Luttes en prison et au dehors

Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 16 Juin 2014, 10:49

Présentation-débat du journal l'Envolée / débat autour des longues peines

Nous vous invitons le jeudi 19 juin à une soirée à l'occasion de la sortie
du n° 39 du journal L'Envolée (journal contre toutes les prisons), à partir de 19h30 à la Chapelle, Association l’Atelier Idéal, 36 rue Danielle Casanova, 31000 Toulouse.

La réforme de Taubira crée de nouvelles peines soit disant alternatives à la prison qui vont venir s'ajouter à l'arsenal des mesures pénales. Cette réforme, dans son texte, élude la question des « longues peines ». Pourtant, le mécanisme de la justice s'emballe : augmentation du nombre de prisonniers, allongement des peines, refus de libérations conditionnelles. Il y a un an a été inauguré à Condé sur Sarthe, une prisons ultra sécuritaire. Des conditions extrêmes de détention ont provoqué des nombreux incidents. L'OIP, Ban public et l'Envolée ont envoyé un questionnaire aux prisonniers de ce QHS géant, sur leurs conditions de vie. Nous vous proposons de venir découvrir leurs réponses, échanger et de débattre, écouter des lectures de textes, manger.

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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 27 Juin 2014, 11:22

Aniane (34)

Week-end anti-carcéral

du 27 au 29 juin à Kopacabaniane
Domaine St Laurent, Route de la Boissière, Aniane (34)

Programme

Vendredi 27 juin


A partir de 14H, arrivée, préparation du week-end avec propositions d'ateliers et de discussions.

Repas

20h30 Présentation du week-end, Projection du film « Scum » sur une maison de correction en Angleterre.


Samedi 28

10H30, Infos et chronologie depuis le bagne d'Aniane (et ses mutineries) jusqu'à la « Protection Judiciaire de la Jeunesse » puis les EPM, discussion.

Repas

Aprem, Discussions et Ateliers selon propositions.

Repas

21H Projection, ramène ton film.


Dimanche 29

Matin, Ateliers, Discussions selon propositions.

Repas

Aprem, sur les « aménagements de peine », les luttes en prison et autour.


Ramène tes envies,documents, idées, d'ateliers ou de discussions. Possibilité de discussion sur les TIG, le travail en prison, ecriture de lettre pour les prisonnièr-e-s…

Les maisons que nous habitons ainsi que le village d'Aniane se sont construits, en bonne partie, autour de l'enfermement. Le lieu où nous habitons est un ancien centre PJJ (« protection judiciaire de la jeunesse ») et le bagne du village a été le lieu de « vie » de milliers d'enfants pendant près d'un siècle.

CertainEs d'entre-nous et nos proches ont vécu la taule de l'intérieur, risquent de s'y retrouver ou ont eu des « peines aménagées ». Tout comme les HPs, la prison a pour but d'éloigner, d'isoler, de briser, de « réinsérer », bref de faire accepter de gré ou de force ce monde de merde et les inégalités qu'il perpétue.

La rage qu'on a contre l'autorité et le contrôle social nous a donné envie de réfléchir et d'agir contre l'enfermement, parce que nous voulons éradiquer toutes formes de taule.

Nous vous invitons donc à venir discuter, vous/nous informer, réfléchir, partager, écouter durant 3 jours.

Notre volonté n'est pas d'organiser un week-end de conférences sur l'enfermement, nous ne sommes pas des « experts » et même si on a quelques idées en tête pour ponctuer ces 3 jours, ce sera à chacunE d'amener aussi ses envies, documents afin de construire ce week-end ensemble sans flics et sans matons.

Il y aura possibilité de dormir (on a du matelas mais peut-être pas assez), de manger et de prendre des douches (à la casserole) mais essayez quand même d'amener duvets, tentes ou matelas et de quoi partager à manger ou à boire.

Que vous soyez des collectifs d'individuEs ou des individuEs sans collectifs ou des collduES d'indictifs, avec des questions ou sans, venez donc partager ce week end avec nous, à tantôt, et brique par brique patati patata boum héhé.

Vous pouvez nous contacter kopacabaniane@riseup.net
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede Pïérô » 10 Aoû 2014, 15:50

Anarchist Black Cross
Collecte pour les prisonnier-e-s des Baumettes
http://www.anarchistblackcross-mars.ant ... baumettes/
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede Koala » 16 Aoû 2014, 17:36

Un article que j'ai trouvé sur le site du Monde Libertaire...


Pour maintenir la balance entre le riche et le pauvre, soyez partiaux ! Harangue à des magistrats qui débutent

Oswald Baudot (1926-1994) a été une des figures du Syndicat de la magistrature. Cet éternel révolté qui aimait bousculer l’institution judiciaire est resté dans l’histoire de la magistrature pour cette « harangue » rédigée en 1974, alors qu’il était substitut du procureur de la République de Marseille. Le garde des Sceaux de l’époque, Jean Lecanuet, n’avait guère apprécié cette vision de la magistrature : accusé de manquement à l’obligation de réserve, Oswald Baudot avait comparu, le 28 janvier 1975, devant la commission de discipline du parquet, qui avait recommandé au ministre une réprimande avec inscription au dossier. Face à la mobilisation du Syndicat de la magistrature et au soutien de l’Union syndicale des magistrats, le garde des Sceaux avait finalement renoncé à sanctionner l’impertinent.
Si Le Monde libertaire publie ce texte aujourd’hui, c’est qu’à l’heure de la criminalisation tous azimuts du mouvement social, en France comme ailleurs, il est bon de rappeler cette conception particulière de la magistrature. Pour autant, nous nous garderons bien de toute sympathie et complaisance à l’égard de cette institution qui, malgré ses quelques révoltés, n’en demeure pas moins garante de l’ordre économique et social établi. C’est elle qui remplit les prisons que nous, anarchistes, voulons détruire.
Vous voilà installés et chapitrés. Permettez-moi de vous haranguer à mon tour, afin de corriger quelques-unes des choses qui vous ont été dites et de vous en faire entendre d’inédites.
En entrant dans la magistrature, vous êtes devenus des fonctionnaires d’un rang modeste. Gardez-vous de vous griser de l’honneur, feint ou réel, qu’on vous témoigne. Ne vous haussez pas du col. Ne vous gargarisez pas des mots de « troisième pouvoir », de « peuple français », de « gardien des libertés publiques », etc. On vous a dotés d’un pouvoir médiocre : celui de mettre en prison. On ne vous le donne que parce qu’il est généralement inoffensif. Quand vous infligerez cinq ans de prison au voleur de bicyclette, vous ne dérangerez personne. Évitez d’abuser de ce pouvoir.
Ne croyez pas que vous serez d’autant plus considérables que vous serez plus terribles. Ne croyez pas que vous allez, nouveaux saints Georges, vaincre l’hydre de la délinquance par une répression impitoyable. Si la répression était efficace, il y a longtemps qu’elle aurait réussi. Si elle est inutile, comme je crois, n’entreprenez pas de faire carrière en vous payant la tête des autres. Ne comptez pas la prison par années ni par mois, mais par minutes et par secondes, tout comme si vous deviez la subir vous-mêmes.
Il est vrai que vous entrez dans une profession où l’on vous demandera souvent d’avoir du caractère mais où l’on entend seulement par-là que vous soyez impitoyables aux misérables. Lâches envers leurs supérieurs, intransigeants envers leurs inférieurs, telle est l’ordinaire conduite des hommes. Tâchez d’éviter cet écueil. On rend la justice impunément : n’en abusez pas.
Dans vos fonctions, ne faites pas un cas exagéré de la loi et méprisez généralement les coutumes, les circulaires, les décrets et la jurisprudence. Il vous appartient d’être plus sages que la Cour de cassation, si l’occasion s’en présente. La justice n’est pas une vérité arrêtée en 1810. C’est une création perpétuelle. Elle sera ce que vous la ferez. N’attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. Consultez le bon sens, l’équité, l’amour du prochain plutôt que l’autorité ou la tradition.
La loi s’interprète. Elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus solides « attendus » du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou condamner au maximum de la peine. Par conséquent, que la loi ne vous serve pas d’alibi.
D’ailleurs vous constaterez qu’au rebours des principes qu’elle affiche, la justice applique extensivement les lois répressives et restrictivement les lois libérales. Agissez tout au contraire. Respectez la règle du jeu lorsqu’elle vous bride. Soyez beaux joueurs, soyez généreux : ce sera une nouveauté !
Ne vous contentez pas de faire votre métier. Vous verrez vite que pour être un peu utile, vous devez sortir des sentiers battus. Tout ce que vous ferez de bien, vous le ferez en plus. Qu’on le veuille ou non, vous avez un rôle social à jouer. Vous êtes des assistantes sociales. Vous ne décidez pas que sur le papier. Vous tranchez dans le vif. Ne fermez pas vos cœurs à la souffrance ni vos oreilles aux cris.
Ne soyez pas de ces juges soliveaux qui attendent que viennent à eux les petits procès. Ne soyez pas des arbitres indifférents au-dessus de la mêlée. Que votre porte soit ouverte à tous. Il y a des tâches plus utiles que de chasser ce papillon, la vérité, ou que de cultiver cette orchidée, la science juridique.
Ne soyez pas victime de vos préjugés de classe, religieux, politiques ou moraux. Ne croyez pas que la société soit intangible, l’inégalité et l’injustice inévitable, la raison et la volonté humaine incapables d’y rien changer.
Ne croyez pas qu’un homme soit coupable d’être ce qu’il est ni qu’il ne dépende que de lui d’être autrement. Autrement dit, ne le jugez pas. Ne condamnez pas l’alcoolique. L’alcoolisme, que la médecine ne sait pas guérir, n’est pas une excuse légale mais c’est une circonstance atténuante. Parce que vous êtes instruits, ne méprisez pas l’illettré. Ne jetez pas la pierre à la paresse, vous qui ne travaillez pas de vos mains. Soyez indulgents au reste des hommes. N’ajoutez pas à leurs souffrances. Ne soyez pas de ceux qui augmentent la somme des souffrances.
Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. C’est la tradition capétienne. Examinez toujours où sont le fort et le faible, qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.
Ayez un dernier mérite : pardonnez ce sermon sur la montagne à votre collègue dévoué.

Oswald Baudot
Substitut du procureur de la République de Marseille, en 1974.
"C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison."
"Ni Dieu ni Maître!"
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 29 Oct 2014, 08:15

Christine, un engrenage carcéral

En prison depuis deux ans, cette bergère de 44 ans se rebelle contre l’autorité pénitentiaire, et en paye le prix.

« Avez-vous mordu ce surveillant ? » « Oui. » Dans la salle d’audience du tribunal de Paris, Christine R. se tient droite, cherche à peine ses mots. La quarantaine, solidement bâtie, crinière bouclée en bataille, elle assume ses actes. Elle ne s’excuse pas. Jamais. Elle n’en est pas à son premier procès. Et celui-ci n’est pas si différent des précédents. Face à elle, les juges épluchent les multiples pages de son dossier. Christine n’a pas volé, ni blessé, ni tué. Dans son casier judiciaire, s’alignent les condamnations pour « rébellion, outrage et violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique ». En l’occurrence et le plus souvent, un surveillant de prison.

Dix-sept condamnations et, depuis deux ans d’incarcération, de multiples sanctions disciplinaires. Tout son dossier crie sa haine de l’institution pénitentiaire, où elle est enfermée depuis le 9 novembre 2012. Le juge hausse les sourcils, se penche en avant. « Qu’est-ce qui vous a menée en prison la première fois ? » Et Christine de répondre : « Les premiers qui m’ont mis les menottes, c’est pas la police, c’est la pénitentiaire. »

... http://www.politis.fr/Christine-un-engr ... 28711.html
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 07 Déc 2014, 10:45

à Nantes, ce dimanche 7 décembre

Marathon contre la prison


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Contre les violences policières et judiciaires, en solidarité avec Enguerrand et tou-te-s les camarades emprisonné-e-s !

Marathon-relais le dimanche 7 décembre
Départ 14h de la Préfecture de Nantes

Nous invitons toute personne intéressée à venir courir avec nous dimanche 7 décembre.

Le marathon-relais commencera à 14h devant la Préfecture. Quatre points-relais sont fixés, afin que chacun puisse choisir à quel moment rejoindre la course : Place Bretagne / Place Aristide Briand (devant le Radisson Blu) / Place de l'Edit de Nantes / Entrée de la passerelle devant le tribunal.

Un goûter sera proposé à l'arrivée devant le tribunal (participation libre). Cette manifestation sportive se veut également festive, musicale et familiale. Il ne s'agit pas d'une course contre la montre, mais d'un footing léger et joyeux dans lequel tout le monde peut avoir sa place !

Pour plus d'informations vous pouvez nous écrire à soutien.enguerrandATriseup.net

***
Après avoir tué un jeune manifestant, le gouvernement met des villes en état de siège, interdit des manifestations et ferme des universités pour contenir un mouvement contre les violences policières. Il est clair que la répression s'impose comme une question cruciale.

Nous déplorons depuis le 22 février 12 mutilés et 1 mort causés par la police. Nantes est malheureusement devenue la capitale Européenne des mutilations policières : 4 personnes ont perdu un œil, une s'est faite arracher le nez, une autre a subi une commotion cérébrale sévère, pour ne citer que les cas les plus graves.

En parallèle à l'impunité policière, la justice est expéditive lorsqu'il s'agit de juger les manifestant-e-s : arrestations avant, pendant et après les manifestations par profilage, forte pression pendant les gardes à vue, comparutions immédiates, peines disproportionnées destinées à terroriser, conditions de détention déplorables, harcèlement du parquet afin de briser l'intégrité sociale et psychologique des inculpé-e-s.

L'affaire d'Enguerrand illustre l'acharnement de l'État contre celle et ceux qui luttent. Un mois après la manifestation du 22 février, il était arrêté à son domicile pour un jet de fumigène sur une barrière en plastique, qui n'a causé ni dégât matériel ni blessé. Lors de sa comparution immédiate, le 1er avril, il était condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Le juge doublait alors les réquisitions du procureur.
8 mois après son incarcération, Enguerrand demande un aménagement de peine puisqu'il a trouvé un emploi. Le procureur annule alors son placement sous surveillance électronique en faisant appel de la décision de la juge.

Le parquet se déjuge donc : alors qu'il avait requis 6 mois lors du procès, il veut maintenant prolonger une détention qui dure depuis 8 mois. Dans le même temps, le ministre de l'intérieur félicite les gendarmes responsables de la mort de Rémi Fraisse et les policiers tireurs du 22 février ne sont toujours pas inquiétés.

Au delà du cas particulier d'Enguerrand, c'est un État qui mutile d'une main et incarcère de l'autre que nous entendons dénoncer.

soutien.enguerrand_AT_riseup.net

https://nantes.indymedia.org/articles/30677
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede Pïérô » 21 Déc 2014, 02:31

Dimanche 21 décembre, Paris

Projection - concert «Enfermés vivants»

L'Action Antifasciste Paris-Banlieue vous accueillera à partir de 15h au CICP (21 ter rue Voltaire M°9 Rue des boulets/Nation) pour assister à la projection d'«Enfermés vivants», un film de Félix G. (production ciné 200/90minutes/HD).

Ce documentaire-fiction sur le quotidien de la prison, joué par 2 anciens prisonniers et un acteur, revient sur les conditions d'enfermement en France.

Après un débat avec le réalisateur de ce film, ce sont nos potes d'AOB Sound System et de Stepper Allianz qui viendront mixer sur leur sono pour soutenir tou-te-s les militant-e-s antifascistes interpellés ces derniers mois.

Comme vous le savez, la répression étatique se fait de plus en plus pressante et nous avons donc besoin d'un maximum de soutien... Venez nombreu-ses-x !

De la nourriture et des boissons seront proposés tout au long de la soirée.

Entrée : 4 euros (TOUS les bénéfices seront reversés au profit de militant-e-s antifascistes interpellé-e-s ces derniers mois)

Programme :
• 15h00: Ouverture des portes
• 16h00 : Projection du film «Enfermés vivants» (soyez à l'heure svp !)
• 17h30 : Discussion sur l'enfermement avec le réalisateur
• 19h : Sound System d'AOB et de Stepper Allianz


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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede Pïérô » 02 Jan 2015, 16:18

Paris & Rennes, 1er janvier : solidarité avec tou-te-s les enfermé-e-s !
À l’occasion de la nouvelle année, la solidarité s’est exprimée aux abords de plusieurs lieux d’enfermement, en région parisienne et à Rennes...
http://paris-luttes.info/paris-rennes-1er-janvier-2366
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede Pïérô » 29 Jan 2015, 14:05

Vendredi 30 janvier à Poitiers

Séance discussion : Sur les toits

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à 20h30, Cinéma Le Dietrich, 34 Boulevard Chasseigne, Poitiers
La diffusion du documentaire sera suivie d'une discussion avec le réalisateur Nicolas Drolc.

" En janvier 1972, le père de Nicolas Drolc, photographe au Républicain lorrain, est envoyé en reportage : les détenus de la prison de Nancy, grimpés sur la toiture de l'établissement, bombardent de tuiles les CRS qui les assiègent. Éclatée quatre mois plus tôt à Clairvaux, la mutinerie des taulards a gagné la plupart des centres pénitentiaires français. Ça chie. Que réclament les émeutiers ? Bouffer à leur faim, ne plus être tabassés pour un oui ou pour un non, recouvrer un peu de leur dignité. La révolte, qui durera par à-coups jusqu'en 1974, sera violemment réprimée (7 morts chez les insurgés). En 2009, Nicolas Drolc tombe sur les négatifs de son paternel et découvre l'ampleur de cet embrasement que la mémoire collective a jeté aux oubliettes. Il décide de lui consacrer un documentaire. " Siné mensuel (octobre 2014)
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 31 Jan 2015, 03:19

Enquête judiciaire sur les mobilisations survenues en 2012 au centre de détention de Roanne

Fin octobre 2014, nous animateurs de l’émission anti-carcérale Papillon, diffusée sur Radio Dio à Saint-Etienne, avons été convoqués en tant que témoins par la police judiciaire de Lyon dans le cadre d’une commission rogatoire portant sur les luttes des prisonniers survenues en 2012 à Roanne.

Nous, animateurs de l’émission Papillon, souhaitons contextualiser cette enquête. Entre 2012 et 2013, de nombreuses luttes individuelles et collectives ont eu lieu dans différentes détentions, un peu partout en France. Des prisonniers témoignent, rédigent des plate-formes de revendications et des pétitions, tournent des vidéos, et pour se faire entendre, certains réussissent parfois à entrer en contact avec des journalistes et/ou à accéder à l’Internet. Ils ne dénoncent pas uniquement leurs conditions de détention : ils exigent que cessent le racket et l’exploitation subis au profit d’entreprises privées ; ils se mobilisent contre l’arbitraire et la répression de l’administration pénitentiaire, les violences des matons, le cumul des peines à l’intérieur, les régimes différenciés, les quartiers d’isolement et les mitards ; ils réclament des aménagements de peine et le rapprochement familial ; ils hurlent le manque de soin, les morts en détention. Pourtant, les médias privilégient le discours corporatiste des syndicats pénitentiaires, et rares sont ceux qui s’attachent alors aux paroles de l’intérieur pour rendre compte de ce qui se passe. Malgré une faible audience, les médias alternatifs et anti-carcéraux ont à cœur d’assurer un relais régulier de la situation des détentions pour soutenir les prisonniers, et poser le problème politique de l’enfermement et de l’existence même de la prison.

Le centre de détention de Roanne ouvre en 2009. Nous constatons très rapidement que les incidents en détention sont de plus en plus judiciarisés. Le tribunal local qui était menacé de fermeture retrouve un peu d’activité. Dommage pour les prisonniers qui voient leurs peines se cumuler. Nous tentons alors de comprendre et de faire savoir ce qu’il s’y passe, sur la base des écrits et des dires de prisonniers, ex-prisonniers et parfois de leurs proches. Certains se retrouvent en conflit larvé avec l’administration pénitentiaire, d’autres subissent des mauvais traitements de la part de surveillants, nombreux croupissent en régime fermé au D0, peu bénéficient de permissions de sortie et d’aménagements de peine, des familles sont humiliées au parloir, etc. A tel point qu’en 2012, parce qu’ils ne sont pas des chiens, des prisonniers rédigent une lettre de revendication collective et anonyme. Un peu plus tard une charge de surveillants sur des prisonniers refusant de remonter de promenade est filmée et diffusée sur l’Internet. Encore récemment, entre novembre et décembre 2014, trois prisonniers prennent le risque de monter sur un toit, pour partir de cette prison, même en transfert disciplinaire.

En 2012, ce qu’il se passe au CD de Roanne revient régulièrement sur la place publique et des actes de solidarité avec les prisonniers ont lieu à l’extérieur. Ne pouvant tolérer autant de révoltes médiatisées et soutenues, les surveillants syndiqués sont passablement énervés de ne plus avoir le monopole de la parole et de subir une dénonciation frontale. L’administration pénitentiaire doit reprendre le contrôle sur la détention et sur la circulation de l’information entre dedans et dehors. Si elle concède de menues améliorations des conditions de détention, elle orchestre surtout une répression sévère, divise les détenus et cherche des « meneurs ». Une commission rogatoire est alors ouverte afin de sanctionner une liste d’actes soi-disant commis en lien avec ces événements.

Nous animateurs de l’émission Papillon avions pour certains un proche incarcéré dans ce CD à qui nous rendions visite au parloir. Cela a pu être un prétexte pour la pénitentiaire de le désigner comme un de ces « meneurs ». Si la police judiciaire s’intéresse aujourd’hui aux activités de ses proches, amis ou contacts, elle s’intéresse également à d’autres prisonniers soutenus publiquement à cette époque, ainsi qu’aux médias l’Envolée, Rebellyon et le Numéro Zéro qui ont relayé les histoires de Roanne, et aux différentes formes d’échanges entre l’intérieur et l’extérieur.

Nous profitons de cette occasion pour adresser un message aux prisonniers qui n’acceptent pas la prison et l’enfermement. Depuis des années, certains sont en conflit avec des surveillants, portent plainte contre l’administration pénitentiaire, rédigent des plates-formes de revendications, refusent de réintégrer leurs cellules, participent à des mouvements collectifs, font des prises d’otages, etc. Vos paroles sont filtrées, censurées et rarement audibles. Vous êtes passés par les cases justice et prison, eh bien vous êtes condamnés au discrédit. Vos prises de position, vos luttes seraient scandaleuses... Vous exprimez souvent la nécessité de l’existence de médias, de collectifs anti-carcéraux et d’associations de soutien qui vous donnent la parole et brisent l’isolement. Cela dit, vous êtes les mieux placés avec vos proches pour décrire vos expériences propres du quotidien carcéral comme préalable à la critique de l’institution et du pouvoir pénitentiaire. A l’heure où l’enfermement se généralise dans un contexte économique et social toujours plus dégradé et dégradant, il nous semble essentiel de dire que ce que vous vivez nous concerne. A nous tous dehors, de nous y intéresser, d’établir et de renforcer des solidarités.

Les animateurs de l’émission Papillon.

http://lenumerozero.lautre.net/article2816.html
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 05 Fév 2015, 17:47

Deux plateformes revendicatives depuis l’intérieur des prisons

Les prisonniers qui nous écrivent font tous les mêmes constats, ils luttent pour des raisons similaires et rencontrent les mêmes obstacles ; mais bien souvent, chacun reste seul face à la machine pénitentiaire, parfois avec l’impression de n’être entouré que de «moutons » . Comment sortir de cette impasse ?

Dans le numéro 40 du journal (daté de janvier 2015), nous publions notamment un texte qui tente d’expliquer la nécessité exprimées par de nombreux prisonniers de construire des « plateformes » ; textes collectifs que nous pouvons, nous dehors, contribuer à faire vivre et à faire circuler de manière à ce que d’autres prisonniers et prisonnières s’en emparent.

Christine et deux autres prisonnières de la MAF de Poitiers-Vivonne ont opté pour une liste de revendications en deux parties : revendications locales et revendications communes à toutes les détentions, que nous publions à la suite. Quant à Philippe, il nous a fait parvenir une proposition depuis le QMC de Réau. Voici ces deux textes. Faites les circuler.



LISTE DE REVENDICATIONS DES PRISONNIÈRES DE LA MAISON D’ARRÊT DES FEMMES DU CENTRE PÉNITENTIAIRE DE POITIERS-VIVONNE

Comme ailleurs, nous voulons :
– Des payes correctes, tant aux ateliers qu’au service général
– La suppression des QI et des régimes différenciés au CD
– Les portes ouvertes en MA et/ou le téléphone en cellule
– La mise en place systématique des aménagements de peine sans délais et des transferts en CD dès la condamnation
– La facilitation du téléphone, des parloirs et des UVF avec nos proches, enfermés ou non
– La fin des fouilles systématiques et/ou punitives
– Les repas appétissants : marre de manger du plastique !

Localement, nous demandons :
– Des conditions dignes à la nursery : arrêt des réveils nocturnes, une cour avec de l’herbe, des temps de socialisation pour la maman…
– L’accès à l’école pour toutes : fin des refus avec la fausse excuse de la mixité
– La télé à 8 euros par mois : alignement sur la loi, comme dans les prisons publiques (18 euros ici pour Eurest)
– La fin de l’interdiction des apports aux parloirs (livres, disques, produits d’hygiène…) : on n’est pas là pour enrichir les cantines privées
– L’ouverture d’une salle de convivialité : elle doit être systématique quand la météo est mauvaise car il n’y a pas de préau dans la cour
– Plus d’activités : actuellement, il n’y a que « bricolages en papier « et « fitness », 2h. par semaine
– L’accès au terrain de foot : seuls les hommes y ont droit
– La gratuité du courrier interne : on doit timbrer les lettres pour le quartier hommes
(Ces demandes sont toutes réalisables dans l’état actuel de la législation)


…ET LA PROPOSITION DE PLATE-FORME DE PHILIPPE ALORS PRISONNIER AU QUARTIER MAISON CENTRALE (QMC) DE REAU
- Stopper la construction des nouveaux QHS (tombeaux secrets): QMC, Condé-sur-Sarthe…
- Abolition des peines infinies qui condamnent à mort les prisonniers.
- Abolition du CNE : six semaines pour voir trois personnes qui décident avec leur boule de cristal si tu sors ou pas.
- Application et respect du rapprochement familial.
- Suppression des cachets et des piqûres de force aux prisonniers. Arrêt des méthodes actuellement employées : les Eris plaquent le prisonnier à terre, le menottent, font la piqûre et détruisent les gens. Les psychiatres qui décident de ça sont des bourreaux.
- Suppression des chambres sécurisées à l’hôpital
- Respect de la dignité des prisonniers et des conditions de vie à l’hôpital (les DPS sont attachés pour être auscultés lors d’examens parfois intimes devant un attroupement de flics, ce qui entraîne des refus de soins).
- Le Spip doit faire passer les informations entre les prisonniers et leurs familles et aider les prisonniers dans leurs démarches pour obtenir des conditionnelles et les aider à trouver du travail.
- Téléphone gratuit et illimité.
- Fin de l’exploitation du travail salarié : le Smic pour ceux qui bossent et le RSA pour les autres.
- Les allocataires des allocations adulte handicapé (AAH) doivent toucher la totalité de leurs indemnités.
- Respect des droits parentaux.
- Les surveillants doivent remplir leurs obligations d’assistance à personne en danger (quand on est malade la nuit et qu’on sonne à l’interphone les surveillants ne répondent pas ou l’éteignent, et c’est pire pour les DPS ).

http://lenvolee.net/pour-une-communaute-de-luttes/
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 02 Mar 2015, 07:13

Rassemblement de soutien aux prisonniers à Valence le 7 mars
Quelques nouvelles concernant la prison de Valence.

À la fin du mois de janvier, une détenue est décédée. http://www.ledauphine.com/drome/2015/01 ... de-valence
L’administration pénitentiaire parle de suicide, mais en réalité une fois de plus la prison tue.

Comme à leur habitude, les matons se plaignent de leurs conditions de travail. Ils invoquent la découverte de téléphones portables pour demander aux ERIS de venir faire une fouille complète de l’établissement http://www.ledauphine.com/faits-divers/ ... n-week-end.

D’autre part, deux personnes soupçonnées par la police d’avoir effectué des projections dans l’enceinte pénitentiaire passent prochainement en procès http://www.ledauphine.com/faits-divers/ ... -la-prison.

Quant aux travaux concernant le futur centre pénitentiaire, ils avancent inexorablement http://www.batiweb.com/actualites/vie-d ... 25553.html

Dans ce contexte gris, nous relayons l’initiative d’organiser un rassemblement chaque premier samedi du mois devant la prison, avec pour volonté

• de soutenir les prisonniers et prisonnières,

• de faire connaître la réalité carcérale, c’est-à-dire la torture de l’enfermement et les agissements de l’administration pénitentiaire,

• et de créer des liens de solidarité entre l’intérieur et l’extérieur de la prison.

Rendez-vous le samedi 7 mars à 10h00 devant la maison d’arrêt.

Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !, 26 février 2015

http://juralib.noblogs.org/2015/02/28/r ... le-7-mars/
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede Pïérô » 26 Avr 2015, 10:32

Mardi 28 avril à Poitiers

Rassemblement en soutien à Christine qui résiste en prison contre l’arbitraire et pour la liberté

Le 28 avril 2015, Christine Ribailly, détenue à la prison de Strasbourg, sera transférée au tribunal de Poitiers pour y répondre d’ « incidents » survenus à l’automne 2014 quand elle était incarcérée à Vivonne. Rendez-vous le mardi 28 avril à 15h devant le Tribunal de Poitiers pour la soutenir.


Isolement, éloignement familial, transferts disciplinaires, fouilles à nu, violences, quartiers disciplinaires, humiliations… Pour les 66 270 prisonniers en France au 1er février 2015, chaque journée passée en prison est un défi face à l’Administration Pénitentiaire (AP). Forte de ses casques, de ses uniformes blindés, de ses armes et d’un code pénal qu’elle manie à sa guise, l’AP encadre l’atomisation des prisonniers et orchestre la répression de leurs résistances.

Aspirateur social, prison de la misère, machine à broyer, entreprise de déshumanisation, les mots n’ont jamais manqué pour désigner la prison, la taule. Des paroles de prisonniers aux enquêtes de l’Observatoire International des Prisons en passant par les témoignages des familles et proches de détenus, les conclusions sont les mêmes : la prison détruit l’être social.
Résister, c’est y survivre, c’est exister.

Face aux institutions, ne pas se laisser piétiner et tabasser est trop souvent synonyme d’ « outrage, violence, menace »...

Sans notre soutien, les prisonniers et leurs combats
contre l’Administration pénitentiaire sont écrasés dans le silence.

Le 28 avril 2015, Christine Ribailly, détenue à la prison de Strasbourg, sera transférée au tribunal de Poitiers pour y répondre d’ « incidents » survenus à l’automne 2014 quand elle était incarcérée à Vivonne. Alors qu’une plate-forme de revendications collective venait de voir le jour au quartier femmes du centre de détention, dans laquelle les détenues exprimaient leurs frustrations et aspirations immédiates, l’Administration pénitentiaire de Vivonne décida de porter plainte contre Christine. C’est dans ce contexte d’expression collective que Christine s’est débattue lors de fouilles et autres provocations des surveillants de la pénitentiaire. Coupable d’avoir refusé d’encaisser sans broncher, de ne pas s’être écrasée, elle comparaîtra ce 28 avril à 16h pour outrage, violence et rébellion.

... http://larotative.info/rassemblement-en ... a-955.html
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede Pïérô » 02 Mai 2015, 17:37

Poitiers/Vivonne. Le procès de Christine Ribailly, détenue rebelle accusée d’outrages et violences contre le monde carcéral, a été renvoyé en octobre.
... http://pn86.noblogs.org/?p=13314
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Re: Luttes en prison et au dehors

Messagede bipbip » 04 Juin 2015, 00:16

Pour en finir avec toutes les prisons : Retour sur la soirée anticarcérale du CSAO Le Harraga

Le Samedi 9 mai à partir de 17h30, le CSAO-Le Harraga organisait une soirée anti-carcérale autour d’une Rencontre et débat avec Alain Cangina et d’un concert, retour audio et vidéo sur cette soirée

... http://rebellyon.info/Pour-en-finir-ave ... isons.html
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