la justice fait payer le mouvement social en silence (?)...

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Messagede Olé » 19 Oct 2008, 16:21

Répression des mouvements à Dijon.

Suite à la manif lycéenne : scène d’abattage au tribunal...

publié le 18 octobre 2008
Deux des inculpés de la manif lycéenne de mercredi 15 octobre à Dijon ont été condamnés à 4 mois ferme, le troisième a pris 4 mois dont deux avec sursis et sans mandat de dépôt. Un récit de la machine à punir.

Rappel des faits

Mercredi 15 octobre, une centaine de lycéen-ne-s manifeste contre les réformes Darcos et le fichage policier dans les rues de Dijon. Trois personnes sont arrêtées après une altercation avec un automobiliste.

Le rendez-vous est place Darcy. Les manifestant-e-s affichant deux banderoles "Ils paraissent grands car nous sommes à genoux, levons-nous !" et "Contre Darcos et le fichage, lycéen-ne-s en lutte !", descendent en musique la rue de la Lib, passent par la place de la Rep et finissent place du Trente tout en bloquant la circulation sur leur passage, avec des sit-ins et des poubelles pour marquer le message et la contestation.

L’ambiance se tend lorsqu’une voiture fonce sur les lycéen-ne-s ; puis le conducteur d’une autre voiture s’enrage face aux manifestant-e-s regroupé-e-s sur la place du Trente... Il décoche plusieurs coups de poings à une fille ayant le tort d’essayer de lui expliquer les revendications du mouvement.

Après, tout va très vite : face aux coups, un rétro et une vitre de la bagnole du gars volent en éclat. Les flics (une vingtaine de CRS et de BACeux), prenant instantanément parti pour l’automobiliste fou furieux, interviennent en hurlant et menaçant tout le monde. Ils arrêtent une personne, poursuivent ensuite flashball au poing les manifestant-e-s et procèdent à deux autres arrestations. Ils matraquent de toute part, notamment les personnes qui essaient de s’interposer contre les arrestations, et finissent par contrôler les papiers d’une quinzaine de personnes. La manif est dispersée alors que les lycéen-ne-s s’apprêtaient à démarrer une assemblée pour décider des actions à venir.
La machine à punir en action

Au début, on se dit que ça craint que les gens se soient fait arrêter, mais qu’ils ne devraient pas se retrouver enfermés trop longtemps pour une classique esclandre en manif avec un automobiliste psychopate. Ce que l’on peut être naïf parfois ! Au bout de la deuxième nuit en garde à vue, on commence à comprendre que ça va être sérieux et qu’"ils" ont décidé de les allumer. On les imagine sagement assis en train de recoller les pièces : "Alors, à qui on met la vitre pétée, et le rétro ? Tiens, lui ce serait bien qu’on lui rajoute une violence à agent. T’as pas de marques ? C’est pas grave, le médecin est conciliant et personne ira vérifier."

Après 40 heures de Garde à Vue, une deuxième visite au tribunal lors des comparutions immédiates (tous les jours à 13h30, allez-y c’est édifiant !) nous permet d’apprendre que les trois inculpées vont y passer.

Quelques personnes venues en soutien sont présentes dans la salle, quelques policiers aussi. Le juge introduit cash : "Dans le dossier qui nous préoccupe, nous avons affaire à des faits puisqu’ils s’agit de témoignages de policiers, il n’est pas question d’impressions". Il ouvre ensuite les débats par un majestueux : "Alors, vous pouvez être contents de vous les gars !".

Et puis de toute façon, même si le moindre doute subsistait sur qui a commis quel "délit", le juge précise ensuite le plus simplement du monde : "En réunion toutes les personnes qui sont là sont coupables, si il y a un rétroviseur cassé, tout le monde est coupable". Une manifestation pour lui, c’est "un groupe qui travaille dans le même sens, a une même volonté, les faits sont partageables entre tous. D’un point de vue juridique, toute cette foule est responsable des dégradations et des violences". C’est vrai remarquez que ça facilite le travail de la justice et permet des économies en temps de crise : partant de ce principe, il n’y a plus besoin que les flics se creusent leurs méninges fatiguées à inventer des constats compliqués. Il suffit de prouver au juge que la personne était présente à la manif.

Rappelons toutefois que même si Sarkozy, au moment des manifs du CPE, a rêvé de remettre en œuvre une loi anti-casseur qui permette de juger tout manifestant comme coupable de n’importe quel délit commis sur une manif, il n’est encore pas parvenu officiellement à ses fins. Le fait que le juge considère que les prévenus pouvaient de toute façon être tenus comme responsables de tout ce qui s’était produit sans que l’on puisse prouver que ce soit bien eux les auteurs, relève donc encore ici d’une prise de parti répressive terriblement zélée, même d’un point de vue sinistrement légal.

En l’occurence, les chefs d’inculpation sont lourds : coups, dégradations de biens en réunion, rébellion et violences sur agents... Le fait que les prévenus aient juste pu tenter d’empêcher des personnes de se faire écraser par des chauffards, que des manifestant-e-s aient réagi face à un type qui leur mettait des coups, n’est plus pensable au tribunal. Quand on a assisté à la manif en question, on voit pourtant bien à quel point le procès-verbal policier et sa soi-disant objectivité correspondent surtout à un exercice parfois maladroit de reconstitution des faits a posteriori afin de faire coller des personnes arrêtées (parfois au pifomètre, parfois parce qu’on les a dans le collimateur comme G qui a le malheur d’être un militant un peu trop visible dans cette petite ville ), avec des délits commis, voire de créer des délits s’il faut charger la charrette. Il y a notamment le classique rébellion et violence sur agents qui te tombe dessus quasi-automatiquement dès que tu te fais attaquer et matraquer par un flic. Quel qu’ait été ton degré de résistance réel, ça mange pas de pain !

Le juge passe d’abord en revue les "CV" des trois prévenus en insistant sur les condamnations passées de deux d’entre eux. Il nous présente ensuite le type qui était sorti de sa voiture pour tabasser une lycéenne, puis avait tenté d’en écraser quelques autres parce qu’il ne pouvait supporter d’être bloqué quelques minutes dans sa circulation quotidienne comme "La Victime : monsieur nous en conviendrons tous est la victime dans cette affaire !". Cela ne se discute pas et c’est vrai que quand on voit le type, ça donne pas envie d’être victime.

Après coup, le juge fait quand même semblant de demander leur avis aux trois prévenus. Il s’agit bien ici d’une question rhétorique plus que d’une quelconque recherche d’explication alternative, puisqu’il les interrompt par des remarques cinglantes dès qu’ils commencent à s’exprimer. Que les prévenus tentent alternativement de s’excuser et de reconnaître pour partie les faits en espérant la clémence ou de nier quoi que ce soit, il coupe court : "Allez on se dépêche, on a d’autres affaires à traiter", ou expose sa science : "Vous savez une vitre c’est le principe d’Archimède, il faut lui mettre une pression pour qu’elle casse, ça n’arrive pas tout seul". Puis il assène que "les trois personnes qui sont là sont coupables" avant même qu’une quelconque défense ait été esquissée.

On contemple abasourdi et tenu au silence "respectueux", l’horreur dans toute sa splendeur du juge sûr de lui qui utilise sa maîtrise du langage comme pur outil de soumission. Au tribunal, l’incapacité de celles et ceux qui lui font face à répondre sur le même mode de langage devient une gageure de leur culpabilité. Le juge s’y délecte de leur maladresse, exulte quand il réussi à les faire trébucher sur un mot pas clair ou une phrase mal construite. C’est dans ces moments-là qu’on palpe de la manière peut-être la plus tangible ce que signifie l’idée de justice de classe et la façon dont le discours se transforme en instrument de domination sociale.

C’est alors au tour du proc’ qui explique qu’"il s’agit d’actes d’une sauvagerie sans nom puisque commis en réunion, et que nous avons donc affaire à des sauvages". La plus grande fermeté est évidemment de rigueur et il souligne le fait qu’il pourrait demander l’application de la peine-plancher de 2 ans ferme vu que deux inculpés sont en récidive légale, voire même de 5 ans étant donné le caractère collectif des faits commis en réunion. Il fera ensuite preuve de toute sa clémence en ne demandant "que" 6 mois ferme pour les deux inculpés ayant déjà un casier, et 6 mois dont 3 avec sursis pour le troisième inculpé. Cela commence à faire lourd du rétro pété. Il n’oublie pas de remercier lui aussi les policiers pour leurs constats.

Il est alors permis à la défense de s’exprimer. Au lieu d’avancer quoi que ce soit de pertinent et de précis pour défendre leurs clients, les avocats commis d’office devisent vainement sur le fait que leurs clients "ne sont pas des anarchistes au sens de vouloir répandre le chaos, mais au contraire dans le sens noble de personnes qui veulent vivre selon les lois de la nature, en harmonie avec le monde...". D’une part ça fait mal d’entendre de telles inepties, d’autre part le juge, à qui ce discours est censé être adressé s’en balance évidemment total. Au bout de deux minutes, il fait comprendre aux avocats qu’il n’a pas que ça à faire et qu’il va falloir abréger. L’un deux avance quand même timidement que le bon père de famille avait essayé de passer très rapidement sur les manifestant-e-s au risque de les renverser... sans échos.

Après un court délibéré, on nous intime l’ordre de nous relever puis de nous asseoir, "sauf les prévenus" qui doivent accueillir avec déférence leur punition. Le couperet tombe : "4 mois fermes" avec mandat de dépôt pour les deux prévenus ayant déjà un casier judiciaire, et 4 mois ferme dont 2 avec sursis pour le troisième en récompense pour son casier judiciaire vierge et sa situation sociale "intégrée". Ce sera le seul qui sortira. On s’y attendait, mais on est quand même sous le choc. Des portes claquent, ça hurle un peu dehors, puisqu’on ne peut pas à l’intérieur.

La "victime" sort du tribunal à l’annonce du résultat et s’extasie, ravie : "Aujourd’hui je suis heureux, vraiment très heureux"... d’avoir envoyé des gens en taule et gagné 2000 euros pour sa caisse. S, lui, sort un peu moins vite, avec son sac plastique où sont entassées les affaires confisquées en garde vue, bouleversé et expliquant qu’il ne peut accepter d’être libéré alors que les deux autres partent en prison.

Pour parachaver le tout, le Bien Public, journal local et source d’information "objective" des dijonnais-e-s, livre un compte-rendu du procès le lendemain et raconte la manif sans y avoir été en reprenant la version policière sans aucune distance. Alors que le journaliste du BP note par ailleurs que des manifestant-e-s et ami-e-s des prévenus étaient dans la salle, il ne lui serait évidemment pas venu à l’idée de leur demander une autre version ou des infos complémentaires. Celle des policiers lui suffisait amplement.

La scène de cet après-midi vient rappeler cruellement combien il est important de refuser les comparutions immédiates et de se donner la possibilité de se battre un peu mieux armé face à cette justice de merde. Les procès préparés ne valent pas forcément toujours beaucoup mieux mais ça laisse au moins une chance. La comparution immédiate n’équivaut à rien d’autre qu’à plaider coupable, tête basse, et à se faire manger. C’est accepter de se faire juger avec la tête de "criminel" et le cerveau décomposé qui caractérise la sortie de garde à vue, d’être défendu le plus souvent par des commis d’office incompétents et pas motivés pour un sou que l’on a croisés un quart d’heure dans une cellule. Cela ne laisse aucune possibilité de préparer collectivement une défense et de chercher les pièces justificatives et témoignages pour l’appuyer. C’est un concentré de ce que la justice peut concevoir de plus lapidaire pour éviter d’avoir à se prendre la tête avec des gens qui résistent et contre-argumentent.

Dès l’annonce des résultats du procès, le collectif lycéen à décidé d’organiser un rassemblement sonore de soutien aux incarcérés jeudi 23 devant la prison de Dijon. La caisse de solidarité dijonnaise entend aussi organiser des actions de soutien. Il est primordial de montrer rapidement toute notre solidarité à celles et ceux qui tombent sous les coups de la justice et de s’organiser pour être plus fort-e-s ensemble en manif face à la répression policière. Comme le rappelait la banderole de la manif lycéenne : "Ils paraissent grand parce que nous sommes à genoux. Levons-nous !". Alors on va continuer avec encore un peu plus de rage face aux tenants de l’ordre et l’envie de leur renvoyer à la face.
Olé
 

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Messagede Berckman » 12 Mar 2009, 08:26

rasssemblement hier au palais de justice.
Les camarades sont placés sous contrôle judiciaire et inculpés. Ils sont tous les trois poursuivis pour rébellion et-ou violence aggravée sur agent de la force publique (jet de pierre) ainsi que, pour deux d’entre eux, refus de prélèvement ADN.
Berckman
 

SNCF. Les prévenus d’entrave à la circulation des trains ont

Messagede Nico37 » 23 Avr 2009, 22:48

SNCF. Les prévenus d’entrave à la circulation des trains ont été relaxés à Cahors

Dans un contexte de criminalisation du mouvement social, dont les collectifs de défense et de développement du service public sont souvent victimes, la justice du Lot a considéré que les faits poursuivis relevaient du droit constitutionnel de manifester.

Samedi 18 Avril 2009 article de presse de Sud Ouest

SNCF. Hier, les prévenus d’entrave à la circulation des trains ont été relaxés à Cahors

Lot : une relaxe et un camouflet

L’association Tous ensemble pour les gares et les élus locaux qui la soutiennent ont remporté une victoire d’importance face à la SNCF. Hier matin, le tribunal correctionnel de Cahors a relaxé neuf personnes, dont cinq élus du Lot, qui étaient poursuivies pour entrave à la circulation des trains. Le 19 décembre, lors d’une manifestation en gare de Gourdon, ils étaient descendus sur les voies à l’approche d’un convoi.

Même si la SNCF avait retiré sa plainte entre-temps, cette décision de justice est un camouflet pour l’entreprise, en prise avec une contestation qui dure depuis dix-huit mois. Le mouvement est né suite à la décision de la SNCF de supprimer 15 arrêts (par semaine) à Gourdon et à Souillac sur la ligne Teoz Paris-Limoges -Toulouse. La fronde, qui se traduit par des manifestations chaque semaine sur les quais des deux gares, l’a contrainte à rétablir les arrêts litigieux au compte-gouttes. Aujourd’hui, la pomme de discorde se limite à un seul arrêt le dimanche.

Le droit de manifester

Les attendus du jugement rendu à Cahors portent un rude coup à la stratégie répressive adoptée par la préfète du Lot, le parquet et la SNCF. Le juge lotois a considéré que les faits poursuivis relevaient du droit constitutionnel de manifester, quand bien même les manifestants étaient descendus sur la voie. De ce fait, et à moins de relever appel, le procureur de la République de Cahors pourra difficilement à l’avenir poursuivre d’autres manifestants pour des faits similaires.

Ce point est d’autant plus crucial que le juge aurait pu se contenter de relever une incohérence de taille dans le dossier. Du fait d’une grève des cheminots ce fameux 19 décembre, le convoi entravé dans sa progression devait de toute façon stopper à Gourdon dans le cadre du service minimum. Il devenait difficile par la suite de reprocher à des gens d’arrêter un train qui s’arrête...

Ainsi confortée, l’association va reprendre de plus belle ses démonstrations de force. « Nous manifesterons le dimanche 3 mai », annonçait hier Christophe Schimmel, un des porte-parole de Tous ensemble pour les gares.

Auteur : Jean-Denis Renard
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Manif du 1er mai à Gand et détention administrative...

Messagede kevinb » 02 Mai 2009, 15:23

Bonjour, ce 1er mai l'ensemble du G.A.H sauf 1 membre ont été mis en détention administrative pendant près de 3h30(ont a été arreté avant la manif et on était dans les premiers a arriver si pas les premiers) sans aucune raison apparente( ils ne nous ont pas dit pourquoi ils nous ont arreté, on a penser un moment que c'était pour les batons qui servaient à tenir les drapeaux(ils étaient pourtant très fin) puisqu'ils nous ont prétendu que c'était interdit (on leur a gentillement fait remarquer que les socialos avaient tous des drapeaux et ils ne nous ont rien répondu) mais étant donné qu'ils nous les ont rendus sa me parait bizare), on a donc passé les 3 premières heures dans un bus de la police où l'on crevait de chaud et où ils ont refusé de nous donnez de l'eau malgré plusieurs demandé de militant flamand qui avaient également été mis en détention administrative, ensuite on s'est fait de nouveau fouillé puis on est resté la dernière 1/2 heure dans une cage puis ils nous ont rendu nos affaires et nous on relaché 1 par 1.
Mais on en sait toujours pas pourquoi est-ce qu'on nous avais mis en détention administrative ?? :gratte:
kevinb
 

Re: Manif du 1er mai à Gand et détention administrative...

Messagede Johan » 02 Mai 2009, 16:13

Image
Comment s'est déroulée la manifestation? Vous avez pas pu y participer du coup?
Johan
 

Re: Manif du 1er mai à Gand et détention administrative...

Messagede kevinb » 02 Mai 2009, 16:17

Non, on a pas su y aller , ils nous ont relaché vers 17h30.
kevinb
 

[Tours] Procès le 12/08 à 9h30

Messagede Nico37 » 09 Aoû 2009, 17:23

PAS DE REVOLUTION SANS FETE !
Ce mercredi 12 août, à 9 heures 30, se déroulera un spectacle judiciaire, gratuit, auquel vous êtes tous et toutes convier.

Cette attraction fait suite à la manifestation nocturne étudiante du Jeudi 14 Mai 2009, où une vitrine a été brisée à l'aide d'une plaque d'égoût, place de la Victoire. Cette déambulation entendait, non seulement protester contre la marchandisation de l'éducation (et du savoir en général), ainsi que contre la marchandisation humaine à travers le salariat : "NOUS NE SOMMES PAS DE LA CHAIR A PATRON !" En outre, elle se voulait festive et joyeuse pour contester la politique morbide de la ville.

CITOYEN PAR CI, CITOYENNE PAR LA...
Selon un témoin, une brave citoyenne présente lors de la sortie qui s'est pointée d'elle-même au commissariat à la suite de la manifestation, je serai l'auteur de ce "délit". Elle m'aurait vu en train de jeter la plaque d'égoût à deux reprises dans la vitrine de la société Adia Interim.
Cette pauvre femme que nous connaissons, est une habituée des hôpitaux psychiatriques. La solitude quotidienne qu'elle vit l'amène à fabuler pour qu'on s'intéresse à elle. Encore une victime de plus de cette société d'aliénés.

GARDE A VUE
Le lundi 18 mai, à 8h 30, la marée-chaussée, qui s'est déplacée en nombre ce jour là, vient me sortir du lit. Je n'aurai droit ni au café, ni aux chocolatines ! Quoiqu'il en soit je serai gardé à vue jusqu'à 18h le même jour. Le récit de cette journée est disponible dans la brochure "Vive la cavale : fragment de vie sous pression", page 28-29 sur http://anartours.free.fr/Anti-Repressio ... cavale.pdf

LE PROCES
Quoiqu'il en soit, je m'attends lors de ce procès à une belle mascarade, comme on peut en voir bien souvent dans les tribunaux. Néanmoins, bien que je suis pas l'auteur de cette dégradation, il est hors de question que je tende la patte, et compte bien ne pas être un spectateur laxiste lors de cette représentation, déjà réglé d'avance, qui vise, d'une part, à me marginaliser des acteurs des mouvements sociaux et d'autre part à me criminaliser.

Je vous invite donc tous et toutes à venir assister à ce divertissement pour me soutenir, ce mercredi 12 août, à 8h30 heures devant le palais de justice de Tours. Cet instant doit être un moment de joie et de fête pour montrer que nous n'abandonnerons jamais.

PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX !
MORT A LA PROPRIETE !
MORT AU CAPITALISME !
FEU AUX PRISONS !
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Messagede georges » 13 Aoû 2009, 14:42

Il me semble que le procès est maintenant repoussé au 29 Janvier 2010.
La juge ayant demandé "un complément d'information" lors de l'audience d'hier...
georges
 

Re: [Tours] Procès le 12/08 à 9h30

Messagede Communard » 13 Aoû 2009, 17:55

Salut,

Ce mercredi 12 août s'est déroulé mon procès concernant l'affaire de la vitrine brisée de la socièté Adia Interim. Le spectacle a fait salle pleine, et comme toujours lorsqu'un militant est appelé à comparaître, un service d'ordre est requis en nombre !
La victime qui s'est portée partie civile nous a fait l'honneur de sa présence, ce qui n'est pas le cas du temoin.

Le procureur a donc demandé un complément d'enquête, comme nous le réclamions. La confrontation avec le témoin m'est enfin accordé, ainsi que l'audition des six personnes qui m'ont fourni les attestations.

L'audience est reporté au 29 janvier 2010 à 9 heures.

Dan.
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Répression des antinucléaires

Messagede Nico37 » 21 Juil 2010, 16:41

Des activistes du collectif pacifiste "non au missile M51" devant le tribunal

Des activistes du collectif pacifiste "non au missile M51" devant le tribunal

Après 4 années de lutte acharnée et d'actions de désobéissance civile, le premier procès des opposants à la relance de l'arme nucléaire en France se tiendra le 8 septembre 2010 à Mont de Marsan

Les 7 activistes poursuivis avaient occupé le radar principal du Centre d'Essai et de Lancement de Missiles (CELM) des Landes, à Biscarrosse, le 1er décembre 2009. Ce jour-là, la France s'apprêtait à procéder à un nouveau tir d'essai -le 4ème- du nouveau missile nucléaire français, le M51. Ce tir devait être le premier tir en conditions réelles, effectué depuis le sous marin nucléaire "Le Terrible", en baie d'Audierne, et suivi et supervisé par le CELM. Le tir avait finalement été reporté.

Depuis 2006 et le premier essai du M51, les militants du collectif "Non au missile M51" tentent d'empêcher ces tirs d'essai en intervenant physiquement sur les lieux du tir ou en essayant de perturber le bon fonctionnement des instruments de mesure du CELM (occupation du radar, lâcher de ballons "métallisés").

La France s'est engagée en ratifiant le Traité de Non-Prolifération à rentrer dans la voie du désarmement nucléaire (article 6) et à ne pas attribuer de nouvelles missions à son armement nucléaire. En 2010, elle aura pourtant renouvelé et modernisé entièrement son arsenal nucléaire avec des armes de performance et de portée plus importantes. Le dernier tir d'essai du missile
M51, lui permettant de devenir opérationnel, devrait d'ailleurs avoir lieu dans les mois prochains.

Le collectif "Non au missile M 51" réaffirme sa détermination à mener toute les actions non-violentes nécessaires pour contraindre les autorités de notre pays à respecter leurs engagements vis à vis de la communauté internationale et oeuvrer à un véritable désarmement nucléaire.

Un soutien, tant moral que financier, peut être adressé aux activistes du collectif à l'adresse suivante

Sans Armes Domaine de Sillac 33770 Salles
[Chèque libellé à "Sans Armes / Campagne M51"] Il est aussi possible de faire un don en ligne sur : http://www.nonaumissileM51.org

Contact : campagne@nonaumissilem51.org
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Soutien à un militant d'AL en procès le 10 décembre

Messagede fabou » 30 Nov 2010, 00:23

Lors de la manifestation du 12 octobre 2010, 3 militants de la CNT ont été interpellés au moment de la dispersion place de la bastille à Paris 11e.

Si deux ont été relâché rapidement, le troisième Jean Pierre (JP) militant du groupe d'Alternative Libertaire Banlieue Nord Ouest et de la CNT interco 95 a été inculpé, après 48 heures de garde à vue, de violences envers les forces de l'ordre.

Notre camarade passera en procès le 10 décembre 2010 devant la 29ème chambre correctionnelle à 9 h Palais de justice 4 BD du palais 75001 Paris Métro Cité.

Venez nombreux -ses.



Un appel financier pour les frais de défense et de procès est lancé, des camarades d'AL - RP ont déjà répondu.
Veuillez adresser vos dons à l'ordre d'A.L. au siège national d' Alternative libertaire, BP 295, 75921 Paris Cedex 19, France
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[Montpellier] !!! Solidaires face à la répression !!!

Messagede fabou » 03 Déc 2010, 02:07

!!! Solidaires face à la répression !!!

Face aux grèves générales, aux diverses actions de blocage de l'économie, aux blocages et occupations d'universités et de lycées, qui exprimaient la révolte des opprimés face à une énième réforme de durcissement du capitalisme, l'Etat et les administrations n'ont eut qu'une seule réponse, la répression pure et simple. Ainsi la lutte continue; l'Etat a choisi ceux à qui il veut faire porter le chapeau : les plus investis dans le mouvement, les plus radicaux ou tout simplement ceux qui n'ont pas su courir assez vite... Face à cette volonté d'individualiser et de dépolitiser la lutte, nous restons solidaires, parce que nous sommes tous responsables de ce qui s'est passé, c'est à dire que nous assumons collectivement notre révolte. Nous ne sommes pas innocents, nous sommes « coupables » d'avoir refusé une réforme et son monde qui prône une rentabilité permanente et totalitaire de nos vies. Ce refus s'est exprimé à différents niveaux, et avec une violence politique variable mais assumée (manifs, grèves, blocages, sabotages).
Il s'agit bien là bien plutôt d'une guerre sociale, dans laquelle la justice et la police est du côté de l'ordre capitaliste.
Ainsi nous n'avons pas besoin de la justice pour savoir si les inculpés sont innocents ou coupables, nous appelons à la solidarité dans le cadre de cette lutte sociale, de cette guerre sociale pour pouvoir résister aux coups qu'ils vont assener à ceux qu'ils ont réussi à identifier et à capturer. Cette répression est aussi bien administrative (conseil de discipline, procès), policière (intimidation, tabassage, expulsion, prison) que économique (amendes).

De fait, l'état des lieux de la répression sur Montpellier :
- deux voir trois conseils de discipline risquent d'avoir lieu contre des étudiants mobilisés dans le mouvement, avec le risque pour une étudiante étrangère d'être expulsée de la France,
- un procès au pénal contre deux à trois étudiants du mouvement ciblés par l'administration,
- un procès contre un étudiant parce qu'il s'est fait tabasser par la Bac en manif de nuit,
- un procès pour 4 lycéens et 1 étudiant pour avoir distribué des tracts lors d'une action,
- un procès pour refus d'ADN et port d'arme de 6ème catégorie (un simple canif à saucisson!) pour une personne ayant participé à une action d'occupation du pôle emplois,
- des grévistes à la poste menacés de sanction disciplinaire...


C'est pourquoi nous nous organisons en collectif anti-répression pour faire face ensemble à la répression.
Nous appelons donc tous les révoltés contre ce « meilleurs des mondes » à participer à la caisse de soutien (pour les amendes essentiellement), aux actions de pression et de soutien, et aux réunions du collectif anti-répression.

Prochaines actions :
- tous les jours café et thé à la fac Paul Valéry en soutien aux inculpés de la guerre sociale en cours,
- une action de pression sur l'administration pour qu'elle retire ses plaintes et ses menaces de conseil de discipline, le mardi à 15H devant le bâtiment administratif,
- rassemblement de soutien pour le procès d'expulsion du squat de la mandragore jeudi 9 décembre devant le tribunal de grande instance (1 place pierre flotte)

Prochaine réunion Mercredi 8 décembre au squat de la mandragore à 18H00 ( 2 rue Michel Serre).


Collectif anti-répression
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[Montpellier] Contre la criminalisation du mouvement social

Messagede fabou » 06 Fév 2011, 02:57

Soutenons Giorgos le 16 Février
Contre la criminalisation des mouvements sociaux !

Le 21 Octobre 2010, dans le cadre de l’intensification de la lutte contre la réforme des retraites de l’automne dernier, le collectif interprofessionnel contre la réforme des retraites, a décidé d’occuper partiellement l’Agence Pôle Emploi de l’avenue de Toulouse à Montpellier.

A cette période, le mouvement se radicalisait et les actions de blocage de l’économie s’intensifiaient, se généralisant dans tout le pays. Durant cette même période l’État a décidé de passer à la contre-offensive. S’appuyant sur les discours de médias qui parlent des « casseurs » ou qui inventent une autre catégorie de « casseurs » (celles et ceux qui bloquent), le premier ministre condamne « l’intimidation, les blocages et la violence » synonyme selon lui de « négation de la démocratie et du pacte républicain ». Et le porte parole du gouvernement assure que celui ci « ne laissera pas bloquer le pays par les piquets de grèves. »

Lors de cette action, des tracts ont été diffusés afin d’informer et de mobiliser les chômeurs et chômeuses comme les salarié-e-s du Pôle Emploi. Les discussions ont permis de nouer des contacts. Il a été décidé par la suite de partir en manifestation sur l’avenue de Toulouse. Au bout de 5 minutes et après avoir parcouru environ 300 mètres, tout d’un coup (sans la moindre sommation) au moins deux voitures de la Police ont fondu sur le cortège. Simultanément, plusieurs policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) ont violemment chargé les manifestant-e-s distribuant des coups de matraque. Les policiers ont arrêté et mis en garde à vue 5 personnes au total. Parmi elles, Giorgos, syndicaliste à la CNT, militant à la Coordination des Groupes Anarchistes, participant au mouvement social contre la réforme des retraites, a été arrêté.

Aucune charge n’a été retenue suite à l’action. Les 4 personnes arrêtées avec Giorgos ont été relâchées sans poursuites. Il en aurait été de même pour Giorgos s’il avait accepté de se soumettre au prélèvement ADN. Ce « crime » est passible d’1 an de prison ferme et de 15000 euros d’amende. Son opposition au contrôle social, s’est traduit ici par un refus de fichage génétique. Pour justifier les poursuites les policiers ont inculpé Giorgos pour port d’arme de 6ème catégorie : un « Opinel » lui servant pour le pique-nique !

En fait ce n’était qu’une arrestation parmi des milliers d’autres pendant cette période. Depuis des années l’État organise la restriction de nos libertés et vise celles et ceux qui lui résistent en votant des lois : la LSQ (Loi sur la Sécurité Quotidienne) - la Loi Perben I - LSI (Loi sur la Sécurité Intérieure) - la Loi sur la prévention de la délinquance... et actuellement la LOPSSI 2. Devant cette surenchère de lois criminalisant le mouvement social, il est nécessaire de s’organiser face à la répression et de défendre nos libertés.

*Le procès de Giorgos est prévu le 16 Février a 14h au Tribunal Correctionnel de Montpellier.*

Nous demandons à toutes et à tous de venir ce jour-là soutenir Giorgos pour montrer notre opposition à la criminalisation du mouvement social et à la surenchère sécuritaire.

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la justice fait payer le mouvement social en silence (?)...

Messagede barcelone 36 » 12 Fév 2011, 23:29

http://www.cnt-f.org/spip.php?article1492

Mouvement des retraites : la justice fait payer le mouvement social en silence

Communiqué confédéral

Alors que, la semaine dernière dans la banlieue d’Alès, un nouveau scandale a illustré l’habituelle violence policière où l’on voyait des gradés « gazer » des personnes âgées en plein visage, la justice s’emploie actuellement, dans le plus grand mutisme, à criminaliser les militants interpellés lors du mouvement de l’automne dernier.



Les mobilisations contre la réforme des retraites ont vu dans de nombreuses villes une répression féroce s’abattre à l’encontre du mouvement social. Au total plus de 2000 personnes ont été interpellées, le plus souvent de façon arbitraire. Un peu partout, c’est maintenant que la justice condamne les militants avec une partialité digne d’un régime arbitraire. Cet abattage judiciaire n’a épargné personne : lycéens, précaires, ouvriers du bâtiment et de la construction, agents de sécurité, contractuels et fonctionnaires, dockers, cheminots... on trouve toutes les professions sur le banc des accusés.

Les exemples de Fabrice (militant à la CNT 44) et de Giorgios (CNT 34) sont symptomatiques de la volonté de la justice de faire payer le mouvement social.

La police dans ses (basses) oeuvres
Il ne faisait pas bon, comme pour Fabrice , de participer à la manifestation du 12 octobre dernier à Saint-Nazaire où comme souvent les forces de l’ordre ont su parfaitement jouer un rôle provocateur afin de susciter des heurts avec une partie des manifestants : présence massive en fin de manif, films et prises de photos, flics déguisés en manifestants, tirs de gaz lacrymogènes et de grenades offensives sur la foule, bousculades et passages à tabac. Face à ces intimidations, des manifestants ont eu le tort d’exprimer leur colère sans toutefois entraîner aucune interruption temporaire de travail du côté des policiers qui n’hésitèrent pas à réclamer auprès du tribunal des indemnités pour « traumatisme moral ».
Le bilan fut beaucoup plus lourd du côté des manifestants ou des passants : poignets fracassés, nez cassé, gazage, tabassages, pressions morales lors des gardes à vue et incarcérations en maison d’arrêt. Comme à son habitude, le pouvoir chercha la confrontation afin de scinder le mouvement entre les « casseurs » et les « bons manifestants ».
Le procureur local n’a eu de cesse de réclamer des condamnations exemplaires. Il fallait punir des comportements intolérables pour une démocratie. Ce même tribunal correctionnel, qui mit quatre ans pour prononcer la relaxe des responsables de l’accident de la passerelle du Queen Mary II (16 morts), n’a pas tergiversé cette fois pour embastiller des manifestants venus exprimer leur hostilité à la politique gouvernementale. Bilan : sur soixante interpellés, dix-sept écoperont de peines de prison ferme.

Punir toute opposition
Le climat n’était pas meilleur le 21 octobre du côté de Montpellier. Ce jour-là, suite à une décision du collectif interprofessionnel local, quelques dizaines de personnes décident d’investir une antenne de Pôle-Emploi afin de mobiliser les employés et les chômeurs autour de la question des retraites. La diffusion de tract terminée, le groupe décide de partir en manif. Mal leur en prend. Au bout de quelques minutes, des policiers de la brigade anti-criminalité les chargent sans sommation, distribuant insultes et coups de matraque. Cinq personnes sont interpellées dont Giorgios , syndiqué de la CNT 34.
Aucune charge n’a été retenue suite à l’action. Les 4 personnes arrêtées avec Giorgos ont été relâchées sans poursuites. Il en aurait été de même pour Giorgos s’il avait accepté de se soumettre au prélèvement ADN. Ce « crime » est passible d’un an de prison ferme et de 15000 euros d’amende. Son opposition au contrôle social, s’est traduit ici par un refus de fichage génétique. Pour justifier les poursuites les policiers ont inculpé Giorgos pour port d’arme de 6ème catégorie : un « Opinel » lui servant pour le pique-nique !

De cette violence d’État, subsistent des épilogues judiciaires :
Fabrice a refusé la comparution immédiate et a fait appel de sa condamnation du 16 novembre dernier : un mois de prison ferme et à verser des indemnités à des policiers. Il sera jugé d’ici six à neuf mois à la cour d’appel de Rennes.
Le procès de Giorgos est prévu le 16 Février a 14h au Tribunal Correctionnel de Montpellier.

La CNT condamne les méthodes policières et la justice de classe mises en oeuvre afin de criminaliser les mouvements sociaux et de diviser ses participants. Elle apporte son soutien à ceux qui en furent victimes et à ceux qui doivent encore être jugés. Elle exige l’arrêt de l’ensemble des poursuites et la libération des personnes incriminées lors du mouvement contre la réforme des retraites.

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[CNT34]Contre la répression la solidarité est notre arme

Messagede barcelone 36 » 08 Sep 2011, 07:23

http://www.cnt-f.org/spip.php?article1690

[34]Contre la répression la solidarité est notre arme
Soutenons Giorgos le 22 Septembre (au Tribunal Correctionnel de Montpellier), syndicaliste CNT poursuivi pour refus de prélèvement ADN suite à une banale arrestation sans suites lors du mouvement social sur les retraites de 2010.


Le 21 Octobre 2010, dans le cadre de l’intensification de la lutte contre la casse des retraites de l’automne dernier, le collectif interprofessionnel contre la réforme des retraites, a décidé d’occuper partiellement l’Agence Pôle Emploi de l’avenue de Toulouse à Montpellier.

A cette période, le mouvement se radicalisait et les actions de blocage de l’économie s’intensifiaient, se généralisant dans tout le pays. Durant cette même période l’État a décidé de passer à la contre-offensive. S’appuyant sur les discours de médias qui parlent des « casseurs » ou qui inventent une autre catégorie de « casseurs » (celles et ceux qui bloquent), le premier ministre condamne « l’intimidation, les blocages et la violence » synonyme selon lui de « négation de la démocratie et du pacte républicain ». Et le porte parole du gouvernement assure que celui ci « ne laissera pas bloquer le pays par les piquets de grèves. »

Lors de cette action, des tracts ont été diffusés afin d’informer et de mobiliser les chômeurs et chômeuses comme les salarié-e-s du Pôle Emploi. Les discussions ont permis de nouer des contacts. Il a été décidé par la suite de partir en manifestation sur l’avenue de Toulouse.

Au bout de 5 minutes et après avoir parcouru environ 300 mètres, tout d’un coup (sans la moindre sommation) au moins deux voitures de la Police ont fondu sur le cortège. Simultanément, plusieurs policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) ont violemment chargé les manifestant-e-s distribuant des coups de matraque. Les policiers ont arrêté et mis en garde à vue 5 personnes au total. Parmi elles, Giorgos, syndicaliste à la CNT, militant à la Coordination des Groupes Anarchistes, participant au mouvement social contre la réforme des retraites, a été arrêté.

Aucune charge n’a été retenue suite à l’action. Les 4 personnes arrêtées avec Giorgos ont été relâchées sans poursuites. Il en aurait été de même pour Giorgos s’il avait accepté de se soumettre au prélèvement ADN. Ce « crime » est passible d’1 an de prison ferme et de 15000 euros d’amende. Son opposition au contrôle social, s’est traduit ici par un refus de fichage génétique. Pour justifier les poursuites les policiers ont inculpé Giorgos pour port d’arme de 6ème catégorie : un « Opinel » lui servant pour le pique-nique !

En fait ce n’était qu’une arrestation parmi des milliers d’autres pendant cette période. Depuis des années l’État organise la restriction de nos libertés et vise celles et ceux qui lui résistent en votant des lois : la LSQ (Loi sur la Sécurité Quotidienne) – la Loi Perben I - LSI (Loi sur la Sécurité Intérieure) – la Loi sur la prévention de la délinquance... et dernièrement la LOPSSI 2. Devant cette surenchère de lois criminalisant le mouvement social, il est nécessaire de s’organiser face à la répression et de défendre nos libertés. Le procès de Giorgos est prévu le jeudi 22 septembre au Tribunal Correctionnel de Montpellier.

Nous demandons à toutes et à tous de venir ce jour-là soutenir Giorgos pour montrer notre opposition à la criminalisation du mouvement social et à la surenchère sécuritaire.

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