Appel unitaire à un pôle radical dans la Marche des fiertés LGBT de Paris
Samedi 27 juin 14h Montparnasse
Le NPA et Alternative libertaire vous invitent à constituer un pôle radical dans la Marche des fiertés parisienne du samedi 27 juin 2009. Le thème choisi par l’Inter-LGBT est « 1969-2009 : fièr-e-s de nos luttes. À quand l’égalité réelle ? ». Nous pensons qu’il peut être l’occasion de participer à la politisation de la Marche des fiertés selon les trois axes suivants :
. les luttes LGBTI s’inscrivent dans le combat global contre le patriarcat : si l’égalité des droits entre hétéros, homos, bi, trans’ et intersexes n’est pas encore atteinte en France, celle-ci ne peut être une fin en soi des luttes LGBTI. En effet, l’égalité des droits ne mettra pas fin au système qui nous opprime comme il opprime les femmes : le patriarcat. Ce système consiste en l’exploitation matérielle et sexuelle des femmes par les hommes. Il est à la base de la séparation de l’humanité en deux genres construits comme hétérosexuels et complémentaires. L’oppression des personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles ou intersexes découle directement de ce système patriarcal. La binarité des genres et la contrainte à l’hétérosexualité reposent sur la naturalisation abusive du sexe et de la sexualité. On ne sortira de ce système que par un combat fédérant tous les groupes opprimés par le patriarcat, que ce soient les femmes ou toutes les personnes qui ne suivent pas la norme de genre binaire et hétérosexuelle.
. la lutte contre le patriarcat s’appuie sur la solidarité internationale : comme le capitalisme, le patriarcat est un système d’oppression qui ne connaît pas de frontières, même s’il peut avoir des déclinaisons locales variables. La Marche des fiertés doit être l’occasion de manifester la solidarité internationale des opprimé-es du patriarcat. Aujourd’hui, aucun peuple ne peut malheureusement se prévaloir d’être sorti de ce système et, en conséquence, la lutte pour les droits des femmes ou des personnes LGBTI ne peut en aucun cas servir l’impérialisme des pays dominants. Nous ne sommes pas dupes de cette instrumentalisation. Le combat contre le patriarcat se mène à la base par ceux et celles qu’il opprime, en s’appuyant sur des solidarités horizontales à travers le monde.
. la lutte contre le patriarcat doit s’articuler avec le combat anticapitaliste et contre toutes les formes de domination : le patriarcat est un système de domination sociale qui implique à la fois l’exploitation matérielle des femmes par les hommes et l’oppression sociale des femmes, des personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles ou intersexes. Comprendre la nature même de ce système et le combattre ne peut que nous amener à remettre en cause toute forme de domination. Comme nous refusons la récupération raciste des luttes féministes et homosexuelles, nous nous battons contre la récupération capitaliste de la visibilité homosexuelle. L’articulation de la lutte antipatriarcale et de la lutte anticapitaliste est une nécessité si nous ne voulons pas favoriser une oppression en en combattant une autre.
À quand l’égalité réelle ?
40 ans après les émeutes de Stonewall, presque 30 ans après la dépénalisation de l’homosexualité en France, 11 ans après le Pacs … le compte n’y est toujours pas pour les lesbiennes, les gays, les bi, les trans’ et les intersexes ! Les personnes LGBTI sont toujours victimes de l’oppression patriarcale : interdiction du mariage, de l’adoption, de la procréation assistée, du don du sang, pathologisation des trans’, mutilation des intersexes …. La LGBTI-phobie est partout et l’égalité des droits piétine. Ainsi, le gouvernement UMP passe par pertes et profits ses promesses électorales, comme le statut du beau-parent, et Roselyne Bachelot effectue des tours de passe-passe pour faire des économies sur le dos des trans’ : les trans’ seront maintenant placé-es sous l’étiquette « trouble de l’identité de genre » mais toujours soumis-es au suivi médical ; au passage cela pourrait permettre de ne plus rembourser les traitements de transition à 100 %. Et pendant ce temps, les membres de Gaylib (UMP) défilent librement au sein de la Marche des fiertés alors qu’ils et elles sont complices de ces manoeuvres.
Si les luttes pour obtenir ces droits sont essentielles et que l’égalité en démocratie ne peut souffrir d’exception, cela ne suffit pas. En effet, l’égalité des droits ne mettra pas fin au patriarcat. Ce système consiste en l’exploitation matérielle et sexuelle des femmes par les hommes. Il est à la base de la séparation de l’humanité en deux genres construits comme hétérosexuels et complémentaires. L’oppression des personnes homosexuelles, bisexuelles, trans’ ou intersexes découle directement de ce système. La binarité des genres et la contrainte à l’hétérosexualité reposent sur la naturalisation abusive du sexe et de la sexualité. Pourtant, on ne naît pas femme, homme ou hétérosexuelle, on le devient : c’est un système plurimillénaire qui institue les comportements hétéronormés à travers la famille, l’éducation et les institutions étatiques. L’État et la médecine s’érigent en défenseurs de l’ordre patriarcal en faisant des trans’ des malades mentaux et en condamnant les enfants intersexes à des réassignations de sexes barbares. On ne sortira de ce système que par un combat fédérant tous les groupes opprimés par le patriarcat, que ce soient les femmes ou toutes les personnes qui ne suivent pas la norme de genre binaire et hétérosexuelle.
Comme le capitalisme, le patriarcat ne connaît pas de frontières. La Marche des fiertés est aussi l’occasion de manifester notre soutien aux personnes LGBTI du monde entier. Rappelons que cette marche commémore la première révolte LGBT de 1969, lorsque des gays et des trans’ se levèrent face à une énième descente de police dans un bar new yorkais (le Stonewall Inn) et lancèrent une vague de protestations qui a, depuis, gagné le monde entier. Cette solidarité internationale doit aussi se manifester par notre soutien aux personnes sans papiers menacées d’expulsion, alors qu’elles ont quitté des pays où, souvent, leur vie était en jeu. Nous manifestons aussi pour celles et ceux qu’on empêche de vivre dignement à travers le monde. Aujourd’hui, aucun peuple ne peut malheureusement se prévaloir d’être sorti du système patriarcal et, en conséquence, la lutte pour les droits des femmes ou des personnes LGBTI ne peut en aucun cas servir l’impérialisme des pays dominants. Nous ne sommes pas dupes de cette instrumentalisation. Le combat contre le patriarcat se mène à la base par ceux et celles qu’il opprime, en s’appuyant sur des solidarités horizontales à travers le monde.
Enfin, la lutte contre le patriarcat doit s’articuler avec le combat contre le capitalisme et contre toutes les formes de domination. Le patriarcat est un système de domination qui implique à la fois l’exploitation matérielle des femmes et l’oppression sociale des femmes et des personnes LGBTI. Cela permet de maintenir un ordre social et moral où chacun doit rester dans le rang, être hétéro, avoir des enfants, travailler, accepter sa condition de salarié. Ainsi, le capitalisme s’appuie sur le patriarcat pour imposer aux femmes des temps partiels non choisis et les salaires de misère qui vont avec. Les capitalistes utilisent aussi le patriarcat pour étendre la marchandisation des corps et transformer la culture LGBTI en un marché lucratif. Les lesbiennes subissent ainsi une double oppression en tant que femmes (plus souvent à temps partiel, au chômage et moins bien payées que les hommes) et homosexuelles, ce qui participe à leur quasi invisibilité dans l’espace public. Les personnes trans’, quant à elles, sont pour moitié RMIstes, parce qu’il leur est impossible de retrouver du travail sans avoir pu modifier leur nom et la mention de sexe sur les registres de l’État civil. L’articulation des luttes contre le patriarcat, le capitalisme et contre toutes les formes d’oppression est donc une nécessité si nous ne voulons pas favoriser une oppression en en combattant une autre.
Contre le patriarcat, aujourd’hui comme hier, nos désirs font désordre. C’est pourquoi, uni-es dans la Marche des fiertés, nous revendiquons :
. l’égalité des droits (mariage, filiation) indépendamment du sexe et de l’orientation sexuelle,
. l’application du droit à l’asile et au séjour pour toutes les personnes LGBTI menacées dans le monde,
. la dépathologisation des trans’ et l’arrêt des réassignations de genre des intersexes à la naissance,
. la suppression des mentions de sexe sur les papiers d’identité et les documents d’État civil, une éducation non sexiste et non genrée et une éducation à la sexualité débarrassée des normes hétérosexuelles et de l’injonction à la reproduction, centrée sur le plaisir partagé et le respect du consentement,
. une meilleure répartition des richesses qui permette à chacun-e d’être indépendant-e de sa famille,
. un statut de l’individu et des droits sociaux et économiques détachés de l’appartenance à un couple,
. la reconnaissance de toutes les formes de vie commune librement consentie et d’éducation partagée des enfants.
Alternative libertaire
Nouveau Parti Anticapitaliste
Collectif TumulTueuses
Depuis deux ans, un pink block spontané se crée pour bloquer le char
de Gaylib à l'arrivée de la marche des fiertés. Etudions Gayment
prendra part cette année encore à cette action pour montrer sa colère
face à la politique du gouvernement. Boutin, mensonge sur l'ouverture
du don du sang aux pédés, Vanneste, statut du "beau-parent", promesse
(en l'air???) sur les questions trans... Assez de mensonges et de
fausses promesses, rebiffons-nous!!! Sortez- vos griffes, paillettes,
sifflets, slogans les plus ravageurs... et rejoignez-nous le 27 juin à
la fin de la marche pour manifester notre refus face aux politiques
homophobes,
lesbophobes, transphobes, racistes, putophobes de l'UMP dont Gaylib se
porte caution.
Soyons drama queen, crazy bitch, furious butch mais n'oublions pas que
la violence est de leur côté: slogans, pancartes, die in, cris mais
laissez vos poings américains au placard...
RDV sur la boulevard Henri IV avant l'arrivée place de la Bastille.
On ne s'en lasse pas, on veut l'égalité des droits, là, là, là !
Retrouvez les Panthères roses ce samedi pour mettre de la politique dans la Marche des Fiertés* aux côtés du pôle formé par Alternative Libertaire et le NPA, avec aussi les TumulTueuses :
RENDEZ-VOUS SAMEDI À 15H00 face au 37 bd du Montparnasse (M° Falguière ou Montparnasse)
Un peu plus de 2 ans après l'élection de Nicolas Sarkozy, les trans, les gouines et les pédés sont toujours excluEs du mariage, de l'adoption et de la PMA; les trans ne peuvent toujours pas changer d'État Civil dans des délais et des conditions vivables; les pédés sont encore plus exclus du don du sang; sans parler des expulsions qui se multiplient pour faire du chiffre - renvoyant entre autres des trans, des gouines et des pédés dans des pays où elles seront en danger - et des casses sociales qui réduisent l'accès aux soins, à l'éducation, à une retraite décente, etc.
Bref, comme nous l'avons développé la semaine dernière devant le siège du parti présidentiel et dans une lettre ouverte à l'Inter-LGBT (http://www.pantheresroses.org/rubrique. ... ubrique=77), l'UMP est à la pointe des inégalités.
Quelques pancartes, en avant première, à venir porter avec nous :
- Adoption et PMA : on veut des enfants pas naturels !
- Le bon goût est universel, pourquoi pas le mariage ?
- Changer d’état-civil, c’est moi décide !
- Citoyenneté, droit au séjour : chacunE vit où ilLE veut, quand ilLE veut.
- Accès aux soins et prise en charge à 100% pour touTEs
*voir le parcours : http://marche.inter-lgbt.org/IMG/png/parcours2009.png
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