la justice fait payer le mouvement social en silence (?)...

Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 14 Aoû 2015, 14:02

La garde à vue des quatre soutiens aux réfugiés de Pernety prolongée :
Appel à rassemblement à 18h le 14 aout.


La garde à vue de nos camarades a été prolongée ce 13 août à 19h30.
Dans le cadre de la lutte des réfugiés de la chapelle expulsés le 2 juin, 40 migrants hébergés dans un centre Emmaüs dans le 14ème arrondissement de Paris ont entamé une grève de la faim le 11 août au soir. Ils protestent contre leurs conditions d’hébergement et l’absence de leur prise en charge administrative. En effet il n’y a aucun suivi de leur dossier de demande d’asile. Dans l’après-midi du 12 août quatre soutiens sont venus exprimer leur solidarité. A cette occasion les migrants ont demandé à voir des représentants de la mairie de Paris et de l’Ofpra. Ils ont décidé d’occuper le centre en attendant leur venue.
En réponse à cette demande Emmaüs a fait appel aux forces de l’ordre. D’après les témoignages des migrants hébergés dans ce centre, la police est entrée par la force et a procédé à l’arrestation des quatre soutiens présents. L’un d’entre eux est demandeur d’asile.
A la suite de leur arrestation, Emmaüs a déposé plainte contre eux pour séquestration. Le soir même, la mairie de Paris, la préfecture et Emmaüs publient un communiqué commun. Ils y réfutent toutes contestations des migrants et accusent nos camarades de contraintes physiques sur les personnes présentes au centre d’hébergement.
Nous appelons à un rassemblement devant le commissariat au 27 boulevard Bourdon 75004 Paris, Métro bastille à 18h.
D’ici là n’hésitez pas appeler le commissariat pour exiger leur libération au
01 40 29 22 00

https://fr-fr.facebook.com/permalink.ph ... 63&fref=nf
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 15 Aoû 2015, 11:47

Rassemblement ce samedi à 16h30

Nous condamnons la décision de déférer nos camarades.

Cet acharnement policier puis judiciaire contre toutes formes de luttes et de solidarité est inacceptable.

Nous condamnons la répression des luttes sociales.

Nous soutenons les revendications des tous les réfugiés, hébergés, à la rue, avec nous et dans les campements.

Nous appelons à une manifestation le samedi 15 août, RDV 16h30 au Lycée Guillaume Budé, 7 rue Jean Quarré , direction République

Soyons nombreux à les soutenir !
La solidarité n’est pas un crime.

https://fr-fr.facebook.com/events/1636649969926056/
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 16 Aoû 2015, 12:25

Paris : les migrants manifestent après la garde à vue de trois soutiens et d’un réfugié

Trois membres du collectif “La Chapelle en lutte” et un réfugié ont été libérés ce 15 août après 48 heures de garde à vue. Ils ont été déférés. En réaction, les migrants qui occupent le lycée Budé (XIXe) à Paris ont manifesté pour leurs droits et contre la répression policière. Reportage.

... http://www.lesinrocks.com/2015/08/16/ac ... -11767309/
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 19 Aoû 2015, 02:08

Non à la répression contre les luttes des réfugié-es et contre leurs soutiens :

Depuis les évacuations, parfois violentes, de différents campements de réfugié-es dans Paris
ces derniers mois, la situation de ceux-ci/celles-ci, relogé-e-s dans des centres d’hébergement
ou à l’hôtel, restent toujours des plus précaires.

Un certain nombre d’entre eux et elles, hébergé-es dans un centre d’Emmaüs Solidarité rue
Raymond Losserand, ont décidé le 12 août dernier d’une grève de la faim pour protester
contre les conditions indignes qu’ils et elles subissaient en contradiction avec les promesses
faites par le directeur de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) le
28 juillet dernier lors de leur évacuation de la halle Pajol, à savoir : un suivi de leurs
démarches et un hébergement correct. Ils et elles entendaient ainsi accélérer la prise en
charge de leur demande d’asile et obtenir des conditions d’hébergement dignes.

Le soir même, quatre militant-es, dont deux camarades de SUD Culture Solidaires, présent-es
dans ce centre pour soutenir à leur demande les réfugié-es, ont été arrêté-es et placé-es en
garde à vue durant 48 heures puis déféré-es. Ils/elles sont convoqués devant le tribunal le 9
octobre prochain sur accusation d’une soi-disant séquestration de personnes et de refus de
prélèvement d’ADN.

Notre organisation syndicale apporte son entier soutien à l’ensemble des camarades poursuivies,
fait part de sa consternation face à l’attitude d’Emmaüs en cette occasion, dénonce une
politique répressive cherchant toujours plus à criminaliser toute action de solidarité envers les
réfugié-es afin de décourager, sur ces questions comme d’autres, toute volonté de résistance…
Notre organisation syndicale exige l’abandon immédiat de l’ensemble des poursuites à
l’encontre des quatre militant-es poursuivi-es et le respect des différents engagements pris
envers les réfugié-es.

Elle apporte tout son soutien aux luttes dans le 13éme, le 18éme et 19ème arrondissement de
Paris, à Calais, à Vintimille, pour les droits des migrant-e-s et des travailleurs/ses "sanspapiers".
Elle réclame la liberté effective de circulation et d’installation des personnes, l’arrêt
immédiat des expulsions, la régularisation immédiate de tous/toutes les "sans‐papiers",
l’autorisation de séjour et de travail sur simple demande, avec une carte de séjour de 10 ans, la
fermeture des centres de rétention et abolition de toute rétention administrative, le droit
d’asile en application de la convention de Genève art. 1

SUD Culture Solidaires
Paris, le 17 août 2015

http://www.solidaires.org/rubrique70.html
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 27 Aoû 2015, 12:26

[antirep] rassemblement de soutien pour un procès suite au blocage d’une gendarmerie

Rendez-vous le 3 septembre 2015 à 8h30
devant le Tribunal de Grande Instance de Guéret (23)

Suite à la mort de Rémi Fraisse, une manifestation a eu lieu à Eymoutiers (87) au cours de laquelle la gendarmerie a été cadenassée.
Un habitant du plateau de millevaches est accusé d’avoir posé ce cadenas, et poursuivi.
Nous ne voulons laisser passer ni la mort de rémi, ni la répression des manifestations que cet événement a provoqué.
Vous trouverez dans le corps de texte une copie du tract qui circule, il est aussi posté sur différents sites d’automedia, et téléchargeable, ainsi que l’affiche, à l’adresse suivante :

http://dl.free.fr/fAnlEAYJS

Nous comptons sur un maximum de présence pour ce procès du 3 septembre...

Action collective sur la gendarmerie d’Eymoutiers (87) : procès d’un habitant du Plateau de Millevaches

Un habitant de la Montagne Limousine est convoqué devant la justice le 3 septembre 2015 à 8h30 à Guéret (23) , pour répondre personnellement d’un action collective menée suite à la mort de Rémi Fraisse.

Rémi Fraisse a été tué par les gendarmes dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014. La grenade qu’ils ont projetée sur lui, dont l’usage est de plus en plus fréquent dans la répression des manifestations, est une arme de catégorie militaire contenant du TNT. Son explosion au contact immédiat du corps du manifestant l’a tué sur le coup, lui sectionnant la moëlle épinière et lui perforant un poumon.

Le samedi 8 novembre 2014, près d’une centaine d’habitants de la Montagne Limousine se sont rassemblés à Eymoutiers pour manifester leur rage et leur solidarité suite à cet assassinat. Le rassemblement s’est déplacé jusqu’à la gendarmerie du village, où après avoir installé un espace convivial de pique-nique, de musique et de chants, plusieurs personnes ont apposé des cadenas et des chaînes sur les portiques d’entrée de la brigade. Ce jour-là le message était clair : les gendarmes sont dangereux, il faut les empêcher de nuire par nous-même. Trente minutes après le départ des manifestants, les dispositifs de fermeture étaient déjà détruits, et les gendarmes pouvaient reprendre leurs activités normales.

Quatre mois plus tard, la ZAD du Testet n’existait plus, expulsée sans ménagement au mois de février par une coalition réactionnaire assez inédite, qui vit cinq sections départementales de la FNSEA menacer et agresser les occupants sous l’oeil approbateur des mêmes forces de gendarmerie.

Sept mois plus tard, paraissait le rapport d’une commission de l’assemblée nationale créée à l’issue de l’assassinat du mois d’octobre pour enquêter sur la répression des manifestations. Loin de limiter les méfaits des forces de l’ordre, ce rapport a le culot de proposer de nouvelles mesures de contraintes, qui vont de l’assignation à résidence préventive pour des personnes ciblées, à l’extension des interdictions de manifester, en passant par la possibilité d’effectuer préventivement un contrôle de l’identité de la totalité des participants, la systématisation des « lanceurs de balle de défense », et la création d’unités de répression spécialisées.

Ils sont restés sourds aux interventions d’une demi-douzaine de personnes éborgnées par les flashballs ou les « lanceurs de balles de défense » (sic) de la police. Ils font comme si la cause de la mort de Rémi était simplement lié à sa participation au rassemblement du Testet (« s’il n’y était pas allé, il ne serait pas mort ! »), et non le fait que les gendarmes nous tirent dessus avec des armes militaires.

Sept mois plus tard, également, se bouclait une enquête de gendarmerie relative à l’action du 8 novembre à Eymoutiers. Ses conclusions menaient à la convocation d’un habitant de la Montagne devant le Tribunal de Grande Instance de Guéret au mois de septembre, pour répondre du ronflant chef d’inculpation suivant : entrave à la circulation de personnel et de matériel militaire en vue de nuire à la défense nationale. Un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et 75000€ d’amende... pour réprimer une action symbolique et collective.

Ce n’est pas un cas isolé : plus de cinquante personnes sont actuellement en prison, ou assignées à résidence, sous contrôle judiciaire, ou convoquées devant la justice, suite à des manifestations similaires partout en France.

Il est des séquences politiques dont l’enchaînement peut se lire comme un message de la machine à gouverner et à écraser. Celui qu’on nous envoie aujourd’hui est clair :

Tuer les manifestants et les perturbateurs fait partie du travail des forces de l’ordre. Le gouvernement les soutient. Il renforce leurs armes, il renforce leur présence, et se tient prêt à réprimer toute contestation quant à la direction qu’il a choisi.

Nous comprenons le message, et nous saurons y répondre, de mille manières. Dans l’immédiat, une de ces réponses passe par le soutien aux personnes visées par leur politique de la terreur.

Rendez-vous le 3 septembre 2015 à 8h30 devant le Tribunal de Grande Instance de Guéret (23)

Ne nous laissons plus écraser !

Contact et inscription à la liste d’infos : soutiencadenas@riseup.net

http://zad.nadir.org/spip.php?article3102
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 28 Aoû 2015, 02:54

Millevaches : drôle d’enquête après le blocage d’une gendarmerie

La vidéo n’a pas plu aux gendarmes. A la fin de l’année dernière, nous publiions une Zapnet titrée :

« Plateau de Millevaches : des manifestants enferment des gendarmes dans leur caserne. »

Sur la vidéo, d’un peu moins de cinq minutes, une voix off appelle à « bloquer » les gendarmeries, commissariats et casernes. Il est fait référence à la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade sur le chantier du barrage de Sivens.

... http://rue89.nouvelobs.com/2015/08/25/m ... rie-260905
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 30 Aoû 2015, 03:10

Guéret : Un cadenas à 75.000 euros pour « nuire à la défense nationale »

Un habitant du plateau de Millevaches subit un procès ubuesque pour une protestation symbolique contre l’État policier. Solidarité avec lui le 3 septembre.

Après l’assassinat à la grenade de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet en octobre dernier, la répression s’était faite brutale contre les manifestations de protestation.

En Limousin, une initiative symbolique avait été prise : mettre un cadenas sur les gendarmeries du plateau de Millevaches pour protéger la population des exactions gendarmesques. Une vidéo de Rue89 sur ce sujet avait à l’époque connu un petit succès.

En plein mois de juillet, l’État s’est décidé à répliquer, en convoquant pour le 3 septembre, à Guéret, un habitant du plateau qu’il désigne comme le poseur du fameux cadenas. Après avoir envisagé la qualification de terrorisme, la justice convoque ce camarade sous un chef d’inculpation sidérant : « entrave à la circulation de personnel et de matériel militaire en vue de nuire à la défense nationale ». Délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende. Pour la petite histoire — et le délit de pose d’un cadenas (!) n’existant pas –-, la justice ressort pour l’occasion une loi prise pour sanctionner les résistances collectives à la Guerre d’Algérie...

La solidarité s’organise progressivement. Rendez-vous devant le tribunal de Guéret le 3 septembre dès 8h30.

Jean-Yves (AL 93)

• Contact : ✉soutiencadenas@riseup.net

http://alternativelibertaire.org/?Guere ... -000-euros
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 02 Sep 2015, 08:26

[Vintimille] Arrestation et détention provisoire d’un camarade

Communiqué du Presidio permanente No border de Vintimille (traduit de l’italien) sur l’arrestation de Fouad un camarade solidaire des migrant.e.s bloqué.es et maltraité.es à la frontière italienne. "La justice poursuit la solidarité, et ses stratégies d’intimidations visent à détruire celles et ceux qui luttent au quotidien afin de permettre a tous et toutes de vivre dignement et de changer ce système injuste et mortifère, qui avilie et humilie. "

Dans la nuit de dimanche 23 août, à Ponte San Luigi, à environ une heure du matin, quatres militantes du presidio permanente (campement permanent) No Borders, montent comme chaque soir à la frontière afin de surveiller ce qu’il s’y passe. Dans une situation de tension provoquée par l’énième journée de frustration, nous avons été témoins d’une réalite absurde : au coeur de cette “Europe Civilisée” bafouant les droits des êtres humains, des personnes sont enfermées pendant des heures, sans eau, ni nourriture, dans des containers et sous la pluie battante, coupables du seul fait de ne pas être né.e.s au bon endroit. Fouad, une personne solidaire arrivées au campement, était déja sur place en train de discuter avec les déporté.e.s pour s’assurer de leur état. Indifférant aux menaces et insultes incessantes de la PAF (police aux frontières), il demande à la police de leurs donner des parapluies, de la nourriture et des cigarettes.

La tension entretenue par les policier.e.s est plus importante que d’habitude, matraque à la main, ils empêchent les militant.e.s de s’approcher des containers et de parler aux déporté.e.s.
En quelques minutes, nos quatres camarades voient Fouad se fairer pousser avec violence, sous la menace constante de matraques et gazeuse. Fouad se retrouve à quelques mètres des barrières et continue à parler aux déporté.e.s, avant de se faire mettre au sol et trainer au poste frontalier, son attitude n’étant qu’un pretexte fallacieux pour justifier l’intervention névrotique et brutale des policier.e.s.

Sous le regard des autres activistes, Fouad se fait frapper, le visage plaqué au sol avec force par l’un des policiers. Il est ensuite embarqué dans une voiture de police, malgré le fait que l’un.e d’entres eux/elles soit en train de l’étrangler, Fouad arrive a communiquer avec les camarades, affirmant qu’il s’est fait tabasser à l’intérieur des locaux de la PAF.
Notre camarade a donc demandé à voir un medecin et un avocat, il est tranporté a l’hôpital de Menton, où il n’a même pas reçu les soins nécessaires (mais où le policier ayant soit-disant subit des violences a pu faire constater son abrasure de l’épiderme qu’il s’est faîte après avoir agresser notre camarade). Aussi, durant sa garde à vue, et selon son avocate, Fouad n’a pas eu accès à un quelconque repas.

Lundi, au tribunal de Nice, en présence des témoins, s’est tenue l’audience statuant sur son incarcération. Il est maintenu en détention provisoire jusqu’a son passage au tribunal d’Aix en provence (qui doit une bonne fois pour toute statuer sur la validité ou non de sa mise en détention), tout cela parce que notre camarade est consideré comme potentiellement dangereux aux yeux de la justice. Les trois chefs d’accusation imputés à notre camarade sont : outrage, rebellion et agression envers un dépositaire de la force publique. C’est d’autant plus absurde que l’audience ne s’est pas basée sur les faits s’étant déroulés à la frontière au moment de l’arrestation, mais sur des présomptions de culpabilité du fait de son passé militant.

Malgrè les témoignages et les preuves irréfutables qui seront presentées, Fouad passe actuellement ses jours en prison en attendant le résultat de son recours.
La justice poursuit la solidarité, et ses stratégies d’intimidations visent à détruire celles et ceux qui luttent au quotidien afin de permettre à tous et toutes de vivre dignement et de changer ce système injuste et mortifère, qui avilie et humilie.
Les personnes qui s’y opposent au nom de la liberté ne se laisseront jamais abattre, malgré les menaces, les arrestations et les violences de l’Etat.

Aujourd’hui plus que jamais nous restons aux côtés de Fouad.
Aujourd’hui plus que jamais, nous devons lutter contre toutes les discriminations, contre toutes les repressions, et contre toutes les frontières.

WE ARE NOT GOING BACK – FOUAD LIBRE !

Presidio Permanente No-Borders

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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 05 Sep 2015, 02:07

Guéret : Cadenas contre défense nationale, le procès

La grotesque affaire du cadenas sur la gendarmerie d’Eymoutiers a été jugée le 3 septembre à Guéret. Le procureur s’est trouvé bien en peine de prouver qu’il y avait là matière à « nuire à la défense nationale » !

Deux cent personnes étaient venues exprimer leur solidarité à l’unique inculpé d’avoir voulu « nuire à la défense nationale ». Après quelques recherches, les militants de l’Assemblée populaire de la montagne limousine ont retrouvé dans les archives un autre cas de recours à ce chef d’inculpation qui s’était déroulé en mai 1956 dans un autre village du Plateau, à la Villedieu. Il s’agissait de jeunes militaires appelés en Algérie et qui refusaient de prendre l’uniforme colonial : trois militants avaient alors été condamnés, dont le maire communiste du village.

Guéret 2015, le procureur, visiblement pas très à l’aise de n’avoir qu’un simple cadenas comme argument, n’a pas osé requérir au-delà d’une amende de 1.000 euros, et encore, avec un sursis ! Rendu du jugement le 8 octobre. « Nuire à la défense nationale » est donc à la portée de toutes les bourses !

On pourrait penser qu’on s’enfonce un peu plus dans le grotesque mais ce dossier n’est en rien une farce. C’est un pare-feu politique conçu, comme la récente loi « renseignement », pour contenir préventivement les explosions sociales que la politique gouvernementale va finir par produire. Harceler juridiquement les militants pour cadenasser la révolte : voilà la méthode Hollande.

Jean-Yves (AL 93)

http://alternativelibertaire.org/?Guere ... re-defense
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 03 Oct 2015, 12:57

Soutien aux manifestants interpellés - lutte des migrants

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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 19 Oct 2015, 08:20

Solidarité avec Jean-Jacques Reboux, poursuivi par la procureure de Nantes pour avoir dénoncé les violences policières !
https://nantes.indymedia.org/articles/32189
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 21 Oct 2015, 08:11

Poitiers, vendredi 23 octobre

APPEL À SOUTIEN

Vendredi 23 Octobre 2015, à 9H00, aura lieu au tribunal de Poitiers le procès de 2camarades inculpés lors d'une manifestation contre les violences policières qui a eu lieu le 30 Octobre 2014.

Rémi Fraisse a été tué par les gendarmes dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014. La grenade qu'ils ont projetée sur lui, dont l'usage est de plus en plus fréquent dans la répression des manifestations, est une arme de catégorie militaire contenant du TNT. Son explosion au contact immédiat du corps du manifestant l'a tué sur le coup, lui sectionnant la moëlle épinière et lui perforant un poumon.

Sept mois plus tard, paraissait le rapport d'une commission de l'assemblée nationale créée à l'issue de l'assassinat du mois d'octobre pour enquêter sur la répression des manifestations. Loin de limiter les méfaits des forces de l'ordre, ce rapport a le culot de proposer de nouvelles mesures de contraintes, qui vont de l'assignation à résidence préventive pour des personnes ciblées, à l'extension des interdictions de manifester, en passant par la possibilité d'effectuer préventivement un contrôle de l'identité de la totalité des participants, la systématisation des « lanceurs de balle de défense », et la création d'unités de répression spécialisées.

Ils sont restés sourds aux interventions d'une demi-douzaine de personnes éborgnées par les flashballs ou les « lanceurs de balles de défense » (sic) de la police. Ils font comme si la cause de la mort de Rémi était simplement lié à sa participation au rassemblement du Testet (« s'il n'y était pas allé, il ne serait pas mort ! »), et non le fait que les gendarmes nous tirent dessus avec des armes militaires.

Le 3 Mars dernier les deux inculpés passaient en procès et la juge à choisi de les relaxer pour les fait de violence, outrage et rébellion étant donné les preuves fournies (vidéo et témoignages). Un seul a été condamné pour refus de prélèvement ADN à 150€ d'amende.

Le procureur ayant fait appel, ils sont de nouveau convoqués pour retenter leur chance au tribunal...

Ce n'est pas un cas isolé : plus de cinquante personnes sont actuellement en prison, ou assignées à résidence, sous contrôle judiciaire, ou convoquées devant la justice, suite à des manifestations similaires partout en France.

Il est des séquences politiques dont l'enchaînement peut se lire comme un message de la machine à gouverner et à écraser. Celui qu'on nous envoie aujourd'hui est clair :

Tuer les manifestants et les perturbateurs fait partie du travail des forces de l'ordre. Le gouvernement les soutient. Il renforce leurs armes, il renforce leur présence, et se tient prêt à réprimer toute contestation quant à la direction qu'il a choisi.

Nous comprenons le message, et nous saurons y répondre, de mille manières. Dans l'immédiat, une de ces réponses passe par le soutien aux personnes visées par leur politique de la terreur.

Rendez-vous le 23 Octobre 2015 à 9h00 devant le Palais de justice de Poitiers (86).

Ne nous laissons plus écraser !

http://poitiers.demosphere.eu/rv/593
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 09 Nov 2015, 12:31

La solidarité avec les migrant-es condamnée !!

4 mois de prison avec sursis et 1600 euros à verser aux parties civiles ainsi que 200 euros d’amende pour refus de prélèvement ADN, voilà le verdict pour les trois personnes qui étaient venues soutenir des migrant-es en grève de la faim dans un centre d’hébergement Emmaüs et le traducteur. La justice veut faire des exemples et dissuader la solidarité avec les migrant-es.

Depuis plusieurs mois, migrant-es et personnes solidaires luttent pour des logements, des papiers et la liberté de circulation. Manifestations, rassemblements, occupation de bâtiments, de rues, de places... s’enchaînent sans faiblir. En dépit de la répression et des pressions policières, des mensonges médiatiques et des fausses promesses de la Mairie destinées à casser le mouvement, rien ne parvient à enrayer la détermination des migrant-es et des personnes solidaires.

Dans les centres d’hébergement aussi, des mouvements de protestation ont lieu. Le 1er en date, le 4 août dernier, a lieu dans le centre d’hébergement Emmaüs situé dans le centre de rétention de Vincennes. Les migrant-es occupent les locaux et obtiennent satisfaction de leurs revendications : amélioration des conditions d’hébergement et suivi des démarches administratives. Quelques jours plus tard, au centre Pernety le 12 août, les migrant-es sont en grève de la faim car aucune promesse faite par la Mairie, l’Ofpra et FTDA, n’est tenue. Pas de suivi administratif, pas droit de visite, suivi médical aléatoire, pas de cours de français, peu de tickets de métro... Ils et elles prennent contact avec trois personnes solidaires qui viennent constater la situation et tentent de rendre public leur mouvement. Un sit-in dans le hall de l’ancien hôtel a lieu ; le personnel Emmaüs appelle la direction et Bruno Morel (directeur d’Emmaüs) décide qu’il s’agit d’ « une séquestration », appelle la police pour embarquer tout le monde. Deux occupations en quelques jours... pas question de laisser passer. Forces gendarmes mobiles déboulent dans l’immeuble, « sécurisent les lieux » et puis embarquent les 4 personnes extérieures à la structure. Embarquer les migrant-es, ça fait mauvais genre. C’est parti pour 65 heures de privation de liberté et de pressions policières. Pendant ce temps-là, alors même que le personnel d’Emmaüs se refusait à écouter les revendications des migrant-es, le suivi administratif se met miraculeusement en place, la qualité de la nourriture s’améliore. La solidarité n’aura pas été vaine !

A mesure que les campements puis le Lycée Jean Quarré sont expulsés, de plus en plus de migrant-es se retrouvent en centres d’hébergement et en découvrent la réalité. Des lieux où les personnes hébergées sont infantilisées, dépossédées de leur vie où les conditions matérielles sont souvent exécrables. Des lieux de relégation pour disperser, isoler et casser toute organisation collective. Pourtant dans ces centres d’hébergement, les mouvements de protestation se multiplient comme à Place de Clichy ou à Champcueil. Et les travailleurs sociaux y jouent parfois aux flics. Ainsi, au formule 1 de Saint-Ouen géré par le groupe SOS, « entreprise sociale », alors qu’un migrant refuse de quitter le centre et menace de se suicider, un travailleur social ne trouve rien de mieux que d’appeler les flics. Le migrant reçoit deux coups de tazer à bout portant et doit être conduit à l’hôpital.

Place de la république les migrant-es luttent pied à pied contre la pression policière depuis près de 15 jours pour maintenir leur campement. La Mairie voudrait bien les voir disparaître mais ils et elles sont déterminé-es à rester visibles et à se faire entendre. Sur cette belle place toute refaite, leur campement est éminemment dérangeant. Un "désordre visuel" a dit la flicaille. Et bien amplifions donc le désordre ! Et soyons solidaires des migrant-es qui restent debout, ces survivants de la guerre que leur livrent la France et l’Europe, ici à Paris, à Calais, en Méditerranée. Ni la répression et l’intimidation policières ni leurs supplétifs judiciaires n’entameront notre détermination !

http://paris-luttes.info/la-solidarite- ... nt-es-4080
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 18 Déc 2015, 13:16

Procès d’un militant : acharnement

Jeudi 5 novembre en fin de journée. Il sort devant la porte d’un local associatif pour fumer une cigarette. Il est interpellé par des policiers en civil qui sont là depuis près d’une heure, et n’ont contrôlé aucune des personnes entrant ou sortant du local. Il est emmené dans une voiture, placé en garde-à-vue, et accusé d’être l’instigateur des tensions qui ont eu lieu un peu plus tôt dans la semaine entre exilé-e-s et police autour de la rocade d’accès au port et du bidonville de Calais

... https://passeursdhospitalites.wordpress ... harnement/
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 09 Jan 2016, 16:08

Décision de justice, point ne critiqueras

Pour avoir critiqué une décision de justice concernant un jeune Malien, trois organisations, le Gisti, la LDH et le SM sont renvoyées en procès par le parquet de Paris. L’affaire est racontée dans cette page http://ldh-toulon.net/mineurs-etrangers ... crire.html où vous trouverez un communiqué commun LDH-Gisti-SM du 15 mai 2015, ainsi qu’un communiqué de RESF.

Est-il donc interdit aux associations de défense des droits de l’Homme de faire des commentaires critiques d’une décision de justice ? C’est ce que semble penser le parquet de Paris — voir cette autre page http://ldh-toulon.net/oui-on-peut-comme ... ision.html.


Des associations poursuivies par le parquet

La Marseillaise du 7 janvier 2016

Les responsables de l’association de soutien aux immigrés Gisti, du Syndicat de la magistrature (SM) et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont été renvoyés en procès par le parquet de Paris pour avoir critiqué une décision de justice visant un mineur étranger. « Les dieux sont tombés sur la tête ! Ce délit n’est absolument jamais poursuivi », a dénoncé le président du Gisti, Stéphane Maugendre. Le procès est prévu pour le 6 mai. Ce délit est puni de six mois de prison et 7 500 euros d’amende.

A l’origine de l’affaire, un arrêt de mars 2015 de la cour d’appel de Paris refusant une mesure d’assistance éducative à un jeune Malien au motif que sa minorité « n’était pas établie ». Les trois organisations avaient dénoncé « le raisonnement doublement fallacieux » des magistrats. « Pour rendre cette invraisemblable décision, la cour n’a pas seulement renié toute humanité, elle a dû aussi tordre le droit »

« On veut faire taire un certain nombre d’associations qui pointent du doigt la manière dont le milieu judiciaire et l’aide sociale à l’enfance traitent les mineurs isolés étrangers », dénonce M. Maugendre. Selon lui la décision du parquet n’aura pour effet que de « donner de l’écho à un communiqué qu’aucune agence de presse, ni radio, ni télé n’avait repris. »


http://ldh-toulon.net/decision-de-justice-point-ne.html
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