RickRoll a écrit:Salut !
Je me posais la question de savoir (comme nous hommes anarchistes nous la posons souvent) pourquoi il y a peu de femmes parmi nos militant-es.
Nous avons souvent tendance à mettre en avant l'action coup de poing (enfin pas tou-tes mais c'est l'image qu'en ont les gens). Les black-blocs, l'affrontement avec les flics, les fafs, la mythologie du révolutionnaire émeutier... Est-ce que ce ne serait pas ce virilisme qui entre autre repousse nos camarades ?
Donc j'aimerais lancer le débat sur ces différents sujets : l'anarchisme est-il fondamentalement viriliste ? Ce virilisme est-il nuisible à la parité de notre mouvement ? Comment faire pour faire évoluer nos pratiques et notre discours en dehors de ce virilisme ?
RikRol a écrit:pourquoi il y a peu de femmes parmi nos militant-es.
Nous avons souvent tendance à mettre en avant l'action coup de poing (enfin pas tou-tes mais c'est l'image qu'en ont les gens). Les black-blocs, l'affrontement avec les flics, les fafs, la mythologie du révolutionnaire émeutier... Est-ce que ce ne serait pas ce virilisme qui entre autre repousse nos camarades ?
conan a écrit:Certes on peut dire que les mecs ont plus de testostérone, que cela les pousse à être plus agressifs et donc "confrontatifs" (et donc à rejoindre les groupes les plus confrontatifs, et donc bien souvent les anars) ; que les femmes ayant la possibilité de concevoir et d'enfanter, et y réflechissant de fait parce qu'elles savent toutes qu'elles ont cette possibilité dans les tripes, auraient plutôt tendance à respecter la vie "par nature", et à rejeter la violence physique.
Oui autant que les hommes. Excuse moi de ma parano, mais ça me fait penser a je ne sais plus quel tendance politique qui faisait des femmes des mauvaises revolutionnaires..De la reproduction par nombre de femmes elles-mêmes de schémas d'obéissance que la société leur impose.
Et ça serait la faute de qui?L'anarchisme étant par essence une réflexion théorique et pratique sur la libération de toute forme d'aliénation, le féminisme aurait dû s'y épanouir comme une fleur, or ce n'est pas le cas.
mépris.comme plus généralement nombre de victimes, ont d'autant plus peur de s'émanciper de l'ordre moral et de la soumission que la société leur a inculquée, qu'elles en sont précisément les victimes.
grand n'importe quoi. J'aurais plutot dit, LOGIQUEMENT, il est plus facil a des nanas, plus soumis a la pression d'un role social et a l'oppression a la fois du capitalisme et du patriarcat, d'etre et d'avoir une veritable reflexion révolutionnaire.Paradoxalement, il est plus facile à des mecs, moins soumis à la pression d'un rôle social, d'adopter une posture d'émancipation.
discrimination positive, sexisme.Pour corriger le tir, ce serait déjà bien, dans nos vies de mecs (et pas qu'au sein de nos groupes anars) de laisser les femmes prendre la parole, de ne pas les couper, de moins les contredire comme des grands frères qui corrigent leurs petites soeurs.
bof, moi ça ne me branche pas trop.. mais c'ets vrai que tu devrais revoir qq grandes figures, ça te permetterais de te sentir un peu tout petit et de ne pas sortir de conneries comme ce que j'ai relevé plus haut.De davantage parler des figures féminines de la révolution (cf mon avatar ! vive la Louise !).
Le feminisme ne se resume pas a ça.D'assumer les tâches traditionnellement dévolues aux femmes par lâcheté et bassesse (perso je m'occupe de mon gosse et j'ai toujours fait ménage, vaisselle, chiottes et tout).
non. parce qu'il ne sont pas complementaires. et qu'on n'a pas a établir une regle générale..et qu'on ne negocie pas..et non, le feminisme est un individualisme, plus de sexe.profitable aux deux sexes.
RickRoll a écrit:Je me posais la question de savoir (comme nous hommes anarchistes nous la posons souvent) pourquoi il y a peu de femmes parmi nos militant-es.
(...)
Donc j'aimerais lancer le débat sur ces différents sujets : l'anarchisme est-il fondamentalement viriliste ? Ce virilisme est-il nuisible à la parité de notre mouvement ? Comment faire pour faire évoluer nos pratiques et notre discours en dehors de ce virilisme ?
anonyme a écrit:un sexiste n'est tout simplement pas anarchiste, une femme sexiste non plus, et par conséquent il ne doit pas être considéré comme une lutte à part au risque de mettre de côté l'anarchisme.
je disais ça parce que je pensais que tu pensais un sexe par rapport a un autre.conan a écrit: Je voulais précisément dire que la liberté plus grande des unes permet aussi la liberté plus grande de tous, donc des mecs inclus... dans le sens où il y a décloisonnement des sexes. Comment l'entendre autrement ?
interriorisation de la soumission..Mais je crois aussi, qu'il y a une part importante d'autocensure chez toutes les victimes. Une victime reproduit et intègre même souvent l'humiliation qu'elle subit/a subi, en la reproduisant sur elle-même sur les autres, en l'acceptant comme norme. Ca s'appelle le conditionnement, et évacuer ce phénomène est je pense, faire l'impasse d'un aspect important de la soumission.
En faite, je pense plutot que tout le systeme repose sur les différentes dominations, les rapports tels qu'ils sont dans un systeme patriarcal.. font que tout tient le coup..Or s'il existe une violence globale, elle se décline aussi, et en plus, sur le mode sexiste. Contre les hommes si l'on veut, mais aussi et surtout sur les femmes, en les enfermant dans un rôle de soumission spécifique supplémentaire.
ça n'a rien de particulier aux femmes, la servitude volontaire est propre a tous et toutes.. dans divers secteur de la société..Bien sûr que cette autocensure, ce logiciel sociétal d'obéissance de la victime qui reproduit sur elle-même ce que lui fait son bourreau, concerne aussi les mecs. Mais à ce logiciel global se surajoute à mon avis, pour le cas de pas mal de femmes, celui de reproduire en elles-mêmes le conditionnement sexiste.
Bon, je ne sais pas si j'ai été plus clair...
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