Pourquoi ce rendez-vous judiciaire ?
Dans la décision tardive du défenseur des droits (décision MDS-2014-096 du 9 juillet 2014), poursuivant la réclamation de m. relative aux circonstances de son interpellation et placement en garde à vue (juin 2009 CNDS), il est établi que m. se trouvait parmi les manifestants et qu'elle ne devait être ni interpellée, ni placée en garde à vue pour des faits qu'elle ne pouvait avoir commis.
Le Défenseur des droits relève également l'existence d'un manquement collectif à la déontologie de la sécurité suite à l'interpellation et au placement en garde à vue de m.
Dès lors, m. entend engager la responsabilité de l'Etat, c'est l'objet du procès qui se tiendra le 9 février 2017 à 9h au T.G.I de Bordeaux.
Quelle forme prendra ce rendez-vous, comment vous y associer ?
Nous vous donnons rendez-vous ce jeudi 9 février au Tribunal de Grande Instance de Bordeaux à 9h. Pour ce procès, il n'y aura pas de témoignages mais les avocats plaideront.
A 11h, conférence de presse, sur le parvis des Droits de l'Homme, à côté du tribunal.
S'informer et apprendre du cas m. : Gueule cassée pour porte-voix
La victime : Myriam Eckert dit m.
Femme, artiviste, pacifiste, poète, porte-plume et porte-voix de L'Orchestre Poétique d'Avant-guerre - O.P.A, engagée de nombreux collectifs avec l'envie que les mauvais jours finissent, ose parler d'amour.
Lire ici :
http://soutien-m.over-blog.com/parcours ... C3%A9-pile
19 mars 2009 - BORDEAUX
Alors qu'elle manifestait pacifiquement son soutien aux occupants sans titre d'un immeuble appartenant à la commune, m. est violemment interpellée, conduite au commissariat puis transportée à l'hôpital Pellegrin sous escorte policière - A 0h50, elle est en garde à vue pour dégradation de biens privés et violation de domicile.
20 mars 2009
Reconduite au commissariat de BORDEAUX vers 10h00, m. est entendue.
11h10 fin de sa garde à vue.
11H45, sur l'avis d'un policier, m. est reçue en consultation au centre d'accueil en urgence de victimes d'agression (CAUVA) par le médecin légiste qui fixe l'incapacité totale de travail à 7 jours.
« Quand elle put enfin voir son visage dans le miroir insensible de la salle de bain, elle vit sa vie s'éparpiller soudainement en mille éclats d'elle-même et crut qu'il n'y aurait plus jamais de remembrement. » m. Gueule cassée - 2009
Lire ici :
http://soutien-m.over-blog.com/19-mars- ... m.-bascule
L'immeuble : situé 147 rue de Saint Genès, propriété de la ville de Bordeaux, servait autrefois de logement à des prêtres, inoccupé depuis de nombreuses années, squatté à plusieurs reprises et vendu pour 297 000 € selon délibération du 21 décembre 2009.
22 mars 2009
m. dépose plainte pour des faits de violences volontaires commises par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité totale de travail de 7 jours
14 avril 2009
L'IGPN - Inspection Générale de la Police Nationale - est saisie pour diligenter une enquête qui avancera que le coup a été porté lors de la première avancée du cordon (premier bond offensif) composé exclusivement de CRS. (le bond en avant est réalisé au pas de gymnastique sans ouverture des boucliers, qui sont utilisés en protection). L'enquête circonscrit quatre fonctionnaires de la CRS 24.
15 mai 2009
A Bordeaux des individu-e-s libres et autonomes, ayant renoncé dans ce cadre à leurs étiquettes politiques, syndicales et associatives, se sont constitué-e-s en collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P. 33) en solidarité à Myriam E., victime de coups et blessures et à toutes les victimes de violences et d'abus de pouvoir émanant des forces de l'ordre.
Lire ici :
http://soutien-m.over-blog.com/15-mai-2 ... n-du-c.l.a…
10 mars 2010
Le Procureur de la République confirme à m. que les violences dont elle a été victime se sont produites lors d'un bon offensif de CRS. Il indique à m. que « les investigations diligentées ont permis, à partir de la disposition des CRS, d'imputer ces violences à un groupe de quatre d'entre eux mais elles n'ont pas réussi formellement à identifier, qui, dans ce groupe, en était l'auteur ». Pour ce motif (absence d'identification), il ne peut intervenir davantage dans cette affaire mais évoque la possibilité de saisir les juridictions civiles ou pénales.
21 avril 2010
m. est auditée devant la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS) à Paris - CNDS saisie le 24 juin 2009.
14 décembre 2010
m. dépose une plainte avec constitution de partie civile devant le Doyen des juges d'instructions du chef de violences volontaires. Des auditions s'en suivent.
7 septembre 2012
Le juge d'instruction rend une ordonnance de non-lieu aux motifs que l'information judiciaire n'avait pas permis d'identifier le ou les auteurs des faits de coups et blessures portés à m.
9 juillet 2014
Dans la décision MDS-2014-096 du défenseur des droits, poursuivant la réclamation à la CNDS, il est établi que m. se trouvait parmi les manifestants et qu'elle ne devait être ni interpellée, ni placée en garde à vue pour des faits qu'elle ne pouvait avoir commis. Le Défenseur des droits relève également l'existence d'un manquement collectif à la déontologie de la sécurité suite à l'interpellation et au placement en garde à vue de m. Les éléments recueillis par l'IGPN, la CNDS et les agents du Défenseur des droits ont permis de relever une absence d'organisation lors des opérations du 19 mars 2009, à l'origine de plusieurs manquements à la déontologie.
Néanmoins, compte tenu de la décision judiciaire du 7 septembre 2012 qu'il ne peut remettre en cause, le Défenseur des droits ne peut se prononcer sur le grief de violences volontaires.
Lire le rapport :
http://www.defenseurdesdroits.fr/decisi ... MDS-2014-0…
9 février 2017
m. entend engager la responsabilité de l'Etat et sollicite une reconnaissance du préjudice subi.
Nous n'oublierons pas le 19 mars 2009 ni « la vétérante d'une guerre qui ne dit pas son nom, qui ne délimite pas son territoire, qui ne désigne pas ses champs de bataille, qui ne dresse aucun monument à ses morts et à ses blessés. »
A toutes nos victimes, aux vétérant-es-s « d'une guerre qui ne dit pas son nom, quand seuls certains en portent les uniformes, quand seuls certains comptent leurs prisonniers, quand les bottes font un bruit feutré sur le macadam et que la justice sonne son propre lugubre hallali » - extrait « Vétérante » m. pour O.P.A
Merci de faire suivre dans vos réseaux !
Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)
http://clap33.over-blog.com/
L'Orchestre Poétique d'Avant-guerre (O.P.A)
http://www.opa33.org/
Justice pour Théo, Adama, et toutes les victimes de la police !
Jeudi dernier, vers 17 heures, une patrouille de police a une nouvelle fois agressé des habitants dans le quartier populaire de la cité des 3000 à Aulnay-sous-bois.
6 mois après l'assassinat d'Adama Traoré à Persan, les flics ont matraqué violemment un jeune de 22 ans, Théo, avant de lui insérer sur plus de 10cm de profondeur une matraque télescopique dans les fesses.
Le jeune homme a du subir une intervention chirurgicale d'urgence et s'est vu signifier 60 jours d'ITT (interruption de temps de travail).
Ce viol inadmissible est une nouvelle preuve de l'inhumanité et de la violence des flics sur tout ce qu'ils ne supportent pas : les personnes de couleurs, les habitants des quartiers populaires, les jeunes, les militants de gauche, les réfugiés ou les syndicalistes.
Depuis, des habitants du quartier sont descendus dans la rue pour faire savoir leur colère, ils ont eu droit à un déferlement inouï de nouvelles violences policières, hier à Aulnay, la police a tiré à balles réelles ! comme l'a confirmé la préfecture de paris elle même (parlant quant à elle de tirs de sommation).
Face à ces violences scandaleuses ne nous laissons plus faire, face aux insultes, aux coups, aux attaques quotidiennes, rendons coups pour coups.
Pour Théo, pour Adama Traoré, pour Rémi Fraisse, pour Zyed, Bouna, Malik, Lamine ou encore Lahoucine, pour tous les mutilés du flashball, pour toutes les personnes violentées gratuitement par les forces répressives de l'état, organisons nous et mettons fin à l'impunité policière.
Tant que nous n'aurons pas la justice, vous n'aurez jamais la paix !
Rassemblement jeudi soir, 18h30 - place de la république à Lille
(Nous ferons une cotisation pour envoyer les fonds à la cagnotte de soutien en ligne organisée pour Theo Luhaka)
Amar Henni, anthropologue et éducateur : «Certains policiers n’ont pas de limites»
«Le FN laisse entendre que les émeutes seraient la manifestation de la haine anti-France. Il se trompe et conforte l’idée qu’il y a des sous-Français et qu’il faut chasser une partie de la population. Certains policiers peuvent être sensibles à ce discours sur la fracture, sur un "Etat séparé". Je suis sûr qu’ils sont nombreux à condamner l’agression de Théo, mais un noyau fait des choses détestables et continue d’exercer. Que le viol soit volontaire ou non, cette horrible affaire montre qu’il existe des violences policières, personne ne peut le contester. Les corps et les mémoires resteront marqués.http://www.liberation.fr/france/2017/02/14/dans-les-quartiers-certains-policiers-se-comportent-comme-les-voyous-qu-ils-combattent_1548529
Pïérô a écrit:Toulouse
Rassemblement à 18h, métro Saint-Cyprien
viewtopic.php?f=7&t=8546&start=210#p252020
Radio
BRIGADE SPÉCIALISÉE DE TERRAIN DE PANTIN : RENCONTRE AVEC DES HABITANT-E-S
En France, les Brigades spécialisées de terrain « BST » anciennement (UTeQ), sont des unités de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) de la police nationale. Elles étaient parfois présentées comme une nouvelle version de la police de proximité.
Alors,quoi de plus efficace qu’une bande d’hommes en armes au service des puissants pour violenter, insulter, les habitant-e-s.
Nous avons été rencontrer ceux et celles ci pour savoir jusqu’où la BST peut aller en toute impunité et écouter les raisons de la création d’un comité de vigilance contre les violences policières à Pantin.
Emission à écouter : http://sonsenluttes.net/?BRIGADE-SPECIA ... BITANT-E-S
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