Tours le 30 septembre
Compte-rendu illustré de la manifestation en défense du droit à l’avortement du 30 septembre 2017 à Tours.
http://larotative.info/avortement-libre ... -2430.html
Photos
http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1762
Avortement, les femmes décident !
Pour le droit à l’avortement dans toute l’Europe !
En solidarité avec l’ensemble des femmes européennes, après la lutte exemplaire des femmes espagnoles en 2014, polonaises en 2016, nous exigeons que les droits des femmes, la liberté à disposer de son corps, le droit à l’avortement et à la santé soient respectés dans tous les pays européens et inscrits comme droits fondamentaux pour l’égalité en Europe.
Aujourd’hui, le droit à l’avortement au sein de l’Europe relève de la compétence de chaque Etat. Interdit à Malte, sous hautes contraintes en Irlande, en Hongrie et en Pologne, le droit à l’avortement, même légalisé est, peut ou pourrait être remis en question par le maintien de la clause de conscience des médecins (Italie), l’absence de structures hospitalières adéquates (Grèce, Bavière), les restrictions de personnels et les suppressions des centres pratiquant l’avortement lors de restructurations hospitalières (France), et, dans tous les pays, par l’élection de gouvernements réactionnaires, conservateurs et rétrogrades.
Nous réaffirmons que :
• L’accès à l’avortement est un droit ;
• L’avortement est un choix personnel – mon corps m’appartient, je choisis ma vie ;
• Des moyens financiers doivent être donnés pour que les centres pratiquant l’avortement et les centres de planification soient accessibles à toutes sur les territoires ;
• Des campagnes tous publics sont nécessaires ;
• L’éducation à la vie sexuelle doit être prodiguée à toutes et à tous pour qu’elles et ils puissent avoir des choix libres et éclairés ;
• La formation aux techniques d’avortement et à l’accompagnement doit faire partie intégrante de la formation initiale des professionnel/les de santé ;
• La clause de conscience des professionnel-les de santé doit être supprimée ;
• Les délais légaux pour avorter doivent être harmonisés sur ceux des pays les plus progressistes en Europe et les États doivent dépénaliser totalement l’avortement.
Nous appelons à la construction d’une mobilisation européenne autour du 28 septembre 2017, journée internationale du droit à l’avortement, où chaque pays inscrira ses revendications en vue d’une harmonisation européenne pour le respect des droits des femmes.
Il a fallu des décennies de lutte des femmes avant que la loi ne permette aux femmes de décider de leur maternité, et bien des combats pour faire accepter, dans le droit, le respect de leur choix. Depuis 1975, la légalisation de l’avortement est un droit fondamental de leur liberté.
Toute remise en cause du droit à l’IVG est inadmissible et son entrave punie par la loi. Il appartient à l’Etat de garantir l’accès à l’IVG pour toutes les femmes quelle que soit leur situation économique, leur situation sociale et quel que soit l’endroit où elles habitent.
En raison des restrictions budgétaires dans les hôpitaux et centres de santé, 130 CIVG (centres IVG) ont fermé en 10 ans, obligeant de nombreuses femmes et jeunes filles à avorter à l’étranger, c’est une atteinte à leur droit.
Nous condamnons l’attitude scandaleuse du docteur de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof). Ses propos réactionnaires (« pratiquer un avortement c’est retirer la vie ») ont déclenché un tollé et porté atteinte aux droits des femmes.
Certes, il existe une clause de conscience spécifique stigmatisant toujours l’IVG, mais aucun médecin n’est obligé de pratiquer des actes, quels qu’ils soient, qu’il ne peut ou ne veut effectuer, mais il doit adresser sans délai la patiente à un confrère ou une consœur. Cette clause n’a donc pas lieu d’être dans le droit à l’avortement.
Le combat féministe est toujours d’actualité : la domination patriarcale marque notre société, pèse sur les mentalités et dresse des barrages contre l’émancipation des femmes.
Nous réaffirmons notre droit inaliénable à l’avortement !
Le réseau féministe 37 (composé d’associations, structures, syndicats et partis politiques d’Indre-et-Loire)
Contact : reseaufeministe37@gmail.com
En solidarité avec l’ensemble des femmes européennes, après la lutte exemplaire des espagnoles en 2015, des polonaises en 2016 et des irlandaises en 2018, nous exigeons que les droits des femmes, la liberté à disposer de son corps, le droit à l’avortement et à la santé soient respectés dans tous les pays européens et inscrits comme droits fondamentaux pour l’égalité en Europe. Alors même qu’en France, le président du Syndicat national des gynécologues (Syngof) ose encore assimiler à un « homicide » l’interruption volontaire de grossesse, il est nécéssaire de réaffirmer ce droit.
Au-delà de l’Europe , nous soutenons la mobilisation de la société civile argentine portée par l’énergie des plus jeunes à choisir chacune sa vie.
Nous réaffirmons que :
- L’avortement est un choix personnel - mon corps m’appartient, je choisis ma vie, je choisis d’avorter ou pas ;
- L’accès à l’avortement est un droit ;
- La clause de conscience des professionnel-les de santé doit être supprimée de la loi ;
- Des moyens financiers doivent être donnés pour que les centres pratiquant l’avortement et les centres de planification soient accessibles à toutes sur les territoires ;
- Des campagnes d’information tous publics sont nécessaires pour pouvoir en parler librement sans tabou ni jugement ;
- L’éducation à la vie sexuelle doit être prodiguée à toutes et à tous pour qu’elles et ils puissent avoir des choix libres et éclairés ;
- La formation aux techniques d’avortement et à l’accompagnement doit faire partie intégrante de la formation initiale des professionnel/les de santé ;
- Les délais légaux pour avorter doivent être harmonisés sur ceux des pays les plus progressistes en Europe et les États doivent tendre vers une dépénalisation totale de l’avortement.
Nous exigeons que nos gouvernements nationaux, le parlement européen et le conseil de l’Europe garantissent ce droit fondamental.
Rejoignez-nous le 28 septembre pour réaffirmer nos droits et soutenir les femmes du monde entier !
VENDREDI 28 SEPTEMBRE
18H PLACE DE L’OPERA
Rassemblement en défense du droit à l’IVG en France et dans le Monde. Solidarité avec les femmes en Argentine qui se battent pour la légalisation du droit à l’avortement.
Avortement : ici comme ailleurs, le combat doit continuer !
Alors que des avancées historiques ont eu lieu dans différents pays, légalisant enfin le droit à l’avortement, la lutte reste permanente pour que l’interruption volontaire de grossesse reste non seulement possible, mais aussi applicable dans de bonnes conditions.
Après Chypre en mars, c’est l’Irlande qui a légalisé l’avortement depuis le mois de mai. Cette victoire par référendum a été possible suite à une mobilisation populaire et massive, touchant des femmes et des hommes de tous milieux. En Argentine, après des semaines de manifestations, des année de mobilisations croissantes sur les questions féministes et une première acceptation du projet de loi par l’assemblée, l’avortement restera illégal suite au lobbying du Vatican, à l’intervention directe du pape dans les débats - qui l’a comparé aux pratiques nazies - et à un fort engagement réactionnaire (des communautés évangéliques et catholiques).
Ainsi, pour des victoires, même historiques, ce sont encore trop de pays dans lesquels l’avortement n’est pas autorisé. Ce qui oblige les femmes à se mettre en danger avec des avortements clandestins, pratiqués dans des conditions souvent extrêmes, et qui causent la mort d’une femme toutes les 9 minutes dans le monde. Sans parler des séquelles sociales, médicales, gynécologique…
Vendredi 28 septembre
Rassemblement place Aristide-Briand à 18 heures
Amenez des foulards ou des tissus verts en soutien aux féministes d’Argentine !
Premiers signataires : AL Lorient, Solidaires, UL Cgt Lorient.
Par la Déclaration et le Programme d’action de Vienne, les États ont convenu de prioriser la réalisation des droits humains de toutes les femmes. À travers le monde, de l’Irlande jusqu’en Argentine, en passant par la Corée du Sud, la Pologne et la République démocratique du Congo, des militantes et des militants pour les droits humains des femmes descendent dans la rue, font appel aux tribunaux et passent au vote pour reprendre le contrôle de leurs corps et de leurs vies en réclamant l’accès à des soins complets pour l’avortement. Nous nous unissons solidairement pour reconnaître les racines communes des formes de discrimination multiples et intersectionnelles, dans nos luttes.
Monsieur le Président, Même si la santé et les droits sexuels et génésiques (SDSG) sont largement reconnus en droit international, les militant-es pour les droits humains des femmes (MDHF) qui mènent cette lutte rencontrent souvent du harcèlement, de la discrimination, la criminalisation et la violence physique. Comme le souligne la résolution no 68/181 de l’Assemblée générale de l’ONU, la toute première à être consacrée aux MDHF, ces abus constituent des violations des droits individuels fondamentaux à la vie, à la liberté, à l’intégrité psychologique et physique, à la vie privée et aux libertés d’opinion, d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Les violations de droits humains des militant-es pour le droit à l’avortement et des fournisseuses et fournisseurs de services d’avortement font partie d’un mouvement plus large d’hostilité à l’encontre des droits sexuels et génésiques qui vise à instrumentaliser le corps et la vie des femmes. Par leurs lois et politiques restrictives et/ou discriminatoires, certains États échouent à prévenir ces violations ou les perpétuent activement. Ce faisant, ils institutionnalisent la stigmatisation de l’avortement et créent un environnement de travail hostile aux fournisseuses et fournisseurs de services d’avortement. Plusieurs de ces professionnel-les persistent, mais d’autres se voient harcelé-es ou menacé-es jusqu’à devoir cesser de fournir ces soins. Ceci force des personnes – y compris des filles – en situation de grossesse non désirée à devoir risquer leur vie, leur santé et leur bien-être en se tournant vers des formes d’avortement pratiquées dans des conditions dangereuses. Or l’État a l’obligation d’abroger toute loi, politique ou pratique qui criminalise, entrave ou fragilise l’accès individuel ou collectif à des établissements, services, biens et informations de santé – et ceci inclut les lois restrictives sur l’avortement.
Les États ne peuvent plus ignorer les preuves scientifiques, la jurisprudence et le consensus grandissant, parmi les instances de droits humains, qui affirment que le droit à l’avortement est un droit humain. La criminalisation de l’avortement et le défaut d’assurer l’accès à des soins complets pour l’avortement sont considérés comme des violations, entre autres, des droits à la santé, à l’autonomie corporelle et à la protection contre la discrimination, du droit de bénéficier des progrès scientifiques, du droit à la vie privée et du droit à la protection contre la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants.1 De plus, l’impunité des attaques à l’encontre des militant-es pour le droit à l’avortement, y compris les fournisseuses et fournisseurs de services d’avortement, est une violation claire des principes de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme.
Par conséquent, aujourd’hui, le 28 septembre, en cette Journée mondiale d’action pour l’accès à l’avortement légal et sans risque, nous nous unissons, militantes et militants, allié-es, supporteurs et supportrices du droit à l’avortement aux quatre coins du monde, et exhortons le Conseil à condamner les attaques à l’encontre des militant-es pour le droit à l’avortement et à répondre de toute urgence aux violations de droits humains découlant du refus de soins d’avortement complets – par ses résolutions, ses décisions, ses dialogues, ses examens et ses débats. Par ailleurs, nous enjoignons les gouvernements à travers le monde de respecter, de protéger et de réaliser le droit des MDHF de travailler à assurer l’accès complet aux soins d’avortement et post-avortement en étant protégé-es contre toutes les formes d’intimidation, de harcèlement et de violence de la part d’acteurs étatiques et non étatiques.
Retourner vers Féminisme et LGBTI
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 29 invités