"Masculinisme"

Re: Masculinisme 2:

Messagede lou » 24 Juin 2009, 04:17

On peut être anar et un parfait macho. Y a qu'à lire Proudhon qui avait des discours super réac sur les femmes. :D . Le problème est de savoir si l'anarchisme supporte la critique Féministe. J'ai lu un article assez accessible à ce propos:

Anarchisme et anti-sexisme : réflexions d’un homme hétérosexuel
jeudi 27 novembre 2003 (13h02)

Parmi les caractéristiques essentielles qui permettent de définir le combat libertaire il y a d’abord la critique de l’autorité. C’est ce qui a fait lutter les anarchistes à travers l’histoire contre les dominations de l’Etat, du capital et des églises. Tous les anarchistes s’accordent certainement là-dessus. Mais il n’en va pas de même pour ce qui est de la question du sexisme et du système politique auquel il renvoie, le patriarcat.

Disons qu’ on ne s’en fait pas tou-te-s la même idée. Pour clarifier mon analyse je définirai le patriarcat (comme l’a mis en valeur la pensée féministe) comme un système aux multiples mécanismes de pouvoir :
* l’autorité des hommes sur les femmes
* la contrainte des individus à respecter un code de comportement carré et selon leur sexe
* la domination d’une forme de sexualité liée à l’idée de la reproduction et donc strictement hétérosexuelle sur les autres (homosexualité,...)

Plusieurs raisons font que, selon moi, l’anarchisme a du mal à intégrer la critique (féministe - c’est sous-entendu) du patriarcat :

-chronologiques : la critique du pouvoir faite par l’anarchisme date de l’époque où il s’est constitué en mouvement autonome (après la Commune) alors que l’explosion féministe a eu lieu il y a 30-40 ans.

-d’extériorité : le féminisme est apparu à l’extérieur du mouvement anarchiste.

-de genre : le féminisme a été théorisé par des femmes et se présente avant tout comme le mouvement d’émancipation des femmes, tandis que l’anarchisme a l’ambition de libérer les deux sexes tout en ayant des références et des modèles très majoritairement masculins.

-de complexité de l’engrenage du pouvoir qui est décrit : si avant les années 60 on pouvait voir la résistance à l’ordre établi d’une façon assez manichéenne dans l’opposition entre ouvriers et patrons, athées et prêtres, individus et Etat (élus, juges, flics et militaires), le féminisme est venu chambouler tout ça.

Ainsi il brouille la vision classique bourreau/victime...

1) le groupe des femmes est dominé par celui des hommes

2) chaque groupe est aliéné (dépendant) à des codes auxquels il doit se conformer

3) les autres formes de sexualités sont rejetés (culpabilisées, psychiatrisées, jugées contre-nature)

...et en tant que libertaires on se retrouve face à un casse-tête vertigineux.

On peut très bien être dominé, selon une grille de lecture de lutte des classes, et avoir un statut de dominant au sein du patriarcat, en tant qu’homme et hétéro par exemple (c’est mon cas).


la suite là... http://social.bellaciao.org/fr/spip.php?article3701

Juste une précision: sur l'antipatriarcat je cites souvent des auteurs hommes, ce n'est pas une volonté d'indivisibiliser le discours des femmes sur ce sujet mais bien de montrer que l'on peut être un homme est se pencher sur ces questions. J'entends trop souvent l'argument: ouai mais moi je suis un mec ça j'y comprends rien....

Un petit conseil en passant: Ilana Löwy, L'emprise du genre. Masculinité, féminité, inégalité. une merveille
Modifié en dernier par Anonymous le 19 Oct 2009, 00:05, modifié 1 fois.
Raison: Modération de la guerre enflammée.
je serai post-féministe quand nous en serons au stade du post-patriarcat.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Vilaine bureaucrate » 24 Juin 2009, 04:31

Renouveau de l’antiféminisme : L’éclosion du phénomène « masculiniste »

De ce côté-ci de l’Atlantique, on ne les prend pas vraiment au sérieux. Pourtant, l’expérience nord-américaine montre que les provocations d’un énergumène comme Eric Zemmour ou d’un plumitif aigri comme Alain Soral peuvent être les signes avant-coureurs d’une vague antiféministe plus large.
Depuis quelques années, en France, des intellectuels, journalistes, psychologues et militants cherchent à attirer l’attention sur la difficulté d’être un homme, dans une société soi-disant dominée par les femmes en général, et les féministes en particulier. À les écouter, les hommes seraient en perte de repères, et il serait temps de contre-attaquer celles – et parfois ceux – qui ont travaillé au bouleversement de la société traditionnelle : les féministes. C’est la thèse, par exemple, du journaliste Éric Zemmour dans son livre Le Premier Sexe ; de l’énarque psychanalyste Michel Schneider dans son livre Big mother : Psychopathologie de la vie politique, ou encore de l’ex-candidat au poste d’idéologue du Front national, Alain Soral, dans son ouvrage Vers la féminisation ?

Ce discours, que nous qualifions de « masculiniste », est, pour beaucoup, un phénomène marginal véhiculé par quelques individus isolés, voire dérangés. Mais à y regarder de plus près, il s’agit bel et bien d’un mouvement idéologique, dynamique en Grande-Bretagne ou au Québec, mais qui s’active également en France.

Actions spectaculaires
Comme tout mouvement social, le masculinisme adopte différentes stratégies et tactiques pour promouvoir « la cause des hommes » : lobbying et dépôt de mémoires en commissions parlementaires, publication de livres, création de sites web et réseautage sur Internet, activisme juridique et actions directes. Au Québec, c’est le mouvement masculiniste qui a réussi les actions de perturbation les plus spectaculaires ces dernières années. En septembre 2005, par exemple, un militant a escaladé la structure du pont Jacques-Cartier, à Montréal pour bloquer la voie rapide et attirer l’attention sur la prétendue « crise des hommes ».

Une étude menée auprès d’environ 80 groupes de femmes au Québec (maisons d’hébergement, comités de femmes de quartier, etc.) a révélé que près de la moitié ont été la cibles de menaces diverses, allant de coups de fil anonymes à des courriels haineux, en passant par des intimidations physiques, de la part de militants masculinistes ou, à tout le moins, antiféministes.

En plus des intellectuels et des militants radicaux de groupes de pères qui mènent des actions chocs, comme Fathers for Justice (F4J), le mouvement masculiniste peut compter sur le relais de certains éditorialistes, de professeurs d’université, de professionnels de la santé, de députés et même de militants de gauche et d’extrême gauche qui reprennent leur discours selon lequel le féminisme serait « allé trop loin ».

Inversion des rôles
La tactique du masculinisme est, souvent, de récupérer les outils d’analyse et le vocabulaire féministe pour les retourner contre les féministes en dénonçant un système d’oppression imaginaire. Ainsi, le matriarcat aurait désormais remplacé le patriarcat. Ce n’est pas sans faire penser à ces journalistes défenseurs du système capitaliste qui, inversant les rôles, n’ont de cesse de dénoncer « la dictature des syndicats »…

Cette mauvaise foi, c’est celle d’un Patrick Guillot, auteur de La Cause des hommes, et pour qui il a suffi qu’une seule femme soit devenue pilote de Concorde, en 2000, pour affirmer que la profession s’était féminisée et que les hommes n’avaient « plus de modèle ». Plus magnanime, Michel Schneider reconnaît que les hommes dominent largement les sphères du pouvoir, mais… qu’ils gouvernent comme des « mères », imposant des « valeurs féminines » à la France. Des héros comme Zidane ne sont plus des modèles masculins parce que, selon Zemmour – qui ne se prive pas de flirter avec l’homophobie –, ils jouent « comme des femmes », avec un esprit d’entraide, et adoptent une esthétique homosexuelle…

Quatre arguments structurants
Pour théoriser la « crise des hommes », les masculinistes développent systématiquement quatre arguments : les filles réussissent mieux à l’école ; des hommes sont également victimes de violences conjugales ; les hommes se suicident plus que les femmes ; et en cas de divorce les tribunaux attribuent généralement la garde des enfants à la mère. Examinons chacun de ces arguments.

Primo, si les filles ont tendance à obtenir de meilleurs résultats scolaires, cette donnée fluctue selon les écoles, et les milieux favorisés ne présentent pas ce type d’écart. Dans les écoles qui le sont moins, les filles seraient en moyenne plus studieuses parce qu’elles savent, consciemment ou non, que le marché de l’emploi est généralement bien plus favorable aux hommes.
Faux c'est tout simplement qu'une fille est plus éduquée a etre calme, a obéir aux regles qu'un garçon..

Secundo, les masculinistes brandissent des chiffres selon lesquels les hommes sont autant, sinon davantage, victimes de violence conjugale que les femmes. Ils s’abstiennent toutefois de se pencher sur le contexte des violences conjugales. La violence des hommes est majoritairement plus brutale et répétitive – s’inscrivant dans une logique de pouvoir sur les femmes –, et celle des femmes relève davantage de la défense.

Tertio, le taux de suicide des hommes serait plus élevé que celui des femmes. Cette affirmation est, encore une fois, isolée de son contexte. En fait la proportion de tentatives de suicide est quasi la même pour les femmes que pour les hommes même si ces derniers « réussissent » davantage. Et c’est sans compter que d’autres phénomènes de désespoir, comme la dépression, touchent majoritairement les femmes.

Quarto, en réalité, dans la grande majorité des cas, les divorces se concluent à l’amiable, et la grande majorité des pères délèguent volontiers à la mère la garde des enfants. Certes, lorsque les tribunaux doivent trancher, les juges attribuent plus souvent la garde des enfants aux mères qu’aux pères, mais c’est bien le patriarcat qui est en cause, la magistrature considérant qu’il est plus « naturel » qu’une femme s’occupe des enfants.

En somme, le masculinisme constitue une menace pour les femmes et pour le mouvement féministe qui, en plus de lutter contre le patriarcat, doit se défendre des violences diverses à son endroit.

Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri

• Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri ont dirigé l’ouvrage Le Mouvement masculiniste au Québec, l’antiféminisme démasqué, 264 pages, Remue-ménage, 2008.

Plus d’information sur la toile :

– deux analyses de E. Morraletat, de la Nefac (communistes libertaires canadiens) : « Qui sont les masculinistes ? » et « Masculinisme : ressac identitaire patriarcal » sur http://www.nefac.net.

– un dossier très complet sur http://www.arte-tv.com/masculinisme.

– d’Hélène Palma, « La percée de la mouvance masculiniste en Occident » sur http://sisyphe.org.

Et sur papier :

– Susan Falludi, Backlash, La guerre froide contre les femmes, éditions Des femmes, 1993, 576 pages, 37 euros.

– Dorain Dozolme, Maud Gelly, « L’offensive masculiniste », in Femmes, genre, féminisme , Syllepse, 2007, 120 pages, 7 euros.

– Patrizia Romito, Un silence de mortes : la violence masculine occultée, Syllepse, 2006, 298 pages, 25 euros.


http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article2189
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Re: Masculinisme 2:

Messagede bajotierra » 25 Juin 2009, 17:22

Tertio, le taux de suicide des hommes serait plus élevé que celui des femmes. Cette affirmation est, encore une fois, isolée de son contexte. En fait la proportion de tentatives de suicide est quasi la même pour les femmes que pour les hommes même si ces derniers « réussissent » davantage. Et c’est sans compter que d’autres phénomènes de désespoir, comme la dépression, touchent majoritairement les femmes.



Entre un suicide et une tentative de suicide il y a peut être la différence qui sépare la mort de la vie .
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Tuxanar » 25 Juin 2009, 17:54

La sociologie a montré que certe les hommes se suicident plsu que les femmes, mais que c'est pour des raisons dûs au patriarcat.

En effet, ce sont des chômeurs, des jeunes. Des gens qui subissent le rôle que la société attribut à l'homme : être responsable, ramener le pain à la maison.

Bon, le sexe n'est pas le seul critère pour le tauxs de suicide, l'époque de l'année, et l'heure et le jour du suicide jouent également un rôle. Ex : les femmes se suicident rarement le matin et le soir, ou le mercredi et le week end. À ces périodes, elles s'occupent des enfants.
On a aussi plus de chances de se suicider le lundi que le vendredi, l'été que l'hiver.

Comme, on le voit, le suicide n'a pas grand chose à voir avec une guerre des sexes, les violences conjugales, si.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede bajotierra » 26 Juin 2009, 12:38

La violence contre les femmes ne s'exprime pas que dans le couple
Pourquoi le pouvoir est-il en train de mener une campagne contre les violences conjugales ?
L'intêrêt quil y touve est de deux ordres

1) Surveiller encore plus notre la vie .

2) Se poser en défenseur de la femme .

S'il voulait vraiment supprimer les violences contre les femmes le pouvoir devrait commencer par se détruire lui même .

N'oublions pas l'actualité , en iran a paris ou ailleurs , ce sont ses mercenaires qui tabassent et qui tuent des femmes pour asseoir leur domination .
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Tuxanar » 26 Juin 2009, 12:48

Dans les violences conjugales, les maris sont les mercenaires de l'État quand ils tapent leur femme ?

S'il voulait vraiment supprimer les violences contre les femmes le pouvoir devrait commencer par se détruire lui même .


Tu veux bien expliquer le raisonnement s'il te plait, j'ai du mal à comprendreen quoi la fin de l'État améilorerait le sort des femmes. L'État n'est pas le seul responsable du patriarcat, la mentalité des mecs est beaucoup plus responsable.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede bajotierra » 26 Juin 2009, 13:14

L'État n'est pas le seul responsable du patriarcat, la mentalité des mecs est beaucoup plus responsable


Et la mentalité des mecs , a ton avis , elle est acquise ou innée ?
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Tuxanar » 26 Juin 2009, 13:41

C'est pas l'État qui t'éduque, c'est tes parents. il y a aussi la manière sont on voit les femmes à la télé (les pubs sont pas écrites par l'État). En d'autre terme, la société influe sur notre mentalité, et l'État n'est pas la société.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede conan » 26 Juin 2009, 14:00

Le commandement politique et économique par contre, l'Etat en est responsable, de par ses missions.
En tolérant que le respect de l'équilibre dans les entreprises (et plus particulièrement dans leurs directions) n'en reste qu'à un petit rapport annuel (au nom de la liberté), et en installant au commandement politique, partout dans les institutions, des hommes de la même façon (pourcentage des femmes à l'assemblée ? ridicule, comme partout ailleurs dans les institutions), l'Etat reconnaît le sexisme comme un fait et perpétue, par son caractère de "légitimité" du commandement dans la société, la "légitimité" des hommes à être plus respectables en tant que décideurs.
C'est d'autant plus notable que l'Etat tolère en revanche très mal d'autres choses moins importantes, et punit toute dérogation à la "morale" dans certains autres domaines (acharnement sur les chômeurs, précaires, distinguo sans-papiers-étrangers légaux, etc...)
La tolérance sur la prédominance écrasante des hommes dans les postes de commandement institutionnels et économiques relève donc bien de la responsabilité de l'Etat. On pourrait y ajouter le mnque d'investissement de l'Etat dans le combat contre le sexisme à l'école (excellent texte de Sud Educ donné ailleurs par lou à ce sujet).
Et ce ne sont pas les nominations de "femmes" "issues de la diversité" ou pas, au gouvernement, qui vont faire oublier que le gouvernement est en train de massacrer le planning familial, un outil social certes imparfait mais important, pour les femmes souhaitant librement gérer leur corps sans être emmerdées par les donneurs de leçon.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Tuxanar » 26 Juin 2009, 14:52

Que l'État ne fasse rien contre le sexisme, c'est une chose. Reste à voir si sa disparition entrainera la fin du sexisme. C'est là mon désaccord avec Bajotierra.

La tolérance sur la prédominance écrasante des hommes dans les postes de commandement institutionnels et économiques relève donc bien de la responsabilité de l'Etat.


La responsabilité de l'État, c'est de faire une loi pour lutter contre. Ce qui est fait, les partis politiques doivent respecter la parité sous peine d'amende. Si les partis politiques refusent la parité, ce n'est pas de la faute de l'État. Ensuite, les décisions de l'État sont prises par des hommes qui ont une mentalité patriarcale. Si l'État disparaît, les hommes resteront. La disparition de l'État n'entrainera donc aucune amélioration sur la situation des femmes.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede bajotierra » 26 Juin 2009, 15:20

En d'autre terme, la société influe sur notre mentalité, et l'État n'est pas la société.


je n'avais pas parlé d'état mais bien de pouvoir

Le pouvoir c'est l'état mais pas que cela , le pouvoir cela peut être la religion , l'argent etc....
Le pouvoir c'est surtout l'idéologie qui fournit la légitimité a une institution lambda d'exercer sa violence sur des êtres humains et cela pour faire respecter ses priviléges .

Les rapports homme et femme appartiennent a ce cadre et quand on parle ,même ici , de parents et d'éducation des enfants on admet déjà tout un tas de préjugés
pourquoi faut il éduquer les enfants ? qui alors est légitime a le faire ? pourquoi la famille et pas le clan , pas la collectivité ou la tribu ?
ce questions ne sont jamais remises sur la table et c'est une preuve concréte de notre imprégnation idéologique

La famille c'est le noyau de la société et c'est pourquoi cette construction idéologique est si cruciale pour le pouvoir qu'il est parvenu a la faire admettre comme allant de soi . il impose a travers la famille les normes qui conviennent au capitalisme tant au niveau de la sexualité que de l'education qui sont les bases de la repoduction de l'espéce humaine et donc de la société . la société actuelle trouve sa cohésion sur une idéologie de la domination et elle sécréte l'état qui est le garant de sa reproduction . Il n'y a pas égalité formelle il y a interraction , c'est pire car si la société était l'état cela signifierait effectivement autre chose , et dans cette interraction l'individu est pris comme dans une gangue .

C'est pourquoi je suis d'accord sur le constat qui est fait concernant la condition des femmes mais en désaccord si on confond les causes et les effets . Si le mécanisme n'est pas suffisemment démonté on renvoie aux individus une part de culpabilité qui d'évidence ne correspond pas aux marges de liberté dont ils disposent .....Et là encore on est dans un affrontement là où on pouvait espérer des ralliements .
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Re: Masculinisme 2:

Messagede Tuxanar » 26 Juin 2009, 16:16

Autant pour moi, je pensais que tu parlais de pouvoir dans le sens de l'expression "les pouvoirs en place", sous entendu administration + gouvernement + Parlement (c'est à dire État).

Le pouvoir c'est surtout l'idéologie qui fournit la légitimité a une institution lambda d'exercer sa violence sur des êtres humains et cela pour faire respecter ses priviléges .


Je suis pas d'accord avec cette phrase. Le pouvoir n'est pas la légitimité à exercer à la violence légitime. Ce sont deux choses distinctes. Par contre, je suis d'accord qu'il faut à une institution une légitimité pour exercer un pouvoir quelconque, légitimité qui trouve sa source dans différentes choses : la Nation, le Peuple, les travailleurs, Dieu, l'histoire ...

il impose a travers la famille les normes qui conviennent au capitalisme tant au niveau de la sexualité que de l'education qui sont les bases de la repoduction de l'espéce humaine et donc de la société


La famille est plus vieille que le capitalisme. Elle existait déjà au moyen-âge où le capitalisme ne pouvait pas se développer à cause des problèmes de transport et de production. C'est vrai également que la famille traditionnelle reproduit un modèle sociale où le père commande (comme le patron commande aux travailleurs).

on renvoie aux individus une part de culpabilité qui d'évidence ne correspond pas aux marges de liberté dont ils disposent


C'est vrai qu'il est dur de se remettre en cause, surtout que le patriarcat fait de réflexes, mais on peut tout de même s'en extraire en faisant un travail sur soi-même. En déconstruisant son comportement, en se demandant si les actes que l'on fait sont le produit de cette société de domination des femmes par les hommes.
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Re: Masculinisme 2:

Messagede lou » 26 Juin 2009, 16:27

Sur la famille, le principal problème en occident c'est le logement. Je m'explique: si tu as des enfants et que tu envisages de les elever en dehors d'un contexte familiale, par exemple dans une colocation ou chaque adulte aurait une "place parentale", ou que tu souhaite vivre une relation avec quelqu'un mais sans être en couple (une chambre pour chacun au sein d'une colloc par exemple, ou que tu veux vivre en autogestion, tu auras beaucoup de problème à trouver un logement adéquat. en ce sens une initaitive comme le CLIP me parait être très interessante parcequ'elle ouvre de nouveaux horizons.

http://www.clip.ouvaton.org/
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