Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Messagede barcelone 36 » 19 Juin 2011, 09:46

Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!


Samedi 18 juin à 17 heures se déroulait un rassemblement à Paris, Place Louis Lépine (4éme), appelant à chanter Brassens devant la préfecture de police. La Fédération anarchiste s'associait à cette action qui faisait suite à une récente condamnation pour avoir lancé Hécatombe aux oreilles de pandores dont le sens de l'humour ne semblait pas etre la qualité première. Alors que l'ambiance était calme et bon enfant, l'intervention policière l'a été beaucoup moins : deux camarades sont en garde à vue au commissariat du 4e arrondissement ( 01 40 29 22 00). Il leur est reproché outrage, rébellion et violence envers des représentants de l'ordre.En réalité, poussés dans le dos au moment où ils devaient descendre les escaliers ,
ils se sont raccrochés à ce qu'ils pouvaient dans leur chute pour éviter de se faire très mal, ce qui a servi de prétexte aux représentants de la loi républicaine pour exercer leur droit à cogner à tout-va. La Fédération anarchiste condamne ces arrestations et demande la fin immédiate de la garde à vue, elle réaffirme que tant qu'il subsistera un seul policier, la liberté d'expression sera un vain mot.

Fédération anarchiste, le 19 juin.


pour rappel:

Communiqué d’Alternative Libertaire Toulouse

Toulouse, le 10 juin 2011

En soutien à un rennais condamné à 200 euros d’amende et 40 heures de Travaux d’Intérêt Général pour outrage, pour avoir chanté « Hécatombe », une chanson de Georges Brassens, des toulousain-e-s de la Canaille du Midi se sont rassemblé-e-s hier devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse. Ils ont été embarqué-e-s et étaient convoqué-e-s ce matin au tribunal, également pour outrage.

Au-delà du ridicule évident de considérer comme outrage une chanson aussi populaire, on remarque l’utilisation du délit d’outrage. Celui-ci qualifie une attaque « adressée à une personne chargée d’une mission de service public et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie ». Il est de plus en plus utilisé pour criminaliser la contestation, faire du chiffre, ou tout simplement obtenir une compensation financière en profitant du poids de la parole d’un flic devant un tribunal.

Contre des lois au service des flics et des patrons, la solidarité collective doit jouer.

Police partout, justice nulle part !
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Re: Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Messagede sebiseb » 19 Juin 2011, 14:12

Brassens, c'est un peu comme Coluche, des artistes relativement populaire qui n'ont pas hésité à rentrer dans l'ordre établi. Aujourd'hui qui nous reste-t-il vraiment qui ose "médiatiquement" défier le pouvoir ?
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Re: Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Messagede barcelone 36 » 19 Juin 2011, 19:18

les interpellés ont été libérés. Ils sont convoqués devant la justice le 30 septembre.
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Re: Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Messagede barcelone 36 » 20 Juin 2011, 18:53

Les 2 copains ont été relâchés ce dimanche 19 juin peu après 15h. Ils sont passés sur Radio libertaire un peu après :
http://backup.radio-libertaire.org//dim ... e15h30.mp3 (leur interview débute au bout de quelques minutes) et ce dimanche matin a eu lieu 2 heures d'émission sur le thème de la liberté d'expression, rapport à ces événements ! Et c'est écoutable ici 7 jours (l'émission débute au bout d'une dizaine de minutes) : http://backup.radio-libertaire.org//dim ... ht7_10.mp3
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Re: Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Messagede barcelone 36 » 05 Juil 2011, 19:33

http://kropotkine.cybertaria.org/spip.php?article41
Chanter "Hécatombe"

mardi 5 juillet 2011,

Samedi 18 juin 2011, face à la préfecture de Police de Paris, une soixantaine de personnes s’est retrouvée pour entonner "Hécatombe", en hommage à Brassens et en solidarité avec les personnes de Cherbourg et de Toulouse qui ont fait l’objet de répression policière pour avoir eux-mêmes honoré ce monument de la chanson française. Après deux tours de chants dans une ambiance bon enfant et pacifiste, les gendarmes mals inspirés venus en nombre, ont procédé, après les sommations d’usage, à l’évacuation de la chorale vers la bouche du métro Cité-Palais-de-Justice. Cette évacuation n’étant manifestement pas assez rapide au goût des pandores, ces derniers ont bousculé les personnes présentes dans l’escalier du métro, entraînant des chutes et de nombreuses protestations. Michel du Groupe Kropotkine, déséquilibré, s’est raccroché à ce qu’il pouvait : l’oreillette du gendarme mobile derrière lui. Menotté et amené au commissariat du 4ème, il a passé 21 h en garde à vue en compagnie d’un deuxième chanteur, Jean-Paul, à qui il est arrivé à peu près la même chose. Ils sont convoqués devant la "justice" le 30 août prochain pour y répondre de violences envers un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions. Nous vous tiendrons au courant de la suite des évènements. D’ores et déjà, nous ouvrons une souscription pour la prise en charge des frais d’avocat (chèque à l’ordre de ANARS, à envoyer à Groupe Pierre Kropotkine, 8 rue de Fouquerolles 02000 Merlieux-et-Fouquerolles).
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Re: Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Messagede barcelone 36 » 07 Déc 2011, 20:21

http://kropotkine.cybertaria.org/spip.php?article41

Chanter "Hécatombe"


Le procès de Michel du Groupe Kropotkine, qui a osé chanter « Hécatombe » de Brassens devant la préfecture de police de Paris le 18 juin dernier, aura lieu le 13 décembre prochain à 9h00 devant la 28ème chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris.

Le report du procès, la vaguelette médiatique autour des chorales brassenssophiles retombée et le climat sécuritaire pré-électoral ambiant nous laisse craindre une condamnation pour l’exemple de notre chanteur engagé. Il est donc important que nous soyons nombreux à venir le soutenir. (Pour celles et ceux qui viennent de l’Aisne, un co-voiturage est organisé.)

Rendez-vous devant les grilles du Palais de Justice à 08h30, munis d’une pièce d’identité et délestés de tout objet contondant, afin de passer le filtrage pour accéder à la 28ème chambre.

Mardi 13 décembre à 9h00

28ème chambre correctionnelle

Palais de justice de Paris

4 boulevard du Palais

M° Cité

.

Rappel des faits :

Samedi 18 juin 2011, face à la préfecture de Police de Paris, une soixantaine de personnes s’est retrouvée pour entonner "Hécatombe", en hommage à Brassens et en solidarité avec les personnes de Cherbourg et de Toulouse qui ont fait l’objet de répression policière pour avoir eux-mêmes honoré ce monument de la chanson française. Après deux tours de chants dans une ambiance bon enfant et pacifiste, les gendarmes mals inspirés venus en nombre, ont procédé, après les sommations d’usage, à l’évacuation de la chorale vers la bouche du métro Cité-Palais-de-Justice. Cette évacuation n’étant manifestement pas assez rapide au goût des pandores, ces derniers ont bousculé les personnes présentes dans l’escalier du métro, entraînant des chutes et de nombreuses protestations. Michel du Groupe Kropotkine, déséquilibré, s’est raccroché à ce qu’il pouvait : l’oreillette du gendarme mobile derrière lui. Menotté et amené au commissariat du 4ème, il a passé 21 h en garde à vue en compagnie d’un deuxième chanteur, Jean-Paul, à qui il est arrivé à peu près la même chose. Ils ont été convoqués devant la "justice" le 30 août 2011 pour y répondre de violences envers un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions.

Mais ce jour là, en raison de l’abscence du magistrat, le procès a été reporté au 13 décembre prochain à 9h au Palais de Justice de Paris.

D’ores et déjà, nous ouvrons une souscription pour la prise en charge des frais d’avocat (chèque à l’ordre de ANARS, à envoyer à Groupe Pierre Kropotkine, 8 rue de Fouquerolles 02000 Merlieux-et-Fouquerolles).

Ici l’affaire Hécatombe en sons et en images
http://kropotkine.cybertaria.org/spip.php?article42
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Re: Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!

Messagede barcelone 36 » 15 Déc 2011, 23:51

http://www.lesinrocks.com/actualite/act ... re-proces/

Les chanteurs de Brassens relaxés au tribunal
13/12/2011 | 15H17

Crédits photo: Le groupe chantant "Hécatombe" de Brassens devant la Préfecture de Paris 18 juin 2011 (res_publica2011/Flickr)
Voir les 1 photos
Ils avaient entonné “Hécatombe” devant la Préfecture de police de Paris, en juin. Michel B. et Jean-Paul L., poursuivis pour violences pendant la dispersion du rassemblent, ont été relaxés ce mardi.

Le 18 juin, une petite bande de gens (entre 20 et 50) chante Hécatombe, la chanson de Georges Brassens, devant la Préfecture de police de Paris. Ils rendent hommage au musicien et affichent leur soutien à un homme condamné à Cherbourg trois semaines plus tôt pour avoir diffusé la chanson à plein tube depuis sa fenêtre, sous laquelle passaient deux policiers. A Toulouse, une trentaine de personnes ont été arrêtées en juin pour l’avoir reprise devant le commissariat.

Hécatombe, chanson écrite par Brassens dans les années 1950, raconte un pugilat entre des femmes de Brive-la-Gaillarde et des gendarmes.



Michel B., 47 ans et les cheveux longs, appartient au groupe Kropotkine de la Fédération anarchiste, où Les Inrocks s’étaient baladés fin mai. Il a appelé au rassemblement devant la préfecture. Ce mardi, il comparaît avec son co-interprète Jean-Paul L., 64 ans, devant la 28e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Jean-Paul L., lui, avait entendu parler de l’initiative musicale dans l’émission de Daniel Mermet. Les deux hommes au casier vierge sont accusés de violences volontaires contre deux gendarmes (chacun le sien), n’ayant pas entraîné d’arrêt de travail. Ils doivent s’expliquer sur le déroulement du rassemblement.

"Ce n'était pas une manifestation mais une chorale"

“Il y avait des microphones ou c’était a capella?” interroge le juge. A capella mon capitaine. Michel B. raconte : “Ça avait l’air de les inquiéter puisqu’il y avait de plus en plus de gardes mobiles autour de nous. Ce n’était pas une manifestation mais une chorale.” Les gendarmes encerclent les troubadours, leur demandent de se disperser puis les repoussent, sur ordre, jusque dans la bouche du métro Cité. Bousculade dans les escaliers ou bagarre comme à Brive-la-Gaillarde, les deux hommes sont élus fauteurs de trouble.

Michel B. explique avoir été déséquilibré dans l’escalier bondé, par les pandores pressés. “N’ayant pas accès à la rampe d’escalier, je me suis accroché à ce que je trouvais, c’est-à-dire l’oreillette du gendarme.” Cinq agents le plaquent au sol et l’embarquent. Le gendarme à l’oreillette pendante, absent à l’audience, le contredit dans son rapport : “Il m’a bousculé, attrapé par le cou et poussé.” Un collègue à lui a vu le prévenu le “plaquer contre le mur”. Sifflements dans la salle, où une vingtaine de personnes, dont les chanteurs (sans croix de bois), ont fait le déplacement.

"Il m'a donné un coup au visage. J'en ai perdu mon calot"

Dessinateur industriel à la retraite, Jean-Paul L. paraît encore surpris de se retrouver à la barre. Le rapport du gendarme Courtecuisse (absent également) s’abat sur lui : “Il m’a donné un coup au visage, côté gauche, main ouverte, avec l’effet d’une gifle. J’en ai perdu mon calot.” Le prévenu, d’une petite voix, raconte sa version des faits : une “manifestation festive” qui se termine mal sans raison.

La procureure décide de “ne pas aller plus loin” vu “la difficulté de distinguer ce qui relève de violences et ce qui relève de bousculade” et “le manque de précision des gendarmes”. Faute de réquisitions, elle lance une pique. Les prévenus “sont bien conscients que ce rassemblement n’était pas innocent. On ne chante pas n’importe quoi n’importe où. Le message était aussi politique que festif”.

L’avocat Jean-Yves Halimi en fait son miel : “C’est bien le contenu de la chanson de Georges Brassens qui pose problème!”

“Donner un ordre de dispersion suppose un attroupement susceptible de porter atteinte à l’ordre public. Nous avons une chorale, pacifique, qui comporte des gens d’un certain âge - Brassens aurait dit des “têtes chenues”- et des enfants.”
Il montre au juge les photos du rassemblement, “minute par minute”. “Ici vous voyez le gendarme qui tente de lui arracher l’oreille.” L’avocat dénonce “l’injonction paradoxale” des forces de l’ordre, qui dans le même temps ordonnent au groupe de se disperser et empêchent les individus de quitter les lieux à pied. “L’un comme l’autre se seraient dispersés par voie terrestre si on leur en avait laissé la faculté.” Par voie terrestre ils repartent du tribunal, relaxés au bénéfice du doute.

Camille Polloni
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