Avortement

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Messagede post-gaucho » 09 Juil 2009, 12:52

RickRoll a écrit:Je crois que l'homme a déjà la possibilité de ne pas reconnaître un enfant non ?

Il me semble que la personne qui le déclare à l'État civil (homme ou femme) peut inscrire le nom de l'autre parent (ex : si la mère le déclare, elle peut donner le nom du père). Donc une fois la déclaration faite, il me semble que le père refusant l'enfant se retrouve "coincé". (je ne suis pas sûr à 100%, n'ayant jamais été confronté à ce cas)
J'ignore les personnes suivantes : FRED, Seitanarchist, Tuxanar et Vilaine Bureaucrate et ce, afin d'éviter de transformer le forum en champ de bataille. Je ne vois pas leurs messages, ce qui explique pourquoi je ne leur réponds pas.
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Messagede Tuxanar » 10 Juil 2009, 09:55

Aucune loi n'oblige le père à déclarer un enfant. En pratique, c'est différent car la mère au nom de l'enfant ou l'enfant une fois adulte peuvent demander un examen des sangs pour trouver le père.
On peut aussi utiliser des présomptions légales sur le temps écoulé entre l'accouchement et les rapports sexuels. Il me semble que si une femme a un enfant, tous les rapports sexuels ayant eu lieu entre 6 et 12 mois avant la naissance sont susceptibles d'être le rapport qui a engendré l'enfant.

Bon, c'est la seule inégalité homme/femme en faveur puisqu'elle peut accoucher sous X. Droit qui était utilisé avant la légalisation de l'avortement qui n'a plus lieu d'être (accouchement sous X, pas avortement).
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Re: Avortement

Messagede Nico37 » 09 Aoû 2009, 20:44

Toubibs, scouts, grenouilles de bénitier, contre le libre choix des femmes et les libertés individuelles

Concernant le droit à l’avortement en France, après plusieurs projets de lois relégués, c’est celui de la ministre de la santé, Simone Veil, qui fut discuté le 26 novembre 1974 à l’assemblée nationale. Aux abords du palais bourbon, des militantEs de laissez-les vivre distribuèrent des tracts censés représenter un fœtus déchiqueté. Des individus proférèrent des menaces, des mises en garde : parmi eux/elles des futurEs assaillantEs de cliniques comme le docteur Michel Villette alors président de « l’alliance chrétienne » créa la coordination des rosaires pour le respect de la vie. Son objectif est, entre autre, de constituer un rendez-vous mensuel ouvert où les militantEs et sympathisantEs de la cause pro-vie pourront se retrouver dans des églises, contre la culture de la mort. Ce rendez-vous permet de fidéliser, recruter, réinvestir l’Eglise et de dynamiser et varier les activités « pro-vie » (lutte anti PACS par exemple). En 1982, le mouvement passe de 422 mobilisations à 505 en 1984, 883 en 1987, 1402 en 1997, 1110 en 1999.

Historique :

Les méditations pro-vie des mystères joyeux furent inventés par les groupes pro-vie du frère Thérond (frère des Ecoles chrétiennes) à Montpellier en 1990. EnthousiasméEs, les scouts et guides équestres (branche jeune des croiséEs du sacré cœur) souhaitaient avoir un rosaire complet afin de méditer sur le thème pro-vie pour pèlerinage « réparateur des crimes de et contre l’humanité depuis sa conception »qu’ils/elles devaient faire l’été en Pologne. Ils/elles récitèrent le rosaire pour la première fois auprès de Notre Dame de Czestochowa, lors de leurs veillées préparatoires à l’inauguration d’un chemin de croix d’Auschwitz à Czestochowa.
Parallèlement le docteur Villette étudiait les différentes expériences pro-vie en milieu hospitalier et participait même à certaines opérations « rescue » aux USA, opération « Trève de Dieu » de Claire Fontana occupant les centre « d’IVG », opération « SOS tout petits » du docteur Dor, enfin les opérations « avocats pélerins », le groupe de pèlerins priait officiellement publiquement au cœur de chaque diocèse à la cathédrale au moment précis où deux ou trois avocats des « enfants à naître » allaient plaider leurs causes sur rendez-vous auprès du chef du centre d’IVG (à Clermont-Ferrand, Limoges, Périgueux, Angoulème, Aurillac et le Puy…). D’après la propagande pro-vie, les opérations avocats pélerins eurent tellement de succès auprès des « médecins avorteurEs » qu’il fallut trouver des lieux de rassemblement provie pour prier afin que la grâce de Dieu suscite « les vocations de générosité compétentes permettant de rencontrer utilement les médecins avorteurEs ». Il fut décidé des réunions, rassemblements de méditation, et de prières provie : « Les rosaires pour la vie » au cœur des diocèses dans des cathédrales ou églises les premiers samedis du mois, généralement à 17 heure. En Bretagne, elles se déroulent à Perros Guirec à Notre Dame de la Clarté, à Quimper, à Brest (église Saint Louis), à Rennes (à Saint Sauveur), à Nantes, à Vannes, à Lorient (chapelle de l’hôpital).
Dans les années 90, des militantEs prochoix de Toulouse perturbèrent ces rassemblements jusqu’à leurs disparitions. En 2007, le mémorial du milliard français à côté du sanctuaire Saint Joseph du Saint Sauveur de Chantemerle les Blés a été vandalisé. Ce mémorial comme ceux de Pologne (près d’Auschwitz) et d’Egypte comporte une grande croix et cent petites, à raison d’une petite croix pour dix millions « d’enfants tuéEs légalement ».
Petit rappel aux militantEs, activistes, progressistes, libertaires, antifascistes qui se sentiraient peu concernéEs par les luttes « prochoix », rappelons que la mouvance provie est lobby très efficace auprès des nos gouvernantEs et menace directement les femmes et les libertés individuelles et qui s’oppose à toute volonté délibérée de l’individueE de se substituer à Dieu pour gérer sa vie en matière de sexualité (obligatoirement reproductrice, donc hétérosexuelle). Cette mouvance condamne le droit à l'avortement ainsi que celui de se donner la mort (suicide et euthanasie).

Rapide historique à propos de l’IVG

Le 31 juillet 1920 est votée par 621 députés contre 55 la loi interdisant l’avortement et la contraception. L’avortement est puni d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans et d’une amende (jusqu’à 72 000 francs). Divulguer, offrir des procédés contraceptifs est passible de six mois de prison et d’une amende (entre 100 et 5 000 francs). La formation à la contraception durant les études médicales est également prohibée.
En juin 1970, le docteur Peyret dépose un projet de loi qui vise à autoriser l’interruption de grossesse lorsque la vie de la femme est menacée ou que la grossesse est la conséquence d’un acte de violence ou encore quand on sait que l’enfant va être gravement handicapéE.
Le 5 avril 1971, une publication est faite dans le Nouvel Observateur du manifeste des « 343 salopes » dans lequel des femmes déclarent avoir avorté.
En 1973, le planning familial conmmence à pratiquer des avortements clandestins, le mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception est créé la même année.
En 1973, la loi Veil autorise l’avortement sous certaines conditions.
En 1982, la loi Roudi propose le remboursement de l’IVG par la sécurité sociale.
En 1992 , la loi Neiertz stipule que l’entrave à l’IVG est un délit passible de deux à trois ans de prison et de 2 000 à 30 000 francs d’amende.
En 2004, un décret permet l’avortement médicamenteux à domicile inscrit dans la loi de 2001.

Beaucoup de groupes provie chiffrent systématiquement le nombre de victimes de l’avortement par un multiple de 6 millions dans le but parfois avoué de le mettre en relation avec le nombre de juif/ve/s tuéEs par les nazis. Ici le militantisme anti avortement débouche sur une forme de négationnisme et d’antisémitisme. « L’avortement holocauste » est une expression courante dans la propagande provie.
On peut faire référence au livre de William Brennan « The abortions holocaust. Todays final Solution » dans lesquel les partisanEs du droit à l’avortement traitent les fœtus exactement comme les nazis traitaient les juif/ve/s. La pillule abortive est comparée au zyklon B.

Extrait des Rosaires pour la vie
« Il voulait montrer la Voie à ceux qui, plongés dans le péché haïssent l’image de Dieu dans l’homme… par l’assassinat des enfants qui sont encore dans le ventre de leurs mères. »

Groupe anarchiste Jes future (Lannion, France) été 2009.
Sources : - « extrème France » de Fiametta Venner ;
le site « Rosaires pour la vie »
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Re: Avortement

Messagede Béatrice » 18 Nov 2012, 12:55

Parce que l'avortement est interdit par la loi en Irlande, une femme en est morte, suite au refus que lui a opposé les médecins :
( elle faisait en fait une fausse couche ). Des milliers de personnes ont manifesté hier à Dublin.


Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en Irlande pour protester contre la mort d'une Indienne dans un hôpital irlandais où des médecins ont refusé d'interrompre sa grossesse alors qu'elle faisait une fausse couche, au motif que l'avortement est interdit par la loi.

Plus de 10 000 personnes ont défilé à Dublin, selon la police. Les manifestants ont observé une minute de silence avant des interventions de militants qui ont réclamé un changement de la loi.

Plusieurs centaines de personnes portant des bougies se sont recueillies à Galway, sur la côte ouest de l'Irlande, où vivait la jeune femme, Savita Halappanavar, décédée dans un hôpital de cette ville.

Les manifestants ont placé leurs bougies devant un poster représentant la jeune Indienne et portant l'inscription "plus jamais ça". "Je suis venue ici pleine de colère, de tristesse et de déception. Ma propre mère est morte dans les mêmes circonstances il y a cinquante ans", confie Margaret Geraghty, protégeant la flamme de sa bougie du vent glacial.

"Je ne peux pas croire que cela puisse encore arriver de nos jours", a-t-elle ajouté, saluant l'attitude du mari de la jeune femme, Praveen, qui a "eu le courage d'en parler".

La jeune femme, enceinte de 17 semaines, s'était présentée le 21 octobre à l'hôpital en raison d'importantes douleurs dans le dos. Après avoir été informée qu'elle était en train de faire une fausse couche, elle a demandé à plusieurs reprises que l'on mette un terme à sa grossesse, a rapporté son mari au Irish Times. Mais le médecin a refusé et la jeune femme est morte de septicémie.

AFP


http://www.rtbf.be/info/societe/detail_ ... id=7876473
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Re: Avortement

Messagede Béatrice » 19 Mai 2013, 20:32

Une femme sur trois a recours à l’IVG au cours de sa vie et deux IVG sur trois concernaient une femme utilisant une méthode contraceptive :

Une femme sur trois a recours à l’IVG au cours de sa vie,
deux IVG sur trois concernent une femme utilisant une méthode contraceptive.

Une partie de plaisir comme pensent certains...
La douleur physique reste mal prise en charge.

http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er804.pdf
Une femme sur trois a recours à l’IVG au cours de sa vie et deux IVG sur trois concernaient une femme utilisant une méthode contraceptive

Après avoir légèrement augmenté entre le milieu des années 1990 et 2006, « le nombre d’interruption de grossesse s’est stabilisé autour de 210.000 IVG par an en métropole », selon les statistiques de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). En 2010, on comptait 225.000 IVG en France, dont 212.000 en métropole. La Drees note aussi que « l’évolution quasi parallèle du nombre d’IVG et du nombre de naissance observée depuis vingt ans se poursuit, traduisant une relative stabilité de la propension à interrompre une grossesse sur cette période ».

Une stabilité qui ne doit pas cacher la relative fréquence de l’événement pour une femme donnée. On estime en effet, qu’une femme sur trois aura recours à l’IVG au cours de sa vie. L’Inspection générale des affaires sociales, dans un rapport d’octobre 2009, concluait ainsi que « l’IVG n’est donc pas un événement exceptionnel, elle constitue une composante structurelle de la vie sexuelle et reproductive et doit être prise en compte en tant que telle. »

D’après l’enquête de la DREES sur les femmes ayant eu recours à l’IVG
en 2007, deux IVG sur trois concernaient une femme utilisant une méthode contraceptive avec un échec dû à un oubli ou un accident

Une partie de plaisir comme pensent cerains...

La douleur physique reste mal prise en charge.

Les deux tiers des femmes qui subissent une interruption volontaire de grossesse déclarent avoir ressenti une douleur physique lors du geste.

Anesthésiste et coordinateur de l’enseignement de la douleur à la faculté de médecine de Nîmes (Gard), le Pr Éric Viel est étonné de l’intensité de la douleur décrite par deux femmes sur trois ayant subi une IVG : « Une douleur cotée 6 ou 7/10, ce n’est pas rien, remarque-t-il, avant de pondérer cette découverte. Ceci étant, c’est souvent le cas avec d’autres gestes de chirurgie ambulatoire (sans hospitalisation, NDLR), comme, par exemple, l’intervention pour arthrose du pouce ou 30 à 40 % des opérés disent souffrir de douleurs sévères. »

La méthode médicamenteuse, disponible en France depuis 1988 à l’origine sous le nom de RU-489 et désormais sous celui de Mifegyne, permet des IVG jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée (absence de règles). Elle est autorisée en dehors de l’hôpital depuis 2004, et, désormais, un avortement sur huit à lieu ainsi. Les IVG médicamenteuses, hôpital plus ville, ont pris le pas sur les IVG chirurgicales. Elles représentent 54 % du total des IVG. La méthode chirurgicale peut être employée jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée.

Les risques d’échec de l’IVG médicamenteuse sont évalués entre 1,3 et 7,5 %, ce qui rend obligatoire la visite de contrôle destinée à vérifier que l’expulsion a été complète. Des saignements prolongés sont aussi possibles, dans environ 5 % des cas, parfois abondants, jusqu’à 12 jours après l’IVG. Les contractions utérines sont très fréquentes et nécessitent un bon protocole contre la douleur, aussi bien pendant le geste qu’avant et après.


http://www.millebabords.org/spip.php?article23634
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