"Une banale affaire de moeurs": le viol.

Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 14 Avr 2016, 12:03

Femme de chambre d’un hôtel de luxe, elle porte plainte contre un client pour agression sexuelle, puis perd son boulot

L’affaire examinée ce 13 avril par le conseil des prud’hommes de Paris est peu banale. Mariama Diallo, femme de chambre au sein du prestigieux hôtel parisien Park Hyatt Vendôme a-t-elle été victime d’une mutation discriminatoire, puis d’un licenciement abusif, quelques mois après avoir porté plainte contre un client de l’hôtel pour agression sexuelle ? Une affaire qui pose aussi la question de la sous-traitance dans les hôtels. En attendant, l’agresseur de Mariama Diallo n’a pas été inquiété. La femme de ménage qui rêvait d’être gouvernante dans un hôtel pointe désormais dans un fast food.

Est-ce parce qu’elle a porté plainte pour agression sexuelle contre un client du prestigieux hôtel parisien Park Hyatt Vendôme, que Mariama Diallo – femme de chambre – a été licenciée ? Pour l’Association européenne contre les violences faîtes aux femmes au travail (AVFT), intervenante volontaire aux côtés de la plaignante ce 13 avril devant le conseil des prud’hommes de Paris, le lien entre les deux événements ne fait aucun doute. « Mme Diallo a porté plainte en juillet 2010, et a appris courant septembre qu’elle devait changer d’hôtel, alors qu’elle avait toujours donné satisfaction au Park Hyatt, qui était son lieu de travail depuis plus de six mois, précise Marilyn Baldeck, déléguée générale de l’AVFT. Quand elle a demandé des explications à sa supérieure hiérarchique, celle-ci lui a répondu que le Park Hyatt avait demandé à ce qu’elle ne travaille plus chez eux. Sa mutation résulte donc directement de la dénonciation des violences sexuelles qu’elle a subies. »

... http://www.bastamag.net/Femme-de-chambr ... -agression
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 08 Mai 2016, 18:13

La police autrichienne conseille aux blondes de se teindre en brunes pour ne pas se faire agresser

Et de porter une moustache ?

Une étudiante attaquée par 4 hommes en attendant son train à la Gare de l’Ouest à Vienne, raconte que la police l’a rendue responsable de son agression à cause de ses cheveux blonds et ses vêtements sexy. Comme si l’apparence était une invitation et pouvait expliquer quoi que ce soit..

à lire : https://sanscompromisfeministeprogressi ... -agresser/
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 05 Juin 2016, 19:52

Le machisme, la guerre et le corps des femmes

On connaît depuis longtemps l’utilisation du viol systématique comme arme de guerre. On le vit encore aujourd’hui au Congo, on l’a vu systématisé en ex Yougoslavie, on sait comment Daech l’utilise comme affirmation de pouvoir.

Très récemment, des photos de corps de femmes dénudées ont été postées sur les réseaux sociaux par des mercenaires turcs, membres des forces de répression au Kurdistan nord. Kedistan avait choisi de ne pas les diffuser, afin de ne pas entrer dans le jeu machiste et macabre de ceux qui ont commis ces crimes de guerre et diffusent ces images pour dénier le statut de combattante à ces femmes, et les rabaisser au rang d’objet pornographique et d’exutoire à toutes les violences.

A Hambourg, un collectif a remis en scène ces images, afin d’attirer l’attention sur ces massacres.

Nous avons lu (en Anglais), un texte de Olivia Rose Walton, universitaire, qui, entre autres, aborde et analyse ces actes et leur signification dans la guerre. Nous le reproduisons ici, avec des traductions via le collectif de Kedistan. Vous trouverez le lien vers le site originel dans la version anglaise.

La suite : http://bruxelles.indymedia.org/spip.php?article11253
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 26 Juin 2016, 20:12

Harcèlement sexuel : en France, « la culture du viol »

La « culture du viol » définit un environnement social, médiatique, politique et culturel dans lequel les violences sexuelles (harcèlement, agressions, viols...) sont minimisées, banalisées, justifiées ou excusées.

à lire : http://www.lavoixdunord.fr/france-monde ... b0n3584773
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 03 Juil 2016, 19:23

84 000 femmes victimes de viol

84 000, c’est le nombre de femmes victimes de viol ou tentative de viol, chaque année, en France. Ce chiffre est issu d’une enquête annuelle de l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et de la répression pénale) et de l’Insee, portant sur la criminalité et la sécurité. Les questions portent sur les violences sexuelles subies pendant les 2 années précédant l’enquête, par des personnes âgées de 18 à 75 ans. Il est probable que ce chiffre de 84 000 sous-estime l’ampleur du phénomène, puisque le tabou autour du viol est encore grand.

à lire : http://egalactu.com/84-000/
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 02 Oct 2016, 16:43

Un hôtel de luxe condamné pour avoir aidé un agresseur sexuel à s’enfuir

Mariama Diallo, femme de chambre dans le prestigieux hôtel Park Hyatt Vendôme, a bien a été agressée sexuellement par un client en juillet 2010. C’est parce qu’elle a dénoncé cette agression qu’elle a ensuite été mutée, puis licenciée. Le conseil des prud’hommes de Paris l’affirme dans un jugement rendu en août. L’hôtel, et la société sous-traitante employeur direct de Mariama Diallo, sont condamnés à lui verser 20 000 euros de dommages et intérêt. Donneur d’ordre et sous-traitant ont par ailleurs été condamnés à une amende pour ne pas avoir rempli leurs obligations de prévention du harcèlement sexuel. Les femmes du secteur de l’hôtellerie sont sur-exposées à ces risques et l’employeur doit faire en sorte de les en préserver.

à lire : http://www.bastamag.net/Un-hotel-de-lux ... a-s-enfuir
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Pïérô » 09 Oct 2016, 16:01

Seul un viol sur cent est sanctionné

Le Haut Conseil à l’égalité a remis hier un rapport à Laurence Rossignol, où il déplore la trop grande tolérance sociale à l’égard de ce crime. Il réclame, entre autres, une évolution du Code pénal.

Le phénomène est connu. Subsiste pourtant une tolérance sociale à l’égard du viol, l’une des expressions les plus brutales et traumatisantes de la domination. Les statistiques officielles (1) illustrent l’ampleur du paradoxe : sur les 84 000 femmes majeures victimes chaque année de viol ou de tentative de viol, moins de 10 % font appel à la justice, et seule une plainte sur dix aboutit à une sanction. « Le faible chiffre de la condamnation nous a posé question et incités à rédiger un avis pour améliorer la loi et susciter une mobilisation de la société en général », explique Ernestine Ronai, l’une des responsables du Haut Conseil à l’égalité (HCE), qui a remis, hier, son rapport à Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes, et Catherine Coutelle, présidente de la Délégation droits des femmes à l’Assemblée nationale.

Amener la population à réfléchir sur l’évolution de la société

La France demeure une société encore largement « sexiste », note le HCE. Ses rapporteures, Ernestine Ronai et Élisabeth Moiron-Braud, se penchent tout d’abord sur l’état d’esprit de la population pour ensuite l’amener à réfléchir aux conséquences des actes de violence, sur les victimes bien sûr, mais également sur l’évolution de la société. Elles pointent, ainsi, cinq axes liés les uns aux autres comme les cinq doigts de la main : la sensibilisation de l’opinion publique ; la formation des professionnels ; l’accueil, la protection et l’accompagnement des victimes ; le traitement judiciaire ; et, enfin, l’éducation. Un ensemble d’axes qui tracent le chemin vers une prise de conscience permettant à « la honte de changer de camp », souligne Ernestine Ronai, reprenant, ainsi, le célèbre slogan du Collectif féministe contre le viol.

On en est encore loin. La victime reste emmurée dans la culpabilité et les non-dits. Les mots usuels eux-mêmes révèlent l’intériorisation de la domination masculine par la société tout entière. « Combien de fois entend-on dire autour de nous “elle s’est fait violer”. Non, elle n’y est pour rien. C’est elle qui a été violée », souligne Ernestine Ronai.

... http://www.humanite.fr/seul-un-viol-sur ... nne-617245
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 09 Oct 2016, 18:38

«Le viol fait encore l'objet d'une grande tolérance sociale»

Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes remet ce mercredi un rapport pour une meilleure prise en charge judiciaire et sociétale du viol et des agressions sexuelles.

«On n’a pas encore, en France, pris conscience que le viol est un crime, grave, passible de la cour d’assises, et pas un fait divers». Ce constat choc, c’est celui de Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), exprimé dans le Parisien. C’est aussi la colonne vertébrale du rapport rendu public ce mercredi par cette instance nationale consultative indépendante. Objectif : en finir avec «le tabou, la banalisation, et la large tolérance sociale» qui entourent encore le viol.

à lire : http://www.liberation.fr/france/2016/10 ... le_1519821



T'as vu comme tu me regardes ?

« En même temps elle a pas vraiment dit non », voilà tout le problème. Aujourd'hui encore 20% des français(e)s pensent que NON veut souvent dire OUI. Un homme, une femme, un non qui voudrait dire un oui, une manipulation, du chantage et une femme qui finit par accepter, accepter un rapport auquel elle ne consent pas. Est-elle une victime ? Non ? Alors regardez-la bien dans les yeux. Et maintenant, est-elle une victime ?


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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 23 Oct 2016, 19:34

Culture du viol : non, Flavie Flament ne s’est pas « fait violer »!

Les mots ont un sens qui s’inscrit dans les consciences. Que voulons-nous leur faire dire ..?

« Flavie Flament s’est fait violer » titrent la majorité des médias. Cette forme grammaticale active sous-entend une volonté du sujet. C’est Flavie Flament qui agit. Elle SE fait violer. Elle se fait faire un massage, elle se fait aider pour sa thèse, elle se fait récompenser, elle se fait refaire le nez, elle se fait violer. Comme si c’était son choix, comme si elle était à l’origine de l’acte.

Sauf qu’en réalité, elle n’a pas désiré ce viol : elle est violée. Elle ne consent pas. Donc, elle n’est pas le sujet actif. De même, certains racontent que Flavie Flament parle de « son viol » ou refuse de donner le nom de « son violeur ». Le pronom est pourtant superfétatoire. Au demeurant, l’expression « Flavie Flament refuse de dénoncer son violeur » atteint le comble de la mise en accusation: comme si tout ceci n’était finalement que la faute de la victime qui REFUSE de nommer.

La suite : https://sanscompromisfeministeprogressi ... it-violer/
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 01 Nov 2016, 17:11

Cette tolérance sociale envers les violences sexuelles et le viol

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes vient de publier mercredi 6 octobre un avis sur le viol, et plus largement sur les agressions sexuelles.

Hors commande gouvernementale, il s’agit d’une auto-saisine visant à produire une série de recommandations face à l’ampleur des agressions sexuelles, et en particulier des viols, dont les femmes sont victimes.

Plus de 15 ans après l’enquête ENVEFF1, les progrès de la connaissance statistique en matière de violences faites aux femmes restent limités. Cependant, il apparaît qu’au moins 1 femme sur 5 a subi une forme d’agression sexuelle au cours de sa vie et que, sur les 84 000 femmes déclarant chaque année avoir été victimes de viol, moins de 10 % déposent plainte… et une seule plainte sur 10 aboutit à une condamnation pénale !

Les auteurEs de l’avis mettent en avant une série des raisons qui expliquent ces chiffres. En premier lieu, la culture du viol (publicités mettant en scène la soumission de femmes par des hommes, etc.) et un traitement médiatique patriarcal cherchant quasi systématiquement des circonstances aggravantes envers les femmes (de la consommation d’alcool au fait de se promener seule)… et donc atténuantes pour les hommes !

Du sexisme social aux violences faites aux femmes

Sont également passés au crible de cet avis, le manque de formation des personnels pouvant accueillir les femmes victimes de violences tout comme le manque de structures adaptées et accessibles, mais aussi la faiblesse de la réponse et des moyens judiciaires. Les auteurEs montrent notamment que, face à l’engorgement des cours d’assises, de nombreuses femmes en viennent à accepter la disqualification du viol dont elles ont été victimes (il s’agit d’un crime) en délit d’agression sexuelle.

Les recommandations de l’avis visent à rendre sa dimension politique à la lutte contre les violences faites aux femmes (il ne s’agit pas de « déviances » individuelles, mais bien d’une expression, destructrice voire meurtrière, des inégalités entre femmes et hommes) en abordant différents aspects : éducation non sexiste, formation des professionnelLEs, réponse judiciaire ou encore accompagnement des victimes. Et les auteurEs ne peuvent que noter qu’une lutte véritable contre les violences sexuelles nécessite de donner de réels moyens aux services publics, notamment judiciaires et de santé.

À quelques semaines de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce rapport a le mérite de mettre en lumière à quel point les violences faites aux femmes sont inextricablement liées au sexisme de la société mais également à quel point sont faibles les réponses judiciaires et sociétales.

Abby Taro
◾1. Réalisée en 2000 et publiée en 2001, il s’agit de la première grande enquête française sur les violences faites aux femmes.

http://www.anti-k.org/2016/11/01/cette- ... Bi9FmczW1s
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 06 Nov 2016, 19:12

En avion, le douloureux tabou des viols de nuit
Les compagnies aériennes ne savent pas gérer les affaires de violences sexuelles survenues à bord de leurs appareils.
... http://www.slate.fr/story/126980/viol-de-nuit-avion

Expérience sociale #22: Le viol en pleine rue

Expérience sociale belge en caméra cachée pour + de solidarité dans la société.

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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 27 Nov 2016, 19:24

Derrière le « devoir conjugal », se cache la réalité du viol

Plus d’un tiers des viols sont commis au sein du couple. Tiraillées entre leur souffrance et les injonctions « morales » de nos sociétés, les victimes se murent souvent dans le silence. Enquête sur ce crime silencieux en cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Derrière les violences conjugales se cache, parfois, un acte encore plus abominable que le coup de poing, un acte si abject que les victimes n’osent ni le susurrer ni le nommer. Le viol accompli dans l’intimité de la chambre parentale demeure le « tabou des tabous », selon l’expression de Bérénice Sylvain, responsable de l’association Elle’s imagine’nt, une des rares à s’intéresser spécifiquement à cette forme extrême de la domination masculine.

« Tout ce qui concerne la sexualité demeure tabou. Non seulement les femmes portent très peu plainte, mais elles en parlent difficilement », souligne Bérénice Sylvain. Quand elles poussent la porte de l’association, les victimes évoquent plus facilement les autres violences conjugales qu’elles subissent. « Le viol n’est jamais un motif de consultation », explique Sonia Pino, psychologue, cofondatrice de Elle’s imagine’nt. « Ce n’est qu’au bout de quelques séances qu’elles abordent le sujet, souvent parce que c’est nous, les professionnelles, qui leur disons que nous sommes en capacité de l’entendre », poursuit la thérapeute.

La suite : http://www.humanite.fr/derriere-le-devo ... iol-627156
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 11 Déc 2016, 18:47

Le doute sur la consentance :roll:

Accusé de viol, un Grassois acquitté "au bénéfice du doute"

A près quatre jours de débats devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes, un ouvrier grassois, accusé de viol et agression sexuelle, a été acquitté, ce vendredi à Nice, «au bénéfice du doute», selon les propos du président Patrick Veyron.

Un coaccusé, poursuivi pour agression sexuelle, a également été blanchi. Les deux hommes, qui comparaissaient libres (après être restés trois semaines en détention provisoire), avaient rencontré une jeune Parisienne lors de l’été 2013, à la sortie d’une boîte de nuit très courue de Porto-Vecchio, dans le sud de la Corse.

Le trio était ivre. L’un des garçons a eu un rapport sexuel avec la jeune fille.

La jeune fille, recueillie par un médecin avait déposé plainte. Le parquet corse avait transmis l’affaire à son homologue de Grasse.

la suite : http://www.nicematin.com/justice/accuse ... ute-100386
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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede Lila » 18 Déc 2016, 18:32

L’homme est un loup pour la femme

Une étude expérimentale montre que le tiers des hommes pousseraient la séduction jusqu’à l’agression s’ils étaient assurés de ne pas être poursuivis

Plongés dans une mise en situation où une femme indique un intérêt sexuel et refuse ensuite d’aller plus loin, 30 % des hommes ayant participé à une étude expérimentale rapportent explicitement une intention de commettre un viol s’ils étaient assurés de ne jamais être poursuivis.

à lire : http://www.ledevoir.com/societe/actuali ... r-la-femme



Expérience sociale : Le viol en pleine rue

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Re: "Une banale affaire de moeurs": le viol.

Messagede bipbip » 24 Déc 2016, 13:33

Les violences sexuelles

Ce texte ne parle que des violences d’ici, et en oublie sûrement. Les violences sont présentées en deux catégories : violences exercées comme relevant de la sexualité masculine, alors qu’elles ne sont que la marque de la violence et de la domination, et violences exercées sur le sexe des femmes pour d’autres raisons.

Les violences exercées sous prétexte de la sexualité des hommes


Le viol et les agressions sexuelles sont condamnés par la loi, peu par les tribunaux.
Le viol, avec ou sans violences, c’est tout acte de pénétration sans consentement. Le viol en France c’est au moins 84 000 femmes victimes de viol ou de tentative chaque année, 1 plainte pour 10 agressions et 1 condamnation pour 10 plaintes. Les témoignages des femmes ayant osé affronter police, justice et «  opinion publique  » expliquent bien la faiblesse de ces chiffres. Encore aujourd’hui, c’est la responsabilité de la femme qui est recherchée en cas de viol. Au pire elle était provocante, au mieux elle était imprudente.
Dans 90 % des cas l’agresseur est connu de la victime. Plus de la moitié des femmes victimes ne font aucune démarche (police, psy, associations...).
Les agressions sexuelles, c’est l’homme qui pose ses mains sur une femme qui n’est pas consentante, c’est le baiser extorqué, la masturbation forcée... Il y a moins de 10 000 condamnations par an. La récente campagne sur les réseaux sociaux, les témoignages qui ressortent à chaque fois qu’une agression est dénoncée, l’expérience vécue par chacune d’entre nous attestent que ces agressions sont la norme plus que l’exception.
Et ce qui les permet c’est la tolérance sociale envers les violences faites aux femmes, et au-delà même l’image donnée du corps des femmes comme étant le bien public des hommes. Les agressions sexuelles sont présentées par la pub comme esthétiques et excitantes, les journaux minimisent en titrant «  faits divers  » et en trouvant des excuses aux agresseurs, les hommes politiques se servent parmi les femmes qui les entourent et quasi tous leurs potes trouvent ça normal. La société dirigée par les hommes minimisent les violences sexuelles et protègent leurs auteurs.

Les autres violences exercées sur le sexe des femmes

On peut inclure dans les violences sexuelles l’excision physique (qui relève de la loi sur les mutilations) et l’excision mentale.
L’excision physique, c’est l’ablation du clitoris, plus ou moins complète, plus ou moins étendue aux zones voisines. En 2004, il y avait plus de 50 000 femmes adultes excisées en France. C’est une pratique qui recule, tant en France (où elle est condamnée par la loi et les tribunaux, sans doute parce que les opératrices sont des femmes) que dans les pays d’origine des migrantes. Elle reste une menace pour des centaines de jeunes filles en cas de «  retour au pays  ».
L’excision mentale c’est le fait que beaucoup de fillettes, jeunes filles et femmes n’ont pas d’accès au plaisir parce qu’elles ignorent qu’elles ont un clitoris, à quoi il sert et qu’il est le bouton nécessaire y compris dans les rapports sexuels avec un homme. Le cinéma, la littérature, les livres d’éducation sexuelle pour jeunes, les conseils sexo des torchons imprimés pour femmes ne mentionnent pas (ou tellement peu) le clitoris et son fonctionnement. Tout petit garçon sait comment les hommes ont du plaisir tandis que plein de femmes adultes n’ont aucune idée de comment obtenir le leur, ou croient qu’à deux elles doivent oublier ce qu’elles savent en se masturbant.
Les cours d’éducation sexuelle prévus au cours de la scolarité n’ont pas lieu, et quand ils ont lieu, ils impliquent rarement des associations capables de parler respect du consentement et du corps des filles ainsi que du plaisir.
Pour une femme, connaître son corps et son clitoris, c’est savoir que l’accès au plaisir, seule ou à deux, ne nécessite pas l’intervention d’une verge. Serait-ce la cause de l’ignorance entretenue  ?
La loi du porno et du capitalisme unis incite aussi à la transformation physique du sexe des femmes, en les convaincant qu’un sexe féminin au naturel, c’est moche (en plus d’être sale). Des mutilations sont faites en toute légalité par des médecins : normalisation de la taille des lèvres, petites et grandes pour se rapprocher des sexes-fentes promus par le porno, resserrement du vagin (ou rajeunissement) pour que les hommes «  sentent mieux  », lifting du pubis, liposuccion du pubis et des lèvres... Sauf exception, ces interventions n’ont aucune justification médicale. La seule intervention (apparue relativement récemment, fin des années 90) réellement utile est la reconstruction du clitoris.

Depuis peu sont dénoncées également les maltraitances exercées par le monde médical : entraînement au toucher vaginal sur des patientes endormies l’ignorant, épisiotomies non nécessaires, couture de ces mêmes épisiotomies un peu trop serrées (le «  point du mari »), examen gynécologique abusif ni expliqué, ni nécessaire...

http://www.alternativelibertaire.org/?L ... -sexuelles
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