Page 8 sur 9

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 03 Déc 2017, 20:21
de Lila
En Mauritanie, une femme en lutte contre toutes les injustices

La militante Aminetou Mint Al-Moctar pourfend le racisme, l’islamisme et le sexisme qui minent la société mauritanienne.

Aminetou Mint Al-Moctar est une guerrière, et pas parce que l’armée de son pays – la Mauritanie – participe, au même titre que ses voisins, à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Elle se bat sur d’autres fronts, plusieurs à la fois, contre les multiples injustices et inégalités qui minent la société mauritanienne : les ravages passés et présents de l’esclavagisme, le racisme, le radicalisme religieux, les droits des femmes, qu’elle défend à la tête de l’Association des femmes chefs de famille (AFCF)…

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... wdIs6Gd.99

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 13 Déc 2017, 21:29
de Lila
Un compte-rendu vidéo de la 32ème édition de la Rencontre National des Femmes qui a eu lieu à Chaco (Argentine) du 14 au 16 octobre 2017...


Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 02 Jan 2018, 00:24
de Lila
La championne d'échecs Anna Muzychuk a préféré perdre ses titres plutôt que de jouer en Arabie saoudite

La joueuse refuse de se rendre dans le royaume, où se déroule le tournoi mondial "roi Salmane".

Au nom de ses "principes", la joueuse ukrainienne d'échecs Anna Muzychuk s'est dit prête samedi 23 décembre à renoncer à deux de ses titres de championne de monde, comme l'a repéré Libération ce 26 décembre. Anna Muzychuk, troisième joueuse mondiale, refuse de mettre les pieds à Riyad, en Arabie Saoudite et de participer au championnat mondial "roi Salmane" organisé dans le pays ultra-conservateur à partir de ce mardi jusqu'au samedi 30 décembre.

Sur Facebook, la joueuse s'est justifiée dans un texte expliquant les raisons de son geste. "Dans quelques jours, je vais perdre mes deux titres" écrit-elle avant de poursuivre, "J'ai décidé de ne pas jouer selon les règles de quelqu'un d'autre".

Celle qui a remporté le Championnat du monde féminin rapide et Blitz en 2016 au Qatar estime se sentir libre "de ne pas porter une abaya" (un vêtement féminin porté par dessus les autres au Proche et au Moyen-Orient), "de ne pas être accompagnée en sortant" ou de ne pas se sentir comme une "créature inférieure" quitte à ne pas pouvoir défendre ses titres.

Dans le même post, la joueuse en a profité pour annoncer que sa soeur, Mariya Muzychuk a fait le même choix et ne participera donc pas au tournoi.

la suite : http://www.huffingtonpost.fr/2017/12/26 ... _23317148/

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 11 Jan 2018, 18:46
de bipbip
Nursel Kilic : « Erdogan, c’est une défaite politique de la communauté internationale »

Entretien avec Nursel Kilic, représentante en France du Mouvement international des femmes Kurdes.

Les femmes kurdes, dites-vous, mènent un double combat au Moyen-Orient. Est-ce que vous pourriez préciser en quoi consiste ce double engagement ?

Nursel Kilic
. La lutte des femmes kurdes est apparue de manière plus visible pendant la lutte contre Daesh, au Kurdistan syrien et au Kurdistan irakien, notamment quand les membres de Daesh ont envahi les monts de Sinjar ( nord-ouest de l’Irak, proche de la frontière syrienne, ndlr ) et que des centaines de Yézidis ont été obligés de fuir leur terre natale. L’engagement des femmes kurdes dans cette bataille a été très fort et il a été largement perçu par l’opinion internationale. Ce qu’il faut bien voir, c’est que cette apparition des femmes kurdes en plein cœur du combat pour la libération des femmes yézidies au Sinjar, découle d’un système qu’on appelle, nous, le confédéralisme démocratique, et pour lequel l’émancipation des femmes est au cœur de la lutte. Par exemple, on applique le système de la co-présidence, et de la co-représentation. Il y a toujours une femme et un homme pour assurer une fonction, administrative ou politique, c’est très marqué dans le contrat social.

Mais ces principes ne concernent pas seulement les femmes kurdes, ça concerne aussi les autres femmes et les autres ethnicités, comme les femmes arabes, les femmes assyriennes, turkmènes ou arméniennes. On peut dire que c’est devenu une idéologie un peu universelle pour l’émancipation des femmes au Moyen-Orient, une perspective féministe qui traverse les frontières. On ne va donc pas en rester à l’image des femmes kurdes qui portent la kalachnikov et qui sont prêtes à sacrifier leur vie. On veut s’appuyer également sur leurs convictions, sur les nouveaux modèles de société qu’elles prônent face à l’Etat islamique et aux régimes dictatoriaux de la région. Ce qu’on veut, c’est un monde meilleur, un futur libre pour les peuples du Moyen-Orient, et la démocratisation des régimes existants, en Syrie, en Irak et dans les pays voisins.

Comment est-ce que vous évaluez l’impact au Moyen Orient, de cet engagement des femmes kurdes, aussi bien dans le combat contre Daesh que dans les idées qu’elles défendent ?

N.K.
On peut parler d’une révolution dans la révolution, c’est une bataille dans une autre bataille. L’objectif, c’est de pouvoir transformer les mentalités patriarcales qui se présentent sous différentes formes - féodales, dictatoriales, ou dans des comportements très conservateurs. Donc c’est une lutte au quotidien qui vise à sensibiliser l’opinion publique sur la place que devraient avoir réellement les femmes dans la société au Moyen-Orient. Il faut convaincre que la soumission n’est pas un destin, que l’esclavagisme sexuel n’est pas un destin. C’est tout un travail idéologique, tout un travail de formation, d’apprentissage. Au moment même où la guerre s’approfondissait en plein cœur du Moyen Orient, on a réussi à installer un système basé sur l’autonomie démocratique. Pour la première fois, au Rojava ( Kurdistan irakien ), notre projet politique est entré en vigueur, en plein milieu d’une lutte armée contre Daesh. On a pu mettre en place un système qui part de la base, des initiatives des communes, des assemblées populaires, et des conseils démocratiques, où toutes les forces politiques et les différentes croyances de la région sont représentées dans un mécanisme décisionnel basé sur le consensus collectif. Nous avons fait tout un travail pour impliquer directement la société civile dans ce système de représentation démocratique. C’est un travail très difficile. Il y a aussi des unités d’autodéfense qui se formées, comme les YPG ( Unités de protection du peuple, ndlr ) et les YPJ ( Unités de protection de la femme, ndlr ), qui ont été directement les interlocuteurs de beaucoup de forces internationales dans la lutte contre Daesh.

Quelle forme prend votre combat en Turquie ?

N.K.
En Turquie, depuis la fin des années 70 jusqu’à aujourd’hui, le dialogue politique a été très difficile. A certains moments, les Kurdes ont pu arriver à être représentés, par exemple à l’assemblée nationale de Turquie, au début des années 90. Mais dès que des revendications concrètes ont été exprimées, ça a été le coup d’arrêt. Par exemple lorsque la députée Leyla Zana a parlé dans sa langue maternelle, le kurde, devant la Grande assemblée nationale, elle a été emprisonnée pendant 10 ans.

Il y a eu deux périodes très importantes dans l’histoire récente. Celle de 2015 ( 7 juin 2015 ), où 86 députés ont été élus, moitié femmes, moitié hommes. Et puis, l’autre étape importante, c’est celle de l’instauration du système de co-présidence dans les municipalités de 115 grandes villes kurdes. Mais aujourd’hui, tous les maires ont été destitués et remplacés par des représentants spéciaux nommés par le gouvernement turc.

Mais il y a d’autres formes de mobilisation de la société civile en Turquie, des associations, des assemblées populaires, des congrès. Aujourd’hui par exemple, il y a le congrès démocratique du peuple ( HDK ), qui est une force de mobilisation populaire très importante.

Tous ces mouvements populaires visent à démocratiser la République de Turquie, parce que le projet du HDP ne se limite pas simplement aux Kurdes. C’est un projet qui englobe toutes les autres ethnicités, les croyances ou des mouvements comme les LGBT, qui se retrouvent dans les composantes de la société turque. C’est un élan progressiste en plein cœur de la Turquie, qui a eu vraiment ses chances en juin 2015. Mais malheureusement aujourd’hui, suite à la vague d’arrestation et à l’amplification des violences sur les élus, il ne reste plus que 10 ou 12 députés en dehors des prisons. Je pense qu’en Turquie, il y a une perception qui commence à s’installer de la part de la société, pas seulement kurde, mais turque aussi, et qui se retrouve dans les valeurs de la démocratie. Mais le discours de l’Etat n’a pas changé vis-à-vis des Kurdes, et il s’est durci avec Erdogan qui veut non seulement devenir un sultan dans son pays, mais aussi imposer son leadership sur le Moyen Orient. C’est un danger pour les pays occidentaux de laisser courir un acteur politique comme lui. Erdogan, c’est une défaite politique de la communauté internationale.

Est-ce que vous pensez que les acquis que les femmes kurdes ont obtenus dans la lutte contre Daesh peuvent être menacés ?

N.K.
La menace est toujours présente, mais la lutte aussi. La mobilisation créé cette balance pour que les acquis, notamment les acquis des femmes kurdes, ne disparaissent pas en Turquie, bien que ce soient effectivement les femmes qui sont toujours menacées et attaquées par le gouvernement islamiste actuellement au pouvoir, pas seulement les femmes Kurdes, mais le courant féministe en général. On sait que les lois concernant les femmes ont régressé, la loi sur l’avortement par exemple a été remise en question, les peines sur le harcèlement sexuel ont été diminuées. Mais je pense que la mobilisation existe et qu’elle représente un bouclier physique et idéologique contre ce genre de menaces à l’égard des femmes.

Est-ce que vous avez des liens, au Moyen-Orient et dans le monde, avec d’autres groupes de femmes qui mènent des combats identiques aux vôtres ?

N.K. En fait, nous avons beaucoup de liens dans le monde avec des femmes qui partagent nos combats. Par exemple avec des femmes en Amérique latine, en Afghanistan, ou aux Philippines. Nous avons aussi des alliances avec beaucoup de mouvements internationaux comme la Marche mondiale des Femmes, ou les Conférences mondiales des femmes, et beaucoup d’autres. Avec les femmes palestiniennes, il va être indispensable qu’on se rapproche parce que notre situation est identique à la leur, nous sommes soumis à la même violence des Etats, même si nos revendications territoriales sont différentes - les Kurdes veulent un statut d’autonomie démocratique, les Palestiniens, plutôt un Etat indépendant. Mais en ce qui concerne la résistance des peuples, nous avons beaucoup de points communs.

Je pense que nous avons aujourd’hui l’opportunité de nous ouvrir aux autres femmes de la planète. Ce que nous tissons ensemble, ce n’est pas quelque chose qui serait limité à une partie du monde mais une organisation universaliste qui respecte et qui revendique les droits pour toutes les femmes de la planète. Nous nous retrouvons sur beaucoup de luttes, par exemple avec les femmes d’Amérique latine, à propos des crimes commis contre les femmes, parce que nous sommes un peuple qui en a connu beaucoup, et les femmes de l’Amérique latine les subissent aussi. L’objectif, c’est de rendre visible la place des femmes dans un système démocratique qui respecte vraiment les valeurs de l’humanité et nous voudrions le faire avec les autres femmes de la planète.

Jean-Jacques Régibier


https://humanite.fr/nursel-kilic-erdoga ... ale-648269

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 13 Jan 2018, 11:21
de digger
L'EZLN convoque la 1ère rencontre internationale politique artistique sportive et culturelle des femmes qui luttent
COMMUNIQUE DU COMITE CLANDESTIN RÉVOLUTIONNAIRE INDIGÈNE - COMMANNDACE GENERALE DE L ARMEE ZAPATISTE DE LIBERATION NATIONALE

29 DECEMBRE 2017

Aux femmes du Mexique et du Monde
Aux femmes originaires du Mexique et du Monde
Aux femmes du Congrès National Indigène
Aux femmes du Conseil Indigène de Gouvernement
Aux femmes de la Sexta Nationale et Internationale

Compañeras, soeurs:

Nous vous saluons avec respect et tendresse comme femmes que nous sommes, des femmes qui luttent, résistent et se rebellent contre le système machiste et patriarcal

Bien que nous sachions que le mauvais système non seulement nous exploite, nous réprime, nous vol et nous méprise comme êtres humains, il vient aussi nous exploiter, réprimer, voler et mépriser comme femmes que nous sommes

Et maintenant nous le savons parce que c'est bien pire, parce que maintenant dans tout le monde il nous assassine. Et les assassinats qui sont toujours le système avec une tête de macho, ça ne l'importe pas s'il nous tue, car les policiers, les juges, les médias de communications, les mauvais gouvernement, tous ceux qui là en haut sont ceux qui au prix de nos douleurs, les couvrent les dissimulent et parfois même les récompensent.

Mais nous n'avons pas peur comme il le veut, ou si nous avons peur, mais nous le controlons et nous ne nous rendons pas, nous ne nous vendons pas et nous ne n'abandonnons pas.

Alors, si tu es une femme qui lutte, qui n'est pas d'accord avec ce qu'ils nous font comme femmes que nous sommes, si tu n'as pas peur, si tu as peur mais tu le contrôles, bien alors nous t'invitons a nous retrouver, à nous parler, à nous écouter comme femmes que nous sommes

C'est pour cela que nous invitons à toutes les femmes rebelles du monde à la:

PREMIERE RENCONTRE INTERNATIONALE POLITIQUE ARTISTIQUE SPORTIVE ET CULTURELLE DES FEMMES QUI LUTTENT

Qui se célébrera dans le Caracol de Morelia, Zone de Tzotz Choj, Chiapas, Mexique les journées du 8, 9 et 10 du mois de mars 2018. L'arrivée le 7 mars et la sortie le 11 mars.
............


https://espoirchiapas.blogspot.fr/2017/12/lezln-convoque-la-1ere-rencontre.html

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 25 Jan 2018, 16:15
de bipbip
Kurdistan, la guerre des filles

Grenoble vendredi 26 janvier 2018
à 20h, Ahwahnee, 106 rue des Alliés

Projection du reportage Kurdistan, la guerre des filles à 21h

Ouverture des portes et bouffe vegan à partir de 20h

Le film reportage « Kurdistan, la guerre des filles », Diffusé le mardi 8 mars 2016 sur ARTE à 22h35, Il y a plus dun an, le monde saluait le courage des femmes kurdes des YPJ, les Unités de défense féminines, qui avaient combattu pour libérer la ville symbole de Kobané, en Syrie, du joug djihadiste.

Aujourdhui, kalachnikov en main, elles poursuivent leur résistance face à Daech, dans le Rojava, le Kurdistan syrien, comme au Sinjar, en Irak, vaillantes et militantes, des chants partisans aux lèvres.

Leur slogan ? « Femmes ! Vie ! Liberté ! » Mais cette armée de femmes, formée militairement et politiquement, qui porte haut le projet dune société affranchie du patriarcat, sinscrit dans un mouvement de résistance déjà ancien, créé il y a bientôt quarante ans en Turquie autour de Sakine Cansiz. Cofondatrice du PKK, assassinée, avec 2 autres militantes kurdes à Paris le 10 janvier 2013, cette icône a inspiré des générations de femmes…

De Paris à Kobané, en Syrie, du Kurdistan de Turquie au Sinjar en Irak, une immersion dans le mouvement des femmes kurdes luttant contre Daech, héritières dune longue tradition de résistance. ce film reportage en forme dhommage montre comment une utopie salvatrice sinscrit sur le terrain. Un féminisme vivifiant, servi par une remarquable maturité politique…

https://grenoble.indymedia.org/2018-01- ... guerre-des

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 25 Mar 2018, 20:04
de Lila
Anna Campbell – à tout jamais dans nos luttes !

Image

IWW UK (traduction Féminisme Libertaire), 19 mars 2018

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de notre camarade Anna Campbell, tuée par les forces turques alors qu’elle combattait aux côtés des Unités de Protection des Femmes kurdes (YPJ) afin de défendre Afrîn.

Anna était une féministe engagée, elle défendait la justice sociale et environnementale, et s’était fait connaître pour son militantisme au sein du mouvement d’occupation étudiant, dans des projets écologiques et d’aide communautaire à Bristol et à Sheffield.

Elle était une syndicaliste indispensable au sein de sa section de l’Industrial Workers of the World (IWW-IWOC) et militait également au sein d’autres groupes ; le Collectif Empty Cages, Smash IPP et l’Anarchist Black Cross de Bristol.

Anna est partie pour la Syrie en mai dernier dans le but de participer à la révolution féministe et socialiste au Rojava (région autonome kurde du nord de la Syrie). Ses premiers mois en Syrie, elle les a passé à combattre à Deir ez-Zor, le dernier grand bastion de Daesh. Quand la Turquie décida de lancer un assaut contre la ville d’Afrîn en janvier dernier, Anna insista pour y être déployée. Elle affirma ainsi à son commandement militaire « soit je rentre chez moi et j’abandonne toute vie de révolutionnaire, soit vous m’envoyer à Afrîn ».

Une porte-parole des YPJ parlant d’Anna (dont le nom de guerre était Helîn) affirma : « la camarade Helîn sera toujours un symbole en tant que pionnière internationaliste. Nous porterons fièrement ses espoirs et ses convictions. Nous poursuivrons toujours son objectif de se battre pour les femmes et les groupes opprimés ».

Nos pensées et nos condoléances vont à la famille d’Anna, ses ami-e-s et ses camarades.

Rest in Power Camarade!

Biji Rojava


https://feminismelibertairebxl.wordpres ... /#more-549

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 30 Mar 2018, 19:59
de bipbip
Rencontre avec des militantes féministe et LGBTQI de Madrid

Angers samedi 31 mars 2018
à 14h, l'Etincelle, 56 boulevard du Doyenné

Sección Invertida (Madrid) est un collectif créé en réponse aux actes de haine envers les diversités sexuelles et identitaire dans leurs différentes formes.

Nous rencontrerons deux de ses membres, Marta et Paloma qui nous parleront de leurs actions et des luttes actuelles à Madrid.

Les mythes de l'amour romantique sont l'ensemble des notions socialement acceptées et reproduites qui dictent les relations amoureuses. Selon celles-ci, un couple devrait être hétéro, stable, aboutir au mariage, donner des enfants, etc... Il débute par un coup de foudre et implique des sacrifices.

Elisa nous en parlera. Elle est activiste feministe. Elle a créé un atelier « voyager seulE » et elle écrit dans différents médias sur le féminisme, la biphobie, le racisme…

http://collectifemancipation.fermeasites.net/

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 22 Avr 2018, 10:03
de bipbip
Luttes des femmes en France et en Amérique Latine

Paris mercredi 25 avril 2018
à 17h30, France Amérique Latine, 37 boulevard Saint-Jacques

trois militantes de l'association partageront leur expérience dans les luttes des femmes en France et en Amérique latine autour de ces trois thèmes :
• La radio des femmes en Bolivie
• Le Forum Social Mondial des femmes qui s'est tenu à l'occasion du FSM de Salvador de Bahia
• L'actualité des luttes LGBT en Amérique latine et en France

Nous terminerons la soirée autour d'un apéro et d'une petite jam musicale ouverte à tou-s-tes, amateurs et amatrices, n'hésitez pas à venir avec vos instruments !

https://www.facebook.com/events/2032534020342889/

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 13 Mai 2018, 19:38
de bipbip
Honduras : Radio Macompo, une expérience communautaire et féministe

Honduras : Radio Macompo, une expérience communautaire et féministe

Dans cet État d’Amérique centrale, un des plus violents de la planète, des femmes s’organisent pour battre en brèche le machisme et le patriarcat. Présentation d’une radio faite par des femmes pour leur émancipation.

Le Honduras, petit pays d’Amérique centrale de 8,7 millions d’habitants, dont la population est métissée à 90 % et amérindienne pour 9 %, est marqué par la violence politique depuis la naissance de l’État souverain en 1838. Une succession de coups d’État, appuyés par les États-Unis, marque le pays du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui  : avec le coup d’État de 2009 contre le président démocrate Manuel Zelaya, la Constitution bafouée par l’actuel président Juan Orlando Hernandez, qui s’est représenté aux élections de 2017 sans en avoir le droit, et le soupçon de fraude électorale qui a entaché les élections du 26 novembre 2017. Des milices privées protègent les intérêts des secteurs d’activités (exploitation minière, déforestation) en relation avec les dirigeants de l’armée, et commettent des assassinats de militant.es. Le Honduras présente le taux le plus élevé d’assassinats politiques dans le monde, par rapport à sa population. Les écologistes et les syndicalistes sont particulièrement ciblés, et l’impunité des crimes sociaux et politiques est quasi totale.

La violence est aussi sociale avec le maintien de la population, en particulier la population rurale, dans un sous-développement chronique, engendrant des maux bien connus  : illettrisme, délinquance, mafia, mortalité infantile élevée.

Violences politiques et sociales du Honduras

Dans ce climat, les premières victimes de violence sont les femmes. L’avortement est interdit et passible d’une peine de prison. La pilule du lendemain est strictement interdite. Les violences faites aux femmes au quotidien sont extrêmes  : on estime qu’une femme meurt toutes les 16 heures. Le féminicide est la deuxième cause de mortalité  : 95 % des violences constatées ne sont pas punies  [1].

Les femmes honduriennes sont au cœur des luttes contre la déforestation, contre la privatisation de la santé et de l’éducation. Elles luttent pour des changements politiques et sociaux, pour une transformation de la société, gage d’un meilleur avenir pour leurs enfants. Elles ont tout à gagner et rien à perdre, pas même leur vie qui est menacée même au cœur de leur foyer. Elles sont à la fois pilier de la famille et principal objet de la violence  [2].

Même si elles luttent dans des organisations syndicales ou des mouvements aux côtés des hommes, les femmes au Honduras ont aussi une très grande capacité à s’assembler collectivement, entre femmes, pour des actions locales afin de transformer leur quotidien. Ainsi à La Unión, dans le Olancho, après l’ouragan Mitch en 1998, un groupe de femmes s’est constitué pour créer, gérer et animer une radio associative.

Les origines de Radio Macompo

L’initiative en revient à une pe­tite association française, le Comité Amérique latine du Nord-Cotentin, dont certains membres ont séjourné au Honduras pour des actions humanitaires de santé et gardé des contacts, en particulier dans le Olancho. Le Olancho est une région montagneuse, située dans le nord du pays, qui manque singulièrement d’infrastructures. Les habitants du Olancho ont la réputation d’être rebelles au gouvernement central (le Olancho a demandé son indépendance en 1877), lequel les a toujours «  punis  » en les laissant dans un sous-développement social et économique (la première école date de 1930).

N’ayant pas les moyens de faire de l’urgence, l’association française a décidé de monter un projet à long terme. Elle a dépêché sur place une de ses membres pour recenser les besoins de la population, c’est-à-dire les besoins des femmes. Le contact a été pris via les religieuses catholiques qui y vivent et y mènent des actions de santé auprès des mères et des enfants. Elles y ont monté une pharmacie de produits à base de plantes qu’elles cultivent et transforment, source de revenus pour les femmes du village qui y sont employées.

Les femmes interrogées ont répondu massivement que le plus grand problème était l’isolement. Elles souhaitaient avoir à leur disposition un outil leur permettant de se contacter d’un village à l’autre, de faire de l’alphabétisation, de l’éducation, de la formation à la santé et à l’agriculture, de diffuser leur culture. Elles demandaient une radio.

Quelques femmes à La Uniòn ont commencé à se réunir et ont constitué une association qu’elles ont nommée Macompo, c’est-à-dire Mujeres Activas para la comunicación de los pueblos de Olancho. Le groupe était constitué d’enseignantes très motivées par la perspective d’avoir un outil éducatif leur permettant d’impliquer tant les élèves que les parents, d’une employée de banque qui s’est portée volontaire pour être formée à la radio et d’autres femmes autour de ce noyau.

Dans chaque village, une réunion était organisée par une femme chez elle. Les femmes arrivaient de la campagne pour y participer, ayant fait plusieurs kilomètres à pied, un enfant sur le dos. Toutes manifestaient le désir d’avoir une radio à elles, pour elles. Leur énergie était impressionnante, à la hauteur de leur dénuement. Il a fallu trouver un local, acquérir le matériel, former du personnel, acheter une fréquence et obtenir le permis d’émettre. L’évêché proposait d’installer l’antenne sur une colline lui appartenant, sans contre-partie. Il restait à acheter une fréquence dont le prix, compte tenu de la corruption, peut aller du simple au double, et obtenir un permis d’émettre alors que l’État est peu enclin à favoriser des radios totalement libres, c’est-à-dire non évangéliques ou commerciales.

Une radio féministe et autogérée

En 2002, une radio commerciale de La Uniòn avait cessé d’émettre pour raisons économiques. L’association française a financé le rachat de la fréquence et du matériel déjà en place. Radio Macompo a commencé à émettre le 14 février 2004. Elle émet depuis lors de 5 heures du matin à 21 heures.

La radio se veut objective, de service, sans but lucratif. Elle veille à rester indépendante. C’est la radio des femmes, pour les femmes, animée par des femmes avec pour objectifs de permettre l’accès à tous à l’éducation par des programmes pédagogiques  ; relayer les informations locales et nationales  ; informer les habitants du Olancho sur les thèmes de la santé des enfants et des femmes avec notamment un programme d’information sur le contrôle des naissances et les maladies sexuellement transmissibles, l’éducation, la violence, l’environnement, les droits humains, et permettre l’accès à la culture nationale et internationale.

La radio émet dans sept villages très isolés du nord du Olancho, sur quelque 20 km2. Un sondage réalisé en 2007 montre que sur les 50 000 habitants des sept villages concernés, entre 25 et 30 000 écoutent Radio Macompo.

Le projet initial prévoyait que l’association française se retire totalement au bout de trois ans. Le salaire de la gestionnaire a été pris en charge jusqu’à fin 2006. Pour financer le salaire et s’affranchir totalement de l’association française, Macompo a monté une coopérative de production et commercialisation de café. Radio Macompo fait maintenant partie d’un réseau de radios communautaires. Les radio communautaires jouent un très grand rôle dans l’éducation des femmes, dans un pays où le taux de fécondité est très élevé, ainsi que celui des grossesses chez les adolescentes, voire les très jeunes filles tout juste pubères.

Bien sûr, les risques sont grands et nécessitent de la prudence. Certaines radios ont été fermées au moment du coup d’État et pendant les longues années de dictature (1972-1983). Les femmes de Radio Macompo savent se montrer prudentes et la radio n’a jamais, jusqu’à maintenant, cessé d’émettre depuis quatorze ans. Mais Radio Macompo doit aussi résister aux pressions des évangéliques et de l’Église catholique qui essaient d’y avoir des créneaux horaires pour faire du prosélytisme. Des programmes religieux existent tout de même à la demande des habitants, sans privilégier une religion en particulier.

Comme beaucoup d’autres au Honduras, les femmes de Macompo œuvrent sans faire de bruit, mais le silence est peut-être leur première et seule protection. Au-delà de la résistance, les femmes honduriennes minent les fondements d’une société patriarcale, machiste et violente. Sans doute faudra-t-il, quand les conditions politiques le permettront, que leurs actions deviennent visibles, soient reconnues, et fassent partie d’un projet politique de développement social.

Christine Gillard (Amie d’AL)

• Écoutez Radio Macompo sur Linkedin.com


[1] Rapport sur les violences faites aux femmes au Honduras, 26 juillet 2007, à retrouver sur Un.org.

[2] «  Le Honduras un calvaire pour les femmes  », Le Monde du 23 novembre 2014.


http://www.alternativelibertaire.org/?H ... -feministe

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 13 Mai 2018, 20:26
de bipbip
Bure – Kurdistan • Qu’est-ce que la Jineolojî ?

Les 9, 10 & 11 mars s’est tenu à Bure, un week-end de solidarité avec le Kurdistan révolutionnaire et de réflexion autour des théories et pratiques du communalisme.

Compte-rendu du 10.03.2018 • Présentation de la Jineolojî (Jinéologie)

Qu’est-ce que la Jineolojî ?

En langue kurde, “Jin” signifie “femme”, aussi ce mot constitue la racine du mot “Jiyan” qui signifie “vie” ; et “Lojî” signifie l’idée de science. La “Jineolojî” est donc la “science des femmes” et de la vie en général. Ce terme apparaît pour la première fois dans le troisième volume du Manifeste pour une Civilisation Démocratique d’Abdullah Öcalan, intitulé “Sociologie de la Liberté”.

Mais pour comprendre cette science des femmes, il faut comprendre le développement de la lutte des femmes kurdes au sein du PKK et leurs liens avec celle des femmes du monde entier. La Jineolojî est fondée à partir de 40 ans d’expériences du Mouvement des femmes kurdes, que ce soit au sein des unités d’autodéfense armées (guérilla) ou des assemblées civiles du parti. La relation entre théorie et pratique est fondamentale dans l’évolution du mouvement, à partir de réflexions et de structures telles que la création des comités d’égalité homme/femme avec pour objectif de résoudre les problèmes sociaux et la violence contre les femmes ; l’analyse des femmes et de la famille (les relations patriarcales dans la société kurde et au sein du mouvement de libération) ; la création de la guérilla féminine (non-mixte) ; et l’évolution des organisations et du parti autonomes des femmes.

Le mouvement des femmes kurdes a développé ses propres concepts, comme la “théorie de la séparation” (appelé également “divorce total”) qui implique une volonté de rupture radicale avec le système de l’État-nation patriarcal, capitaliste et colonial ; “tuer le mâle dominant” qui implique la transformation de la société pour libérer les individus de la mentalité patriarcale et d’oppression ; “hevjiyana azad” qui aspire à l’établissement d’une coexistence libre entre les individus ; et “Xwebûn” qui aspire à se retrouver et être soi-même. Tous ces concepts ont un lien indissociable avec une conception écologique, sociale et révolutionnaire de la liberté et le retour vers la nature, la vie communale et la libération des genres. L’idéologie de la libération est la base du Mouvement des femmes kurdes. Elle se traduit par la nécessité du Welatparezî *, l’organisation et la lutte (autonome des femmes), la libre-pensée (en opposition à la mentalité patriarcale et la pression qu’elle exerce sur les femmes), l’éthique et l’esthétique (la cohérence entre les valeurs révolutionnaires et la forme qu’on leur donne).

... http://www.kedistan.net/2018/03/29/bure ... jineoloji/

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 21 Mai 2018, 19:33
de bipbip
Qu’est-ce que la Jineolojî ?

Les 9, 10 & 11 mars s’est tenu à Bure, un week-end de solidarité avec le Kurdistan révolutionnaire et de réflexion autour des théories et pratiques du communalisme.

Qu’est-ce que la Jineolojî ?

En langue kurde, “Jin” signifie “femme”, aussi ce mot constitue la racine du mot “Jiyan” qui signifie “vie” ; et “Lojî” signifie l’idée de science. La “Jineolojî” est donc la “science des femmes” et de la vie en général. Ce terme apparaît pour la première fois dans le troisième volume du Manifeste pour une Civilisation Démocratique d’Abdullah Öcalan, intitulé “Sociologie de la Liberté”.

Mais pour comprendre cette science des femmes, il faut comprendre le développement de la lutte des femmes kurdes au sein du PKK et leurs liens avec celle des femmes du monde entier. La Jineolojî est fondée à partir de 40 ans d’expériences du Mouvement des femmes kurdes, que ce soit au sein des unités d’autodéfense armées (guérilla) ou des assemblées civiles du parti. La relation entre théorie et pratique est fondamentale dans l’évolution du mouvement, à partir de réflexions et de structures telles que la création des comités d’égalité homme/femme avec pour objectif de résoudre les problèmes sociaux et la violence contre les femmes ; l’analyse des femmes et de la famille (les relations patriarcales dans la société kurde et au sein du mouvement de libération) ; la création de la guérilla féminine (non-mixte) ; et l’évolution des organisations et du parti autonomes des femmes.

Le mouvement des femmes kurdes a développé ses propres concepts, comme la “théorie de la séparation” (appelé également “divorce total”) qui implique une volonté de rupture radicale avec le système de l’État-nation patriarcal, capitaliste et colonial ; “tuer le mâle dominant” qui implique la transformation de la société pour libérer les individus de la mentalité patriarcale et d’oppression ; “hevjiyana azad” qui aspire à l’établissement d’une coexistence libre entre les individus ; et “Xwebûn” qui aspire à se retrouver et être soi-même. Tous ces concepts ont un lien indissociable avec une conception écologique, sociale et révolutionnaire de la liberté et le retour vers la nature, la vie communale et la libération des genres. L’idéologie de la libération est la base du Mouvement des femmes kurdes. Elle se traduit par la nécessité du Welatparezî *, l’organisation et la lutte (autonome des femmes), la libre-pensée (en opposition à la mentalité patriarcale et la pression qu’elle exerce sur les femmes), l’éthique et l’esthétique (la cohérence entre les valeurs révolutionnaires et la forme qu’on leur donne).

... http://www.kedistan.net/2018/03/29/bure ... jineoloji/

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 22 Mai 2018, 08:47
de clateuf
GUATEMALA Prendre soin des autres c’est n’avoir aucun droit
Prendre soin des autres et pallier le manque de services publics, c’est ce que font plus de 67 millions de travailleurs·ses domestiques, dont 80% sont des femmes.
Aujourd’hui, au Guatemala, elles s’organisent pour défendre leurs droits dans l’un des pays d’Amérique Latine où leurs conditions de travail sont les plus déplorables.
Avec elles, exigez la garantie d’un emploi décent et d’une protection contre toute forme d’exploitation.
242 000 travailleuses domestiques au Guatemala
Ranger, cuisiner, nettoyer, repasser, garder les enfants, prendre soin de personnes âgées ou malades… La liste est longue. Les travailleuses domestiques effectuent un travail souvent pénible et sous-rémunéré. Elles se trouvent en marge de la législation car elles interviennent dans la sphère privée, ce qui laisse libre cours à toute forme d’abus et de violences physiques, verbales, économiques. Lire la suite : http://clas.pe.hu/spip.php?article439

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 16 Juin 2018, 19:46
de bipbip
Juin 2018 – Rencontre des femmes qui luttent au Chiapas

En mars 2018, au Chiapas (Mexique), s’est tenue la première rencontre internationale, politique, artistique, sportive et culturelle des femmes qui luttent. Cette rencontre a été intégralement organisée par des femmes zapatistes et a réuni presque 8000 femmes du monde entier dont 2000 femmes zapatistes.

Nous recevons Cybèle, qui est allée à cette rencontre en tant que représentante de la commission femmes et de la commission internationale de Solidaires. Après un rappel de l’histoire des zapatistes et de la condition des femmes au Mexique, elle nous parlera du cadre de cette rencontre, de l’importance de l’expérience de non-mixité ainsi que de la lutte extraordinaire que mène ces femmes insurgées au Chiapas.

Nous écouterons aussi l’interview de Nath, sur son passage à cette rencontre.

Cette émission est à télécharger et à écouter ici https://we.riseup.net/assets/470219/LDF20180611.mp3

En bonus, voici les discours d’ouverture et de clôture de la rencontre, intégralement traduits par Cybèle. Un grand merci à elle! Discours rencontre chiapas
https://languesdefronde.noblogs.org/fil ... hiapas.pdf

https://languesdefronde.noblogs.org/pos ... u-chiapas/

Re: Résistance et luttes femmes dans le monde

MessagePosté: 29 Juin 2018, 11:41
de Pïérô
Claude Léostic : « En Palestine, les femmes sont en première ligne, à tous les niveaux »

La plate-forme des ONG françaises pour la Palestine regroupe des organisations de solidarité internationale, différents types d’associations et des mouvements d’éducation populaire. Claude Leostic, présidente de la plate-forme présente le rôle des femmes palestiniennes qui se battent sur tous les fronts.

... https://plateforme-palestine.org/Claude ... a-tous-les