la justice fait payer le mouvement social en silence (?)...

Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 25 Mai 2017, 14:29

[Paris] Retour sur le rassemblement de solidarité face à la répression

Samedi 20 mai, plus de 150 personnes se sont rassemblées sur la place des fêtes pour la liberté des inculpé-e-s de la voiture de flics brûlée quai de Valmy le 18 mai 2016

Une table avec de nombreux textes et brochures était posée sur la place. Un collage géant, "notre passion pour la liberté est plus forte que toute autorité" orne l'un des murs de la place, des banderoles "solidarité avec les prisonnier-e-s", "piller des supermarchés, attaquer les keufs, ça nous parle ! enfermer des gens c'est de la torture, liberté pour tout-e-s", ainsi qu'une annonçant le rassemblement sont accrochées en plus des collages ayant eu lieu toute la semaine autour de la place. Plusieurs prises de parole ont lieu, à propos de l'affaire elle-même, sur les flics, l'enfermement et la justice, autour des différentes affaires policières et judiciaires ayant eu lieu ces derniers temps, autour du mouvement contre la loi travail et de l'évolution des lois en faveur de la police, contre la prison et pour faire écho aux nombreuses actions directes ayant eu lieu ces derniers temps.

Sous l'œil de quelques flics en civil (des camions de CRS ont également été remarqués ici et là dans les environs) et des larbins de la RATP sûreté, un léger accrochage a eu lieu avec un journa-flics (ou un flic se faisant passer pour un journaleux, ou un citoyen-flic-journaleux) qui refusait d'effacer des photos volées.

Le soleil, la détermination, et l'écho rencontré (certes relatif) dans le quartier ont permis de visibiliser notre solidarité vis-a-vis de celleux prisonnier-e-s de l'état, d'exiger la libération des trois derniers inculpé-e-s incarceré-e-s dans cette affaire, et d'exprimer notre rejet de la police et du monde qu'elle protège.

Un an déjà, notre solidarité est plus forte que toutes cages !
A très bientôt dans la rue.

Des présent-e-s


https://nantes.indymedia.org/articles/37797
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 28 Mai 2017, 15:10

Pétition

Soutien aux douze jeunes de Marseille !

Le jeudi 28 avril 2016, des dizaines de milliers de personnes battaient le pavé partout en France, pour la quatrième journée de mobilisation nationale contre la Loi El-Khomri. Il y eut ce jour-là, à Marseille, 57 interpellations dont la presse nationale s’est faite l’écho. Parmi eux, nous sommes douze jeunes manifestants pacifiques, pour la plupart étudiants, à avoir été interpellés sur le parking de la SNCF. Après avoir été entendus sur place, nous avons été embarqués en fourgon cellulaire au commissariat central, et placé en garde-à-vue. Assignés à comparaître le 3 février dernier, nous subissons à nouveau la violence d’un jugement inique et ahurissant : 12000 € de dommages et intérêts, pour atteinte à l'image de la SNCF, à payer solidairement, 300 € chacun pour les frais d’avocat de la SNCF, 5000 € d’amende chacun, assortie d’un sursis simple et inscription au B2 du casier judiciaire. L’affaire est en appel.

Les faits (racontés par Pierre, l'un des douze inculpés). C'était le début de l'après-midi et le cortège de manifestant descendait une rue. La foule soudain s'est mise à courir. J'en comprenais l'origine en voyant les nuages de gaz lacrymogènes s'élever dans le ciel derrière moi, et me mettais à courir à mon tour. Dévalant la rue, tout le monde s'est mis soudain à tourner à gauche, comme pour se mettre à l'abri. Une situation confuse qui s'est bientôt éclaircie lorsque je me suis aperçu être entré dans l'enceinte de la gare Saint-Charles. Quelques centaines de manifestants et des CRS en nombre sur un terrain vague qui m'était inconnu, une situation imprévisible que je cherchais à fuir sans plus attendre. Un cheminot a ouvert un portail qui donnait sur le parking des employés de la SNCF, me permettant ainsi, comme à une dizaine d'autres jeunes, de quitter les lieux. Alors que je pensais en avoir fini avec les événements de la journée, j'ai aperçu à cinquante mètres devant moi un groupe de policiers qui s'approchait. Mais que pouvais-je craindre ? Avais-je seulement quelque-chose à me reprocher ? Après tout, le droit de manifester étant inscrit dans notre Constitution et me trouvant sur ces lieux contre ma volonté, je n'avais rien à redouter. Déambuler dans les rues contre un projet de loi qui touche à notre avenir, est un droit élémentaire. De bonne grâce, j'allais me prêter à un contrôle d’identité, tout comme les onze autres jeunes qui se trouvaient là. Il en est allé tout autrement : garde à vue de plusieurs heures, interrogatoires en règle et annonce de poursuites judiciaires. Que reproche-t-on au juste à ces douze interpellés du parking ? Entrave à la circulation des trains.

Une longue procédure pour un jugement incompréhensible. Un même dossier et un seul chef d'inculpation pour douze jeunes qui ne se connaissaient pas, mais qui ont bien dû apprendre à se connaître au fil d'une procédure assommante et émaillée d'irrégularités. Le matin du procès, le vendredi 3 février 2017, nous étions plutôt confiants, rassurés par la jurisprudence des semaines précédentes où des cas très similaires au nôtre s'étaient conclus par des relaxes, des stages de citoyenneté, au pire de petites amendes. À chaque étape, nous nous sommes montrés de bonne foi, croyant peut-être naïvement qu'il n'y avait dans cette affaire qu'un mal-entendu. Car nous nions avoir entravé quoi que ce soit, en dépit des allégations de la SNCF qui s'est portée partie civile. Nous n'avons été que de passage, cherchant à quitter ce que l'on nous reproche d'avoir voulu entraver, à savoir les voies d'une gare déjà bloquée, d'abord par la grève des cheminots, ensuite par une foule de manifestants et presque autant de CRS. Mais voilà, ce vendredi 3 février, la sentence est tombée. Lourde et infondée.

Nous avons tous entendu parler de la dureté de la répression policière du printemps dernier, et dans son dernier rapport, Amnesty International pointe en particulier l '« usage à plusieurs reprises d'une force excessive contre des protestataires, notamment en les chargeant violemment et en utilisant des grenades lacrymogènes ». Aujourd'hui, presque un an après les événements, la répression se poursuit sous la forme d'un acharnement judiciaire irrationnel.

Pourquoi la SNCF, entreprise publique, s'entête-t-elle à vouloir poursuivre douze jeunes sans ressource, au prétexte fallacieux qu'ils auraient attenté à son image ? Pourquoi là-dessus, la Justice s'obstine à son tour et impose des peines disproportionnées ? Tout laisse penser que le pouvoir en place cherche ainsi à criminaliser les luttes qui visent à préserver les libertés fondamentales et les intérêts du peuple. Il faudrait donc dissuader la jeunesse d’exprimer ses aspirations, de l’intimider par des mesures répressives arbitraires, lui faire accepter de force l’asservissement par une loi rétrograde. L’usage du 49-3, contre l’opinion majoritaire, en est la traduction la plus évidente.

Le 28 avril 2016, nous avons manifesté, comme des centaines de milliers d’autres en France, pour faire entendre la conscience d’un peuple libre, nos rêves d’une société plus juste et fraternelle, contre l'affaissement général d'un monde qui semble avoir perdu la boussole. Un an plus tard, nombre d’entre nous risquent de voir s’effondrer leurs perspectives d’avenir avec ce jugement et l'inscription au casier judiciaire qui l'accompagne. Quelques vies brisées passeraient-elles simplement par pertes et profits d’un système décadent ? Nous avons décidé de faire appel car aux conséquences matérielles que la peine inflige à nos vies étudiantes et professionnelles, s'ajoute le poids symbolique d'une injustice insupportable.

Nous appelons solennellement les pouvoirs publics et la justice à faire preuve de mesure et de raison. Nous réclamons par ailleurs que la SNCF retire sa plainte. Quant au jugement en appel, il ne saurait se conclure que par la relaxe pure et simple.


https://www.change.org/p/soutien-aux-do ... tification
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 29 Mai 2017, 11:07

Un camarade envoyé au tribunal pour un jet d’eau sur Myriam El Khomri

Ce matin un camarade a été arrêté pour avoir jeté un verre d’eau sur Myriam El Khomri en campagne pour les législatives dans le 18e arrondissement. Il est actuellement en garde-à-vue et poursuivi pour "violence avec arme par destination" ! Un rassemblement a eu lieu à 18h devant le commissariat de la Goutte d’Or.

... http://paris-luttes.info/un-camarade-en ... bunal-8223
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 01 Juin 2017, 17:06

Pétition

Relaxe & Amnistie des Militant(e)s et syndicalistes, pour l'Immunité Sociale & Syndicale

Nous salarié(e)s du privé comme du public, privé(e)s d’emploi, retraité(e)s, sans papiers, lycéen(ne)s, étudiant(e)s…

Nous citoyen(ne)s, militant(e)s, syndicalistes discriminé(e)s et réprimé(e)s durant la lutte contre la loi travail ;

Nous victimes de discriminations et de répressions syndicales et politiques au quotidien ;

Attaché(e)s à toutes celles et ceux qui luttent chaque jour pour défendre nos intérêts dans le monde du travail, conscient(e)s que les organisations syndicales, militantes et associatives sont nos derniers outils de défenses et de revendications face au libéralisme ;

Exigeons :
La Relaxe des militant(e)s, syndicalistes et citoyen(e)s trainé(e)s devant les tribunaux pour avoir défendu les intérêts des Travailleurs;

L’Amnistie des militant(e)s et syndicalistes dans le cadre de leurs activités syndicales et notamment les victimes de sanctions arbitraires au sein de leur entreprise et services publics et la réintégration des militant(e)s licencié(e)s pour fait syndical ;

Une loi d’Immunité Sociale et Syndicale

IMMUNITÉ SOCIALE Protégeant les militant(e)s syndicalistes, associatif(ve)s, et citoyen(ne)s (anti-racistes, anti-homophobes, anti-sexistes, écologistes…) :

- Qui veillent au quotidien aux intérêts des travailleurs ;
- Qui s’engagent et agissent pour la défense et le développement des valeurs d’Humanité, de Liberté, de Fraternité et de Paix;
IMMUNITÉ SYNDICALE
- Qui protège les syndicalistes dans le cadre de leur mandat et les moyens accordés pour les exercer ;
- Qui sacralise nos Bourses du Travail et les moyens de les faire fonctionner…

Premiers signataires: CGT HÔPITAL WATTRELOS, CGT ET SMICT CGT CHRU LILLE, CGT HÔPITAL ROUBAIX, CGT HÔPITAL DENAIN, CGT HÔPITAL DOUAI, INFO’COM CGT, CGT SDIS 59, CGT GOODYEAR, IMAGES CONTEMPORAINES, association Galeano, SUD POSTE 92, UL CNT LILLE, UL CGT LILLE, UL CGT ROUBAIX, TOURCOING, USD CGT SANTÉ - ACTION SOCIALE NORD, UD CGT DU NORD…


https://www.change.org/p/emmanuel-macro ... responsive
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 03 Juin 2017, 16:20

Sept interpellations dans l’affaire du motard qui avait braqué les manifestant·e·s le 27 avril

Lors d’une manifestation "Ni Le Pen, ni Macron", le 27 avril, à Rennes, un motard de la police, pris à partie par des manifestant·e·s, avait sorti son arme de service au niveau du pont Féval. Il avait alors visé un des manifestants.

Ce fonctionnaire et un autre motard, présent lors de l’évènement, avaient porté plainte le lendemain pour violence sur personne dépositaire de l’autorité publique. L’enquête a été confiée à la surêté départementale.

Ce mardi 30 mai, sept personnes ont été interpellées à Rennes et placées en garde à vue au commissariat dans le cadre de cette enquête.

Dernière minute (31 mai) : Cinq camarades sont passés en comparution immédiate cet après-midi et ont été placés en préventive en attendant leur procès le 21 juin. Ils avaient tous demandé un délai pour préparer leur défense, avaient tous des garanties de représentation et ont tous été envoyés en prison lors d’une audience d’une rapidité sidérante. Ils ont été, en plus, divisés dans des centres pénitentiaires différents !

Une sixième personne a été présentée à un juge pour enfants et la septième libérée mardi dans la soirée.

https://expansive.info/Sept-interpellat ... estant-482
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 04 Juin 2017, 12:13

Procès Matthieu 7 Juin au TGI de Rennes

Ce Mercredi 7 Juin se déroulera un procès crystallisant les tensions quotidiennes ressenties par beaucoup de manifestant-es qui ont connus les nombreuses manifestations contre la Loi Travail, contre les résultats des élections et contre les violences policières. Le procès a été reporté à la dernière minute mais il est encore temps de le gagner !

27 Avril 2017, arrestation de plusieurs manifestants (dont un mineur) qui seront placés en garde à vue. J’en fais parti.
Une arrestation sans motif légal, sans même être dans le cortège manifestant au-niveau du Pont de Nantes donc aucune difficulté pour les agents de procéder à une interpellation (je n’ai opposé aucune résistance malgré le côté musclé et les quelques coups reçus).
Un policier qui me reconnaît, m’appelle par mon nom de famille, vole ma caméra parce que j’étais en train de filmer et place une pierre dans ma poche pour me faire accuser.
S’ensuivent pratiquement 24H de garde à vue, une comparution immédiate devant le juge Nicolas Léger De Tournemine (comparution immédiate refusée malgré le risque d’être placé en détention provisoire jusqu’au procès), une interdiction d’être présent dans la commune de Rennes et un contrôle judiciaire à la gendarmerie proche de mon domicile.
_
Ce qui a provoqué cette arrestation et une comparution devant les tribunaux, c’est une omniprésence dans les manifestations que je juge utiles depuis plus d’un an maintenant, une police rennaise qui connait mon identité et n’hésite pas à me le faire savoir. (insultes, noms d’oiseaux, menaces, contrôles d’identité répétés même quand il m’appelle par mon nom de famille... )
Donc, une volonté de faire pression sur les manifestant-es pour les pousser à ne plus revenir exprimer leurs revendications dans la rue. Quand les menaces ne fonctionnent pas, on nous conduit devant les Tribunaux !
_
J’appelle tous mes proches, ami-es, connaissances à relayer ce rendez-vous au Tribunal de Grande Instance le 7 Juin à Rennes (le procès aura lieu à 16H) et à consulter les cagnottes qui serviront à payer les frais d’avocats.
Merci de vos soutiens et à bientôt car la lutte ne fait que commencer.

Pour participer aux frais :
- https://www.leetchi.com/c/solidarite-de ... -bougnague
- https://www.lepotcommun.fr/pot/53lalwxb


https://expansive.info/Proces-Matthieu- ... Rennes-491
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 05 Juin 2017, 15:39

Lyon mardi 6 juin 2017

Appel à rassemblement mardi : Grève de la faim et détention de notre camarade arrêté lors du rassemblement antifasciste de vendredi

Comme nous l’avons communiqué récemment un camarade a été interpellé au début du rassemblement de vendredi, rassemblement contre l’occupation d’un immeuble par des militants néo-nazis du GUD.

Il lui est reproché la possession de pétards interdits à la vente en France et de fumigène.
Les services de polices ont trouvé opportun à ce moment-là de briser notre mégaphone, tout un symbole quand on sait que l’extrême-droite lyonnaise se permet de déverser sa propagande haineuse sur Lyon depuis des années.

Après 48 heures de garde-à-vue, il est passé devant le juge des libertés qui devait décider de son maintien ou non en détention jusqu’à une éventuelle comparution immédiate mardi.
Nous étions plutôt confiants au vue de sa situation sociale, salarié en CDI et présentant toutes les garanties de représentation nécessaires ; malheureusement l’engrenage de la répression politique a encore bien fonctionné.

Notre camarade a été transféré à la prison de Corbas ce dimanche en fin d’après-midi après 48 heures de garde-à-vue et 48 heures de grève de la faim.
Il est convoqué devant le tribunal de grande instance de Lyon ce mardi à 14 heures.
La convocation a pour objet de lui demander si il accepte d’être jugé immédiatement ou si il souhaite prendre le temps d’organiser sa défense.
Le risque étant qu’il soit maintenu en détention jusqu’au jour de son procès.

Nous appelons tous nos camarades à venir le soutenir car comme nous l’a dit l’avocat de permanence « il assume complètement, et revendique le caractère politique de son arrestation ».
A Lyon pendant que l’extrême-droite agresse, s’exprime publiquement et revendique une solidarité nationale-raciste ; les militants antifascistes lyonnais subissent une répression féroce.
Combien de temps devra-t-il cesser de s’alimenter ?
Combien de temps devrons-nous subir les agissements de l’extrême-droite ?
Combien de temps les plus exclu-e-s devrons subir la politique raciste, capitalisme du gouvernement sans que nous réagissions ?

Nous appelons à un rassemblement de soutien ce mardi à 13h30 devant le tribunal de grande instance de Lyon pour réclamer l’abandon des charges et exiger sa libération.
L’antifascisme n’est pas un délit, il est un devoir.


https://rebellyon.info/Appel-a-rassembl ... e-la-17915
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 06 Juin 2017, 23:53

Paris jeudi 8 juin 2017

Procès de Gildo

Le 5 juillet 2016, Valls utilise le 49.3 à l'Assemblé Nationale. Dehors, le rassemblement pacifique est nassé sur le pont de la Concorde

Le point sur les jugements des inculpes du 49.3

Nous avons obtenu 2 relaxes et une condamnation symbolique. Par contre, Fred a été condamné à 4 mois de prison fermes...
Un traitement de faveur pour celui qui filmait les violences policières, perché depuis un point d'où les CRS ne pouvaient l'en empêcher. Fred a décidé de se pourvoir en appel.
Gildo est le dernier manifestant du 49.3 a être jugé.

Rassemblement de solidarité

Pour la relaxe et l'amnistie des acteurs du mouvement social
devant le TGI de Paris, 4 bd du Palais à partir de 8h30
Pour assister à l'audience, il est impératif d'être dans la file d'attente du tribunal avant 8h30. Après le détecteur de métal, prendre le couloir de gauche (au niveau du guichet d'accueil). La chambre correctionnel 24.1 se trouve au rez-de-chaussée, au bout du couloir.

Rappel des faits

Le 5 juillet était le premier jour de la reprise des travaux parlementaires sur la loi Travail à l'Assemblée Nationale. Tandis que le premier ministre Manuel Valls mettait fin au débat et empêchait le vote des députés, un rassemblement débute devant le bâtiment contre l'utilisation de l'article 49.3.En raison des nombreux témoignages de violences policières sur les manifestations précédentes, Amnesty International avait mandaté une mission d'observation. Le responsable de cette équipe d'observateur.trices, Nicolas KRAMEYER, constate un «dispositif totalement disproportionné par rapport au nombre et au calme des manifestant.es ».

CRS, gardes-mobiles, policier.es en tenue anti-émeute se déploient. Le quartier est ratissé. Les policier.es regroupent les manifestant.es sur un trottoir du pont de la Concorde, entre les matraques et le vide. Nous sommes fouillé.es et maintenu.es dans une nasse d'une taille et d'une durée sans précédent : un millier de personnes sont ainsi retenues pendant plus de quatre heures, de 18h à 23h pour les derniers à être raccompagnées, par petits groupes, jusqu'au quai de la ligne 1 du métro Concorde.

Les forces de l'ordre ont poursuivi leur stratégie de la tension en arrêtant parfois certain.es manifestant.es en frappant et en aspergeant de gaz les personnes autour, sans sommation, alors que la situation était totalement maîtrisée par les CRS et gardes-mobiles et que rien ne pouvait laisser présager ces violences policières.

Des manifestants ont été poursuivi pour outrages, menaces, rébellions et violences à agents. De nombreuses vidéos ont été utilisés par la défense. La Préfecture de Police n'a produit aucune vidéo de surveillance concernant ces soi-disant délits commis devant l'Assemblée Nationale.

https://paris.demosphere.eu/rv/55608
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 10 Juin 2017, 19:41

Rennes

Affaire des témoins mis en examens : Mais que s’est-il passé ce mercredi 7 juin à la Cité judiciaire de Rennes ?

... https://defensecollective.noblogs.org/p ... 06/09/308/
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 11 Juin 2017, 02:04

Soutien aux douze jeunes de Marseille !

Le jeudi 28 avril 2016, des dizaines de milliers de personnes battaient le pavé partout en France, pour la quatrième journée de mobilisation nationale contre la Loi El-Khomri. Il y eut ce jour-là, à Marseille, 57 interpellations dont la presse nationale s’est faite l’écho. Parmi eux, nous sommes douze jeunes manifestants pacifiques, pour la plupart étudiants, à avoir été interpellés sur le parking de la SNCF. Après avoir été entendus sur place, nous avons été embarqués en fourgon cellulaire au commissariat central, et placé en garde-à-vue. Assignés à comparaître le 3 février dernier, nous subissons à nouveau la violence d’un jugement inique et ahurissant : 12000 € de dommages et intérêts, pour atteinte à l'image de la SNCF, à payer solidairement, 300 € chacun pour les frais d’avocat de la SNCF, 5000 € d’amende chacun, assortie d’un sursis simple et inscription au B2 du casier judiciaire. L’affaire est en appel.

Les faits (racontés par Pierre, l'un des douze inculpés). C'était le début de l'après-midi et le cortège de manifestant descendait une rue. La foule soudain s'est mise à courir. J'en comprenais l'origine en voyant les nuages de gaz lacrymogènes s'élever dans le ciel derrière moi, et me mettais à courir à mon tour. Dévalant la rue, tout le monde s'est mis soudain à tourner à gauche, comme pour se mettre à l'abri. Une situation confuse qui s'est bientôt éclaircie lorsque je me suis aperçu être entré dans l'enceinte de la gare Saint-Charles. Quelques centaines de manifestants et des CRS en nombre sur un terrain vague qui m'était inconnu, une situation imprévisible que je cherchais à fuir sans plus attendre. Un cheminot a ouvert un portail qui donnait sur le parking des employés de la SNCF, me permettant ainsi, comme à une dizaine d'autres jeunes, de quitter les lieux. Alors que je pensais en avoir fini avec les événements de la journée, j'ai aperçu à cinquante mètres devant moi un groupe de policiers qui s'approchait. Mais que pouvais-je craindre ? Avais-je seulement quelque-chose à me reprocher ? Après tout, le droit de manifester étant inscrit dans notre Constitution et me trouvant sur ces lieux contre ma volonté, je n'avais rien à redouter. Déambuler dans les rues contre un projet de loi qui touche à notre avenir, est un droit élémentaire. De bonne grâce, j'allais me prêter à un contrôle d’identité, tout comme les onze autres jeunes qui se trouvaient là. Il en est allé tout autrement : garde à vue de plusieurs heures, interrogatoires en règle et annonce de poursuites judiciaires. Que reproche-t-on au juste à ces douze interpellés du parking ? Entrave à la circulation des trains.

Une longue procédure pour un jugement incompréhensible. Un même dossier et un seul chef d'inculpation pour douze jeunes qui ne se connaissaient pas, mais qui ont bien dû apprendre à se connaître au fil d'une procédure assommante et émaillée d'irrégularités. Le matin du procès, le vendredi 3 février 2017, nous étions plutôt confiants, rassurés par la jurisprudence des semaines précédentes où des cas très similaires au nôtre s'étaient conclus par des relaxes, des stages de citoyenneté, au pire de petites amendes. À chaque étape, nous nous sommes montrés de bonne foi, croyant peut-être naïvement qu'il n'y avait dans cette affaire qu'un mal-entendu. Car nous nions avoir entravé quoi que ce soit, en dépit des allégations de la SNCF qui s'est portée partie civile. Nous n'avons été que de passage, cherchant à quitter ce que l'on nous reproche d'avoir voulu entraver, à savoir les voies d'une gare déjà bloquée, d'abord par la grève des cheminots, ensuite par une foule de manifestants et presque autant de CRS. Mais voilà, ce vendredi 3 février, la sentence est tombée. Lourde et infondée.

Nous avons tous entendu parler de la dureté de la répression policière du printemps dernier, et dans son dernier rapport, Amnesty International pointe en particulier l '« usage à plusieurs reprises d'une force excessive contre des protestataires, notamment en les chargeant violemment et en utilisant des grenades lacrymogènes ». Aujourd'hui, presque un an après les événements, la répression se poursuit sous la forme d'un acharnement judiciaire irrationnel.

Pourquoi la SNCF, entreprise publique, s'entête-t-elle à vouloir poursuivre douze jeunes sans ressource, au prétexte fallacieux qu'ils auraient attenté à son image ? Pourquoi là-dessus, la Justice s'obstine à son tour et impose des peines disproportionnées ? Tout laisse penser que le pouvoir en place cherche ainsi à criminaliser les luttes qui visent à préserver les libertés fondamentales et les intérêts du peuple. Il faudrait donc dissuader la jeunesse d’exprimer ses aspirations, de l’intimider par des mesures répressives arbitraires, lui faire accepter de force l’asservissement par une loi rétrograde. L’usage du 49-3, contre l’opinion majoritaire, en est la traduction la plus évidente.

Le 28 avril 2016, nous avons manifesté, comme des centaines de milliers d’autres en France, pour faire entendre la conscience d’un peuple libre, nos rêves d’une société plus juste et fraternelle, contre l'affaissement général d'un monde qui semble avoir perdu la boussole. Un an plus tard, nombre d’entre nous risquent de voir s’effondrer leurs perspectives d’avenir avec ce jugement et l'inscription au casier judiciaire qui l'accompagne. Quelques vies brisées passeraient-elles simplement par pertes et profits d’un système décadent ? Nous avons décidé de faire appel car aux conséquences matérielles que la peine inflige à nos vies étudiantes et professionnelles, s'ajoute le poids symbolique d'une injustice insupportable.

Nous appelons solennellement les pouvoirs publics et la justice à faire preuve de mesure et de raison. Nous réclamons par ailleurs que la SNCF retire sa plainte. Quant au jugement en appel, il ne saurait se conclure que par la relaxe pure et simple.


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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 13 Juin 2017, 08:00

Une répression qui s’emballe : récit de mes 4 jours d’enfermement

Arrêté vendredi lors du rassemblement contre le squat néo-nazi dans le centre de Lyon, un camarade antifa a passé 4 jours en détention provisoire dans l’attente de son procès.

... https://rebellyon.info/Une-repression-q ... -mes-17940
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Béatrice » 13 Juin 2017, 18:08

mercredi 14 juin 2017 à AIX EN PROVENCE

-08 h Cours d’Appel, 20 Place de Verdun, 13100

Rassemblement de soutien à Nadia, Abdel, la petite Fanny et ses parents
Appel suite à la relaxe du chauffeur d’un 44 tonnes qui a écrasé et fait plusieurs blessés graves lors du rassemblement militant contre la loi travail à Vitrolles le 26 mai 2016
Front Social 13 et Coordination des Luttes

Rassemblement de soutien à Nadia, Abdel, la petite Fanny et ses parents, le 14 juin 2017 à 8h00 devant la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, Place de Verdun.
Appel suite à la relaxe du chauffeur d’un 44 tonnes qui a écrasé et fait plusieurs blessés graves lors du rassemblement militant contre la loi travail à Vitrolles le 26 mai 2016.
(Repris de la page FB du Front Social 13. https://www.facebook.com/events/117967925451255)

Il s’agit de notre procès à nous tou-te-s, militant-e-s contre la loi travail !

La confirmation d’une relaxe équivaudrait à la délivrance d’un permis d’écraser des syndicalistes !


Nous ne pouvons pas laisser passer ça !

Soyons là pour leur montrer notre soutien !

http://www.millebabords.org/spip.php?article30779
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede Pïérô » 15 Juin 2017, 10:40

Voiture de flics incendiée en mai 2016 à Paris, rien n’est fini !

Un an après qu’à l’occasion de la loi « travaille ! » l’hostilité contre la loi, le travail et le monde qui a besoin des deux se soit manifestée de nombreuses manières,
Un an après que les zélés chiens de garde de cet état des choses soient venus protester contre la "haine anti-flics" sur la Place de la République,
Un an après qu’au cours d’une manif sauvage se déroulant au même moment une voiture de police a été incendiée non loin de là, Quai de Valmy,
Un an après que différentes personnes ont été arrêtées, accusées d’avoir contribué à neutraliser cet outil de travail des forces de l’ordre,

Les raisons de la colère n’ont pas disparu, d’autant que la machine à broyer judiciaire continue son sale boulot.

L’instruction de ce que le Pouvoir voudrait réduire à une simple « affaire » vient d’être clôturée, 9 personnes seront renvoyées en procès, dont 5 se trouvent sous contrôle judiciaire, 1 est recherchée et 3 sont encore en taule, pour deux d’entre elles depuis plus d’un an.

Le 16 juin 2017, le compagnon incarcéré en préventive depuis 4 mois à Fleury sera amené au TGI de Paris pour une demande de mise en liberté (et non pas pour l’appel du renouvellement de son maintien en détention comme annoncé précédemment).
Même s’il est fort probable que le huis-clos soit décrété, ce sera de toute façon, une occasion de faire entendre notre solidarité.

Un rendez-vous est donc prévu le 16 juin à 13h30 devant la 14e chambre du Palais de Justice de Paris.

Nous proposons en outre de nous retrouver le même jour à 21h, Place des Fêtes (M° Place des Fêtes), notamment pour un point info.

Parce que les moments répressifs ne sont pas séparés de la lutte, que la solidarité s’exprime de mille et une manières contre ce monde d’exploitation et domination !

Liberté pour toutes et tous !

https://paris-luttes.info/voiture-de-fl ... n-mai-8328
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 16 Juin 2017, 06:45

Paris vendredi 16 juin 2017

Meeting « Face à la répression : On n'est pas tout seul ! »

Les violentes répressions policières et judiciaires à l'encontre du mouvement social contre la loi travail, les violences policières permanentes contre les quartiers populaires, l'état d'urgence ciblé
contre les musulman-e-s, l'incarcération de militants syndicaux, antifascistes..

Ces dernières années nous ont prouvé par l'absurde que la répression est devenu un des principaux moyens si ce n'est le seul, mit en place pour régler les questions sociales et les oppositions politiques.

Face à cette répression qui se durcit, des réponses politiques et des solidarités de différentes natures se sont mises en place. Mais l'urgence et les faiblesses des moyens n'ont pas permis de répondre collectivement et nationalement face cette répression tout azimut.

C'est pourquoi nous organisons ce meeting qui donnera la parole aux premières cibles de la répression afin d'esquisser une réponse collective et non plus partielle et éparse, mettre en lumière et lier les différentes répressions des manifestations aux quartiers populaires et la logique « Police/ Justice/ Prison » qui est devenu la seule réponse politique du gouvernement aux problématiques sociales et oppositions politiques.

En espérant que ce meeting sera une première pierre à l'édifice de nos prochaines luttes communes !
Face à la répression : On n'est pas tout seul !

onpts@riseup.net

Rendez-vous le vendredi 16 juin à partir de 18h00
à la Bourse du travail de Paris / 3 rue du Chateau d'eau 75010 Paris / Métro : République

Présentation et discussion avec :
• Assa Traoré - La vérité pour Adama
• Antonin Bernanos - Libérons Antonin
• Gael Quirante - Sudposte Hauts de Seine
• BAAM
• Collectif Vies Volees
• Hadama Traoré - La Révolution est en marche National
• Street Medic Paris
• Omar Slaouti - Vérité et Justice pour Ali Ziri
• Amal Bentounsi - Collectif urgence notre police assassine
• Jann-Marc Rouillan
• Une militante de la Maison de la Grève

Image

https://paris-luttes.info/rencontres-fa ... on-on-8339
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