alors que l'a bisexualité est un état que l'on subit.
Ca c'est toi qui l'affirme avec papa Freud et cette vision de la sexualité n'est qu'une position victimiste tout à fait discutable qui n'a pas de réalité autre que le conditionnement.
Quand à la sexualité, il est évident, aujourd'hui que chacun-e peut choisir la forme et les pratiques qu'il-le veut en la matière. Ton victimisme sexuel révèle simplement que tu sépares le corps et l'esprit, pensant que tu es esclave de ton corps et de "préférences" que tu sembles ne pas pouvoir (vouloir) remettre en question. Il est certain qu'en ne réalisant pas un minimum de réflexion sur soi et en n'expérimentant pas, on ne risque pas de se changer, ni de chercher à réaliser d'autres rapports. En somme, c'est une société hétéro, et ça le restera puisque les hétéros sont intrinséquement hétéros. nous voilà bien avancé-e-s
Et encore une fois, il ne s'agit de forcer les pratiques, il s'agit d'avoir le goût de l'expérience et de sa capacité à ébranler nos petites certitudes. Ce qu'il est toujours intéressant de réaliser, tant au niveau individuel que collectif, car on peut rester longtemps dans les voix de garage de la théorie, sans comprendre les changements (de conscience aussi) qu'amène la pratique, le passage à l'acte.
En matière de sexe, évidemment a priori aucune obligation en la matière, mais au regard de la situation actuelle, il semble bien que la production de l'hétérosexualité relève de l'obligation morale et sociale. Donc, être en rupture avec cette production de rapports hétéros est très certainement une manière de rompre avec cet obligation, cet ordre moral hétéro. L'homosexualité et la bisexualité permettent cette rupture tout en jouissant sans entrave comme disaient les autres. En somme la bisexualité c'est comment allier l'utile à l'agréable, et si j'en fais l'apologie il va de soi que c'est chacun-e qui voit. (je partage juste mes réflexions issus de mes expériences dans différentes sexualités, et concrètement je vois bien ce que ça implique directement sur toute ma personne). D'ailleurs si l'homosexualité ou la bisexualité, n'était pas une expérience différente de l'hétérosexualité nous n'en parlerions pas. Et si je les différencie, je ne vois pas quelle discrimination positive tu y voient, nous sommes sur un forum anar, il s'agit juste de proposer d'autres pratiques pour contrer le monde, pas de les imposer.
Au passage willio, on a l'impression que ton argumentaire, qui me prête beaucoup de chose que je ne dis, ni ne pense, vient d'un besoin de protéger un identitaire que l'on devine hétéro (peut-être que je me trompe, mais c'est l'impression qui se dégage...). Et c'est parce que tu envisages ce qui est de l'ordre du faire (ici les sexualités) sous l'angle du paraître et de l'être (de l'identitaire), que tu en arrives à la confusion identitariste qui te fais parler de "discrimination positive". Tu compares des dérives idéologiques issues d'un caractère inné des individus (racisme, discrimination positive ou non), avec des questions sur des constructions sociales qui n'ont rien d'innées (le genre, la sexualité, rôle social).
(une amie avec qui je discute de cela, et à qui j'évoquais l'idée à laquelle tu adhères de la "sexualité subie", me faisait remarquer que tu envisages le corps comme le fait le christianisme, c'est à dire le corps-souffrance (on retrouve cela chez Freud aussi). Déjà là nous ne sommes pas d'accord, il est donc normal que sur le développement à propos de la sexualité le fossé se creuse...).