Je pense que les personnes trouvant semblable les émeutes de 2005 et les violences de Poitiers devraient expliquer un peu les ressemblances entre les deux évènements. Un discours aussi général que "En 2005 comme à Poitiers, il y a une lutte contre l'oppression étatique." ne prouve rien. Faudrait voir à analyser les deux situations.
Arrête de spéculer, on dirait un banquier.
je prenais à dessein des exemples outranciers pour pousser berneri à argumenter sur la différence profonde entre telle et telle casse.
Entre "casse politique" et casse et pillages de magazins, etc, lors d'autres évènements.
Je fais remarquer que cette seconde casse (celle des quartiers populaires quand il y a émeute) ne dérange en général pas les militants, qui fantasment cette "violence" quand elle ne les indiffère pas (voir lorsqu'ils la condamnent, mais c'est de la pose puisqu'au fond ça ne les touche pas directement dans 95% des cas), parce qu'ils en sont déconnectés et qu'elle ne risque pas de saper leur "petit travail militant" puisque çà concerne des terrains politiques qu'ils n'occupent généralement pas (pas la peine de se mentir...).
D'autre part, je fais remarquer qu'on a pu lire et entendre le même genre de platitudes et de recyclage d'idées dominantes sur les émeutiers de "toutes engeances" ces dernières années dès que des troubles éclataient autant dans les médias que chez les militants d'E-G, libertaires et "anarchistes".
Ce pourquoi je me permettais la comparaison.
ça s'arrête là.
La seule critique qui me semble aller de soi est comment faire pour que des initiatives différentes, et différentes façons de lutter ne se "téléscopent" pas comme ça a été le cas ici.
Faire en sorte de limiter la "casse de militants/activistes et autres contestataires".
Mais tout rejeter en bloc sur "les méchants totos" ou leur faire porter la responsabilité de la répression me semble relever de la plus parfaite mauvaise foi.
Et d'autre part : le fait que parmi les 91 des interpellés (dont une bonne partie "sur le tas"), une bonne partie soient des organisés devraient nous indiquer que c'est (et de loin) un problème qui dépasse ces clivages (Organisés-Inorganisés) et traduit plutôt une crise dans les idées et les stratégies de la contestation.
On ne me fera pas croire qu'il y avait " les gentils organisés qui manifestent pacifiquement d'un coté" et " les vilains casseurs totoïdes décompos-militaro-avant-gardiste de l'autre".
Ensuite, se permettre de comparer les gens qui cassent à "des nazis" (chose que même les meRdias ne se permettent pas) et se demander comment "réprimer ses gens là" ne me semble pas avoir sa place sur un forum anarchiste.
Tant pis pour moi si je suis le seul à le penser.
Quant à ceux ou celles qui se prétendent révolutionnaires, et qui d'une manière ou d'une autre sont "contre la violence" (même et surtout celle de la contestation - au prétexte que se révolter serait autoritaire si on suit la logique-) et refusent donc d'envisager la conflictualité avec l'Etat et l'accentuation des antagonismes sociaux : ils feraient mieux de se remettre en question plutôt que de dispenser des cours à leurs petits camarades.

