Bibo a écrit:
Récupérez l'image en plus grand sur http://beton-arme.blogspot.com/ et diffusez, imprimez, collez !
Contre la répression, résistons !
Vous vous moquez d’une ministre menteuse sur un site web, vous risquez une convocation au commissariat.
Vous avez été voisin d’une personne qui s’est fait sauter avec une bombe artisanale, vous vous retrouvez en garde à vue avec la brigade « antiterroriste ».
Vous êtes présent dans nombre de manifs et vous avez été vu un jour sur un pont de chemin de fer, vous risquez six mois de prison préventive pour être présumé membre d’une association à caractère terroriste.
Vous recevez un sms douteux, vous êtes convoqué six mois plus tard par la police.
Vous brandissez une pancarte mettant en cause (avec humour) le président de la République dans un rassemblement, vous vous retrouvez en procès et risquez une amende.
Vous êtes un gazier en lutte contre le recul des acquis sociaux, vous vous faites arrêter avec des dizaines de vos collègues…
Tous les citoyens sont présumés innocents en droit mais la réalité montre qu’ils sont considérés comme a priori coupables, surtout s’ils n’ont pas d’amis bien placés. Le fichage massif de la population n’est pas anodin, derrière une façade démocratique, le totalitarisme avance à grands pas. Les militants sont, quant à eux, considérés en permanence comme un danger, non pas qu’ils le soient vraiment, mais au cas où ils le deviendraient. L’Etat vise à éloigner toute opposition politique et à écoeurer les militants repérés par ses services.
557 817 personnes se sont trouvées en garde à vue en France en 2008, soit près de 1% de la population. Les lois sécuritaires se succèdent régulièrement : rétention de sûreté, « prévention de la délinquance », nouvelle loi sur la récidive… Toutes ces lois ne visent que très rarement les escrocs des beaux quartiers.
Le nombre de prisons augmente, mais elles sont toujours surpeuplées… et un tiers des détenus le sont en préventive. Le gouvernement se moque totalement d’être dénoncé régulièrement par des instances internationales pour les conditions humiliantes de détention. Son objectif est apparemment de suivre le modèle états-unien où les détenus ne sont plus seulement un millième de la population comme en France actuellement, mais 1 %, et sont une main-d’œuvre réduite en esclavage. Les entreprises ne délocalisent plus en Asie ou en Afrique mais en taule ! Cela se passe en ce moment-même, et cela nous concerne tous.
Il est bien évident que les quelques politiciens en course pour être calife à la place du calife ne sont pas moins peureux que l'actuel gouvernement à l’égard des « classes dangereuses ». Il est non moins évident qu’on ne comptera pas sur les médias nationaux et régionaux pour dénoncer des atteintes aux droits l’Homme ailleurs qu’en Corée du nord, à Cuba ou en Iran. C’est pourtant en France que cela se passe. Ce sont donc seulement les victimes et victimes potentielles de la répression qui peuvent s’organiser pour à la fois rester vigilants et résister.
Fédération anarchiste
juin 2009
PARIS (AFP) — Plusieurs centaines de personnes, 700 selon la police, se sont rassemblées dimanche à Paris à l'appel du "Comité de soutien aux inculpés de Tarnac" pour dénoncer la "politique de répression" du gouvernement, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le mouvement Alternative libertaire, la Fédération anarchiste, et le mouvement Scalp, ont participé à cette manifestation au centre de la capitale, entre la fontaine des Innocents et le centre Georges Pompidou.
Des affrontements avec les forces de sécurité ont eu lieu en fin de manifestation et six personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police: quatre pour des dégradations, deux pour des jets de projectile.
Des vitres du centre Georges Pompidou ont été touchées. Selon un communiqué de la préfecture de polices, "lors de la dispersion, des cagoules et des boules de pétanque ont été récupérées".
"Nous manifestons contre la politique de répression du gouvernement actuel, qu'il s'agisse de l'utilisation des lois anti-terroristes contre des trucs délirants, de la répression contre les militants et mouvements sociaux, ou encore des banlieues qui sont en état de siège au nom d'une lutte contre les bandes", a indiqué à l'AFP un militant de la Fédération anarchiste, Pierre, 24 ans.
"Il y a une volonté de criminaliser toutes les luttes", a estimé un adhérent de la Confédération nationale du travail (CNT, anarchiste), Fred, 35 ans.
Une banderole indiquait "Tarnac, l'arbre qui cache la forêt", en référence à l'affaire dans laquelle neuf personnes âgées 22 à 34 ans soupçonnées d'appartenir à un groupe ayant saboté des lignes TGV ont été mises en examen pour destructions et association de malfaiteurs, en relation avec une entreprise terroriste.
Corinne Faugeron, maire-adjointe (Verts) du 4ème arrondissement, et Philippe Stanisiere, secrétaire adjoint des Verts dans le 11ème arrondissement étaient venus "soutenir les inculpés de Tarnac" et dénoncer la "régression des libertés".
De nombreux manifestants avaient également couvert leur visage, en réaction au décret "anti-cagoules" publié samedi dans le Journal officiel.
oui d'ailleurs je n'étais pas du tout au courant d'un appel de la FA particulier pour cette meme manifestation. C'est assez bizarre comme superposition!disons que la FA rejoint l'appel du comité de soutien présenté ici viewtopic.php?f=9&t=894&st=0&sk=t&sd=a&start=560#p32619
Tuxanar a écrit:C'est une simple matraque télescopique.
TERREUR SECURITAIRE
A 14h45 le 21 juin 2009, en chemin vers la manifestation de la Fédération
Anarchiste contre la terreur sécuritaire, je passe devant le commissariat
des Halles, à deux cent mètres de la Fontaine des Innocents où doit avoir
lieu la manifestation. Je compte, puis recompte, trente policiers en civil.
Je prends note de la petite dame, quarante ans, cheveux en queue de cheval,
pas de maquillage, blue-jean et spray lacrymogène en main. Je remarque
aussi ses trois compagnons, un petit brun gros, une dame aux cheveux
blancs, et un homme jovial, talkie-walkie en main, que je verrais pisser
contre les colonnes du Centre Pompidou. Je vois aussi le grand brun au
teint mat, l'oreillette de portable sur l'oreille, le petit bonhomme sec
mais cool sous sa casquette de surplus américain avec une étoile rouge
cousue dessus, on croirait un gars du Marais draguant dans la rue. Et
n'oublions pas le gars musclé avec des rangers de redskin.
parfaitementhabillés pour un jour de manif. Je vais les revoir constamment
pendant les trois heures qui suivront. Trente.
A 18h30, cavalant pour échapper aux gendarmes à casques, protections
d'épaules et de tibias, masques à gaz, tonfas et lance-grenades
lacrymogènes, je commence à compter les véhicules de police dans le
quadrilatère Centre-Pompidou, Hôtel de Ville, rue aux Ours, rue de Rivoli.
Par véhicules de police j'entends tout, du car à la voiture de
commandement. Dix ? Vous n'y êtes pas. Vingt ? Soyons sérieux.
Soixante-cinq ! Plus l'hélicoptère de surveillance, qui sidérait les
passants, déjà médusés par le passage, en cette douce journée d'été, de
quarante gendarmes à casques, etc. remontant en courant la rue Quincampoix.
65 véhicules.
Mais alors combien de milliers de manifestants déchaînés, armés, semant le
fer et le feu ?
Trois cents.
Bien tassé.
Nestor Potkine
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