collectif de défense de l’IVG du Rhône
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