la justice fait payer le mouvement social en silence (?)...

Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 23 Oct 2018, 17:00

Les 102 inculpés d’Arago

Procès Arago #Épisode 2 : les multiples entorses policières sous silence

Deuxième salve de procès pour les occupants du lycée Arago à Paris le 22 mai dernier contre Parcoursup. Parmi les 102 inculpés, 11 passaient devant le tribunal le 19 et 22 octobre. Malgré les vices de procédure, des conditions d’interpellation violant l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’homme, les procureurs ont requis des peines allant jusqu’à la prison avec sursis contre les militants anti-Parcoursup.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Proc ... us-silence
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 23 Oct 2018, 20:02

Réunion unitaire nationale pour la relaxe des étudiants de Nanterre, Roga et Victor

le 24.10 à 18 H 30 au SNESUP-FSU, 78 rue du Faubourg St Denis, 75010 Paris.

Pas de prison pour les étudiants de Nanterre mobilisés !

Mobilisation générale pour leur relaxe!
Aller à une AG à la fac contre parcoursup n'est pas un délit !

Aujourd'hui, mercredi 17 octobre, était rendu le verdict dans le procès de trois étudiants, militants à l'université de Nanterre et il est tout simplement scandaleux ! L'un des étudiants, Stan, est relaxé. Mais les deux autres sont condamnés, dont l'un, Victor, élu à la CFVU de l'université, à quatre mois de prison avec sursis, et l'autre, Roga, à six mois de prison ferme ! Ce verdict ne peut que susciter l'indignation.

En effet, ces étudiants n'avaient rien fait d'autre que de se réunir en assemblée générale lors de la mobilisation du printemps dernier contre Parcoursup, une

AG alors dispersée de manière particulièrement violente par la police.

En effet, l'an dernier, la loi ORE, via Parcoursup, a instauré la sélection qui a pour conséquence la non affectation de milliers de bacheliers et bachelières, comme s'ils n'avaient pas leur place dans l'enseignement supérieur.

Les facs ont connu au printemps 2018 un large et grand mouvement contre la loi ORE. Plus de la moitié ont été touchées et ont connu des assemblées générales de masse, avec des milliers de jeunes dans la rue. Ce mouvement a été marqué par une forte répression, tant chez les salarié.e.s que chez les lycéen.ne.s et étudiant.e.s.

Après le scandale de Montpellier, où le doyen de la faculté de droit avait chargé une milice d'extrême de droite de s'en prendre aux étudiant.e.s mobilisé.e.s, les présidences d'universités ont successivement fermé les sites touchés par les blocages et les occupations, prétextant des raisons de sécurité afin d'affaiblir la mobilisation. La contestation se généralisant, la réponse n'a plus été la fermeture, mais les interventions policières. Ainsi les campus de Nantes, Bordeaux, Paris, Lille, Caen, Dijon, Grenoble, Strasbourg ont connu de brutales interventions. Pis, les CRS ont frappé les étudiant.e.s et les cheminot.e.s rassemblés sur le campus de Lille 2.

C'est dans ce contexte que, le 9 avril, la police est intervenue à Nanterre pour déloger les étudiant.e.s réunis en assemblée générale malgré la fermeture administrative. Ces derniers, longuement séquestrés ont été frappés, traînés, plaqués et molestés malgré leur total pacifisme. Du gaz lacrymogène a été utilisé dans la salle. Le résultat de cette opération a été plusieurs blessés, dont un grièvement.

L'irruption des CRS dans un amphithéâtre d'université reste un fait grave.

À cela s'ajoute l'arrestation de sept étudiants, dont six ont été placés en garde à vue alors qu'ils n'opposaient aucune résistance. Ils ont passé la nuit et la journée suivante au poste avant d'être libérés.

Trois d'entre eux ont donc ensuite été poursuivis, dont deux condamnés aujourd'hui à des peines de prison ferme ou avec du sursis ! Tout cela pour avoir participé à une AG à la fac contre Parcoursup ! Rien ne justifie depuis le départ cette procédure par ailleurs entachée de nombreuses irrégularités, comme a pu largement le faire valoir la défense.

Bien évidemment, les deux étudiants de Nanterre font appel de leur condamnation car ils sont déterminés à obtenir leur relaxe, et ils ont raison ! Cet appel est suspensif.

Nous exigeons plus que jamais la relaxe pour Victor et Roga. Nous refusons de voir leur avenir remis en cause par cette décision de justice. Par cette condamnation, c'est évidemment un message qui est envoyé à la jeunesse comme à l'ensemble du mouvement social : on devrait désormais non seulement craindre la répression quand on manifeste mais aussi quand nous nous réunissons simplement pour discuter ensemble et construire une mobilisation face à la politique gouvernement ? Nous n'accepterons jamais une telle situation. Il y a maintenant urgence à lancer une campagne la plus large et unitaire possible pour obtenir leur relaxe en appel.

C'est pourquoi nous appelons à une réunion unitaire nationale ce mercredi 24 octobre (salle en cours de réservation).


https://fr-fr.facebook.com/permalink.ph ... 9554556908

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Messagede bipbip » 24 Oct 2018, 18:33

Procès des neuf personnes arrêtées lors du rassemblement en mémoire à Rémi Fraisse

Ce mercredi 10 octobre avait lieu le procès de neuf personnes arrêtées et violentées lors du rassemblement organisé le 26 octobre 2017 en mémoire à Rémi Fraisse, mort trois ans plus tôt dans le Tarn lors d’une manifestation contre le projet de barrage de Sivens.

... https://paris-luttes.info/proces-des-ne ... tees-10941
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 27 Oct 2018, 14:36

Bure : 13 procès et le tribunal évacué

Ce mardi 16 octobre, 13 personnes passaient en procès pour des affaires liées à la lutte anti-CIGEO.
Une spécialité du tribunal de Bar-le-Duc est de rassembler toutes les affaires militantes le même jour, afin d’assurer un déploiement policier proportionné : une centaine de flics.

... https://dijoncter.info/?bure-13-proces- ... evacue-616
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 30 Oct 2018, 15:34

Victor Mendez: "contre la répression, mobiliser notre camp social"- vidéo

Pas de prison pour être allés à une AG contre Parcoursup ! Victor a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et Roga à 6 mois de prison ferme. Leur seule faute : avoir participé à une AG dans un amphi de la fac de Nanterre le 9 avril 2018 qui avait été violemment évacué par la police ! Aujourd'hui, la campagne pour leur relaxe en appel démarre. Tou-te-s concerné-e-s, on lâche rien !

https://www.facebook.com/UNEFTACLE/vide ... 9205159086
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 04 Nov 2018, 21:55

Rassemblement en soutien à Julien Paulhac qui comparaît au tribunal

Clermont-Ferrand lundi 5 novembre 2018

Appel à mobilisation contre la criminalisation de Julien Pauliac, Secrétaire Général UD CGT 63
Julien est convoqué au motif de l'organisation d'une manifestation qui n'aurait pas été déclarée.

Rendez-vous lundi 5 novembre 2018, dès 9h devant son établissement de l'AIA 161 boulevard du Brézet à Clermont.
Le 2ème temps fort de la mobilisation se déroulera à partir de midi, devant le tribunal correctionnel de Clermont, place de l'Étoile, où Julien est convoqué à 14h

https://63.demosphere.net/rv/762

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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 10 Nov 2018, 20:51

Une garde à vue pour quelques fleurs ?

Katia est infirmière, elle vit à Reims avec sa fille. Vendredi 2 novembre, elle était devant sa mairie pour exiger l’interdiction de tous les pesticides de synthèse. Plus de 600 rassemblements avaient lieu pacifiquement en même temps. On y a chanté, parlé, ri… et certains ont voulu laisser une trace fugace de leur passage.

Sur les marches en béton brut de sa mairie en travaux, Katia a peint quelques coquelicots à la peinture à l’eau. Puis s’en est allée dîner avec sa fille dans un restaurant voisin. C’est là que deux policiers sont venus l’interpeller. Amenée au commissariat à 20h, elle y a été prise en photo, ses empreintes ont été relevées et on l’a placée en garde à vue jusqu’à 11h le lendemain. Fichée pour quelques fleurs éphémères! Convoquée en janvier 2019, elle risque une amende de 500 € et un stage de citoyenneté.

Emmanuel Macron a-t-il marché sur ces coquelicots, lors de son passage aujourd’hui à l’hôtel de ville de Reims? Non, puisqu’ils ont été recouverts depuis.

Évidemment, l’association ‘Nous voulons des coquelicots’ assumera tous les frais que cette affaire absurde engendreront et sera aux côtés de Katia. Mais quel signal nous envoient les autorités, à criminaliser une citoyenne qui exprime, pacifiquement et de façon on ne peut plus biodégradable, son droit à ne plus être empoisonnée par des toxiques légaux?

Ne cédons rien, car nous avons raison de relever la tête et d’affirmer haut et fort, et même avec de la peinture : les pesticides, on n’en veut plus!

https://nantes.indymedia.org/articles/43468
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 11 Nov 2018, 19:07

France/Kurdistan : Dix militants kurdes condamnés suite à la manifestation de Strasbourg

Le 6 novembre, un millier de kurdes manifestaient devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg en soutien à Öcalan (voir notre article précédent). Lors de cette manifestation une quinzaine de manifestants kurdes ont pénétré dans les locaux de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) après avoir escaladé les grilles et forcé l’entrée. A l’intérieur, les militants se sont mis à terre et agrippés les uns aux autres pour former une chaîne humaine. Dans les locaux, la police a fait usage de la force pour les interpeller. Les prévenus, à l’exception d’un, nient avoir opposé la moindre résistance et se plaignent au contraire de violences policières. L’un des militants arrêté était accusé d’avoir lancé un projectile contre un motard de la police.

Le jeudi 8 novembre, onze militants ont été jugés par la chambre des comparutions immédiates de Strasbourg. La procureure Françoise Toillon avait requis des peines de huit mois de prison avec sursis pour neuf d’entre eux et six mois avec sursis à l’encontre du militant ayant admis sa responsabilité. Elle avait requis une condamnation de six mois ferme avec mandat de dépôt contre le militant soupçonné de violence, ainsi qu’une interdiction du territoire national durant trois ans. Le militant accusé d’avoir lancé un projectile contre le motard a été condamné à deux mois de prison ferme pour violences et rébellion, assorti d’un mandat de dépôt et d’une interdiction de territoire national pour deux ans. Huit militants ont écopé d’une peine de quatre mois avec sursis, et trois mois avec sursis pour celui qui a admis sa responsabilité. Le onzième militants a été relaxé.

https://secoursrouge.org/France-Kurdist ... station-de
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 13 Nov 2018, 09:56

Le délit politique - pour démasquer la justice et mieux se défendre ?

Dans le cadre de ses réunions hebdomadaires, la Coordination contre la répression et les violences policières propose de débattre ensemble de cette question particulière ce mardi 13 novembre à 18h30 à la Bourse du travail de Paris, 3 rue du château d’eau, métro République.

Il ne s’agit pas d’un débat entre initié.es et/ou expert.es. Tout le monde tâtonne et se demande comment affronter le plus efficacement possible la déferlante policière et sa suite judiciaire qui s’abattent contre tous ceux et toutes celles qui osent affronter le pouvoir.
Le sujet est extrêmement vaste et en grande partie en friche. Ce débat sera espérons-le, le premier d’une série visant à produire des outils, guides, conseils en vue d’une défense collective et politique plus efficace.

Les points qui nous paraissent importants à discuter sont :

Qu’est-ce qu’un acte politique ? Selon nous, toutes les actions qui affrontent et l’appareil étatique et la propriété privée dont l’État est le garant, sont politiques. Évidemment, là le débat n’est pas nouveau.
Souvenons-nous des « expropriations » des anarchistes du XIXe siècle, ou plus récemment, des émeutier.es de 2005 qualifié.es de « racailles », y compris par beaucoup à l’extrême gauche. Mais il s’agit aussi des vols et des délits ou crimes qui en disent souvent plus long sur l’état de notre société que sur leurs auteurs.

Face à une offensive du pouvoir tentant de diviser et isoler ces différentes luttes contre l’État et le patronat en les criminalisant et en jetant en prison toute la misère qu’ils fabriquent, nous visons l’unité des luttes politiques anticapitalistes.

Il s’agit des manifestations de rue sous leurs diverses formes d’actions, des émeutes dans les quartiers populaires ou de la répression policière et patronale contre les grévistes comme contre les femmes de ménage de Hyatt par exemple. Pour être clairs, pour nous, le fait de rentrer dans le lycée Arago pour tenir une AG n’est pas plus « noble » que de jeter une canette sur des flics dans la même manif du 22 mai, ou de se révolter à Nantes suite à l’assassinat d’Aboubacar, ou encore de brûler un bus à Beaumont, ce dont est accusé un des frères d’Adama Traoré qui, du coup, écope de 3 ans ferme.
Ce sont des luttes de même nature, des luttes politiques à défendre au même titre.

Il est à souligner que cette division opérée par l’État est souvent reprise par des appareils bureaucratiques. Par exemple la banderole de la CGT lors d’un rassemblement pour les ouvriers de Goodyear à Amiens, accusés d’avoir séquestré des patrons disait : « Grévistes, pas voyous ! ».

Selon le code pénal il n’existe pas de délit politique. Le code pénal n’énumère que des délits de droits communs. Il n’y a plus, depuis la suppression de la Cour de Sûreté d’État en 1981, de juridiction politique. Seules les affaires de terrorisme et de stupéfiants en « bande organisée » sont jugées par une Cour d’assise spéciale.

Le délit politique n’est pas défini en France.
Pourtant, la Cour de Cassation a récemment remis en cause une décision d’une Cour d’Appel en reconnaissant qu’en comparution immédiate des délits « politiques » ne pouvaient être jugés. Elle reconnaît donc l’existence, sous certaines conditions, des délits politiques [1].
Le sujet est d’actualité car dans l’affaire dite de la manif du 22 mai/ lycée Arago des avocats ont utilisé une telle jurisprudence.

Quel peut être l’intérêt d’utiliser cet arrêt ?

Une utilisation tactique : la comparution immédiate qui remplace de plus en plus le tribunal correctionnel, moins chère pour l’État, plus expéditive, moins de droits pour les prévenu.es, notamment par l’épée de Damoclès de la détention provisoire, ne peut être retenue en cas de délit politique. Est-ce que cet arrêt de la Cour de Cassation peut être un outil juridique pour tenter d’éviter la comparution immédiate à certain.es et leur faire ainsi « profiter », si l’on peut dire, du tribunal correctionnel ?

Une utilisation stratégique : lors d’un procès cette tactique choisie par l’avocat et/ou par les accusé.es permet de définir les actes incriminés comme étant politiques. Cette stratégie peut-elle permettre de dénoncer publiquement et plus largement la criminalisation des luttes, des mouvements sociaux, la négation de leur nature politique ?

D’une manière plus générale une telle « politisation » des procès peut-elle aider à cimenter l’unité entre diverses luttes. Entre quartiers populaires et centres villes et les mouvements sociaux ?

Ici, ne sont même pas abordées la question de la séparation dans les prisons entre les prisonnier.es « politiques » et de « droit communs », ni celle des liens qui unissent « la justice » et la « police ».
Ces deux dernières questions à elles seules, méritent un débat à part entière.

La Coordination contre la répression et les violences policières Paris-IDF
stoprepression@riseup.net

Tous les mardis la Coordination se réunit de 18h30 à 20h30 à La Bourse du travail de Paris 3 rue du château d’eau métro République
Contact : stoprepression@riseup.net
Soutiens financiers :
Dons en ligne par CB :
https://www.cotizup.com/stop-repression (septembre 2017)
lien court : tinyurl.com/stoprep2
Chèques à adresser à la librairie Michèle Firk à l’attention de la FAU, 9 rue François Debergue, 93100 Montreuil ; à l’ordre de "FAU" (indiquer au dos "stop répression")
Brochures :
Notre guide d’auto-défense "Sortez couvert.e.s !" mis à jour sur Paris-luttes.info

Notes
[1] https://www.courdecassation.fr/jurispru ... 36477.html


https://paris-luttes.info/le-delit-poli ... quer-10970
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 16 Nov 2018, 20:36

Répression du mouvement antifasciste : perquisition et garde-à-vue, six lyonnais.e.s interpellé.e.s

Mardi 13 novembre, à 6h du matin, six militant.e.s antifascistes ont vu leurs portes défoncées par des policiers cagoulés. Après plus de 24 de garde-à-vue, elles et ils sont accusé.e.s d’avoir, une nuit d’avril dernier, muré le local fasciste "Bastion Social" et sont poursuivis pour dégradation, outrage et même "association de malfaiteur".

... https://rebellyon.info/Repression-du-mo ... iste-19775
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 18 Nov 2018, 20:29

Appel à soutien pour les antifascistes lyonnais⋅es

Vu l’ampleur des dégâts et du préjudice financier suite à l’action de la police et de la justice, le Groupe Antifasciste Lyon et Environs fait appel à votre solidarité en passant par un pot commun.

Cher-e-s ami-e-s, camarades, sympathisant-e-s, que vous soyez contre l’extrême-droite ou attaché-e-s aux libertés publiques ; nous nous adressons à vous car nous avons besoin de votre soutien financier.
Des camarades antifascistes ont subi des perquisitions ce mardi 13 Novembre 2018, à 6h00 du matin, à leur domicile ou celui de leurs parents. Ils-elles ont été mis-e-s en garde à vue pendant 24h et ont été présenté-e-s devant un juge d’instruction le lendemain en fin de journée.
Ces garde à vue ont été prononcées pour suspicions de :

- dégradation : comprendre ériger un mur devant la devanture d’un local néo-nazi « le pavillon noir », déclinaison locale du Bastion Social, organisation d’extrême-droite violente dont les agissements font régulièrement l’objet d’articles dans la presse.
- outrage : un tag critiquant la police quelques mètres en face de ce local.
- association de malfaiteurs : entendre que ces dégradations ont été faites avec préparation, à plusieurs.

Et un de nos camarades sera jugé pour refus de donner ces codes de cryptage et code PIN des téléphones et ordinateur.

Lors de ces perquisitions, les policiers se sont permis de prendre tout notre matériel militant. Ce sont des milliers d’autocollants, 600 badges, des centaines d’affiches, 4 drapeaux de notre organisation qui ont été pris et envoyés à la destruction.

Ils se sont permis de prendre tous nos vêtements qui pouvaient avoir de près ou de loin une connotation politique. Des t-shirts estampillés « antifa », avec un poing levé, nos t-shirts et sweat de soutien au comité Adama « vérité et justice pour Adama », ceux-ci envoyé aussi à la destruction.
Enfin, encore plus choquant, ils nous ont pris beaucoup de livres. Il est difficile pour nous d’établir une liste exhaustive. Des listes d’objets ont été soumises à la signature de nos camarades mais elles ne nous ont pas été communiqués par la suite.

Vu qu’il existe des personnes qui doutent de notre bonne foi tant ceci parait outrancier, voici les titres dont nous sommes sûrs qu’ils ont été pris et détruits, puisqu’ils étaient sur la liste des destructions et non sur celle des scellés. Veuillez noter qu’il peut y avoir jusqu’à 10 exemplaires de ces titres :

Le théorème de la Hoggra de Mathieu Rigouste
La domination policière de Mathieu Rigouste
Permis de tuer du collectif Angles morts
Comment la non-violence protège l’Etat de Peter Gelderloos
La galaxie Dieudonné
Aube Dorée le livre noir du parti nazi grec de Dimitri Psarras
La commune du Rojava L’alternative kurde à l’État-nation par Collectif
Le guide d’autodéfense numérique Edition Tahin Party
Vengeance d’Etat - Villiers-le-Bel, des révoltes aux procès par Collectif Angles morts
Pourquoi faut-il punir ? Par Catherine Baker
L’homme et la terre de Elisée Reclus
Pirhanas de Roberto Saviano . (Un roman qui n’a rien à voir avec tout ça, mais chose insolite il se trouve que l’auteur est très engagé contre le ministre de l’intérieur Matéo Salvini).

Entre le matériel militant, les vêtements et les livres, le préjudice financier se situe sans doute à plusieurs milliers d’euros. A ceci devront s’ajouter les frais de justice : plusieurs avocats nous ont défendus et poursuivront le suivi judiciaire jusqu’à un hypothétique procès. Nous tenons à préciser que la justice ne dispose d’aucune preuve qu’un quelconque délit ait été commis par nos camarades. Toutes ces raisons nous obligent à ouvrir un pot commun pour faire face à cette répression.

Nous avons eu énormément de messages de soutien partout en France et en Europe de la part d’individu-e-s, groupes politiques ou associations. Nous vous en remercions, ceci est très important pour nous, la solidarité est notre force et elle est une arme pour résister. Leurs tentatives d’intimidations ne nous impressionnent pas, le combat du Groupe Antifasciste Lyon et Environs continue !

Nous continuerons de lutter contre l’extrême-droite, contre le recul de nos libertés, pour un monde sans frontières et pour plus de solidarité entre tous et toutes.

- Voici le lien du pot commun : https://www.lepotcommun.fr/pot/9svw75wb


https://rebellyon.info/Appel-a-soutien- ... stes-19792
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 27 Nov 2018, 20:43

Interpellés du lycée Arago : de la révolte au silence

Pas un mot. Depuis quelques mois, une omerta semble entourer les 102 interpellés – dont 40 mineurs- du lycée parisien Arago, arrêtés suite à une manifestation de la fonction publique le 22 mai 2018. Pourtant, depuis le mois d’octobre et ce jusqu’au 4 décembre 2018, certains accusés essuient les bancs du tribunal de Grande Instance de Paris. Stuv, photographe du Collectif la Meute, présent le jour de l’arrestation massive, revient pour nous sur cette affaire complexe entachée d’irrégularités

... https://radioparleur.net/2018/11/23/lyc ... olicieres/
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 30 Nov 2018, 21:57

En prison pour un livre et une interview à l’AFP ?

L’incroyable histoire de Nicolas Fensch

Peut-on se retrouver en prison pour avoir écrit un livre ou répondu à une interview pour la plus grande agence de presse française ?

... https://lundi.am/en-prison-pour-un-livre
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 04 Déc 2018, 16:40

Appel à dons de la Coordination contre la répression et les violences policières Paris-IDF

La répression policière du mouvement social de 2018 a été permanente, et nous sommes maintenant dans la phase de répression judiciaire. De nombreux procès ont lieu en ce moment et d’autres se dérouleront l’année prochaine.

La répression policière du mouvement social de 2018 a été permanente, et nous sommes maintenant dans la phase de répression judiciaire. De nombreux procès ont lieu en ce moment et d’autres se dérouleront l’année prochaine, c’est donc en permanence qu’il faut que nous soyons solidaires les un.e.s des autres, et pas uniquement pendant les périodes « tendues » où de nombreuses arrestations ont lieu. Nous vous rappelons donc l’existence de la caisse de défense collective de la Coordination antirepression de Paris/IDF, que vous trouverez au lien suivant : bit.ly/stoprep

Faire un don pour participer aux frais de justice est déjà une façon de participer à la solidarité face aux violences policières et face à la répression notamment dans les manifestations, les quartiers populaires, ou envers les réfugié.e.s... Cette caisse concerne les affaires dont la défense politique et collective est assurée par la Coord antirép’ Paris/IDF. Vous pouvez utiliser cette cagnotte en ligne pour faire un don ponctuel ou mensuel. Vous pouvez également nous faire un chèque ou virement direct.

Pour donner une idée des frais engagés, selon les tarifs planchers de l’aide juridictionnelle, entre la garde à vue, la comparution immédiate et le procès en tant que tel, il faut compter 600 à 900€ par prévenu-e. La GAV représente de 60 à 300€ (150€ en moyenne), et autant si elle est prolongée de 24h ; l’audience de comparution (même si le procès est renvoyé) à 330€, le renvoi à 250€ ; et si une affaire est confiée à un juge d’instruction il faut ajouter au moins 1500€. Sans compter les procédures devant les cours d’appel.

En plus de l’accueil et de l’accompagnement des inculpé.e.s, l’équipe de soutien juridique de la Coord antirép peut être amenée à ouvrir une ligne téléphonique lors de certaines journées de mobilisations en région parisienne.

Chaque mois, divers collectifs organisent des initiatives pour apporter un soutien politique et juridique aux inculpé.e.s et aux victimes de violences policières, lors de procès ou de rassemblements. Pour participer aux initiatives, suivez Paris-Luttes Info, la rubrique « répression » sur Demosphere, ou venez prendre part aux réunions de la Coordination qui se tiennent généralement tous les mardi à la Bourse du Travail de Paris (annoncées sur Demosphère).

Le souhait de la Coord antirép est de construire une défense politique de manière collective afin que la question de la répression et des violences policières devienne l’affaire de tou.te.s. Nous relayons et fournissons ainsi des outils afin que toute personne ou tout groupe puisse organiser sa défense à son niveau. C’est pourquoi la coordination n’a pas vocation à assurer seule la « legal team » en région parisienne. C’est un mandat qu’elle a repris suite à l’arrêt du groupe Defcol en septembre 2016 afin de lutter contre la spécialisation et contribuer à transmettre les savoirs, les mandats et les organisations spécifiques que cela requière. Pour ces mêmes raisons, la coordination entend assurer ce mandat dans un temps limité pour le passer ensuite à d’autres.

Pour des conseils ou un accompagnement particulier ...

Merci d’écrire à stoprepression (AT) riseup.net ou de venir rencontrer l’équipe de soutien juridique pour un entretien.

Lire notre brochure d’autodéfense (2 pages) : Sortez couvert.e.s !


https://paris-luttes.info/appel-a-dons- ... tion-11186
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Re: la justice fait payer le mouvement social en silence (?)

Messagede bipbip » 06 Déc 2018, 00:56

Compte-rendu d’une séance de comparutions immédiates dédiée aux « gilets jaunes »

Les arrestations consécutives à l’émeute de samedi auront rempli les tribunaux. 111 personnes ont été déférées lundi. Pour résoudre ce problème insoluble de place, le pouvoir a trouvé une solution qu’il connaît bien : la justice d’abattage. Compte-rendu des saloperies du tribunal hier.

... https://paris-luttes.info/compte-rendu- ... e-de-11198
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