Gardés à vue pour avoir chanté Brassens!
Samedi 18 juin à 17 heures se déroulait un rassemblement à Paris, Place Louis Lépine (4éme), appelant à chanter Brassens devant la préfecture de police. La Fédération anarchiste s'associait à cette action qui faisait suite à une récente condamnation pour avoir lancé Hécatombe aux oreilles de pandores dont le sens de l'humour ne semblait pas etre la qualité première. Alors que l'ambiance était calme et bon enfant, l'intervention policière l'a été beaucoup moins : deux camarades sont en garde à vue au commissariat du 4e arrondissement ( 01 40 29 22 00). Il leur est reproché outrage, rébellion et violence envers des représentants de l'ordre.En réalité, poussés dans le dos au moment où ils devaient descendre les escaliers ,
ils se sont raccrochés à ce qu'ils pouvaient dans leur chute pour éviter de se faire très mal, ce qui a servi de prétexte aux représentants de la loi républicaine pour exercer leur droit à cogner à tout-va. La Fédération anarchiste condamne ces arrestations et demande la fin immédiate de la garde à vue, elle réaffirme que tant qu'il subsistera un seul policier, la liberté d'expression sera un vain mot.
Fédération anarchiste, le 19 juin.
pour rappel:
Communiqué d’Alternative Libertaire Toulouse
Toulouse, le 10 juin 2011
En soutien à un rennais condamné à 200 euros d’amende et 40 heures de Travaux d’Intérêt Général pour outrage, pour avoir chanté « Hécatombe », une chanson de Georges Brassens, des toulousain-e-s de la Canaille du Midi se sont rassemblé-e-s hier devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse. Ils ont été embarqué-e-s et étaient convoqué-e-s ce matin au tribunal, également pour outrage.
Au-delà du ridicule évident de considérer comme outrage une chanson aussi populaire, on remarque l’utilisation du délit d’outrage. Celui-ci qualifie une attaque « adressée à une personne chargée d’une mission de service public et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie ». Il est de plus en plus utilisé pour criminaliser la contestation, faire du chiffre, ou tout simplement obtenir une compensation financière en profitant du poids de la parole d’un flic devant un tribunal.
Contre des lois au service des flics et des patrons, la solidarité collective doit jouer.
Police partout, justice nulle part !