22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

22 novembre contre la violence d'Etat, et suite...

Messagede Pïérô » 17 Nov 2014, 20:54

Appel à mobilisation partout pour le 22 novembre


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Je ne trouve pas d'appel hexagonal, mais tout le monde se greffe sur celui de la ZAD NDDL, et il va y avoir manifestations dans plusieurs villes...

Manif anti-rép "Toutes terroristes ?!"

Le meurtre de Rémi Fraisse le 26 octobre au Testet, les blessures et mutilations de militants de plus en plus nombreuses durant les manifestations et sur les ZAD, les condamnations après la manif anti-aéroport du 22 février sur la base de photos floues et de fichiers politiques constitués par la DGSI, démontrent une volonté politique inacceptable de durcissement de la répression policière et judiciaire.

De la ZAD de NDDL à celle du Testet, en passant par les quartiers populaires des grandes métropoles, la ferme des 1000 vaches aux sans-papiers de Calais, tous ceux et celles qui s’opposent au monde tel qu’il nous est imposé sont touché.e.s. C’est donc dans un même mouvement cohérent qu’ils gazent, mutilent, condamnent, emprisonnent.

Ces procès pour l’exemple, cette surveillance et ces violences policières n’ont qu’un but : nous diviser, nous terroriser, nous convaincre de ne plus manifester, s’organiser, se révolter.

Mais ils auront beau distinguer les bon.ne.s manifestant.e.s des mauvais.es, nous savons désormais que nous sommes tou.te.s concerné.es, de l’action symbolique à l’accès de colère un jour de manif : ils tirent sur tout ce qui bouge. Et c’est l’absence de réaction solidaire unitaire qui laisse le champ libre à la répression.

Face à cette volonté d’intimidation, nous souhaitons assumer notre entière solidarité à l’égard de toutes les personnes victimes de cette répression arbitraire, ainsi que notre participation à la manifestation joyeuse et offensive du 22 février à Nantes .

C’est pourquoi nous affirmons aujourd’hui haut et fort notre opposition au harcèlement policier et judiciaire en nous « auto- dénonçant ».

Puisqu’il suffit d’avoir été présent.e à cette manif pour être condamné.e...

Puisqu’il suffit d’être contre l’aéroport pour être suspect.e...

Puisqu’il suffit d’être zadiste pour être terroriste...

... Nous nous déclarons aussi (peu) coupables que nos camarades condamné.e.s !

Nous avons choisi de remettre ces lettres au procureur lors d’une MANIF CE 22 NOVEMBRE, 2 ans après la fin de « l’opération César », lorsque des centaines de personnes s’opposant aux expulsions sur la ZAD ont été blessées par la police, puis une manif à Nantes a rassemblé 20.000 personnes en solidarité.

Nous vous invitons à vous associer à cette « auto-dénonciation » collective, en signant la lettre ou en participant à la manif.

Samedi 22 novembre à 14h sur le parvis du palais d’INjustice de Nantes




Aux syndicats, associations, collectifs de luttes : Ensemble, contre la répression et les violences policières

Dans un contexte très préoccupant pour les libertés publiques nous vous proposons de diffuser cette information et d’être présents lors de cette initiative du 22 novembre 2014, 14h, devant le tribunal de Nantes ( voir ci dessous et en pièce attachée la lettre d’auto-dénonciation qui peut être envoyée jusqu’au 22/11 ). Les courriers signés (faites signer autour de vous !) seront communiqués au Procureur de la République .

Par cette lettre, nous tenons à vous alerter sur la répression toujours plus grande que nous subissons lors de nos luttes. Le 22 février dernier, lors de la manifestation contre le projet d’aéroport, un impressionnant dispositif de police interdisait le passage sur le parcours qui avait été annoncé. Il s’agissait pourtant du parcours traditionnel des manifestations à Nantes, la traversée du cours des 50 otages. Il s’agissait également d’une manifestation d’ampleur avec quelques 40 000 manifestant-e-s.

Cette manifestation survenait dans un contexte tendu, où depuis des années le mouvement anti-aéroport gagne en force sans que l’État ne bouge d’un pouce dans sa volonté d’imposer le projet. Au cours de la manifestation, un local de Vinci a été saccagé et des engins de chantier détruits. Quelques projectiles sont venus s’écraser sur les grilles anti-émeutes et sur les boucliers des CRS. Pour nous, cela ne justifie pas que ces derniers aspergent l’ensemble de la manifestation de gaz lacrymogène. Cela ne justifie pas non plus les tirs de flash-ball qui ont fait perdre un œil à trois personnes.

Suite à la manifestation, l’État s’est acharné à trouver des coupables. Non pas au sein des forces de l’ordre qui ont mutilé des manifestant-e-s, mais au contraire parmi ces dernier-e-s. Pour contrer l’individualisation de la répression d’une manifestation que nous assumons collectivement, nous proposons à tou-te-s celles et ceux qui souhaitent se solidariser avec cette manifestation d’écrire des lettres d’auto-dénonciation que nous allons remettre au procureur le 22 novembre au cours d’une nouvelle manifestation.

Entre temps, les gendarmes ont tué Rémi Fraisse au cours d’une manifestation dans le Tarn. Nous avons donc élargi la manifestation du 22 novembre, pour en faire une manifestation contre les violences policières.

Nous pensons que chaque syndicaliste doit se soucier des rapports de force qui permet à l’État de réprimer les mouvements sociaux. La mort de Rémi Fraisse n’est pas un accident. Elle est le résultat logique de l’utilisation massive de la force pour mater les manifestations. Accepter cet état de fait, c’est se condamner à toujours plus d’impuissance dans nos luttes et laisser à l’État une plus grande marge de manœuvre pour contrôler et décourager les mouvements sociaux.

Au delà des manifestations, nous tenons aussi à dénoncer l’utilisation de la violence d’État . Chaque année la police est responsable de nombreux meurtres, notamment quand il s’agit d’imposer l’ordre dans les quartiers populaires, de protéger la propriété privée ou de contrôler les frontières.

Nous vous appelons à relayer cet appel auprès de vos adhérent-e-s, et à venir nombreux et nombreuses le 22 novembre.

Samedi 22 novembre, manifestation contre les violences policières, 14h sur le parvis du palais d’INjustice de Nantes

Le collectif d’organisation de la manif, composé des membres de différents comités locaux contre le projet d’aéroport, de collectifs anti-répression et de membres de différentes associations.



APPEL DU TESTET A PARTICIPER A LA JOURNEE DU 22 NOVEMBRE, CONTRE LES REPRESSIONS POLICERES

La répression qui s’abat sur les opposant-e-s aux projets mafieux des gouvernant-e-s est chaque fois plus violente.

L’arrivée du Parti Socialiste au pouvoir n’y aura rien changé.

La police, la gendarmerie et l’armée blesse et mutile tout autant, peut-être davantage en surfant sur la vague du fascisme montant sous couvert de crise économique mondiale, et ce, grâce aux armes, dont l’efficacité s’accentue par les crédits apportés à la technologie militaire.

Mais outre les budgets alloués à la guerre, toujours plus importants, ce qui inquiète encore plus, c’est la volonté des policer-e-s, gendarmes et et militaires comme de leur patron-ne-s politicien-ne-s d’assumer leur violence. L’omniprésence et l’utilisation effrénées de leur flashballs, "lanceurs de balles défense" (qui sont en fait des flashballs taill XXL !) et grenades explosives désencerclantes en son des exemples concrets.

Le discours est lui aussi décomplexé et la violence banalisée ! Face à nous, les flics sourient ou nous menacent quand on leur demande s’ils sont fier-e-s d’avoir tué. L’un des responsables de la police du Tarn affirmait récemment que celles et ceux qui s’opposent aux "forces de l’ordre" doivent s’attendre à subir des violentes et éventuelles blessures !!!

Et, il y a quelques jours, la police a tuée. Encore.

Nous, réuni-e-s au Testet pour lutter contre le projet mortifère du barrage de Sivens, nous avons perdu un ami. Aux premières heures du dimanche 26 octobre 2014, à quelques mètres des soldat-e-s de l’état, armé-e-s et protégé-e-s par leurs armures et leur bouclier, c’est là que Rémi Fraisse a été assassiné par le bras armé de l’état.

Par un tir tendu d’un-e salarié-e de la guerre de grenade de désencerclement, visant probablement sa tête, s’est coincée entre sa nuque et ses épaules. Pourtant, même les lois internes des bras armés de l’état interdisent les tirs tendus à une certaine distance et interdisent également de viser la tête ou de viser tout court avec certaines armes.

Ceci n’est pas un accident. Il est même étonnant qu’un tel drame ne se soit pas produit plus tôt. En effet, les attaquent des policier-e-s, gendarmes et militaires ont tous les jours dépassées le cadre de leurs propres lois ! On ne compte plus les genoux, mains, ventres et têtes visés !!! Leur violence inouïe et illégale nous a laissé à tou-te-s des traces qu’elles soient physiques, ou morales. Cette fois elle a emportée un homme : Rémi Fraisse.

Mais si la mort de Rémi fait la une des médias et embarrasse les gouvernements, ne croyons pas qu’il s’agit d’une exception.

Fin août, une personne sans-papiers est morte dans une voiture de la BAC (Brigade Anti Criminalité) au cours du trajet qui la ramenait à l’aéroport. Cela fait bientôt 10 ans que les adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré sont morts dans un transformateur électrique suite à une course-poursuite avec la police. Sans parler des guerres économiques, au Mali ou ailleurs...

On ne compte plus les procédures lancées par les proches de victimes de meurtres d’un des bras armé de l’état. Aucune plainte ne donne lieu à des emprisonnements !

Nous exigeons une justice rapide et implacable pour les meurtrier-e-s caché-e-s dans les rangs des bras armés de l’état.

Nous demandons, dès maintenant, une amnesty juridique pour tou-te-s les inculpé-e-s opposant-e-s au barrage de Sivens, que nous considérons presque comme des prisonniers politiques.

Nous demandons également, le désarmement total des multiples bras armés de l’état, pour en finir avec les assassinats, les bavures et les violences policières, gendarmes et militaires.

Nous rejoignons ainsi l’appel de la ZAD de Notre Dame des Landes à manifester contre la répression policière le samedi 22 novembre 2014 :

- à Nantes, à 14h sur le parvis du palais de (l’in)justice

- ou ailleurs et partout !

Nous appelons chaque personne et chaque groupe qui se sent concerné par le danger que représentent la police de l’état à mener des actions et à manifester où qu’elle/il soit.

Faisons du 22 novembre une date nationale et internationale contre les violences des bras armés de l’état, mais n’oublions pas que chaque jour, avant et après cette date, est propice pour s’insurger contre l’existence d’une institution qui mutile et assassine pour le compte de l’état "de droit" et de ses projets juteux, mafieux et dévastateurs.

Indignons-nous !



https://zad.nadir.org/spip.php?article2683

http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/


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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Pïérô » 18 Nov 2014, 03:05

Foix (09)

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Bordeaux

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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede JPD » 18 Nov 2014, 11:45

tract ocl.pdf
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tract national OCL
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede JPD » 18 Nov 2014, 11:49

tract poitiers sivens.pdf
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manifestation à Poitiers
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Pïérô » 19 Nov 2014, 17:27

Jeudi 20 novembre Saint-Denis

Manif contre l’occupation et les violences policières

Appel à manifestation pour jeudi 20 novembre à Saint-Denis contre toutes les violences policières et l’occupation policière de la ville des derniers jours.

Dans nos quartiers, les flics sont les seuls étrangers !
في أحيائنا، الغرباء الوحيدون هم الشرطة
In our neighbourhoods cops are the only strangers !

STOP à l’occupation policière de Saint-Denis

Depuis une semaine, Saint-Denis ressemble à une zone de guerre, un terrain occupé.
On assiste à la mise en place d’un dispositif policier massif. L’occupation policière de la ville fait suite aux blocages lycéens. Des dizaines de camions de CRS sont postés devant les lycées, dans les rues commerçantes et aux abords du marché. Lundi dernier, 200 policiers étaient présents pour empêcher les lycéens de manifester. Mercredi dernier ces mêmes CRS ainsi que des gendarmes montés (à cheval) ont chargés des jeunes qui bloquaient leur lycée (L’ENNA), plusieurs d’entre elles et eux ont été blessé-e-s et 14 lycéen-ne-s ont été interpellé-e-s. Depuis plusieurs jours des flics en civil et la BAC contrôlent des lycéen-ne-s qui sortent de cours, des groupes de jeunes et tout individu qu’ils jugent "suspect".

La police blesse et mutile des dizaines de personnes en réprimant des révoltes, des actions syndicales et des mouvements sociaux. Chaque année, elle tue une quinzaine de personnes en moyenne.
La violence de la police dans les quartiers populaires est quotidienne. Elle s’exprime par le bouclage des quartiers, les contrôles au faciès, les expulsions et les rafles de sans-papiers.
Elle est concentrée sur les pauvres et les personnes issues de l’immigration et souvent, ce sont elles et eux que la police assassine. L’État trouve toujours des prétextes pour camoufler les logiques racistes qui guident l’action de la police dans les quartiers populaires.

Cette fois, c’est dans une manifestation qu’un homme a été tué. En général, l’État essaie d’y agir de façon plus discrète que dans les quartiers populaires, en arrêtant et en mutilant, mais sans donner la mort, de crainte de se mettre à dos « l’opinion publique ». Rémi Fraisse, 21 ans, a été abattu alors qu’il protestait contre la construction du barrage de Sivens.

Depuis un mois, des foyers de contestations se répandent un peu partout en France : mobilisation lycéenne, étudiante et de toutes celles et ceux qui s’insurgent contre la police et ses crimes. Un blocage de lycée, une réquisition de logement vide, une manifestation sont autant d’actes de révoltes légitimes.

Contre cet État policier : organisons-nous ! Solidarité de classe !

Parce que la police viole, mutile, expulse, assassine et emprisonne impunément.
Nous exigeons :

- La fin immédiate de l’occupation policière de Saint-Denis
- Le désarmement de la police
- L’arrêt du projet de barrage du Testet
- L’arrêt des contrôle au faciès
- L’arrêt des expulsions de sans-papiers.
- Vérité et Justice sur tous les crimes policiers
- La relaxe de toutes les personnes interpellées en cours de manifestation

Rendez-vous jeudi 20 novembre à 12h sur le parvis de l’université Paris 8 (Saint-Denis Université)

http://paris-luttes.info/saint-denis-ma ... tre-l-2075


Tours

Une AG contre les violences policière s’est réunie le 13 novembre. Elle propose une nouvelle AG le 20. Elle appelle à une manifestation bruyante le 22, journée de mobilisation nationale contre les violences policières. Rendez-vous à 15h, place Saint-Paul, au Sanitas.

Le 26 octobre, Rémi Fraisse est mort d’une grenade offensive lancée par la gendarmerie. Avec plusieurs milliers de personnes, il se trouvait sur la ZAD du Testet pour protester contre un projet de barrage inutile, pour défendre un autre monde, écologique, égalitaire. Face à cette mort et face à la répression, faisons du 22 novembre une date nationale et internationale contre les violences des bras armés de l’État.

La mort de Rémi Fraisse n’est pas accidentelle. Elle n’est que la conséquence logique de tout un processus.

Un processus voulu par l’État qui arme la police ; bilan, des dizaines de mutilés (un œil, un nez, un membre en moins), des centaines de blessés (éclats de grenades dans les chairs).
• L’État tue régulièrement dans les quartiers populaires ; Lahoucine, Nabil, Wissam, Zied, Bouna, Lamine, la liste est longue et s’allonge de 10 à 15 noms chaque année.
• L’État harcèle, emprisonne, expulse quotidiennement et assassine les sans-papiers, dans les bidonvilles de Calais, dans les centres de rétentions et dans les avions.
• L’État couvre les assassins en uniforme ; combien de policiers poursuivis pour toutes les mutilations, les blessures et les morts ?
• L’État condamne les victimes pour satisfaire sa milice en uniforme ; procès recourant à des témoins anonymes et rémunérés (suite aux émeutes de Villiers-le-Bel de 2007, après l’assassinat de deux jeunes par la police) ; 16 mois de prison ferme contre un manifestant après la manifestation du 22 février.
• L’État criminalise les mouvements sociaux pour préparer l’intervention de ses chiens de garde : séparation entre "bons" et "mauvais" manifestants (les bons étant celles et ceux qui acceptent de prendre des coups sans broncher), déclarations alarmistes et mises en garde contre les "casseurs" à la moindre mobilisation sociale.

La police tue et mutile, désarmons-la !

AG de lutte contre les violences policières




Béziers

samedi 22 novembre 2014 à 12h Allées Paul Riquet, près du Théâtre, 34 Béziers
La police maintient l'ordre établi, les interêts des puissants, la longévité du système capitaliste. Le fron national est le parti que ce système appelle à la rescousse.
Rémi, Zied, Bouna, Wissam, Nicolas, Ni oubli, ni pardon
Pic Nic solidaire contre les violences policières dans les quartiers, dans la rue, dans les luttes aux frontières.
Pic Nic solidaire contre les grand projets utiles au capitalisme et nuisibles à la population et son environnement. Venez avec vos plats, vos boissons, instruments, vos pinceaux ,vos voix..................
http://montpellier.demosphere.eu/rv/3354


Lille

samedi 22 novembre 2014 à 17h, Grand'Place, Place du général De Gaulle, Lille

Manifestation contre les violences policières

La police assassine.
Ni oubli ni pardon !


Des actions, des manifs, et des blocus de lycées ont lieu partout en France et ailleurs suite à la mort de Rémi Fraisse et plus généralement contre la repression. Cette mort est survenue après de violentes interventions policières répétées contre des opposants à des projets capitalistes mais elle est à ajouter à une plus longue liste. Chaque année, la police tue entre 10 et 15 personnes surtout dans les quartiers populaires.

Pour défendre l’ordre social, l’Etat et sa police utilisent de manière systématique du matériel militaire : grenades offensives, tasers, flashballs, lacrymogènes, etc. qui provoquent de plus en plus souvent des blessures graves et des mutilations, parfois la mort.

Dans les quartiers, dans les luttes, en prison et aux frontières la police tue !

Si l’on parle aujourd’hui d’un mort en manif, il ne faut pas oublier que la police, la justice et l’État mutilent et tuent de manière quasi quotidienne et plus discrète dans les rues, dans les prisons, aux frontières –comme à Calais. Ce sont toujours les mêmes qui sont visés : habitant-es des quartiers populaires, précaires, pauvres, personnes en lutte.

Médias et politiques omettent de parler de ces violences policières pour se focaliser sur quelques dégâts matériels lors des révoltes et manifestations. Ils tentent ainsi de diviser et de faire oublier les raisons de la colère alors que la multiplicité des modes d’action fait la force des luttes.

Il faut replacer le meurtre de Rémi dans une histoire longue où la police apparaît très clairement pour ce qu’elle est : un appareil d’Etat chargé de maintenir l’ordre économique, politique et social (capitaliste, raciste et patriarcal) par l’usage de la violence.

Elle est chargée de dominer, bannir et soumettre les couches sociales qui auraient le plus intérêt à se débarrasser de ce système parce qu’elles en bénéficient le moins.

De Zyed et Bouna (2005 – Seine Saint-Denis) à Lahoucine Ait Omghar (2013 – Pas de Calais) et à Rémi Fraisse (2014)
Nous ne vous oublierons pas !

http://lille.indymedia.org/spip.php?article28874
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Béatrice » 19 Nov 2014, 19:24

Forcalquier

Place du Bourguet ( entre mairie et cathédrale )

à 11h : Assemblée populaire : un mort dans une manifestation, pour qui, pour quoi ?

http://04.demosphere.eu/files/docs/f-9d ... -fname.pdf

Infos-Débats-Témoignages-Échanges

Samedi 25 octobre, plusieurs milliers de personnes venues de toute la France, se sont rassemblées au Testet (Tarn) en opposition au projet de barrage et à la répression violente des opposant-e-s qui a lieu sur place depuis plusieurs mois. Des affrontements violents ont opposé une partie des militant-e-s aux gendarmes jusqu'à tard dans la nuit.

Flashball, lacrymos et grenades de désencerclement ont blessé plusieurs opposant-e-s aux abords du chantier.

Lors de ces affrontements Rémi, 21 ans, est décédé. Ce mort par les forces dites de l'ordre est le dernier en date d'une longue série. Il fait suite aussi aux nombreuses mutilations subies lors de différentes mobilisations les dernières années. Rien qu'à Nantes le 22 février, trois personnes ont perdu un œil par des tirs de flash ball.

Le mouvement existant contre les grands projets nuisibles imposés, cristallisé dans les ZAD, ces Zones à Défendre, se doit de répondre à cette situation.

Le collectif ZAD Partout-Idées fixes (sous-section Les Ami-e-s de Christophe) vous invite à venir vous informer et échanger sur ce sujet, et d'autres, samedi 22 novembre, place du Bourguet autour d'un pique-nique de 11h00 à 15h00.

Météo annoncée : Beau temps ! 14° C

Plus d'infos sur:
http://zad.nadir.org
http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

http://mediaslibres.org

Venez nombreu.x.ses à cette assemblée ! Apportez votre pique-nique à partager !
En soutien au Testet et à toutes les ZAD !

Et faites passer le message !

http://04.demosphere.eu/rv/575



Gap


à 11 h Esplanade de la Paix, 05000

Pour dénoncer les violences policières sur la ZAD du Testet (Tarn) et partout ailleurs !
Manifestation contre les violences policières et pour le désarmement de la police

Exigeons le désarmement total de la police et de la gendarmerie !

Organisons-nous pour manifester notre solidarité aux occupant-e-s de la ZAD du Testet, contre ce barrage nuisible et les violences policières ayant causé la mort de Rémi le 25 octobre sur site.

Multiplions les actions contre les grands projets nuisibles et imposés, ici et ailleurs !

Collectifs de soutien à la lutte de la ZAD de Notre Dame des Landes, contre la centrale biomasse de Gardanne, contre la ferme des 1000 vaches dans la Somme, anti-THT dans la vallée de la Durance, contre l’autoroute A 51 et bien d’autres, unissons-nous car nous résistons contre la même logique capitaliste et industrielle qui détruit les humains et la planète !

De nouvelles actions vont avoir lieu dans le 05 pour soutenir la ZAD du Testet et d’autres luttes contre les grands projets nuisibles (prochain rendez-vous le jeudi 27 novembre à partir de 18h30 place grenette à Gap pour une soirée projection-discussion-soupe party).
Restons attentifs et actifs. Les personnes pouvant passer, séjourner, apporter du matériel sont toujours les bienvenues dans la forêt de Sivens et sur toutes les ZAD occupées actuellement.

La coordination 05 de lutte contre les grands projets nuisibles et imposés

http://calucha.lautre.net/images/storie ... cieres.png
http://calucha.lautre.net/images/pdf/14 ... cieres.pdf

P.-S
.
Plus d’info :
http://www.tantquilyauradesbouilles.wordpr...
http://05.demosphere.eu/

solidaritenddl05 chez calucha.lautre.net



Marseille



samedi 22 novembre 2014
MARSEILLE
15 h

RdV à la Plaine, 13005

Manifestation
De Kobané au Testet
NON au terrorisme d’État

Anarchist Black Cross Marseille & Groupe Germinal FA

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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Pïérô » 20 Nov 2014, 03:24

Rouen
11h au Théâtre des Arts (arrêt de teor) - Manif contre les violences policières : https://www.facebook.com/photo.php?fbid ... 331&type=1

Cherbourg
14h place du theatre : Journée nationale et internationale contre les violences policières. https://www.facebook.com/events/1482715015306415

Besançon
14h place du 8 septembre - Manif contre les violences policières
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede bipbip » 21 Nov 2014, 14:09

Dijon
22 novembre, 14h30 place Darcy, 16h place de la Libération

Communiqué de l’UL CNT 21

La CNT 21 adresse ses condoléances aux proches de Rémi Fraisse, tué par la gendarmerie sur le site du projet de barrage de Sivens.

Elle réaffirme son implication dans la lutte contre l’agriculture productiviste et l’aménagement marchand du territoire dont ce projet est un exemple. Face à la surdité des décideurs, toujours prompts à servir les intérêts privés, nous soutenons l’occupation revendicative, constructive et créative des terres menacées et ne pouvons qu’approuver leur défense face aux attaques policières menées pour imposer ces projets par la force, au nom de la raison d’État, contre l’intérêt général.

La violence que nous dénonçons est celle de la police et de la gendarmerie. Cette nuit-là, 400 grenades ont été tirées en 2 heures pour défendre un parking désert ! L’usage des lanceurs de balles qui ont éborgné tant de personnes dans les manifestations et les quartiers populaires est un scandale, visant à instaurer un climat de terreur. L’homicide par grenades de guerre — prétendument « non létales » — en est le degré supérieur. Il était malheureusement prévisible qu’un tel drame se produirait. En l’absence de processus de désarmement des forces de l’ordre, il est à craindre que cela se reproduise.

Les manifestations qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse ont été accompagnées d’arrestations préventives et massives, certaines ont été interdites. Nous dénonçons ceux qui ont tenté de maquiller les faits et encouragé cette répression en parlant de « casseurs » ou de « djihadistes verts » pour discréditer une résistance légitime. Nous assistons dans les media aux mêmes délires qui ont accompagnés les révoltes populaires de 2005 et 2007, ou qui ont présentés les militants de Tarnac en dangereux terroristes.

Ces manifestations se sont doublées d’une colère et d’un dégoût profond à l’encontre de la police, nourris par les innombrables victimes qu’elle laisse dans son sillage, en toute impunité. Nous refusons de distinguer entre « bons » et « mauvais » manifestants, tout comme nous refusons d’«appeler au calme », calme qui serait une paix des vainqueurs.

Nous réaffirmons que cette société capitaliste autoritaire génère par nature de tels événements, tout comme elle génère par nature l’exploitation, et détruit par nature l’environnement. Nous poursuivrons notre action dans la perspective d’un changement radical autogestionnaire.

UL CNT 21

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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Pïérô » 21 Nov 2014, 21:07

liste rassemblements du 22 novembre :

■ Foix : le 22 novembre 2014, 10h au jardin pour enfant, rassemblement contre les violences policières
■ Poitiers : samedi 22 novembre 2014 à 14 heures, place du Maréchal Leclerc ; Manifestation : Mort à Sivens, matraqué·e·s à Poitiers : Luttons contre les violences d’État !
■ Albi : samedi 22 novembre 14h, place du Vigan. Rassemblement contre les violences policières
■ Tours ; samedi 22 novembre , 15h, place Saint-Paul, au Sanitas ; manifestation bruyante le 22, journée de mobilisation nationale contre les violences policières
■ Forcalquier : assemblée populaire le 22/11, place du Bourguet 11h-15h !
■ St Etienne : Rv à 14h, place de l’Hotel de Ville.
■ Paris : Pique nique contre les violences le 22 novembre, place de la Réunion dans le 20ième.
■ Chalon sur Saône : le 22/11, rassemblement à 17h devant la Mairie.
■ Gap : le 22/11, RV à 11h, Esplanade de la paix. Appel.
■ Guéret : rassemblement le 22 place Bonnyaud. Affiche.
■ Nancy : Contre la répression et les violences policières, concert de la chorale des sans noms le 22 à 16h, place Maginot.
■ Béziers : pique nique allées Paul riquet à 12h, le 22/11
■ Nantes : 22/11, 14h sur le parvis du palais de l’INjustice. Tract.
■ Annecy : Départ en manif à 14h30, place de la Préfecture. Le texte de l’appel de la CNT 74.
■ Bordeaux : RV 16h, place de la Victoire. Lettre ouverte des organisateurs/trices.
■ Grenoble : 22/11, 14h Verdun suivi d’un forum.
■ Toulouse : le 22/11 : 11h place Jeanne d’Arc (manif déclarée par partis, orgas,etc)…sinon autre RV, contre les violences policières à 15h place Esquirol.
■ Cahors : 22/11 à 10h30 devant la Préfecture place Chapou. A l’initiative d’un nouveau collectif de soutien…
■ Castres /Mazamet : diffusion d’un tract le 22/11 (place Jaurès à Castres à 10h et au marché de Mazamet à 10h également)
■ Tulle : le 22/11 devant la cathédrale : assemblée populaire et discussion citoyenne

http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede bipbip » 22 Nov 2014, 01:13

Fermeture surprise de la gendarmerie de Sautron
Fermeture surprise de la gendarmerie de Sautron

Se revendiquant d'un mouvement qui dénonce et s'organise contre les violences commises par la police et la gendarmerie, notamment après les yeux crevés à répétition et la mort de Rémi Fraisse, une cinquantaine de personnes ont mené une action symbolique de fermeture de la gendarmerie de Sautron vers neuf heures ce matin.

« Ceci est une action symbolique et bon enfant, pas de panique ! » scandait leur porte-voix au mégaphone, pendant que d'autres cadenassaient le portail d'entrée et scellaient les portes de la gendarmerie au moyen d'une porte anti-squat, en chantant. Leur communiqué est le suivant :


« Avis à la population

Présence d'un danger nommé « gendarme » dans votre ville

Suite aux récents débordements provoqués par les bandes organisées et armées nommées police et gendarmerie nationale ; Suite aux tentatives vaines mais répétées de réprimer le mouvement de révolte actuelle, et ceci malgré les centaines de manifestations et mobilisations, et blocages de lycées à travers toute la France et au-delà ; Suite aux nombreux blessés et morts causés par cette association de malfaiteurs au service de l'Etat. Il a été décidé : la mise en quarantaine de la gendarmerie de Sautron pour une durée indéterminée. Toute personne ou groupe encore indemne de propagande étatique, n'ayant pas encore trop visionné NCIS, Julie Lescaut ou Enquête d'Action, est appelé à appliquer des mesures similaires avec ingéniosité, et fermeté.

Il faut croire que la maréchaussée n'a pas compris le caractère symbolique de notre action. Pourtant, dans une atmosphère bon enfant, après les sommations d'usage de notre porte-voix, nous avons simplement cadenassé le portail, et scellé l'entrée de la gendarmerie au moyen d'une porte anti-squat, et recoloré ce triste bâtiment.

Manifestement stressés par leurs existences misérables, les hommes armés ont immédiatement gazé et menacé les personnes présentes, et fous de rage n'ont pas hésité à volontairement percuter une voiture. Malgré l'action déterminée des manifestants, 5 personnes ont été kidnappées, et sont toujours retenues en otage. Aujourd'hui, dans l'absence de revendications des kidnappeurs en uniforme, nous leur transmettons cet avertissement :

« Vous filez un mauvais coton les enfants ! Si ça continue, nous allons devoir sévir. Poil à frire. »

Allez, à demain ! »

Cette action suit un appel national à fermer les gendarmeries et les commissariats, et à perturber les infrastructures du maintien de l'ordre. Elle s'inscrit dans la mobilisation de milliers de manifestants ces dernières semaines, et notamment lors de la journée nationale contre la police demain 22 novembre à 14h à Nantes, et partout en France.

https://nantes.indymedia.org/articles/30597
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Pïérô » 23 Nov 2014, 15:23

Tours, une centaine de manifestant-es, mais longue manif à travers les rues, le vieux Tours, etc... Beaucoup de jeunes, très peu de militant-es, l’invitation n’avait pas été envoyée vers syndicats et partis...

Poitiers, article presse et photo : http://pn86.noblogs.org/?p=12917

Dijon : manifestation sous haute surveillance : http://www.bienpublic.com/edition-dijon ... rveillance

Nantes, douze interpellations : http://www.ouest-france.fr/nantes-manif ... ct-2995355

Toulouse,
. Suivi des manifestations du 22 novembre : https://iaata.info/Suivi-des-manifestat ... 2-426.html
. Rassemblements de soutien pour les personnes incarcérées au cours de la manif du 22 novembre : https://iaata.info/Rassemblements-de-so ... s-428.html
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede bipbip » 23 Nov 2014, 20:37

Nantes, 22 novembre : démonstration de force contre les répressions

14H, des centaines de personnes affluent sur le parvis du Palais de Justice de Nantes totalement ceinturé de bleu, aux couleurs de la Métropole policière.

Médias, dirigeants socialistes, syndicats policiers ont passé les jours précédant la manifestation à menacer celles et ceux qui refusent que la police assassine et mutile. Des dizaines de cars de CRS et des canons à eau sont positionnés devant la piscine Gloriette. La passerelle pour enjamber la Loire est filtrée par une cohorte de la BAC qui fouille et arrête les personnes dont les visages ne leur reviennent pas, les rues du quartier du Tribunal sont saturées de barrages policiers. Nantes est en état de siège. Avant même l'heure du rassemblement, plusieurs arrestations sont déjà signalées. De nombreuses personnes font état de vol de matériel médical - sérum, maalox, pansements - par les policiers. Non contents de blesser, ils empêchent de soigner.

Combien étaient les policiers ? Plusieurs centaines, peut-être un millier. Toujours est il que le périmètre interdit par la police est bien plus large que le 22 février dernier, ce qui était déjà sans précédent.

Malgré tout, des groupes de courageu-x-ses de tous âges se rassemblent, bravent la peur. La police n'a pas pu pas empêcher plus de 4000 personnes de prendre les rues de Nantes, de conjurer la peur. En soit, c'est déjà une victoire.

Devant une foule qui enfle, une chorale entonne quelques chants de lutte, suivie par une série de prise de paroles sur les différentes violences policières et judiciaires. L'action d'auto-dénonciation est une réussite totale : plus de 300 personnes ont répondu à l'appel à se dénoncer en solidarité avec les inculpés du 22 février et tou-te-s les autres !

Les slogans brandis reflètent la diversité de la manifestation : « Tou-te-s terroristes ?! », « Désarmons la police », « Propageons la révolte », « Armé de mon courage », « Vivre libre ou mourir » ...

Le cortège puissant, dense et dynamique s'élance, rythmé par une battucada. Les flics sont systématiquement hués mais l'avant de la manifestation respecte l'engagement pris : manifester le plus longtemps possible sans riposter aux provocations policières. Dans la manifestation, de l'énergie et une belle participation venue des quartiers.

Le dispositif policier est présent à chaque carrefour, dans chaque ruelle. Tout le centre ville doit être contourné. Les rues sont désertes mais le cortège enfle, étonnamment. Quelques fumigènes sont allumés, on chante, on crie.

Arrivée place Talensac, la foule compte bien 4000 personnes. On est au delà des microcosmes militants ou même des seuls réseaux anti-aéroport : le peuple est dans la rue. Nantes est la capitale des mutilations policières, peut-être a-t-elle endossé quelques heures durant le rôle de capitale de la résistance ? L'enjeu était de faire une démonstration de force. Elle est incontestable.

Une partie des gens en tête de cortège appelle à une dispersion. Personne ne l'entend.

« On continue ! »

La manifestation marque une pause puis repart aussitôt, tombant nez à nez avec une nasse policière hallucinante gardant tout le cours de 50 otages où se trouve la Préfecture. Des centaines de policiers en armure, deux canons à eau et une horde de BACeux mettant en joue - encore une fois - les manifestant-e-s à hauteur de tête.

Sans attendre, des centaines de manifestant-e-s avancent à pas rapide vers les lignes policières, tou-te-s ensemble, cagoulé-e-s ou non, en levant les bras.

« Dégagez ! », « On avance ! » résonnent en cœur.

Les lignes policières reculent de 50 mètres, les donneurs d'ordres sont paniqués. Le courage de ceux qui bravent l'intimidation dégage une force collective incroyable. Les plus déterminé-e-s s'engagent sur la voie de tram, toujours les mains en l'air, mais elles/ils sont attaqué-e-s par un canon à eau blindé des CRS qui déboule lourdement sur les rails. Comme sur la place Taksim d'Istanbul, l'eau sous pression est chargée en produits irritants : les premiers rangs ont le visage brulé. Un manifestant est gazé à bout portant. Pour compléter l'attaque policière gratuite, plusieurs salves de grenades lacrymogène surpuissantes - la police utilise différentes concentrations de gaz selon la situation - sont propulsées au milieu de la foule qui reflue sur le boulevard Bellamy.

Après un temps d'hésitation on remonte la place Talensac désormais envahie de camions bleus. Une tentative de percée vers la Place Bretagne est dissuadée par les casqués. Ils sont partout. Le cortège qui s'amenuise fini par remonter sur la place Viarme, vide de monde. Il reste encore quelques centaines de déterminé-e-s qui se rejoignent au compte goutte. Un flic à moto est chassé à coup de bouteilles, quelques pavés sont descellés. Plus bas, des poubelles sont incendiées sur la voie de tram et un fumigène envoyé sur une ligne de policiers. Riposte dérisoire.

Dans le même temps, un sitt-in se tient en face de la Préfecture, à l'endroit même ou les provocations policières avaient commencé un peu plus tôt. A la tombée de la nuit, la police agresse les dernier-e-s courageu-se-x qui tiennent bon de façon non violente.

Tout s'accélère, retour sur la place Aristide Briand où se trouvent un hôtel de luxe et un parking Vinci. Des barricades de fortunes sont construites à la hâte à tous les coins de la place alors que quelques vitrines publicitaires tombent en même temps qu'un panneau Vinci. L'ambiance devient électrique. Il ne reste plus que quelques déterminé-e-s mêlé-e-s à des groupes de quartiers. Il y a longtemps que les organisations respectables - militantes et limitantes - ont laissé les indésirables en pâture à la police. L'étau se resserre, le petit cortège continue au pas de course. Dans une petite rue longeant l'ancienne prison, une ambulance active son gyrophare. Alors que le groupe s'écarte pour la laisser passer on découvre qu'un groupe de la BAC, énervé, se cache derrière le véhicule qui servait en fait de cheval de Troie. Ils attaquent, tirent, c'est la panique, tout le monde repart en courant. C'est le début d'une chasse à l'homme dans les ruelles bourgeoises de Guist'hau et de Monselet.

Dans cette vidéo on entend un groupe de BACeux armés hurler à la poursuite des groupes de manifestant-e-s, un bruit de tir est détectable.
http://www.presseocean.fr/actualite/nan ... 014-138193

Des grenades lacrymogènes explosent dans la foule, une voiture est retournée au milieu des gaz. Une autre grenade tombe dans la cour d'une résidence cossue. La course continue sans véritable objectif. Des balles de LBD fusent, deux gamins en ont senti une passer entre eux. Détonations. Un bruit sourd sur une vitrine : une balle policière qui a manqué un-e manifestant-e est venue étoiler le verre. Les banques sont attaquées au même moment, quelques poubelles allumées à la hâte. La situation est critique. Les dernier-e-s motivé-e-s s'évaporent en ordre dispersé dans ce quartier gris et vide.

La chasse à l'homme continuera une partie de la nuit.

Au moins 14 arrestations sont à déplorer. Et les blessé-e-s ?

Vidéo de Taranis News : http://www.taranisnews.com/post/1033607 ... policieres

Merci à G. Glanz pour son travail.


+ photos : https://nantes.indymedia.org/articles/30613


Communiqué de presse du collectif d'organisation de la manif du 22 novembre
Malgré l'interdiction de fait de manifester, la mobilisation s'amplifie !

La manifestation contre les violences policières et la répression judiciaire a réuni plus de 4000 personnes. Plus de 300 lettres d'auto-dénonciation pour participation à la manifestation du 22 février à Nantes ont été envoyées au procureur. Malgré le dispositif policier délirant et le climat de peur instauré par les autorités, c'est la plus importante à ce jour.

Cependant, on ne peut que s'inquiéter quant à la possibilité même de manifester : blocage du centre-ville, fouilles et arrestations préventives, mise en joue au visage avec des LBD de manifestants désarmés, discours anxiogènes de certains médias en amont visant à dissuader de manifester...

Pourtant, la diversité des personnes présentes démontre que le mouvement s'élargit et que le discours de la peur ne prend pas. Ils ne parviendront pas à nous enfermer dans la figure caricaturale du black-block casseur ultra-violent, dont ils abusent pour justifier la répression de toute forme de contestation.

Le mouvement, dans sa diversité, reste solidaire et déterminé pour mettre fin aux violences policières et judiciaires, seule réponse de l'état à des luttes légitimes.

Nous donnons rendez vous le 7 décembre à 14h devant la préfecture pour un marathon jusqu'à la prison en soutien à Enguerrand, emprisonné depuis plus de 7 mois suite à la manifestation du 22 février et victime d'un acharnement judiciaire scandaleux.

Le collectif d'organisation de la manif, composé des membres de comités locaux contre le projet d'aéroport, de collectifs anti-répression, de membres d'associations et d'individu-es.

https://nantes.indymedia.org/articles/30611
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Béatrice » 23 Nov 2014, 22:36

A Forcalquier, ce sont une bonne centaine de personnes qui ont répondu par leur présence à l'appel à une assemblée populaire calendar.php?view=event&calEid=10362
Parmi elles, des personnes venues des départements limitrophes ( Vaucluse, Drôme, Bouches-du-Rhône ) et cette assemblée populaire a véritablement renoué avec le sens
littéral du mot "démocratie". Des acteurs de la vie associative, syndicale et politique étaient présent(e)s aussi sans "affichage" politique mais en simple citoyens solidaires.

Le débat de cette assemblée populaire s'est décliné en deux temps :
en première partie , le débat a porté sur les violences policières et témoignages "audio" mais aussi de personnes ayant vécu sur la Zad de NDDL et Sivens.
La pause "pic-nic" a permis à touTEs d'échanger et de débattre dans un contexte de chaleureuse convivialité ( le pic-nic s'est voulu "riche" en initiatives culinaires...)

Après la pause pic-nic, le sujet de la question des grands projets inutiles ( et moyennement aussi ) dans le cadre du contexte "économico-capitaliste" actuel a été posé
sur la base de ceux qui existent dans la région : ITER, E-On Gardanne et autres...
ZAD PARTOUT !

A l'issue de cette assemblée, la décision a été prise par la plus grande majorité de se rendre à la gendarmerie de Forcalquier pour manifester la colère, la réprobation
et toujours l'incompréhension de la mort de Rémi Fraisse...

Et arrivé(e)s démasqué(e)s sur les lieux, nous avons eu droit à un "matraquage" photos en règle des flics aux fenêtres de la gendarmerie...
ZAD aussi, mais dans le camp adverse !!!

déduction : le flootage de photos des manifestant(e)s sur le net est stupide et inutile : la police y veille :mrgreen:

( pour s'épargner la crainte d'être repéré(e) et visualisé(e), la meilleure façon est de rester chez soi ! )

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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede Pïérô » 25 Nov 2014, 03:00

Toulouse
Bilan des arrestations suite à la manifestation du 22 novembre
https://iaata.info/Bilan-des-arrestatio ... a-436.html
Appel à un rassemblement devant le Palais de justice (métro Palais de justice) à 14h, mardi 25 novembre.

Nantes
Instruction hors proportion pour les 5 de la gendarmerie de Sautron
https://nantes.indymedia.org/articles/30620

Paris-Montreuil :
récit de la journée contre les violences policières
http://paris-luttes.info/paris-montreui ... de-la-2126
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Re: 22 novembre contre la violence d'Etat

Messagede bipbip » 27 Nov 2014, 12:02

Flashball et manifestations à Nantes / samedi 1 & 22 novembre 2014
http://27novembre2007.blogspot.fr/2014/ ... antes.html
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