Lille samedi 27 mai 2017
Manifestation pour Johnny dans le coma suite à l'intervention de la police
à 14h30, 18, rue Paul Ramadier, Lille
https://lille.cybertaria.org/spip.php?article3625
Le 11 juin 2009, Monsieur Ali Ziri décédait suite à son interpellation par la Police Nationale lors d’un contrôle routier. D’après les conclusions de l’autopsie de l’Institut Médico-légal de Paris, qui a relevé 27 hématomes sur le corps, il est mort asphyxié suite au « pliage » exercé sur lui par les policiers. Or, 7 années de combat judiciaire ont abouti le 16 février 2016 au rejet du pourvoi en Cassation porté par la famille, avec cette conclusion : « il n’est ainsi pas possible de retenir une cause certaine de la mort d’Ali Ziri ».
L’affaire est actuellement devant la COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME, dont nous attendons qu’elle condamne la France pour l’utilisation par les policiers d’une technique d’immobilisation létale – le pliage -, théoriquement interdite depuis 2003. Nous continuons d’exiger vérité et justice pour Monsieur Ali Ziri et pour tous les morts aux mains de la police dont les familles et les collectifs se sont vus opposer des non-lieux. Se joindront à nous dans cette commémoration Assa Traoré, Amal Bentounsi, Ramata Dieng, et des représentants d’autres familles de victimes.
Le Collectif appelle à un rassemblement devant l’Hôtel de Ville d’Argenteuil pour un hommage sur le lieu de l’interpellation Samedi 10 juin 2017 à 15h.
Halte aux violences et à l’impunité policières !
La Brigade Anti Rafle (BAR) est née en 2016, pendant un Été policier
Pour faire face, et par rage.
Pour empêcher l’Etat de constituer toujours plus, par des contrôles au faciès géants, suivis d’enfermements, et en détruisant des biens, des Autres.
La BAR c’est pour dire : « Nous sommes ensemble, vraiment. Et donc… Nous sommes ensemble, même, surtout quand la Police débarque ».
Les membres de la BAR ont conscience que la principale menace raciste pesant sur les étranger.es illégalisés de ce pays, et contre les Noirs, les Arabes, ou les Rroms de France n’est pas Marine Le Pen, mais le locataire de la place Beauvau. Ce constat vaut quelque soit le gouvernement en place.
Lundi prochain, M. 23 ans afghan enverra un dossier à l’OFPRA, il sera moins bien traité qu’un demandeur d’asile lambda. Il est en « procédure accélérée », défavorable pour lui car, quelques jours après son arrivée en France et alors qu’il dormait à la rue, il a reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français. Raflé.
La BAR est née pendant un Été policier après un Printemps lacrymogène
Pour faire quelque chose et en finir avec l’impuissance.
Elle a perturbée ou rendu caduques des rafles en faisant fuir des gens ou en se mêlant à eux.
Elle a suivi les camions policiers, en taxi, en vélo, ou en voiture.
Elle a découvert des commissariats réservés aux étranger.es, elle s’est glissée dedans ou s’est rassemblée devant pour remplir des papiers, des dossiers d’aide juridictionnelle et pour récolter des témoignages.
Elle a fait de l’information sur les campements, à Stalingrad, à Jaurès, à Gare du Nord à Barbes, à Château Rouge.
Elle a fait annuler des Obligations de quitter le Territoire Français ou des placements en rétention.
Elle a témoigné, dénoncé, rendu visible, une chasse à l’homme à l’abri des regards et des opérations policières de masse [1] en plein jour qui ne sont toujours pas consignées dans les registres municipaux.
La BAR a pris des coups. Il y a des procès en cours. Elle a appris à se défendre.
Les données qu’elle a récolté et les actes qu’elle a posés, ont permis à des gens de demander l’asile en France, ont aidé à des actions collectives contre les gouvernant.es et ont créé des liens solides avec nombre d’éxilé.es.
La BAR est née pendant un Eté policier, prélude à un Automne liberticide
Hier, les rafles fonctionnaient de pair avec la mise en place du centre de tri de Mme Anne Hidalgo en concertation avec Emmanuelle Cosse et Bernard Cazeneuve.
Devant France Trottoir d’Asile, métro Jaurès, J. qui a dormi 85 jours à la rue nous racontait il y a 10 jours que « pour entrer dans ce camp, tu es obligé de sentir, de goûter un peu de gaz ».
Les rafles n’ont jamais cessé en Banlieue, dans les gares de France ou à Calais.
Ces jours ci elles s’accentuent. Dans la capitale des gyrophares le prétexte du moment c’est les JO :« Il faut « nettoyer les rues » nous dit-on.
Hier, Scander un tunisien qui allait se marier avec une française a été expulsé de force après avoir passé 31 jours dans une prison pour étranger.es à Vincennes.Son crime ? Charger son pass Navigo à Gare de Lyon. Raflé comme celles et ceux qui cherchent du Wifi à Garde l’ Est.
La BAR est née pendant un Eté policier, miroir d’un Hiver sécuritaire
Elle a l’ambition de grossir et de faire des petit.es, partout.
Être membre de la BAR ne nécessite aucune capacité physique, aucune compétence particulière.
A nos actions nous avons vu des femmes et des hommes du quartier, jeunes, vieux, de toutes origines et tous milieux sociaux.
C’est la rencontre et le mélange de populations inégalement raflables qui fait notre force.
La BAR est une armée de gens ordinaires et de n’importe qui, à l’image du monde tel qu’il est en bas de chez toi. A l’image du monde tel qu’il n’est pas à l’Elysée, à l’Assemblée Nationale, ou à la tête des des grandes entreprises.
La BAR est née pendant un été policier pour conjurer les saisons blanches et sèches
Elle a l’ambition de reconquérir les quartiers où la Police va trop pour aider les habitant.es à se défendre et se protéger les un.es les autres.
Ces trop-go-zones, où « Abbas » et « hawa (l’air) » (comme disent les Soudanais.es et les Erythren.es pour désigner les bleus) prennent leurs aises, c’est d’abord Chez Nous.
Nous voulons que partout, dans cette France en guerre permanente votée à la quasi-unanimité et dans l’indifférence, cette France où les militaires se baladent le doigt sur la gâchette, on complote, on manifeste, on dise, qu’ils et elles entendent, voient, ressentent : "Hey, laisse pas trainer ton flic ! »
Nous voulons que la volaille en képi, les barbouzes en kakis et celles et ceux qui les commandent se sentent filmés, surveillés, jugés en permanence.
Il n’y a que cela qui empêchera la police de venir chercher A.R soudanais dans son centre d’hébergement francilien à 2h30 du matin pour l’expulser la veille de la fin de « son Dublin » comme cela est arrivé la semaine dernière.
Il n’y a que cela qui stoppera les ballets pleins de morgue de la Bac ou des GPSR qui jouent aux cowboys devant les vendeurs à la sauvette.
« By any means necessary »
L’État d’Urgence gangrène désormais aussi le droit commun qui nous protégeait déjà si peu. C’est la preuve que toutes les marges de manœuvres que nous abandonnerons seront perdues.
L’Etat est illégal. Aussi, la BAR » s’autorise à faire tout ce qu’elle jugera utile et légitime pour arriver à ses fins.
Veiller, Informer Résister, Exister, Répondre (V.I.R.E.R). C’est notre plan d’action.
Calais, la Roya, Clichy-sous-bois, Paris, Mohamed Moussa, Ali ziri, Khalil, Théo Luaka, Ibrahim, Adama Traoré, La loi Travail, Lamine Dieng, Notre Dame des landes, 47 [2], tant de chiffres, de noms, de corps et de larmes.
Ces dernières années nombreux sont celles et ceux qui déplorent, constatent.
Les perspectives prennent la forme de meetings, de « coups » et de tribunes où trop souvent, l’entre soi satisfaits des un.es, fier.es d’en être parfois à juste titre, dispute à la déprime des autres conscient.es d’être trop peu.
Nous pleurons nos blessé.es, nos mort.es, nos camarades et nos déporté.es.
Mais, honorer les nôtres c’est avant tout faire, pour sauver nos peaux.
Dans les quartiers, sur les campements, dans les bidonvilles, autour des gares, dans les centres d’hébergements et les Prahda, nous irons, pour changer de saison.
إلى الأمام ! [3]
La BAR est née au cœur d’un Eté policier.
Elle a grandi dans un Automne lacrymogène et a traversé l’Hiver sécuritaire.
La BAR est née au cœur d’un Eté policier
Nous préparons le Printemps en respirant nos rêves
Lachapelle.debout@gmail.com
Notes
[1] Plus de 4000 arrestations, 500 OQTF qu’on a fait passer pour des « promesses d’hébergements », 135 personnes placées en rétentions dont des mineurs.
[2] En 10 ans, 47 hommes désarmés sont morts à la suite d’une intervention des farces de l’Ordre.
[3] En Avant !
Warren se voit mourir
Elvis, Whaid, Akram, Yassine, Foued ces dernières semaines c'est au tour de Warren aujourd'hui.
Une nouvelle affaire qui démontre que toutes ces Violences ne sont pas des cas isolés mais bien une Violence structurelle et institutionnelle.
Dimanche 25 juin 2017 , il est aux alentours de 14h00 sur une petite route derrière l'école des petits près à Élancourt, Warren est sur son scooter il est en règle, porte son casque il roule à 30 km /heure.
Il s'aperçoit qu'une voiture du type Mégane marron dorée qui accélère à son niveau et veut le percuter, il ne comprend pas, il l'esquive de justesse et tourne à gauche, devant lui à pied un policier en civile sans aucun brassard de police le met en joue avec son arme de service il s'arrête comprend qu'il s'agit d'un policier présente ses papiers de la le Policiers lui assène un coup de crosse à la tête, s'ensuit des coups et des insultes; il est menotté et trainé à côté d'un arbre alors qu'il est couché face contre terre, un autre policier continue à lui porter des coups à la tête.
Interpellé il est emmené au commissariat de Trappes, Warren ne se doute pas de ce qu'il va vivre pendant 24 heures.
Pendant le trajet du commissariat, alors qu'il est menotté et mis dans la voiture de ses bourreaux, le conducteur roule à vive allure, Warren n'est pas attaché avec la ceinture de sécurité, son corps fait des vas et viens entre les policiers qui le projettent violemment à plusieurs reprises à l'arrière de la voiture.
Entre-temps un policier municipal vient sur les lieux pour identifier Warren, le policier affirme que ce n'est pas lui.
Warren soulagé pense qu'il va pouvoir sortir et dit aux policiers « je vous l'ai dit je n'ai rien à voir, il vous l'a confirmé que ce n'est pas moi »
Le plus virulent d'entre eux lui répond « ce n'est pas grave, tu 'as essayé de me tuer en me fonçant dessus avec ton scooter, je vais porter plainte contre toi. »
Il est mis dans la salle de la fouille, 5 policiers sont présents, l'un d'entre eux le plus virulent lui dit « tu as insulté ma mère. »
Warren choqué de cette question lui répond « Mais pas du tout c'est vous qui m'avait insulté et me frappé alors que je n'ai rien fait.
Le policier qui lui avait déjà porté des coups sur la vidéo le saisit par le cou et pratique une clé d'étranglement, Warren commence à suffoquer, 4 policiers présents se marrent et dès qu'ils voient que Warren commence à perdre connaissance le deuxième policier donne le signal qu'il faut arrêter, Warren s'effondre au sol pendant que les policiers ricanent, ils le laissent reprendre son souffle et réitère la clé d'étrangement à 5 reprises.
Warren impuissant dans la salle où il n'y a aucune caméra, se voit mourir.
Il ressortira que le lendemain avec de nombreuses contusions et une convocation au tribunal de Versailles les 2 aout 2017 à 16h30, pour une plainte déposée par ses bourreaux qui ont décidé d'épargner sa vie.
Sa maman a décidé de ne pas en rester là, nous a contactée par l'intermédiaire d'une amie qui avait publié sur son profil la vidéo en réponse à sa publication elle avait reçu plusieurs menaces insultes racistes par des Policiers qui feront également allusion à l'affaire de Theo.
Sa famille se constitue partie civile et fait le signalement auprès de l'IGPN.
Nous serons solidaires et serons présents le 2 AOUT 2017 à 16h30 au tribunal de VERSAILLES.
Pour ne plus inverser les rôles, ces pratiques meurtrières ont fait beaucoup trop de victimes dans les geôles des commissariats de France qui ont été masqué comme des suicides.
#JeFilmeLaPolice
#SoutienAWarren
#Rendez-Vous le 2 Aout 2017 tribunal de Versailles
Suite à la manifestation du 15 août à Bure qui a fait de nombreux blessés graves parmi les manifestants, un rassemblement est organisé à Bar-Le-Duc, dans la Meuse, ce dimanche 10 septembre à 14h, afin de soutenir Robin, réclamer l’interdiction des grenades dites "assourdissantes", et dénoncer la violence des forces de l’ordre, qui mutilent en toute impunité.
30 personnes ont été blessées, dont trois personnes grièvement blessées, dont Robin, qui a été hospitalisé car une grenade a explosé sur son pied. Son pied a été perforé par la grenade, laissant un cratère de 10 cm par 13 sur une profondeur de 2 à 3 cm (voir l’article des médics de Bure, avec la photo). Il s’agit d’une blessure très grave, causée par une arme de guerre qui est présentée comme étant "non-létale".
Le 15 aout 2017, des centaines de manifestants ont convergé à Bure dans le but de s’opposer au projet de poubelle nucléaire de l’état français. Vent debout contre cette farce mortifère, ils venaient affirmer, jeunes et vieux, agriculteurs et étudiants, enfants et grands parents, leur opposition déterminée. La gendarmerie mobile décidera de les empêcher de manifester sur le chemin prévu. Ils décident donc de rejoindre leur but à travers champs. Leur objectif était de rejoindre le site archéologique néolithique d’importance majeure mis à jour sur l’emprise du projet, afin de dénoncer sa minimisation par la mafia nucléaire.
Au bout de plusieurs heures de marche, la gendarmerie mobile décide de nouveau de freiner la progression des manifestants. Pour ce faire, et tandis que ceux-ci ne représentaient en rien un danger pour eux ou une quelquonque infrastructure, ils tireront au milieu des champs et de la foule des dizaines de grenades assourdissantes qui feront de nombreux blessés, et ce pendant que les gens refluaient. Ces tirs de grenades ont été effectués par des fusils lanceurs de grenades, à des dizaines de mètres de leurs cibles. L’une d’entre elle a touché Robin au pied, lui causant encore actuellement d’atroces douleurs et un futur à jamais modifié. Malgré cela, il ne perd pas espoir et encourage tous les hommes et femmes, en lutte maintenant ou plus tard, à ne pas céder à la fatalité policière et à la peur et à continuer de lutter sur tous les fronts, contre le nucléaire et contre le monde qui va avec.
La grenade aurait pu le tuer, lui ou un autre, si elle avait explosé près de sa tête, comme cela a été le cas pour Rémi Fraisse, mort à Sivens d’une grenade offensive, explosant dans son dos, interdite depuis. Une grenade offensive comportait 100g de TNT. La GLI F4, la grenade assourdissante qui a touché Robin et tant d’autres en contient 25g. Quel différence y a t-il, à en juger par les blessures profondes et irréversibles infligées ? Aucune, cela dépend juste de l’endroit où tombe la grenade.
Malgré cette tragique actualité, et tous les mutilés et morts provoqués par les armes de la police, Macron et sa clique viennent de commander pour 22 millions de grenades lacrymogènes et explosives en tout genre, disant "commander l’arsenal nécessaire pour 4 ans de maintien de l’ordre". Cette annonce, à quelques jour du coup d’envoi d’un nouveau mouvement social d’ampleur contre la casse des acquis sociaux, de la part d’un gouvernement qui sabre les budgets sociaux et accompagne les plus riches, et mutile ses opposants à peine 2 mois après avoir été élu, a un goût amer et dégueulasse.
Afin de ne pas laisser Robin et les autres mutilés seuls face à l’injustice,
Afin de montrer que malgré les armes et les abus des forces de l’ordre, nous serons toujours là, solidaires et determinés à poursuivre nos luttes,
Afin d’exiger l’interdiction de ces grenades semeuses de mort,
Retrouvons-nous ce dimanche 10 septembre à 14h devant la gendarmerie de Bar-le-Duc.
Soyons nombreux, emmenons des pancartes et des banderoles, retrouvons-nous pour soutenir Robin et les autres.
Rien ne nous arrêtera.
Le syndicat dénonce les conditions dans lesquelles deux militants ont été interpellés, à l’issue de la manifestation du 21 septembre à Nantes.
Jeudi 21 septembre, deuxième mobilisation contre la réforme du Code du travail. Les manifestants avaient été empêchés par les forces de l’ordre de se rendre jusqu’à la permanence de François de Rugy. Ils avaient alors érigé un mur, au rond-point de la rue Gaston Veil, face au CHU, que les policiers ont ensuite détruit.
La manifestation se terminait, quand des policiers de la brigade anticriminalité ont interpellé deux hommes, soupçonnés d’avoir lancé des projectiles contre les fonctionnaires.
L’interpellation a eu lieu dans le camion de l’union locale du sud Loire qui s’apprêtait à partir. Le conducteur du véhicule à qui les policiers ont voulu prendre les clefs et son passager de 86 ans ont été blessés. Ils ont eu respectivement, 2 et 7 jours d’ITT.
L’union locale a réagi en portant plainte pour violences. Les deux militants eux seront jugés le 14 décembre au tribunal correctionnel de Nantes. La CGT appelle déjà à une mobilisation.
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