La "langue macho"

La "langue macho"

Messagede RickRoll » 26 Mai 2009, 16:21

Afin de toutes et tous débattre mieux, je vous poste ce texte pro-féministe. A chacun-e (mais surtout à chacun) d'identifier et de combattre ses tendances à la "langue macho"...

La langue Macho
Dépasser l'oppression masculine dans les groupes mixtes (Overcoming Masculine Oppression in Mixed Groups)


Plus souvent qu'autrement, ce sont les hommes qui, même minoritaires, dominent les activités des groupes mixtes. On peut presque parler d'un "schéma masculin de comportement" ; non parce qu'il n'arrive jamais qu'une femme s'exprime de cette façon, mais parce que ce sont généralement les hommes qui ont le privilège d'agir impunément de la sorte. Et ces comportements ont pour effet d'entretenir ce privilège, en aliénant celles et ceux qui recherchent des échanges plus naturels, égalitaires et efficaces.
Certaines personnes ont déjà commencé à identifier leurs schémas de pouvoir et à assumer la responsabilité de s'en défaire. Voici une liste des comportements qu'ils cherchent à changer en elles et autour d'elles : les caractéristiques de la "langue macho"...

Commençons par arriver à l'entendre, autour de nous et dans nos propres interventions.


JOUER AU "SOLUTIONNEUR" DE PROBLEMES
Être toujours celui qui donne la réponse ou la "solution", avant que les autres n'aient eu quelque opportunité de contribuer à l'échange.

MONOPOLISER LE CRACHOIR
Parler trop souvent, trop longtemps et trop fort.

PARLER EN "MAJUSCULES"
Présenter ses opinions et ses solutions comme le point final sur tout sujet, attitude renforcée par le ton de la voix et l'attitude physique.

ATTITUDE DEFENSIVE
Répondre à toute opinion contraire à la sienne comme s'il s'agissait d'une attaque personnelle.

COUPER LES CHEVEUX EN QUATRE
Soulever chaque imperfection des interventions des autres et une exception à chaque généralité énoncée.

DIRIGER LA SCENE
Prendre continuellement la responsabilité des tâches-clé avant que les autres n'aient la chance de se porter volontaires.

REFORMULER

Reprendre en ses propres mots ce qu'une personne (le plus souvent une femme) vient de dire de façon parfaitement claire. Embarquer sur la conclusion d'une intervention pour la récupérer à ses propres fins (phénomène du "recouvrement").

CHERCHER LES FEUX DE LA RAMPE
Se servir de toutes sortes de stratagèmes, de mises en scène, pour attirer un maximum d'attention sur soi, ses idées, etc.

RABAISSER
Commencer ses phrases avec des effets du genre : "Auparavant je croyais cela, mais maintenant..." ou "Comment peux-tu en venir à dire que..."

PARLER POUR LES AUTRES

Faire de ses opinions la voix d'une collectivité pour leur donner plus de poids : "Beaucoup d'entre nous pensons que...". Interpréter à ses fins ce que disent les autres : "Ce qu'elle veut dire, en fait, c'est que...".

FAIRE DU "FORCING"
Imposer comme seuls valables la tâche et le contenu, en éloignant le groupe de l'éducation de chacun-e, ainsi que d'une attention au processus de travail collectif et à la forme des productions.

DEPLACER LA QUESTION
Ramener le sujet de la discussion à quelque thème que l'on maîtrise, de façon à briller en donnant libre cours à ses dadas.

NEGATIVISME
Trouver quelque chose d'incorrect ou de problématique à tout sujet ou projet abordé.

N'ECOUTER QUE SOI
Formuler mentalement une réponse dès les premières phrases de la personne qui parle, ne plus écouter à partir de ce moment et prendre la parole à la première occasion.

INTRANSIGEANCE ET DOGMATISME
Affirmer une position finale, sur un ton indiscutable, même à propos de sujets mineurs.

JOUER A LA HIERARCHIE
S'accrocher à des positions de pouvoir formelles et leur donner plus d'importance qu'il ne faut.

ÉVITER TOUTE EMOTION
Intellectualiser, blaguer ou opposer une résistance passive lorsque vient le temps d'échanger des sentiments personnels.

CONDESCENDANCE ET PATERNALISME
Infantiliser les femmes et les nouveaux arrivants. Phrase typique : "maintenant, est-ce qu'une des femmes a quelque chose à ajouter ?"

DRAGUER
Traiter les femmes avec séduction, se servir de la sexualité pour les manipuler. "Humour" ambigu, pro-féminisme de façade.

JOUER AU COQ
Aller chercher l'attention et le soutien des femmes en entrant en compétition avec les hommes face à elles.

ESTUDIANTITE AIGUE
Concentrer jalousement les informations-clé du groupe entre ses mains pour son propre usage et profit.

Ces comportements-là affaiblissent grandement la pleine richesse des connaissances et des aptitudes que pourrait se donner le groupe. Les femmes et les hommes qui ont moins d'assurance que les autres, surtout face à un climat de compétition, se voient en effet exclues et exclus de l'échange d'expériences et d'idées.
Si l'on ne met pas fin au sexisme à l'intérieur même des groupes qui visent un changement social, il ne pourra y avoir de mouvement pour un véritable changement. Non seulement le mouvement s'enlisera-t-il dans des divisions, mais on n'arrivera même pas à envisager clairement une libération des rapports d'oppression imposés aux femmes. Tout changement de société demeure incomplet s'il n'inclut pas une émancipation des femmes et des hommes des structures qui reproduisent ces rapports d'oppression.

Voici quelques façons concrètes de prendre enfin nos responsabilités pour sortir de la "langue macho".


N'INTERROMPRE PERSONNE
On a remarqué que dans un groupe mixte, près de 100% des interruptions étaient le fait des hommes. Un bon exercice à tenter est de se donner une pause de quelques secondes entre chaque intervention.

OFFRIR UNE BONNE ECOUTE
Il est aussi important de bien écouter que de bien parler, autrement autant parler tout seul chez soi. Bien écouter ne signifie pas qu'il faille se retirer lorsqu'on ne parle pas. Au contraire, écouter attentivement est aussi une forme de participation.

RECEVOIR ET DONNER DU SOUTIEN
L'entraide est essentielle dans un groupe où certaines personnes cherchent à reconnaître et à mettre fin à leurs "patterns de contrôle des autres". Chacun des membres du groupe doit prendre ses responsabilités en ce sens afin d'éviter que ce ne soit toujours le rôle des femmes. Cette prise en charge permettra aussi aux femmes de sortir de leur rôle traditionnel qui les forces généralement à prendre soins des besoins des hommes en ignorant les leurs.

CESSER DE PARLER EN REPONSES/SOLUTIONS
On peut communiquer ses opinions et ses idées de façon convaincue mais non-compétitive face à celles des autres. On n'est pas obligé de parler de tous les sujets, ni d'exprimer chacune des idées qui nous viennent, surtout en grand groupe.

NE RABAISSER PERSONNE
Apprendre à se surveiller pour s'arrêter au moment où on s'apprête à attaquer quelqu'un-e. Se demander, par exemple : "qu'est-ce que je ressens exactement ? Pourquoi est-ce que je ferais cela ? De quoi ai-je vraiment besoin ? Qu'est-ce qui profitera le mieux au groupe ?".

RELAXER
Le groupe peut très bien se passer de nos petites attaques d'anxiété. Il s'en portera d'autant mieux.

INTERROMPRE LES SHEMAS D'OPPRESSION
Il appartient à chacun(e) de nous de prendre dès maintenant la responsabilité d'interrompre, chez un collègue ou un ami, un comportement d'oppression qui nuit aux autres et qui paralyse le propre développement de cette personne. Ce n'est pas de l'amitié que de permettre à qui que ce soit de dominer ceux et celles qui l'entourent. Apprenons à ajouter un peu de franchise et d'exigence à nos rapports d'amitié.



Paru en 1977 dans WIN Magazine ("Workshops In Non-violence"). Ce texte est attribué à Bill Moyer et Alan Tuttle, activistes pacifistes de Philadelphie. Traduit de l'anglais par Philippe Duhamel et Martin Dufresne, du groupe québecois Collectif Masculin Contre le Sexisme.
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Re: La "langue macho"

Messagede luco » 26 Mai 2009, 17:30

Et bien moi je sais par expérience (désolé pour le ton péremptoire) que même dans un groupe NON MIXTE (désolé pour les majuscules) homme, les mêmes mécanismes sont à l'oeuvre.

Et je fais le pari, peu risqué, que ces mêmes mécanismes sont à l'oeuvre dans n'importe quel groupe NON MIXTE femme, si celui-ci n'est pas libertaire, militant (d'une assemblée de nonnes à un club de fitness), sensibilisé aux problèmes de démocratie de groupe, d'écoute, c'est à dire s'il ne recherche pas de manière volontariste l'égalité et l'émancipation...

J'en conclue, que ce texte et les mécanismes décrits, ont très peu à voir avec la domination sexiste en particulier, mais avec la domination et le pouvoir en général.

Après, je veux bien que l'origine du pouvoir et de la domination soit exclusivement masculin, et la démocratie, l'écoute, l'émancipation... (bref, le mal d'un côté, le bien de l'autre) féminin, mais il faudra encore le prouver.
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Re: La "langue macho"

Messagede RickRoll » 26 Mai 2009, 17:55

Ça parle des groupes mixtes parce que dans les groupes mixtes ce sont plutôt les mecs qui ont ce genre de comportements.
Je ne suis jamais allé à une réunion de groupe mixte féministe, donc je ne sais pas trop à quoi ressemblent les réunions.

Par contre je suis souvent allé dans des réunions de groupes "mixtes" exclusivement masculins (ou presque totalement masculins), et on retrouve pas mal ces comportements.
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Re: La "langue macho"

Messagede luco » 26 Mai 2009, 18:49

Tu veux dire que c'est la présence de femmes dans une réunion qui amène les hommes à se comporter ainsi ? :shock:
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Re: La "langue macho"

Messagede RickRoll » 26 Mai 2009, 18:52

Ne retourne pas la situation, je n'ai jamais dit ça. Les hommes se comportent entre eux aussi comme ça. Mais par exemple, les parties :
CONDESCENDANCE ET PATERNALISME, DRAGUER, JOUER AU COQ ça n'arrive souvent que quand il y a des femmes.
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Re: La "langue macho"

Messagede Vilaine bureaucrate » 26 Mai 2009, 20:15

luco a écrit:Et bien moi je sais par expérience (désolé pour le ton péremptoire) que même dans un groupe NON MIXTE (désolé pour les majuscules) homme, les mêmes mécanismes sont à l'oeuvre.

Et je fais le pari, peu risqué, que ces mêmes mécanismes sont à l'oeuvre dans n'importe quel groupe NON MIXTE femme, si celui-ci n'est pas libertaire, militant (d'une assemblée de nonnes à un club de fitness), sensibilisé aux problèmes de démocratie de groupe, d'écoute, c'est à dire s'il ne recherche pas de manière volontariste l'égalité et l'émancipation...

J'en conclue, que ce texte et les mécanismes décrits, ont très peu à voir avec la domination sexiste en particulier, mais avec la domination et le pouvoir en général.

Après, je veux bien que l'origine du pouvoir et de la domination soit exclusivement masculin, et la démocratie, l'écoute, l'émancipation... (bref, le mal d'un côté, le bien de l'autre) féminin, mais il faudra encore le prouver.


1/ les problemes que tu soulevent se trouvent meme dans une orga anars..
2/ tu n'as pas l'air d'avoir compris a quoi servait un grpe non mixte, ce n'est pas une fin en soi.
3/ les grpes non mixtes se font chez les militantes anars et libertaire..(nonnes et fitness) donc encore une fois: mais qu'ets ce que tu racontes???

T'es sacrement a coté de la plaque.. qui a dit le mal= masculin..

---: n'importe quoi!
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Re: La "langue macho"

Messagede Tuxanar » 26 Mai 2009, 22:24

Je trouve qu'une partie des comportements décrits sont des tactiques rhétoriques pour convaincre un auditoire qu'on a raison. Dans une discussion sur l'histoire ou la théorie de l'anarchie où plusieurs idées/thèses sont en concurrences, certaines des techniques décrites sont "normales" (si la personne qui les utilise n'est pas agressive).

A l'inverse, dans une discussion moins polémique où il n'y a pas d'affrontements d'idées, où on discute pour trouver une solution constructive à un problème, toutes ces techniques sont à prohibées car elles empêchent les membres les moins extravertis de s'exprimer.

Sur leur sexisme, je pense pas que ces techniques rhétoriques soient machistes en soi, mais elles peuvent le devenir si elles servent à écraser une femme.
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Re: La "langue macho"

Messagede luco » 27 Mai 2009, 07:01

1/ les problemes que tu soulevent se trouvent meme dans une orga anars..
2/ tu n'as pas l'air d'avoir compris a quoi servait un grpe non mixte, ce n'est pas une fin en soi.
3/ les grpes non mixtes se font chez les militantes anars et libertaire..(nonnes et fitness) donc encore une fois: mais qu'ets ce que tu racontes???

T'es sacrement a coté de la plaque.. qui a dit le mal= masculin..

---: n'importe quoi!


Ecoute petite bureaucrate, si tu n'as rien à dire, pas la peine de brasser du vent et de ramener ton maximalisme sur tous les sujets.

Rick Roll a publié dans ce fil une traduction d'un texte qu'il nous a présenté comme "pro-féministe" et que les auteurs destinent à "dépasser l'oppression dans les groupes mixtes" (sous-entendu s'il y a oppression dans les groupes mixtes, c'est de la part des hommes, oui ou non ?)

J'estime que les comportements décrits (à part deux points) n'ont rien à voir avec le "machisme" (donc avec les sexes, les genres ou je ne sais quoi) mais tout à voir avec la domination en général.

Monopoliser la parole, donner à sa parole un caractère "paroles d'évangiles", intellectualiser à outrance et noyer le poisson, hausser le ton... tout cela se retrouve partout s'il n'est pas combattu par des methodes de débats égalitaires pensées en amont.

Un groupe de femmes dans lequel il y aurait en fond une question de pouvoir, un enjeu, au boulot par exemple, reproduit exactement les même schémas. Quand je cite les nonnes ce n'est pas une boutade : nous avons là des communautés de femme avec des rapport de hiérarchie, de pouvoir symbolique (vis à vis de la proximité de la parole chrétienne...).

Bref, j'estime (et tu as le droit de penser le contraire évidemment) que ces mécanismes décrits ne ressortent pas du "machisme" exclusivement.

Maintenant, si tu as des ARGUMENTS qui montrent que ces mécanismes ressortent du "machisme" tu peux les écrire et je suis prêt à les écouter et à changer d'avis.
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Re: La "langue macho"

Messagede Polack » 29 Mai 2009, 14:58

Maintenant, si tu as des ARGUMENTS qui montrent que ces mécanismes ressortent du "machisme" tu peux les écrire et je suis prêt à les écouter et à changer d'avis.


mais bien sûr que c'est du machisme ! d'ailleurs les femmes au pouvoir (en démocratie républicaine) c'est la paix dans le monde c'est bien connu ! une Tatcher ça vaut un Gandhi !

J'ai la fâcheuse tendance à couper la parole (comme beaucoup de gens hommes ou femmes), je ne crois pas faire de différence entre un homme et une femme quand je coupe la parole... Il y a des choses avérées qui sont sexistes, la différence dans l'occupation de postes à responsabilités, la différence de salaire à compétences égales, l'assignation à un certain rôle social (kinder kinde kürche), la galanterie... maintenant soutenir que chaque homme est un oppresseur (et non une partie d'un mécanisme d'oppression ce qui est différent) et voire dans le moindre comportement d'un mâââle quelque chose de sexiste c'est du délire paranoïaque.
Polack
 

Re: La "langue macho"

Messagede Dorhinel » 29 Mai 2009, 17:49

maintenant soutenir que chaque homme est un oppresseur (et non une partie d'un mécanisme d'oppression ce qui est différent) et voire dans le moindre comportement d'un mâââle quelque chose de sexiste c'est du délire paranoïaque.


Et de l'essentialisme.
Dorhinel
 

Re: La "langue macho"

Messagede Communard » 29 Mai 2009, 18:07

Pour le coup, je suis d'accord avec tout le monde... sans l'être.
Les comportements de domination n'ont pas de sexe. Le pouvoir est même unisexe. Y'a bien des gay, et qui s'assument, dans les courants réactionnaire et autoritaires (l'UMP a son asso GAY : Gay lib si je me souvient).

Néanmoins, certaines positions sociales (genre ici), facilité l'utilisation du pouvoir, et des moyens de l'obtenir. Il est plus facile d'être un homme et de couper la parole à une femme, dans cette société, que d'être un homme qui coupe la parole à un autre homme (combien de fois les réflexions, entre hommes, du genre "je vais lui la fermer" et l'autre de répondre "je vais te mettre mon poing dans la gueule"). La situation d'être social assigné "féminin" est une situation sociale construite, mais aussi intériorisé par le sujet (l'habitus de bourdieu - même si je ne suis pas d'accord avec toute la théorie).

Tout comme il est plus facile, dans cette société, et donc dans nos rapports sociaux, d'être blanc, hétéro, homme, avec du fric, marié, avec des enfants, et catholique.

Pour ce qui est des comportements, on apprend bien aux filles à être douces et aux hommes à assumer (voir travailler à) la confrontation. La femme à la cuisine et l'homme à la guerre, pour faire simple. Dans ce cas, les femmes, sans prise de conscience de leur statut de classe oppressée, restent démunient face au savoir faire des hommes, face à la divergence, à la confrontation, aux engueulades, aux affrontements, dans la vie, et aussi dans les colectifs et/ou groupes politiques et militants.

Enfin, il existe d'autres outils, utilisés principalement dans les asso liés à la santé, à la sexualité, etc : parler en son nom (ne pas utiliser "on" mais "je", et utiliser "nous" quand il existe - définition du nous, de la prise de décision du "nous", etc.), ne pas juger les personnes (sur leurs actes, paroles, etc.) et bien d'autres.

Et ça marche. ça permet de desenclancher les dynamiques de pouvoirs dans des groupes.
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Re: La "langue macho"

Messagede poolpikan » 05 Juin 2009, 02:38

Communard a écrit:Enfin, il existe d'autres outils, utilisés principalement dans les asso liés à la santé, à la sexualité, etc : parler en son nom (ne pas utiliser "on" mais "je", et utiliser "nous" quand il existe - définition du nous, de la prise de décision du "nous", etc.), ne pas juger les personnes (sur leurs actes, paroles, etc.) et bien d'autres.

Et ça marche. ça permet de desenclancher les dynamiques de pouvoirs dans des groupes.


ça ça m'interresse si t'avais des liens sur ces modes de gestion des groupes je t'en serai bien reconnaissant !
Ces pratiques que tu rapportes bien que peut-être pouvant ête prises comme "primaires" sont bien importantes!

Autrement à ce sujet je suis d'accord avec luco ce sont des attitudes des modes de fonctionnement de manipulateurs pour certains, simplement de dominance pour d'autres ou égoistes , pas simplement des mécanismes uniquement présents dans de tels groupes.
ils sont plutôt communs à tout groupe. Ils nécessiteraient simplement peut-être d'être mieux connus et explicités afin que le fonctionnement en tenant compte soit facilité .
Le problème n'est pas gauche-droite. Il est haut-bas.
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Re: La "langue macho"

Messagede Lila » 18 Sep 2016, 18:43

Top 9 des preuves que la langue française est sexiste, il faut agir madame le Président

La france, pays des droits de l’homme : ça résume bien la situation. La langue française est truffée de règles sexistes. En 1767, dans sa grammaire générale, Nicolas Beauzée écrivait que « le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle« . Bon, c’était en 1767, mais on est encore censé dire Madame le Président. Enfin de toute façon on n’est pas près d’avoir une femme présidente.

à lire : http://www.topito.com/top-preuves-langu ... se-sexiste
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Re: La "langue macho"

Messagede bipbip » 10 Juin 2017, 14:10

Paris samedi 10 juin 2017

Caféministe #4

« Non, le masculin ne l'emporte pas ! »

Avec Éliane Viennot !

à 16h, Bar-restaurant « Le lieu dit », 6 rue Sorbier, Paris 20e

Éliane Viennot est une historienne, membre de l'Institut universitaire de France. Elle a consacré de nombreuses études aux relations entre les femmes et le pouvoir. Cofondatrice de la Société internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien Régime (SIEFAR) en 2000, elle a également créé deux collections, «La Cité des dame» et «L'École du genre» aux Publications de l'université de Saint-Étienne afin de diffuser les recherches sur l'histoire des femmes et du genre.

Nous mettrons sur la table quelques questions :
• Quelle est l'histoire des résistances de la langue française à la place du féminin ?
• Quelles en sont les conséquences ?
• Comment lutter contre le sexisme propagé dans la langue qui en fait un support de propagande patriarcale ?


Image

https://effrontees.wordpress.com/2017/0 ... e-viennot/
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Re: La "langue macho"

Messagede Lila » 25 Juin 2017, 18:57

Et si le masculin ne l’emportait pas ?

On apprend dès les premières classes

“Le masculin l’emporte sur le féminin”. S’il s’agit d’une règle de grammaire basique, c’est la première fois que nous nous sommes insurgées à l’école (il n’est jamais trop tôt). Elle sous-entend que le masculin est la définition et le féminin l’exception. Elle nie aussi la présence de personnes qui ne s’identifieraient pas dans l’une ou l’autre des deux catégories. Si on fait le calcul, c’est plus de la moitié de la population qui se voit invisibilisée par le langage.Ecrire n’est pas anodin, et nous en sommes conscientes.

QUAND ECRIRE DEVIENT UN ACTE MILITANT

L’écriture inclusive est une règle d’écriture qui vise à rendre neutre le langage du point de vue du genre. Outil militant, il permet d’utiliser le langage comme processus d’inclusion. Pour reprendre les mots de Michel Foucault : « Le discours n’est pas simplement ce qui traduit les luttes ou les systèmes de domination, mais ce pour quoi, ce par quoi on lutte, le pouvoir dont on cherche à s’emparer ».

à lire : https://lesglorieuses.fr/masculin-ne-le ... iveOldPost
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