Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Directe

Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede barcelone 36 » 03 Mar 2011, 23:37

in Le Monde Libertaire n°1625 (3-9 mars 2011)

http://monde-libertaire.fr/anticarceral/item/14315

Une nouvelle douche écossaise pour Jean-Marc Rouillan

Le chaud et le froid ont de nouveau coulé sur les larges épaules de Jean-Marc Rouillan. Le tribunal d’application des peines a aujourd’hui ordonné sa mise en liberté. Le parquet de Paris a immédiatement fait appel…

« Au réveil, la prison me saute à la gorge. Comme un animal à l’affût de l’ultime cauchemar. Le premier sens en éveil m’avertit de sa présence tapie. Un coin de mur surgissant de l’aube, l’odeur du désinfectant, les ablutions diverses des congénères, l’effleurement de la couverture administrative et l’écœurement indicible. Elle me pénètre d’un trait. Elle me force avec la goulée d’air inspirée au bord de cette noyade lève-tôt. Sa langue enfoncée dans la bouche, elle me baise de sa mort journalière, sans fleur ni couronne au tréfonds des caveaux de béton, du “je ne le ferai plus” et des lâchetés misérables. Souveraine tyrannique, la “malamort” de la lèpre moderne et carcérale est là et déjà en moi. Et pas moyen de lui échapper. Jusqu’au plus lointain du dernier exil, j’éprouverai cette nausée. On ne s’habitue jamais à la prison » (Jean-Marc Rouillan, Je hais les matins, Denoël).

Rouillan, âgé de 58 ans, est en taule depuis février 1987… Il a été arrêté avec Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon et Georges Cipriani, tous militants d’Action directe. Les quatre ont été condamnés à perpétuité avec une peine de sûreté de dix-huit ans. Joëlle Aubron est sortie de prison le 16 juin 2004 suite à une campagne de solidarité afin d’obtenir sa suspension de peine pour raisons médicales. Elle est décédée le 1er mars 2006. Nathalie Ménigon est en liberté conditionnelle depuis le 3 août 2008 pour une durée de cinq ans. Georges Cipriani est en semi-liberté pour un an depuis le 14 avril 2010. Sa demande de libération conditionnelle devrait être examinée en mars 2011.
Rouillan a vécu quelques mois en semi-liberté en 2008. Salarié aux éditions Agone dans la journée, taulard la nuit et le week-end. Ce régime a été brutalement révoqué le 16 octobre 2008 suite à la publication d’une interview accordée à un hebdomadaire. « Deux années d’emprisonnement pour des mots… Moi qui, à la sortie de Mai 68, ai fait le choix des armes et de l’action révolutionnaire, me voici, à 58 ans, incarcéré, suprême ironie, “sur parole”. »
Après une hospitalisation en urgence dans un hôpital de Marseille, il a été établi que Rouillan souffre du syndrome de Chester-Erdheim, une maladie rare dont on ne sait pratiquement rien en dehors du fait qu’elle provoque des crises très douloureuses 1. Le militant révolutionnaire, qui est aussi devenu un écrivain reconnu, est détenu à la prison de Muret, près de Toulouse, depuis le 27 octobre 2009. Il a déposé une demande de semi-liberté en novembre 2009. Elle a été examinée le 2 février 2011. La réponse en première instance était attendue pour le 16 février. Prenant en compte « les efforts sérieux de réadaptation sociale » manifestés par Jean-Marc Rouillan, le tribunal d’application des peines s’est aujourd’hui prononcé pour un aménagement de la peine et s’est déclaré favorable à une mesure de semi-liberté. Une nouvelle saluée avec prudence par les amis de Rouillan qui aurait pu sortir de la prison de Muret le 7 mars prochain pour rejoindre, sous surveillance électronique, les locaux de son employeur, les éditions Agone à Marseille. Bien sûr, c’était compter sans la réaction quasi immédiate du parquet de Paris qui a annulé la décision de justice prise quelques heures plus tôt… Assez d’acharnement. Liberté immédiate pour Jean-Marc Rouillan !



1. Cette maladie, pour laquelle il n’existe pas de traitement efficace, touche les os longs, provoquant des douleurs osseuses constantes. (Ndlr.)
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Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede Nico37 » 03 Avr 2011, 22:27

[url=http://nlpf.samizdat.net]HALTE À L’ACHARNEMENT DU PARQUET CONTRE GEORGES CIPRIANI ET JEAN-MARC
ROUILLAN ![/url]

Le 16 février dernier, le tribunal d'application des peines de Paris accordait à Jean-Marc Rouillan un aménagement de peine, première étape d'une libération conditionnelle, qui devait prendre effet le 7 mars.
Le parquet fit immédiatement appel, suspendant ainsi cette décision.

L’audience d’appel s’est déroulée le 31 mars. Le parquet général de Paris s’est une fois de plus opposé à la libération de Jean-Marc,
n’hésitant pas à invoquer un "risque de récidive de parole", un crime inédit qui semble donc devoir être puni d’une peine perpétuelle.

La cour d’appel a choisi d’ajouter encore un mois à l’incarcération de Jean-Marc, puisqu’elle ne rendra sa décision que le 28 avril.
L’acharnement du pouvoir contre Jean-Marc Rouillan paraît bien devoir se poursuivre jusqu’au bout.

Dans le même temps, le 24 mars, Georges Cipriani obtenait une mesure de libération conditionnelle, contre laquelle le parquet faisait
également appel. L’année de semi-liberté de Georges se terminera le 14 avril, sans possibilité de prolongation. Pendant un an, il a respecté les strictes conditions qui lui étaient imposées. Que va-t-il se passer pour lui après le 14 avril, puisque la décision de la cour d’appel n’aura pas été prononcée : Georges retournera-t-il en prison à plein temps, de nouveau isolé de ses proches ? Jusqu’où l’État
ira-t-il pour déstabiliser son projet de vie après la prison (travail, logement) ?

Nos deux camarades sont forts de la résistance qu’ils ont su opposer depuis plus de 24 ans à l’entreprise d’anéantissement carcéral. Mais,
plus que jamais, ils ont besoin de compter sur notre solidarité, alors que nous venons récemment d’assister à l’orchestration d’une campagne médiatique autour de soi-disant lettres reçues par la police et censées illustrer la menace d’une "réactivation d’Action directe".

Restons donc vigilants, dans l’attente impatiente des prochaines échéance judiciaires.

Et comme chaque mois, jusqu’à la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan, nous serons présents pour affirmer notre soutien lors du RASSEMBLEMENT jeudi 7 avril, de 18 h à 19 h

en face de la direction de l’Administration pénitentiaire carrefour rue de la Verrerie - rue du Renard (Paris 4e - Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Le Collectif "Ne laissons pas faire !"
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Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede Pïérô » 18 Avr 2011, 07:51

Acharnement

GEORGES CIPRIANI RÉINCARCÉRÉ !

Aujourd’hui, 15 avril, Georges Cipriani a été réincarcéré à temps plein dans la prison d’Ensisheim.

Pourtant, aujourd’hui, Georges aurait dû vivre son premier jour de liberté conditionnelle depuis 24 ans.

Il avait en effet obtenu, le 24 mars dernier, cette mesure de libération conditionnelle, qui devait prendre effet au bout de ses douze mois de semi-liberté. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision, suspendant ainsi sa sortie prévue, dans l’attente de l’audience qui n’aura lieu que le 28 avril.

Nous sommes révoltés par ce retour en prison, qui porte un coup très dur à Georges Cipriani. Cette mesure perverse déstabilise son projet de vie après la prison, le coupe de nouveau de ses proches et rend plus précaire encore sa situation de travailleur.

Jusqu’où l’État ira-t-il dans son acharnement à détruire les militants d’Action directe ? Jusqu’à quand, six ans après la fin de leur période de sûreté, seront-ils soumis à des procédures arbitraires qui retardent toujours leur libération ?

Nous savons nos camarades forts de la résistance qu’ils ont su opposer pendant près d’un quart de siècle à l’entreprise systématique d’anéantissement carcéral.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté l’iniquité de la mesure qui frappe aujourd’hui Georges Cipriani et, plus que jamais, nous l’assurons de notre totale solidarité.

Le Collectif « Ne laissons pas faire ! »
Paris, le 15 avril 2011

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Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede Pïérô » 29 Avr 2011, 01:53

La cour d'appel de Paris a accordé ce jeudi un régime de semi-liberté à Jean-Marc Rouillan. La décision sera effective à compter du 19 mai.

"La cour confirme la décision du TAP, et le régime de semi-liberté s'appliquera à partir du 19 mai. M. Rouillan sera placé sous bracelet électronique avec notamment obligation de travailler, d'indemniser ses victimes et de ne pas évoquer les faits", a précisé son avocat.
:shock:
il ne le lacheront jamais vraiment...
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Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede bipbip » 04 Mai 2011, 08:17

communiqué et appel à rassemblement du Collectif "Ne laissons pas faire !"


LA LIBERTÉ POUR GEORGES CIPRIANI… ENFIN !

Georges Cipriani, injustement réincarcéré depuis le 15 avril, est sorti aujourd’hui de la prison d’Ensisheim. Il va enfin pouvoir reprendre son travail et rentrer chez lui chaque soir, libre.

Après l’audience de la semaine dernière, la cour d’appel de Paris a en effet rapidement confirmé le jugement en première instance, qui avait été contesté par le parquet général.

Le 4 mai commence donc pour Georges l’ultime parcours judiciaire, long encore de cinq années d’une liberté sous conditions et assortie notamment de sévères restrictions de déplacement.

Le Collectif "Ne laissons pas faire !" salue le courage et la force dont Georges a fait preuve durant près d’un quart de siècle, jusqu’au bout de sa peine. Comme Joëlle Aubron (que la maladie a emportée il y a cinq ans), Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan, la longue résistance de notre camarade a vaincu l’anéantissement que l’État avait programmé pour ces prisonniers révolutionnaires.

Nous resterons vigilants dans cette période, où aucun des trois militants d’Action directe n’est encore totalement libre : Nathalie vit sa troisième année de liberté conditionnelle et Jean-Marc sera en semi-liberté à partir du 19 mai, après plus de deux ans et demi de réincarcération.

Rappelons que nous nous retrouverons, peut-être pour une dernière fois, lors du

Rassemblement
jeudi 5 mai, de 18 h à 19 h
en face de la direction de l’Administration pénitentiaire
carrefour rue de la Verrerie - rue du Renard
(Paris 4e - Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)


Le Collectif "Ne laissons pas faire !"

Paris, le 3 mai 2011


http://nlpf.samizdat.net/spip.php?article358
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Appel du Parquet contre la libération de J-M Rouillan

Messagede Béatrice » 18 Avr 2012, 20:33

Après la décision prise le 16 avril dernier par le tribunal d'application des peines qui accordait une libération conditionnelle à J-M Rouillan ,
le Parquet de Paris a fait appel à cette décision :


Halte à la vengeance d’Etat
Appel du Parquet contre la libération conditionnelle de J.M. Rouillan et le sinistre paradoxe d’une fin de semi-liberté qui pourrait devenir enfermement.
+ Jusqu’où ira l’acharnement contre Jean-Marc Rouillan ?


Image

http://bellaciao.org/fr/spip.php ?article127096

Jusqu’où ira l’acharnement contre Jean-Marc Rouillan ?
de : Paco
mardi 17 avril 2012 - 23h38

Le 16 avril, le tribunal d’application des peines de Paris accordait une libération conditionnelle à Jean-Marc Rouillan. Immédiatement, le Parquet de Paris a suspendu la décision en faisant appel. Selon une logique kafkaïenne, l’ex-militant d’Action Directe - aujourd’hui membre du NPA - qui aurait pu retrouver la liberté le 20 mai pourrait retourner en cellule après un an de semi-liberté.

Après un quart de siècle de prison, des embrouillaminis sans fin avec la justice, de graves ennuis de santé (Jean-Marc Rouillan a souffert du syndrome de Chester-Erdheim quand il était aux Baumettes), l’auteur d’une belle collection d’ouvrages passionnants sur l’univers carcéral et le militantisme clandestin pouvait espérer aller vers une existence moins turbulente à l’approche de ses soixante ans.

Sorti en mai 2011 de prison, Jean-Marc Rouillan goûte à un ersatz de liberté à Marseille. Malgré le maton électronique vissé à son corps, malgré des horaires serrés (sorties de 10h à 20h en semaine pour aller travailler, sorties de 14h à 19h le samedi et sorties interdites le dimanche), le relégué peut mener un semblant de vie sociale et professionnelle. Il a brillamment autopsié ces moments passés dans le Pays du Dehors au fil des pages d’un “carnet d’été” publiés aux éditions Al Dante en mars dernier.

Il faut se méfier des illusions. Ce n’est pas parce Jean-Marc Rouillan commençait à retrouver le sens de l’orientation, qu’il travaillait pour une maison d’édition réputée, qu’il dessinait de nouveaux horizons militants au sein du NPA, qu’il côtoyait artistes, poètes et écrivains... qu’il en avait fini avec les comptes de la justice. Son actuel régime de semi-liberté ayant commencé le 19 mai 2011, Rouillan a logiquement déposé une demande de libération conditionnelle pour le 19 mai prochain. Demande acceptée par le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris le 16 avril. Le Parquet avait 24 heures pour faire appel. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour connaître sa décision.

L’avis favorable du TAP n’était pas une victoire, mais une issue normale pour un long, très long parcours carcéral. Ce qui risque d’être moins normal, c’est ce qui attend Jean-Marc Rouillan le 20 mai. “je reste (malgré tout) un numéro d’écrou”, écrivait-il dans Autopsie du dehors. Espérons qu’il n’en soit pas ainsi. La situation est kafkaïenne. L’écrivain maudit pourrait redevenir un maudit taulard jusqu’à ce que la cour d’appel se prononce. Cela peut prendre des mois...

On pourrait rire de cette farce. Il faut bien s’accrocher pour entendre les arguments du Parquet. Ce dernier reconnaît que Jean-Marc Rouillan est employé aux éditions Agone en CDI (statut dont rêvent pas mal de salariés). C’est bien. Le truc, c’est que le chiffre d’affaire d’Agone n’est pas celui d’une multinationale. L’emploi de Rouillan est donc ainsi déclaré précaire ! Lorsque l’on veut tuer un chien, on dit qu’il a la rage. La vérité, c’est que le Parquet n’a aucune envie de voir Rouillan ailleurs qu’à l’ombre. Rappelons que sa période de sûreté s’était terminée en 2005 et que nous en sommes toujours, en 2012, à nous demander – avec une fausse naïveté - si la loi est la même pour tout le monde.

Il y a peu de chance pour que la situation de Jean-Marc Rouillan émeuve les candidats à l’élection présidentielle. Pour le moment, pas de vagues sur le site du NPA auquel Jean-Marc Rouillan a adhéré. Le 16 avril, le blog Linter a publié un article amer. « De nouveau et comme pour Georges Cipriani, la fin de la semi-liberté pourrait signifier un retour en prison pour Jean-Marc Rouillan. Non contents de lui avoir infligé deux années supplémentaires de prison pour une interview, non contents aussi de demander une libération conditionnelle de six ans au lieu de cinq (eh oui, une petite variante versus Jean-Marc Rouillan), la justice et le pouvoir ont en effet inventé ce sinistre paradoxe que la fin de la semi-liberté (qui normalement en cas de réponse favorable devrait aller vers plus de liberté) se transforme en son contraire dans le cas de l’appel. La semi-liberté étant terminée, la liberté conditionnelle gelée par l’appel, ce n’est pas la liberté qui l’emporte jusqu’à la décision, mais le réemprisonnement. Pour un prisonnier politique, décidément les chemins vers la liberté sont interminables. »

En attendant de voir jusqu’où ira l’acharnement contre Jean-Marc Rouillan, on pourra lire les deux derniers excellents livres de son double littéraire Jann-Marc.

- Jann-Marc Rouillan, Autopsie du dehors – Carnet d’été d’un relégué sous surveillance électronique, éditions Al Dante.

- Jann-Marc Rouillan, De Mémoire (3) – La courte saison des GARI / Toulouse 1974, éditions Agone.
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Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede Nyark nyark » 24 Avr 2012, 13:18

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Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede bipbip » 07 Mai 2012, 12:00

ULTIME PROVOCATION DE L’ÉTAT CONTRE JEAN-MARC ROUILLAN

Le 16 avril dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a décidé d’accorder la liberté conditionnelle à notre camarade Jean-Marc Rouillan à partir de 19 mai. Le parquet a réagi immédiatement et fait appel de la décision arguant de la "précarité de son emploi" (l’audience d’appel aura lieu le 10 mai). Depuis quand la justice française s’inquiète-t-elle du sort des précaires alors que le chômage bat des records en France ?

Non content d’avoir maintenu Jean-Marc Rouillan sous écrou (en prison, en semi-liberté, l’avoir réincarcéré puis de nouveau placé en "semi-liberté" sous surveillance électronique), le pouvoir, par sa courroie judiciaire, continue de s’acharner contre lui en le poursuivant de sa vengeance entêtée depuis 25 ans !

Échaudé par le précédent de Georges Cipriani, lequel a été arraché à son emploi alors qu’il était en semi-liberté, le collectif Nlpf ! s’interroge : Jean-Marc Rouillan sera-t-il obligé d’attendre le délibéré de la cour d’appel en prison comme son camarade ?

Pour nous, Jean-Marc Rouillan a effectué une peine bien supérieure à celle à laquelle il a été condamné. C’est trop et ça suffit ! Il doit entamer sans délai sa période de liberté conditionnelle.

Si nous dénonçons la vengeance sans faille de l’État, nous saluons la détermination des militants d’Action directe qui ont su résister aux sirènes du reniement.

Collectif "Ne laissons pas faire !"

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Re: Campagne pour la libération des prisonniers d'Action Dir

Messagede Pïérô » 16 Mai 2012, 00:31

Enfin !

Action Directe: la libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan confirmée

La cour d'appel de Paris a confirmé un jugement accordant la liberté conditionnelle à Jean-Marc Rouillan, ancien dirigeant de l'organisation de lutte armée Action Directe, qui vivait déjà en semi-liberté à Marseille.

Cette décision prendra effet le 18 mai.

Jean-Marc Rouillan était sorti de la prison des Baumettes à Marseille il y a un an, le 19 mai 2011. Il bénéficiait, depuis, d'un régime de semi-liberté, étant muni d'un bracelet électronique.

La chambre de l'application des peines confirme dans son arrêt le jugement du 13 avril du tribunal d'application des peines (TAP) de Paris (compétent en matière de terrorisme) qui l'avait "admis au bénéfice de la libération conditionnelle", a précisé Me Jean-Louis Chalanset.

Jean-Marc Rouillan avait été arrêté en 1987 et condamné, avec trois autres membres, à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour les assassinats de l'ingénieur général de l'armement René Audran et du PDG de Renault Georges Besse.

Il aura passé au total 24 ans en prison, sans compter les périodes de semi-liberté.

Me Chalanset a souligné qu'il était "le dernier des quatre membres d'Action Directe à être sorti de prison", après Nathalie Ménigon et Georges Cipriani. Joëlle Aubron, qui avait bénéficié en 2004 d'une suspension de peine pour raison médicale, est morte en 2006.

Cette décision de la cour d'appel est "une suite logique, après une année de semi-liberté sans incidents. Ce qui est surprenant, c'est que l'avocat général se soit opposé, encore, à cette libération conditionnelle", a commenté l'avocat.

M. Rouillan, 59 ans, restera soumis pendant six ans à de nombreux contrôles. Il devra résider dans le département des Bouches-du-Rhône, indemniser les victimes à hauteur de 150 euros par mois, ne pas porter d'armes.

Lui qui a déjà publié une dizaine de livres ne devra pas s'exprimer publiquement au sujet des faits pour lesquels il a été condamné, ni les évoquer dans des ouvrages ou des articles. En 2008, il avait bénéficié du régime de semi-liberté pendant dix mois, mais des propos dans une interview publiée dans L'Express lui avaient valu de retourner en prison pour deux ans et demi.

Par ailleurs, obligation lui est faite de travailler. "Il continuera à travailler pour la maison d'édition Agone" qui l'employait déjà à Marseille, a déclaré son avocat.

http://www.liberation.fr/depeches/2012/ ... mee_818857
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