8 mars, pour l’Égalité, la Dignité, la Liberté.

[Christine]

Il paraîtrait qu'AL n'aurait pas souhaité faire cortège commun avec la FA (sur Paris au moins...) info ou intox??? et si oui, pour quelles raisons???

Intox...

[anouchka]

chère armonia, je maintiens que les prostituées sont des victimes, et que même si elles ne sont pas menacées par un mac ou par la misère, elles n'oppriment personne - ou bien pourrais-tu me dire en quoi elles oppriment quelqu'un?.
concernant les deux organisations AL et FA,
il y a malentendu,
au contraire je souhaiterais qu'elles défilent ensemble, ainsi qu'avec les autres orgas libertaires, et regrette que la FA ne figure pas sur l'affiche parmi les signataires de l'appel commun.


édit: et je signale quand même que je ne dois pas être la seule libertaire à mal "tolérer" tous les métiers de la répression.

[Béatrice]

( Bon le "chère" est en trop , mais pas de polémique ! )

Sur le terrain politique , ces déclarations , au même titre que considérer la prostitution comme un " métier" qui consiste à se faire violer à longueur de journées ,
là cela dépasse l'entendement , mais surtout le bon sens !
Pour ma part , je m'en tiens à ma position précédente et : point final !!!

[Béatrice]

MARSEILLE :

18 h au Vieux Port (métro)
Rassemblement pour la Journée Mondiale de Lutte des Femmes
Collectif 13 Droit des Femmes

http://collectif13.ddf.free.fr/

[Pïérô]

Paris,

Appel à une marche de nuit non-mixte le 8 mars :







http://agfeministe.wordpress.com/

[Pïérô]

Bordeaux :
"Les luttes féministes hier... et aujourd'hui encore !"
film, débat organisé par le Collectif Bordelais pour les Droits des Femmes
à 19h, au Ha 32, 32, rue du Commandant Arnould

[Béatrice]

Communiqué de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la Pauvreté :

(texte de protestation féministe contre les politiques d'austérité au sein de l'Europe , à signer )

communiqué de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la Pauvreté
Coordination portugaise de la Marche Mondiale des Femmes et UMAR
Protestation Féministe Anti-Austérité Européenne pour le 8 mars
SIGNEZ

Ci-joint un texte de protestation féministe contre les politiques d’austérité au sein de toute l’Europe.

Ce texte sera rendu public le 8 mars, journée internationale pour les droits des Femmes

Nous appelons à sa signature, individuelle ou collective, jusqu’au 7 mars en envoyant un mail à mmmulherespt@gmail.com (MMF Portugal), avec les données suivantes :

- Signatures individuelles : Nom, occupation, pays, moyen de contact

- Signatures collectives : Nom de l’organisation, pays, moyen de contact

Salutations féministes

Coordination portugaise de la Marche Mondiale des Femmes et UMAR (Union des Femmes Alternative et Réponse)

Aux Citoyennes et aux Citoyens
Aux Parlements Nationaux
Aux Gouvernements des Pays de L’Union Européenne
Au Parlement Européen
À la Commission Européenne
À ONU Femmes , Agence des Nations Unies pour l’Égalité des Genres et l’Autonomisation des Femmes

Protestation Féministe Anti Austérité

En ces temps sombres d’austérité, nous dénonçons les “réponses” néolibérales qui aggravent la vulnérabilité des femmes sur le marché du travail et sociale. Ces mesures auront comme conséquence, pour beaucoup de personnes et, en particulier, pour les femmes, l’augmentation du chômage et de sa durée, de la précarité de l’emploi, de l’inégalité salariale entre hommes et femmes, de la différenciation de genre au niveau des retraites et des pensions. Face à cela, la dimension et les impacts de la pauvreté seront encore plus dévastateurs.

Nous protestons contre la diminution de l’investissement public comme, par exemple, les coupures budgétaires dans le domaine de l’éducation et de la santé sexuelle et reproductive ; contre le démantèlement de services et d’équipements de soutien aux enfants et aux personnes âgées, ou encore la marchandisation de l’accès à l’habitation. Nous ne sous-estimons pas les effets que ces mesures ont et auront sur la vie des femmes.

Nous alertons sur le fait que ces mesures d’austérité augmentent la vulnérabilité des femmes à la violence de genre, notamment en mettant en cause son autonomie économique.

Nous protestons contre l’aggravement des inégalités et contre l’attaque effectuée aux droits du travail, bien comme aux droits conquis dans le domaine de la maternité et de la paternité.

Nous dénonçons la secondarisation, dans plusieurs cas le total effacement, en ces temps de crise, des problèmes liés á la singularité de la situation des femmes au niveau familial, social et de l’emploi.

Nous soulignons l’aggravement de l’inégalité dans les usages du temps d’hommes et de femmes au sein de la famille, accentuant le collage culturel de celles-ci à la sphère de la reproduction, et éloignant l’homme de la responsabilisation matérielle et affective de prise en charge des enfants, des personnes âgées, de la famille.

Nous dénonçons la pensée néoconservatrice et « austéritaire » qui cherche à imposer des valeurs soutenant le « retour des femmes à la maison » , en plus de politiques familialistes et assistancialistes de soumission des droits individuels à un modèle familial unique.

Nous protestons contre le discours binaire sur les femmes : d’un côté, les femmes comme agents décisifs pour l’économie familiale, de l’autre, l’exclusion de celles-ci de la discussion publique critique sur la crise, notamment au niveau de la communication sociale, et dans la recherche de formes alternatives de la concevoir.

Nous soulignons une dimension oubliée des effets de la crise au niveau des subjectivités, créant des sentiments d’insécurité, peur du futur, dépression, isolement et la rupture des sociabilités.

Nous alertons sur le climat de peur, d’insécurité et de désespoir qui prévaut et qui en rien contribue à la sortie de cette crise.

Nous alertons sur les mythes et les narratives hégémoniques, complaisantes et défaitistes, qui traitent les marchés financiers comme des instances « neutres » et « innocentes », tendant à la légitimation des actuelles politiques d’austérité qui ont pour base une idéologie de concurrence, de maximisation et centralisation du profit, rejetant quelconque responsabilité sociale.

Nous protestons contre les idées dominantes sur l’économie et le travail qui excluent de la sphère du productif le travail des femmes exercé dans les espaces traditionnels, comme les usines, les bureaux , etc.

Nous dénonçons la double, parfois, triple discrimination, dont sont victimes les femmes transsexuelles, les femmes immigrantes, les femmes lesbiennes, les femmes porteuses d’handicap, femmes à qui sont encore niées les droits basique de citoyenneté et qui sont directement atteintes par ces politiques récessives.

Nous protestons contre l’absence de contrôle de millions de personnes sur leurs propres conditions de subsistance.

NOUS DÉFENDONS

► La constitution d’audits citoyens aux dettes publiques et aux plans d’austérité et que celles- ci incluent une analyse de leurs reflets sur la vie des femmes.
► Des politiques alternatives à l’austérité imposée – politiques de justice sociale, politiques de création d’emplois, politiques non discriminatoires , mais plutôt émancipatrices , qui garantissent des droits sociaux et des droits au sein du travail , bien comme des chemins de développement économique et social.
► Le développement, au niveau politique et public, d’une culture de dignification du travail avec des droits dans toutes les sphères de la vie.
► L’inclusion de la dimension de l’égalité de genre au sein de toutes les politiques publiques.
► Le soutien au développement d’alternatives économiques qui mettent le développement soutenable de la vie humaine, de l’environnement et du bien-être collectif au centre de l’organisation économique et territoriale.

NOUS NOUS COMPROMETTONS

►À donner de la visibilité et à contribuer à la participation des femmes au sein des mouvements de contestation sociale face à une politique inhumaine et deshumanisante.
► À contribuer à la création d’instruments représentatifs de mouvements de citoyens et de citoyennes, notamment de femmes, pour le scrutin critique, moral et démocratique, des choix politiques et financiers.
► À inscrire des perspectives critiques qui, contrariant les narratives dominantes, établissent une relation étroite entre le fonctionnement des marchés et la démocratie.
► À dynamiser des réseaux sociaux, féministes, et d’autres, dans le processus de divulgation, information et coopération de la problématique et lutte des femmes.
► À renforcer un féminisme d’agence comme champ critique et stratégique pour le changement, en lien avec d’autres mouvements sociaux.

http://www.millebabords.org/spip.php?article19968

[barcelone 36]

[Nyark nyark]

2 manifs en même temps à Paris : une mixte et une non-mixte. J'avoue que ça me plonge dans des abîmes de perplexité...

[Pïérô]

Il y a la manifestation unitaire mixte, à 18h, avec une base très très large, et dans laquelle normalement un cortège libertaire unitaire s'organise (et je trouve le truc de la FA pas vraiment terrible à tout points de vue, dans l'annonce comme dans la mise en scène), et une manif de nuit non mixte ensuite, à 20h30, sur des bases un peu plus radicales, et parfaitement entendables dans le sens où la lutte doit être avant tout menée par les interessées en premier lieu. C'est une forme complémentaire qui, dans un contexte déjà pas nouveau de recul des luttes féministes, apporte aussi une dimension nécessaire à mon sens.

[Nyark nyark]

Je n'avais pas vu que les 2 manifs étaient à des heures différentes et je m'en excuse. Mais...
Mais cela ne change rien au fond du problème et du principe de la non-mixité. Selon moi (et c'est personnel, je ne suis d'ailleurs pas à la FA même si elle a toute ma sympathie) l'anti-sexisme, tout comme l'anti-homophobie, est un combat global qui englobe y compris les luttes féministes. Cela ne se calcule pas en terme de "je suis plus radicale", c'est un peu comme "je suis plus révolutionnaire", absurde au bout d'un moment. Alors on va se battre, si on est lesb, en tant que lesb en oubliant les gays et les trans ? Je n'arrive même pas à comprendre. C'est comme une manif contre le racisme qui ne serait ouverte qu'aux noirs, contre-productif à mon sens. Oui, la nuit est à nous, comme elle doit être à tout le monde : on ne veut pas d'un monde sans mecs, on veut un monde où chacun(e) respecte l'autrE.

[Christine]

Je n'avais pas vu que les 2 manifs étaient à des heures différentes et je m'en excuse. Mais...
Mais cela ne change rien au fond du problème et du principe de la non-mixité. Selon moi (et c'est personnel, je ne suis d'ailleurs pas à la FA même si elle a toute ma sympathie) l'anti-sexisme, tout comme l'anti-homophobie, est un combat global qui englobe y compris les luttes féministes. Cela ne se calcule pas en terme de "je suis plus radicale", c'est un peu comme "je suis plus révolutionnaire", absurde au bout d'un moment. Alors on va se battre, si on est lesb, en tant que lesb en oubliant les gays et les trans ? Je n'arrive même pas à comprendre. C'est comme une manif contre le racisme qui ne serait ouverte qu'aux noirs, contre-productif à mon sens. Oui, la nuit est à nous, comme elle doit être à tout le monde : on ne veut pas d'un monde sans mecs, on veut un monde où chacun(e) respecte l'autrE.

Cool comme perspective, un monde où chacun(e) respecte l'autre. Alors je suis curieuse de savoir ce qu'une manif non mixte de nuit t'enlève ? de quoi ça te prive ?

Et sinon, devoir justifier (encore et encore) le droit à la non mixité est un zeste pénible, comme essayer d'atteindre un but et être obligé de faire du surplace. Je sais : tu milites à Al...

[Nyark nyark]

Cool comme perspective, un monde où chacun(e) respecte l'autre. Alors je suis curieuse de savoir ce qu'une manif non mixte de nuit t'enlève ? de quoi ça te prive ?

Ça me prive de toute une partie de mes amis qui sont également concernés par l'homophobie, et par la peur de la nuit. La chasse aux gays ça te dit quelque chose ?

Et sinon, devoir justifier (encore et encore) le droit à la non mixité est un zeste pénible, comme essayer d'atteindre un but et être obligé de faire du surplace. Je sais : tu milites à Al...

Je ne suis pas à AL. Et quand bien même ce serait le cas, je suis curieuse de savoir ce qu'il y aurait là d'hilarant. Mais sur ce terrain, je laisse aux militant(e)s d'AL le soin de répondre, pour le cas où il/elles se sentiraient insulté(e)s.
Et, désolée si tu dois faire du surplace : mais expliquer sa démarche fait également partie du militantisme de tous les jours, même si ce n'est pas l'aspect le plus gratifiant. D'ailleurs, j'imagine que si tu dois si souvent le réexpliquer, c'est que ça n'est pas d'une clarté aveuglante...

[Christine]

Ça me prive de toute une partie de mes amis qui sont également concernés par l'homophobie, et par la peur de la nuit. La chasse aux gays ça te dit quelque chose ?

Ben non, pourquoi ça te prive ? Qu'est-ce qui t'empêche de manifester avec tes amis concernés par l'homophobie, y'a tous les autres soirs et tous les autres lieux... Ça divise la lutte ? Ben non, ça la multiplie.

D'ailleurs, j'imagine que si tu dois si souvent le réexpliquer, c'est que ça n'est pas d'une clarté aveuglante...

Non, c'est réellement parce que certain-es militant-es révolutionnaires sont pour l'autonomie de toutes les luttes, sauf celles des femmes. Et l'invocation des homos en lutte ne cache-t-elle pas plutôt l'idée que la non mixité "entretient le guerre des sexes" et qu'on doit être toustes uni-es contre le patriarcat (et il reste quoi aux femmes pour lutter contre le patriarcat à l'intérieur des orgas et des mouvements de protestation ?).
Une sorte de difficultés à se positionner en opprimées / oppresseurs, parce que c'est désagréable.

Et non, y'avait pas d'insultes...

[anouchka]

D'accord avec Christine, l'expérience a hélas trop démontré que les hommes ont une nette tendance à s'exprimer à la place des femmes, dans les AG, les tribunes... et même dans les domaines qui les concerne plus directement, comme la lutte contre le sexisme, tout se passe souvent comme s'ils ne pouvaient supporter de leur laisser la parole!
Les gays n'ont pas du tout les mêmes problèmes sociaux que les femmes, et déjà, du temps des débuts du MLF et des luttes de lesbiennes, il semble que les femmes constataient que les homos (qui pour être homosexuels n'en restent pas moins des hommes...) leur volaient aussi la parole dans les AG.
Trop de militants ne considèrent les femmes comme "l'intendance", et ressentent mal qu'elles expriment des idées, qu'elles prennent des initiatives... et c'est souvent usant de devoir lutter contre ces tentatives de "remettre les femmes à leur place" - à leur place de subalternes qui ne "la ramènent pas trop"...
Alors, quand les hommes ne tenteront plus d'écraser l'expression des femmes, il n'y aura plus de raison de faire des manifs, réunions, etc. non mixtes.