Homophobie, lutte contre l'homophobie

Re: Homophobie

Messagede Zorglube » 30 Déc 2012, 20:58

digger a écrit:
Il est certain que cela est le premier résultat de cette agitation.

C'est limite comme argument.
D'abord," l'agitation" a permis de gagner pied à pied la reconnaissance.

Je ne pense pas. Mitterrand a mis l'âge du consentement à 15 ans pour les deux types de relation sans qu'il y ait eu beaucoup de revendication avant. D'ailleurs les homos brillent par leur absence dans la grande libération sexuelle des années hippies.

Ensuite
mettre les homos à la une n'était pas une bonne idée
.
signifierait que mettre à la une la question du vote des étrangers n'est pas une bonne idée, parce que cela va déclencher une vague de xénophobie.

Mais tout à fait ! Chaque fois que Mitterrand en a parlé, c'était à la veille d'élections pour emmerder la droite en faisant gonfler le FN.
Ensuite le PS a préféré discrètement naturaliser des étrangers pour obtenir le même résultat plutôt que d'affronter l'opinion sur cette question.

Donc, il ne faut pas de débats publics afin de ne pas faire de vagues, c'est à dire maintenir le statu quo.

Mais pas du tout : le pacs est passé sans levée de boucliers et manifs des deux bords.

Les hétéros pourront jouir de toute la liberté en plein jour.
Les autres devrons le faire discrètement et personne ne viendra leur chercher des crosses.

Et en quoi des pacsés sont-ils moins "libres" que des mariés, je vous prie ?

Je ne pense pas que l'homophobie, le racisme et toutes les autres formes de discriminations ont besoin d'un alibi pour être présentes et se manifester, et ce n'est pas en inverser les statuts de victimes et coupables, c'est entrer dans le même jeu.

Chaque fois qu'une minorité exige de faire passer sa différence avant le lien social, il y a un mot en "-phobie" qui apparaît.

Il y a trente ans, on ne se gênait pas pour proclamer haut et fort son "antifascisme" ou son "anticommunisme", selon son bord.
Aujourd'hui, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, consensuel, et si possible PS ou UMP.

Pour faire taire les mal-pensants, on remplace "anti-" par "-phobe" et on obtient de vilains "homophobes", de vilains "islamophobes", de vilains "christianophobes", de vilains "américanophobes", en attentant l'arrivée de "sionistophobes" ainsi que de vilains "europhobes" pour en finir avec le tiède "eurosceptiques".
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Re: Homophobie

Messagede Béatrice » 30 Déc 2012, 21:54

Zorglube a écrit:
Il est certain que cela est le premier résultat de cette agitation.

Après trente ans de progrès et de gain du droit à l'indifférence, mettre les homos à la une n'était pas une bonne idée.


Quel sens donner à de tels propos ?
Au risque de me méprendre sur l'interprétation de ceux-ci, je n'y vois que l'expression d'une "hostilité" véhiculée par les opposant(e)s au mariage homosexuel, leur
refusant donc l'égalité des droits acquis aux couples hétérosexuels mariés ! ( homophobie ). Et si je me suis méprise dans l'interprétation de tes propos, je te demande
de bien vouloir être plus explicite pour me le démontrer.

A ce sujet :

Mariage homosexuel, inégalité et injustice
le 28 décembre 2012

Le débat sur la légitimité du mariage homosexuel porte, au fond, sur la légitimité de l’homoparentalité. Le refus de reconnaître juridiquement l’un et l’autre ne constituerait-il pas un cas manifeste de discrimination ? Une analyse de Patrick Savidan, professeur de philosophie sociale et politique à l’Université de Poitiers.

La question du mariage homosexuel ne cesse de faire débat. C’était une promesse de campagne du désormais président François Hollande, et de fait le projet de loi sur le "mariage pour tous", présenté le 7 novembre en conseil des ministres et débattu au Parlement à partir du 29 janvier 2013, a bien pour objet d’ouvrir "le mariage aux couples de personnes de même sexe". Ce projet s’inscrit dans une logique et une dynamique démocratiques bien identifiables, celle attachée à la reconnaissance de l’égale dignité des personnes et à l’égalité des droits qui en procède. Ce projet a ses adversaires. Ainsi Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, mouvement associé à l’UMP, a contesté le 24 décembre 2012 sur I-télé, que la situation actuelle soit en quelque manière discriminatoire pour les homosexuels : "les homosexuels peuvent se marier naturellement, explique-t-elle doctement, mais avec une personne de l’autre sexe.". Comme tout le monde ne peut avoir le sens de l’humour cathodique plus ou moins volontaire de Mme Boutin, il reste la rue pour exprimer sa vive opposition. Dans la plupart des pays européens de forte tradition catholique, on a donc assisté à des mobilisations d’opposition.

En Espagne, par exemple, le 18 juin 2005, des dizaines de milliers de personnes, dont l’Archevêque de Madrid et une quinzaine d’évêques, étaient descendues dans la rue pour tenter de dissuader le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero d’accorder aux homosexuels le droit de se marier. Le gouvernement espagnol avait tenu bon. Et le 30 juin 2005, le congrès des députés avait voté la légalisation du mariage gay. L’Espagne rejoignait ainsi Les Pays-Bas, la Belgique et le Canada notamment dans une voie où la France hésite encore à s’engager. Le non-accès au mariage et aux droits qu’il ouvre ne constitue-t-il pas pourtant, dans ce pays, une forme évidente d’inégalité face au droit ?

Les personnes homosexuelles y ont certes la possibilité, depuis 1999, de s’unir par un Pacte Civil de Solidarité (PACS), mais cette convention ne leur donne pas l’ensemble des droits dont bénéficient les personnes mariées. Les personnes pacsées ne peuvent pas ainsi hériter l’une de l’autre ; elles ne peuvent bénéficier d’une imposition commune que trois après la signature du PACS ; ce pacte civil n’ouvre droit ni à pension de réversion, ni à prestations compensatoires ni à allocation veuvage ; on note enfin que l’attribution d’un titre de séjour au partenaire étranger ne se fait pas dans les mêmes conditions que pour un "conjoint" étranger et que pour mettre un terme à l’engagement contracté, les exigences ne sont pas les mêmes (un pacs peut être rompu unilatéralement). Pour corriger cette injustice, la voie la plus simple ne pourrait-elle pas consister à accorder aux personnes homosexuelles le droit de se marier ? Tel n’est pas l’avis de la juriste, spécialiste du droit de la famille, Françoise Dekeuwer-Défossez. Dans un article paru en 2004, elle exposait les raisons de son opposition très ferme à l’institution juridique du mariage homosexuel. L’affaire n’était manifestement pas, pour elle, bénigne, puisqu’elle allait même jusqu’à en faire une "question de survie pour notre société". Ses arguments contre le mariage gay et l’homoparentalité restent ceux que l’on entend encore aujourd’hui. Quels étaient-ils ?

Notons tout d’abord, pour écarter tout risque de malentendu, que sa position ne relève nullement d’une forme réductrice (et agressive) de traditionalisme qui aurait pour intention de dénier tout droit aux homosexuels. La perspective est beaucoup plus complexe et se rapproche, sur ce point de celle défendue à la même époque par la sociologue, Irène Théry, lorsque cette dernière soulignait qu’il "faudrait évidemment donner les mêmes droits à tous ces couples, sans discrimination, et même les accroître pour tenir compte d’une réalité sociale en pleine expansion". Le point de vue de Françoise Dekeuwer-Défossez et d’Irène Théry est en fait essentiellement déterminé par la valeur qu’elles accordent toutes deux à la "fonction instituante du droit" dans l’ordre symbolique et par la conviction que la reconnaissance légale du mariage homosexuel bouleverserait dangereusement les "structures fondamentales de notre civilisation".

Françoise Dekeuwer-Défossez récuse l’idée de mariage homosexuel et, à l’instar d’Irène Théry, milite pour une solution de clarification qui prévoit la possibilité que des concubins homosexuels puissent formaliser leur union par un contrat d’union civil (contrat qui leur serait propre et ne serait donc pas, à ce titre, ouvert aux membres d’une même famille [1]. Leur accord ne s’arrête pas là cependant, puisque, si elles s’entendent bien sur la nécessité d’accorder aux membres de couples homosexuels tous les droits auxquels ils peuvent prétendre en tant qu’individus, elles insistent tout aussi unanimement sur la nécessité de leur en refuser un : celui d’adopter des enfants, et a fortiori de bénéficier de toute assistance à la procréation. Cette limite est liée au fait que le mariage est conçu soit comme "instituant la différence des sexes" (I. Théry), soit comme ayant pour finalité d’organiser "la reproduction de l’espèce" (F. Dekeuwer-Défossez), autrement dit : le couple hétérosexuel est, par essence, différent du couple homosexuel.

Pour Irène Théry, il n’appartient pas au droit de dire "qu’un enfant peut avoir deux pères ou deux mères". L’ultime conviction étayant ce propos procède, pour la juriste comme pour la sociologue, du sentiment que la validation juridique du mariage homosexuel, reviendrait à "demander au droit de légitimer l’usage de l’autre sexe comme simple ventre ou étalon" (I. Théry) ou - la formule est de Françoise Dekeuwer-Défossez - à "demander à la société de leur permettre d’avoir des enfants "créés" à l’extérieur de la cellule familiale". Persuadée des dangers auxquels nous exposerait une telle démarche, cette dernière ajoute que "notre système de filiation est actuellement fondé sur l’existence d’un père et d’une mère. Revenir sur ce principe, c’est remettre en question les structures fondamentales de notre civilisation." Françoise Dekeuwer-Défossez suggère que les enfants élevés par des couples homosexuels pourraient tout à fait ne pas se porter plus mal que ceux élevés par des couples hétérosexuels, mais elle souligne en même temps que là n’est pas le problème. Un mariage est ... un mariage, soit : une institution orientée vers la procréation. Or "un couple de personnes de même sexe ne peut procréer".

Ces arguments nous semblent pouvoir être contestés de plusieurs points de vue.

On peut tout d’abord se demander quel est le critère permettant de déterminer aussi précisément et immuablement ce que le droit ou la société peut ou ne peut pas dire [2]. Même en admettant que l’on parvienne à identifier un tel critère, cela n’impliquerait pas pour autant que celui-ci soit permanent. On peut aisément puiser dans l’histoire du droit positif toute une série d’exemples attestant que les codes ont connu des mutations significatives - du fait de l’évolution des mœurs ou de la connaissance du social - et que, de ce fait, certaines pratiques légales ont pu être jugées ultérieurement illégales (et inversement) ou que certains droits, d’abord limités à certains individus (les hommes par exemple), aient pu être ensuite attribués à d’autres (les femmes). Peut-être cet autre grand juriste n’avait-il pas non plus tout à fait tort lorsqu’il écrivait que "le mariage tient au droit et le droit à la société" et que "c’est la société qui fait le couple et parfois le défait". [3] Certains ont pu longtemps estimer que le divorce était inconcevable parce qu’ils jugeaient que le droit n’avait pas à se prononcer sur une union aussi sacrée que le mariage. Si le droit est finalement passé outre, c’est parce que la société souhaitait "l’introduction (ou l’extension) du divorce dans un système de droit qui le rejetait (ou le restreignait)" [4]. En ce sens, il semble tout à fait dans l’ordre des choses que l’on puisse débattre de la question de savoir si "un enfant peut avoir deux pères ou deux mères". Si, selon le jugement éclairé d’une majorité, c’est possible, il faudra tout simplement que le droit en tienne compte. Ce ne sera pas la première fois que des avancées de ce type se produiront, et ce ne sera sans doute pas non plus la dernière.

On peut ensuite s’interroger sur la volonté de fonder le mariage sur l’altérité sexuelle et sur la procréation. Françoise Dekeuwer-Défossez écrit que l’union de personnes homosexuelles ne peut être un mariage, parce qu’un "couple de personnes de même sexe ne peut procréer". Que le mariage ait pu, depuis fort longtemps, organiser "la reproduction de l’espèce", n’implique nullement que cela soit sa seule fonction, ni que ce soit sa fonction essentielle, celle, tout du moins, à partir de laquelle il faudrait définir le mariage en tant que tel. Cette thèse ne fait pas droit à toutes les autres raisons que les individus peuvent avoir de vouloir s’unir (sans même aller jusqu’à parler d’amour, on peut au moins signaler que le mariage pouvait avoir des fonctions économiques et/ou politiques). Elle laisse aussi dans une situation très incertaine le couple hétérosexuel marié qui n’envisage pas d’avoir d’enfants (pour des raisons de convenances ou des motifs éthiques) ou qui ne peut pas en avoir pour des raisons d’ordre économique ou médical. Sont-ils moins mariés qu’un couple d’hétérosexuels mariés ayant au moins un enfant ? Est-on mieux mariés lorsque l’on a plus d’enfants ?. Ce type de thèse a pour fâcheuse conséquence de faire d’un mariage sans enfant une sorte d’échec [5].

On n’ignore pas ce que cet argument doit à certaines thèses psychanalytiques, ou plus exactement : aux thèses d’une certaine psychanalyse. L’homoparentalité constitueraient une transgression, un bouleversement de l’ordre symbolique (supposant toujours une figure de père, forte, garante de l’autorité de la loi symbolique, et une parentalité hétérosexuelle pour contrecarrer le rêve d’autoreproduction source de la psychose), dont on aurait tout à craindre [6]. Ces mêmes psychanalystes étaient sans doute au nombre de ceux qui dénonçaient, dans les années 1990, les techniques de procréation assistée, arguant du risque de psychose auquel étaient exposés des enfants conçus "artificiellement". Pas d’accès à la "scène primitive" si structurante pour la psyché, en raison de l’absence de l’idée du coït procréateur, affirmaient-ils. La suite, ils l’oublient aujourd’hui, leur a donné tort.

Mais allons plus loin. Même en abondant dans le sens de l’argument (c’est-à-dire en acceptant l’idée que le mariage ait essentiellement comme fonction d’organiser la reproduction), cela exclut-il le principe de l’homoparentalité ? Pour répondre à cette question, il faudrait d’abord s’interroger sur la nature de la reproduction qui est ici visée ? Françoise Dekeuwer-Défossez entend la reproduction au sens strict de procréation. A ce niveau biologique, elle a évidemment raison : des personnes homosexuelles ne peuvent procréer ensemble. Mais la reproduction n’est-elle que biologique ? Ne peut-elle pas aussi être sociale ? Si ce qui est "reproduit" ce n’est pas à proprement parler "l’espèce", mais "l’humanité", on fait alors passer au premier plan la question de la bonne éducation. Ce qui importe alors ce n’est pas de savoir qui peut faire des enfants, mais de savoir qui veut et peut s’en occuper et les élever de manière satisfaisante, qui est susceptible de permettre à un enfant de réaliser pleinement son humanité. A ce titre, comme elle le note d’ailleurs elle-même, des parents homosexuels peuvent ne pas être plus mauvais parents que des parents hétérosexuels. Où est alors le problème ?

Quant à l’argument de la pente fatale (si on autorise le mariage homosexuel, on autorise du même coup, la généralisation de "l’usage de l’autre sexe comme simple ventre ou étalon"), il n’a rien de décisif. C’est condamner une forme de parentalité en questionnant la légitimité des moyens (procréation médicalement assistée ou Gestation pour autrui) qui la rendent possible. C’est, on le voit, se tromper de débat.

Ni Irène Théry, ni Françoise Dekeuwer-Défossez ne mentionnent, dans leurs articles respectifs, une autre objection de type pragmatique. On pourrait faire valoir contre le principe de l’adoption conjointe d’un enfant par deux personnes du même sexe que, dans les faits, il est d’ores et déjà parfaitement possible, pour un couple homosexuel, d’atteindre ses objectifs (aimer et élever en commun un enfant) dans le cadre du droit actuel. Il suffit pour ce faire que l’une des deux personnes engage une procédure d’adoption en tant que célibataire ou qu’elle ait un ou des enfants d’une précédente union. Pourquoi, dira-t-on alors, engager dans une réforme juridique dont on maîtriserait mal les effets à moyen et à long termes ?

Il faut pourtant se méfier d’une telle "solution". D’abord elle a le désavantage de réduire l’un des deux parents à une sorte de clandestinité que toute la cellule familiale doit ensuite organiser et entretenir. Il faut ensuite se rappeler que la procédure d’adoption reste comparativement plus difficile pour un célibataire que pour un couple et n’ouvre pas de droits pour le parent non-adoptif. Un couple homosexuel n’est pas moins susceptible en effet de s’achever en "divorce" qu’un mariage hétérosexuel. Dans un tel cas de figure, la question de la protection des droits du parent non-adoptif se pose. Dans le même ordre d’idée, si le parent adoptif ou biologique devait décéder, comment garantir que le partenaire survivant puisse conserver l’autorité parentale et que l’enfant ou les enfants n’aient pas à subir, outre le traumatisme causé par le décès du parent, celui d’être séparés du parent survivant ? [7].

Sur un plan plus général, cet argument pragmatique s’épuise de toutes façons face à une objection qui ne l’est pas moins. On ne peut compter uniquement sur l’adoption pour satisfaire le désir d’enfant, dans un contexte où les demandes d’adoption sont fortes et les possibilités d’y répondre se raréfient. En 2011, 1 995 enfants ont ainsi été adoptés en France, contre 4 000 au début des années 2000, cela alors que 30 000 agréments sont valides [8].

Ce dernier argument a surtout l’inconvénient majeur de négliger la pourtant impérieuse question de droit. Selon quelle logique, une société démocratique, soucieuse d’affirmer et défendre l’égale dignité des personnes, pourrait-elle accorder à certains couples ce qu’elle refuse à d’autres ? Notre droit a intégré l’idée que l’orientation sexuelle était un critère de discrimination arbitraire. Si l’on s’en tient à cette idée, il est dans l’ordre démocratique des choses que les couples homosexuels puissent se marier et élever ensemble des enfants. Ce qui suppose aussi qu’ils puissent - puisqu’ils se soumettent par ailleurs à toutes les obligations des couples mariés - bénéficier de toutes les techniques de procréation médicalement assistée accessibles aux couples hétérosexuels.

Nous le voyons, le débat sur le mariage homosexuel tend à se muer, à son niveau le plus problématique, en un débat sur l’homoparentalité. Les deux questions ne doivent pourtant pas être confondues.

Pour ce qui est de l’homoparentalité, le seul argument qui paraisse en fait recevable est l’intérêt de l’enfant, son bonheur, son équilibre. La parenté homosexuelle est-elle préjudiciable au bon développement d’un enfant ? L’enfant a-t-il besoin d’un père et d’une mère. Et, si nous le concédons, faut-il nécessairement que ces fonctions parentales soient prises en charge par des personnes de sexes différents ? C’est à ces questions là, uniquement, qu’il faudrait finalement consacrer nos efforts d’analyses et de discussions [9]. Elles nous semblent, en tous les cas, être seules de nature à permettre d’éviter l’écueil de l’injustice faite aux couples homosexuels.

Si les discussions auxquelles participent sur ces questions, sociologues, psychologues, pédopsychiatres ou encore psychanalystes, incitent encore à la prudence (notamment parce que certains estiment que, sur ces problèmes, nous manquerions encore de recul), il faut tout de même reconnaître que l’homoparentalité tend aujourd’hui à gagner en acceptabilité.

En février 2002, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) - qui regroupe 55 000 pédiatres - exprimait par exemple un soutien très net au principe de l’adoption conjointe par des parents homosexuels, au motif simplement que "Les enfants naturels ou adoptés d’un partenaire dans un couple d’homosexuels masculins ou de lesbiennes ont droit à la sécurité (qu’apportent) deux parents légalement reconnus".. De fait, commence à s’imposer l’idée selon laquelle ce qui importe le plus, du point de vue du développement optimal d’un enfant, c’est la nature de la relation qu’il aura avec ses parents - plus que l’identité sexuelle de ces derniers - ainsi que le contexte économique, social et culturel dans lequel il sera élevé. On peut aisément en conclure que l’enfant adopté d’un couple homosexuel bénéficiera d’autant mieux de cette situation que l’homoparentalité sera par ailleurs bien acceptée par la société. Autres temps, autres mœurs. Autres mœurs, autres droits...

Patrick Savidan, professeur de philosophie sociale et politique à l’Université de Poitiers, directeur de la rédaction de Raison publique, directeur de la collection "Mondes vécus"(Grasset), co-fondateur de l’Observatoire des inégalités.


[1] Dans son article de 1997, Irène Théry prenait grand soin de souligner, à cet égard, que la différenciation des statuts juridiques applicables aux couples homosexuels et aux couples homosexuels, n’implique nullement que l’un soit moins digne que l’autre. On se gardera donc bien de faire ici un rapprochement entre le "contrat de vie de couple" qu’elle propose et le phénomène du concubinatus à la romaine auquel se résolvaient les individus qui avaient la malchance de ne pas appartenir à la même classe sociale et de vouloir pourtant vivre ensemble. Le concubinatus, conçu comme une union de second ordre, avait surtout pour fonction d’éviter un mariage qui aurait ouvertement enfreint la règle d’homogamie. Sur cette dynamique de l’homogamie, voir le livre d’Alain Girard, Le choix du conjoint, Paris, PUF, 3ème édition, 1981 (1964).

[2] Et l’on remarquera l’intéressant chassé-croisé entre la sociologue qui choisit d’argumenter en renvoyant au droit, tandis que la juriste choisit, pour sa part, de renvoyer à la société

[3] Jean Carbonnier, Flexible droit, Paris, L.G.DJ., 10ème édition, 2001, p. 258.

[4] Jean Carbonnier, op.cit., p. 261.

[5] Sur cette association du mariage et de la procréation et sa critique juridique, voir, en anglais, le très remarquable arrêt de la Cour Suprême du Massachusetts du 18 novembre 2003, Hillary GOODRIDGE & others vs. DEPARTMENT OF PUBLIC HEALTH & another.

[6] Voir la critique de ce point de vue par Sylvie Faure-Pragier, auteur de "Bébés de l’inconscient : le psychanalyste face aux stérilités féminines aujourd’hui (PUF, 2003), dans "Homoparentalité : Psys, taisons-nous !", Le Monde, 25 décembre 2012.

[7] A cet argument, on pourrait être tentés de répondre que, de ce point de vue, la situation n’est pas différente de celle des personnes vivant en concubinage. Elle est en fait très différente : Les concubins choisissent de ne pas se marier, alors que la société interdit pour le moment aux homosexuels de le faire. Ajoutons que l’utilisation de la procédure de "délégation d’autorité parentale", possible depuis 2002, reste encore très problématique du point de vue de sa mise en œuvre.

[8] Gaëlle Dupont, "Le droit à l’adoption conjointe risque de rester théorique", Le Monde, 29 juin 2012.

[9] Dans une littérature très abondante, voir par exemple les remarques très suggestives de Geneviève Delaisi de Parseval dans sa préface à E. Dubreuil, Des parents du même sexe, Paris, Odile Jacob, 1988, ainsi que le riche dossier de la revue Comprendre, dir. par S. Mesure et F. de Singly, "Le lien familial" (Paris, PUF, 2001, n°2).


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Re: Homophobie

Messagede Nico37 » 31 Déc 2012, 02:34

Zorglube a écrit:
digger a écrit:
Il est certain que cela est le premier résultat de cette agitation.

C'est limite comme argument.
D'abord," l'agitation" a permis de gagner pied à pied la reconnaissance.

Je ne pense pas. Mitterrand a mis l'âge du consentement à 15 ans pour les deux types de relation sans qu'il y ait eu beaucoup de revendication avant. D'ailleurs les homos brillent par leur absence dans la grande libération sexuelle des années hippies.


Il y a eu une vague énorme revendicative qui montre que non seulement tu n'as pas connu la période mais qu'en plus tu ignores tout de ladite période. Et le FAHR ça te dit quelque chose :?:

Zorglube a écrit:Ensuite mettre les homos à la une n'était pas une bonne idée.
digger a écrit:signifierait que mettre à la une la question du vote des étrangers n'est pas une bonne idée, parce que cela va déclencher une vague de xénophobie.

Mais tout à fait ! Chaque fois que Mitterrand en a parlé, c'était à la veille d'élections pour emmerder la droite en faisant gonfler le FN.
Ensuite le PS a préféré discrètement naturaliser des étrangers pour obtenir le même résultat plutôt que d'affronter l'opinion sur cette question.


Effectivement c'est particulièrement lâche mais logique de la part du PS et nous en payons le prix politiquement tous les jours :!:

Donc, il ne faut pas de débats publics afin de ne pas faire de vagues, c'est à dire maintenir le statu quo.

Mais pas du tout : le pacs est passé sans levée de boucliers et manifs des deux bords.

Zorglube a écrit:
digger a écrit:Les hétéros pourront jouir de toute la liberté en plein jour.
Les autres devrons le faire discrètement et personne ne viendra leur chercher des crosses.

Et en quoi des pacsés sont-ils moins "libres" que des mariés, je vous prie ?


Ils sont un régime juridique très contraignant et peu protecteur qui les rapproche de l'union libre or le mariage pour tous maintenant (jusqu'à l'abolition du mariage).

Zorglube a écrit:
digger a écrit:Je ne pense pas que l'homophobie, le racisme et toutes les autres formes de discriminations ont besoin d'un alibi pour être présentes et se manifester, et ce n'est pas en inverser les statuts de victimes et coupables, c'est entrer dans le même jeu.

Chaque fois qu'une minorité exige de faire passer sa différence avant le lien social, il y a un mot en "-phobie" qui apparaît.

Il y a trente ans, on ne se gênait pas pour proclamer haut et fort son "antifascisme" ou son "anticommunisme", selon son bord.
Aujourd'hui, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, consensuel, et si possible PS ou UMP.

Pour faire taire les mal-pensants, on remplace "anti-" par "-phobe" et on obtient de vilains "homophobes", de vilains "islamophobes", de vilains "christianophobes", de vilains "américanophobes", en attentant l'arrivée de "sionistophobes" ainsi que de vilains "europhobes" pour en finir avec le tiède "eurosceptiques".


Où est le communautarisme ou la rupture de lien social dans cette revendication puisqu'il s'agit au contraire de renforcer le lien social (quand bien même ça passe - hélas - par son institutionnalisation) :?:
Si tu adoptes ou du moins tu es atteint par le langage dominant éteint ta TV et coupe la radio : ici nous sommes des anarcho-communistes et communistes libertaires athées et anti-autoritaires donc anti-stalinien (et non anti communiste ce qui est typiqye de l'ED...).
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Re: Homophobie

Messagede digger » 01 Jan 2013, 16:21

Et en quoi des pacsés sont-ils moins "libres" que des mariés, je vous prie ?

Il ne s'agit pas de liberté, il s'agit de droits égaux. Etre pour que tous aient les mêmes droits (le mariage, dans le cas présent) est défendu par des personnes qui ne sont pas personnellement pour le mariage.
les homos brillent par leur absence dans la grande libération sexuelle des années hippies.

C'est un peu vrai pour une raison qui s'explique et qui n'est pas très glorieuse pour le milieu politique radical de l'époque . La question a été mise sous le tapis, hypocritement, parce que la révolution allait tout régler. Ca empêchait surtout de se poser des questions dérangeantes (il y eut le même fonctionnement hypocrite vis à vis du féminisme)
Il a fallu que les homos (comme les femmes) s'organisent par eux mêmes, et oui, le FAHR en est un exemple.
Maintenant, la question du gouvernement là-dedans est une autre question. Sur le plan économique, le PS n' a rien à envier à la droite. Il ne va pas se démarquer là-dessus. Donc, pour cacher tous ses reniements politiques, il met en avant des questions sociétales dont il sait parfaitement qu'elles vont être sujettes à polémiques. Un rideau de fumée en quelques sorte.
Dans ce sens là, oui, il y a manipulation.
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Re: Homophobie

Messagede neo » 02 Jan 2013, 23:05

http://www.inter-lgbt.org/spip.php?article1180

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'INTER-LGBT
29 DECEMBRE 2012

L’Enseignement Catholique doit respecter la neutralité politique de sa mission d’éducation


Dans une lettre du 12 Décembre 2012 adressée aux chefs d’établissement des 8300 écoles, collèges et lycées dont il a la charge, le Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique appelle à des « initiatives (…) pour permettre à chacun l’exercice d’une liberté éclairée à l’égard des choix aujourd’hui envisagés par les pouvoirs publics » dans le cadre du projet de loi sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe.

Dans un communiqué adressé à la presse le 13 Décembre 2012, il indique que « l’Enseignement Catholique est en désaccord avec une évolution législative ouvrant le mariage et la parentalité aux couples homosexuels ». Et souligne – de façon mensongère - que « l’Enseignement Catholique partage (ainsi) le point de vue du plus grand nombre des professionnels de l’enfance », considérant que « la construction de l’identité et de la personnalité de chaque enfant (…), la reconnaissance de la différence sexuelle et le droit d’accéder à ses origines et à sa propre histoire sont tout à fait essentiels. »

L’Enseignement Catholique, sous couvert de "débat", veut mobiliser contre l’égalité des droits

L’Enseignement catholique appelle ainsi ses chefs d’établissements et ses enseignants « à débattre » et « faire débattre » d’un sujet sur lequel il donne – en guise d’introduction – ses conclusions définitives. Loin du débat hypocritement prôné dans cette lettre, il s’agit bien pour l’Enseignement Catholique financé à hauteur de 7 milliards d’euros de fonds publics d’appeler à la mobilisation contre le projet de loi – à quelques jours de la manifestation anti-égalité organisée le 13 Janvier et soutenue entre autres par les leaders de l’UMP et du Front National.

L’Inter-LGBT s’insurge contre cette prise de position politique. Elle interpelle l’ensemble de la communauté éducative et plus particulièrement le Ministre de l’Education Nationale sur les suites qu’il compte donner à ces initiatives qui portent gravement atteinte au principe de neutralité qui doit être de mise – dans l’enseignement privé et dans l’enseignement public.

L’Inter-LGBT s’inquiète par ailleurs de la stigmatisation dont pourraient être victimes les jeunes adultes découvrant leur homosexualité, et les enfants vivant dans des familles homoparentales scolarisés dans ces établissements. Est-il encore utile de rappeler que les jeunes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) ont 13 fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les autres adolescents ?

L’Inter-LGBT rappelle, enfin, que le débat a bel et bien lieu, notamment à travers les nombreuses auditions menées depuis des mois. Les autorités religieuses comme le Secrétaire de l’Enseignement Catholique ont manifestement décidé de le nier tout comme ils nient l’existence des familles homoparentales, des couples de même sexe et de leurs enfants.

Contact presse : Nicolas Gougain, Porte parole de l’Inter-LGBT, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain@inter-lgbt.org
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Re: Homophobie

Messagede neo » 03 Jan 2013, 13:21

http://www.sundep.org/spip.php?article1343

Communiqué du SUNDEP (syndicat SUD de l'enseignement privé)
samedi 29 décembre 2012

Mariage pour tous, égalité des droits : ingérence inadmissible dans l’éducation par une instance catholique !

Le secrétaire général de l’Enseignement catholique Eric de Labarre a adressé une lettre à près de 8300 chefs d’établissements de l’enseignement catholique pour les inviter « à prendre des initiatives » dans le débat sur le « mariage pour tous ».
Ne soyons pas naïfs !! Il s’agit, de façon à peine déguisée, d’un appel à la manifestation qui sera organisée en janvier contre le mariage de personnes de même sexe.

Le secrétaire national de l’E.C annonce donc que « Chaque école, collège ou lycée peut prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées pour permettre à chacun l’exercice d’une liberté éclairée à l’égard des choix aujourd’hui envisagés par les pouvoirs publics » en référence au projet de loi ouvrant le mariage et la parentalité aux personnes de même sexe.

Ces déclarations sont faites au mépris de toute déontologie et contre le respect du financement public ; rappelons que l’enseignement catholique privé sous contrat est financé à 80% par l’État !

Le Sundep rappelle que le principe de la liberté de conscience des élèves et des enseignants des établissements privés sous contrat avec l’État est affirmé par la loi Debré (1959) et par l’article L.442-5 du Code de l’Éducation.

D’autre part l’article du code du travail L.122-45 établit qu’aucun salarié ne peut être discriminé en raison, entre autres, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses...

Les personnels de l’enseignement privé (catholique ou non), ont droit au respect de la réglementation des établissements sous contrat avec l’État et au respect de la liberté de conscience !

L’initiative de Monsieur de Labarre est contraire à la liberté de conscience : en aucun cas ne peuvent être organisés des débats demandant aux élèves et aux personnels de se positionner sur des sujets qui relèvent de leurs choix privés. Ce type d’initiative pourrait également être porteur d’exclusion des personnels et des enfants qui ne rentrent pas dans la représentation de la « normalité » définie par l’église catholique.

Le Sundep demande au Président de la République, au Premier ministre et au Ministre de l’Education Nationale de prendre rapidement des initiatives pour garantir l’application de la loi dans les établissements privés sous contrat afin que les personnels puissent assurer leurs missions hors de toute pression religieuse et afin que les jeunes reçoivent un enseignement conforme aux objectifs de l’Education Nationale.

................................................................................................

CGT-Enseignement privé
2 janvier 2013
Mariage pour tous - l'enseignement catholique dépasse les bornes !
http://www.cgt-ep.org/mod/fileman/files ... bornes.pdf
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Re: Homophobie

Messagede neo » 04 Jan 2013, 16:23

Mariage gay : Vincent Peillon tance l'école catholique
LE MONDE | 04.01.2013


Fin de partie. A une semaine de la manifestation contre le "mariage pour tous", prévue le 13 janvier à Paris, le ministre de l'éducation, Vincent Peillon, rappelle à l'ordre l'enseignement catholique. M. Peillon a annoncé au Monde l'envoi à ses recteurs d'un courrier leur enjoignant d'observer "la plus grande vigilance" en ce qui concerne les établissements privés scolarisant 2 millions d'enfants, quasiment un jeune sur cinq.
"Il ne me semble pas opportun d'importer dans l'école le débat sur le mariage pour tous. Je considère même qu'en adressant une lettre aux chefs d'établissement, le secrétaire de l'enseignement catholique a commis une faute", déclare le ministre.
Lire la suite : http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
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Re: Homophobie

Messagede ivo » 07 Jan 2013, 11:26

pour info ....

http://pourlhumanitedurable.com/Lorem-ipsum-dolor-sit-amet
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Re: Homophobie

Messagede neo » 07 Jan 2013, 18:26

Dans une école privée : un tract anti-mariage gay avec les bulletins
Les parents d'élèves inscrits à l'Institut Saint-Lô d'Agneaux (Manche), un établissement catholique privé, ont eu la surprise en ouvrant le bulletin de notes de leur rejeton de découvrir un communiqué (lire ci-contre) de l'Association de parents d'élèves de l'enseignement libre (Apel), exprimant son « opposition ferme au projet de loi gouvernemental visant à permettre le mariage de personnes de même sexe ». L'affaire a été révélée par le quotidien Ouest-France.
Lire la suite et le document : http://www.rue89.com/2013/01/07/dans-un ... ins-238381

Extrait :
Des lycéens hostiles à la démarche de l’Apel
Selon le quotidien régional Ouest-France, des élèves auraient dénoncé le procédé, l’interprétant comme une incitation à participer à la manifestation contre le projet de loi « mariage et adoption pour tous » du 13 janvier prochain à Paris. Ils auraient pris l’initiative d’ouvrir une page Facebook, introuvable pour le moment, pour en débattre entre eux.
La démarche des lycées a été condamnée par le directeur de l’établissement Laurent Lechapelays dans des propos rapportés par La Manche Libre. Le directeur a déclaré « [regretter] ce qui est en train de se passer » et reprocher aux élèves de pas être venus le voir pour en discuter.
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Re: Homophobie

Messagede Zorglube » 10 Jan 2013, 20:07

digger a écrit:
Et en quoi des pacsés sont-ils moins "libres" que des mariés, je vous prie ?

Il ne s'agit pas de liberté, il s'agit de droits égaux. Etre pour que tous aient les mêmes droits (le mariage, dans le cas présent) est défendu par des personnes qui ne sont pas personnellement pour le mariage.


Mais qu'est le droit au mariage ? Il s'agit essentiellement de reconnaissance de la filiation des enfants.

Alors en quoi cela concerne-t-il les homos ?
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Re: Homophobie

Messagede Béatrice » 10 Jan 2013, 20:35

Zorglube a écrit:Alors en quoi cela concerne-t-il les homos ?


http://droit-finances.commentcamarche.n ... ifferences
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Re: Homophobie

Messagede Zorglube » 10 Jan 2013, 21:07

Donc il fallait créer un "superpacs" et non revendiquer une cérémonie nuptiale.
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Re: Homophobie

Messagede Béatrice » 10 Jan 2013, 21:20

Zorglube a écrit:Donc il fallait créer un "superpacs" et non revendiquer une cérémonie nuptiale.


La revendication des homosexuel(le)s porte essentiellement sur l'obtention des droits acquis aux couples mariés hétéro-sexuels ( égalité des droits ).
La "cérémonie nuptiale" est totalement secondaire et accessoire et ne concerne que celles et ceux qui "sacralisent" le' mariage !
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Re: Homophobie

Messagede ivo » 11 Jan 2013, 19:00

"On voit très bien que les vrais penseurs de ce mouvement sont les curés et les rabbins. C'est plus que politique."

Maurice Szafran de Marianne.

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Re: Homophobie

Messagede ivo » 12 Jan 2013, 19:44

pour info ^^

https://twitter.com/LaManifPourTous/status/290067437037158400/photo/1
https://www.facebook.com/media/set/?set ... 869&type=1
http://www.lamanifpourtous.fr/-kit-du-manifestant
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