Ady a écrit:Je me pose pas la question de propriété...
Si l'enfant risque de pourrir la vie de ses parents les enfonçant davantage dans la galère, les conséquences se répercuteront sur l'enfant. Donc il n'y a d'avantages pour personne.
Mais si les parents peuvent l'assumer, lui donner tout ce dont il a besoin, besoins affectifs, matériels, des parents stables, une éducation... alors, oui, il me semble aberrant d'avorter.
Mais c'est horrible...
Avec des raisonnements pareils, on justifie l'euthanasie

(un tel nous pourrit la vie à cause de sa santé, hop tchac, à l'abattage)
Léo a écrit:Je rejoins les positions de harfang et willio.
Je rajouterais ceci: j'entends parler de "limiter les avortements" comme si la femme qui prend la décision d'avorter le fait de tout coeur, comme si l'acte d'avorter etait minime, alors que c'est loin d'être évident pour la femme en question.
Donc pour les raisons dites plus haut, je suis pour l'avortement des femmes qui le désirent, et pas que en cas de viol, mais dans tous les autres cas.
Et pour moi la limitation se fait déjà naturellement avec la difficulté de l'avortement en lui même.
Je ne crois pas que la difficulté soit une réponse suffisante ; beaucoup de choses sont difficiles dans la vie, et elles ne sont pas pour autant désirables... (est-ce facile ou pas de tuer quelqu'un ? etc...)
Yace a écrit:Pour moi: l'avortement en cas de viol ou d'inceste. Maintenant, s'il ne s'agit que de vouloir corriger une "erreur", là je suis plus mitigé. Le statut de l'embryon est pour moi le suivant: une vie autonome , donc une vie !
Mon héros
Toi aussi ça t'a tarabiscoté ce truc-là en droit de la famille, hein ?
Harfang a écrit:Bon si l'on sort du champ sociétal et qu'on rentre dans celui de l'ABSOLU...
Un enfant n'existe d'abord que dans le désir de sa mère, accessoirement dans celui de ses parents.
Avant de naître un foetus n'est qu'un potentialité, il n'existe que par le désir. S'il est non désiré, il n'existe pas. L'avortement ne fait que retourner à l'état initial.
Étant donné que tu parles d'enfants non-désirés, tu te contredis... De plus, si seul le désir compte (je ne suis pas néo soixante-huitard), alors si je ne désire pas quelqu'un, couic ?
Harfang a écrit:Je travaille dans la protection de l'enfance, alros les enfants non désirés, merci, je vois ce que ça donne. Quand à l'enfant, s'il n'est pas une propriété, il est une responsabilité et au départ, il n'est que désir incapable de frustration et dévoreur, c'est basalement la contrainte de ses parents qui le fera grandir, l'amenera à devenir un être capable d'accéder pleinement à la conscience et l'altérité.
C'est franchement ambigüe, et ça ne fait pas montre d'une réelle définition de la responsabilité : l'enfant naît du rapport sexuel, il faut être responsable à ce moment-là.
Je n'ai rien contre le fait d'avoir autant de relations sexuelles que l'on le désire, mais il faut assumer si l'on décide de ne pas se protéger. Et si c'est juste parce que les capotes ne sont pas remboursées par la Sécu, là où l'IVG l'est... (ou l'était, j'ai un doute

)
Harfang a écrit:Sinon Hitler c'est trés galvaudé, tu ne préfererai pas Pol poth?

gyhelle a écrit:Tu crois vraiment que les 200.000 avortements annuels en france, ce sont des nanas qui se sont dit "tiens, je vais rigoler un coup, je vais me foutre enceinte, je vais avorter, c'est trop fun" ?
Ah bon, j'ai dit ça ? Faudrait que tu retrouves mon propos parce que là.... je ne vois pas.
gyhelle a écrit:En gros tu es d'accord avec le meurtre d'une personne si sa vie pose des problème psychologique à un tiers. Quelle belle morale...
Ben attendez, c'est pas votre opinion les pro-IVG en toute occasion ? Vous défendez le meurtre quand ça vous chante alors ? J'ai bonne conscience si je ne défends le meurtre que sous certaines conditions alors....
gyhelle a écrit:Un truc aussi énorme ne soit publié que par des fondamentalistes, ça te met pas la puce à l'oreille ? (indice : la recherche médicale sur embryon est toujours interdite en france).
EN FRANCE. Les articles ne sont pas
français. D'où l'interrogation.
gyhelle a écrit:Que ce soit à H - 1 sec avant la fusion ou à H +1 sec après, un spermato et une ovule sont autant des humains en devenir.
Pas séparément, puisqu'il faut l'un et l'autre pour faire un individu.
gyhelle a écrit:La contraception est donc aussi criminelle que l'avortement, à moins que tu pense vraiment qu'il se passe un miracle quand les 2 fusionnent pour donner une cellule unique avec un patrimoine génétique partagé.
Cf. supra, ça ne se tient pas. Je vois que tu cherches encore à me faire tenir des propos qui ne sont pas les miens (le coup du "miracle")
gyhelle a écrit:1) je ne me revendique pas anarchiste
Ben tant mieux alors...
gyhelle a écrit:2) ma conception de l'anarchisme ou de la révolution ne passe pas par le fait de buter les flics ou les prêtres.
Bien...
gyhelle a écrit:3) mais surtout si j'étais confronté à un crime de masse comme toi, et que le simple fait de me mobiliser de manière légale et sans risque suffirait à faire changer les choses, comme c'est le cas en ce qui concerne l'avortement, je resterai pas dans mon coin les bras croisés. Malheureusement, les combats qui me mobilisent ne sont pas aussi faciles.
Ben oui, la preuve, c'est vachement facile de poser ne serait-ce que la question de l'avortement.... Pour l'anti-capitalisme, il me semble qu'on essuie moins de plâtre chez les anars, mais je peux me tromper... Ha, au fait, CE N'EST PAS UN COMBAT, juste une interrogation d'ordre de l'éthique.... (deuxième fois...)
The Koala Avenger a écrit:C'est bien un avis de mec de dire qu'il faut interdire l'avortement.
LÀ N'EST PAS MON PROPOS (ça commence à sérieusement me faire chier de me répéter....)
L'autre facteur a écrit:Désolé pour la demoiselle, c'est raté

. Je suis pour le libre choix pour les individus de leur sexualité et du fait quelle puisse avoir pour finalité (ou non) la procréation.
Moi aussi, tout comme je suis pour la "responsabilisation" des individus : ou bien on veut un enfant, et dans ce cas tout le monde connaît le monde d'emploi, ou bien on utilise des contraceptifs.
willio a écrit:Quelle est ta définition alors ?
Un individu est libre, par définition, tant que rien ni personne ne vient le déranger, sauf cas de force majeure (un tremblement de terre, par exemple) ou d'urgence (votre voisine vient vous voir parce qu'elle n'a pas de voiture et qu'elle se sent très mal)
willio a écrit:Et je parle d'une dépendance physique, c'est pas vraiment comparable au handicapé...
Euh, c'est un piège ou pas ? Parce que là, ça me semble plus que justifier pour un handicapé
willio a écrit:L'embryon est un humain potentiel, donc justement ce n'est pas un humain, c'est une posibilité et c'est les parents qui décident si ils veulent que cette possibilité se concrétise ou non.
La nature en fera un individu, dans des conditions normales et si aucun incident ne survient, tout comme l'on vieillira tous.
willio a écrit:Certes c'est plus simple de décider avant de baiser mais bon les erreurs arrivent.
Justement, je cherche
willio a écrit:Comme le disait Léo, faut pas croire qu'on avorte par plaisir, ya des raisons. Donc en ne souhaitant pas l'avortement, pour sauver la vie d'un être sans conscience tu acceptes délibérément de pourrir la vie d'une mère et d'un enfant, qui sont eux bel et bien conscients.
C'EST UNE QUESTION D'ÉTHIQUE, PAS UNE QUESTION POLITIQUE. Je me pose simplement la question de savoir si un individu peut ou non le faire, pas si il faut ou non l'interdire.
Vilaine bureaucrate a écrit:Tu ne parles pas des femmes. Les femmes ont droit de disposer de leur corps, a moins de 11 semaines c'est un embryon, pas un foetus.
Oui, c'est un droit, tout comme on a le droit d'embaucher quelqu'un et de le virer, mais
et alors ? On peut en discuter il me semble, voire le remettre en question.
Vilaine bureaucrate a écrit:Tu dis qu'il y a un tas de contraceptifs, oui mais peut etre pas assez d'informations, et pourquoi pas parler d'homicide, pendant qu'on y est?! Encore faut il qu'il s'agisse d'un etre humain.(il n'a pas de systeme nerveux).
Erreur, un fœtus souffre, même si on le tue pendant la période légale.
Toutes les définitions de l'être humain que vous avancez ne se tiennent pas scientifiquement.
Vilaine bureaucrate a écrit:L'avortement est un progres pour les enfants, car un enfant ne doit pas etre ni une erreur, ni un poids, ni une punition.
Et les parents qui veulent avoir des enfants, et qui se rendent compte que finalement, ils n'en veulent plus, ils font quoi ?
Permission de liquider le gamin ?
Vilaine bureaucrate a écrit:Et une femme doit etre libre de choisir.
Elle peut le faire AVANT. Le viol étant le seul acte qu'elle ne choisit pas (tout comme les complications pouvant mener à un avortement, cf. le topo de TKA plus haut et le distingo IVG/ITG), c'est pour ça qu'elle a le droit de choisir. Un acte sexuel non-protégé entraîne des possibilités de tomber enceinte, c'est une évidence.
Vilaine bureaucrate a écrit:Et si la fille a 16 ans, et si une femme prends la pillule et tombe enceinte (ce qui arrive) et si.. je pense que ton imagination est limitée sur ce coup là. *
Et bien il est tout à fait possible d'avorter, si les contraceptifs ne fonctionne pas (les capotes peuvent également éclatées, etc...). Non mon imagination n'est pas limitée, pour la simple et bonne raison que je n'imagine rien : je me questionne.
Vilaine bureaucrate a écrit:Et si l'enfant est un danger pour la mère, que cela comporte des risques sur sa santé ou de mort? Que fais tu?
Déjà répondu.
Vilaine bureaucrate a écrit:Ce que tu me sors là c'est tres liberal, responsabilisant, culpabilisant, a croire que ces femmes tombent enceintes toute seules.
Ce qui est libéral, c'est de croire que les femmes sont propriétaires de leur corps (ça ne se vend pas un corps, ça ne se loue pas non plus).
Étant donné que je passe mon temps à me répéter, le prochain qui vient déclarer que je veux interdire l'avortement n'aura le droit de recevoir, pour toute réponse, qu'une belle volée d'insultes, et je vous préviens, je sais être créatif dans le domaine (aucune menace, j'annonce).