22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede bipbip » 29 Nov 2014, 14:22

« À Marseille, tout le monde déteste la police ! »

compte rendu manif 22/11 + photos Jeff

Ce samedi 22 novembre, entre 150 et 200 personnes se sont réunies pour dénoncer la mort de Rémi Fraisse et les violences policières.
Une tonique déambulation dans le labirynthe des ruelles encore populaires entre St Charles, Belsunce et la Canebière recueillait de nombreuses approbations de la part de la population et permettait d’éviter le lourd dispositif policier déployé.
Slogan entendus : « À Marseille, tout le monde déteste la police ! » recueillait le plus de suffrages avec « Police nationale, milice du capital ! ».
La mobilisation contre les violences policières ne faiblit pas en France et se poursuit dans les jours et les semaines à venir.

En France, aux USA, au Mexique, etc., l’insécurité, c’est la police !

suivre les liens pour les photos
http://www.millebabords.org/IMG/jpg/dscf3202_2_.jpg
http://www.millebabords.org/IMG/jpg/dscf3201_2_.jpg

http://www.millebabords.org/spip.php?article27072
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede bipbip » 30 Nov 2014, 13:40

Communiqué suite à la fermeture de la gendarmerie de Sautron et la mise en examen de 5 camarades

Ces gens-là n’ont vraiment pas le sens de l’humour

Par notre action, qui fait suite à d’autres décisions populaires de fermetures de gendarmeries en France, comme à Millau ou a Eymoutiers, et à un appel national, nous avons voulu porter un message clair : ils ont trop blessé, mutilé, tué, et la récente mort d’un manifestant à Sivens est la goutte de sang sur laquelle nous ne passerons pas l’éponge. Nous avons souhaité rejoindre le mouvement pour désarmer la police qui depuis cet assassinat s’approfondit à un rythme régulier, de manifs en occupations, de blocages en assemblées.

Ce mouvement fait face à une répression inédite par son ampleur et ses formes : interdiction des rassemblements, arrestations préventives, intimidation de militant.e.s, et toujours davantage de blessures et mutilations par les armes prétendues non létales.. C’est maintenant qu’il faut réagir si nous ne voulons pas que ces dispositifs répressifs restent la norme.

C’est pourquoi vendredi 21 novembre, à la veille d’une journée nationale contre les violences policières, nous nous sommes retrouvé.e.s à une cinquantaine de personnes devant la gendarmerie de Sautron. Immédiatement, l’un d’entre nous a tenté de rassurer les gendarmes au mégaphone en expliquant le caractère pacifique de notre action, et ce que nous allions faire : fermer symboliquement la gendarmerie. Aussitôt, un des fonctionnaire a fait usage de sa gazeuse, ce qui n’a pas entamé la détermination et la bonne humeur des participant.e.s. Nous avons entrepris de cadenasser le portail, tandis qu’une porte anti-squat était scellée sur l’entrée principale. Puis, des jets de peinture évoquant le sang versé par les forces de l’ordre étaient envoyés devant l’édifice et sur sa façade. Au bout d’une dizaine de minutes, voyant que les gendarmes se faisaient de plus en plus nombreux et s’équipaient de lanceurs de balle de défense, nous avons décidé d’écourter notre rassemblement, prévu initialement pour durer plus longtemps afin de distribuer des tracts et de discuter avec les passant.e.s.

A aucun moment nous n’avons cherché à pénétrer dans les locaux ou la cour de la gendarmerie, ni n’avons eu de gestes violents. Le convoi qui s’éloigne tranquillement est mis sous pression par une demi-douzaine de véhicules bleus marine lancés à vive allure. Se pensant dans une mauvaise série américaine, ils percutent la dernière voiture au risque d’un accident grave. Cinq personnes présentes dans la voiture sont plaquées au sol, menottées, photographiées de force.

Face au risque de voir notre rassemblement étouffé nous n’avions pas opté pour un appel public. Ces derniers mois de nombreux rassemblements ont en effet été interdits et de nombreuses arrestations préventives ont précédé les manifestations. La plupart d’entre nous ont préféré se grimer plutôt que de servir à nouveau de cible aux opérations de fichage de la police. Cependant, nous avions voulu notre action rassembleuse, ludique, empreinte d’auto-dérision. Mais, fallait-il le vérifier encore, ces gens-là n’ont vraiment pas le sens de l’humour.

Quelques heures à peine après, la presse relayait les mensonges les plus osés de Cazeneuve, ministre de l’intérieur et de ses sbires, inventant de toute pièce une « attaque de gendarmerie », habillant de leur vocabulaire belliqueux notre joyeuse équipée. Jouant sur les amalgames ils en profitent pour ressortir l’épouvantail de l « ’affreu.se.x zadiste », masquant tout ce que rend possible ce territoire sans police, que ce soit en terme de vie et d’organisation commune, d’activités agricoles, d’inspiration d’autres résistances.

Pour les cinq personnes interpellées, la criminalisation de notre action se traduit en conséquences judiciaires démesurées au regard des faits : après 48h de garde-à-vue, une juge d’instruction est nommé pour poursuivre l’enquête sur des qualifications telles que « dégradation aggravée en réunion », « refus de signalétique » et « violence en réunion sans ITT ». Le contrôle judiciaire est ici utilisé pour imposer une peine avant tout jugement. Il s’agit bien d’intimidation politique. Ainsi les assignations à domicile sont très lourdes, deux personnes sont contraintes à rester chez elles de 19h à 7h. Quant à l’interdiction du 44, elle représente une véritable privation de liberté et une stratégie d’isolement. Cette mesure est fréquemment utilisée dans la répression de luttes d’occupation de territoire. L’instruction se veut une épée de Damoclès au dessus des camarades en contrôle judiciaire et de toutes les personnes impliquées dans le mouvement contre les violences policières.

Ces attaques policières et judiciaires ne doivent pas nous affaiblir. Face à leur volonté de nous diviser, de provoquer la peur et le repli sur soi, nous appelons à nous rassembler autour des personnes mises en examen et de ne laisser aucune des personnes inculpées ces derniers mois seule face à la police et à la justice.

Face à leurs mensonges, nous appelons à poursuivre le mouvement, portant notre voix toujours plus forte et claire.

Des occupant.e.s de la Zone A Defendre Des participant.e.s au cadenassage Des inculpé.e.s potentiel.le.s et leurs ami.e.s

http://zad.nadir.org/spip.php?article2782
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede bipbip » 01 Déc 2014, 03:14

Toulouse
Suivi des manifestations du 29 novembre
https://iaata.info/Suivi-des-manifestat ... 9-449.html
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Messagede Pïérô » 01 Déc 2014, 15:08

Finistère, mercredi 3 décembre

Appel du Collectif 29 contre les répressions policières
contre la violence d’État, son in-justice, sa police et ses armes

bloquons NobelSport !

- fabricant d’armement de répressions –

Pont-de-Buis – Finistère (29) MERCREDI 3 décembre

Le 26 octobre dernier, Rémi Fraisse, étudiant de 21 ans est décédé sur le site de Sivens dans le Tarn lors de la manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers d’opposants au barrage. Il a été tué par l’explosion d’une grenade offensive de la gendarmerie.

Ce drame n’est pas un accident, il est le résultat de plusieurs mois de violences policières croissantes envers les opposant-e-s pour imposer un projet inutile dont la pertinence est aujourd’hui même remise en cause par un rapport d’experts : trop coûteux, pas adapté aux besoins réels, entraînant des dégradations et destructions environnementales sans réelle prise en compte des solutions alternatives possibles et existantes…

Loin d’être une exception, la mort de Rémi Fraisse s’ajoute à la liste déjà longue des victimes de la répression policière. Malik Oussekine tué lors d’une manifestation en 1986, Wissam El Yamni tabassé à mort par des policiers le 9 janvier 2012, Amine Bentounsi tué d’une balle dans le dos à Noisy-Le-Sec, Abdelhak Goradia tué lors d’une reconduite à la frontière en août 2014,…
La répression à laquelle ont dû faire face les opposant-e-s au barrage de Sivens n’est pas isolée. De nombreux manifestants sont gravement blessés et mutilés par les forces de l’ordre dans le cadre de luttes légitimes, des dizaines de syndicalistes sont poursuivis suite à des grèves.

C’est par peur de voir se multiplier les résistances et les alternatives que le gouvernement crée un climat de violences et de criminalisation des mouvements sociaux et écologiques.

Un jeune de 21 ans est mort, tué par la police, tandis que médias et gouvernement nous font croire que ce sont les manifestant-e-s qui sont violents.
Cette violence répressive qui ne vise qu’à défendre la loi du profit ne doit pas reste sans réaction.

Partout en France, exigeons
* l’arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des personnes ayant participé aux manifestations des dernières semaines, mais aussi aux manifestations de soutien aux ZAD de Notre Dame des Landes et de celle du Testet.
* l’amnistie pour toutes les personnes condamnées.
* la libération des camarades emprisonnés, notamment Enguerrand, en grève de la faim et maintenu arbitrairement en détention par le procureur de Nantes.
Partout en France, organisons-nous pour lutter contre toutes les violences policières, dans les villes, les quartiers, les facs, les ZAD !
Partout en France, bloquons les usines qui fabriquent les armes qui blessent, mutilent et tuent. Ces usines sont complices et actrices de la violence d’État.
A Pont-de-Buis dans le Finistère, l’usine NobelSport fabrique des grenades, lacrymogènes et flash-balls qu’elle vend à l’armée et à la police…

le mercredi 3 décembre, rendez-vous à Pont-de-Buis à partir de 10h devant l’espace François Mitterrand pour une manif et un blocage de l’usine NobelSport.

Exigeons !
* l’interdiction des armes soi-disant non létales utilisées par le bras armé de l’Etat (grenades, flash-ball, Taser,…)
* le désarmement de la police
* la fin des violences policières et judiciaires

(Pour un départ de Brest en covoiturage, RDV à 9h à l’entrée du parking de Kerfautras.)

http://brestluttes.noblogs.org/post/201 ... obelsport/
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 02 Déc 2014, 10:58

Paris, mercredi 3 décembre

Rassemblement solidarité avec les militants poursuivis

Aujourd'hui le bâillon, demain la baïonnette ?

La mort de Rémi Fraisse lors d'une manifestation contre la construction du barrage de Sivens n'est pas un accident. Elle est le résultat dramatique de plusieurs mois de violences policières croissantes envers les opposant-e-s à un projet inutile, dont même les experts remettent en cause la pertinence : trop coûteux, ne répondant pas aux besoins réels entraînant des dégradations et destructions environnementales sans prendre en compte de solutions alternatives possibles et existantes, il ne sert les intérêts que d'une poignée d'exploitants agricoles.

La répression à laquelle ont fait face les opposante- s au barrage n'est pas isolée. De peur de voir se multiplier les résistances et les alternatives comme à Notre-Dame-des-Landes le gouvernement crée un climat de violences et de criminalisation des mouvements sociaux et écologistes : des dizaines de syndicalistes ont été poursuivi-e-s, des paysans engagés ont été condamnés par la justice pour avoir contesté l'élevage ultra-intensif de l'usine des 1000 vaches, des militantes et des militants défendant le droit au logement ou exprimant leur solidarité avec le peuple palestinien sont régulièrement poursuivi-e-s, les sans-papiers continuent d'être traqué-e-s, de nombreux jeunes révoltés par les violences policières sont arrêtés à Toulouse ou ailleurs, parfois même de manière préventive comme à Paris le 2 novembre !

Cette politique répressive doit être stoppée : nous n'y arriverons qu'en opposant à l'autoritarisme la solidarité, l'unité, et la défense inconditionnelle des libertés fondamentales.

En France comme en Europe l'heure est à la résistance à l'austérité, à la précarisation et à la destruction des écosystèmes !

Dans toutes les mobilisations, nous exprimons notre détermination à mettre en accusation ce gouvernement qui porte l'entière responsabilité des violences et demandons la démission de Bernard Caseneuve. Nous exigeons l'amnistie et la relaxe de tous les inculpés pour avoir manifesté contre les violences policières.

Avec les jeunes, les personnes victimes de la répression au faciès, les étranger-es, les salariéEs , les paysan(ne)s et toutes celles et ceux qui n'en peuvent plus de la politique et des coups de ce gouvernement, nous appelons à converger, à faire entendre une autre voix.

Pour la défense des libertés fondamentales et en solidarité avec les militants
poursuivis après les manifestations qui ont suivi le drame de Sivens :

Rassemblement le mercredi 3 décembre 2014, place Saint Michel à partir de 18h00

Signataires :
Alternative Libertaire, ATTAC, Mouvement des Objecteurs de Croissance, NPA, Ensemble, Solidaires, Sud PTT , Parti de Gauche, Jeunes écologistes, Les Alternatifs, la Confédération Paysanne……
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 04 Déc 2014, 13:25

Finistère, manif du mercredi 3 décembre
Presse locale
Rémi Fraisse. Une manif devant l'usine de munitions militaires [DIRECT]
http://www.ouest-france.fr/remi-fraisse ... ct-3023051



Samedi 6 décembre à Paris

Manifestation contre les violences policières
De Malik Oussekine à Rémi Fraisse... ni oubli ni pardon !

à 12h, 20 rue Monsieur le Prince, Paris 6e


Le 6 décembre 1986, Malik Oussekine est tué par les flics rue Monsieur le Prince. Une petite manifestation partira du lieu de sa mort. C'est l'occasion de dénoncer toutes les violences policières.

A l'issue de cette manifestation, le cortège se rendra à la manifestation des chômeurs et précaires pour y défiler.

http://paris-luttes.info/manifestation- ... ences-2176
http://paris-luttes.info/de-malik-ousse ... aisse-2217
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede bipbip » 05 Déc 2014, 01:07

Rémi Fraisse, un crime d’État

Le meurtre de Remi Fraisse est un crime d’Etat qui s’inscrit dans une gestion terroriste de la contestation. Retour sur la situation à Toulouse.

Qualifier ce meurtre de crime d’État ne renvoie pas seulement aux conditions dans lesquelles celui-ci a été commis. Il est question aussi de son traitement politique. On sait que le gouvernement a menti  [1] : les gendarmes ont su tout de suite qu’une grenade avait tué Rémi Fraisse. Ce qui n’a pas empêché la préfecture puis le ministère de l’intérieure d’évoquer un « corps découvert » comme si les raisons de la mort n’étaient pas évidentes. Espéraient-ils pouvoir masquer les causes du décès  ? Certainement. La phase suivante consistait donc à légitimer ce meurtre. Cazeneuve déclarait ainsi que «  sans les casseurs Rémi Fraisse ne serait pas mort  ». Négation des faits, négation des responsabilités et désignation des victimes de la répression comme auteures de celle-ci : tous les ingrédients du crime d’État sont réunis.

Briser la contestation

Ce meurtre suscite la colère et des manifestations sont organisées. Que fait le gouvernement ? Il réprime. Mais au-delà, il s’agit de maintenir l’ordre dans un contexte de politiques d’austérité et d’éviter à tout prix une extension de la contestation. A Toulouse une manifestation est organisée le 1er Novembre. Des contrôles de police ciblés ont lieu dans le métro, un hélicoptère survole le centre-ville et un impressionnant dispositif policier est mis en place. Inévitablement, en empêchant les gens de manifester, la police fait dégénérer les choses : gazage, matraquage, arrestations. La même tactique est mise en place le 8 novembre mais cette fois avec une «  préparation psychologique  » la police passe dans les commerces pour dire que «  ça va être chaud  », le métro est fermé, la préfecture interdit la manifestation en évoquant des «  caches d’armes  ». La stratégie de la police et du gouvernement est claire  : étouffer la contestation en faisant peur et couper les contestataires de la population à travers une propagande, abondamment relayée par la presse, stigmatisant les «  casseurs  » en opposition aux «  bons manifestants  ».

Refuser la division policière

Cette stratégie connaît son apogée lorsque le 22 novembre la préfecture réussit à imposer un parcours de manifestation le matin, distinct du rassemblement prévu initialement à 15h par le collectif Zad31. Un collectif d’organisation tombe dans le piège (Front de Gauche, NPA, FSU, Solidaires, etc.). Cette division permet une légitimation de la répression du rassemblement de 15h. Ce dernier qui a regroupé près de 1 500 personnes contre 400 le matin a été une nouvelle fois violemment réprimé. Espérons que les « organisations du matin » retiennent la leçon pour les prochaines fois et comprennent une bonne fois pour toute que la division «  casseurs  » / «  gentils  » est une stratégie qui obéit à des fins policières.

Tristan (AL Toulouse)

[1] Voir l’article d’Alexandre Pouchard et Delphine Roucaute « Mort de Rémi : une communication officielle parcellaire », Le Monde du 14/11/2014.

http://www.alternativelibertaire.org/?R ... ime-d-Etat
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 05 Déc 2014, 11:18

Nantes
Communiqué du collectif d’organisation de la manifestation du 22 novembre contre les violences policières et la répression judiciaire
Réponse à Madame J. Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes-Métropole et à Monsieur B. Cazeneuve, ministre de l'intérieur.

Suite à la manifestation nombreuse, diverse, du 22 novembre contre les répressions policières et judiciaires, à Nantes :

1- Nous tenons à rappeler, notamment à Mme J.Rolland, maire socialiste que le droit de manifester, avec ou sans autorisation, est légitime, constitutionnel.
Le 22 novembre, notamment, ce droit a été fortement entravé. Nous serons particulièrement vigilants à ce qu'il puisse s'exercer dans la ville de Nantes et ailleurs.
Nous rappelons que les libertés publiques et les droits sociaux ont été conquis et défendus, dans notre pays, par les grèves, les blocages, les occupations, les manifestations, les confrontations offensives ou défensives.

2- Nous nous interrogeons sur le coût des opérations militaires et policières visant à imposer les grands projets inutiles (aéroport de Notre-Dame-des-Landes, barrage de Sivens, LGV Lyon-Turin...) alors que cet argent pourrait servir aux besoins de la population: santé, éducation....

3- Nous n'oublions pas qu'il y a maintenant sept ans, le 27 novembre 2007, le flashball-lanceur de balles de défenses (LBD) était expérimenté à Nantes sur un lycéen de 16 ans, participant à une manifestation devant le rectorat contre la LRU, par un policier de la CDI, M.Léglise. Ce policier, responsable de cette mutilation a été relaxé en mars 2012 par la juridiction de Nantes, au motif "d'avoir tiré sur ordre".
Son impunité a fonctionné comme un "permis d'éborgner " pour la police à Nantes : trois l'ont été le 22 février (des plaintes ont été déposées, l'instruction ne serait toujours pas ouverte).
La liste des blessé-e-s, en plus d'un mort à Marseille, ne cesse de s'allonger particulièrement dans les quartiers . STOP !
L'utilisation des armes de guerre, dont fait partie le LBD, doit être proscrite.
Une large campagne urgente, «Désarmons la police», doit se mener sur cette question grave alors que Rémi Fraisse est dans toutes nos pensées.

Solidarité avec toutes les victimes de la répression ici et ailleurs!

Le collectif d'organisation de la manifestation du 22 novembre contre les violences policières et la répression judiciaire.

https://nantes.indymedia.org/articles/30682


Ce vendredi 5 décembre

Marche nocture contre la police, la justice et le monde qu'elles imposent.

Voilà plus d'un mois que Rémi est mort.

On ne compte plus les blessé-e-s et les inculpé-e-s lors des manifs sauvages et enragées qui ont suivi.

Le pouvoir cherche à nous terroriser : Ne nous laissons pas abattre !

Pour Rémi, pour Engué et tou-te-s les copa-in-e-s tué-e-s, mutilé-e-s ou emprisonné-e-s.

Marche nocturne
Contre la police, la justice et le monde qu'elles imposent
Vendredi 5 décembre
18h Place Bouffay, Nantes


De Nantes à Toulouse,
De Mexico à Ferguson,
Désarmons la police !

https://nantes.indymedia.org/events/30666
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 06 Déc 2014, 10:58

Samedi 6 décembre à Bayonne

Manifestation contre les violences policières, les crimes d'Etat et la répression des luttes sociales.

à 16h, Place de la Liberté, Bayonne


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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 08 Déc 2014, 06:36

Violences policières : comparution d’un camarade de la CNT le 9 décembre

Non à la répression politique,
Non à la criminalisation des mouvements sociaux


Un camarade brestois comparaîtra le 9 décembre au tribunal de Nantes sans même avoir participé à la manif contre la répression policière du 22 novembre à Nantes.

« Partis de Rennes en stop avec des gens se rendant également à la manifestation, nous sommes arrêtés un peu avant Nantes. La police nous fait dévier sur l’aire de Treillères, nous demande notre direction, très certainement dans le but d’interpeller ou d’empêcher les manifestants d’accéder au départ de la manifestation.

Arrivés sur Nantes nous nous garons en périphérie pour rejoindre le centre en tramway.
À peine sortis de celui-ci nous apercevons un camarade contrôlé avec fermeté par les forces de l’ordre. En effet celui-ci a une pancarte dont il refuse de se débarrasser (avec le slogan « Semons des graines pas des lacrymos »). Nous restons en observation ; la scène nous paraissant démesurée.
Ils finissent par l’embarquer dans une fourgonnette. Sans le savoir je n’allais pas tarder à le rejoindre...
Nous avons voulu retrouver le point de rendez-vous mais je me fais contrôler à mon tour. Les CRS procèdent alors à une fouille de mon sac et en ressortent mon couteau à sandwich (héritage de mon grand-père qu’ils confondront plus tard avec un « cran d’arrêt » !!!) et mon jus de citron. Ces deux derniers étant confisqués, je me retrouve à mon tour, dans la fourgonnette qui nous emmène au commissariat où je passerai 7 heures de garde à vue (de 14h15 à 21h15), avec comme chef d’inculpation : port d’arme de catégorie D.

Après une attente en cellule les forces de l’ordre procèdent à mon interrogatoire, me posent quelques questions sur mon identité, confirment l’accusation de port d’arme puis me demandent si j’ai quelque chose à déclarer. Mis à part mon sentiment d’incompréhension, je réponds que non. Le policier n’ayant rien d’autre à ajouter, je retourne en cellule.

Vers 19 heures on me propose un repas, je précise que je suis végétarien (comme la quasi-totalité des autres interpellés). Ils ont la gentillesse de nous servir des lasagnes au bœuf en précisant que nous n’aurons qu’à trier. Une preuve supplémentaire du respect porté aux détenus.
Je finis par sortir aux alentours de 21h15 avec une convocation pour le tribunal correctionnel de Nantes le 9 décembre à 8h30. La peine maximale requise pour les armes, munitions ou leurs éléments de la catégorie D (à l’exception de ceux qui présentent une faible dangerosité) est d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».

Nous n’acceptons pas ce procès politique, car c’est bien de la criminalisation d’un mouvement social dont il s’agit. C’est pourquoi nous appelons à un rassemblement de solidarité à notre camarade mardi 9 décembre à 8 heures devant le tribunal de Nantes quai François Mitterrand ainsi qu’à votre générosité concernant les frais d’avocats et amendes éventuels.

CNT Interpro Brest

http://www.cnt-f.org/violences-policier ... embre.html


Nantes,
Procès liés à la manif du 22 novembre

Les dates de procès liés à la manif du 22 nov. à Nantes (il y en a 2 cette semaine et un en janvier):

- lundi 8 décembre à 14h : les 3 personnes présentées en comparution immédiate le lundi après la manif, sont jugées pour attroupement armé, violence sur agent ou dégradations. Une de ces personnes est retenue en prison préventive jusqu'au procès. C'est très possible que l'accès au tribunal soit bloqué par les flics; pensez à venir beaucoup plus tôt si vous comptez rentrer.

- mardi 9 décembre à 8h30 : 5 personnes arrêtées avant la manif sont jugées pour port d'arme (+ une personne pour outrage). Il semblerait que ce ne soient pas des procès à audience publique, mais juste un rdv avec un.e juge. Il y a quand même moyen de se rassembler dans ou devant le tribunal pour montrer son soutien.

- lundi 19 janvier : 2 personnes pour port d'arme + l'une pour attroupement armé

https://nantes.indymedia.org/articles/30705
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 13 Déc 2014, 13:09

Récits des procès du 8 décembre suite à la manif du 22 nov

Le 8 décembre trois personness étaient convoquées devant le tribunal de Nantes suite à la manifestation du 22 novembre :

La première, accusée d’avoir masqué son visage durant la manifestation et de jet de projectile sur le véhicule canon à eau, a été relaxée.

La deuxième était accusé de dégradation sur une banque, rebellion et outrage pendant son interpellation. Elle a été condamnée à 4mois de prison avec sursis, à payer 7000euros à la Caisse d’Epargne (qui veut refaire sa façade) et de 150euros à chacun des trois Baceux pour dédommagement moral.

La troisième, en détention provisoire depuis 2semaines, était accusée de participation à un attroupement avec arme par destination (cailloux), d’outrage et de violence sur agent sans ITT (pas de blessure). Elle a été condamné à deux mois de prison ferme avec mandat de dépôt, elle est repartie vers la prison.

Détails :

Après 48h de garde-à-vue elles avaient été conduites au tribunal pour une comparution immédiate qui a été repoussée car les personnes n’avaient pas eu accès à un avocat pendant la GAV et n’en avaient pas non plus au tribunal. La décision du tribunal ce jour-là (le 24novembre) a été de laisser deux personnes libres et une autre en détention provisoire jusqu’au procès (le 8 décembre) parce qu’elle n’obtempérait pas du tout avec la cour.

Le 8 décembre.

La première personne, un mec de 23ans au casier vierge, était accusée d’être masquée ("en plus il avait du sérum phy sur lui") et d’avoir jeté une bouteille (en plastique) sur le canon à eau, identifiée par un flic vidéaste, "qui ne filmait pas à ce moment là" a ironisé son avocat, M.Huriet. La description physique correspond pas vraiment avec l’accusé...etc. Même si la personne a reconnue d’avoir participé à la manifestation, d’avoir été présent à l’heure et au lieu du jet de bouteille et de s’être masquée, M. Huriet demande et obtient quand même la relaxe. Sur la question du visage dissimulé : il s’agit d’une circonstance aggravante pour soit participation à un attroupement armé (mais la personne s’est fait interpeler sans arme), ou soit participation à un attroupement après sommations (mais il n’y a pas eu de sommations). Mais faute de, avoir le visage dissimulé relève seulement d’une contravention.

La deuxième personne, un mec de 19ans au casier vierge, était accusée d’avoir porté 5coups de barre de fer à la vitrine de la Caisse d’Épargne rue Moncelet, puis d’outrage et de rébellion lors de son arrestation pendant le sit-in rue Paul Bellamy. L’identification est formulée par un BACeu de Vannes en renfort ce jour-là (un certain Boto), l’arrestation est effectuée par trois BACeux de Nantes (Marc-Antoine Garcia, Yohann Lucas et Grégory Le Boudouil) qui réclament des dédommagements pour préjudice moral. L’accusé est, selon le médecin en GAV, porteurs d’ecchymoses à l’avant-bras droit (1jour d’ITT reconnu). C’est parole contre parole, aucune preuve, aucun aveu de dégradation. La Caisse d’Épargne demande 6995euros. Mais la parole d’un flic absent vaut souvent beaucoup plus que celle d’une personne à la barre, qui même sûre de son innocence se sent tout d’un coup coupable face à la Cour et ses grands airs, comme à l’école... La Cour le condamne à 4mois avec sursis, à 6995euros pour la Caisse d’Épargne, et à 150e à chaque BACeu indigné (ils sont 3).

La troisième personne, une meuf d’une trentaine d’années avec un casier contenant des faits similaires, comparait derrière les plaques de plexiglas. Elle a passé les deux dernières semaines en prison en attente du procès. Elle refuse d’être défendue par un avocat. Elle dit être victime d’un acharnement policier et judiciaire depuis quelques années. La juge est bousculée. Elle est accusée d’avoir exhibée des pierres dans sa main et d’en avoir jeté une, d’avoir insulté une flic au commissariat... Encore les mêmes Baceux comme témoins absents (Garcia et le Boudouil) et Maria Pinto comme partie civile. Elle nie avoir jeté des pierres, avoue en avoir porté trois (toutes petites, symboliquement) en protection, elle nie avoir insulté M. Pinto. La procureure demande deux mois de prison ferme (en disant que la mise à épreuve n’a pas de sens vu la défiance de la personne devant le tribunal : le fait de s’être exprimé clairement sans baisser la tête) et la juge lui demande quand même si l’accusée accepterait une mise à l’épreuve avec suivi psychologique. Elle refuse. Elle est condamnée à deux mois prison ferme avec mandat de dépôt (elle y retourne de suite) et à 100euro de dédommagement à M.Pinto.

Le CARILA (Comité Anti-Répression Issu de la Lutte contre l’Aéroport)

On rappelle qu’il y a d’autres procès suite au 22novembre : le 15 décembre à 14h et le 16 décembre à 9h.

https://zad.nadir.org/spip.php?article2819


Rendus des procès de mardi 9 décembre suite à la manif du 22 nov

5 personnes étaient convoquées mardi matin suite à la manif du 22 novembre. Quatre d’entre elles s’étaient fait contrôlées et fouillées aux abords de la manif avant son départ ; elles passaient au tribunal pour port d’arme (de la catégorie considérée comme la moins dangereuse). Une autre personne était accusée d’outrage.

- G. a demandé un report ; il sera jugé le 6 janvier.
- L. (défendu par Me. Vallée) s’est pris une amende de 250 euros (pour le port d’un couteau)
- C. (défendu par Me. Galau) : le proc demande 1.000 euros d’amende ; dont 500 avec sursis (pour transport dans sa voiture d’un cutter, un couteau suisse et une hachette). Le délibéré sera rendu le 6 janvier.
- K. (sans avocat) a été condamné pour le port d’une hachette à faire 70h de TIG (« travaux d’intérêt général » ; du travail gratuit dans une asso ou autre institution) dans les prochains 18 mois ; s’il ne les fait pas, il encoure 15 jours de prison
- D. (sans avocat) a été condamné à 1 mois de prison avec sursis pour un outrage.

Un rassemblement était appelé devant le tribunal. Quelques personnes ont fait face au froid matinal ; une banderole « non à la répression politique » était déployée devant la passerelle.

Un petit clin d’oeil à Mme la juge qui a fait un outrage pendant l’audience, en nommant Mr. Batard le flic (Mr. Costard) qui avait porté plainte pour le cri « bande de batards » envers les flics qui interpellaient violemment une personne dans un sit-in...

Les procès liés aux dernières manifs vont s’enchaîner dès la semaine prochaine. Prochaines dates : lundi 15 décembre à 14h, mardi 16 décembre à 9h, puis lundi 19 janvier.

Le CARILA (Comité Anti-Répression Issu de la Lutte Anti-aéroport)

https://zad.nadir.org/spip.php?article2818
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 15 Déc 2014, 01:30

Rennes, jeudi 18 décembre

NI FLICS NI PATRONS :

VALLS N'EST PAS LE BIENVENU A RENNES


Voilà deux mois que le gouvernement et les préfectures cherchent à enterrer le mouvement autour de l'assassinat de Rémi par la police.

Pourtant, malgré les interdictions, les fermetures administratives, la répression, et le black out médiatique, des assemblées ont eu lieu un peu partout en France. Des lycées ont été bloqués, de même que certains commissariats ainsi que des usines d'armement de la police.

A Rennes comme ailleurs, quel que soit le ton des manifs et des rassemblements, qu'ils aient été festifs ou dans la confrontation, la réponse à la remise en question de la police a été la même : sortir les matraques, les canons et les hélicoptères, banaliser des dispositifs délirants pour tenter d'étouffer dans l’œuf toute propagation de la contestation.

Preuve que la police assume pleinement le meurtre de Rémi, elle n'a cessé de parader et d'exhiber son arsenal, comme un avertissement pour toutes les contestations à venir : s'ils ont perdu Notre-Dame-des-Landes, le Testet et certains quartiers populaires, ils ne lâcheront pas les centre-ville qu'ils considèrent comme leurs territoires et dont ils défendent plus que jamais l’aménagement.

Au sommet de cette démonstration de force obscène, le premier flic de France Manuel Valls débarque à Rennes le 19 décembre en conquistador pour inaugurer les nouveaux plans d'urbanisation de la ville et les travaux du métro menés par Vinci et consorts.

La venue de celui qui était ministre de l'intérieur et qui a orchestré la répression pendant le mouvement sur la ZAD est évidemment une insulte et une provocation. Nous n'acceptons pas la présence dans notre ville de celui qui à coup de grenades de désencerclement et de cadeaux fiscaux aux entreprises, veut faire place nette aux promoteurs et s'est vu remercié par une standing ovation au MEDEF. A travers lui, les applaudissements des patrons français s'accordent au rythme des matraques, lui qui dans la droite ligne du front national, ne cesse de prôner « au nom du patriotisme, l'alliance entre ceux qui produisent et ceux qui décident ».

Par dessus tout, il est le représentant attitré de cette police de gauche qui assume publiquement son racisme et fait carrière sur les chiffres de l'insécurité.

Il est utile de rappeler qu'il était l'un des seuls socialistes à soutenir le maintien de l'état d'urgence après les émeutes de 2005 qui ont suivi la mort de Zied et Bouna, sous les conseils de son ami Alain Bauer, porte-parole du lobby sécuritaire français. A peine dix ans plus tard, il est premier ministre et figure montante du PS, symbole du virage libéral et policier du parti.

Par delà ses sorties médiatiques vaseuses, il est le commanditaire de la destruction massive des camps de Rroms et se vante aujourd'hui d'avoir effectué plus de rafles et d'expulsions que ses ignobles prédécesseurs Guéant et Hortefeux. Sous sa direction, il a couvert les meurtres de la police à Clermont, Amiens, Toulouse, Argenteuil... et diffusé un puissant sentiment d'impunité dans les rangs des forces de l'ordre et notamment de la BAC.

Il était parmi les premiers informés du meurtre de Rémi, et a été en première ligne pour soutenir les assassins, comme en témoigne sa tirade limpide : « Avant même qu'une enquête ait été conclue, je n'accepterai pas la mise en cause des gendarmes »

Il ne s'agit donc pas pour nous d'une question de vérité ou de justice, mais de prendre acte d'une position claire de Valls, sa gauche et son gouvernement : pour eux, la police peut tuer sans être remise en cause.

Nous appelons donc à une grande manifestation

contre la venue de VALLS, l'ami des patrons et des forces de l'ordre

à RENNES le 18 DECEMBRE

RDV 18H30 PLACE DE LA MAIRIE

Ainsi qu'une journée d'action le VENDREDI 19

pour perturber son intervention


Les camarades de l'AG de Rennes II

https://nantes.indymedia.org/events/30753
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 19 Déc 2014, 09:55

Samedi 20 décembre, Paris

Manifestation en soutien aux inculpés du rassemblement contre les violences policières

Appel à se rassembler le samedi 20 décembre à 15h place Stalingrad pour contester le verdict tombé le 8 décembre (8 mois de prison ferme sans mandat de dépôt) à l’encontre d’un camarade suite à la manifestation du 2 Novembre pour protester à la mort de Rémi Fraisse.

Le dimanche 26 octobre aux alentours de 2 heures du matin, Rémi Fraisse, 21 ans a été touché mortellement par un projectile policier durant des accrochages entre flics et opposant-e-s au Barrage de Sivens. Des manifestations en réaction à la mort de Rémi Fraisse sont organisées un peu partout en France.

Lors de la manifestation à Paris le Mercredi 29 Octobre dernier, devant l’Hôtel de ville, près de 150 personnes avaient été interpellées et 29 d’entre elles placées en garde à vue, dont 3 camarades inculpés qui passèrent en procès au TGI le 21 Novembre.

Le dimanche 2 novembre, place de Stalingrad près de 300 personnes se sont rassemblées pour une manifestation non autorisé. De source policière, 78 personnes ont été interpellées aux abords de la place et dans l’est parisien. Seize d’entre elles ont été placées en garde à vue, précise la préfecture de police de Paris.

Vendredi 5 décembre passait en procès un camarade suite à la manifestation du 2 novembre à Stalingrad pour protester contre la mort de Rémi Fraisse. Le verdict est tombé. Il est très lourd. 8 mois de prison ferme sans mandat de dépôt.

Ni juges, ni prisons n’arrêteront nos rébellions !
La Police assassine et condamne les révoltés !
Rémi, ni oubli ni pardon !
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 21 Déc 2014, 02:29

La réaction face à la répression de la manifestation dénonçant la venue de Valls ne peut être que l’indignation !
Hier, jeudi 18 décembre, avait lieu à Rennes une manifestation contre la visite de Valls. Quelques 300 personnes ont manifesté leur dégoût de sa politique antisociale, autoritaire, capitaliste et raciste. Ou du moins ont essayé. Car depuis quelques semaines, la préfecture s’amuse à déployer des dispositifs répressifs toujours plus provocants et disproportionnés. Des centaines de policiers, CRS et gendarmes mobiles mobilisés pour rien pendant des heures et appuyés par un hélicoptère ! Rien n’est trop cher pour réprimer !

Mais ce qui s’est passé hier soir à Rennes n’est pas une simple provocation, c’est un atteinte aux droits fondamentaux pour nous empêcher d’exprimer notre colère. Après nous avoir méthodiquement pousser loin des rues passantes, la manifestation a été bloquée au bout de quelques minutes de parcours dans la rue Vaneau, entre deux lignes de flics empêchant toute sortie.

Jusqu’où iront-ils ? Après trois heures bloqués dans cette nasse inutile, après avoir gazé et menacé les manifestant-e-s qui essayaient de s’en extraire… Ils ont fini par fouiller de manière systématique l’ensemble des manifestant-e-s qui avaient osé défier le système, qui avaient osé exprimer leurs idées solidaires. A cette occasion, les relents nauséabonds se faisaient sentir… Une centaine de personne alignée qui devait passer devant les juges de la BAC pour savoir s’ils allaient se faire arrêter ou non...

Nous tenons à exprimer notre totale et pleine solidarité avec les camarades arrêté-e-s arbitrairement. Nous exigeons leur libération immédiate et sans aucunes poursuites.

Ils interdisent les manifestations, mutilent, emprisonnent et assassinent, mais nous ne nous laisserons pas intimider ! Nous appelons l’ensemble des organisations du mouvement social et les individus à s’organiser contre ces méthodes ! Ne nous laissons pas intimider, la politique de Valls est à condamner, toutes et tous ensemble continuons le combat.

NPA / AL

http://www.rennes-info.org/La-reaction- ... repression
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