fermetures de centre IVG, maternités, infos et mobilisations

fermetures de centre IVG, maternités, infos et mobilisations

Messagede berneri » 28 Oct 2009, 15:50

communiqué de presse de l'APHP

COMMUNIQUE DE PRESSE



En Octobre 2008, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a pris en charge 12 423 IVG au sein de ses 18 centres d’orthogénie ou dans ses services de gynécologie, soit 22 % de l’offre francilienne alors qu’elle n’assure que 19% des naissances. Après une forte croissance jusqu’en 1996, les IVG connaissent un léger recul notamment depuis 2001, la loi autorisant depuis lors que l’IVG médicamenteuse soit réalisée en ville sous condition que le médecin soit en réseau avec un établissement de soins.


Dans le prolongement de ces dispositions réglementaires, l’élaboration de conventions avec des médecins de ville pour la pratique des IVG médicamenteuses hors établissements de santé a permis d’augmenter l’offre globale de soins dans les bassins de vie. La mise en place du REVHO (réseau entre la ville et l’hôpital pour l’orthogénie), dans lequel des praticiens de l’AP-HP sont fortement impliqués et moteurs, y a contribué de manière significative notamment grâce à la formation des médecins à cette technique et en offrant un relais hospitalier en cas de complication. En 2008, sur les 18 centres proposés par l’AP-HP, 11 avaient passé une convention avec les médecins de ville qui pratiquent l'IVG médicamenteuse, l'hôpital assurant les techniques instrumentales sous anesthésies et les complications.


Cependant, dans le même temps, les modes de prise en charge des IVG ayant évolué, le recours à l’IVG instrumentale est marqué par un fléchissement (66,7% des actes en 2008 contre 80% en 1996) et face à cette évolution, l’organisation AP-HP offre une certaine disparité en termes de prise en charge : 7 centres seulement sur 18 pratiquent toutes les techniques disponibles en un même lieu.


C’est pourquoi l’AP-HP a engagé depuis début 2009, dans le cadre de sa mission de service public, une réflexion sur la nécessaire adaptation de son dispositif de prise en charge qui doit être progressivement consolidé au sein des 11 groupes hospitaliers, en cours de constitution, et dont le socle commun d’activités comportera une prise en charge en orthogénie. Ainsi chaque groupe hospitalier devra disposer d’un centre d’IVG , de telle façon que sur un même territoire, un niveau d’activité au moins équivalent soit maintenu ainsi que tous les modes d’intervention (IVG chirurgicale sous anesthésie générale ou locale, IVG médicamenteuse)


C’est le cas, par exemple, de l’hôpital Avicenne qui étudie l’opportunité d’un regroupement sur le site de Jean Verdier dans le cadre du Groupe Hospitalier Avicenne/Jean Verdier/René Muret


C’est également dans ce cadre que s’opèrent déjà certains transferts d’unités, selon un cahier des charges qui fait obligation de ne pas diminuer le volume d’activités et de proposer aux femmes l’ensemble des techniques existantes :

- l’activité modeste de Jean Rostand a rejoint le centre de Bicêtre (mai) au moment de l’ouverture de la nouvelle maternité

- Tenon s’est regroupé avec le centre d’orthogénie de Saint Antoine (depuis juillet)

- Broussais, dont les activités hospitalières sont en cours de redéploiement vers les autres hôpitaux de l’AP-HP, a été transféré à Cochin/Saint Vincent de Paul

(septembre)



Ainsi regroupée, l’organisation de l’orthogénie sera progressivement renforcée pour offrir aux femmes une prise en charge complète et plus sûre.


Activité d’orthogénie en chiffres à l’AP-HP :

- en 2008, 12 423 IVG ont été réalisées par 18 centres autonomes ou services de gynécologie de l’AP-HP soit une croissance de 8% depuis 1996 avec un léger recul de -2,6% par rapport à 2007.



- 50% de l’activité est réalisée dans les 10 centres de Paris qui ont réalisé 6240 actes



Bichat : 734; Broussais (transféré à Cochin : 936) : 1309; Lariboisière : 901; Pitié Salpétrière : 248; Robert Debré : 174; Tenon (transféré à Saint-Antoine : 645):523 Trousseau : 205; Saint-Louis : 560



o 50% dans les 8 autres centres répartis entre :

92 : 3569 actes soit 29% de l’activité totale dans 4 centres (Béclère, Beaujon, C.Celton, HEGP, L.Mourier)

93 : 1688 actes soit 14% de l’activité totale dans 2 centres (Avicenne, Jean Verdier)

94 : 926 actes soit 7% de l’activité totale dans 2 centres

(Bicêtre et Jean-Rostand)
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede RickRoll » 28 Oct 2009, 23:29

Il va y avoir pas mal de luttes locales. Je sais que dans le XIXe arrondissement, c'est le NPA qui mène le truc et ils sont sacrément remontés.
Est-ce que les libertaires sont intéressé-es par ce problème ?
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede raspoutine » 30 Oct 2009, 13:55

je suis pas libertaire, mais effectivement cela ne m'interresse pas aborder sous cette angle !
c'est un piege enorme de séparer ces fermetures, de ce qui se passent en generale dans le monde médicale ! c'est carrément tout le secteur hospitalier qui est en train d'être démonter ! je pense que pour lutter efficacement contre les fermetures d'ivg, il faut une lecture globale ou cela s'inserre dans ce contexte globale, pour relier cet aspect a l'ensemble !
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede RickRoll » 31 Oct 2009, 13:36

Je pense pas que les militant-es dissocient les 2. Ce serait comme de dire que les personnes luttant contre la fermeture d'une maternité de proximité ne luttent pas contre le démantèlement du service public hospitalier, donc ça nous intéresse pas.

On lutte aussi pour ce qui nous est proche, c'est humain.
RickRoll
 

Re: fermetures de centre IVG

Messagede barcelone 36 » 01 Nov 2009, 22:50

A Rennes samedi

35 ans après le vote de la loi Veil, des avortements clandestins sont encore pratiqués (avec les risques qu’ils font encourir aux femmes), la loi est remise en cause par les restrictions budgétaires, la fermeture de centres IVG, des décrets et amendements publiés ou votés insidieusement, par la politique nataliste du gouvernement, par les lobbies religieux intégristes, etc.

Parce que remettre en cause le droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse libre et gratuite, c’est remettre en cause un droit fondamental acquis récemment par les luttes féministes pour toutes les femmes, le collectif Résistances féministes se mobilise.
Lancement de la campagne

de sensibilisation et d’information

sur les menaces qui pèsent sur le droit à l’IVG,

place de la Mairie, à Rennes,

le samedi 7 novembre, de 15 à 17 h.

saynètes et animations

infokiosque

expositions

signature d’un manifeste

Le collectif Résistances féministes rassemble des individu-e-s, des représentant-e-s d’associations, de partis, de syndicats, autour de problématiques féministes et de projets d’actions pour défendre les droits des femmes et militer pour une réelle égalité entre toutes et tous.
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede raspoutine » 07 Nov 2009, 15:09

RickRoll a écrit:Je pense pas que les militant-es dissocient les 2. Ce serait comme de dire que les personnes luttant contre la fermeture d'une maternité de proximité ne luttent pas contre le démantèlement du service public hospitalier, donc ça nous intéresse pas.

ah ouais ?
bein pourquoi tu l'as mis spontanément en féminisme, et pas en santé,etc... ?
C'est bien parce que c'est un peu a part dés que l'on dit avortement quelque part ! pourtant sur le coup cela s'inscrit surtout dans une demache globale qui conciste a calquer plus encore le systeme de santé sur la lecture du marché ! l'ivg est vue comme un confort superflue(de la même maniéré que l'on abrège au maximum le séjour d'hospitalisation, vue comme un confort egalement), comme d'autre service hospitalier, pour certainement au final en finir par le minimum vitale !
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Pïérô » 26 Nov 2009, 12:46

La CADAC (Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception), l'ANCIC (Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception) et le Planning familial ont lancé une pétition : http://orta.dynalias.org/petition-structures-ivg/home

La loi Bachelot "Hôpital Santé Territoire" accélère la logique de rentabilité à l'hôpital

Elle impose aux établissements hospitaliers restructurations, fusions, regroupements... Son objectif : diminuer les dépenses à tout prix, travailler plus avec moins de personnel...

Cette politique signifie le démantèlement des structures qui pratiquent les interruptions volontaires de grossesse. Rien n'a été fait pour le maintien de cette activité malgré les affirmations des pouvoirs publics.

Il s'agit d'une atteinte grave à l'obligation d'organiser l'offre de soin en matière d'avortement à l'hôpital public, une remise en cause de la qualité des soins. Délais d'attente importants, refus de la prise en charge en particulier des mineures et des étrangères sans papiers, quota d'IVG, sectorisation et fermetures de structures sont la traduction concrète de cette politique pour les usagères.

Ce processus de dégradation répond autant à des objectifs idéologiques qu'économiques. C'est la liberté des femmes de décider d'avoir ou non des enfants qui est remise en cause.

Parce que l'avortement est un droit humain fondamental, nous demandons le maintien des structures existantes et l'ouverture de nouveaux lieux dédiés à l'avortement, pour une véritable égalité d'accès pour toutes par une offre de proximité partout en France.
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Pïérô » 08 Déc 2009, 17:33

A Lyon, la mobilisation continue, débat public :

Centre IVG de l’Hôtel-Dieu : une première victoire. Et après ? Et ailleurs ?

Avec 2200 IVG réalisées chaque année, le centre d’orthogénie de l’Hôtel- Dieu était le plus important de l’agglomération lyonnaise : l’annonce de sa fermeture pour 2010 a suscité de grandes inquiétudes au sein de la population concernant la capacité d’accueil en matière d’IVG et la qualité de l’accompagnement pour les femmes. Le collectif de défense de l’IVG à Lyon, en lien avec le personnel du centre, s’est mobilisé depuis plusieurs mois afin que la restructuration hospitalière prévue ne se fasse pas au détriment des femmes.

En octobre 2009, la direction des HCL a annoncé le transfert du centre de l’Hôtel-Dieu vers l’hôpital Edouard Herriot, comme le demandait le collectif. Toutefois il ne faut pas en rester là car il faut veiller aux conditions dans lesquelles se fera ce transfert :
. Il reste une incertitude quant à la possibilité de réaliser des anesthésies générales, et de faire des IVG entre 12 et 14 semaines.
. On ne connait pas encore la localisation du centre de planification, qui doit également quitter l’Hôtel-Dieu.
. Les autres centres IVG de la région lyonnaise doivent faire face à des manques d’effectifs et à des problèmes de fonctionnement qui rendent parfois difficile l’accès à l’IVG.

Surtout, cette fermeture d’un service au nom du déficit budgétaire de l’Hôpital Public n’est qu’un épisode parmi d’autres d’un mouvement plus vaste de restructurations hospitalières. La logique de rentabilité imposée à l’Hôpital se traduit par des regroupements de services, des fermetures d’unités, pour faire des économies de moyens et de personnel. Ces restructurations menacent aujourd’hui, en France, l’accès à l’IVG. En Ile de France, 4 centres sont fermés ou sur le point de l’être. Des personnels sont en grève, des collectifs unitaires se créent pour dénoncer ce démantèlement des services de proximité. Très concrètement, en région parisienne, les délais pour obtenir un rendez-vous en vue d’une interruption de grossesse atteignent 3 semaines, les mineures et les personnes étrangères sans papiers se heurtent à des refus de prise en charge, les femmes de plus en plus contraintes de s’adresser au secteur privé doivent payer des dépassements d’honoraires au mépris de la loi.

Ce sont donc à la fois l’égalité d’accès aux soins de santé et le droit fondamental de choisir d’avoir ou non un enfant qui sont remis en cause par cette gestion libérale de la Santé.

Le collectif de défense de l’IVG à Lyon regroupe des associations féministes, des syndicats, des groupes politiques, ainsi que les professionnel-le-s du centre IVG de l’Hôtel- Dieu (CMCO-HD). Il s’est constitué en mai 2009, suite à l’annonce de la fermeture du centre IVG de l’Hôtel-Dieu. Ses principales revendications sont : – La garantie du nombre de places d’IVG. – Un établissement hospitalier facilement accessible. – Le maintien d’une équipe formée et motivée, pour un accompagnement de qualité. – L’autonomie de fonctionnement du centre. La mobilisation de ce collectif a pris de multiples formes : pétitions, manifestations, lettres aux élu-e-s, communiqués de presse, réalisation d’un argumentaire, rencontre avec les institutions… Elle continue aujourd’hui pour améliorer l’accès à l’IVG à Lyon.

Pour aborder toutes ces questions et préparer les luttes à venir,

Le Collectif de Défense de l’IVG à Lyon vous invite à une

Soirée-débat le 10 décembre 2009, à 18h30
Au Centre Culturel et de la Vie Associative de Villeurbanne, 234 Cours Emile Zola, 69100 Villeurbanne. (Métro Flachet)

Des membres du CMCO-HD (Collectif pour le Maintien du Centre d’Orthogénie de l’Hôtel-Dieu), et des représentant-e-s des syndicats CGT et Sud-Santé feront le point sur la situation lyonnaise,
Une représentante du CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes) évoquera les fermetures de centres IVG dans la région parisienne,
Un médecin praticien de l’IVG présentera les luttes qu’a connues l’hôpital de Grenoble pour le maintien de l’autonomie de son centre IVG.

Et parce que le succès d’une lutte, ça se fête ! (et pour prendre des forces pour les prochaines !)
La discussion sera suivie d’un pot de soutien.
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Nico37 » 18 Déc 2009, 21:44

Menaces sur le Droit à l'Avortement à Orléans et dans le Loiret.
Est-ce qu'Eric Doligé, Président du Conseil Général du Loiret avait prévu cette attaque rampante contre le droit à l'avortement en dénonçant la convention passée avec le Centre de Planification et d'Education Familiale de l'hôpital d'Orléans ?

Ou bien, très conscient de ce qu'il fait a-t-il délibérément entériné cette décision de ne plus subventionner cette structure hospitalière, fonctionnant au sein d'un établissement hospitalier public, pour réduire de façon intentionnelle le droit à l'accès à l'IVG des orléanaises, de l'Agglo et même du département du Loiret ?

Entérinant de fait une concurrence qui n'a pas lieu d'être entre le Planning Familial qui est une association et le CPEF structure publique. Toujours est-il que le démantèlement de ce centre de Planification à terme menace l'existence du Centre d'interruption de Grossesse du CHRO.

En effet, pour effectuer une IVG, un entretien avec une conseillère conjugale est obligatoire notamment pour les mineures.
Le CPEF et le Planning Familial répondent tous deux à ce critère, le premier étant au plus près de l'hôpital. Mais il n'est pas question de les opposer, bien au contraire !

Le fait que ces deux structures co-existent laissent le choix à toutes les femmes de passer soit par une association, soit par un service public.

Par ailleurs, le Président du Conseil Général du Loiret peut effectivement rétorquer que le Planning Familial a désormais la possibilité de prescrire le RU486, la pilule abortive.
Cependant, cette méthode ne peut être prescrite après 07 semaines de grossesse.
Il est à noter que les jeunes filles mineures sont de toute façon suivies en milieu hospitalier.

L'autre raison qu'il pourrait invoquer, c'est que le Planning Familial pourrait signer une convention avec le CHRO afin que ses conseillères conjugales puissent intervenir en milieu hospitalier.
Ce qui signifie concrètement que les postes de conseillère conjugale, d'assistante sociale, de sage-femme du CPEF vont disparaître et que le Planning Familial va voir sa possibilité de répondre aux rendez-vous amoindri.

Ce qui signifie par un autre aspect, une baisse de possibilité pour les femmes de consulter en temps et en heure, en grèvant également le délai de réponse du Planning Familial aux demandes de rendez-vous pré IVG.

Or, nous savons toutes aussi que le Planning Familial peut être en butte à des surveillances intempestives d'une certaine gente masculine qui surveille de près les faits et gestes des jeunes filles, femmes de leur famille ou bien celles des "amis".

A ce titre le milieu hospitalier peut pallier à un manque d'anonymat.
Elles peuvent prétexter des visites à une amie malade, et entrer par des chemins détournés jusqu'au CPEF.

Par ailleurs, lorsqu'une femme consulte au CPEF, tout est effectué sur place :
- Test de grossesse,
- datation de la grossesse,
- prélèvement sanguin,
- consultation anesthésie pour celles qui auront besoin d'une IVG chirurgicale ou bien qui l'aura choisie, car c'est aussi de choix dont on on parle.
Car le Planning Familial ne peut effectuer des IVG chirurgicales et on comprend pourquoi puisque cela doit être fait au sein d'une structure hospitalière.

Il y a quelques années, on laissait le choix aux femmes de faire une IVG par aspiration sous anesthésie générale ou locale.
La seconde étant moitié moins chère que la première.
Les femmes impécunieuses choisissaient la seconde et en revenaient meurtries tant physiquement que psychologiquement.
Aujourd'hui, on ne leur laisse donc pas le choix.

IVG médicamenteuse ou...IVG médicamenteuse.
Et restriction à la clé.

Pourtant ces deux structures cohabitaient correctement ensemble, travaillaient ensemble, se contactant très régulièrement pour obtenir des RDV en urgence.
Qu'en sera-t-il ensuite ?
En temps de crise, avec tous les problèmes sociaux et aussi le choix personnel des femmes, on sait que les conditions pour mener à bien une grossesse ne sont plus réunies, que le taux des naissances baisse au profit de celui des IVG .
Et la crise est là, bien là, durablement installée pour la population, les femmes qui se voient précariser à tous les échelons de la société, et même très bientôt en politique aussi. ( Réforme des collectivités territoriales )

Par ailleurs, le CPEF menait lui, à titre gratuit, en collaboration avec le Planning Familial des missions d'information et de prévention dans 7 collèges de l'Agglo et 4 lycées, faisant baisser de manière significative le taux d'IVG chez les jeunes filles, le ramenant de de 7 à 5%.

Ces missions ne seront plus assurées que par le Planning Familial qui fait payer ses interventions.
Ce qui semble normal puisque cette association doit rémunérer son personnel, celui du CPEF étant intégré au centre hospitalier.

Nous voici donc à un tournant de société, déjà bien mis à mal par les mariages gris de Besson, la politique sécuritaire basée sur l'immigration clandestine qui font des étrangers des boucs émissaires bien commodes en temps d'élection.

Les femmes font devoir porter en leurs flancs, qu'elles le veuillent ou non, les rejetons de notre France Française, à l'Identité Nationale redéfinie.
Travail, Famille, Patrie, à quand l'annulation de la loi de 1975 ?
A quand la pénalisation de l'avortement ?

Les femmes devront-elles retourner en cortège à l'étranger pour se faire avorter, avoir recours aux faiseuses d'ange qui ne manqueront pas de ressurgir ou bien d'avoir à utiliser les aiguilles à tricoter de nos grands-mères, ces petits conseils de travaux d'aiguilles que l'on se transmettait de femme en femme pour se libérer d'une grossesse non désirée ?

Le Collectif de Défense du Centre de Planification et d'Education Familiale qui vient de se créer va interpeller Eric Doligé à ce sujet ainsi que tous les intervenants qui ont entériné cette mesure désastreuse.

Car à terme, qui va encore payer cette ineptie ? Les Femmes.

Une autre violence qui leur est faite, à l'heure où la lutte contre les violences faites aux femmes a été déclarée grande cause nationale 2010.
En voilà une nouvelle créée de toute pièce par le Conseil Général du Loiret.
Pourra-t-on porter plainte contre lui ?
A voir !

J'en connais un qui va être heureux du côté de l'évêché d'Orléans.
Ce religieux intégriste qui se targue d'être un scientifique averti et qui n'en reste pas au devoir de réserve auquel l'oblige la loi de 1905.

Celui de la Laïcité .


----------------------------------------------

Pour le Maintien du Centre de Planification et d'Education Familiale (CPEF) du CHR d'Orléans

Signer la pétition

Notre Collectif de Défense du CPEF, composé d'élu(e)s, de syndicalistes, de militants d'associations, de militants politiques et de conseillers généraux s'est créé à la suite de la décision du Conseil Général du Loiret de ne pas renouveler la convention pour la planification et l'éducation familiale avec le CHR d'Orléans.
Nous demandons instamment que cette décision soit annulée.
En effet, la conséquence de cette décision est le risque de démantèlement de la prise en charge des IVG (interruption volontaire de grossesse) dans l'Orléanais. Ce sont les femmes et les jeunes filles qui vont faire les frais de cette néfaste décision. En se désengageant financièrement de l'aide apportée au CPEF, situé au sein du CHR d'Orléans, le Conseil Général poursuit l'oeuvre déjà bien engagée, avec la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoire) de Mme Bachelot, qui vise à détruire notre système de santé, en s'attaquant maintenant à l'accès à l'information, à la prévention, et aux soins spécifiques que sont ceux de la gynécologie obstétrique, dans le cadre du CPEF.
L'action du Centre de Planification et d'Education Familiale du CHR d'Orléans comprend :
– l'entretien personnalisé, en cas de violences, abus sexuel, difficulté familiale et conjugales,
– les tests de grossesse ( urinaire et sanguin ),
– la contraception (information, prévention, suivi ),
– la contraception d'urgence,
– la préventions des maladies sexuellement transmissibles,
– les entretiens pré et post IVG.
Déjà des inégalités existent entre les départements de la région centre, tous les conseils généraux ne financent pas au même niveau.
Sans cette convention, les établissements scolaires n'auront plus le choix de recourir aux actions des conseillères conjugales du CPEF, qui délivrent une information gratuite et professionnelle dans le respect des sensibilités de chacun, dans l'agglomération orléanaise, le CPEF in tervient dans 7 collèges et 4 lycées,en assurant des missions de service public.
Ces actions menées dans les établissements scolaires ont permis une réelle diminution du taux des IVG chez les mineures (8% en 2006 contre 5% en 2008). Sans cette convention, les femmes mineures et majeures en difficulté psychologiques et sociales n'auront plus la possibilité de recourir au CPEF qui assure leur prise en charge avec du personnel compétent et qualifié. Les femmes y bénéficient d'une prise en charge globale et de proximité. Le parcours de soins des femmes et des jeunes filles s'effectue dans un lieu unique avec une assurance de confidentialité, ce qui est très important dans une telle situation.
Ce lieu unique permet également, un recours immédiat aux différentes spécialités qu'offre un établissement hospitalier en cas de dépistage d'une anomalie annexe. Le CPEF est comme l'exige l'article R2212-7 du code de la santé publique, intégré dans une service de gynécologie obstétrique, ce qui permet un accès facile aux entretiens pré et post IVG, ce qui est obligatoire pour les mineures et systématiquement proposés aux majeures.
La délocalisation du CPEF va fragmenter et compliquer le parcours de soins qui deviendra un labyrinthe, source d'inefficacité et de danger pour les femmes. Déjà leurs démarches sont entravées par des contraintes sociales ou familiales, elles seront aggravées.
Il est possible de faire autrement, les besoins existent dans l'agglomération.
Il y a nécessité de maintenir un CPEF au nord d'Orléans géré par le CHRO avec un travail en complémentarité avec le Mouvement Pour le Planning Familial.
D'ailleurs nous proposons qu'un CPEF du CHRO soit créé dans le cadre de regroupement des cliniques à Saran, avec la création d'une maison de santé pluridisciplinaire.
Je signe la pétition pour le maintien du CPEF.
Je rejoins le Collectif de Défense.
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Pïérô » 04 Fév 2010, 19:42

Communiqué de la CADAC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) :

Et si la fermeture d’hôpitaux publics et la nouvelle gouvernance hospitalière conduisaient à la fin de l’accès à l’avortement ?

Et si la fermeture d’hôpitaux publics et la nouvelle gouvernance hospitalière accélérée par la loi HPST conduisaient à la fin de l’accès à l’avortement ? Une question économique et idéologique.

Rappels :

1975 : vote de la loi autorisant l’avortement (loi Veil) ; elle est obtenue par la lutte des femmes, dans la rue, dans la presse, dans les tribunaux, et par la pratique illégale des avortements par les militant-e-s du MLAC.

1979 : vote reconduisant la loi de 1975 (loi Veil-Pelletier) et imposant aux hôpitaux publics l’obligation d’organiser la pratique des IVG.

1982 : remboursement de l’IVG par la Sécurité Sociale.

2001 : vote de la loi réunissant avortement et contraception (loi Aubry) ; l’avortement sort du code pénal et rejoint le code de la santé ; allongement des délais de 10 à 12 semaines ; suppression de l’autorisation parentale pour les mineures. Mise en place de l’IVG médicamenteuse en ville.

2004 : l’IVG médicamenteuse, autorisée jusqu’à 49 jours d’aménorrhée, peut être pratiquée en partenariat avec la médecine de ville.

Mai 2009 : décret autorisant les centres de planification familiale et les centres de santé à participer à la pratique de l’IVG médicamenteuse en ville.

En France, depuis 2002, le nombre des IVG est relativement stable, au-dessus de 200 000 par an. La part des IVG médicamenteuses progresse pour atteindre 46% des IVG réalisées en 2006 et une IVG médicamenteuse sur 6 est réalisée hors hôpital. L’accès à l’IVG, en France, se trouve aujourd’hui compromis :

1-L’accès à l’IVG est tout d’abord soumis aux contraintes liées aux fermetures et déstructurations des hôpitaux publics, que ce soit les hôpitaux et maternités de proximité ou les grandes structures hospitalières telles les Hospices Civils de Lyon ou l’AP-HP pour la région Ile-de-France.

En France, depuis 1987, la moitié des maternités ont fermé. A l’AP-HP, en 2009 trois structures pratiquant les IVG ont fermé : Tenon 75020, Broussais 75014, Jean Rostand Ivry sur Seine ; le CIVG Avicenne Bobigny est menacé. Par ailleurs, le CIVG de Poissy-Saint-Germain en Laye est aussi en danger.

Si tout concourt à la privatisation des activités médico-chirurgicales, l’activité IVG, assuré aux 2/3 par le privé, s’est réduite depuis quelques années. De fait actuellement par le désengagement du privé, en Ile-de-France, 50% des IVG sont pratiquées par le secteur public. Mais si le secteur public se désengage, où iront les femmes ?

2-Il est aussi soumis à la tarification à l’acte ou T2A, tarification actuellement faible qui rend l’acte peu attractif, peu « rentable » tant pour les structures publiques que privées : l’arrêté du 4 août 2009 relatif aux forfaits afférents à l’IVG a revalorisé l’acte autour de 300 euros (383,32 euros pour une IVG instrumentale avec anesthésie générale), soit près de 3 fois moins que pour un acte équivalent d’aspiration pour fausse couche spontanée.

Pourquoi cette disparité ? L’IVG reste un acte dévalorisé, un acte à part, un tabou.

3-La formation médicale à la contraception et à l’avortement est encore le parent pauvre de la médecine. Les questions de prévention et tout particulièrement celles concernant la santé des femmes, hors cancer du sein, ne sont pas au cœur des priorités de santé publique.

Les praticiens en charge de l’IVG, souvent d’ancien-ne-s militant-e-s, partent en retraite, sans relève immédiate, conduisant à la fermeture du centre. Il en va ainsi du centre de Tenon.

Les quelques CIVG autonomes fermés, l’activité a rejoint les services de gynéco-obstétrique. Mais dans ces services aux activités multiples allant de l’accouchement à la gynécologie chirurgicale et aux « prestigieuses » PMA, qui se soucie de l’avortement ?

Le choix des femmes pour la technique de leur IVG est compromis :

1-Peut-on choisir quand la qualité de la prise en charge de l’IVG, comme de l’ensemble des soins, se dégrade ? A l’heure des restrictions budgétaires et des suppressions de postes dans les hôpitaux publics, la concentration des activités sur de gros pôles n’est pas un gage de qualité ni d’humanisation. Le travail médical « à la chaîne » se profile : « Il est grand temps de passer de l’artisanat médical à l’industrie du soin » dit le Pr Guy Vallancien dans le Quotidien du Médecin du 19 janvier 2009.

2-Depuis 2006, 46% des IVG sont pratiquées par la technique médicamenteuse : est-ce bien le choix des femmes ? ou des services se désengageant de la technique instrumentale ? L’IVG médicamenteuse ne doit pas remettre en question la technique instrumentale si tel est le choix des femmes. En France, plus de 100 000 IVG par an sont instrumentales. Les médecins doivent donc rester formés à l’ensemble des techniques.

Les femmes se sont battues pour leur liberté, pour le droit à l’avortement et à la contraception et ont obtenu des lois qui doivent être appliquées.

Si les hôpitaux publics doivent assumer leur mission et les chefs de service assurer leurs engagements, nous savons la spécificité des questions d’avortement et de contraception. C’est pourquoi il faut repenser des structures de proximité avec CIVG et des unités fonctionnelles hospitalières avec des budgets et des personnels soignants dédiés.

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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Pïérô » 10 Fév 2010, 09:44

rassemblement Paris, samedi 13 février à 11h :

Droit à l'IVG : rassemblement pour la réouverture du centre Tenon

Alerte: menace sur le droit a l'ivg - reouverture du centre d'IVG de Tenon!

Le Centre d'IVG de TENON a fermé en juillet dernier, sans qu'aucune information n'ait été donnée à la population du 20è. C'est le troisième qui ferme à Paris en une année. Un quatrième est menacé. C'est la galère pour les femmes de l'Est parisien, qui voient les délais d'attente s'allonger (3 semaines aujourd'hui en région parisienne) et les conditions d'accueil se dégrader.

Pourquoi ce retour en arrière pour un droit inscrit dans la loi depuis 1979 ?

Pour le gouvernement et l'administration hospitalière, il s'agit de rentabiliser l'hôpital par des regroupements de structures qui - sous couvert d'efficacité - se traduisent par autant de restrictions budgétaires, d'économies de moyens et de personnel, au détriment de notre santé. Cette gestion libérale touche de plein fouet les centres de planning et d'IVG des hôpitaux publics, considérés comme non rentables.

Notre lutte pour la réouverture du Centre de Tenon a conduit la direction de l'hôpital à mettre en place une antenne d'orientation des femmes vers d'autres hôpitaux, avec des vacations à temps partiel de 2 infirmières retraitées.

Non, Madame le Maire du XXè, il ne s'agit en rien de la réouverture du Centre de planning familial de Tenon comme vous l'avez prétendu dans un communiqué !
Il s'agit seulement de faire suivre aux femmes "le parcours fléché" cher à la direction des hôpitaux: St Antoine, où le centre d'IVG et la maternité sont d'ailleurs menacés, Trousseau, La Salpêtrière. Le compte n'y est pas!

Et pour l'avenir?
L'AP-HP nie une baisse de l'offre de soins , parle de transfert, c'est-à-dire de "regroupement de moyens humains et techniques". Elle prévoit la constitution de 12 groupes hospitaliers disposant chacun d'un centre d'IVG. En bonne arithmétique cela signifie que de 2009 à 2012, les centres d'IVG seront passés de 18 à 12!
Parallèlement, l'AP-HP annonce la suppression de 3500 postes d'ici à 2012. Quels seront dans ces conditions l'accueil et les soins réservés aux femmes?

Nous ne voulons pas d'usines à IVG!
Nous ne voulons pas d'une situation où les riches pourraient s'offrir une clinique privée ou aller à l'étranger, les autres restant face à "la débrouille" au risque de mettre en danger leur santé!

Nous voulons des centres de proximité qui rassemblent accueil, conseils, planification familiale, IVG.
Respect du droit des femmes de choisir!

Participez au rassemblement pour la réouverture du Centre d'IVG de Tenon, avec les moyens humains et techniques nécessaires

samedi 13 février, 11h place Gambetta

Signez la pétition du collectif unitaire!
jesigne.fr/pour-le-maintien-du-centre-ivg-tenon
Participez aux initiatives pour gagner, comme à Lyon, la réouverture de tous les centres IVG de Tenon et d'Île de France.

--------------------------------------------------------------------------------

Qui sommes nous?
Nous sommes un collectif unitaire du XXème mobilisé pour la réouverture du centre d'IVG de l'hôpital Tenon.

Nous regroupons des militantes et des militants de l'Association pour les Droits des Femmes du XXè, et d'AC, d'APEIS, d'Alternative Libertaire, Attac XXème, la CADAC, la FASE, Femmes libres, Femmes Solidaires, la LDH XXème, le MRAP, le NPA, le Planning Familial, Pluri-elles Algérie, le PCF, le PG, les syndicats CGT et SUD- Santé Sociaux Tenon, les Verts et CGT ville de paris, fédération Sud-Santé Sociaux.

Nous organisons des actions pour la réouverture du centre IVG de Tenon, comme par exemple l'occupation du centre de Tenon pendant une matinée.

Nous contacter :
assodroitsdesfemmes20@laposte.net
Maison des associations
3-5 rue Frederick-Lemaistre 75020 Paris
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Pïérô » 10 Mar 2010, 01:25

Manifestation devant l'AP-HP le jeudi 18 mars à 18h :

Appel pour le maintient des CIVG,
Centres d’Interruption Volontaires de Grossesse



Toutes et tous concernés

Non au rouleau compresseur conduit par le gouvernement qui piétine et écrase la santé publique au détriment de la santé des femmes et du droit a disposer de leur corps

Le gouvernement, armé de la voix de Mme Bachelot et la loi HPST (Hôpital Patient, Santé Territoire) a entamé la casse de la santé publique, de notre santé.

Cette restructuration n’est guidée que par la rentabilité économique, avec un seul souci, « faire de l’argent, encore plus d’argent ».

Dans cette optique, les CIVG (Centres d’Interruption Volontaires de Grossesse) et les maternités sont particulièrement touchés. Les femmes, de nouveau, sont obligées de se battre pour préserver et garder les droits qu’elles ont acquis de haute lutte.

Les postes des personnels médicaux sont supprimés, les établissements de santé et les activités regroupés, tout ceci sans la moindre concertation avec les personnels médicaux et dans le mépris total de leurs professions.

Depuis mai 2009, les centres IVG des hôpitaux Broussais, Jean Rostand et Tenon ont fermé. Les femmes qui auparavant, avortaient à Tenon sont donc désormais orientées vers l’hôpital SaintAntoine, qui, à ce jour, n’a pas reçu un centime de plus ni le moindre poste supplémentaire pour les prendre en charge. L’AP-HP a aussi prévu de fermer la maternité de Saint-Antoine d’ici 2011. A cette date, les femmes qui avortaient à Tenon (environ 500 par an) et à Saint-Antoine (environ 650 par an) seront dirigées vers l’hôpital Trousseau. Bien sûr, à Trousseau, qui pratique environ 200 avortements par an, aucun financement ni poste supplémentaire ne sont prévus. Comment assurer une offre de soins de qualité sans budget supplémentaire face à cette recrudescence d’activités imposée par ces regroupements ?

Dans la même optique, le déménagement du centre d’IVG de Broussais à Cochin, les menaces de transfert du centre d’IVG de Bobigny à Bondy, la fermeture du centre d’IVG d’Ivry, et les menaces qui pèsent sur celui de Poissy St-Germain-en-Laye sont programmés.

Nous avons occupé le CIVG de Tenon A la suite de cette mobilisation, l’AP-HP, en guise de réouverture, et disons-le, pour nous calmer, a fait appel à une infirmière retraitée pour assurer une permanence d’accueil et d’orientation, Pour simplifier, elle est là pour dire aux femmes d’aller avorter ailleurs. C’est un véritable parcours de la combattante pour les femmes qui veulent avorter. Ainsi, les délais de prise en charge sont de plus en plus longs. Si cette politique perdure, nous allons assister au départ de femmes vers l’étranger pour avorter, comme dans les années 70, avant que la loi autorisant l’avortement ne soit en vigueur.

C’est inadmissible, nous ne pouvons ni tolérer ni accepter de telles pratiques au pays des droits de l’homme ET DE LA FEMME Cette politique représentant un recul considérable pour le droit des femmes à disposer de leur corps.

Mais toutes ces manœuvres conviennent très bien au gouvernement, imprégné de politique familialiste, car nul n’est besoin de dire que c’est la liberté des femmes qui est en jeu, notre liberté.

La suppression des centres IVG autonomes et des unités fonctionnelles d’IVG avec du personnel et des locaux dédiés à cette activité, permet de les noyer dans les services de gynéco-obstétrique dont l’IVG est parfois la dernière des préoccupations, et en finir, ainsi, avec des équipes militantes et motivées sous prétexte de réintégrer l’IVG dans le « droit commun » hospitalier.

Erreur! Argument de commutateur inconnu.

Le discours de l’AP-HP nous affirmant que l’élaboration de conventions avec des médecins de ville pour la pratique des IVG médicamenteuses hors établissements de santé a permis d’augmenter l’offre globale de soins dans les bassins de vie (l’hôpital utilise l’IVG médicamenteuse pour externaliser l’avortement) est totalement hypocrite car il omet de préciser que chez les médecins libéraux, il n’y a pas de tiers payant et les femmes doivent payer environ 200 euros. Autant dire que ce sont les femmes en situation de grande fragilité économique et de grande précarité qui en subissent les conséquences (femmes sans papiers, à l’A.M.E….). Ces femmes ne peuvent pas faire face aux dépassements d’honoraires du privé.

Il est lamentable de penser que la principale menace contre le droit à l’avortement ne vient plus de ses traditionnels opposants religieux mais du démantèlement de l’hôpital public.

Pour résister à ce massacre à la tronçonneuse de l’hôpital public et qu’il reste un service public avec une offre de soins accessible à l’ensemble des usager-e-s, sans condition ni sociale ni financière.

Pour les droits des femmes et la liberté de disposer de leur corps

Pour le maintien du droit à l’avortement dans les structures adaptées

Rassemblement à 18h devant le siège de l'AP-HP, 3, rue Victoria à PARIS 4

à l'appel de : ANCIC, CADAC, Planning Familial, Collectif unitaire 20e Tenon, Coordination des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, SUD-Santé Sociaux...
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Pïérô » 08 Avr 2010, 01:01

http://www.planning-familial.org/actual ... select=324

2010 : L’avortement est en danger !

35 ans après la loi Veil, le combat pour l’accès à l’avortement reste plus que jamais d’actualité ! A Bobigny, le centre IVG de l’hôpital Avicenne est menacé. Très accessible, sa fermeture pénaliserait les femmes qui souhaitent avorter. La Seine-Saint-Denis n’est pas seule touchée : en Région Parisienne, 5 gros services pratiquant des IVG devraient fermer d’ici la fin de l’année prochaine.

Le mouvement français pour le planning familial 93 vous invite à une réunion publique : Le 13 avril 2010 de 14 h à 17h Bourse du Travail de Saint-Denis Salle Marcel Paul (auditorium) 9, rue Génin - 93200 Saint-Denis Métro Porte de Paris
Ne laissons pas grignoter le droit de choisir : Informons-nous pour lutter ensemble Entrée libre

Avortement : 3 heures pour débattre et agir ensemble

Avec des représentantes de l’association départementale du MFPF 93, de la fédération MFPF Ile de France, du Collectif Paris 20e pour la défense de l’IVG, de l’ANCIC (Association nationale des centres d’interruption
volontaire de grossesse et de contraception) et de la CADAC (Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception)

Le droit de choisir
Freins et tabous autour de l’avortement
Nouvelles stratégies des mouvements anti-IVG

Les Moyens de choisir
De 1975 à 2001 : avancées et limites des lois
Etat des lieux de l’accès réel à l’IVG à partir de l’enquête réalisée par le MFPF 93 et de la synthèse du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS)
Fermeture de centres IVG et restructurations hospitalières

Agir ensemble pour améliorer l’accès à l’avortement
Empêcher les fermetures de centres IVG
Améliorer la formation des soignants
Faire progresser la loi
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Re: fermetures de centre IVG

Messagede Pïérô » 04 Juin 2010, 11:46

Appel unitaire à rassemblement pour la Réouverture du Centre IVG Tenon ce 5 juin à Paris :

Maternités, Centres d’IVG, Hôpitaux publics dans l’est parisien,
Droits des Femmes en danger ! Non à la casse des hôpitaux !


rassemblement le 5 juin 2010 à 11h devant l’hôpital Tenon, rue de la Chine à paris 20ème (M° Gambetta) et manifestation jusqu’à l’hôpital St Antoine


. Réouverture du Centre D’IVG de Tenon

. Maintien de tous les services de pédiatrie de Trousseau

. Maintien de la maternité, du service de pédiatrie, du centre d’IVG et de l’école de sages femmes de St Antoine L’Est parisien c’est 500 000 habitants et 4 hôpitaux : Tenon, St Antoine, Trousseau-Bluets, Diaconesses-Croix St Simon.

Que se passe t-il ?

. Fermeture annoncée de la maternité de St Antoine, de sa pédiatrie et de son centre d’IVG.

. Fermeture du Centre d’IVG de Tenon depuis juillet 2009.

. Mise en cause des services de pédiatrie de Trousseau.

Actuellement, les maternités de l’est parisien, saturées, ne peuvent accueillir d’autres naissances : aucune possibilité d’inscription au-delà d’1 mois pour un suivi de grossesse et un accouchement programmé.

Pour l’IVG, le temps d’attente à Paris est déjà de 3 semaines. Certaines femmes galèrent pour trouver un centre qui les accueille. C’est un déni de la loi de 1979 qui impose un centre dans chaque hôpital public. C’est l’organisation d’un clivage entre celles qui auront la possibilité d’aller dans une clinique privée et les autres.

Pourquoi un tel retour en arrière ?

Le gouvernement et l’administration hospitalière rentabilisent l’hôpital par des regroupements de structures. En fait, ces restructurations se traduisent par des restrictions budgétaires, des économies de moyens et de personnel.

D’ici 2012 :

. Suppressions de lits.

. Séjours raccourcis : 48h d’hospitalisation pour un accouchement et 3 jours pour une césarienne.

. 4000 emplois en moins, dont 150 postes de médecins !

Ces mesures sont lourdes de conséquences pour la santé de toutes et tous.

Choisir d’avoir un enfant ou non est un droit !

Droit à la santé pour toutes et tous !

La santé n’est pas une marchandise !



Collectif Unitaire pour la Réouverture du Centre IVG Tenon, Comité de Sauvegarde de la Maternité de St ANTOINE, Comité de Sauvegarde du Nouveau Trousseau, Coordination des Comités de Défense des Maternités et Hôpitaux de Proximité, Touche pas aux Bluets, Association Droits des Femmes XXème, ANCIC, CADAC, CNDF, Femmes Libres Radio Libertaire, Femmes Solidaires, Marche Mondiale des Femmes, Osez Le Féminisme, Pluri-elles Algérie, LDH, MRAP, AC, APEIS, CGT St Antoine, Sud Santé St Antoine, CGT Tenon, Sud Santé Tenon, Union Syndicale Solidaire, SUD Santé AP/HP, UL-CGT 12ème, UL-CGT 20ème, UD-CGT Paris, USAP-CGT, Alternative Libertaire, les Alternatifs, Europe Ecologie les Verts, FASE, NPA, PCF, PG, PS.
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Répression à Tenon

Messagede Nico37 » 03 Jan 2011, 22:36

Les cas d'intimidation et de répression envers les militants et les manifestants se multiplient , c'est important d'exprimer notre solidarité, je vous transmets le tract appelant à soutenir Patrice et à un rassemblement lundi 10/01 à 9h30.

Syndicat CGT Hôpital TENON

Sans réelle solution aux problèmes de cet hôpital en grève depuis plus de 11 semaines.

La direction de TENON s’est attaquée directement à un militant CGT par une plainte déposée au commissariat de police du 20eme :

Le 17 novembre 2010, lors de la visite aux négociations de Mme RICOMES directrice au siège de l’AP HP, une soixante de personnes présentent dans le couloir attendaient depuis 2 h d’être reçue comme convenu au préalable.

Au moment de rentrer dans la salle de direction, une bousculade s’en est suivie, entrainant sans intention les agents de la sécurité qui bloquait le passage.

Contrairement aux accords passés avec Mme RICOMES qui était de nous laisser rentrer

La direction de l’hôpital s’est immédiatement emparée de cet incident pour attaquer la CGT.

Nous exigeons le retrait de la plainte dépose par Mr Baix chef de la sécurité et l’assurance qu’aucune sanction disciplinaire ne sera prise contre Patrice LARDEUX

Venons tous soutenir notre camarade convoqué par la police le Lundi 10 janvier 2011 à 9h30 devant TENON
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