Compte-rendu de la manifestation du 31 janvier :"Ne nous laissons pas terroriser par l'Etat" : c'est derrière cette bannière que trois organisation libertaires (la FA, le SCALP et AL) avaient choisi de manifester ce samedi 31 janvier.
Cette manifestation, initiée par les comités de soutien aux incarcérés de Tarnac, dépassait largement ce cadre pour mettre en avant la nécessité de se mobiliser face à la folie sécuritaire actuelle.
Le ciel était bleu et le vent glacial. Pourtant, plusieurs milliers de personnes avaient fait le déplacement, parfois d'assez loin (Suisse, Allemagne ...) pour battre le pavé. Le dispositif policier, lui , était énorme. Un chilien présent dans notre cortège déclara d'ailleurs que cela lui rappelait la dictature.
Sachant cette journée sous tension, nous avions décidé, pour la première fois à Paris, de défiler en "bloc", comme le font les antifascistes allemands. Entourés de banderoles où s'étalaient nos messages, nous avons ainsi manifesté en cortège compact et dynamique, drapeaux noirs au vent. Nos militants avaient répondu présent à cet appel, se sentant sans doute plus que concernés par le délire sécuritaire. Mais d'autres personnes de tous âges et de tous styles se sont aussi jointes à nous en cours de manifestation.
Alors que tout le secteur était encerclé par la police, l'arsenal policier, ultime provocation, était encore plus dense aux alentours de la prison de la Santé. Pourtant, certains manifestants choisirent tout de même d'engager une tentative d'affrontement à coups de feux d'artifices. "Oh la belle bleue ! Oh la belle rouge !". Si le show pyrotechnique en tir tendu sur la police avait bien une certaine esthétique qui a réjouit petits et grands, le choix stratégique de tenter une confrontation là où la flicaille a choisi de la déclencher demeure plus que discutable. D'ailleurs, les inévitables arrestations ont eu lieu, dans ce quartier où la manifestation, et donc les échauffourées, étaient pris dans une nasse. De même, la dispersion a eu lieu place Denfert Rocheraux : place encerclée, où le bleu des uniformes, bien moins beau que celui des feux d'artifices, était omniprésent.
Après un repli organisé de notre cortège, certains sont partis au "CRA" (Centre de Rétention Administrative, où l'on parque les sans-papiers) de Vincennes. Là, la mobilisation était moindre, mais cependant, c'est une centaine de personnes qui ont à nouveau bravé le froid et la flicaille. Si encore une fois nous ne sommes pas naïfs sur l'utilité d'une manifestation, celle-ci était toutefois claire au niveau de sa signification. Elle a encore une fois tissé des liens importants entre personnes qui luttent. Et ils semble que les forces de répression ne considère plus ce type de mobilisation comme un évènement insignifiant créé par une poignée d'agités... alors gardons le pessimiste pour des jours meilleurs !
Groupe Béton Armé de la Fédération Anarchistehttp://beton-arme.blogspot.com/ 
Justement, en évitant de faire des moments séparés du quotidien (la lutte, l'entraînement...), de faire un SO séparé des manifestants etc. Maïra fanzine libertaire d'un club de Capoera est plutôt ce dont il faut "s'inspirer". Car ce n'est pas un WE de formation fut-il utile qui permet d'affronter efficacement fafs & forces de répression d'Etat et autres milices privées... et ça ressemble même à s'y méprendre à une désertion des luttes prônée dans le fumeux & confus mais poétique l'insurrection qui vient... Désertion appréciée des "managers" comme le signalait Santé & Travail fin 2008.
Par contre en conclure comme j'ai lu ailleurs que c'est une preuve que l'Etat craint quelque chose... 
... Quelle naïveté 
) mais dans l'orga 
)"- le jeune homme agréssé par les flics dans le rer passait hier en
semaine d'agitation: