Pédophilie

Pédophilie

Messagede MélusineCiredutemps » 02 Aoû 2012, 21:48

Manifeste "En parler c'est pas un crime !"
La pédocriminalité est un crime contre l'humanité


45% des violences sexuelles concernent des enfants de moins de 9 ans.

Aujourd’hui, associations, victimes, proches de victimes, professionnels de la santé, de la justice, artistes, élus, citoyens sont réunis pour que cesse l’hypocrisie juridique de notre pays.

Oui ! Il est possible de rendre le viol à l’encontre des enfants imprescriptible comme c’est le cas au Canada depuis 1985 par exemple.

Nous pouvons considérer que l’inceste est un crime contre l’humanité : il est véritablement impossible de s’en tenir à la définition juridique strictement technique des textes internationaux, définition historiquement conçue pour cibler les crimes totalitaires, ceci avant que la science ne mette au jour la problématique de l’inceste . Car il se distille comme un poison dès la plus tendre enfance par ceux qui doivent protéger l’enfant : la famille, pour ensuite entraîner une lourde suite de conséquences tout au long de la vie. C’est une torture qui fait porter à la victime le poids de la honte, de la culpabilité, la mésestime de soi, l’autodestruction et parfois, des troubles psychiques et physiques graves.
L’inceste fait exploser tous les repères, toutes les limites de l’enfant qui ne parvient ensuite qu’à se construire, seul, au prix de grandes souffrances.

Les viols sur les enfants sont un crime contre l’humanité : ils touchent tous les pays, toutes les populations, tous les milieux sociaux, tous les sexes…ils touchent l’humanité dans sa globalité et l’humain dans ce qu’il a de plus profond.

72% des agressions sexuelles se passent au sein même de la famille.

La loi

En France : 9 Mars 2004 : publication du décret d’application au Journal Officiel n° 59 du 10 mars 2004 ” Le délai de prescription de l’action publique des délits mentionnés à l’article 706-47 et commis contre des mineurs est de dix ans, celui des délits prévus par l’article 222-30 et 227-26 est de vingt ans ; ces délais ne commencent à courir qu’à partir de la majorité de la victime.”
Amélioration, oui mais voilà… D’une manière générale, toutes les personnes nées après le 11 mars 1976 bénéficient de la nouvelle prescription de 20 ans, mais… pas les autres… vous êtes né le 7 mars 1976 ? Dommage… pas de justice pour vous…

35% des femmes ayant subit l’inceste auraient des problèmes d’addiction à l’alcool et aux drogues, comparativement à 5% de femmes non agressées.

Assez de la prescription !!!
L’imprescriptibilité aux fins de permettre aux victimes d’inceste et de pédocriminalité de bénéficier d’un temps nécessaire pour dénoncer les faits dont elles ont été victimes ne porte pas atteinte aux principes énoncés par la Convention européenne.

Art. 22 bis de la constitution : « chaque enfant a droit au respect de son intégrité morale, physique, psychique et sexuelle. » Article 6 de la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales : « toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable. »

La plainte ne pourra se faire que si la victime sort de son état dissociatif, ce qui sera le cas si elle se sent enfin en sécurité quand la victime est séparée ou éloignée de son agresseur : dans le cas de l’inceste, la famille dysfonctionne, combien d’années faut-il à la victime pour s’éloigner de cette partie de famille empoisonnée ?

Entre 76% et 90% des femmes et des hommes prostitués ont des antécédents d’agressions sexuelles pendant leur enfance.

Le comble !
Si la victime « ose » parler de son agression sans prendre de nombreuses précautions, l’agresseur a le droit, lui, de porter plainte pour…diffamation !

Petit, autour de toi, le monde était à l’envers, adulte, grâce à la prescription, rien n’a changé ! C’est l’agresseur qui peut attaquer la victime…encore une fois.

Jean-Claude Guillebaud parle dans le même sens de l’inceste dans le Principe d’humanité :
« Le père qui possède sexuellement le corps de son enfant cède à un désir inhumain… Il brise le cours du temps. Il efface la parenté. Il interdit à la victime de prendre place dans la chaîne des générations. L’inceste est le cousin germain du génocide en ce qu’il aboutit à détruire l’individu en détruisant son lien de parenté. Ce qu’il violente, en somme, ce n’est pas seulement le corps de l’enfant, ou l’un de ses organes, c’est très exactement ce qui fonde son humanité. »

30 à 55% des jeunes fugueurs auraient été victimes d’agressions sexuelles.

Un enfant n’est ni une poupée, ni un pantin… ce n’est pas un objet, que l’on peut démonter, remonter, casser, détruire, puis reconstruire… pour recoller ensuite les morceaux, l’inceste et la pédocriminalité sont des meurtres psychiques : ce sont des crimes.

La liste de signatures et des soutiens est un acte de révolte envers notre pays et de soutien envers les victimes enfermées dans le silence pour leur vie entière. Les viols sur les enfants et la prescription continuent de tuer des français tous les ans…

De nombreux artistes, citoyens, victimes, proches de victimes, médecins, professionnels, associations se joignent à nous, n’hésitez pas à nous rejoindre.
Cette cause mérite que nous soyons unis.
Faites circuler ce manifeste autour de vous.
Nos revendications :

1. Des moyens financiers supplémentaires de la part des pouvoirs publics pour -la prise en charge des victimes ; le soutien aux associations qui luttent au quotidien contre les violences sexuelles envers les enfants ; l’accompagnement des adultes ; un budget adéquat pour une justice plus digne.

2. Revenir d’urgence à la légalité à laquelle l’Etat ne saurait se soustraire : nous exigeons que le Ministère de la santé rende enfin le Rapport sur l’application complète de la LOI 2010-121 du 8 février 2010 (attendu depuis le 30 juin 2010) ; nous exigeons surtout que les buts inscrits dans la LOI n° 2010-121 du 8 février 2010, à savoir améliorer l’accompagnement médical et social des victimes d’inceste soient réalisés ; enfin nous exigeons la réinsertion dans le Code Pénal du mot « INCESTE » ôté il y a peu par le Conseil Constitutionnel, et la promulgation d’une nouvelle loi aussi complète que la loi abrogée.

3. Une formation de tous les professionnels (social, judiciaire, médical, éducatif…) concernant les viols sur mineurs, leurs conséquences, l’obligation de signalement et ce dès la formation initiale.

4. Des campagnes d’information et de prévention concernant l’inceste et la pédocriminalité en particulier à l’école, ainsi que des campagnes audiovisuelles à heures de grande audience. (Voir le livret de prévention gratuit : http://www.crifip.com/medias/files/livretmtr-web.pdf )

5. Soutenir et développer l’implantation de structures spécialisées en victimologie et psychotraumatisme.

6. Mettre en place des études et des recherches spécifiques concernant les viols sur les mineurs des deux sexes ainsi que leurs conséquences jusque tard dans l’âge adulte.

7. Avant recrutement, enquête de moralité et examen du casier judiciaire des intervenants auprès des enfants : travailleurs sociaux, assistantes maternelles et leur conjoint, enseignants, animateurs de centres de loisirs ou colonies, chauffeurs de bus scolaires…

8. Considérer l’enfant qui ose parler comme un enfant « présumé victime » même s’il a commis des actes de délinquance : ceux-ci sont souvent des appels au secours ou les conséquences de sévices subis (vols, toxicomanie, fugues, violences physiques…).

9. Prise en charge pluridisciplinaire de l’enfant victime avec un accompagnement psychologique systématique gratuit par des victimologues.
10. L’imprescriptibilité des crimes et délits sexuels envers les enfants afin que les victimes puissent porter plainte même au-delà du délai de 20 ans après la majorité, ce qui permettrait de protéger d’autres enfants des agresseurs : on le sait, ils peuvent faire des dizaines de victimes.
11. Dorénavant, les gardés à vue ont systématiquement droit à un avocat lors des auditions pour éviter les « dérives » de l’enquêteur. Nous exigeons qu’il en soit de même pour la victime lors de son dépôt de plainte afin de respecter l’égalité des droits.

http://crimecontrelhumanite.wordpress.com/

http://coll.lib.antisexiste.free.fr/CLAS.html
MélusineCiredutemps
 

Re: Manifeste "En parler c'est pas un crime"

Messagede MélusineCiredutemps » 19 Oct 2012, 23:38

Affaire d’Outreau : Eric Dupond-Moretti et le « clignement d’ yeux » : une invention abracadabrantesque !

On l’aura bien compris, je profite de l’intérêt suscité par le personnage-la nouvelle idole des médias- pour attirer l’internaute vers une autre réalité d’Outreau, celle de la vérité judiciaire des enfants qui a subi l’omerta des médias : 12 enfants ont été reconnus victimes de viols, agressions sexuelles, corruption de mineurs et proxénétisme, conformément à l’avis des 7 experts qui les ont examinés. La ré-information est indispensable, tout simplement parce que les conséquences de cette omerta sont catastrophiques à de nombreux niveaux et en particulier en matière de protection de l’ enfance. La référence « Outreau » a ouvert un boulevard aux pédophiles car la panique qu’ elle provoque ne permet plus la prise en compte de parole de l’enfant victime de leurs sévices.

Comme la vérité judiciaire des enfants d’Outreau est forcément peu connue du grand public, EDM utilise son postulat de leur prétendu mensonge- que j’ai appelé le storytelling d’Outreau - pour s’autoriser à dire tout et n’importe quoi. Cette fois il m’attribue dans son ouvrage « La Bête Noire » une nouvelle méthode de dépistage des enfants violés alors qu’il est le seul à pouvoir l’inventer ! A savoir : « Le clignement d’yeux pour déceler la vérité sans coup férir ». Absurdité mensongère s’il en est - une de plus - comme je l’ai expliqué dans mon précédent billet (« Eric Dupond-Moretti tue les experts comme jadis on tuait les messager. ») Il s’ agit de maintenir le discrédit de l’ expert principale des enfants.En écrivant cette énormité… il ne manifeste pas plus de respect pour la personne que pour la vérité, ce qui est grave pour l’ auxiliaire de justice qu’il se doit d’être, en tant qu’ avocat. L’ expertise psychologique n’ a rien à voir avec cette grossière assertion :

http://la-verite-abusee.pagesperso-oran ... cles.html#

Il est aisé de comprendre cet acharnement : je suis encore perçue comme un obstacle castrateur, comme lors du procès d’Outreau - ayant examiné toutes les victimes au plus près des faits ; la défense et en particulier EDM, a focalisé sur moi ses attaques les plus odieuses et plus encore aujourd’hui, depuis la publication de mon ouvrage « Outreau la vérité abusée ».

La toute puissance donnée par la notoriété très spéciale dont il jouit, lui permet de franchir toutes les limites, et il ne prend même pas la peine de rendre ses attaques plausibles, tant il est sûr de son emprise sur son auditoire.

Cela donne une idée de la manière dont cette défense dite de rupture - qui brise tous les repères de la bienséance - a fonctionné lors des procès d’Outreau, monopolisant les médias à son profit. Ces médias qui ont relayé sans pédagogie toutes ses caricatures stratégiques sur les experts,les enfants, les témoins, bien entendu non décodées comme telles ! C’est bien là, au cours des deux procès d’Outreau qu’ont eu lieu les dysfonctionnements de la Justice, et non pas au moment de l’instruction.

Il faut se rappeler qu’à l’époque, il n’y avait pas encore de magistrat chargé de la communication - créé après Outreau - pour apporter les éléments du contradictoire, qui ont pour cette raison, et pour beaucoup d’autres, totalement disparu du débat citoyen.

Il faut rappeler aussi que celui qui a décelé la vérité sans coup férir est le Docteur Bensoussan colporteur du storytelling d’Outreau. Cet expert non mandaté par la justice, est venu lors des deux procès d’Outreau à l’invitation de la défense, et en dehors de toute déontologie, expliquer que les enfants carencés inventent des agressions sexuelles… et donc ceux d’Outreau étant carencés … CQFD ! Nul besoin pour cela d’examiner leur clignement d’Yeux, et pour cause : il ne les a jamais rencontrés ! Il a pu s’exprimer dans tous les médias car n’était pas tenu par l’obligation de réserve à laquelle étaient astreints les 7 autres experts qui eux, les avaient examinés ! Les jurés ont retenu l’avis des vrais experts mais pas les médias, malheureusement.

De clignement d’yeux dans l’affaire d’Outreau, il n’y a eu que ceux des enfants terrorisés , brutalisés par certains avocats de la défense à la barre, comme l’ont dénoncé, en plus des avocats des parties civiles, le Procureur de Saint Omer et les deux Assesseurs présents aux assises de Saint Omer, devant la commission d’enquête de l’Inspection Générale des Services Judiciaire ( IGSJ)1

Et ce serait, selon Agnès V., la persistance du choc - lié à la prestation de l’avocat le plus célèbre de France - qui provoque à ce jour des clignements d’yeux horrifiés d’un enfant d’Outreau à peine réveillé de ses cauchemars. Elle en témoigne sur le blog de Philippe Bilger (« EDM reçu à l’écrit ») : « Aujourd’hui une victime d’Outreau, 7 ou 8 ans plus tard, est encore parfois réveillée saisie d’angoisse et de terreur, se voyant encore écrasée par l’élocution accusatrice et les grands gestes du Maître. Le visage grimaçant et vociférant du Maître, est l’image que cette victime peut décrire à son réveil ».

On peut supposer qu’ Agnes V. n’est sans doute pas la seule proche d’enfants victimes d’Outreau à le constater et que les trois enfants qui n’ont pas maintenu leurs accusations, suite à un interrogatoire reconnu brutal, connaissent également les mêmes cauchemars.

On en sera totalement convaincu par la lecture sur la 4ème de couverture de « Je suis debout » le livre de Chérif Delay, l’aîné des enfants d’Outreau, co-écrit avec Serge GARDE, journaliste spécialiste de la pédo-criminalité .« Novembre 2005, à la barre des témoins de la cour d’Assises de Paris, Chérif Delay, 15 ans, subit les foudres des avocats de la défense. Traité de menteur, tétanisé, il ne peut que chuchoter, je ne sais pas, je ne sais plus … ». La suite est dans l’avant propos : « Les avocats de la défense exultent. Le procès d’Outreau bascule définitivement. »

Mais Eric Dupond-Moretti veille au grain, et à peine le livre sorti, l’avocat s’est répandu partout dans les médias pour prétendre que cet enfant est un mythomane. Chérif Delay fait pourtant partie des 12 enfants qui ont été reconnus par la justice, victime de viols, agressions sexuelles, corruption de mineurs et proxénétisme.Leus parents et deux voisins ont été condamnés à de lourdes peines.

Contrairement à la « Bête noire », Le livre de Chérif Delay, la première vraie victime, n’a pas eu droit en Mai 2011 à toutes les télévisions et toute la presse écrite pour exposer sa vérité et celle des enfants victimes… et lorsque Tf1 a demandé l’exclusivité de son interview, ( obligeant à renoncer à tous les autres) le reportage n’a pas été diffusé. Il semble qu’il s’agit d’une stratégie de l’étouffoir bien connue…

L’omniprésence et l’omnipotence de Eric Dupond Moretti au niveau médiatique a été telle que lorsque Serge Garde, ancien grand reporter à l’Humanité a été interviewé par un confrère, Mathieu Aaron sur France Info, il a été bel et bien piégé. Il devait entre autres, évoquer les révélations de « Je suis debout » sachant que Chérif âgé de 21 ans continue toujours de dénoncer des personnes aujourd’hui acquittées, sans donner leurs noms. Quelle n’a pas été sa surprise de découvrir lors de la diffusion de cette émission, la présence d’un montage apportant les critiques systématiques de ses propos par Me Dupond-Moretti qui a été reçu après son départ. Ses propos ont donc été remis en cause sans qu’il ne puisse lui répondre. Sa demande de droit de réponse n’a jamais été publiée2.

Il est important de constater que si la « loi sur le droit de réponse » est applicable à tout citoyen qui s’adresse aux rédactions, quand il s’estime lésé par la teneur d’un article, en l’ occurrence elle ne s’applique pas -lettre morte- quand elle est demandée par les personnes qui rappellent que les victimes à qui on a donné droit, sont d’ abord les enfants d’Outreau.

Ma demande de droit de réponse, suite à l’article « Le poison du doute » paru dans le Nouvel Observateur (Sophie des Deserts) peu avant la sortie du livre de Chérif, n’a pas non plus été publiée, alors qu’elle avait été accordée. Il est intéressant de remarquer que cette journaliste après avoir interviewé ceux que Eric Dupond Moretti dénomme les « Révisionnistes » - terme qui se veut infamant - a rencontré cet avocat en vertu du contradictoire. ( Nous n’ y avions pas droit depuis 6années ) Elle nous a prévenu des nuances qu’elle avait dû apporter à cet article… et quelles nuances ! Après qu’elle ait passé une journée à mon cabinet à m’écouter lui expliquer le travail de l’expert psychologue, après qu’elle m’ait exprimé son admiration pour le dit travail et pour ma personne au moment où je la reconduisais à la gare, j’étais alors en droit d’espérer que son article serait pour le moins, objectif. Or tout ce qu’elle a écrit à mon sujet non seulement est bourré d’inexactitudes dépréciatives mais le climat est délétère. On retrouve tels quels il faut le noter, les propos irrévérencieux à la limite du diffamatoire, dont l’avocat qui nous intéresse est plus que coutumier. Juste un exemple : »Elle écrit aux députés pour se soigner » a t-elle indiqué … Or j’ ai écrit aux députés de la Commission Parlementaire « Outreau » pour les informer de la parution de mon ouvrage : la moindre des choses !

Le Docteur en Sciences humaines Frédéric Valandré également évoqué en tant que « Révisionniste » a lui aussi - tout comme l’association IED - demandé un droit de réponse car la présentation de sa personne était diffamatoire également. Droit de réponse accordé, mais jamais publié non plus. Précisons que Frédéric Valandré écrit des articles très documentés de réinformation sur l’affaire d’Outreau, sur son blog de Médiapart. Il a publié par ailleurs sur « Enquêtes et Débats » le PV des écoutes téléphoniques entre Thierry Delay et sa mère alors qu’il était incarcéré et au cours desquels il reconnaît avoir vendu ses enfants en Belgique.

Il faut dire que Eric Dupond-Moretti ne décolére pas depuis le 24 Février 2011, jour où nous avons organisé avec le Docteur Gérard Lopez3 une Table Ronde à l’Institut de Criminologie de la prestigieuse université de Paris Assas-Panthéon, Table Ronde dont j’avais suggéré l’intitulé « La parole de l’enfant après la Mystification d’Outreau »

Il ne décolère pas surtout que Pierre Joxe (caution morale s’il en est) ancien Ministre de la République rappelle-t-il, y ait accepté notre invitation - après avoir demandé à me rencontrer au sujet de mon livre - pour évoquer la Justice des mineurs, en toute connaissance de cause.

Plutôt que des révisionnistes nous sommes des « Résistants » face à cette mystification, maintenue à bras le corps par ses multiples interventions médiatiques.

Enfin pour clore ce registre, précisons que ma demande de droit de réponse à la Voix du Nord au sujet d’un article qui met mettait en cause n’a jamais été publiée non plus (tout le monde a fait le mort)…

Cette proximité de l’avocat EDM avec les médias date du procès de Saint Omer, comme en a témoigné le Procureur de Saint Omer devant l’Inspection Générale des Services Judiciaire en 2006. Le rapport évoque l’une des nombreuses anomalies des procès d’Outreau en ces termes : « Eric Maurel dit avoir été surpris par une plus grande proximité que de coutume entre avocats de la défense et journalistes de la presse nationale ( Florence Aubenas, Stéphane Durand-Soufland) mais aussi de la Voix du Nord (EricDussart). Ces relations évoquaient un travail d’équipe qui s’est notamment concrétisé par des repas dans des restaurants de la ville associant certains avocats, des journalistes et des accusés »4

Florence Aubenas a reconnu avoir eu accès au dossier par cette voie, bien avant le procès, violant le secret de l’instruction et donc la loi comme le lui a reproché le député Georges Fenech, ancien magistrat, lors de sa comparution devant la Commission Parlementaire.

A propos d’anomalies, rappelons la plus choquante en terme de séparation des pouvoirs comme garantie du fonctionnement de la démocratie. A la fin du procès en appel à Paris, éminemment politique, c’est le Procureur Général Yves Bot (dépendant directement de l’exécutif) qui est venus’excuser devant les accusés avant même le délibéré des jurés. Ils ne voulaient plus délibérer et on les y a forcés… pour sauver les formes.Avec l’ aide de ses avocats Mes Boyer et Costantino, Chérif Delay a d’ailleurs déposé plainte - en vain, car non médiatisée -pour avoir influencé la décision d’acquittement général.5

Un mois après la publication de mon billet sur l’ouvrage « La bête noire » - qui n’est pas seulement celle des magistrats qui ne peuvent lui répondre du fait de leur obligation de réserve - une nouvelle analyse s’impose. Force est de constater qu’Acquitator, la terreur des assises, après avoir été déclaré champion de France des acquittements, pourrait bien être proclamé champion de France des articles et émissions, ou Roi des médias, en rivalité direct avec Michaël Jackson, pour le nombre d’articles consacrés à la mort du Roi de la pop.

Restons optimistes et confiants en l’avenir malgré tout car nous sommes de plus de plus nombreux à attendre le retour de la lucidité citoyenne à propos de cette affaire.

Citons les blogs de Caprouille, de jacques Cuvillier, et de Aude Kerville. Sans oublier celui de Jacques Thomet ex-rédacteur en chef à l’AFP qui écrit une contre-enquête du l’affaire d’Outreau, à paraître à l’automne, en même temps que le film de Serge Garde « Outreau, une autre vérité ».

Et le site très documenté « Donde vamos »

C’est au final une belle opportunité que de profiter d’un tel intérêt des médias pour Eric Dupond-Moretti pour attirer sur son nom, toutes les informations que je viens de donner et un passage sur mon site qui rassemble tous les documents du contradictoire autour de mon ouvrage.

Dire que celui-ci a subi aussi une omerta des médias est un euphémisme ! Un grand chroniqueur judiciaire m’a confié : « Si je parle de votre livre à l’antenne, je me mets à dos tous mes confrères et toute la classe politique ». Il semble que de donner la parole aux professionnels d’Outreau c’est courir le risque de se désolidariser d’un drame national mais aussi courir le risque de subir des représailles pour sa propre carrière !

Eric Dupond Moretti entretient à tout moment la flamme… réactive à toute occasion son incontournable intervention à Outreau… et à chaque fois les médias l’encensent, comme s’il s’agissait d’un « sauveur sociétal ». Ses interventions déclenchent non pas la fascination admirative même si elle est parfois exprimée, mais le réflexe pavlovien de peur dont il doit nous protéger face à une Justice injuste supposée broyer les innocents. Cette peur continue d’être imposée par les images « pièges à conviction » des accusés-acquittés, relayées en boucle par toutes les télévisons au moment des deux procès Télé-réalité. Cette frayeur hypnotique qui fait effraction dans les psychismes et anesthésie le rationnel. La souffrance des 12 enfants violés -qui ne pouvait s’incarner à l’image pour des raisons de minorité a été totalement ignorée voire méprisée-.Personne n’ a jamais parlé d’ enfant broyés par les fellations, et les sodomies au cours de viols en réunion comme ils ont pu le faire face aux experts. Leur vie brisé n’ est jamais évoquée ailleurs que dans les expertises…jamais dans les médias …..les mots déclencheurs pavloviens ( vie broyée, brisée) vont directement aux adultes !

Les deux empathies à la fois pour les adultes et les enfants sont donc incompatibles, la première élimine la seconde.

N’oublions pas l’injonction d’identification des futurs acquittés « Cela peut vous arriver à tous !»… autrement dit, on peut tous avoir besoin d’un Dupond Moretti ! Et pour être protégé, qu’importe si la fin justifie les moyens !

Pour terminer : on me dit :« Cet ogre, il a une dent contre vous… il a dévoré tout le monde et avec vous il est tombé sur un os qu’il veut expulser… pourquoi un tel acharnement contre vous? ( N.B.Exemple de sadisme oral très intéressant pour les étudiants en psychologie.)

Je réponds : « parce que depuis 1989 j’ai croisé plus d’une dizaine de fois aux assises cet avocat et je dois dire que ce fût rarement à son avantage… il en a nourri une rancœur voire une haine que j’explique dans mon précédent billet. Mais il faisait ses dents et il n’y avait pas les médias… avant Outreau ! Et à Outreau, il avait face à lui cette même professionnelle qui avait fait correctement son travail dont les conclusions ont été confirmées par les 5 nouveaux experts désignés après mon départ et que tous les enfants ont été reconnus victimes ».

Et donc pour m’avoir entendu déposer à la barre des assises plus d’une dizaine de fois et tous mes confères et consœurs, il sait pertinemment que le clignement d’Yeux n’entre pas dans la procédure très codifiée des expertises psychologiques.

Il sait pertinemment que pour examiner tous les aspects la personnalité, évaluer la validité d’un récit et les séquelles traumatiques, évaluer les possibles influences et les tendances à la fabulation, c’est l’expérience et la recherche en victimologie de puis 30 ans qui a permis l’affinement des méthodes. La prétendue méthode du clignement d’yeux, cette méthode abracadabrantesque que seul Eric Dupond Moretti pouvait inventer – et qu’il appelle EMDR- ne peut être d’aucune utilité.

Faisons l’exégèse de cette invention pour mettre dans cet article un peu de dérision :

En réalité, il a capté et extirpé un mot de mes 6 heures de déposition à la barre : j’ai cité l’EMDR comme une thérapie pertinente pour les enfants en plein stress post-traumatique qui avaient des flashs des scènes de viols en réunion.

Il y a eu l’amalgame analogique des initiales avec les siennes EMDR et EDM …c’est cela qui a du le frapper dans l’ état de conscience modifié qui lui permet de plaider. D’où le « sans coup férir » … et les clignement d’yeux, il les a vu chez les enfants victimes terrorisés qu’il a interrogés. ! Et c’ est donc devenu au final : l’ expert utilise » la méthode du clignement d’ yeux pour déceler la vérité sans coup férir«

Pour repérer l’absurdité qui peut échapper aux non initiés, il faut imaginer qu’un médecin mettrait de la pommade sur les pieds d’un patient pour diagnostiquer une surdité. Je souligne à nouveau cette remarque : cela donne une idée des stratégies invraisemblables utilisées lors des procès d’Outreau. Plus c’est gros, plus ça passe… cette expression familière n’avait jamais trouvé une si parfaite illustration!

L’excellent texte de Jacques Cuvillier reprend avec un humour réconfortant une application transposée de cette méthodologie.

Le lecteur peut se faire une idée par lui même en suivant ce lien sur le résumé du travail de l’expertise telle que je la pratique.

Je vous invite également à lire cet extrait de mon ouvrage sur l’expertise d’un enfant d’Outreau le lecteur aura la preuve que le clignement des yeux n’a jamais été évoqué encore mois utilisé puisqu’il ne s’agit pas d’un outil diagnostique. Il s’agit donc d’une grave contre-vérité à projet diffamatoire vérifiable par tous. Une fois de plus la vérité d’Outreau est manipulée, travestie, abusée! …Cet automne, deux éminents journalistes Serge Garde et Jacques Thomet viendront enfin redresser la barre. ( film pour l’un des protagonisues enfants et professionnels) et libre de contre-enquête sur Outreau et ses conséquences ) La roue tourne!

En attendant, dans cette affaire d’Outreau depuis l’ entrée en scène de Eric Dupond-Moretti c’ est la loi du plus fort qui prime et précisément du plus fort dans les médias ! Il bétonne ses positions- il doit tout à l’ affaire d’Outreau-tout en continuant sa stratégie de destruction.

On l’ aura bien compris, les médias sont sous emprise, sous l’ emprise d’un avocat devenu une idole que l’on s’ arrache mais que l’on craint également, dont on s’ assure les bonnes grâces …on ne sait jamais ! Une idole qui, si elle écrit avec vous, vous protégera tout en vous assurant une petite part de sa notoriété. En revanche, si vous parlez du contradictoire…rappellez-vous les paroles du chroniqueur judiciaire cité plus haut. La démocratie est bien triste dans cette configuration dictatoriale de l’information.

Face à lui, il y les revues professionnelles, bien sûr comme La Gazette du Palais, la revue « Expert » etc…. ( voir les articles sur le site »La vérité abusée » ) mais aussi et surtout, nous avons Médiapart ! Cette création est formidable pour le citoyen qui n’ a pas accès aux dits médias, mais c’ est tout de même David contre Goliath ! A moins que ….

1P 75 et autres dans « Outreau la vérité abusée » chez Hugo et cie 2009

2 Voir aussi : http://stopauxviolences.blogspot.fr/201 ... rance.html

3Psychiatre , Expert Judiciaire, Président de l’institut de Victimologie, enseignant responsable de DU de victimologie à Paris II et Paris V.

4P 61 Extrait des Pvs de L’IGSJ dans « Outreau la vérité abusée « chez Hugo et cie 2009.

5P 233 « Un enfant d’Outreau soulève la chape de plomb » id

Par Marie-Christine Gryson, psychologue clinicienne.

http://crimecontrelhumanite.com/2012/09 ... rantesque/
MélusineCiredutemps
 

Re: Manifeste "En parler c'est pas un crime"

Messagede MélusineCiredutemps » 19 Oct 2012, 23:42

Le scandale caché des enfants d’Outreau exilés puis administrativement bannis

Il est des gens que l’exposition publique accable, d’autres que le silence protège, d’autres enfin que le silence enfonce en un exil forcé, et qui se fait atroce quand une administration française, en l’occurrence, le Conseil Général du Pas de Calais, bannit ceux qu’elle est censée protéger ! Fallait-il un scandale de plus au compte de cette terrible affaire d’Outreau ?

Pour les enfants d’Outreau – les vraies victimes – le silence est compagnon de malheur qui s’est incrusté dans leur vie dès la petite enfance, et qui les poursuit à leur majorité. Je savais une part de leur histoire, je viens de découvrir la suite, il faut que je vous la dise. C’est une histoire de deux décennies : pendant plusieurs années, le silence s’est manifesté sournoisement par de petites lâchetés qui ont empêché que soient de révélés les premiers tourments que les enfants subissaient de la part de leurs parents et d’autres personnes. Puis lors du premier procès, et par la suite, il prit la forme d’une omerta avec l’ignorance d’un public dont les fantasmes à l’encontre des notables de la justice étaient stimulés par une presse lobotomisée par les avocats de la défense. Elle a permis de faire exister la légende de l’affaire d’Outreau : les enfants carencés inventent des viols et des agressions sexuelles1. Aussi fallacieuse que tenace, elle est toujours entretenue et réactivée périodiquement dans les médias. Ce fut aussi pour les enfants le silence d’un exil organisé hors de France et enfin on découvre avec stupeur la non-existence de ces enfants en tant que citoyens du fait de l’attitude abjecte du Conseil Général du Pas-de-Calais.

Conscient que quelque chose n’allait pas dans la représentation simpliste et manichéenne de cette affaire, j’ai étudié ce dossier et écrit plusieurs articles et commentaires sur le sujet2. C’est sans doute la raison pour laquelle je me suis trouvé récemment destinataire d’un courrier qui m’était adressé un peu comme une bouteille à la mer. Il y a des jours comme cela où la conscience vous impose ses choix. Je prends donc la plume.

Bien avant l’affaire d’Outreau

Bien avant que les oreilles se dressent, puis tous les poils du corps à la description des horreurs qui avaient cours à la Tour du Renard, des enfants voyaient de la vie le triste tableau d’années qui ne furent pas tendres. Comme l’a déclaré maître Jacqueline Leduc-Novi3 à la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire d’Outreau, les enfants Delay étaient suivis par les services sociaux pratiquement depuis leur naissance. Il a cependant fallu attendre l’année 2000 pour que les assistantes familiales chez lesquelles ils sont placés entendent leurs premiers récits faisant état des pratiques effarantes qu’ils devaient affronter chez leurs parents, et un an de plus pour qu’une enquête préliminaire soit entamée. Je n’ose pas dire diligentée, la diligence n’étant vraiment pas de la partie.

Des gens savaient. Assistantes familiales – merci à elles d’avoir fait ce qu’elles pouvaient – des policiers, des médecins qui voyaient de temps à autre des signes qui auraient dû les alerter, mais le silence l’a emporté au bénéfice des violeurs, au détriment des enfants.

Au procès de Saint-Omer, en 2004, les enfants sont dans le box des accusés contre tout bon sens, tétanisés devant le bataillon de robes noires, qui leur faisaient endurer un supplice qu’un adulte n’aurait pas supporté : ridiculisés par les paroles blessantes qui faisaient rire l’assistance où se trouvaient leurs parents, ignorés par la presse… Inexistants. Savez-vous seulement leurs noms ? Ils sont mineurs, ils sont en quelque sorte jugés sous X. Il paraît que c’est pour les protéger. Autour d’eux, des professionnels n’ont pas le droit de communiquer médiatiquement, du fait de leur devoir de réserve, et eux-mêmes ne doivent pas être filmés, ne s’expriment pas publiquement. Le Président du Conseil Général lui-même, représentant légal des enfants ne s’exprime pas non plus. Qui saura que douze d’entre eux sont reconnus victimes de viols, agressions sexuelles, proxénétisme4 ? Funeste lacune qui permettra d’introduire dans tous les foyers les allégations de prétendus mensonges des enfants et en regard les images des accusés transformés en victimes.

Alors que les médias s’empressent de placer leurs micros sous le menton des avocats de la défense qui jouent à fond cette carte médiatique, les enfants sont déjà comme en voie de disparition.

L’exil

Cette disparition sera renforcée par des décisions qui révèlent l’intention des décideurs. Alors que huit des enfants reconnus victimes ont disparu dans leurs familles respectives, les quatre enfants des condamnés qui ont écopé 15 et 20 ans de réclusion criminelle, et qui ont reconnu avoir fait de leur appartement ce lieu terrible de prostitution enfantine5, ces enfants là ont été éloignés. Leurs parents sont en prison, ils sont à protéger, sous la responsabilité du Conseil Général du Pas-de-Calais, mais c’est en Belgique qu’ils se trouvent mis à l’écart, exilés, bannis en fait.

Mais pourquoi ? Pour éviter d’avoir à gérer cette encombrante fratrie avec qui leur mère reconnue coupablene devait plus avoir de contacts ? Pour éviter qu’ils restent sur place, qu’ils aient connaissance de ce qui se dit en France de l’affaire et qu’ils se révoltent ? Qu’ils parlent à leur entourage et à la presse de leurs souvenirs qui ne cadrent pas loin s’en faut avec la légende d’Outreau ? De fait, trois des quatre enfants ont été intégrés dans des centres éducatifs disciplinaires, lieux jugés « école du crime » par un juge pour enfants belge. Pour s’assurer du silence, c’est bien pratique la Belgique !

Le séjour dans de tels établissements spécialisés ne devrait en principe pas excéder six mois. Ils y sont restés quatre ans ! Mais quatre ans dans ces conditions, c’est dur pour un enfant ! Leurs souvenirs de cette longue période d’abandon et de rejet sont pour eux ceux d’unbagne, à tel point que toute proposition d’hébergement en un milieu collectif provoque de leur part une réaction allergique aiguë.

De quoi sont-ils punis en fait ? D’avoir connu une enfance douloureuse ? D’être sous le regard des gens le rappel culpabilisant qu’une injustice a été commise ? En France, on abat des barres d’immeuble comme si on détruisait la misère en détruisant les lieux qui l’abritaient. Alors pourquoi ne pas chercher de la même façon à conjurer l’ignominie en écartant les personnes qui l’ont subie ?

Les enfants de l’injustice : l’exil médiatique

La preuve de cet exil médiatique est fournie clairement par l’émission « Envoyé Spécial » du 9 juin 2012 sur France 2 : « Les enfants de l’injustice ». Ce reportage a voulu donner un aperçu de la vie des enfants victimes de l’affaire d’Outreau. Mais il s’agissait en fait les enfants des accusés, victimes « collatérales ». Aucun mot sur ces enfants exilés qui sont les premières victimes concernées mais dont l’émission n’a même pas fait mention. Les victimes, on les cherche ailleurs que là où elles sont, manière de dire qu’elles ne sont nulle part.

Abandon à la majorité

Un enfant doit être protégé. Un enfant seulement. De là à dire qu’une fois majeur il n’en a plus besoin, il n’y a qu’un pas, un pas qui a été franchi malheureusement. Dans son livre « je suis debout6 », Chérif Delay raconte en détail cette période affolante. Sur qui compter ? Les expériences qu’il a connues en France et à l’étranger n’ont rien apporté de constructif. Pour construire sa vie, il faut d’abord se reconstruire soi-même…

Pour les enfants Delay, la sauvegarde est venue de personnes bénévoles. Des gens mus par un idéal humain et spirituel qui les pousse à une générosité où rien ne compte qui puisse freiner la solidarité. Sans cette famille peu argentée mais déterminée qui leur a tendu la main sans se poser de questions, ils seraient SDF. Ils l’ont tous été à leur retour de Belgique à leur majorité, sans diplôme totalement déconnectés de la réalité française, au point que le Conseil Général du Pas-de-Calais n’a même pas pris la peine de les faire recenser (ils n’ont pas fait non plus leur jour d’appel national).

La tâche n’était pourtant pas aisée et ces gens ont pu voir quels défis représente le fait de vouloir aider des êtres démolis, toujours traumatisés, qui ont perdu toute raison de faire confiance à des congénères, tant ils en ont bavé, tant ils ont été trahis…

Tout doit être entrepris : intégration, soins médicaux, recherche de formation, tout et aussi une assistance pour des questions administratives.

C’est à propos d’une tracasserie administrative que la coupe a débordé. C’est ce qui m’a valu ce courrier qui en dit bien long sur la façon dont l’administration considère ces enfants. Au départ, un problème qui pouvait sembler banal : Jonathan, frère de Chérif Delay, troisième de la fratrie a besoin d’un deux roues. Il s’achète donc une petite moto, une TZR50 pour être précis, et prend contact avec un assureur. Pour l’assurer, il doit fournir le BSR (brevet de sécurité routière) et prend donc contact avec l’auto-école. Mais pour passer ce brevet, il doit fournir l’ASSR1, attestation délivrée en milieu scolaire… Qu’il n’avait pas…

Pour récupérer cette attestation, la dame contacte le dernier foyer qui l’a accueilli. Et là, stupeur : son dossier administratif est VIDE ! Aucune trace de son dossier scolaire, tout au plusla trace d’une carte vitale et un carnet de santé déjà réclamés et expédiés !

Cette dame évoque certaines des nombreuses tracasseries qui ont émaillé la prise en charge de son frère Chérif : 8 mois pour faire renouveler ses droits CMU parce que les agents CPAM qui plongeaient leur nez dans le dossier le trouvaient trop compliqué… L’agent de la CPAM chargé du dossier aurait déclaré au téléphone : « vous ne vous rendez pas compte, c’est un enfant de la DDASS »… En fait, les enfants DELAY sont inexistants… Tel est le triste sort des enfants d’Outreau : des citoyens de dernière zone…

La non-existence administrative

Je résume la suite en quelques points :

- Appels téléphoniques au foyer de Belgique : fin de non recevoir.

Le premier appel téléphonique de l’accueillante à l’établissement s’est soldé par un refus , il fallait que ce soit l’intéressé qui fasse la démarche (cela peut se comprendre)

- Un courriel accompagné des pièces d’identité des 2 frères a alors été envoyé mais n’a eu aucune réponse.

- Jonathan a ensuite réitéré la demande en téléphonant au dit foyer.

Au téléphone, La secrétaire du Centre pose une condition pour l’accès au dossier : qu’elle ait l’accord écrit de la référente… mais la référente du CG est injoignable malgré les nombreux appels.

Toute personne a droit à son dossier scolaire et peut de ce fait saisir la CADA en cas de refus de l’administration mais dans ce cas précis, la CADA n’a aucune autorité puisque le dossier scolaire est archivé en Belgique!

- Envoi d’une lettre recommandée avec accusé-réception à la DDCS d’Arras pour demander copie de tout le dossier en rappelant le droit CADA loi du 17 juillet 1978…: Sans succès: une sorte d’accusé réception, en date du 4 septembre, fait état d’une lettre par laquelle Chérif « aurait exprimé son souhait d’obtenir des renseignements sur [son] dossier ».

- Rectification des intéressés : ils ne veulent pas des renseignements mais TOUT leur dossier puisque la loi le leur permet… mais pas vraiment selon l’interprétation ou les conditions que lui imposent arbitrairement le CG.

- Ils envoient donc un courriel à la personne qui traite leur correspondance avec le département DDCS qui leur répond, toujours par e-mail qu’elle a été maladroite dans sa réponse et leur demande de se rapprocher d’un autre service.

- Entre temps Jonathan la contacte au téléphone.

- Elle explique qu’il va falloir faire une demande au président du CG afin d’avoir l’autorisation de consulter le dossier accompagné d’un psychologue et que la loi ne leur permet pas d’avoir copie de leur dossier car il y est fait mention de confidentialités concernant d’autres personnes. SIC!

Tout ceci se passe de commentaires superflus. Il faut savoir que pour les deux frères, l’insertion est problématique : soit ils sont recalés pour les apprentissages car ils sont jugés trop vieux pour les maîtres de formation, soit ils ne peuvent accéder à des études car ils ne peuvent justifier leur niveau : aucune équivalence possible puisqu’ils n’ont aucun document scolaire !

Difficile de s’insérer comme citoyen quand on n’est plus personne…

Les a-t-on pour autant oubliés ?

Pas sûr… La précarité de la légende d’Outreau n’a d’égal que les efforts de la défense – toujours active – pour la maintenir, raison pour laquelle des efforts sont toujours déployés pour repasser une couche sur la façade. Il est une opportunité qui pourrait habilement être mise à profit – comme cela a pu se révéler utile dans d’autres affaires : la propension traumatique de nombreuses victimes d’abus sexuels au déni et à la rétractation ! Toutes ces tentations s’ajoutent : perspective de rétablir une image de normalité, tenter d’évincer la honte, tenter de se bricoler la famille qui a cruellement fait défaut – et en particulier la mère, surtout si l’on s’efforçait de la rendre présentable…

C’est pour l’entourage de la victime un moyen ignoble mais assez facile d’arriver à infléchir sa position. Imaginons qu’on fasse miroiter à ces jeunes qui portent si lourdement le poids de tout ce qu’ils ont vécu et de la manière dont ils sont perçus, qu’ils pourraient devenir des « êtres normaux » si toutefois ils voulaient bien adopter un nouveau passé, un passé « normal » où il ne se serait rien passé ?

Est-ce la raison qui a fait qu’en dépit de l’ordonnance qui interdit les contacts avec la mère, la fratrie a été amenée à Rennes – en taxi – pour rencontrer Myriam Badaoui et préparer la suite ? Je m’interroge…

Tandis que la France a plaint et sanctifié les acquittés, elle a détourné le regard de ces enfants après n’avoir su ni leur faire justice ni les protéger. Mais ils ne sont pas oubliés pour autant et les gardiens de la légende d’Outreau pourraient bien avoir envie de les utiliser à leurs fins pour tenter de la consolider en y ajoutant la rétractation de victimes.

1Que M.C.Gryson appellle le storytelling d’Outreau dans son ouvrage « Outreau la vérité abusée » qui dépeint en outre les mécanismes de falsification de la vérité.

2Voir par exemple : http://abonnes.lemonde.fr/archives/chro ... 281_0.html

3http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7gNBHTlcQPk

4Au moins cette réalité aura été décrite clairement dans le livre de M.C.Gryson (op cit)

5Voir vidéo Chérif Delay « Des enfants j’ en ai vu défiler défiler… »

6Editions du Cherche midi

Jacques Cuvillier

http://crimecontrelhumanite.com/2012/09 ... nt-bannis/
MélusineCiredutemps
 

Re: Manifeste "En parler c'est pas un crime"

Messagede MélusineCiredutemps » 19 Oct 2012, 23:44

Commission d’enquête sur le procès d’Outreau. Audition de maître Leduc-Novi

Que les enfants ne soient plus obligés de déposer à la barre…totalement paradoxal : on demande à des spécialistes de les voir avec mille précautions et ils sont jetés dans la cage au lion. On y oublie alors leur réalité psychologique et victimologique comme déjà dit. Les rétractations sont inévitables…
Le second message est que chaque enfant devrait avoir son propre avocat.( 2 avocats pour 15 enfants contre 19 avocats pour 17 accusés)

http://crimecontrelhumanite.com/2012/09 ... educ-novi/
Modifié en dernier par MélusineCiredutemps le 20 Oct 2012, 02:11, modifié 1 fois.
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Re: Manifeste "En parler c'est pas un crime"

Messagede MélusineCiredutemps » 19 Oct 2012, 23:53

"PARIS (Sipa) — La cour d'appel de Douai a relaxé mercredi le maire de Cousolre (Nord), Maurice Boisard, poursuivi pour avoir giflé un adolescent de sa commune en août 2010. Le ministère public avait requis une condamnation avec dispense de peine.

En février 2012, le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Help avait condamné M. Boisard, 63 ans, à une amende de 1.000 euros et 250 euros de dommages et intérêts.

Dans sa décision, que Sipa a consultée, la cour d'appel de Douai a considéré que la gifle du maire était "une réponse adaptée à l'atteinte inacceptable portée publiquement à l'autorité de sa fonction".

Le 24 août 2010, le maire avait giflé un adolescent qui venait de franchir le grillage d'un terrain communal pour y récupérer un ballon. La clef ouvrant le portail de ce terrain était disponible en mairie. L'édile avait voulu le réprimander, le ton était monté -le jeune homme traitant le maire de "bâtard"- avant que la claque ne tombe sur Pierre, alors âgé de 16 ans.

La cour d'appel souligne que le maire a été violemment insulté par l'adolescent "qui a délibérément et en toute connaissance de cause, tout à la fois contesté son autorité, l'a outragé en le tutoyant plusieurs fois et en lui enjoignant dans ses termes particulièrement odieux de 'se casser'".

"Les termes et la violence des outrages ne font pas de doute", ont relevé les magistrats de la cour d'appel qui, par cette relaxe, mettent un terme à une affaire devenue emblématique.

Lors de l'audience, le 6 septembre,
:!: son avocat, le pénaliste Eric Dupond-Moretti :!: , avait regretté que cette histoire de gifle se termine devant la justice.

Maurice Boisard, maire de Cousolre depuis 2006, a reçu le soutien de l'Association des maires de France ainsi que celle des maires du Nord. L'Institut pour la Justice, une association classée à droite, avait déposé lors de l'audience en appel une pétition ayant reçu plus de 500.000 signatures."


:!: :!: Le même avocat que celui des acquittés d'Outreau...

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... gifle.html
MélusineCiredutemps
 

Re: Manifeste "En parler c'est pas un crime"

Messagede MélusineCiredutemps » 15 Nov 2012, 00:15

Outreau : Plainte pour diffamation contre l'Abbé Dominique WIEL suite à ses communications calomnieuses

L'abbé Dominique Wiel intervient depuis plus de 6 années en tant qu'acquitté de l'affaire d'Outreau, dans différents lieux (télévision, journaux, associations, grandes écoles mais aussi lycées) pour donner lors de ses conférences sa version subjective et erronée de l'affaire. Ce n'est pas sa version subjective qui peut lui être reprochée mais les contre-vérités qu'il distille par la même occasion car il dénie la vérité judiciaire des 12 enfants pourtant reconnus victimes de viols agressions sexuelles, corruption de mineurs et proxénétisme. Il va même plus loin : dans une lettre ouverte parue dans les journaux dès 2006 et publiée dans son livre « Que Dieu ait pitié de nous », il fait pression sur les deux enfants aînés du couple Delay-Badaoui qui purgent 15 et 20 ans de prison-pour qu'ils reconnaissent leurs prétendus mensonges concernant leurs parents qui, selon l'abbé, seraient donc innocents alors qu'ils ont reconnu les faits. Cette version erronée piétine la Justice et le traumatisme des enfants victimes.

http://www.crifip.com/articles/outreau- ... euses.html
MélusineCiredutemps
 

Apologie de la pédophilie : cautionner sous couvert de débat

Messagede Loris » 05 Mai 2015, 14:23

Source: http://www.acontrario.net/2015/03/30/ap ... nne-debat/


Apologie de la pédophilie : cautionner sous couvert de débattre, l’exemple de l’écrivain Claude Guillon

A Contrario | 30 mars 2015


Il est des infractions que la société semble condamner de façon unanime. Ces infractions entrent à première vue dans la catégorie du « non négociable », idéologiquement parlant. À titre individuel ou collectif, il sera donc aisé d’affirmer en toute sincérité que l’on est contre le meurtre, le viol, les violences conjugales, les violences sexuelles, le harcèlement (moral, sexuel) etc.

Pourtant, quand on y regarde d’un peu plus près, on constate que ces infractions idéologiquement « non négociables » et non excusables, bénéficient d’une certaine tolérance, voire d’une indulgence et d’une complaisance assez unanimement admises, si ce n’est dans l’enthousiasme, du moins dans l’indifférence générale. Quelques exemples : le viol, les violences conjugales, le harcèlement… A priori, il semble évident que notre société condamne très durement ces agissements, mais dans les faits, on constate que ce n’est pas si évident. Un des exemples les plus frappants de cette tolérance est la culture du viol, mais on peut également mentionner l’apologie de la pédophilie, plus fréquente qu’on ne le pense.

Il est par ailleurs assez difficile de dénoncer l’apologie de certains crimes et délits (à caractère sexuel en général) sans être aussitôt cataloguée de moraliste, de « coincée », et surtout, quand on nomme publiquement les apologistes, sans être accusée de diffamation, insultée et menacée (« Prévois bien (…) Ça va faire beaucoup dans ta gueule », me disait Claude Guillon ce matin même) : en effet, faire l’apologie d’un crime ou d’un délit ne pose apparemment pas de problème, mais la dénoncer porte atteinte à l’honneur et à l’intégrité de l’auteur.e de l’apologie. Certes.

Dans le cas de l’apologie de la pédophilie, les intellectuel.le.s qui estiment que l’on peut « en débattre » et les médias qui les ont relayés ne sont pas des cas rares, même s’il devient assez facile, les années passant, de prétendre qu’il s’agissait d’un autre temps, d’autre moeurs, comme si cela constituait une justification pertinente.

On distinguera donc en l’espèce les débats liés au droit de représenter ou non dans une œuvre artistique des actes pédophiles (doit-on censurer l’art ? Vaste question…), et l’apologie publique de la pédophilie, cumulée ou non à l’affirmation d’inclinations pédophiles et/ou d’actes pédophiles. Pour citer un exemple récent, nous pouvons mentionner le cas de Gabriel Matzneff, pédophile récompensé par le prix Renaudot Essai, et qui estime que la pédophilie est un style de vie.

Mais je voudrais évoquer aujourd’hui le cas de Claude Guillon, écrivain anarchiste – dont chacun.e sera libre d’apprécier sur son site web, et à leur juste valeur, les contenus très affirmatifs relatifs notamment à la contraception, l’avortement et la prostitution – qui nous propose aussi une analyse concernant la pédophilie. Le texte date de 1988, mais a été mis en ligne le 23 novembre 2014, ce qui actualise et réaffirme ses propos comme toujours conformes à ses convictions.

Quelques extraits (mais le texte complet est accessible en cliquant ici) :

« S’il s’agit de rapports sans violence physique particulière, mais plutôt d’attouchements par exemple, on entend dire couramment qu’il faut « foutre la paix aux enfants ». Plus que la représentation, évidemment fantasmatique, de l’enfance comme moment de pureté, me frappe ici l’image très négative, violente, voire criminelle de la dite « sexualité ». »

« En effet, on dira d’autres formes de contrainte (se lever tôt, aller à l’école cinq jours sur sept, obéir au maître, se taire, etc.), y compris de contrainte physique très violente exercée sur des nourrissons (supporter la faim, ne manger qu’à des heures fixées par d’autres, « se régler »), qu’elles doivent être imposées et intégrées le plus tôt possible. Il existe bien des violences, des souffrances, identifiées comme telles, et jugées formatrices[3]. »

« On avance souvent l’idée que l’enfant, n’ayant ni information ni représentation de la « sexualité », ne peut être que traumatisé par sa découverte. Paradoxalement, on déplore aussi, que, du fait même de son ignorance, l’enfant n’ait pu, sauf violence particulière, réaliser le caractère immoral (?), délictueux, traumatisant (?), des gestes échangés ou subis. »

« Le rapport « pédophilique » serait donc, pour l’enfant concerné, une initiation jugée prématurée (?), mal faite (?), brisant un tabou, un lien social (?). Mais dans cette hypothèse, quel peut être ce « lien », ce « secret » partagé (?) par les adultes, et dont les enfants doivent être écartés ? (Jusqu’à quel âge au fait ?) »

« Les campagnes de prévention cherchent à donner à l’enfant une image du « pédophile » ; elles donnent en creux une image de la « sexualité » comme gratification que les enfants peuvent légitimement refuser à l’adulte. »

« Dès lors, comment se fait-il qu’un garçon ou une fille de moins de quinze ans, auque[le] la loi ne reconnaît pas le droit de refuser quoi que ce soit d’autre de ce que les adultes entendent lui imposer, soit supposé[e] ne pouvoir accepter ou désirer le plaisir charnel ? »

« Pourquoi un[e] amant[e] capable de tendresse et d’attention envers un[e] partenaire de trente ans, ne saurait-il/elle pas en faire montre avec un[e] partenaire de dix ans ? »

« Il n’est pas étonnant qu’en matière de « comportements sexuels », le pire soit réservé aux enfants, puisque l’ensemble des agissements adultes leur assigne le dernier rang dans la hiérarchie sociale, du point de vue du droit à la dignité, et le premier quant à la production de honte[4]. Les parents ont honte de leurs enfants. »

Il est intéressant de constater que dans son texte, Claude Guillon fait abstraction des mécanismes de pouvoir à l’œuvre entre adultes et enfants, et des rapports de domination, d’autorité, de contrainte morale qui viennent invalider le prétendu « consentement » de l’enfant à des actes sexuels avec un.e adulte.

Il est également intéressant de questionner les éléments de langage visant à faire oublier de quoi on parle, de quels gestes précis, de quels actes : peu d’adultes ont en effet réellement envie de visualiser ou même de concevoir une représentation mentale claire de ce qu’est un acte pédophile, de ce qu’il implique matériellement : les chairs meurtries, écartées, blessées, les diverses pénétrations, la violence morale, la contrainte et la menace, la persuasion, le discours qui convaincra l’enfant de céder lorsque l’agression se veut « sans violence », les doigts, la bouche, le sexe en action…

À noter aussi le soin tout particulier apporté à l’analogie établie entre refus de la pédophilie et morale étriquée, et surtout entre refus des abus sexuels sur enfants et volonté de censure ou flicage : comme si le fait de se positionner contre le viol d’enfants faisait de nous autres, féministes anti-pédophilie, des flics en puissance brimant les pauvres hommes qui ouvrent la voie à l’ouverture d’esprit permettant d’admettre que violer des enfants, si ce n’est pas brutal, c’est potentiellement admissible.

Les intellectuels qui veulent « ouvrir le débat » prennent bien soin de déguiser cela en autre chose, intellectualisé, romancé, érotisé. Beaucoup parlent même d’amour, de « relation », décrivent de façon poétique et littéraire la beauté pure de leurs sensations (« Les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare », écrit Gabriel Matzneff) et avancent (comme le fait Claude Guillon en conclusion de son texte) l’argument des droits de l’enfant pour légitimer l’agression sexuelle.

Nombreux sont donc les intellectuels à souhaiter que l’on « débatte » de la pédophilie et qui, en attendant, en font tranquillement l’apologie, comme Claude Guillon.

Accompagnés par la complaisance de certains médias, d’éditeurs, des jurys de prix littéraires, et d’une société qui n’a pas très envie de voir de quoi on parle réellement, ils contribuent à l’amalgame trompeur entre création artistique, pensées littéraires, réflexions sociologiques et agressions sexuelles sur des mineur.e.s. Nul besoin pour eux de se sentir nostalgiques en repensant au temps où l’on pouvait faire publier des pétitions pro-pédophiles dans Libération ou, comme Léo Ferré, chanter et gémir son désir sexuel pour une enfant sans que personne n’y trouve rien à redire.

Les pro-pédophiles peuvent en effet publier en paix : ils bénéficient toujours d’une tranquille impunité.

En conclusion, je vous laisse savourer les paroles de cette édifiante chanson :

Edit du 3 avril 2015 :

- Suite à cet article, Claude Guillon a tenu à préciser son propos, et à dénoncer la pédophilie violente. Et compte tenu, selon lui, des violences systémiques infligées aux enfants (milieu scolaire, structure familiale…) et parfaitement admises, la pédophilie douce, elle, est envisageable. C’est pourquoi il ne souhaite pas être mis au même niveau que Gabriel Matzneff. Il ne faut pas être violent avec les enfants si on envisage d’avoir des relations sexuelles avec eux.

– Il m’a été reproché d’avoir « tronqué » des citations. Je rappelle donc ici la règle de l’exception de courte citation telle que définie par l’article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle, règle qui est une exception aux dispositions générales concernant le droit d’auteur, et qui répond à des conditions restrictives précises : la mention de la source doit être claire, l’utilisation des guillemets pour éviter toute confusion est recommandée, l’utilisation de la citation doit être justifiée par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’œuvre à laquelle elle est incorporée, et la citation doit être courte par rapport à la longueur totale du texte source. En l’espèce, je n’ai donc pas « tronqué » les citations, j’en ai même inséré trop.

– On croit souvent qu’un article publié sur un site web, s’il est diffusé sur un ou des réseaux sociaux, est circonscrit à ces réseaux sociaux, qui constitueraient alors des canaux de diffusion volontairement exclusifs. Et l’on croit également que s’il mentionne nommément des gens, il constitue une querelle de personnes, qu’il importe de régler en se positionnant par affinités. Et puis l’on croit aussi que tout cela, c’est juste « des gens qui s’énervent sur Twitter », qui n’est pas « le bon lieu pour un débat ». C’est un point de vue aussi naïf et restrictif que regrettable, qui permet hélas d’éviter de se questionner sur le fond même du débat, de saisir que l’illusion d’une écriture en vase clos sur internet est trompeuse, et que la remise en ligne d’un vieil article peut être dangereuse. Croire qu’il y aurait un lieu adéquat pour un débat et qu’un de ces lieux, situés sur le web, ne serait pas le bon, c’est nier avec un aveuglement total le fait que des gens lisent, et ce même en dehors des réseaux sociaux, ce que le web leur propose. Croire que cela n’implique pas de conséquences concrètes (par exemple sur des personnes à tendance pédophiles qui pourraient trouver formidable qu’un homme écrive et démontre, par des contorsions intellectuelles parfaitement maîtrisées, que si la relation sexuelle avec un.e enfant est douce, elle est acceptable), ou prétendre que tout ceci n’est que réflexions stériles, est pour le moins inquiétant. D’autant que l’argument de la « douceur » est précisément l’argument omniprésent sur les forums pédos. Le lieu du débat, il est partout, y compris et surtout là où sont publiés des contenus posant problème, y compris là où les gens lisent ces contenus.

– Les Éditions Libertalia ont souhaité prendre part à ce « débat », se sont exprimées, et ont publiquement soutenu les propos pro-pédophiles de Claude Guillon sur un réseau social, au nom de la maison d’édition.

– Les « supporters » des Éditions Libertalia, apparemment très émus, m’ont cependant paru moins extrémistes que les anti-IVG, puisque cette fois je n’ai pas été menacée de mort, mais uniquement de viol (souvent collectif, ça semble être plus ludique, si j’en juge par les descriptions assez précises de la façon dont on allait me tenir bien immobile), et de raclée (destinée à ce que je fasse moins la maligne et que je réfléchisse avant de « m’attaquer à Libertalia »).

– La diffusion de cet article, comme la grande majorité de ce que j’écris, a bien sûr principalement eu lieu en dehors des réseaux sociaux, le web 2.0 ne constituant pas l’internet à lui seul (et c’est heureux).

– Enfin, merci à celles et ceux qui ont surmonté leur souffrance à la lecture de ces contenus abordant l’apologie de la pédophilie, pour m’écrire et témoigner de l’extrême violence qu’ils et elles ont subis étant enfants lorsqu’un.e adulte, même tendre, les a sexuellement agressé.e.s et/ou violé.e.s.
Loris
 


Re: Apologie de la pédophilie : cautionner sous couvert de d

Messagede abel chemoul » 06 Mai 2015, 02:24

Loris a écrit:http://www.cnt-f.org/festival-cnt/

Il sera présent à la fête de la CNT?


oui, mais seulement pour la messe satanique pédophile d'ouverture du festival. L'orgie zoophile de clôture se fera sans lui.
:roll:
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Re: Apologie de la pédophilie : cautionner sous couvert de d

Messagede Banshee » 06 Mai 2015, 08:36

Oui, il sera là. Ce sera l'occasion de lui poser quelques questions sur ce qui nous interpelle.
Et, abel, je t'ai déjà dit, les enfants, on les mange à la messe noire de clôture.
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Re: Apologie de la pédophilie : cautionner sous couvert de d

Messagede Loris » 11 Juil 2015, 23:05

Je ne suis pas revenu, alors comment s'est passé "le débat"?
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Re: Apologie de la pédophilie : cautionner sous couvert de d

Messagede abel chemoul » 12 Juil 2015, 10:34

Pire que ce qu'on redoutait. En plus de violer des enfants à la tribune, Guillon a sacrifié un bébé phoque à Kthulhu en début de conférence.

avant la conf'
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après
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Re: Apologie de la pédophilie : cautionner sous couvert de d

Messagede Loris » 14 Juil 2015, 01:02

Loris a écrit:Je ne suis pas revenu, alors comment s'est passé "le débat"?
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Re: Pédophilie

Messagede Lila » 14 Mai 2018, 01:09

Pénétrer sexuellement un enfant est un viol ! #LOI-SCHIAPPA-BULLSHIT

MANIFESTATION
MARDI 15 MAI – 10h – ASSEMBLÉE NATIONALE

AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD !!

Selon le conseil de l’Europe, un mineur sur 5 est victime de violences sexuelles. 50 à 70 % des viols sont correctionnalisés, transformés en délit. En consacrant “l’atteinte sexuelle avec pénétration”, le projet Schiappa va perpétuer la correctionnalisation des viols sur les mineurs de 15 ans.

« Sanctionner comme il se doit les auteurs de violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants, et de mettre fin à leur impunité», c’était l’ambition affichée par le Gouvernement qui présentait le 21 mars dernier son projet de loi qui sera examiné le 15 mai par l’Assemblée Nationale.

Malheureusement, ce projet ne va pas améliorer la protection des enfants victimes d’inceste qui devront toujours prouver dès le plus jeune âge leur absence de consentement à un acte sexuel avec un membre de leur famille. (..) Pour reconnaître juridiquement la spécificité et la gravité de l’inceste, arrêter de questionner l’enfant sur son consentement, mettre fin à la correctionnalisation, éviter aussi que ce crime soit banalisé et minimisé en étant jugé comme un délit passible de 10 ans de prison au lieu de 20, nous proposons que l’inceste soit défini dans notre loi comme un crime spécifique, distinct du viol et de l’agression sexuelle » (Extrait pétition AIVI)

Dans ce projet de loi gouvernemental porté par la secretaire d’Etat Marlène Schiappa, on ne trouve nulle trace d’un principe d’interdiction de tout acte sexuel entre un adulte et un mineur en dessous d’un certain âge, ni présomption de non-consentement d’aucune sorte (le mot présomption ou présumé n’est d’ailleurs même pas utilisé une seule fois dans le texte qui va être soumis à l’Assemblée Nationale). (Extrait du CP Coup de pouce)

« Un pédophile fait à peu près 120 victimes dans une vie » – Marie Claire
P E T I T I O N A I V i ➔

#L’incesteDoitÊtreUnCrime

Association SOS les Mamans & les Enfants
2 rue de Maincourt
77230 Longperrier

https://marchemondialedesfemmesfrance.o ... -bullshit/
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