combattre la criminalisation des luttes et de lacontestation

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Messagede Pïérô » 09 Déc 2009, 10:43

MEETING ANTIREPRESSION à Tolosa

Mardi 15 décembre à 20h30 à la fac du Mirail, amphi 9

COMBATTONS LA CRIMINALISATION DES LUTTES SOCIALES


Dans les manifestations mais aussi dans les entreprises, dans les facs, dans les quartiers et jusque dans les écoles, la répression est là pour faire taire toute forme de contestation sociale. La justice s’acharne contre les militantes anticapitalistes et antiimpérialistes. Le patronat s’acharne contre les militantes syndicaux de lutte.

Face à la machine d’Etat qui met à mal nos capacités de résistance, il est nécessaire de nous réunir et de faire vivre la solidarité la criminalisation des mouvements sociaux !

Nous ne les laisserons pas nous piétiner sans réagir, car nous ne connaissons que trop bien la logique du pouvoir : en criminaliser une pour en terroriser cent.

Intervenantes : Joan victime d’un tir de flashball, des membres de divers syndicats de travailleurs victimes de répression antisyndicale, les condamnées d’une action d’autoréduction...

Solidarité avec nos camarades réprimées !

AGET-FSE, AL, CNT, NPA, SUDétudiant, VPpartisans



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Re: combattre la criminalisation des luttes et de lacontestation

Messagede Pïérô » 11 Déc 2009, 00:26

Un autre collectif, un Appel, et un texte qui pose bien les choses :

Rassemblement le 17 décembre, 12h, Avignon :

Collectif Vaucluse contre la répression des mouvements sociaux

Communiqué

Le 17 décembre prochain, deux étudiants et un enseignant-chercheur de l’Université d’Avignon vont comparaître «sur reconnaissance préalable de culpabilité» devant le procureur. Ils ont en effet reconnu leur participation à la lutte contre le démantèlement du service public d’enseignement supérieur et de recherche soigneusement orchestré l’année dernière par Valérie Pécresse, ministre du gouvernement Sarkozy, avec des centaines de milliers, voire des millions d’autres en France, avec des milliers d’étudiants vauclusiens.

Les faits qui leur sont reprochés :

— Occupation des voies SNCF le 11 mars 2009 : Deux à trois cent étudiants devaient se rendre à une manifestation régionale à Marseille. Compte-tenu de la pauvreté des étudiants avignonais, les étudiants ont reçu comme une provocation le tarif «préférentiel» proposé par la SNCF : 15 euros par personne pour un aller-simple. En conséquence, une trentaine d’étudiants réussit à passer le cordon de CRS et occupa les voies pendant moins d’une heure au total. Si la direction SNCF estime avoir subi un préjudice, nous estimons pour notre part qu’il ne représente rien en regard du préjudice que subissent usagers et personnels depuis de trop longues années de privatisation rampante.

— Occupation de la mairie d’Avignon le 1er avril 2009 : Lors d’une occupation pacifiste en vue d’obtenir un entretien avec Mme le Maire, des étudiants et personnels de l’Université sont chargés, sans sommation, par la police municipale. Quatre d’entre eux portent plainte. Parmi eux, les trois qui comparaissent ce 17 décembre ! Une belle illustration, s’il en faut, de la conception que la police se fait de la justice ! Comble de la honte policière : l’enseignant-chercheur comparaît pour avoir posé sa main ensanglantée sur le visage d’un policier municipal !

Dans le Vaucluse, on compte encore trois plaintes pour «injures publiques» déposées contre un enseignant-chercheur syndicaliste par trois membres des instances de l’Université, ainsi qu’une plainte pour «obstruction» déposée contre une maman par une inspectrice du Département : la maman s’était simplement opposée, pacifiquement au fichage des enfants dans la fameuse «base élèves», prétendument instaurée pour «prévenir» contre la délinquance… dès la maternelle !

Ce ne sont que quelques exemples d’une répression croissante qui se multiplie, dans le but de museler et d’anéantir toute forme de contestation à l’idéologie imposée. Chaque jour nos libertés se réduisent et l’oppression grandit.


Au mois de juin, vingt arrestations et deux convocations au tribunal pour les participants au camp No Border de Calais, qui dénonçaient pacifiquement le traitement indigne réservé par la France aux désespérés de l’immigration.

Répression estivale à EDF/GDF qui veut licencier des employés pour fait de grève.

Prison et lourdes amendes requises à l’encontre des ouvriers de Continental accusés de destruction en réunion, de biens appartenant à l’État.

Cinq et trois mois de prison avec sursis requis à l’encontre de Yann et Pierre, militants anti-CPE pour injure à prof anti bloqueurs, slogans peints sur la route et refus de prélèvement ADN.

1er mai à Grenoble et Nîmes, syndicalistes frappés mais qui se retrouvent poursuivis eux-mêmes pour coups, blessures et injures.

8 juillet, Joachim Gatti, perd un œil suite à un tir de flash-ball lors de l’expulsion d’un squat.

15 septembre, neuf mois de prison ferme à l’encontre de Gérard Jodar, syndicaliste de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et Exploités. Peines de prison ferme ou avec sursis pour une vingtaine d’autres militants pour «entrave à la circulation d’un aéronef». Cela fait suite à une charge des forces de l’ordre contre une manifestation s’opposant au licenciement d’une employée de la compagnie Air Calédonie et à la mise en cause des libertés syndicales.

24 novembre à Reims, Léo, 18 ans, casier judiciaire vierge, participe pacifiquement à la manifestation unitaire contre les suppressions de postes dans l’Éducation nationale : accusé d’avoir jeté des pierres contre les CRS, sans l’ombre d’une preuve. Garde à vue traumatisante, déni des droits élémentaires de la défense, comparution immédiate, trois mois de prison avec sursis.

2 décembre, un an de prison avec sursis pour Alain Mosconi et trois mois de prison avec sursis pour Philippe Gregorio, deux membre du Syndicat des travailleurs corses, pour avoir détourné un bateau lors de leur lutte contre la privatisation de la SNCM.

De Vichy à Strasbourg, de Colmar à Poitiers, sans oublier Tarnac, la liste est longue des militants, des syndicalistes, des lycéens et étudiants, des travailleurs et sans-emplois, des opposants politiques que le gouvernement tente de réduire au silence par le fichage, la répression policière et un arsenal de lois (anti-terrorisme, rétention de sûreté, prévention de la délinquance, comparution immédiate…).

Cette expression de frénésie sécuritaire a pour objectif d’installer un climat de méfiance et de peur afin de faire taire toute révolte, toute contestation.

Ne laissons pas sans réagir s’installer une chasse aux sorcières, mobilisons-nous contre cette dérive autoritaire et répondons par la solidarité.



Dans l’immédiat, le Comité Vauclusien contre la répression des mouvements sociaux a décidé d’apporter son soutien moral et financier aux trois grévistes anti-LRU de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse qui sont convoqués.

Nous nous rassemblerons ce jour-là, le 17 décembre 2009, devant le tribunal de grande instance, à partir de 12 heures. Nous appelons toutes celles et ceux qui se sentent concernés par l’augmentation de la répression, syndicats, partis politiques, militants associatifs, citoyennes et citoyens à nous rejoindre.

Tous les citoyens sont présumés innocents en droit, mais la réalité montre qu’ils sont considérés comme a priori coupables. Le fichage de la population n’est pas anodin, derrière une façade démocratique, le totalitarisme avance à grands pas.


Il est plus que temps de réagir !! Rejoignez-nous !


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Re: combattre la criminalisation des luttes et de lacontestation

Messagede Pïérô » 31 Jan 2010, 16:45

Un communiqué du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, http://antirepression.unblog.fr/, que j'ai trouvé intéressant et qui apporte contenu, éléments, expérience et pistes :

Communiqué pour les concerts de soutien de Rennes et Saint-Nazaire

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – collectif d'individus soutenu par des syndicats et des partis politiques (les Alternatifs Poitiers, les Verts-Vienne, le Nouveau parti anticapitaliste, l'Organisation communiste libertaire, le Parti de gauche 86, la section de Poitiers du Parti communiste français, SUD Education 86, SUD Etudiants Poitiers et l'Union locale Poitiers CNT) – dénonce l'actuelle escalade de la répression et de la criminalisation des mouvements sociaux.

Cette répression et cette criminalisation n'ont pas commencé, ni ne se sont terminées, le 10 octobre 2009 à Poitiers. Et elles n’existent pas seulement dans cette ville : partout en France et dans les autres pays occidentaux, le pouvoir provoque, harcèle, pourchasse et poursuit – notamment grâce à son arsenal de lois sécuritaires et par le biais de sa police comme de sa justice – les acteurs et actrices de mouvements sociaux afin de les dissuader de s’engager, ou de les punir pour s'être engagés sur le terrain politique.

La liste de ces menées sécuritaires ne cesse de s’allonger depuis des années. Quelques exemples : condamnations très lourdes, jusqu'à quinze ans de prison ferme, pour des militants opposés au G8 à Gênes en 2001 ; acharnement policier et judiciaire, avec interpellations musclées et gardes à vue prolongées dans l’« affaire » de Tarnac ; condamnation des militants anti-Otan de Strasbourg à trois ans de prison ferme ; répression et arrestation de lycéens à Reims, Dijon et Rouen en novembre dernier ; rafles, persécution, expulsion et déportation de « sans-papiers » en tous lieux ; répression des Conti, dont six sont de nouveau passés en justice le 13 janvier à Amiens ; répression à EDF-GDF Suez, où 240 salariés sont sous le coup de sanctions allant jusqu'au licenciement pur et dur…

Concernant Poitiers, nous pouvons parler de la condamnation des militants lycéens du 6 juin 2008 ; et, depuis, de l'acharnement policier et judiciaire contre les jeunes militants, dont huit ont été jugés et condamnés pour des dégradations. Cet acharnement policier et judiciaire a connu son point fort le 10 octobre 2009. Une centaine d'arrestations – pour la plupart opérées plusieurs heures après les incidents qui s’étaient déroulés durant la manifestation anticarcérale organisée ce jour-là – pendant la rafle au lieu culturel appelé « 23 », durant laquelle les militants sont restés plus de quatre heures accroupis les mains sur la tête. Dix-huit gardes à vue, huit procès en comparution immédiate, et trois autres procès pour refus de prélèvement ADN et outrage. Une justice expéditive et arbitraire infligeant des peines disproportionnées. Ça a continué lors de la manifestation du 17 octobre, avec l'arrestation de trois personnes dont l'une a été auditionnée depuis pour outrage au procureur. Il y a également la présence policière aux abords des établissements scolaires, et même à l'intérieur, pour empêcher les blocus, avec son lot de brutalités – une élève a dû être hospitalisée car elle a eu la main écrasée par la botte d'un policier, une plainte est en cours – et plusieurs arrestations. Et la répression continue encore aujourd'hui avec l'arrestation et la garde à vue d'un jeune militant soupçonné d’avoir arraché une pub.

Sont particulièrement visés tous ceux que la bourgeoisie considère comme des classes dangereuses : les jeunes à qui l’on doit faire peur pour éviter qu’ils se politisent ; les SDF, les chômeurs et les précaires ; les salariés dans les entreprises qui tentent de résister au patronat ; les fils et filles d’immigrés victimes d’un racisme d’Etat sans précédent ; les immigrés, avec ou sans papiers, considérés comme du bétail qu’il faut expulser ou exploiter.

La lutte antirépression ne peut pas se contenter d’une « défense passive » ou juridique au cas par cas ; elle doit prendre en compte tous les paramètres des situations politique, sociale et économique actuelles, et considérer que ce qui se passe actuellement n'est nullement une « dérive » mais bel et bien la poursuite d’une logique destinée à assurer la paix sociale.

C'est pour toutes ces raisons que le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux soutient sans distinction tous les militants et militantes inculpés et condamnés.
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