Soutien à Valentin et aux inculpés du 5 juillet Le mardi 5 juillet, premier jour de reprise des travaux parlementaires sur la loi Travail à l’Assemblée Nationale, Manuel Valls recourait au 49.3. Ce jour là, un dispositif de maintien de l’ordre disproportionné est mis en place autour du Palais Bourbon. CRS, Garde-mobile, policier.e.s en tenue anti-émeute se déploient pour enfermer les manifestant.e.s sur un trottoir du pont de la Concorde. Un millier de personnes sont fouillées et retenues, en nasse, pendant plus de cinq heures
avant que la police ne les raccompagne par petits groupes jusqu’au métro Concorde. Lors de ce rassemblement, de nombreux.ses journalistes ont été menacé.e.s d’arrestation et expulsé.e.s physiquement par les forces de l’ordre. Parmi les vidéastes ou les journalistes indépendant.e.s qui ne pouvaient présenter de carte de presse, il y eut six arrestations.
A 16h45, Valentin Fraix, étudiant n’appartenant à aucune organisation, observe les manifestants à 40 mètres du rassemblement. A ses côtés se trouvent trois documentaristes qu’il ne connaît pas, dont Mariana Otero. Un groupe de CRS les encercle et exige leurs cartes de presse, et essaient de leurs arracher perche et caméra. Valentin tente alors de parler aux CRS. Qualifié de « faux journaliste », il est extrait du groupe et jeté au sol par deux CRS puis menotté. Relevé de force, Valentin Fraix est conduit vers le camion de police. Envoyé au commissariat du XIVème arrondissement, il est retenu pour « participation à une manifestation interdite, excitation des foules
et rébellion contre personne dépositaire de l’autorité publique ». Après 48 heures de garde à vue dans ce même commissariat, il est transféré au dépôt du Tribunal de Grande Instance où il passe une troisième nuit avant d’être libéré vers 12h30, il sera retenu au total 68 heures. Les deux documentaristes arrêtées avec les mêmes chefs d’accusation sont relâchées dès leur arrivée au commissariat du XVème arrondissement avec les excuses du Capitaine de Police, lequel reconnaît le caractère illégal de leur arrestation. Finalement, seul le chef d’accusation pour rébellion, à savoir arrachage d’insigne et résistance avec violence, sera retenu contre Valentin Fraix. Il risque, au
maximum, une peine d’emprisonnement d’un an et 15000 euros d’amende et 1000 euros de dommages pour préjudice moral pour le CRS plaignant.
En solidarité avec Valentin et les cinq autres inculpés du 5 juillet, soyons présent-e-s lors de leur procès, qui se dérouleront à 9h le 22 septembre, dans la 29eme chambre pour Valentin et la
24eme chambre pour quatre autres. Toutes et tous au TGI de Paris pour les soutenir !
RDV le 22 septembre à 8h devant le TGI !
http://www.anti-k.org/2016/09/10/soutie ... 9pKfmea21t