"Une banale affaire de moeurs": le viol.

Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 16 Juil 2017, 20:20

Culture du viol: à toi qui parles trop fort

Alice Paquet

Chère toi qui parles trop fort, chère toi qui déranges. Je t’écris pour te dire que tu parles juste bien fort comme il faut, et que tu déranges comme on a besoin d’être dérangés. Je t’écris pour te dire que tu es plus forte que le courant de la rivière. Que tu es la montagne, le pic de la montagne, tout ce qui existe de plus grand, de plus haut.

Je t’écris pour te faire la promesse que les doigts de ton agresseur ne resteront pas gravés sur ta peau pour toujours. Les gens qui t’écrivent du bas de leur inconfort, qui vident leur bedon plein de mots méchants sur les réseaux sociaux sont ignorants. Ils sont ignorants. Pour te dire qu’avec le courage vient souvent la peur et que dénoncer une agression sexuelle, c’est nager à contre-courant.

Je travaille présentement à approfondir le sujet de la dénonciation publique dans un collectif féministe. En gros, nous sommes à la recherche de solutions de rechange au système de justice en ce qui a trait aux agressions sexuelles. On tente de sonder les recoins qui se peuvent, s’il en existe finalement.

Solutions

Dénoncer publiquement une agression sexuelle fait partie de la courte liste des solutions. Personnellement, cette voie me semble être celle de l’instinctif. Elle laisse place à une montée de boucliers, notamment sur les réseaux sociaux, et c’est exactement la raison pour laquelle j’écris cette lettre aujourd’hui.

à lire : http://m.ledevoir.com/article-503433
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 03 Sep 2017, 19:34

La culture du viol est dévastatrice pour notre société et l'avenir de nos enfants

On n'agresse pas une femme parce qu'on est fou d'elle ou parce qu'on a une libido d'enfer. On agresse une femme parce qu'on est aveuglé par son propre pouvoir, et qu'on considère la femme comme un objet à assujettir à ce pouvoir.

La culture du viol est un concept établissant des liens entre la violence, le harcèlement, les agressions sexuelles avec la culture de la société où ces crimes se commettent. Elle documente et décrit un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles trouvent des justifications et des excuses pour être tues, banalisées, ridiculisées, moquées, tolérées, voire acceptées.

à lire : http://quebec.huffingtonpost.ca/jocelyn ... 13782.html
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 24 Sep 2017, 19:24

«Impunité zéro»: pourquoi les violences sexuelles sont rarement condamnées ?

Le viol est aujourd’hui considéré comme un crime partout dans le monde. Et pourtant, les militaires, les dictateurs et autres politiques qui l’utilisent comme instrument de répression, de vengeance ou de domination, surtout en temps de guerre, sont rarement sanctionnés par la justice. Pourquoi ? Comment ? A travers d'enquêtes appronfondies, le projet transmédia Impunité zéro, raconte et analyse ces conflits contemporains.

« Impunité zéro » est un projet transmédia (film, journalisme, livre, réseaux sociaux) avec pour thème central les violences sexuelles en temps de guerre. Dans la version livre du projet qui vient de paraître, cette thématique est illustrée par six grandes enquêtes d’investigation. Elles ont été menées par neuf journalistes femmes dans des pays en guerre comme la Syrie, l’Ukraine, la Centrafrique, mais aussi dans les prisons de Guantanamo et Abu Gharib ainsi qu’auprès de l’ONU et la CPI. Au travers de témoignages exclusifs des bourreaux et des victimes, des bureaucrates et lanceurs d’alerte, les enquêtes expliquent les intérêts politiques, les rapports de force qui rendent impossibles les sanctions contre les auteurs des violences. RFI a recueilli les propos de trois des neuf auteurs de ce livre aussi important que passionnant sur les défaillances des hommes, des Etats et des institutions.

à lire : http://www.rfi.fr/hebdo/20170922-impuni ... r-delphine
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 01 Oct 2017, 16:50

Relation sexuelle à 11 ans : le parquet ne poursuit pas l'homme de 28 ans pour viol

Michaël Hajdenberg, journaliste à Mediapart, a critiqué le parquet pour ne pas avoir poursuivi un homme âgé de 28 ans pour viol, et ni même pour agression sexuelle, à la suite de la plainte d’une fille de 11 ans pour viol.

La plainte pour viol déposée par une mère et sa fille, qui a eu une relation sexuelle avec un homme de 28 ans, est une affaire qui mérite d’être ébruitée selon Michaël Hajdenberg, journaliste à Mediapart.

à lire : http://www.francetvinfo.fr/economie/emp ... 95234.html
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 05 Oct 2017, 20:54

Viol d'un enfant : "notre loi protège les agresseurs"

ENTRETIEN – L’affaire judiciaire impliquant un homme de 28 ans ayant imposé une relation sexuelle à une fillette ravive la question du consentement des enfants.

Un homme de 28 ans comparaît devant la justice pour avoir imposé une relation sexuelle à une enfant de 11 ans. Curieusement, la qualification de viol n’a pas été retenue. L’homme est poursuivi par le parquet de Pontoise pour « atteinte sexuelle » sur une fillette. Les magistrats ont considéré que la victime, n’ayant pas manifesté d’opposition, était donc consentante.

En France, aucun texte de loi ne stipule qu’en-deçà d’un certain âge, un enfant ne peut être considéré comme sexuellement consentant. Une absurdité, selon le Dr Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie.

Un enfant de 11 ans peut-il être sexuellement consentant ?

... https://www.pourquoidocteur.fr/Articles ... sseurs/amp
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 07 Oct 2017, 17:03

Viols par des militaires : « De la Syrie à la Centrafrique, de Guantanamo à Kiev, le point commun c’est l’impunité »

Les viols en temps de guerre restent, dans leur immense majorité, impunis. C’est ce que révèle une enquête menée par neuf journalistes et publiée ce mercredi 4 octobre aux éditions Autrement. Des prisons syriennes aux bureaux de la Cour pénale internationale, des bases de l’armée française en Centrafrique aux couloirs de l’ONU, en passant par Guantanamo ou l’Ukraine, ces journalistes ont enquêté sur ce sujet tabou qui fait pourtant frémir par son ampleur et par l’impunité totale dont bénéficient les agresseurs sexuels en uniforme. Entretien avec Justine Brabant, journaliste et co-directrice de l’ouvrage.

Une psychologue rencontrée au fil de votre enquête explique que le viol agit à la manière d’une bombe à fragmentation. « Il va plus loin que la mort, dit-elle, il brise la communauté. » Pourquoi ?

... https://www.bastamag.net/Viols-par-des- ... -a-Kiev-le
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 08 Oct 2017, 21:41

Cautionner le grooming et dédouaner les violeurs d’enfants :

« L’enfant ne s’est pas défendue ». L’argument retenu aujourd’hui dans l’affaire jugée à Pontoise concernant une fille de 11 ans violée à plusieurs reprises par un homme de 28 ans qu’elle avait déjà rencontré deux fois dans un parc public est un véritable blanc seing pour les pédophiles : ils pratiquent très fréquemment le grooming, cet ensemble de pratiques bien connues des psychologues, consistant à préparer l’acceptation ou du moins la passivité de l’enfant par l’instauration d’un climat de confiance, ou par une communauté d’intérêts.

C‘est exactement ce qu‘a fait ce violeur et il a réussi. Que tous les pédo-criminels du pays se le tiennent pour dit : ici on peut grâce au grooming, à la mise en confiance de l’enfant se servir d‘elle sexuellement sans risquer plus qu’une petite peine de prison avec en général du sursis. Ce n’est pas un viol. L’enfant ne s‘est pas défendue. Pour qu’il y ait viol, il aurait fallu qu’elle crie, qu’elle se débatte. Or elle ne s‘est pas débattu, elle n’a pas senti le danger. Le grooming avait trop bien marché. Bravo le violeur.

la suite : https://christinedelphy.wordpress.com/2 ... -denfants/
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 24 Oct 2017, 20:15

STOP à l'impunité des crimes sexuels

Pétition

À l'attention : M. le président de la République, Mme la garde des Sceaux, de tous les membres du Gouvernement, et des parlementaires

NOUS RÉCLAMONS UN PLAN NATIONAL AVEC UN ENSEMBLE DE 8 MESURES URGENTES À METTRE EN ŒUVRE POUR LUTTER CONTRE L’IMPUNITÉ ET POUR MIEUX PROTÉGER ET RESPECTER LES DROITS DES VICTIMES DE CRIMES SEXUELS

Les crimes sexuels sont une atteinte très grave aux droit fondamentaux des personnes, et l’Etat français a une obligation d’empêcher ces crimes et de protéger les personnes qui en sont ou pourraient en être victimes.

Leur ampleur considérable et leur impact considérable sur la vie et la santé des victimes, en font un problème de santé publique majeur, qui menace les fondements égalitaires et solidaires de notre république. Pour rappel :

• les principales victimes sont de sexe féminin (83% des viols), surtout les personnes les plus vulnérables et les plus discriminées (enfants, personnes handicapées motrices ou mentales, personnes ayant des troubles du spectre de l’autisme, personnes racisées, marginalisées et en grande précarité, personnes prostituées). Les criminels sont essentiellement des hommes (95%), connus des victimes dans plus de 90% des cas, membre de leur famille ou partenaire dans 50% des cas.

• dans les grandes enquêtes de victimation une femme sur 6 et un homme sur 20 ont subi au moins un viol ou une tentative dans leur vie, étant mineur dans 60% des cas. 83 000 femmes et 124 000 filles en subissent chaque année, 14 000 hommes et 30 000 garçons (CSF, 208, ONDRP 2010-2015).

• Les conséquences psychotraumatiques sur la santé des victimes sont considérables, plus encore lorsque les violences sexuelles datent de l’enfance. Avoir subi ces crimes dans l’enfance est la première cause de mort précoce, de suicide, de dépression, de conduites addictives, de grande précarité, de marginalité, et de nombreuses pathologies somatiques. 97% des victimes de viols ont des conséquences sur leur santé mentale et 43% ont des conséquences importantes ou très importantes sur leur santé physique. Or les victimes mettent en moyenne 13 ans avant de trouver un professionnel formé (Felitti, 2010 ; IVSEA, 2015).

Les crimes sexuels bénéficient en France d’une impunité quasi-totale :

• seules 10% des victimes arrivent à porter plainte, et seuls 1% de l’ensemble des viols et tentatives sont condamnés en cour d’assises (ONDRP 2010-2015).

• la grande majorité des plaintes pour viols sont classées sans suite ou déqualifiées en divers délits. 81% des victimes ayant porté plainte déclarent avoir le sentiment de n’avoir pas été reconnues par la justice (ONDRP 2010-2015, V. Le Goaziou, 2016, IVSEA, 2015).

• les procédures judiciaires sont très souvent traumatisantes et maltraitantes : 82% des victimes de violences sexuelles ayant porté plainte estiment ne pas avoir été protégées de leur agresseur, et les procédures ont augmenté significativement les risques suicidaires (IVSEA, 2015).

Et les victimes de crimes sexuels sont dans leur très grande majorité abandonnées, condamnées à survivre sans reconnaissance, ni aide, ni protection, ni accès à des soins spécialisés, à la justice et à des réparations : 83% d’entre elles rapportent n’avoir jamais été ni protégées, ni reconnue (IVSEA, 2015).

La lutte contre ces crimes sexuels un impératif humain et une urgence absolue nécessitant une volonté politique forte. Nous réclamons la mise en place en urgence d’un plan national avec un ensemble de 8 mesures pour lutter contre l’impunité des crises sexuels et pour protéger les victimes :

1- POUR LUTTER CONTRE LE DÉNI, LES STÉRÉOTYPES ET LA CULTURE DU VIOL :
• informer sans relâche, éduquer dès le plus jeune âge, et protéger les enfants de la pornographie.
• rappeler la loi et les obligations de porter assistance à des personnes en danger, de dénoncer un crime, de signaler les enfants en danger.

2- POUR QUE LES VICTIMES SOIENT MIEUX COMPRISES, INFORMÉES, ACCOMPAGNÉES , ORIENTÉES ET PRISES EN CHARGE :
• former tous les professionnels.

3- POUR LUTTER CONTRE LA LOI DU SILENCE :
• promouvoir un dépistage universel des violences subies.

4- POUR QUE LES VICTIMES DE VIOLS SOIENT PROTÉGÉES :
• développer des échelles d’évaluation du danger et des protocoles de protection complets et efficaces.
• lutter contre toutes les formes de violences.
• améliorer la protection de l’enfance et les protections sociales des victimes.
• respect des droits, de la volonté et du consentement des personnes victimes de violences sexuelles tout au long de leurs parcours.
• développer la prise en charge spécialisée précoce des agresseurs.
• mettre en place une ligne téléphonique et internet d’expertise pour les professionnels de santé.

5- POUR QUE LES VICTIMES DE VIOLS AIENT À DES SOINS ADAPTÉS :
• former tous les professionnels de la santé, prendre en charge sans frais les soins médicaux et psychologiques,
• créer des centres de crises 24h/24 pour des soins d’urgence,
• créer sur tout le territoire des centres de soins pluridisciplinaires en psychotraumatologie, accessibles, sans frais, avec des professionnels formés,

6- POUR QUE LES VICTIMES DE VIOLS PUISSENT ACCÉDER À LA JUSTICE ET PORTER PLAINTE :
• imprescriptibilité, l’amnésie traumatique doit être reconnue comme un obstacle insurmontable à la plainte.
• sécurisation des dépôts de plainte et information des victimes de leurs droits de porter plainte dans n’importe quel poste de police et de gendarmerie et auprès du procureur de la République, mais également par écrit ou enregistrement via des plate-formes sécurisées internet.
• possibilité de recueillir les plaintes de façon privilégiée en milieu médical par la police ou la gendarmerie dans le cadre des urgences, des unités médico-judiciaires, des services d’hospitalisation, ou de centres de soins holistiques en psychotraumatologie.
• formation des forces de l’ordre et des enquêteurs, des magistrats au recueil de plainte, aux auditions, à la connaissance des conséquences psychotraumatiques,

7- POUR QUE LES VIOLS NE RESTENT PAS IMPUNIS, RÉFORMER LES LOIS ET LES PROCÉDURES PÉNALES :
• présomption irréfragable de défaut de consentement pour les mineurs de 15 ans.
• créer des juridictions spécialisées avec des magistrats formés.
• abrogation de la possibilité de déqualifier le viol en délit et de le correctionnaliser.
• redéfinir la notion de consentement.
• redéfinir le viol en introduisant la notion d’inceste et de pénétration passive.
• formation obligatoire des médecins des Unités médico-judiciaires, des experts psychiatres et des experts psychologues en psychotraumatologie.

8- POUR QUE TOUTES LES PROCÉDURES JUDICIAIRES SOIENT SÉCURISÉES POUR LES VICTIMES :
• accompagnement et protection impérative des victimes tout au long des procédures.
• protection et prise en charge des proches et des témoins, et du parent protecteur.
• dans le cadre de viols conjugaux et de viols incestueux les enfants doivent impérativement être protégés de l’agresseur.
• interdiction effective des médiations pénales et moratoire par rapport à la justice restaurative.

Voir l'intégralité du Manifeste contre l'impunité des crimes sexuels
https://manifestecontrelimpunite.blogspot.fr/

Associations co-signataires : Céline Bardet Présidente de WWoW, MTV Monde à Travers un Regard, Les Effronté-e-s, La Parole Libérée, Marie Rabatel présidente de l’Association Francophone de Femmes Autistes (AFFA), Zero Impunity, Mme Caro Guesnier, association CIVIFF, association Innocence en danger (IED) par sa présidente Homayra Sellier.


https://www.mesopinions.com/petition/ju ... uels/35266
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 02 Nov 2017, 21:24

Conséquence inattendue des restrictions budgétaires

Quand le viol n’est plus un crime

En France, de 60 à 80 % des affaires de viol poursuivies ne sont pas examinées par les cours d’assises, où sont jugés les crimes, mais par les tribunaux correctionnels, comme des délits. Une pratique nécessaire pour lutter contre l’encombrement des assises, selon le ministère de la justice. Mais qui n’est pas sans incidence pour les victimes et pour le traitement de la récidive.

à lire : https://www.monde-diplomatique.fr/2017/ ... BOUL/58085
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 13 Nov 2017, 00:06

Pédocriminel acquitté : tou.te.s place Vendôme (Ministère de la Justice) pour manifester ! Mardi 14 novembre à 18h30

Le violeur d'une enfant de 11 ans a été acquitté aux Assises de Seine et Marne le 7 novembre dernier. Selon la cour, il n'y avait ni « menace, ni contrainte, ni surprise, ni violence », éléments constitutifs du viol d'après la loi. Encore une fois, on présume qu’un.e enfant peut consentir à 11 ans. C'est dans la loi, nous- objecte-t-on. Et alors ? LA LOI DOIT CHANGER !

Sans oublier que d'autres lois ne sont pas appliquées : très peu d'ordonnances de protection de victimes sont délivrées ; 1% des violeurs sont condamnés ; le viol, un crime qui devrait être jugé en cour d' Assises, est jugé en correctionnelle, entre un vol de portable et un délit d’escroquerie.

CELA AUSSI DOIT CHANGER ! LA JUSTICE DOIT ÊTRE AU SERVICE DES VICTIMES ET DE LA SOCIÉTÉ ET NON AU SERVICE DU MAINTIEN DE PRIVILÈGES PATRIARCAUX .

TOUTES ET TOUS DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE MARDI 14 NOVEMBRE 18H30 .

Premier.e.s signataires :
Collectif Droits des Femmes
Osez le féminisme !
FemmesSolidaires
Marche Mondiale des Femmes France
Encore féministes
Réseau Féministe "Ruptures"
Coordination Lesbienne en France
CQFD Fierté Lesbienne
Collectif Féministe Contre le Viol
Solidarité Femmes
Maison des Femmes Thérèse Clerc à Montreuil
Zéromacho
Association Mémoire Traumatique et Victimologie
Association Du Côté Des Femmes
Assemblée des Femmes
MDF de Paris
Rajfire
Les Chiennes de garde
FDFA

https://www.facebook.com/events/809359699270592/
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 18 Nov 2017, 19:57

« L’osthéopathe dérape », quand le journal Le Progrès fait des blagues à propos d’une agression sexuelle sur mineure

Novembre 2015, un ostéopathe stéphanois agresse sexuellement une patiente âgée de 14 ans. Deux ans plus tard, il a été jugé au tribunal correctionnel et condamné à 8 mois avec sursis et interdiction d’exercer.

Dans son édition du mardi 14 novembre, le journal Le Progrès revient sur les faits et le procès avec un traitement pour le moins détestable. Tout l’article est tourné de sorte à euphémiser l’agression sexuelle. Un modèle du genre, rédigé pour faire sourire tout du long.

... https://rebellyon.info/L-ostheopathe-de ... l-Le-18393
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 19 Nov 2017, 21:06

Analyse

Consentement sexuel : à quand une barrière d’âge ?

Après l’acquittement d’un homme de 30 ans jugé pour le viol d’une fille de 11 ans, la colère des associations féministes monte. Elles réclament l’inscription dans la loi d’un âge de présomption de non-consentement.

Sur le viol, «la loi doit changer». Concis, impératif et en majuscules, le mot d’ordre de l’événement organisé ce mardi est clair, et la colère palpable. Pour la faire entendre, le Collectif national pour les droits des femmes et Osez le féminisme avaient appelé à un rassemblement devant le ministère de la Justice. Rejoints par une vingtaine d’associations (les Chiennes de garde, Femmes solidaires, Solidarité femmes, Collectif féministe contre le viol, Les Effronté-e-s…), ils souhaitent pousser le législateur à revoir sa copie, en s’appuyant sur deux récentes décisions de justice relatives à des viols sur de très jeunes mineures.

à lire : http://www.liberation.fr/france/2017/11 ... 1510604229
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 26 Déc 2017, 21:47

Au procès de Georges Tron, « la loi du plus fort l’a emporté »

Ce ne fut pas beau à voir. Le naufrage du procès Tron se fit, vendredi, dans les pleurs et les cris. Une image résume cette débâcle judiciaire : deux plaignantes debout, au milieu de la salle d’audience, les mains collées aux oreilles, le visage déformé par la souffrance, tandis qu’au-dessus de leurs corps recroquevillés, avocats et magistrats vocifèrent. Il est 15 heures ce vendredi et le premier procès de l’ère « Balance ton porc » est en train de couler.

La débâcle a commencé la veille, sans que personne n’en mesure alors les conséquences. Jeudi, 10 h 30, le président de la cour d’assises appelle Virginie Ettel à la barre. Pendant sept heures, celle qui a déposé plainte en 2011 contre Georges Tron et Brigitte Gruel pour un viol en réunion et une agression sexuelle, répond à un déluge de questions. Pour prouver l’infraction, le président est tenu d’interroger la partie civile, mais Régis de Jorna se montre pour le moins maladroit : « Vous vous laissez déshabiller sans rien dire ? », « Vous aviez une culotte ou un string ? », « Si le maire vous avait demandé de vous jeter n’importe où, vous ne l’auriez pas fait ? ».

Racontée en direct sur Twitter par les journalistes, cette audition scandalise rapidement les féministes. L’ancienne ministre Cécile Duflot, Caroline de Haas, les Femen, entre autres, s’insurgent contre cette manifestation de la « culture du viol ». Dans le prétoire, l’avocat de Virginie Ettel, s’étonne de cet « interrogatoire des années 1950 où l’on découvre la sidération ». « Le ton était catastrophique, soupire aujourd’hui Me Vincent Ollivier. On ne peut pas interroger une victime de viol comme on interroge celle d’un cambriolage, le viol n’est pas un crime comme les autres. » Marilyn Baldeck, de l’Association contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), partie civile au procès, fustige « la violence » de cette audition : « Nous-mêmes, nous avons interrogé Virginie Ettel pendant des heures pour vérifier ses dires. Ce qui est en cause ici, ce ne sont pas les questions, mais le ton à la fois condescendant et accusateur du président. Il traduit une méconnaissance totale des leviers de soumission du monde du travail et de la sidération des victimes de viol. »

Sans doute rappelé à l’ordre, le magistrat adopte une tout autre attitude pour l’audition de la deuxième plaignante, le soir même. Pendant une heure, Éva Loubrieu raconte avec force les multiples viols qu’elle dit avoir subis entre 2007 et 2010. Un témoignage choc qui aurait dû, dès le vendredi matin, être questionné par le président, les avocats et l’avocat général. Il n’en fut rien. Dès l’ouverture des débats, les avocats de la défense soulèvent un incident d’audience contre la diffusion d’un reportage d’Envoyé spécial, la veille au soir et « les attaques contre le président dans la presse ». « Mis en cause personnellement, on pourrait penser que le président n’osera plus poser de questions », dénonce l’un des avocats de Georges Tron, Antoine Vey. La sérénité des débats ne serait plus assurée, les droits à la défense impossibles, le renvoi est demandé. L’audience, qui accumule dangereusement les retards, est suspendue jusqu’en début d’après-midi. Lorsque la cour revient, elle annonce sa décision de ne pas renvoyer. Le reportage de France 2 tout comme les articles de presse relèvent de la « liberté fondamentale d’informer », estime-t-elle.

Dès lors, tout dégénère. Me Dupond-Moretti se lève : « Nous avons demandé le renvoi parce que vous avez dit que vous étiez en difficulté ! » lance-t-il au président. L’avocat vient de franchir la ligne rouge : il a brisé la « foi du palais », un accord tacite entre magistrats et avocats de ne pas dévoiler leurs conversations informelles. « Vous nous avez dit, poursuit l’avocat, que vous préféreriez que ce soit une femme qui préside ! » Virginie Ettel et Éva Loubrieu sortent de la salle d’audience en larmes, sous les cris des avocats qui s’invectivent, le président n’arrive pas à reprendre la main, l’audience est à nouveau suspendue. Elle reprendra deux heures plus tard, alors que tout le monde s’accorde à dire que le procès est désormais intenable : une cinquantaine de témoins doivent encore être entendus en cinq jours d’audience… Les avocats des parties civiles dénoncent le « terrorisme judiciaire » de la défense. « Je voudrais qu’il soit dit et retenu ici que si nous renvoyons c’est uniquement parce que la défense a décidé de polluer les débats », insiste l’avocat général, qui se tourne vers Georges Tron : « Votre attitude pendant ce procès fera que l’opinion publique retiendra que vous n’avez pas voulu être jugé. »

En pleine libération de la parole des victimes de violences sexuelles, l’opinion publique retiendra aussi la violence d’un procès pour les présumées victimes de viol. « C’est le procès d’une défaillance judiciaire majeure, déplore Me Vincent Ollivier. Il dit beaucoup sur ce qui doit être fait dans les prochaines années. » L’AVFT en mesure déjà les conséquences : l’association reçoit des « mails de femmes qui ont suivi les audiences et se demandent si elles iront jusqu’au bout de leur démarche ». « La loi du plus fort l’a emporté, regrette Marilyn Baldeck. Ce n’est pas ça, la justice. »


http://chroniquesdepalais.blogspot.fr/2 ... l?spref=tw
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 03 Fév 2018, 17:25

Tariq Ramadan mis en examen pour viols et incarcéré

Le théologien musulman a été présenté vendredi à un juge d’instruction, à l’issue de deux jours de garde à vue. Il est soupçonné d'avoir commis deux viols, dont un sur personne vulnérable.

Tariq Ramadan a été mis en examen et incarcéré ce vendredi à Paris, à l'issue de deux jours de garde à vue et de sa présentation à un juge. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour un viol en 2012 et pour un viol sur personne vulnérable en 2009. L'islamologue suisse a demandé qu’un éventuel placement en détention provisoire, requis par le parquet, fasse l’objet d’un débat ultérieur entre le juge des libertés et de la détention (JLD) et sa défense. Dans l’attente de ce débat qui doit avoir lieu dans les quatre jours, il a été incarcéré.

... http://www.liberation.fr/france/2018/02 ... re_1627101
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 04 Fév 2018, 21:43

Monsieur le Premier ministre, quand un ministre est mis en cause pour viol, il ne peut pas rester au gouvernement.

Le journal Le Monde a publié samedi les détails d’une plainte pour viol, déposée contre Gérald Darmanin, actuel ministre de l'action et des comptes publics. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Les faits dont il est accusé sont graves.

Pour seule réponse, Matignon a fait savoir que le ministre bénéficiait de « toute la confiance » du Premier ministre. Un ministre doit pourtant pouvoir être au-dessus de tous soupçons.

Lorsque des membres du gouvernement ont été mis en cause pour des délits comme des emplois fictifs ou des malversations immobilières, ils ont immédiatement été poussés vers la sortie. Être visé par une enquête préliminaire pour un crime sexuel serait donc moins grave ?

la suite : https://lemouvement.ong/gouvernementexemplaire/
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