https://www.change.org/p/aux-pr%C3%A9si ... eated=trueContre l'apologie du proxénétisme en Sorbonne
Nous, employé-e-s et étudiant-e-s de Paris-Sorbonne (Paris IV), voulons exprimer notre indignation concernant la tenue, le mercredi 11 mars 2015, d’un évènement qui a offert une tribune publique à un proxénète dans les locaux et sous le parrainage de la Comue Sorbonne Universités (http://www.culture.paris-sorbonne.fr/jo ... lles/debat).
Nous dénonçons le cynisme d’un évènement qui s’est tenu dans le cadre d’une semaine culturelle sur le thème des droits des femmes. Nous dénonçons son déroulement, tel qu’il a été relaté dans la tribune suivante : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1338582-.html; https://ressourcesprostitution.wordpres ... -sorbonne/
Mais nous dénonçons avant tout le principe même de sa tenue, qui a permis une apologie du proxénétisme dans les murs d’un établissement public d'enseignement supérieur.
Nous demandons au Président de l’Université Paris IV qui a autorisé cet évènement organisé par l’association « Débattre en Sorbonne », ainsi qu’aux président-e-s des établissements qui forment la Comue Sorbonne-Universités, dont le service culturel commun a parrainé cet évènement, de s’expliquer sur ce qui constitue non seulement une grave atteinte aux droits des femmes et aux droits humains en général, mais qui, au demeurant, joue un jeu dangereux avec le Code Pénal. Nous rappelons en effet que le proxénétisme est reconnu en France comme une atteinte à la dignité de la personne, qu’il est de ce fait totalement illégal, et passible de 7 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende au minimum.
http://www.humanite.fr/prostitution-lom ... les-570272Prostitution. À l’ombre des alcôves patriarcales
Le Sénat criminalise les prostituées et déresponsabilise les clients
Une tribune de Fatima Benomar et Aude Le Révérend, militantes des Effronté-e-s.
Nous, militantes féministes, sommes écœurées qu’au terme de tant de travaux qui devaient renforcer la lutte contre le système prostitueur, le Sénat ait adopté un texte qui criminalise encore et toujours les personnes prostituées, et déresponsabilise totalement les clients. En France, 90 % des personnes prostituées sont contraintes. Leur taux de mortalité est six fois supérieur à la moyenne. 97 % sont étrangères, dont beaucoup de sans-papiers. L’âge d’entrée moyen dans le système prostitueur est de 14 ans. Enfin, et c’est loin d’être anodin, 85 % sont des femmes, contre 99 % de clients hommes. Ces chiffres nous rappellent qu’au-delà du fard dont on ne cesse de la saupoudrer, la prostitution reste un phénomène extrêmement violent, radicalement sexué, qui repose sur des rapports de domination de genre et de classe. Le volet qui responsabilisait les clients en tant qu’acteurs du système a été tout bonnement enterré, quelques semaines après l’affaire du Carlton qui a jeté sur eux une lumière particulièrement crue. Il ne s’agissait pourtant que d’une amende et d’un stage de sensibilisation. Ces clients sont en effet, neuf fois sur dix, coupables d’un crime sur une personne contrainte, souvent issue de réseaux criminels. Dans tous les cas, ils sont conscients qu’ils soumettent une personne à des pratiques sexuelles qu’elle ne désire pas. Ils savent que leur argent rémunère les réseaux. Pourquoi ne devraient-ils être, à aucun moment, ni sanctionnés, ni interpellés sur leur part de responsabilité ? Certains sénateurs ont agité les cas des 10 % qui se revendiquent libres. Ces mêmes défenseurs du choix de se prostituer seraient les premiers à pâlir s’ils voyaient concernées leurs filles, leurs sœurs. Quel est ce métier prétendument libre qu’on ne souhaiterait jamais pour les nôtres ? Qui admettrait que la prostitution devienne un métier banal, enseigné ? Comment se passeraient les visites d’un inspecteur du travail ? Oui, le droit à disposer de son corps connaît des limites légales, il est interdit de commercialiser ses organes, de faire une GPA en France. Les modèles réglementaristes, eux, ont fait de leurs pays une destination privilégiée pour les réseaux puisque la demande y est légale. Lors de la Coupe du monde en Allemagne, des personnes prostituées arrivaient par bus entiers ! Le délit de « racolage passif », étrange oxymore, sous prétexte qu’il permet d’interroger les prostituées jetées en garde à vue, est une honte. Statutairement parlant, celles dont on ne cesse de rappeler qu’elles sont des victimes seront considérées comme des délinquantes, passibles de deux mois de prison ! Nous ne sommes pas dupes. Nos opposants veulent que la place des personnes prostituées reste à l’ombre des alcôves patriarcales prévues à cet effet, loin des trottoirs de la République, afin de protéger le plus vieux privilège des hommes dont le bon droit a tremblé. Nous nous battrons pour que soit votée à l’Assemblée nationale, au plus vite, une loi ambitieuse qui renforce la lutte contre les réseaux, dédie les moyens nécessaires pour financer les parcours de sortie de la prostitution, et responsabilise l’un des acteurs et des financeurs incontournables de ce fléau : le client.
http://www.collectifdroitsdesfemmes.org ... article434Prostitution : ils ont osé !
Cela faisait des mois qu’était attendue l’inscription à l’ordre du jour du Sénat de la « Proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel » votée à l’Assemblée Nationale le 4 décembre 2013. Le débat a enfin eu lieu hier le 30 mars et nous avons pu retrouver le Sénat à majorité de droite dans ses plus beaux atours : réactionnaire et immobiliste.
En effet, deux mesures phares étaient sur la sellette : la suppression du délit de racolage et l’instauration de la pénalisation du client.
Le délit de racolage a été instauré par Nicolas Sarkozy en 2003 pour « calmer » des riverains « exaspérés ». En fait, il a souvent consisté en un harcèlement policier des prostituées, les transformant en délinquantes, le tout, en complète quiétude pour les clients. L’argument avancé pour maintenir ce délit est que cela servirait à démanteler les réseaux. Mais depuis 12 ans maintenant que ce délit existe il a prouvé sa totale inefficacité en la matière !
La pénalisation du client a été voté par l’Assemblée nationale. Elle correspond à la mise en œuvre d’une véritable politique abolitionniste qui vise à s’en prendre à la prostitution en asséchant la demande. Elle inverse la charge de la preuve en faisant peser l’infraction sur les clients et non sur les prostituées. C’est une avancée importante.
Le Sénat UMP a choisi d’en rester au statu quo refusant ainsi de mettre en œuvre des solutions contre le développement du système prostitutionnel à travers les réseaux de traite à des fins d’exploitation sexuelle. Il en porte ainsi la responsabilité.
Nous ferons tout pour que l’Assemblée Nationale puisse demeurer fidèle à son vote du 4 décembre 2013.
N'est ce pas une forme de domination que de pouvoir choisir beaucoup d'hommes et coucher avec eux sans trop de problèmes alors qu'eux au contraire galèrent jusqu’à devoir payer ?
Saperlibrunette a écrit: n'est ce pas un signe de domination féminine sur le plan sexuel ? N'est ce pas une forme de soumission que de devoir payer pour quelque chose qui devrait être gratuit ? N'est ce pas une forme de domination que de pouvoir choisir beaucoup d'hommes et coucher avec eux sans trop de problèmes alors qu'eux au contraire galèrent jusqu’à devoir payer ?
D'ailleurs, les clients eux-mêmes ne se voient pas comme soumis à la prostituée/escorte. Pour s'en convaincre, il y a un blog intéressant qui recense les avis des clients sur leur bout de viande favori: http://prostitueurs.tumblr.com/
mimosa rouge a écrit:Si c'est vraiment ta situation (ce dont je doute, mais on se débrouille comme on peut avec son amour propre....) alors ne parle pas pour les prostituée en général s'il te plaît. Un peu de décence !
abel chemoul a écrit:Tout dépend où tu places le curseur de la domination. Si tu considères le système économique comme normal, peut-être.
De notre point de vue, ce n'est pas un avantage de pouvoir vendre son corps selon les critères de beauté en vigueur. Parce que ce corps que tu proposes devient un objet de consommation. Comme une pizza, un canapé Ikéa (d'ailleurs, point commun entre la pute et le canapé: tout le monde passe dessus sans s'y arrêter (OK, je sors) ) ou une voiture. ça s'appelle de la réification, à savoir transformer symboliquement l'humain en objet. D'un point de vue politique, ça va plus loin que nier l'égalité entre être humain, c'est nier l'humanité de l'un des deux protagotistes.
D'un point de vue historique, les prostituées sont pas "les plus jolies filles qui soumettent les hommes qui veulent pas baiser des thons" mais des pauvres qui se vendent à plus riche qu'elles (ou à moins pauvres qu'elles).
Historiquement toujours, c'est pas les femmes qui ont le pouvoir. Donc, à moins de considérer la prostitution comme une sphère coupée du reste du monde, je suis pas sûre que tu domines. Et surtout, cette remarque de ta part est insultante pour toutes les prostituées qui sont victimes de réseaux mafieux. Va dire à une prostituée originaire d'Europe de l'est qu'elle domine, tu vas lui faire plaisir...
D'ailleurs, les clients eux-mêmes ne se voient pas comme soumis à la prostituée/escorte. Pour s'en convaincre, il y a un blog intéressant qui recense les avis des clients sur leur bout de viande favori: http://prostitueurs.tumblr.com/
Pour moi, si tu considères le système capitaliste comme normal, c'est là qu'est le point de rupture. On peut parler avec une pute exploitée qui voit le tapin comme un moindre mal, mais on ne peut pas parler avec un artisan content du système qui veut plus de parts de marché, parce qu'on n'a rien en commun.
Ta réflexion est un peu typique du système des escorte girls qui ont l'impression d'être courtisées parce que le client va vers elle en prenant contact par tel ou internet. Mais en fin de compte c'est un trompe-l'oeil, c'est juste le lieu de tapin qui est moins sordide qu'un tronçon de route départementale ou qu'une aire d'autoroute pour camionneurs.
Ce tapin virtuel permet aussi de ne pas avoir à endosser l'uniforme de la prostituée, cet attirail de fringues vulgaires et stigmatisant qui permettent d'identifier la pute au premier coup d'oeil sur le trottoir. Parce que là, à attendre en jarretelles/minijupe/talon de pouf au bord d'une route, tu te sentirais pas dominante!
Tu es juste le haut du panier de la prostitution, comme le majordome par rapport aux domestiques. Mais tu restes un bout de viande achetable contre argent, donc soumise au système économique (et à ses modes esthétiques: le jour où ton corps n'entrera plus dans la catégorie "bonnasse", tu devras revoir tes tarifs à la baisse, être moins regardante sur tes clients et peut-être te trouver un tronçon de Départementale...).
mais pourtant toi, mimosa et d'autre je crois, ont compris exactement l'inverse, c'est ça ? Vous lisez encore ce que j'écris ou vous vous dite encore l'autre cruche ? Alors tu comprendras que je n'ai pas vraiment à répondre à ton message... Je suis globalement d'accord à une chose prêt : Tu cites un tumblr comme argument.... tu connais ces sites ? Par ce que bon, les sources fiables c'est déjà pas la folie sur le net, mais là on est à l’extrême opposé.En quoi la prostitution (des femmes) est elle un signe de domination masculine ? Car, si dans les faits et la société actuelle c'est évident je ne le dénie pas, dans le fond par contre..
mimosa rouge a écrit:c'était pas vraiment le débat ... elle étend sa situation a tout les personnes prostituées,
Saperlibrunette a écrit:
Cite moi un seul endroit, un seul, où j'ai fait cela.
Vous avez tous parlé de la prostitution dans le système capitaliste : la prostitution existait bien bien BIEN avant le capitalisme, voilà qui aurait pu faire un début de.. mais non.
ça existe cette bete là !?l'approche théorique directe de la prostitution
Après avoir lu une interview de la lobbyiste pro-prostitution Stephanie Klee, Huschke Mau, une femme sortie de la prostitution, en a eu assez et répondu ce qui suit : « Je suis l’une de ces prostituées volontaires si souvent vantées », écrit-elle. « Et je suis écœurée de vous, les partisans de la prostitution. »
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