Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Messagede georges » 12 Mai 2009, 01:27

Pour donner suite à ce sujet :
viewtopic.php?f=65&t=1830

Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Rafou mis en détention

Depuis un peu plus d'une semaine s'est déclenché à Chambéry un dispositif anti-terroriste suite à l'explosion d'une bombe artisanale dans une usine désaffectée.
Après les perquisitions et interrogatoires, une personne à été mise en détention provisoire à la Santé depuis le 8 mai.

Le 30 avril, les Pilos ont reçu une lettre d’assignation en justice de la part de la mairie de Chambéry (ville de gauche et tout le tralala).
En marge de ça, dans la nuit du 30 au 1er mai ont eu lieu les évènements de Cognin, dont nous-mêmes n’avons pas pris connaissance avant le vendredi 1er au soir.

Ce qui a mené à des perquisitions, une enquête confiée à la SDAT (Sous-direction antiterroriste) de Paris, et la mise en GAV de Rafou pour 96 heures dans le cadre de tout ce même délire.

Le vendredi 8 mai, a eu lieu une manifestation sauvage dans les rues de Chambéry, en soutien aux Pilos menacés, mais surtout en soutien à Rafou. Environ 200 personnes de tous genres (artistes, jongleurEUSEs, habitantEs, amiEs, politiques, voisinEs, personnes fréquentant – ou non - les activités du lieu.....) y étaient rassemblées, malgré la pluie constamment présente durant le défilé.
Celui-ci a duré près de deux heures dans les rues de la ville, sans qu’il y ait d’incidents ou d’altercations avec les forces de « l’ordre », malgré leur présence en civil ou en armure pour « défendre » la gare ou la préfecture, où ils s’étaient retranchés. Tout s'est bien passé, tout le monde est rentré à la maison, mais il y a surement beaucoup de photos qui ont été prises.

Rafou était déféré devant le juge antiterroriste cette même après-midi, au terme de ses 96 heures de GAV. Une après-midi que nous avons passée penduEs au téléphone en attente de nouvelles.
Nouvelles qui se sont avérées mauvaises : dès sa sortie de séance avec le juge d’instruction (qui a duré près de 7h30), il a été entendu de nouveau, cette fois par le juge des « libertés » et de la détention.
Et la Cour a décidé la détention provisoire pour Rafou. Il a été transféré à la Santé dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 mai. Et il devrait y rester selon nos informations au moins trois semaines, avec le traitement de « faveur » réservé aux personnes incarcérées dans le cadre de procédures antiterroristes : courrier entrant et sortant lu et vérifié, restriction minimale des visites en parloir (en termes clairs : son avocat et ses parents), interdictions diverses et variées (de bibliothèque commune, de travailler, entre autres…), pas de contacts avec le « service général », sans toutefois être en QHS non plus.

Qu’y-a-t-il dans son dossier ? Rien.
Et il a un alibi, plusieurs témoins : ce soir-là, Rafou jouait aux cartes chez des amis. Ses témoins sont prêtEs à se présenter. AucunE n’a été entenduE.
Se pose alors la question de savoir de quoi est-il accusé ? La justification qui a été invoquée est la « destruction de preuves ».

Quelle réflexion, quelle piste peut-on considérer pour comprendre la situation dans laquelle est Rafou ? Le jour de la perquisition des Pilos, il est le seul des 11 personnes à avoir été gardé. La question qui est à se poser n’est pas « Pourquoi lui ? ».
Car n’importe lA/EquelLE d’entre nous aurait pu être à sa place. Aujourd’hui c’est lui, demain moi, puis nous, et vous.

A travers Rafou, et à travers touTEs les autres qui ont été incarcéréEs lors de procédures similaires, c’est cette illusoire cellule, ou mouvance, ou appelons-là de n’importe quel nom, «anarcho-autonome » dont on entend tant parler par les temps qui courent, qui est visée, traquée.

Est-ce un hasard si les magistrats saisis de l’affaire sont les mêmes que pour « l’affaire » de Tarnac ? Est-ce un hasard si les enquêteurs sont les mêmes ? Est-ce un hasard si Rafou a été placé à la Santé, dans le même département que Julien Coupat ?
L'ensemble des genTEs fréquentant le lieu sont photografiéEs, suiviEs, écoutéEs, des dossiers sont constitués à longueur de journées. La paranoïa s'installe.
Nous ne sommes plus libres nulle part.
Qui peut encore croire au hasard ?

Comment ne pas voir la criminalisation de toute forme de réflexion politique contestataire et/ou alternative ?

L'État porte dans chacun de ses bras, droit et gauche, ses armes pour lutter contre une cellule invisible. Une cellule d’autant plus invisible qu’elle n’existe pas.
Mais eux sont la pour la créer, cette cellule, en inventant des liens fictifs, en regroupant des éléments sans rapport, sans comprendre qu’on peut connaître ou côtoyer quelqu’unE sans savoir la moindre chose de ce qui se passe dans sa tête.

Tout sombre dans un délire conspirationniste et paranoïaque, d’où le fait qu’ils disposent de moyens quasi-illimités contre lui. Ce qui « justifie » l’absence de droits pour les personnes accusées, suspectées de « terrorisme » (mais quel crédit accorder à ce terme quand on voit que même RESF est qualifié de réseau quasi-terroriste ?). La moindre chose anodine peut pousser n’importe qui, n’importe quand, n’importe où et dans n’importe quelles circonstances, a être confrontéE à ces lois arbitraires et sans cesse durcies par le cercle vicieux de la construction de cet « ennemi intérieur ».

Une balade en vélo devient une rencontre entre suspects en vue de préparer une action terroriste. Lier des bonnes relations avec ses voisinEs devient une preuve de mauvaises intentions et de préméditation dans le cadre d’un complot (Cf. les déclarations de MAM). Il n’y a plus de présomption d’innocence. Seulement des degrés de culpabilité. Toi qui lis ces lignes, tu es complice de ça. Tu es l’ennemiE désignéE.

Toutes ces lois, ces perquisitions, ces mises en accusation, sont là pour instrumentaliser la peur médiatique qui a été créée. Élargir cette peur, et diffuser son acceptation. Peu importe l’innocence. Peu importe la destruction d’une personne par de la GAV, par de la détention, sans qu’aucun fait ne soit reproché concrètement. L’essayer, c’est l’adopter.

Le but ultime étant de créer cette mouvance anarcho-autonome fictive. Lui faire prendre forme. Ou plutôt agir en ce sens en lui tranchant la tête avant qu’elle n’existe. Et donc multiplier les arrestations, les écoutes, les filatures, les interrogatoires, les procès, les durcissements sécuritaires, les lois arbitraires, la diffusion médiatique contrôlée, la peur distillée. Lui faire prendre âme sans qu’elle n’ait corps.

Mais tout est bien évidemment fait pour notre sécurité.

Comment y croire encore ? Qui peut y croire ?

A Chambéry, un comité de soutien a été créé par les proches de Rafou, malgré la peur, malgré la tension palpable ; des concerts et autres choses vont être organisés. Aux Pilos ou ailleurs. Autant dire que des descentes de police y sont envisageables.

Ils voudraient nous faire taire en nous trainant dans la boue. Nous, nos proches et nos idées. Mais personne ne doit être oubliéE, abandonnéE. Tout ceci n’est pas un jeu. Ce n’est pas un show débile où on donne des bonbons à la fin aux perdantEs comme lot de consolation.

Tout ceci, c’est la vie telle que nous la connaissons, c’est la réalité qui nous est imposée, et en NOTRE nom.
Qui mieux que Louise Michel résumerait la situation que nous vivons : « Mon drapeau sera le noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions » ?

Soutien à Rafou, et à touTEs les autres prisonnierEs, politiques ou non.
Nous ne sommes rien, mais nous sommes là.

Collectif de soutien à Rafou (et à celleux à venir)

http://grenoble.indymedia.org/2009-05-1 ... rrorisme-a
georges
 

Occupant un squat de Cognin: une 2eme personne convoquée

Messagede georges » 13 Mai 2009, 17:41

J'ai viré le nom des convoqués/interpelés...
une pratique ignorée par les journaflics.

Un article du Dauphiné Libéré du 12 Mai.

Occupant un squat de Cognin: Un deuxième homme convoqué à Paris


Joris, 25 ans, est attendu aujourd'hui par la sous-direction antiterroriste (Sdat), à Levallois-Perret. Il habite le squat "Château-Chamouth", rue des Vieux-Capuçins à Cognin. Comme Raphaël, le Chambérien de 25 ans en détention provisoire depuis samedi à la Santé. Cette audition intervient dans le cadre de l'information judiciaire ouverte par le parquet antiterroriste de Paris, après l'explosion mortelle du 30 avril à Cognin.

« Et comme Raphaël, Joris n'était pas dans l'usine ce soir-là, » dit Me Sarah-Emmanuelle Pozzallo, l'avocate, avec Me Laurent Pascal, de Raphaël et probablement, bientôt, de Joris. « Tous deux connaissaient Zoé et Mickaël, ils se voyaient, se croisaient, mais n'avaient pas de rapports particulièrement proches. Ils ne savaient pas ce que Zoé et Mickaël comptaient faire. »

Cette question, la police judiciaire se la pose également. Zoé, 23 ans, est morte en manipulant des explosifs, dans un bâtiment désaffecté. Son ami, Mickaël, un Suisse de 25 ans, a été gravement brûlé et n'a pu encore être entendu. La préparation d'une bombe, dans un petit extincteur, semblait être leur intention. Mais pour quelle utilisation ?

Zoé et Mickaël étaient actifs dans des mouvements politisés alternatifs, autogestionnaires. Ils vivaient dans un squat rue de Tarentaise, à Chambéry.

« Rien, dans le dossier, ne justifie la détention provisoire de Raphaël, estime Me Sarah-Emmannuelle Pozzallo. Tout repose sur des suspicions de ce qu'il aurait vu ou entendu. Il n'appartient à aucun mouvement anarchiste ou libertaire. Il n'est même pas connu des services de police ou de renseignement.»

Maintenant, celui qui est mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme", dort en prison. « Il tombe des nues ! » commente son avocate.
« Ils n'étaient pas présents »

Joris pourrait aussi être placé en garde à vue, aujourd'hui. Il est, avec Raphaël et deux autres personnes, l'un des quatre occupants du squat "Château Chamouth" qui a été fouillé par le Sdat. Là, les enquêteurs pensent avoir saisi des "éléments suspects" (bombonne, circuit électrique) qu'ils mettent en lien avec l'engin artisanal que semblaient fabriquer Zoé et Mickaël.
Joris nie toute implication dans l'affaire et dément sa présence dans l'usine de Cognin. « Le dossier ne permet d'ailleurs pas d'affirmer qu'il ait pu y avoir une troisième personne cette nuit-là, » poursuit Me Pozzallo.

Dans les jours qui viennent, d'autres convocations, et éventuellement mises en examen, ne sont pas à exclure. La défense, de son côté, prépare sa riposte. Elle devrait déposer, d'ici deux ou trois semaines, une demande de mise en liberté de Raphaël, « selon la manière dont le dossier évolue ».

En marge des auditions, la SDAT poursuit, elle, ses investigations. L'explosif utilisé a été identifié. Du chlorate (désherbant), mélangé avec du sucre. Avec cette préparation, placée dans une bombonne de gaz, un homme avait fait exploser, en 2001, le Palais de justice d'Annecy.

Pierre-Éric BURDIN
georges
 

Re: Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Messagede georges » 16 Mai 2009, 03:42

Un collectif de soutien aux inculpés de Chambéry vient d'être créé.
http://lesinculpes.over-blog.com/

Ce comité a pour but d'apporter tout le soutien possible aux inculpés
suite à l'affaire de cognin, ainsi qu'a leur entourage.
En communiquant un maximum avec les détenus pour briser l'isolement.
En échangeant les nouvelles entre les proches et ceux qui se sentent
concernés.

En organisant un soutien financier pour les détenus, celles et ceux qui
vont leur rendre visite et qui les défendent.
(vous pouvez envoyer vos dons à : les inculpes 132 avenues des bernardines
73000 Chambery ou nous les faire passer directement)

Nous souhaitons aussi sensibiliser l'opinion publique sur la dérive d'une
société de controle et combattre la désinformation en diffusant nous-même
l'information sur ce qu'il se passe tel que nous le vivons.
Nous souhaitons rassembler le plus grand nombre de personnes et
visibiliser les problèmes liés aux lois d'exception, nous opposer à la
politique securitaire de l'état, et faire que les copainEs et toutes les
autres victimes de ce systeme soient libérées le plus tot possible.

http://lesinculpes.over-blog.com/article-31406133.html
georges
 

Paranoïa antiterroriste à Chambéry : Lucas placé à Fresnes

Messagede georges » 19 Mai 2009, 12:48

Le vendredi 8 mai, Rafou a été placé en détention provisoire pour une
durée indéterminée, au terme de 96 heures de garde à vue et d’une parodie
de comparution devant le juge : avant même d’entrer, son sort était décidé
et scellé. C’est à peine si la plaidoirie de son avocat a été entendue. Ce
qui est sûr, c’est qu’il n’a pas été écouté. Ni lui, ni les témoins de son
alibi. Au sortir de la salle, le juge a déclaré qu’il n’était pas la peine
de patienter jusqu’au résultat d’un verdict, il a directement été placé en
détention. Mais la prise d’un copain n’a pas rassasié l’appétit carnassier
de l’omnipotent dispositif antiterroriste, ni de ses larbins : lundi 11
mai au matin, arrivant par train à la gare de Chambéry, Lucas [surnom, car
il souhaite garder l’anonymat, autant que possible] et un ami vont
directement au cabinet d’avocat, situé à 150 mètres de là. Dix minutes
après en être ressortis, l’avocat reçoit un coup de fil d’un responsable
de la Sdat de Paris. Qui oserait croire qu’on nous suit et nous surveille
? Sûrement une coïncidence.

À côté de ça, la BAC sont toujours cowboyisants, passent et contrôlent
chaque jour. Quelques flashs de photos se laissent apercevoir.

La Sdat recherche plusieurs personnes : Rafou, déjà placé en détention ;
Lucas, actuellement en GAV ; et d’autres. Tous ceux qui ont le tort
d’habiter une maison où a été trouvé un extincteur vide (issu d’une récup’
de déchetterie), d’un condensateur électrique (démonté car l’humidité le
rendait dangereux) et un rouleau de scotch métallique (qui a servi à
isoler poêle à bois et tuyauterie). Des preuves dignes des conséquences
qu’on a connues. Concrètement, la seule chose à charge contre eux est le
camion de Mike, qui était garé devant la maison. Ils ont leur nom sur la
mauvaise boîte aux lettres.

Lucas a fait le choix de se présenter directement aux locaux de la Sdat à
Levallois-Perret, où il est entré mardi 12 vers 11 heures. Pour 96 heures
donc, sans possibilité de voir son avocat avant la 72e (et pour une
demi-heure, pas une seconde de plus). Mais avait-il vraiment le choix ?

Car voilà comment cela fonctionne : il n’y a pas de convocation écrite aux
intéresséEs. Il y a la possibilité de se livrer, en sachant pertinemment
que la seule issue possible est la GAV et la détention ; et celle
d’attendre une convoc’ qui n’arrive jamais, pour finir prisE dans la rue
ou n’importe où comme une bête traquée. Avec la tendresse qu’on imagine.
Ou le choix de la fuite. Ainsi, quel choix est vraiment possible ?

Lucas a fait le choix de choisir à quel moment il a été pris, et dans
quelles circonstances. Lucas a eu le courage de le faire.

Il savait ce qui l’attendait. Il y avait peu de doutes sur l’issue de sa
garde à vue et de sa comparution : il est placé ce vendredi en détention
provisoire.

Le scénario était déjà écrit à l’avance.

Celui d’une «association de malfaiteurs en vue de commettre des actes
terroristes et porter atteinte à la sûreté de l’État» qui légitime de
lui-même le déplacement de 130 flics pour une perquisition, et
l’emprisonnement de Rafou ; et «destructions de preuves», car on ne
comprend pas qu’en cet état de psychose, le fait de posséder certaines
lectures, certains livres pourtant en vente libre peut faire peur quand on
sait que la cavalerie va arriver.

L’exemple de la saisie de bouquins par la division antiterroriste dans le
coffre de Tessa la semaine dernière illustre bien la situation.

Ainsi, il n’y aurait eu aucun sens à relâcher Lucas. Le laisser libre,
c’était admettre l’absurdité de tout le dispositif et des actions menées,
et perdre la face, si des fois on se rendait compte que ce déchaînement
n’a finalement servi à rien.

Il n’y a rien contre eux. Seulement l’impossibilité d’être bredouilles.

Le fond de l’air n’est pas à la relaxe. Il est à l’air croupissant des
prisons qui asphyxie jusqu’à celleux qui restent hors de ses murs. Il est
à la cartographie des espaces de vie alternatifs et de réflexion politique
contestataires. Il est à l’instauration de la peur de la punition dans ces
milieux alternatifs, et à la peur des personnes qui les font vivre pour le
reste du monde. Conserver et véhiculer l’image du couteau entre les dents.

Lucas a été transféré à Fresnes vendredi 15 mai, pour une durée cette fois
encore indéterminée.

C’est l’occasion rêvée de remettre à jour les petites fiches à quoi nous
sommes résuméEs. Contribuer à la déshumanisation des personnes en les
enfermant derrière les chiffres et les barreaux.

La différence entre l’intérieur et l’extérieur, c’est la matérialisation
de l’enfermement. «Dedans», les barreaux. «Dehors», la BAC, la
vidéosurveillance, les cartes bleues, les «services» de police, le FNAEG
et les prélèvements ADN, les codes barre, la numérisation des
informations, l’omnipotence policière, la «justice» à 120 vitesses, la
criminalisation des solidarités, etc.

Nous sommes «libres», mais nos chaînes sont partout.

Finalement, Lucas n’a fait que passer d’un enfermement subi à un
enfermement «choisi». Malgré le fait que dans toute cette histoire, le
seul tort qu’on lui colle à la peau, comme à la nôtre, c’est le fait de
connaître quelqu’un, c’est le deuil d’une amie.

Une réunion du collectif de soutien a déjà eu lieu ici à Chambéry
réunissant entre 40 et 50 personnes. La prochaine aura lieu vendredi 22
mai à 18 heures dans l’infokiosque des Pilos (132 avenue des Bernardines).

Nous avons également l’adresse de Rafou et Lucas — leurs numéros d’écrou
respectifs. Si vous voulez leur envoyer des messages de soutien,
envoyez-nous ce que vous voulez à cette adresse :

Les inculpés - 132 avenue des Bernardines, 73000 Chambéry.


Soutien et liberté à Rafou, Lucas, Mike (toujours à l’hôpital dans un état
grave) et touTEs celleux qui malgré leur enfermement sont plus libres que
certainEs ne le seront jamais.

À Zoé, toujours dans nos yeux et nos cœurs.

Collectif chambérien de soutien aux inculpés de Chambéry-Cognin
(http://lesinculpes.over-blog.com/)
georges
 

Re: Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Messagede georges » 27 Mai 2009, 16:38

Communiqué du Comité de soutien aux inculpés de Chambéry

Nous, comité de soutien aux inculpés de Chambéry, tenons à vous informer d'événements récents ayant entraîné deux détentions provisoires dont nous voulons clarifier les circonstances, vu les nombreuses rumeurs et approximations qui circulent déjà sur cette affaire.



Suite à l'explosion survenue à Cognin (proche de Chambéry, en Savoie), dans la nuit du 30 avril au 1er mai, ayant coûté la vie à Zoé et grièvement blessé Michael, une enquête a été ouverte et confiée à la S.D.A.T. (sous-direction anti-terroriste) du Parquet de Paris. Dans le cadre de celle-ci, une perquisition spectaculaire a eu lieu le lundi 4 mai dans un squat du centre-ville de Chambéy "Les Pilos", dans lequel aucun élément suspect n'a été trouvé. Les 11 personnes présentes sur les lieux ont été emmenées au commissariat pour être interrogées ; toutes ont été relâchées à l'exception de Raphaël, qui a été placé en garde à vue. Celle-ci a duré plus de 80h et il n'a pus voir son Avocat qu'au terme de la 72ème heure, pour une durée de 30 minutes. Le lendemain, une autre perquisition s'est déroulée au squat dit "château Chamouth" dans lequel habitait Raphaël. Il a ensuite été transféré aux locaux de la SDAT à Paris dans la nuit du 6 mai puis a été placé en détention provisoire le 8 mai à la prison de la Santé. Son alibi, pourtant clairement établi, n'a été vérifié que quinze jours après son arrestation.



Lucas*, lui aussi habitant de château Chamouth, s'est présenté de lui-même aux locaux de la SDAT le mardi 12 mai au matin afin de témoigner. Il a aussi été placé en garde en vue. Au terme de 72h, il a été mis en détention provisoire à la prison de Fresnes le 15 mai au soir.



Pourtant, rien ne permet d'établir pour ces deux jeunes gens qu'ils aient pris part, directement ou indirectement, à l'événement du 30 avril. Nous ne comprenons pas ces décisions de justice, car :

premièrement, ils ont tous deux un alibi les disculpant de leur présence sur les lieux ;

deuxièmement, Michael a maintenant pu être entendu par les trois juges chargés de l'affaire depuis sa chambre d'hôpital à Lyon : il a déclaré n'avoir agi que par "curiosité scientifique" (dixit . son avocat Me.Ripert) Il a d'autre part certifié et que Zoé et lui étaient seuls sur les lieux le soir de l'explosion et fermement démenti tout projet d'attentat.



Malgré tout, Raphael et Lucas* restent incarcérés pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes et de nuire à la sécurité de l'Etat" et "destruction de preuves". A notre connaissance, en ce qui concerne ce dernier point, les "preuves" en question ne seraient que des écrits à tendance libertaire, somme toute assez banals voire anodins.



Nous trouvons regrettable qu'ils demeurent accusés de faits qui ne peuvent clairement pas leur être imputés. Nous espérons leur libération prochaine et comptons sur les médias pour prendre acte des contradictions de cette affaire.


* : pseudonyme, que nous utilisons pour préserver l'anonymat de l'inculpé (donc présumé innocent)

Collectif de soutien aux inculpéEs de Chambéry, mai 2009.
georges
 

Re: Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Messagede georges » 30 Mai 2009, 20:33

De bonnes nouvelles cette semaine, Juan * a été libéré lundi 25 mai viewtopic.php?f=65&t=1150&start=15#p32244, Julien le 28 mai viewtopic.php?f=74&t=894&start=585#p32508 et Lucas* est sorti de zonzon hier...
par contre ils restent tous les 3, et dans des affaires différentes, sous un très restrictif contrôle judiciaire, et mis en examen sous régime anti-terroriste.

Lucas*, placé à Fresnes le 15 mai dans l'affaire de Chambéry/Cognin, est sorti de prison hier vendredi 29 mai.

Il a été placé sous contrôle judiciaire strict :
- assignation au domicile de ses parents
- obligation de travailler
- interdiction d'entrer en contact avec les autres personnes mises en cause dans l'affaire (témoins/accusés)
- pointage chaque semaine au commissariat local, pour une durée encore indéterminée.

Rafou, quant à lui à la Santé depuis le 8 mai (arrêté le 4 mai), a été gardé, la demande de remise en liberté a été refusée.

Mike est toujours à Lyon, dans un établissement médico-pénitentiaire.

Soutien à touTEs les prisonnierEs !
Feu à toutes les prisons !
Liens:: http://lesinculpes.over-blog.com


* : Lucas est un pseudonyme
georges
 

Lucas libéré, Rien n'est Fini

Messagede georges » 04 Juin 2009, 20:48

Lucas libéré, Rien n'est Fini

Rafou est enfermé depuis le 4 mai, date de la perquisition au squat des
Pilos à Chambéry, lors de laquelle il a été emmené dans un premier temps
en garde-à-vue avant d’être transféré à la maison d’arret de la Santé le 8.
Lucas*, quant à lui, était entré le 12 mai dans les cellules de
Levallois-Perret, puis le 15 dans celles de Fresnes.
Mike, après un séjour à l’hôpital Edouard Herriot à Lyon, au service des
grandEs brûléEs, a été placé en détention le 14 mai dans un centre
médico-pénitentiaire.

Le vendredi 29 mai, Rafou, Lucas* et Mike comparaissaient à Paris pour
une première demande de remise en liberté, dans la même après-midi.

Et après Farid*, Juan* et Julien ces derniers jours, c’est au tour de
Lucas d’être libéré. « Libéré », dans le sens d’où il sort d’entre
quatre murs de béton terne, froid et gris, arrosé d’un coin de ciel
bleu. Appeler « remise en liberté » un placement sous contrôle
judiciaire, c’est une caricature.
Même s’il n’est plus en prison, sa vie, ses déplacements, ses
fréquentations sont surveillés et controlés, limités au minimum, entre
le contrôle judiciaire et le travail (considéré comme la seule raison
valable et acceptable de sortir de chez soi, avec le pointage au
commissariat, ça fait rêver).

Il est le seul à être sorti. Rafou reste en détention à la Santé, Mike à
Lyon.
Ce qui a sûrement permis à Lucas* de sortir, c’est d’avoir un travail,
de correspondre à un critère de « normalité », ou dit autrement de
présenter des garanties de contrôle social. Ce n’est pas le fait d’être
innocent, le sens de ce mot s’est perdu depuis longtemps ! Personne
n’est innocentE dans un monde qui nous construit coupables.

Comment considère-t-on l’individu aujourd’hui ? C’est une fraction de
pourcentage du fonctionnement de l’appareil économique. C’est un
chiffre, une estimation.
Tendre vers zéro signifie pour eux que la vie ne vaut rien. Ne pas
travailler, c’est être inutile.
C’est la seule chose qui importe.

Sur le compte de Mike et Zoé , on assiste à un déchaînement de
commentaires méprisants à leur propos, véritable déni d’humanité, on
leur reproche jusqu’au fait d’avoir vécu. On compte avec amertume comme
ils sont nombreux à jouir quand ils déversent leur fiel sur ceux qu'on
leur a désigné comme l'ennemiE public/que, le/la paria, le/la
terroriste, le/la marginalE. Ils sont bien divertis les irréprochables,
par cette farce publique, ils détournent bien facilement leurs yeux où
on leur dit pour ne pas s'apercevoir de la catastrophe indigne qu'est
devenu notre monde.
Une expérience s’est transformée en drame, qui lui-même s’est
métamorphosé en lynchage en règle.
Lors de ce drame, les seules personnes qui ont été touchées sont Zoé et
Mike, personne d’autre n’a été blesséE, et à qui importent quelques
vitres cassées dans une usine désaffectée ? Qu'on nous laisse donc
tranquille avec la tristesse qui nous appartient.

Mike et Zoé ont déjà payé cher. Mais ça ne suffit pas.
Mike a pu s'exprimer. Ce n’était pas un attentat, pas une entreprise
terroriste, simplement une expérience. Mais ça, les juges refusent de le
croire. Ils croient en l’intention de faire quelque chose dans un futur
plus ou moins proche. Ils construisent cette intention et la condamnent
immédiatement.
Les élément réels et factuels qui justifient de telles accusations sont
des prétextes ridicules. La privation de liberté, le contrôle, reposent
sur les intentions suspicieuses qu'on impute aux personnes : être « en
lien avec une entreprise terroriste ». A partir du moment où on vous a
pointé du doigt, vous pouvez prendre toutes les précautions que vous
voulez, faire ce que vous voulez, se brosser les dent, utiliser du
scotch, consulter internet, prendre le train, avoir des fréquentations
et des pensées ; si on a décidé que c'est en lien avec une entreprise
terroriste vous etes bonNEs pour l'inquisition des temps moderne et
cibléEs par sa vengeance féroce.

À travers tous cela c'est le procès d'intentions et le procès d'idées
qui se met en place.
Selon les paroles des enquêteurs eux-mêmes, le département
antiterroriste ne se serait jamais déplacé si Mike et Zoé n’avaient pas
été fichéEs comme proches des idées libertaires.
Preuve en sont les dizaines de vidéos consultables aisément sur les
sites de vidéos en ligne, où on peut voir exploser le même type de
produits que ceux retrouvés à Cognin...et qui ne donnent pas lieu à un
tel déploiement policier, ni aux arrestations. Ni à la peur de sortir de
chez soi.
La différence est dans le drame. La différence est dans le refus de Mike
et Zoé de se laisser consommer et consumer dans la terreur et la
banalité du quotidien. De vouloir construire en dehors.

Si nous refusons l’étiquette de « terroristes » qu’on nous colle à la
peau, nous ne sommes pas non plus ces gens « bien sous tous rapports »,
innocentEs de tout, que la libération de Julien met en avant dans une
sorte de mea culpa médiatique.
Personne n’est innocentE dans un monde qui nous construit coupables.
Notre existence seule est un bras d’honneur, un crachat au visage de la
société « juste, citoyenne et démocratique » que nous ne reconnaissons
pas, et qui ne cherche qu’à nous détruire. Celle qui nous refuse un
deuil et se le réapproprie. Celle qui détruit des vies en toute
impunité. Celle dans laquelle celleux dont le travail consiste à mettre
les gens en prison, et pour le plus longtemps possible, sont tenuEs en
haute estime.
Il n’y a pas de place pour nous ici.

Nous voulons construire avec des gens plutôt qu’œuvrer contre.
Nous cherchons à vivre. Pas à survivre.

Soutien et liberté à Rafou, Mike, et touTEs les autres.
A Zoé.

* : pseudonymes


http://nantes.indymedia.org/article/17449
georges
 

communiqué de presse du comité de soutien

Messagede georges » 10 Juin 2009, 22:46

2° communiqué de presse du comité de soutien

Le vendredi 29 mai, au Tribunal de Grande Instance de Paris (quai des Orfèvres), Mike*, Rafou* et Lucas* comparaissaient devant le juge de la détention et des libertés pour une requête de remise en liberté. Ils restent mis en examen dans l'affaire de l'explosion de Cognin qui a coûté la vie à Zoé, la nuit du 30 avril au 1° mai, inculpés "d'association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes et de nuire à la sécurité de l'Etat", "destruction de preuves" (pour Lucas* et Rafou*) et "fabrication et détention d'explosifs" pour Mike*.

Mike*, après un séjour à l'hôpital Edouard Herriot à Lyon, au service des grandEs brûléEs, a été placé en détention le 14 mai dans un centre médico-pénitentiaire, il s'est vu refuser sa demande de remise en liberté.

Rafou* a été placé en détention provisoire, il est emprisonné à la maison d'arrêt de la Santé depuis un mois, il s'est vu refuser sa demande de remise en liberté.

Lucas*, après avoir passé deux semaines en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fresnes, a été libéré sous contrôle judiciaire, et astreint à ne quitter son domicile que pour aller travailler et pointer au commissariat.

Ces mesures de mise en examen extrêmement sévères, permises par les dérogations propres à la juridiction anti-terroriste, n'ont pourtant rien à voir avec l'ampleur de l'affaire. L'enquête n'a révélé aucune preuve d'une quelconque entreprise terroriste, ou projet d'attentat. Mike s'est exprimé à ce sujet et a déclaré n'avoir agi avec Zoé que par curiosité scientifique, sans intention particulière ni projet. Rafou et Lucas ont pu établir leur alibi pour le soir de l'explosion, et ils ont été également disculpés par les déclarations de Mike.

Nous, comité de soutien aux inculpés de Chambéry, sommes indignés par les procédés de la sous-direction anti-terroriste, qui se permet sans aucun motif valable, si ce n'est des soupçons, de déployer des dispositifs policiers démesurés, de mener des enquêtes à charge, d'exercer une surveillance constante, d'inculper et de prendre des mesures coercitives contre des personnes sans aucune preuve contre elles.

Nous sommes également choqués que les média n'aient pas respecté l'anonymat dû aux personnes inculpées.

Nous pensons que l'utilisation de l'anti-terrorisme dans les différentes affaires qui ont fait l'actualité ces dernière années constitue une tentative de criminalisation des modes de vie et des pensées critiques, ce qui participe plus généralement à une politique de la peur et à une intimidation pesant sur chaque individu, et que derrière les discours qui la justifient en tant que prévention d'une résurgence des mouvements de gauche violents, c'est en réalité le délit d'opinion qui fait son retour, et c'est la liberté de penser qu'on attaque.

* : pseudonymes
georges
 

Rafou* pas libéré

Messagede georges » 14 Juin 2009, 17:52

Jeudi 11 juin Rafou * a été placé sous contrôle judiciaire, mais dès le vendredi 12 juin le parquet a fait appel de cette décision.
Il reste donc en prison jusqu'à l'appel.
georges
 

RAPHOU* libéré !

Messagede georges » 20 Juin 2009, 15:52

RAPHOU* libéré ce vendredi 19 juin !
Le vendredi 12 juin. le juge d'instruction examinait la demande de remise en liberté de Raphou* et lui donnait une suite favorable (le procureur ne s'y était alors pas non plus opposé). Quelques instants plus tard le parquet général a fait appel de cette décision et demandé en plus un référé de détention, c'est à dire qu'ils ont utilisé un recours pour que Raphou* ne puisse pas sortir de prison le temps que l'appel soit tranché.
Il a donc du rester en détention une semaine de plus, alors qu'il aurait pu sortir le 12, juste parce que le parquet a voulu utiliser tous les recours légaux.

L'appel a été jugé le 19 juin par la chambre d'instruction et elle est restée sur sa décision initiale. Raphou* a été libéré et placé en contrôle judiciaire.

affaire à suivre, Mike* est toujours en prison à ce jour.
georges
 

Mike est sorti !

Messagede georges » 20 Juil 2009, 15:20

Mike est sorti !

Enfermé à l’hôpital Edouard Herriot à Lyon depuis le vendredi 1er mai
2009 suite à l’explosion dans une usine désaffectée dans la banlieue de
Chambéry, Mike a été libéré (sous contrôle judiciaire) en fin de semaine.

Cette histoire avait aussi conduit Rafou et Lucas* dans les prisons de
la santé et Fresnes, pour un mois et demi / trois semaines respectivement.

Mike était le dernier encore gardé entre quatre murs. Comme pour les
autres, ses murs sont à présent les modalités de son contrôle
judiciaire, pour la durée de l’instruction (qui durera vraisemblablement
un an environ).

Rien n’est fini, c’est pas faute de le répéter.

A Zoé, que nous n’oublierons pas.
georges
 

Nouvelles des inculpés de Chambéry

Messagede georges » 30 Juil 2009, 17:17

Mike et Rafou sont libres, sous contrôle judiciaire, c’est à dire : obligation de travailler, assignation à résidence (chez leurs parents, pointage une fois par semaine au commissariat et interdiction de quitter leurs départements sauf autorisation du juge). Cela durera au minimum un an parce que le procès aura lieu à priori dans un an.
Pour rappel, les deux autres inculpés sont aussi sous contrôle judiciaire, aux mêmes conditions et ne peuvent se voir entre eux.
Rien n’est fini.
georges
 

Re: Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Messagede Picbouffigue » 07 Aoû 2009, 15:30

salut les potos,

je suis sur chambe et le demenagement n est tjs pas ds les cartons doncj ai pu aller trainer mes panards le 04 aouts au palais de justice et voila ce qu on en retire:

les copains des pilos doivent degager des pilos(^^) mais la mairie leur fournira un espace culturel dont le lieu est a determiner.Dapres ce que j ai compris ils devraient degager d'ici septembre avant que les leuneus en bleus n investissent la place.

En attendant si y a un controle judciaire pour raffou peux pas y avoir d autre proces!!Enfin j ai peut etre pas tout compris.vais me renseigner ^^
Picbouffigue
 

Messagede georges » 26 Aoû 2009, 21:56

28, 29, 30 Août

Le squat Chambérien des Pilos fête son premier anniversaire.

Ouverts depuis la fin août 2008, Les Pilos, au départ simple collectif d'habitation, se sont développés et abritent à présent, en plus de l'espace d'habitation, divers espaces et activités à vocations différentes : Mur d'expression, Infokiosque, Atelier de peinture, Concerts, Projections de Films, Espace de réunion et de répétition de Hip-Hop, Atelier Vélos, etc...

Le lieu, défendant des pratiques d'autogestion, s'est malheureusement tristement fait connaître dans le courant du mois de mai, après une explosion dans la banlieue proche de Chambéry, où une amie a perdu la vie, conduisant à la saisie du parquet antiterroriste de Paris, des perquisitions et incarcérations de trois personnes.

Dès lors, de nombreuses soirées et réunions de soutien y ont eu lieu afin de récolter des fonds pour les frais de procédure pour leur défense. Ce festival s'inscrit en partie également dans cette démarche de soutien.

Car en plus de ces faits qui accréditent la thèse du « joli mois de mai », le lieu est aujourd'hui menacé par la mairie socialiste de Chambéry, et nous serons expulsables à compter du 1er septembre.

Ces trois jours ont donc aussi vocation à servir de soutien aux Pilos même, à leur existence.

Aussi, diverses personnes qui y vivent et/ou gravitent autour y organisent un week-end de trois jours, les 28, 29 et 30 août, et s'ouvrent plus largement pour proposer, par dessus ces faits, diverses choses dans le cadre du recul caractérisé de la culture alternative dans nos villes. L'échelle de Chambéry est particulièrement représentative de cette tendance, avec la fermeture des Locaux Larsens, la création du Phare et ses « spectacles » à 50 euros, l'interdiction des concerts dans la plupart des bars et la fermeture annoncée des Pilos.

Contre cette élitisation et cette aseptisation, pour la survie des Pilos et des initiatives personelles et collectives, voilà ce qu'on propose pour tou-te-s les copinous :


VENDREDI 28 AOUT :



- Atelier graffiti toute l'aprem et en soirée

- Projection de film (Writters) et discussion

- Soirée hip-hop (démo de danse, battle, mix, zik...)

- Fin en boum à facettes (parce que Fonzy il est cool)


SAMEDI 29 AOUT :


- Jeux débiles (concours de fléchettes, d'affiches, jeux de ballons, blind test et quizz musical, etc....) avec lots qui ont la classe à la clé.

- Projection de films ("Vivre l'utopie : La révolution d'Espagne Libertaire 1936" et "Toda la Vida : les femmes dans la guerre
d'Espagne")

- CONCERT AVEC :

OTAKU PARTY (Bruit de Noise/Lyon)

PROTOCOL REBEL (Street-Punk/Oï Antifasciste, Belley)

MANNEQUIN (Duo Incestueux Post Punk Convergisant, Aix les Bains)

L'OISEAU MORT (Hip-Hop aux idées noires, Grrrrrrrnoble)

20 MINUTES DE CHAOS (Crust-Punk à paillettes, Dijon)

...et peut-être des surprises et du mix.


Et avec tables de presse, distros, friperie, bar....


DIMANCHE 30 AOUT :


- Repas de quartier végétalien

- Projection de film sur les questions de l'urbanisme et son utilisation à des fins politiques, l'exemple de Toulouse

- Mix de chants partisans de diverses contrées

- Maquillage, lecture de contes...


Tout est à PRIX LIBRE, dans une optique non-marchande et non-exclusive.

Une permanence aura lieu dans la zone de gratuité et dans l'Infokiosque tout le week-end.

Les bénefs éventuels seront utilisés en soutien aux copains qui ont été incarcérés.


Aux Pilos, 132 avenue des Bernardines, Chambéry-City (73), dès le vendredi aprem.


Viens sans ton chien mais avec ton cerveau (au moins un bout) !

A bas toutes les prisons.

A Zoé.
georges
 

Re: Arbitraire de l'antiterrorisme à Chambéry

Messagede Johan » 27 Aoû 2009, 15:22

C'est dans l'agenda! :D
Johan
 


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