[La poste] Lutte contre le tout sécuritaire !

[La poste] Lutte contre le tout sécuritaire !

Messagede Nico37 » 07 Juin 2009, 09:17

Cela fait plusieurs années que les nouveaux centres de tri sont des bunkers. C'était déjà le cas avec le centre de dérivation lors des grèves qui employaient des précaires surexploités mais là ça se généralise...

Les postiers en grève contre le tout-sécurité
Fouilles, vidéo-surveillance, vigiles… Les postiers protestaient contre l’« ambiance Alcatraz », hier à la nouvelle plate-forme de tri des colis de Moissy-Cramayel.

Marine Legrand | 04.06.2009, 07h00


Des barbelés en guise de grillage extérieur. Dès l’arrivée sur la nouvelle plate-forme de tri Coliposte de Seine-et- Marne, dans le parc d’activités Chanteloup à Moissy-Cramayel, le ton est donné. Hier, 75 % des 150 agents se sont mis en grève pour dénoncer le climat ultra-sécuritaire qui pèse sur leurs nerfs depuis l’ouverture du site, cet hiver.
De quoi perturber la distribution des 150 000 colis traités chaque jour à destination de toute la France.
« Ici, c’est ambiance Alcatraz ! Il y a un flicage permanent », lance Patrick Brunon, membre du syndicat SUD. Il faut dire que la direction a mis le paquet, côté sécurité. Objectif : empêcher les intrusions et les vols de colis.

« On a l’impression d’être tous suspects »

Pour accéder au site, les employés doivent valider leur badge quatre fois, passer sous deux détecteurs de métaux, se faire fouiller si le portique a sonné, puis travailler sous le regard de 83 caméras de surveillance. Téléphones portables et appareils personnels (baladeur numérique…) sont interdits, l’espace fumeur extérieur est grillagé, et des faisceaux optiques déclenchent une alarme si un objet est jeté par une fenêtre, «même un mouchoir ou un bout de papier ! » s’insurge Patrick Brunon.
Pour les salariés, c’en est trop. « La nuit dernière, ça a dégénéré entre un intérimaire et un vigile qui lui avait demandé d’enlever ses chaussures et de secouer ses manches. L’employé, excédé, a répondu qu’il n’était pas du bétail, témoigne René,manutentionnaire. Une autre fois, un vigile a demandé à une salariée de retirer son bonnet. Elle venait pourtant de passer sous le portique et ça n’avait pas sonné. » « On a l’impression d’être tous suspects », confie une collègue.
Selon Daniel, manutentionnaire, les caméras « ne servent pas qu’à surveiller les vols, mais aussi le personnel. Une pause un peu trop longue, et un responsable arrive pour demander de reprendre le boulot ». Le syndicat assure que les arrêts maladie pour dépression se sont multipliés depuis l’ouverture du site. « J’ai passé dix jours sous anxiolytiques », témoigne René. « Moi, j’ai dû voir le médecin du travail pour des boutons de stress », surenchérit Jacky.
La direction de Coliposte assure que « la sûreté des biens et des personnes est une priorité. Cette politique n’est pas négociable. Nos clients ne le comprendraient pas ».
Nico37
 
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