Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restauration

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Messagede Lila » 18 Sep 2016, 18:31

Solidarité active et financière avec nos camarades de SAMSIC en grève !

Le mouvement de grève des femmes de chambre assurant le nettoyage de l’Appart’city Euromed, pour le compte du sous-traitant SAMSIC, se poursuit et va entrer dans son troisième jour (voir lecommuniqué).

Un piquet de grève est organisé chaque matin à partir de 09h00 devant le 118/120 rue de Ruffi (Marseille 2°)

Soutenez financièrement les grévistes en participant à la caisse de grève en ligne : https://www.lepotcommun.fr/pot/o1rhortp

http://www.cnt-so.org/Solidarite-active-et-financiere
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Messagede Lila » 25 Juin 2017, 19:51

Les souffrances invisibles du monde du nettoyage

Notre société a élevé la propreté au rang de vertu. Etrangement, le statut des agents de nettoyage demeure au plus bas de l’échelle socioprofessionnelle. Dans son livre «Les Souffrances invisibles», Karen Messing dénonce ce paradoxe

Qui n’a pas un jour humé avec bonheur l’odeur du linge propre? Ou éprouvé un profond plaisir esthétique à la vue d’une pièce fraîchement nettoyée? «La propreté porte l’allégresse même dans l’esprit», disait autrefois le philosophe et orientaliste français Volney. Quelque peu paradoxalement, notre société a peu de considération pour celles et ceux qui y contribuent le plus. Le statut des balayeurs, des femmes de ménage, des éboueurs et autres ambassadeurs de la propreté qui embellissent tous les jours, par leur travail, notre quotidien figure en effet au plus bas de l’échelle professionnelle et ces postes continuent à être occupés par des groupes fragiles socialement, principalement les travailleurs immigrés et les femmes.

la suite : https://www.letemps.ch/economie/2017/06 ... -nettoyage
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede Lila » 02 Juil 2017, 17:11

Le monde invisible et douloureux du nettoyage, un univers de femmes

En France on les appelle techniciens de surface, un qualificatif professionnel qui se décline le plus souvent au féminin. Ailleurs, elles/ils sont les gagnent-es de nettoyage. Elles/ils sont très mal considéré-es, travaillent souvent de nuit ou à l’aube. Et restent invisibles. Un livre, de la chercheure québécoise Karen Messing, leur rend leur place.

à lire : http://information.tv5monde.com/terrien ... mes-176127
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede Pïérô » 14 Oct 2017, 03:07

Paris, lundi 16 octobre 2017

Rencontre « Quand les femmes de ménage balaient les violations du droit du travail »

Quand les femmes de ménage passent à l'action.

Expériences d'organisation syndicale des précaires du nettoyage dans la région

Rencontre avec Marielle Benchehboune (ReAct), organisatrice sur Lyon

à 18h30, Centre international de culture populaire (CICP), 21 ter, rue Voltaire, Paris 11e

Image

Paiement à la tâche, travail non déclaré et non rémunéré, non-respect du repos hebdomadaire, chantage, surcharge de travail, répression syndicale. Une petite enquête lancée en 2016 nous fait découvrir la triste réalité du secteur du nettoyage et de ses employés. Un fort sentiment d'impuissance et de résignation règne face à ces injustices permises par une absence quasi-totale d'organisations syndicale dans ce secteur difficile à organiser.

Asha, arménienne rencontrée devant un hôtel Première classe, a signé un contrat de 50 heures par mois et travaille en réalité 7h par jour, 6 jours sur 7 et ne gagne que 485€ mensuels. Brigitte, congolaise, en France depuis 6 ans, a travaillé pendant 3 mois dans un Campanile et n'a jamais reçu ni contrat, ni fiche de paie, ni salaire. Sara nettoie les chambre de l'hôtel Ibis de l'aéroport jusqu'à 12 jours consécutifs sans jours de repos. Foulemata s'est faite licencier du jour au lendemain pour avoir tenté de parler avec ses collègues des heures supplémentaires non payées et se retrouve seule avec sa fille sans travail. Femmes, migrantes, peu éduquées, précaires, elles cumulent les facteurs de domination et vivent ces injustices au quotidien. A l'écart des syndicats, beaucoup d'entre elles appartiennent cependant à des réseaux relationnels communautaires ou religieux. Elles sont plusieurs à souhaiter se réunir, partager leur situation, et mobiliser des alliés pour les aider à faire changer les choses.

ReAct
Le ReAct s'inspire des méthodes du community organizing et des expériences réussies de mouvement de femmes de ménage ailleurs (Justice for janitors en Californie, Living wage campaign à Londres) pour appuyer Asha, Brigitte et les autres dans l'agglomération lyonnaise. L'enjeu est de construire un syndicat fort et une coalition entre syndicats, associations communautaires et citoyens pour appuyer la mise en mouvement des femmes de ménage et renforcer leurs capacités à se faire entendre et à sortir de l'isolement économique, social, culturel et linguistique qu'elles vivent au quotidien.

https://www.projet-react.org/fr/balayons-les-

Marielle Benchehboune
Marielle Benchehboune, diplômée de Sciences politiques, est organisatrice depuis 2011. Après un an de community organizing dans les quartiers de Grenoble, elle s'engage au ReAct et s'oriente vers l'union organizing (organisation syndicale) pour participer au renouvellement des méthodes syndicales dans les secteurs les plus précaires. Elle a contribué à la création de syndicats dans le secteur des centres d'appel au Maroc, de la restauration rapide ou du nettoyage en France.

https://paris.demosphere.eu/rv/57466
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Messagede Lila » 24 Oct 2017, 20:41

Les femmes de chambre sous-traitées refusent les ordonnances Macron !

Pétition

Nous, soussigné-e-s, soutenons les demandes des femmes de chambre immigrées dans l’hôtellerie de non ratification de l’ordonnance relative à la nouvelle organisation du dialogue social qui les priveraient du droit d’être candidates aux élections chez le donneur d’ordres.

Lettre ouverte à Mme la ministre du travail et aux députées de la République en marche.

Nous sommes des femmes immigrées, ou issues de l’immigration, qui travaillons comme femmes de chambre dans l’hôtellerie.

Nos employeurs sont des entreprises de propreté qui se font une guerre économique sans concession pour obtenir les marchés du ménage dans les chambres et suites des hôtels et palaces parisiens.

Pour être les moins disantes, choisies par les donneurs d’ordres, elles rognent sur les coûts : pas sur le coût de leurs locaux (elles en ont peu), pas sur le coût des investissements (elles n’en ont pas, notre activité étant essentiellement une activité de services), pas sur le coût des fournitures (les produits de ménage sont un marché peu concurrentiel), alors reste le coût de notre travail : nos salaires.

Pour les réduire au minimum, elles nous imposent bien souvent des contrats à temps partiel et payés au SMIC pour, notamment, bénéficier des exonérations de cotisations sociales ; en toute illégalité elles nous rémunèrent souvent non pas à l’heure mais au nombre de chambres et suites nettoyées, ce qui leur évite de payer nos heures complémentaires (ou supplémentaires pour celles d’entre nous qui bénéficient d’un contrat à temps plein).

Ainsi, dans ces grands hôtels où sont hébergés de riches clients, nous, les fourmis invisibles, sommes soumises à des cadences de travail intenables (le nombre « indicatif » de chambres à faire en une heure n’est pas réaliste) ; notre santé se dégradede jour en jour du fait de conditions de travail toujours plus intensives (il faut faire plus vite, mieux, et surtout pour moins cher, que les salariées du sous-traitant concurrent !).

C’est le résultat d’une politique délibérée d’externalisation du service d’hébergement de la part des donneurs d’ordres hôteliers. Ils peuvent faire bonne figure en affichant des salaires « corrects » pour leur personnel en omettant de signaler que l’augmentation de leurs profits se fait sur notre dos, nous, les oubliées mais indispensables femmes de chambre des sous-traitants.

Mais, nous, salariées de STN, ACQUA, OMS…, nous nous sentons faire partie de l’hôtel dans lequel nous exerçons souvent depuis de nombreuses années. Nous nous sentons membres de cette communauté de travail de l’hôtel bien plus que de l’entreprise qui nous rémunère : les réceptionnistes, les voituriers, les gens des cuisines, …, tous ces personnels salariés directement par l’hôtel sont bien plus nos collègues que les autres femmes de chambre qui sont mises à disposition par notre employeur dans d’autres hôtels où nous ne sommes jamais allées, des« collègues » que nous ne connaissons pas, que nous ne verrons jamais, qui ne partagent pas, avec nous, notre quotidien au travail.

Malheureusement, l’ordonnance relative à la nouvelle organisation du dialogue social vient remettre en cause ce droit à la reconnaissance de notre participation à la communauté de travail : il contient un nouvel article L2314-23 (page 37 de l’ordonnance) qui édicte que les salarié-e-s mis à disposition ne sont pas éligibles chez le donneur d’ordres.

Jusqu’à cette ordonnance, le droit nous permettait de faire valoir notre appartenance à la communauté de travail de l’hôtel où nous exerçons en nous autorisant à être candidates aux élections de délégués du personnel de l’hôtel plutôt qu’à celles de notre employeur juridique.

Nous pouvions ainsi tisser des liens sociaux « officiels » avec les autres personnels de l’hôtel ; nous nous sentions reconnues, respectées dans nos activités, traitées comme des salariées à part entière.

Ce choix est important car le syndicalisme dans les sociétés de services est très difficile du fait de l’éclatement des entreprises, particulièrement celles de la propreté, en des centaines de sites distincts avec le plus souvent une représentation des salariées centralisée et totalement insuffisante pour permettre de visiter tous les sites.

Si cette ordonnance était ratifiée, nous serions définitivement privées de ce droit fondamental d’être reconnues comme des travailleuses à part entière au sein de l’hôtel où nous travaillons, et serions à nouveau considérées comme des travailleuses de seconde zone.

A un moment où notre société a le plus grand besoin de cohésion sociale, ce retour en arrière serait gravement préjudiciable pour toutes les femmes immigrées que nous sommes, déjà privées pour la majorité d’entre nous du droit de vote dans la cité, et bientôt privées du droit d’être élues par nos collègues et de les représenter sur notre lieu de travail.

Les dispositions actuelles de cette ordonnance font de nous des sous-citoyennes au travail :

- si nous choisissons de voter sur notre lieu de travail, pour des candidats certes que nous connaissons, nous perdons cependant le droit de représenter nos collègues, comme si nous étions jugées incapables de le faire;

- si nous choisissons de voter chez notre employeur, ce sera pour des candidats que nous ne connaissons pas, qui travaillent sur un autre hôtel que le nôtre, qui ignorent tout de nos problématiques quotidiennes, qui n’auront aucun pouvoir pour interpeller le donneur d’ordres chez qui nous exerçons.

Vous l’avez compris, nous voulons pouvoir choisir librement là où nous voterons mais le seul droit de vote ne nous suffit pas.

Nous refusons d’être des femmes sous tutelle, qu’on parle à notre place ; nous voulons continuer à prendre nos affaires en mains, là où nous travaillons, dans l’hôtel.

Ainsi, nous vous demandons, Madame la Ministre, de ne pas nous retirer ce droit fondamental et de permettre que nous soyons, comme avant, autorisées à nous présenter aux élections chez le donneur d’ordres.

Mesdames les députées de la République en Marche, s’il vous plait, ne ratifiez pas en l’état cette ordonnance qui signerait notre disparition de la communauté de travail, qui, en plus de nous discriminer, nous renverrait à l’invisibilité et nous relèguerait de fait au rang de travailleuses sous tutelle.

Nous vous remercions, Madame la Ministre, Mesdames les députées, de bien vouloir faire vôtre, vous aussi, ce bel 8ème alinéa du préambule de la Constitution française qui précise : « Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises. »

Contact :KANDI tiziri : tizirikandicgt@gmail.com


https://www.change.org/p/muriel-les-fem ... utopublish
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede bipbip » 16 Nov 2017, 20:43

[Radio] Femmes de chambre en lutte

Dans l’émission du 8 novembre de l’Actualité des luttes (FPP) nous entendons les prises de paroles des femmes de chambre et de leurs soutiens lors de la réunion publique organisée par la CGT-HPE, le 23 octobre dernier. Celle-ci portait sur le thème de la reconstitution de la « communauté de travail » entre les salariés des hôtels et ceux de la sous-traitance de propreté.

Le cadre réglementaire actuel prévoit que les salariés des entreprises sous-traitantes peuvent être électeurs et éligibles au sein de l’entreprise utilisatrice (l’hôtelier donneur d’ordre), ce qui permet aux salariés concernés d’organiser leur participation à la mise en place des institutions représentatives du personnel - IRP - sur leur lieu de travail. En effet, le droit du travail considère que les travailleurs mis à disposition d’une entreprise utilisatrice, sont intégrés à une « communauté de travail » au sein de laquelle ils peuvent être électeurs et éligibles puisqu’ils ont des intérêts à défendre, notamment en ce qui concerne les conditions d’exécution du travail, la durée du travail, la santé et la sécurité des salariés. Ainsi il renforce l’idée que le donneur d’ordre ne peut pas bénéficier d’un travail sans se soucier du sort qui est fait au salarié qui le fournit. De ce fait, la loi introduit des obligations et responsabilités à la charge de l’hôtelier donneur d’ordre qui doit organiser la participation de ces travailleurs aux relations collectives de travail pour qu’ils puissent agir pour le respect de leurs droits. Or, les ordonnances Macron mettent fin à l’éligibilité des salariés de la sous-traitance chez l’hôtelier donneur d’ordres.
Les femmes de chambre n’ont pas l’intention de se laisser faire et l’assemblée publique du 23 octobre était aussi un appel à soutenir leur lutte.

Bonne écoute !

http://paris-luttes.info/radio-femmes-d ... lutte-9039
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede Lila » 13 Déc 2017, 21:34

Grève à l'Holiday Inn de Paris-Clichy : être femme de ménage dans un hôtel parisien

Contre les cadences infernales, les conditions de travail dégradées, les mutations arbitraires et le non payement d'heures de travail, les employées des sous-traitants de l'hôtel Holyday Inn à Clichy se révoltent. Mais ni l'employeur, ni la chaîne hôtelière ne semblent les entendre.

Elles/ils tiennent le piquet de grève devant l'Holiday Inn de Clichy (Hauts-de-Seine) depuis le 19 octobre. 50 jours jeudi que 11 salariés du prestataire de nettoyage Héméra, employés depuis des années dans cet hôtel, s'opposent à des mutations et dénoncent leurs conditions de travail. Elles/ils restent installées vaillamment devant leur lieu de travail. Déjà le 14 novembre 2017, ils avaient tenté aussi une incursion dans les beaux quartiers de la capitale en manifestant devant le Grand hôtel Intercontinental, près de la place de l'Opéra, afin de se faire entendre. Mais leurs mots avaient comme résonner dans le désert.

Esclavage moderne

Pourtant les médias, audiovisuels ou écrits, leur ont donné la parole, mais plus d'un mois et demi après le début de leur action, les responsables, Héméra l'employeur sous traitant et cet hôtel en bordure de Paris, dans la banlieue ouest et plutôt bourgeoise de Clichy, vue imprenable sur le périphérique, restent sourds aux cris de leurs employés. Des employés qui travaillent selon eux "comme des esclaves", ont-ils dit à Elea Pommiers du quotidien Le Monde. Et cela pour un salaire maximum de "1100 euros à 1200 euros en comptant les week-ends et jours fériés, qui n’a jamais augmenté en dix ans." Alors que les chambres sont louées 450 euros la nuit.

la suite : http://information.tv5monde.com/terrien ... ien-208003
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede Lila » 02 Jan 2018, 00:36

Stains : « Ça valait le coup, nos revendications ont été entendues »

L’agent de nettoyage du réseau ferroviaire nord parisien a fait grève pour la première fois en dix-huit ans de carrière. Un bras de fer d’un mois et demi afin d’obtenir de « meilleures conditions de travail ». Portrait.

à lire : http://www.leparisien.fr/seine-saint-de ... 1481423554
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede bipbip » 11 Jan 2018, 18:44

"On est sorti du silence"

Grève d’ONET. Oumou, Fernande et Amy : le récit de trois femmes puissantes

Amy, Fernande, Oumou font partie de ces grévistes, de ces femmes et de ces hommes, qui ont fait grève pendant 45 jours contre le géant du nettoyage Onet et la SNCF à la fin de l’année 2017. C’est l’histoire de trois femmes qui sont sorties d’une lutte victorieuse comme il en existe peu en ce moment. Une lutte qui a changé leurs vies et apporté des enseignements précieux pour elles et pour l’ensemble des salariés et des femmes travailleuses.

Oumou, Fernande et Amy, sont nées en Afrique, au Mali, en Côte d’Ivoire, en Mauritanie. Venues en France, c’est ici qu’elles ont construit leur vie ces dernières années. Toutes trois agents du nettoyage, elles ont vécu la grève ensemble, côte à côte pendant plusieurs semaines. Elles tirent aujourd’hui des leçons en commun tout en partageant leur expérience individuelle, leurs souvenirs, sur cette grève qui a bouleversé leur vie de travailleuse et de femme.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Grev ... puissantes
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede bipbip » 12 Avr 2018, 13:32

Kaïssa : "Je nettoie 1.400 m2 de bureaux en trois heures"

Etat comme entreprises sous-traitent le nettoyage de leurs locaux, rompant toujours plus le lien avec les femmes de ménage.

Elles sont les "éternelles invisibles", selon la formule de la philosophe Geneviève Fraisse (1). Chaque jour, les femmes de ménage briquent les bureaux, les salles de réunion, les amphi de facs… à des heures où salariés, fonctionnaires et étudiants n’ont pratiquement aucune chance de les croiser.

A l’aube, dans les rames du métro parisien, le ballet est bien réglé. Les fêtards cuvent leurs mojitos avec assises en face d'eux, des femmes noires qui serrent leur sac sur leurs genoux.

... https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-e ... eures.html
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede Lila » 03 Juin 2018, 20:54

Grève des femmes de chambre d'un hôtel 5 étoiles

Les femmes de chambre, gouvernantes et équipiers de l'hôtel "Renaissance Trocadéro" à Paris ont entamé une grève ce samedi. Ces 18 salariés en sous-traitance dénoncent leurs conditions de travail et leurs rémunérations.

Dans cet hôtel de luxe qui appartient au groupe américain Mariott, une femme de chambre en sous-traitance doit faire 13 chambres en 7 heures de temps. Ce qui est "presque impossible" selon les salariés. Si la femme de chambre n'a pas fait les 13 chambres, elle reste, sans être payée d'avantage. Rachelle Tchicaya est agent d'entretien : "Aussi longtemps que vous n'avez pas fini vos chambres, vous ne pouvez pas rentrez chez vous, il n'y pas d'heures supplémentaires en fait". Ces femmes de chambres demandent donc à être payé à l'heure et non pas à la chambre, exactement comme les femmes de ménage de l'hôtel qui sont d'ailleurs mieux payées. "Elles gagnent 1500 euros, contre 1200 pour nous. En plus, c'est nous qui faisons tout mais la paye ne suit pas".

On ne donne pas un statut équivalent aux salariés de la sous-traitance qu'aux salariés en interne, qui font pourtant, exactement le même boulot" - CGT

la suite : https://www.francebleu.fr/infos/economi ... 1527350827
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Re: Les femmes dans le nettoyage et l’hôtellerie - restaurat

Messagede bipbip » 31 Juil 2018, 21:00

« Nous étions des mains invisibles »

Nous l’avions rencontrée une première fois au mois de mars 2018, lors d’une manifestation en soutien aux cheminots, aux côtés des employé.e.s d’une entreprise de nettoyage — H. Reiner Onet — en charge des gares d’Île-de-France. « Nous sommes aussi là pour défendre nos droits : depuis la fin de la grève, Onet n’a pas respecté le protocole », nous avait dit une de ses collègues. Fernande Bagou, la cinquantaine, a justement été l’une des porte-paroles de cette grève menée tambour battant, fin 2017, durant 45 jours : le nouvel employeur entendait déplacer les salarié.e.s d’un chantier à l’autre selon son bon vouloir — une « clause de mobilité » refusée par l’ensemble du personnel. Cette grève, appelant en outre au maintien de tous les postes et à l’égalisation des paniers repas, était une première pour la plupart. D’une voix calme, l’agente de nettoyage revient sur son expérience de travail au quotidien et cette bataille remportée : « L’employeur doit savoir que les salariés ne sont pas des robots, pas des esclaves. » Et met en garde la direction, si celle-ci en venait à fouler aux pieds ses engagements.

... https://www.revue-ballast.fr/nous-etion ... nvisibles/
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