la justice fait payer le mouvement social en silence (?)...

Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 02 Juin 2018, 14:24

Mobilisations en mai: vives critiques contre une "répression disproportionnée"

Des centaines d'interpellations, des mineurs en garde à vue, et au final plusieurs relaxes et de nombreux rappels à la loi: la gestion par les autorités des mobilisations anti-Macron en mai suscite de vives critiques, les opposants dénonçant des attaques contre le droit de manifester.

"C'est la honte de voir un dossier comme celui-là en comparution immédiate. C'est la honte de faire 48H de garde à vue pour ça, de devoir plaider qu'une clé Allen, l'équivalent d'une petite clé Ikea, n'est pas une arme". L'avocat Martin Mechin ne décolérait pas mercredi au tribunal de Paris où étaient jugées douze personnes interpellées le 1er mai.

Le dossier de sa cliente, Clara B., 24 ans, est "parfaitement vide" pour l'avocat. "Je suis vitrailliste. Ces clés sont des outils que j'utilise quotidiennement", a-t-elle expliqué. Le tribunal rendra son jugement le 9 juillet.

Sur les 283 personnes interpellées le 1er mai après les violences qui ont fait dérailler le défilé parisien et qui ont été attribuées par les autorités à 1.200 manifestants de l'ultra-gauche, 102 d'entre ont été placées en garde à vue. Parmi elles, une quarantaine ont été déférées, et ensuite il y a eu 7 mises en examen, 18 comparutions immédiates et au moins 13 rappels à la loi.

"Les policiers n'ont interpellé aucun casseur. Ils ont interpellé au hasard. L'objectif, c'est de dissuader les gens d'aller manifester", a dénoncé Me Mechin.

Le tribunal a néanmoins condamné mercredi à un mois de prison ferme une femme, qui était en possession d'un marteau le 1er mai. Il en a relaxé une autre, "au bénéfice du doute compte-tenu du peu d'éléments" dans le dossier.

Déjà lors des audiences du 3 et 4 mai, la seule peine prononcée a été une amende pour un fumigène dans la poche. Deux jeunes ont été relaxés: "Il n'y a pas grand-chose dans ce dossier", a relevé le président.

Depuis le défilé du 1er mai, Paris a été le théâtre de nombreuses manifestations pour dénoncer la politique d'Emmanuel Macron un an après son élection.

"Dissuader la contestation"

Le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) critique l'utilisation de "lois de la répression", des infractions pénales "nées sous l'ère sarkozyste", qui ont "servi l'action policière" le 1er mai ou le 22 mai, quand 102 personnes ont été placées en garde à vue après être entrées dans le lycée parisien Arago à l'issue d'une manifestation pour la défense de la fonction publique.

L'un des textes utilisés porte sur l'intrusion dans un établissement scolaire, l'autre sur "la participation à un attroupement en vue de la préparation de dégradations et de violences".

Ils "ne répriment pas une infraction commise, mais une intention qu'on présume", souligne Katia Dubreuil, présidente du SM. "Ces infractions permettent de faire passer à des personnes deux jours en garde à vue sans réelle justification".

... https://www.ladepeche.fr/article/2018/0 ... iques.html
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 02 Juin 2018, 17:27

Bilan judiciaro-policier de la manif du 22 mai et de la rafle du lycée Arago

Bilan judiciaire de la mobilisation du 22 mai et compte-rendu des comparutions immédiates des 24 et 25 mai au TGI de Paris-Clichy. Les juges continuent de punir les manifestant-e-s en leur collant sur le dos un délit fantomatique de « groupement formé en vue de... » alors que les procs réclamant désormais de la détention provisoire pour simple refus le fichage policier

Suite aux mobilisations du 22 mai à Paris, il y a eu au total 128 gardes à vue, dont 102 interpellées au lycée Arago, 23 en marge du cortège et 3 au Panthéon. Les prévenu-e-s ont été répartis dans 20 commissariats de Paris et du 92. Parmi les 128 GAV : 88 majeur-e-s et 40 mineur-e-s, dont des lycéen-ne-s d’Arago et de Montreuil (notamment).

... https://paris-luttes.info/bilan-judicia ... e-la-10402
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 04 Juin 2018, 10:46

[Antirep Zad] Compte-rendu du procès du 28 mai 2018

Parmi les procès de ce 28 mai 2018, il y avait celui d'une personne, arrêtée sur la ZAD le 15 mai et accusée de participation avec arme (une pierre) à un attroupement par une personne se dissimulant le visage afin de ne pas être identifiée ainsi que de détention de produit stupéfiant.

... https://nantes.indymedia.org/articles/41720
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 06 Juin 2018, 07:10

7 juin 2018 : procès de Nicole Briend à Carpentras

Nicole Briend, militante d’Attac, était convoquée au tribunal de Carpentras le 6 février 2018 pour vol en réunion et refus de donner ses empreintes ADN, pour avoir participé, avec une dizaine de militant.e.s d’Attac, à une action symbolique de « fauchage de chaises » dans l’agence BNP Paribas de Carpentras le 17 mars 2016.

Les 5 et 6 février, 1000 personnes se sont rassemblées à Carpentras pour exiger la relaxe de Nicole.

Le procès a été reporté au jeudi 7 juin à 13h30 : nous vous donnons RDV à Carpentras de 12h à 17h.

https://france.attac.org/se-mobiliser/7 ... arpentras/
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 11:32

Rapide compte-rendu de la journée du 12 juin au tribunal

La dernière personne en détention provisoire depuis les interpellations du 22 mai, a été libérée cet après-midi. Dans le même temps quatre personnes passaient en procès dans la chambre 6.01 suite aux interpellations et aux GAV de la manif du 1er mai.

... https://paris-luttes.info/rapide-cr-de- ... juin-10488
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 12:30

Rassemblement de soutien à Rémi Filliau
suite à une action chez En Marche pour l'interdiction des armes nucléaires

Paris vendredi 15 juin 2018
à 8h, Devant la Cité judiciaire de Paris, 29-45 Avenue de la Porte de Clichy

Soutien à Rémi Filliau, victime de répression due à son engagement en faveur d'un Traité d'Interdiction des armes nucléaires avec l'ICAN (Prix Nobel de la Paix 2017)

Rémi Filliau se retrouve poursuivi par la police pour « rébellion » après une action non violente menée en Clown au siège des Républicains en Marche. Il s'agissait de demander la signature par la France du Traité d'interdiction des armes nucléaires. Ce traité est porté par l'ICAN (Campagne Internationale pour l'interdiction des armes nucléaires), organisation qui a obtenu le dernier Prix Nobel de la Paix en 2017!

Rémi Filliau, dont l'action chez En Marche s'inscrivait dans la campagne de l'ICAN, risque la prison et une lourde amende…

Cliquer ici pour le soutenir https://www.helloasso.com/associations/ ... tre-macron.

Avec une quinzaine de clowns hommes et femmes, le militant avait voulu dénoncer le refus par le Président Macron d'engager la France sur la voie du désarmement nucléaire. En juillet dernier à l'ONU, 122 pays sur 192 ont en effet décidé d'adopter un Traité d'interdiction complète des armes nucléaires sur le modèle des deux Traités d'interdiction des armes chimiques et à sous-munition. Mais la France de Macron a refusé de soutenir ce Traité !

Rémi Filliau sera donc jugé au tribunal de Grande instance de Paris le 15 juin 2018 à 9h à la 28ème Chambre. Il a besoin de notre soutien à tous !

Rémi risque jusqu'à 15 000€ d'amende et un an de prison, suite aux allégations mensongères d'un policier l'accusant de violences à son encontre ! Rémi est pourtant reconnu comme un militant non-violent œuvrant depuis plusieurs années pour la Paix et la Justice aux côtés du Collectif des désobéissants, et de nombreuses personnes qui le connaissent pourront témoigner dans ce sens à la barre du tribunal … Le Prix Nobel vient en outre confirmer la justesse de son engagement!

La vidéo qui prouve que Rémi n'a absolument pas pu marcher sur le policier, contrairement à ce que ce dernier prétend:

Le gouvernement souhaite-t-il à travers ce procès politique décourager les militant(e)s opposé(e)s aux lois scélérates sur le Travail, la sélection à l'Université et la destruction de la fonction publique du Président Macron ?

Pour celles et ceux qui peuvent se libérer le 15 juin pour assister au procès, un rassemblement pacifique et non-violent aura lieu à 8h devant le nouveau Tribunal de Grande instance de Paris, 29-45 Avenue de la Porte de Clichy à Paris (RER Porte-de-Clichy).

Pour en savoir plus sur l'action des « clowns en marche arrière » http://www.desobeir.net/2017/08/08/les- ... en-marche/.

Cette action eu lieu à l'occasion du jeûne-action contre l'arme nucléaire, organisé comme chaque année par le collectif « Abolition des armes nucléaires - Maison de Vigilance » (Membre de l'ICAN et Prix Nobel de la Paix 2017) et soutenu par le Réseau Sortir du nucléaire, le Mouvement de la Paix, le collectif des Désobéissants et le Mouvement pour une Alternative Non-violente.

On lâche rien!

Pour contacter Rémi: 06 30 13 35 30 / remi@desobeir.net

https://paris.demosphere.eu/rv/58993
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 15:26

Répression. L’affaire du lycée Arago, cas d’école pour la défense des libertés

Plusieurs organisations, dont la LDH, le Syndicat de la magistrature, celui des avocats de France, ainsi que des syndicats enseignants ont réaffirmé leur soutien aux jeunes arrêtés le 22 mai dernier. Un premier procès doit se tenir ce vendredi.

«Quand on se mobilise, on a tendance à se sentir plus citoyen qu’enfant. Mais pendant ces deux jours de garde à vue, c’est clair : nous étions comme des enfants à qui on infligeait une sévère punition. » Jeanne fait partie des 102 jeunes, dont de nombreux mineurs, interpellés le 22 mai, suite à l’occupation du lycée Arago

... https://www.humanite.fr/repression-laff ... tes-656823
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 16:07

101 à Arago, des milliers devant le TGI

Suite aux manifestations du 22 mai et de la répression touchant les lycéens d’Arago, un rassemblement est appelé le 15 juin devant le TGI de Paris ! Que vive la solidarité face à la répression !

Le 22 mai 2018 se tenaient à Paris et dans toute la France des manifestations, regroupant des fonctionnaires, des étudiant.e.s, des lycéen.ne.s, des cheminot.e.s , des salarié.e.s de l’énergie.
Des dizaines de milliers d’individu.e.s sont descendu.e.s dans la rue pour se dresser et protester contre les réformes de notre gouvernement et contre les politiques actuelles.

Le 22 mai 2018, à Paris, 12e arrondissement, s’est tenu un rassemblement devant le lycée Arago, improvisé par des étudiant.e.s et des lycéen.ne.s, venu.e.s protester contre les inégalités engendrées par ParcourSup. Ces manifestant.e.s sont rentré.e.s dans le lycée afin de tenir une occupation pacifique, et ont organisé rapidement une Assemblée Générale afin de discuter de la suite des événements dans le calme et le respect des lieux.

Le 22 mai 2018, dans le lycée Arago, 101 jeunes ont été interpellé.e.s, arrêté.e.s, et placé.e.s en garde à vue. Parmi ces 101 étudiant.e.s, nous constations la présence de mineur.e.s, parfois très jeunes. En résumé, ce sont 101 jeunes non masqué.e.s, non armé.e.s et non agressif.ve.s, venu.e.s avec pour seule intention celle de débattre, que le gouvernement a arrêtés.

Nous dénonçons les conditions de détention absolument honteuses, enfermé.e.s à plus de 60 dans un bus de 30 places pendant plus de 4 heures, garé dans le parking souterrain du commissariat du 18e arrondissement, puis parqué.e.s dans ce même parking comme des animaux, sans eau, sans droit d’aller aux toilettes, sans information. Nous dénonçons aussi les interrogatoires, la pression mise à des jeunes mineur.e.s, les cellules de 9 mètres carrés remplies par 25 personnes, les actes de violence de certains policiers, les mensonges sur les heures de sortie, les nombreux vices de procédures. Ces jeunes ont été pour la plupart retenus 60h en garde à vue avec l’impossibilité de contacter leurs proches.

Ce procès est un procès politique

Le Jeudi 24 mai 2018, 67 d’entre eux ont été déférés en comparution immédiate : parmi eux la plupart ont été mis en examen pour des charges telles que “intrusion” et “rassemblement en vue de commettre des dégradations” ; amenant une interdiction de pénétrer dans Paris jusqu’à la date du procès.

Ce procès est un procès politique. Aucune violence de la part des interpellé.e.s, aucune dégradation : rien ne justifie de telles sanctions, une telle dureté, si ce n’est faire peur aux lycéen.ne.s qui se mobilisent, aux manifestant.e.s, à ceux et celles qui font entendre leur voix !
Ces procès sont bien plus graves que de simples histoires de jeunes qui passent devant la justice pour quelques bêtises en manifestation ; ces procès soulèvent une question beaucoup plus dérangeante, que certains voudraient étouffer : avons-nous encore une totale liberté d’expression ?

Ces actes sont la preuve que nous glissons peu à peu vers un musèlement de la colère du peuple, vers un État de droit privatisant tout ce qu’il y a à privatiser et qui ne fonctionne que pour la machine bien huilée du patronat.
La masse grondante dans la rue n’est pas une bande de gauchistes en manque d’attention ; nous sommes les étudiant.e.s mécontent.e.s, réclamant un libre accès aux études supérieures et du budget pour nos universités.
Nous sommes les lycéen.ne.s à qui l’on refuse le droit d’étudier parce que nous n’avons pas eu les mêmes chances que certain.e.s plus aisé.e.s, et qui voyons nos rêves balayés par la politique de sélection profondément inégalitaire de ParcourSup.
Nous sommes les cheminot.e.s , les fonctionnaires, les syndiqué.e.s, les professeurs, les révolté.es, nous sommes la voix de toutes et tous les mécontent.e.s et nous sommes celles et ceux qui nous battons pour des droits que l’on nous refuse.
Militant.e.s de tous bords, citoyens et citoyennes : le gouvernement préfère aujourd’hui arrêter 101 d’entre nous plutôt que d’écouter les dizaines de milliers qui sont dans la rue. Nous ne nous laisserons pas faire ; et nous avons besoin de vous. Nous avons besoin de votre voix, vos déclarations, de votre parole, mais aussi et surtout de votre présence devant le TGI le 15 juin.

Aidez-nous à nous faire entendre.

Rendez-vous le 15 juin dès 12h,
devant le TGI de Paris - métro Porte de Clichy (ligne 13 et RER C)



Image

https://paris-luttes.info/101-a-arago-d ... t-le-10418
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 16 Juin 2018, 19:43

Procès des 102 inculpés d’Arago. Episode 1 : le procès politique de l’opposition à Parcoursup

Ce vendredi 15 juin s’ouvrait au tribunal de Paris l’audience de 12 manifestants arrêtés en marge de la mobilisation du 22 mai et de 8 inculpés à la suite de l’occupation du lycée Arago, le soir du 22 mai. Ils font partie des 102 inculpés d’Arago, pour la plupart jeunes voire mineurs, ayant passés près de 48 heures en garde-à-vue et actuellement poursuivis pour leur participation à des mouvements sociaux dans le cadre de l’opposition à Parcoursup. 200 personnes, enseignants, étudiants, syndicalistes, organisation politique étaient présentes pour protester contre cette tentative d’intimidation de la jeunesse. Finalement, toutes les audiences seront reportées au 4 décembre.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Proc ... Parcoursup


Lycée Arago « Traumatiser les jeunes pour les empêcher de se mobiliser »

Ce vendredi 15 juin, de nombreuses organisations appelaient à manifester devant le tribunal de grande instance de Paris en soutien aux lycéens et étudiants arrêtés le 22 mai dernier lors de l’occupation du lycée Arago.

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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 17 Juin 2018, 12:25

Procès : La violence n’est pas du côté des Désobéissants comme Rémi

Lors du procès qui s’est tenu ce vendredi au tribunal de Grande Instance de Paris, la démonstration a été faite, vidéo à l’appui, que Rémi Filliau n’avait pu faire le moindre mal à un policier qui l’accusait d’être responsable d’une « blessure au genou ».

Rémi, adepte de la désobéissance civile non violente, était poursuivi par la police pour « rébellion » après une action non violente menée avec des clowns au siège des Républicains en Marche, lors des élections présidentielles.

Il s’agissait de demander à la France de signer le Traité d’interdiction des armes nucléaires.

Alors que tout s’était passé de manière bon enfant, comme le prouve la vidéo projetée lors de l’audience vendredi, et que Rémi n’avait opposé aucune résistance, ne s’était même pas débattu lorsqu’il avait été plaqué au sol par un policier, ce dernier —absent au procès— prétendait qu’il lui aurait administré des coups, entrainant une blessure au genou.

Mais rien pour étayer ses dires, au contraire, comme l’a mis en évidence Me Dominique Cochain.

L’avocate de la défense a en effet démontré point par point que si le policier s’est fait mal, Rémi n’y était pour rien (Il n’a d’ailleurs pas été arrêté après l’action, alors qu’il était resté sur place, devant l’immeuble, avec une douzaine de militants, mais convoqué des semaines plus tard…)

La procureure a également noté qu’aucun élément ne permettait de confirmer des violences ou une « rébellion » de la part de Rémi.

Le jugement sera rendu le 6 juillet à 9 H, mais nous sommes tous confiants qu’une relaxe sera prononcée.

http://www.desobeir.net/2018/06/16/proc ... omme-remi/
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 12:50

Universités. « Le 9 avril, ils ont ciblé les plus militants »

L’intervention musclée des CRS, le 9 avril, à la fac de Nanterre, avait suscité l’indignation. Poursuivis pour violences, trois étudiants passent ce mercredi devant le tribunal.

... https://www.humanite.fr/universites-le- ... nts-657079
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 20 Juin 2018, 15:08

Le vendredi 15 juin dernier, lors des audiences des interpellé.es du 22 mai, on a pu voir qu’une défense collective vaut mieux que 16 défenses individuelles ! Les procès ont été reportés au 4 décembre 2018. Le récit ci-dessous par le Groupe Légal Paris-IDF.

Et n’oublions surtout pas que deux des interpellé.es du 22 mai ont été placés en détention provisoire et n’en sont sortis que quinze jours plus tard pour l’un et plus de trois semaines pour l’autre. Ils vont comparaître le 29 juin à 13 heures 30 devant la 23e chambre. Soyons à nouveau nombreux.ses au TGI !

Le 15 juin dernier 16 personnes devaient comparaitre devant la 23e chambre du TGI pour avoir, certaines :
• « participé sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens. »
Ainsi que, d’autres avoir en plus :
• « pénétré ou s’être maintenues dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire sans y être habilitées en vertu de dispositions législatives ou réglementaires ou y avoir été autorisées par les autorités compétentes, ... dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ».
L’une d’entre elles était accusée également de « vol de tablette appartenant au lycée Arago » et quatre « d’avoir refusé le prélèvement ADN. »

Nous étions très nombreu.ses. devant le tribunal à manifester notre solidarité et également à vouloir assister aux procès, faute de pouvoir tou.te.s entrer dans la salle d’audience, filtré.e.s que nous étions par des gendarmes et des policiers qui comme d’habitude faisaient entrer les journalistes avant les soutiens. Le problème se pose aussi en termes de capacité d’accueil des salles qui sont toujours trop petites.

Sur proposition du juge-président les procès étaient organisés en deux parties.

Une première où devaient comparaître les personnes arrêtées durant la manifestation du 22 mai « sur la voie publique » et une deuxième où devaient comparaître celles arrêtées lors de ce même jour en fin de manifestation au lycée Arago.

Première partie pour les cinq interpelé.es pendant la manif :
Quelques 12 avocats sont là, toutes et tous debout, formant un bloc compact noir devant les juges et le procureur. Deux autres sont sagement assis.es Les cinq premiers prévenu.es sont appelé.es à se présenter à la barre pour entendre leurs chefs d’accusation. Ils ont été chacun.e interpelé.es séparément et à des moments et des lieux différents, mais le tribunal a décidé d’en faire « un dossier joint ».
Une avocate tente de faire disjoindre son client des quatre autres au motif que "lui, passait là par hasard et n’avait pas à se faire arrêter."
Le président s’embrouille un peu dans les dossiers, pressé qu’il est par les avocat.e.s. qui crient au scandale. Quelques passes d’armes entre les avocat.es et le procureur et une interruption de séance plus tard, le renvoi du procès des cinq est prononcé, puisqu’ un des prévenu n’a pu se rendre présent ce jour là et que c’était un « dossier joint ». D’ici là tous les contrôles judiciaires d’interdiction du 12e, d’Île de France, ou de se rencontrer sont levés.
Rendez-vous le 4 décembre à 9 heures chambre 24.1 au TGI porte de Clichy.

Deuxième partie pour les interpelé.es du lycée Arago : cette fois-ci 11 personnes présentes sont concernées.

Une tentative de nullité va être présentée par la défense sur le fait que deux personnes (la proviseure et le gardien du lycée Arago) étaient cités comme témoins – ce que le président conteste en disant qu’il leur était « simplement demandé de bien vouloir venir »- sont absentes.

Une deuxième demande de nullité va être déposée par les avocat.es : Ielles plaident de n’avoir eu accès qu’à la seule partie concernant leurs client.es et ne peuvent donc avoir une vision globale des évènements que seul le Parquet possède.
Il y a eu ce jour-là 128 interpelé.es dont 102 à Arago pour les mêmes chefs d’accusation. Certain.es ont eu 24 heures de GAV, d’autres 48 heures. Certain.es ont été déféré.es, d’autres pas. Certain.es ont été relaxé.es, d’autres ont eu un rappel à la loi.
Le tribunal n’en fait comparaître que 16 aujourd’hui et quelques autres fin juin, en juillet, en septembre et en octobre.
Pour pouvoir défendre efficacement leurs 16 et en tous cas leurs onze client.es, ielles ne peuvent le faire qu’en connaissant les raisons de ces différences de traitement et donc en ayant accès à l’intégralité des procédures de l’ensembles des interpelé.es. A nouveau quelques passes d’armes entre les avocat.es et le procureur et une interruption de séance plus tard, le tribunal rejettera ces deux demandes. Les onze prévenu.es sont donc appelé.es à se présenter à la barre pour entendre leurs chefs d’accusation.

Le président s’embrouillera à nouveau dans les dossiers, en oubliant d’en citer un, en en confondant deux pendant cinq minutes et en n’en retrouvant pas un autre dans son tas durant une minute.
Une deuxième demande de nullité fait son entrée, celle de « l’incompétence » du tribunal à juger ces affaires. Ielles plaident que « le délit politique » existe et qu’il ne peut être plaidé en chambre de comparution immédiate.

Après un bref rappel historique, les avocat.e.s veulent que les deux chefs d’accusation soient considérés comme politiques par nature -comme l’a considéré la Cour de cassation l’an dernier concernant la qualification de "participation à un attroupement". En ce sens que l’objet de « l’intrusion » est bien de contester un projet politique gouvernemental (parcours sup) et ne doit donc pas être jugé comme un délit de droit commun passible d’une comparution immédiate.
Que le fait de sélectionner arbitrairement des personnes, en en interpelant 102 et en en faisant comparaitre une vingtaine n’a rien d’à-politique et renforce l’idée qu’aujourd’hui la concentration de la justice sur « l’intention » en instrumentalisant le droit pénal - peu importe le résultat des peines- ce qui compte c’est le coup d’arrêt politique : ce qui est productif c’est la nasse, l’empêchement à manifester, les prises d’empreintes comme un moyen de maintien de l’ordre.

Et encore une fois, quelques passes d’armes entre les avocat.es et le procureur et une interruption de séance -cette fois-ci de près de une heure trente- plus tard, le tribunal rejettera aussi cette demande.

A l’annonce de cette décision, les avocat.es précisent immédiatement qu’ielles vont faire appel.
Le tribunal, après une dernière interruption de séance, lève tous les contrôles judiciaires et renvoie pour « appel » ... le 4 décembre. Il y a de fortes chances que cette date ne soit que « technique » et que ce jour-là, la cour d’appel ne soit pas prête. Les procès en appel seraient alors automatiquement renvoyés à une date ultérieure.

Que dire de plus qu’une défense collective vaut mieux que 16 défenses individuelles !

N’oublions surtout pas que deux des interpellé.es du 22 mai ont été placés en détention provisoire et n’en sont sortis que quinze jours plus tard pour l’un et plus de trois semaines pour l’autre. Ils vont comparaître le 29 juin à 13 heures 30 devant la 23e chambre.

C’est encore et toujours la même histoire. Nous ne pouvons qu’être un nombre important à venir les soutenir. Ne lâchons rien !

Le Groupe Légal de la Coordination anti-rep
stoprepression@riseup.net


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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 22 Juin 2018, 09:28

France : Report du procès des trois étudiants de Nanterre

Convoqués ce mercredi matin devant le tribunal correctionnel, les trois étudiants de la fac de Nanterre, poursuivis pour s’être rebellés alors que les CRS les délogeaient de la fac, le 9 avril dernier (voir notre article https://secoursrouge.org/France-Les-CRS ... a-Nanterre), n’ont pas été jugés. Parce que l’un des avocats avait à peine pu prendre connaissance du dossier et que deux prévenus devaient solliciter l’aide juridictionnelle, la présidente de la 20e chambre a accepté le renvoi du procès au 19 septembre prochain.

Les trois étudiants, 22, 23 et 29 ans, sont arrivés avec force soutiens au palais de justice de Nanterre. Dans la salle, ils étaient une trentaine à avoir pris place sur les bancs du public. A l’extérieur, devant les grilles d’enceinte du tribunal et de la préfecture, une quarantaine. L’audience n’a servi qu’à fixer le report du procès, le 19 septembre.

https://secoursrouge.org/France-Report- ... e-Nanterre
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 23 Juin 2018, 18:27

Une nouvelle vague d’arrestations vise les militants anti-nucléaire

Samedi 16 juin, quelque 3000 personnes se sont rassemblées à Bure contre le projet de site d’enfouissement de détectes nucléaires, Cigéo. Quatre jours plus tard, le 20 juin, les activistes antinucléaires de Bure ont subi une nouvelle vague de perquisitions et d’arrestations. Dès 7 h du matin, une dizaine de lieux ont été perquisitionnés, à Verdun, Bure, Commercy, et même Paris. Huit personnes ont été placées en garde à vue.

Même l’avocat des militants de Bure a été arrêté à son cabinet parisien et placé, lui aussi, en garde à vue. « Un tel procédé porte non seulement atteinte au droit à une défense effective mais constitue également une gravissime remise en cause du plein exercice de la profession d’avocat, pourtant garanti par la loi et la convention européenne de sauvegarde des droits humains », ont réagi cinquante avocats dans une tribune dans la journée de mercredi. Parmi les personnes placées en garde à vue se trouvent aussi des activistes installés à Bure qui y ont développé des projets de vie, d’agriculture ou de théâtre. Selon le parquet, cité par l’AFP, ces perquisitions et arrestations sont en lien avec des affaires de dégradations commises en 2017. Pour ceux des activistes de Bure qui n’ont pas été arrêtés, il s’agit d’une réponse politique au rassemblement du 16 juin.

... https://www.bastamag.net/Une-nouvelle-v ... -nucleaire
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 24 Juin 2018, 17:34

Nous ne nous laisserons pas intimider ! Soutien aux deux enseignants-chercheurs nantais mis en cause

Communiqué de SUD éducation 44

La fédération SUD éducation relaie et soutient l’expression de SUD éducation 44.

SUD éducation 44 affirme son soutien sans faille aux deux enseignants-chercheurs de l’Université de Nantes, mis en cause par l’équipe présidentielle de l’université de Nantes qui fait preuve d’un autoritarisme de plus en plus inquiétant.

Dans un contexte nantais déjà marqué par de graves régressions démocratiques (militarisation du maintien de « l’ordre », violences policières répétées à l’encontre des lycéen-ne-s, étudiant-e-s et des personnels mobilisé-e-s), la Présidence de l’université a fait intervenir la police sur le campus à trois reprises depuis le mois de février. Après plusieurs jours d’examens délocalisés hors des sites universitaires où les étudiant-e-s mobilisés ont été victimes à la fois de violences policières et de graves intimidations de la part de membres de l’équipe de direction, le 18 mai a eu lieu une nouvelle séance d’examen sous tension. À l’issue de cet examen et à proximité du Pôle Étudiant, des étudiant-e-s mobilisé-e-s ont réclamé de manière véhémente leurs cartes d’étudiants momentanément confisquées par des personnels administratifs réquisitionnés pour surveiller des examens, ces personnels étant de fait exposés par leur hiérarchie. Les deux collègues enseignants-chercheurs sont alors intervenus pour tenter de faire baisser la tension.

Le lendemain et sur un plateau de télévision, le président de l’Université de Nantes a déclaré qu’un « nouveau cap avait été franchi » en accusant ces deux collègues enseignants-chercheurs d’agression sur leurs collègues du personnel administratif… Le comble est qu’il assume dans la même émission que les faits n’étaient pas encore établis ! Ces deux collègues font désormais l’objet de procédures disciplinaires internes, et l’un d’eux a été suspendu de toutes ses fonctions à titre conservatoire. Depuis, la solidarité s’organise autour des deux collègues pour dénoncer cette décision aussi précipitée qu’autoritaire : large soutien des syndicats ; lettre ouverte signée par 170 personnels de l’Université de Nantes ; pétition en ligne qui récolte, à l’heure actuelle, près de 3000 signatures.

Ne nous y trompons pas : la décision de la présidence de l’Université de Nantes est avant tout une tentative de répression politique de la mobilisation. Elle vise à « punir » les opposant-e-s à la loi ORE en les faisant passer pour des agresseurs et à faire croire que la violence vient du côté du mouvement social. Mais elle sert aussi à opposer les catégories de personnels entre elles (personnels administratifs et techniques VS enseignants-chercheurs) pour casser les solidarités qui existent encore sur les lieux de travail. Cette décision de la présidence de l’Université de Nantes s’inscrit dans un mouvement plus large d’intimidations et de répression contre les opposant-e-s lycéen-ne-s et étudiant-e-s à la loi ORE (intervention de milices d’extrême droite, interventions policières à répétition sur les campus, insultes et menaces des chefs d’établissements, etc.).

SUD éducation 44 dénonce toutes les formes de violences et d’intimidations dont sont victimes les lycéen-ne-s, les étudiant-e-s et les personnels de toutes les catégories, à Nantes comme ailleurs. SUD éducation appelle à la solidarité avec les enseignants-chercheurs nantais injustement mis en cause en l’absence de faits établis, notamment par la signature de la pétition en ligne « Soutien à deux enseignants-chercheurs nantais mobilisés contre la réforme ORE sanctionnés » :

https://www.change.org/p/olivier-laboux ... onn%C3%A9s

Nous ne nous laisserons pas intimider dans notre combat
pour un service public de l’ESR ouvert à tou-te-s !


https://www.sudeducation.org/Nous-ne-no ... heurs.html
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