Violence policière - violence d'Etat

Re: Violence policière encore...

Messagede niouze » 23 Oct 2013, 10:41

Bordeaux : un mort dans un commissariat
Une enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la mort, samedi, d’un homme qui avait été placé en état d’ivresse en cellule de dégrisement au commissariat de Bordeaux, a-t-on appris aujourd’hui auprès du parquet.
L’homme, “en état de précarité sociale” et allongé sur la voie publique dans un état d’ivresse très avancé, avait été appréhendé jeudi soir par des fonctionnaires de police de la Sécurité publique de Bordeaux. Il a été tout d’abord conduit et examiné en milieu hospitalier, et un certificat médical de non hospitalisation avait été délivré aux policiers, a souligné le vice-procureur de Bordeaux. L’homme a ensuite été placé, allongé, en cellule de dégrisement, après avoir été fouillé. Il a été découvert vers 05H00 dans la cellule, “allongé sur le bat-flanc” et “inconscient”, a poursuivi le vice-procureur.
Selon les premiers éléments non-confirmés par le parquet, l’homme se serait réveillé dans le courant de la nuit et aurait lourdement chuté. Transféré à l’hôpital par les pompiers, l’homme âgé de 55 ans, y est décédé samedi matin.
“Il est d’ores et déjà avéré qu’aucune intervention extérieure n’est à l’origine de son malaise dans les locaux de police”, a souligné le vice-procureur.


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Re: Violence policière encore...

Messagede niouze » 07 Nov 2013, 14:17

Loiret : un jeune décède après une décharge de pistolet électrique
Un jeune homme de 21 ans est mort dimanche matin lors d’une bagarre à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret), après avoir reçu une décharge de pistolet électrique Taser tirée par un gendarme qui tentait de le maîtriser.
Une dizaine de gendarmes étaient intervenus à La Ferté-Saint-Aubin pour séparer deux cousins qui se battaient dans la rue, après avoir passé la soirée chez des amis.
Un militaire du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) d’Orléans a fait usage de son pistolet électrique pour maîtriser l’un des deux hommes.
Selon le parquet d’Orléans, une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. « L’enquête doit établir s’il y a un lien de causalité directe entre l’usage du Taser et le décès. Pour l’instant, rien n’est avéré ni écarté », a expliqué Franck Rastoul, procureur de la République d’Orléans.
« Le Taser a été utilisé dans des conditions normales, dans un contexte de violence et d’attroupement », ajoute le procureur. Pour l’heure, le gendarme auteur du tir a été entendu par les militaires de la section de recherches d’Orléans. « Aucune faute n’est, à cette heure, retenue contre lui, reprend Franck Rastoul. Le Taser est en cours d’exploitation, notamment pour connaître précisément le temps d’utilisation. »
Une autopsie de la victime sera pratiquée mardi à l’institut médico-légal de Tours (Indre-et-Loire).
Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr avec l’Agence Faut Payer, 4 novembre 2013)

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Re: Violence policière encore...

Messagede Nyark nyark » 11 Nov 2013, 20:02

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La lutte lycéenne contre les expulsions a à peine repris que la répression fait déjà rage. Nous faisions déjà état de 2 lycéens tabassés par la police, l’un au lycée Colbert (10e), mis en garde-à-vue, l’autre au lycée Auguste Blanqui à Saint-Ouen.

À Colombes, les choses ont été plus radicales : douze lycéens arrêtés, devant le lycée ou directement chez eux.

Le lycée Maupassant a été bloqué, mardi 5 octobre 2013, avec fermeture administrative à partir de midi suite à des débordements et le blocage a raté mercredi matin. En seulement deux jours (mardi 5 et mercredi 6), douze élèves du lycée Maupassant, pour la plupart mineurs, ont été interpellés d’après le parquet (six devant le lycée et autant à leur domicile). Ils ont été maintenus une journée en garde-à-vue. Les convocations au tribunal tombent depuis ! dont trois au moins avec mise en examen pour des faits reprochés très lourds : « violence volontaire aggravée avec arme (pierre) sur agent dépositaire de l’autorité publique », « dégradation par substance explosive ou incendie », mais aussi « participation à un attroupement après les sommations de dispersion ».
Le SNES-FSU (syndicat majoritaire des enseignants) est intervenu auprès de la préfecture pour qu’ils soient libérés à chaque fois le soir même avant 22 heures, et leur éviter les vingt-quatre à quarante-huit heures de garde-à-vue. Il a également demandé à la mairie et à l’Inspection d’académie d’intervenir et d’éviter toute présence policière devant le lycée et il a appelé la mairie pour protester contre le rôle joué par sa police municipale.
Depuis jeudi, les profs ont assuré avec des parents d’élèves de la FCPE une « présence adulte non hostile » dès 7h30 devant le lycée pour éviter toute intervention policière. Le blocage s’est passé sans incident majeur et aucune arrestation n’a eu lieu depuis. Un communiqué de presse de l’intersyndicale du lycée (commun avec l’UNL 92) a été rédigé.
Dans le même temps, un travail de récupération des infos, d’abord sur l’identité des élèves concernés puis sur leurs convocations au Tribunal de Grande Instance, a été commencé pour permettre le suivi juridique et construire les mobilisations de soutien à venir.

Chronologie des événements pour donner quelques éléments précis :
- Quatre lycéens, dont trois mineurs, ont été interpellés mardi matin par un dispositif policier impliquant la police municipale de Colombes, la BAC et la police nationale (casques et boucliers) suite à une charge pour disperser les derniers élèves présents devant le lycée.
- Les policiers ont insultés les élèves avant et pendant la charge (« bâtards de cité », « petite merde », « salope »...).
- un élève qui se trouvait juste sur le chemin de la charge de police a été menotté à terre par quatre policiers, dont un qui lui a fait une clé de jambe (jean complètement déchiré et jambe abîmée).
- un autre, de seconde, a été menotté à terre et frappé dans les côtes (coups de poing) et dans la tête (coups de pied) par un policier de la BAC puis relevé et frappé (coup de tête) par un policier casqué qui lui a dit qu’il allait « terminer clochard comme tous les Arabes de France » (et qui a enchaîné sur un discours sur les « syndicalistes de France »)...
Au commissariat, les autres élèves qui étaient dans les cellules voisines ont entendu un policier lui dire que s’il le recroisait, il allait « l’exploser » et lui « casser les dents ». Cet élève est sorti avec un hématome et une coupure au visage le soir à 22h45. Il a fait établir un certificat médical par un médecin. Sa mère va peut-être porter plainte.
- Deux lycéens ont ensuite été interpellés le lendemain mercredi devant le lycée suite à un blocage raté. La police municipale de Colombes (mairie PS) s’est permis de gazer des élèves devant le lycée.
- Le même jour, mercredi, dès 6 heures du matin, quatre à six élèves ont été interpellés directement à leurs domiciles sur la base des photos et des vidéos prises par les policiers pendant le blocage de la veille.
- Chez deux d’entre eux, qui habitent dans une cité des Quatre chemins, la porte du domicile a été défoncée par des policiers cagoulés avec boucliers.
- Chez le premier, sa mère a été collée contre mur avec une clé de bras puis une perquisition, infructueuse, a eu lieu dans l’ensemble de l’appartement qui a été complètement retourné.
- Pour le deuxième, ils ont également menotté et frappé ses frères ! Suite à sa garde-à-vue, son dossier a été classé... sans suite !
- Le maire de Colombes a affirmé jeudi devant le lycée et devant témoins (profs et élèves) aux deux élèves concernés, qui l’interpellaient pour protester, que leurs familles étaient très connues, qu’il les connaissait lui-même très bien (il a cité leurs noms de famille, leurs bâtiments, leurs étages...) et qu’il ne fallait pas s’étonner de ce qui leur était arrivé !

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Re: Violence policière encore...

Messagede niouze » 24 Avr 2014, 10:54

voir viewtopic.php?f=78&t=5924&start=105
TEMOIGNAGE DES RIVERAINS QUI ONT EMMENé LE BLESSé A L HOSTO::::: """""""Grosse grosse violence policière dans un squatt à Toulouse cette semaine.. Pensée pour eux et pour le jeune homme à l'hôpital qui a failli y rester.
"Ceci est important :
hier soir a eu lieu dans ma rue (Louis Plana, à la Roseraie) une expulsion de squat à grand renfort de CRS portant armures, matraques, lacrymo, flash ball (d'après les dires d'un passant, un projectile a été lancé qui pourrait être une grenade défensive). L'éxpulsion était initialement prévue pour mercredi (annonce faite par le propriétaire de la maison occupée), mais les squatteurs ont finalement été prévenus qu'elle serait effectuée 48h plus tôt, et ce 15mn avant l'arrivée des CRS, alors qu'ils acheminaient leurs affaires vers un autre lieu. Une manifestation de sympathisants s'est organisée rapidement devant la maison.
Nous avons entendu des cris de femmes, puis un bruit de déflagration (possiblement une autre dans la foulée, mais ce souvenir est confus...) qui nous a fait sortir de l'immeuble. Depuis le pas de la porte, j'ai d'abord vu l'attroupement des voisins, puis leur mouvement vers le bout de la rue, suivi de la troupe de CRS, assez calmes. Une femme a lancé, me voyant, "Gardez la porte ouverte au cas où". Clément était sur le trottoir à surveiller l'action. A ce moment-là eu lieu un flot d'agitation. Un CRS a dit "Attrapez-le celui-là !", puis plusieurs personnes se sont retrouvées à terre. C'est alors qu'un tir de flash ball a été perpétré à bout portant dans le visage d'un jeune homme au sol. Clem a vu l'homme, accompagné d'une amie, se diriger vers un hall d'immeuble pour s'abriter. Il est allé les chercher pour les mettre en sûreté à la maison afin de lui apporter les premiers secours. La manifestation a suivi son cours tandis que nous nous occupions de lui, en attendant que tous ses amis (dont sa compagne) le rejoignent. Clément a ensuite conduit le jeune homme et son amie aux urgences de Purpan.
Dans ce déchaînement, nous n'avons même pas pensé à leur demander leurs prénoms...
Ce matin, j'ai trouvé un tract dans la boîte aux lettres, manuscrit et photocopié, de cette jeune femme, qu'elle a vraisemblablement distribué dans tout le quartier :"J'étais là, devant vos yeux ouverts, hier, j'étais là devant vous, dans la rue. Vous m'avez vue, j'étais debout, avec ma famille, mes amiEs. Je sais que vous avez vu, vous avez vu que je ne voulais de mal à personne, que je ne répondais pas à la colère des propriétaires, malgré les insultes et les menaces qu'ils nous ont faites.
J'étais là, c'est injuste, parce que l'on doit occuper une maison pour ne pas dormir dehors ce soir. Mais les maisons étaient vides depuis longtemps et nous sommes nombreuSEs à avoir besoin de repos.
J'étais là, devant vos yeux ouverts, hier. Je sais que vous m'avez vue. Vous m'avez vue parler avec les mienNEs, parler avec vous, peut-être aussi. Vous m'avez vue boire, manger, jouer avec les enfants, sourire malgré tout. Vous m'avez vue être comme vous, être humainE.
Vous m'avez vu avoir peur, comme vous, devant la police, nombreuse, qui étalait sa présence dans la rue, passait, repassait.
J'étais là, devant vous, et j'étais comme vous. Vous étiez comme moi. ChacunE de son côté de la fenêtre, à attendre. J'étais là, de l'autre côté de votre portail, de l'autre côté du trottoir. Je ne voulais de mal à personne, juste un peu de repos. Je sais que vous m'avez vue humainE hier. ChacunE de son côté, nous avons vécu ce moment ensemble. A se regarder, à se voir pareil, à ressentir cette même tension, à se sentir dépasséEs quand la police a chargé, quand les policiers ont tiré...
...
ChacunE de son côté, touTEs humainEs, mais pas à la même place. Je ne vous demande pas d'échanger. Je ne vous souhaite pas ma place. Je sais que vous n'avez pas besoin de vivre ma vie pour savoir, parce que je sais que vous savez, parce que vous étiez là hier, parce nous l'avons vécu ensemble.
Hier, rien ne justifiait cette violence.
Hier, un ami a failli mourir. Hier, vous étiez là, vous l'avez vu. Et rien ne le justifiait.
Ce n'est pas la première fois que les policiers visent la tête. Ce n'était pas accidentel ; ils sont entraînés, ils savent très bien viser. S'ils avaient voulu tirer autre part, ils auraient touché autre part. La tête c'est une toute petite partie du corps, il faut viser juste pour l'atteindre. C'était volontaire.
Hier, ils ont tiré sur mon ami, il a les os de la moitié du visage fracturés. Les médecins ont dit : à quelques centimètres près, les os du crâne et la membrane auraient explosé, provoquant la mort.
...
J'étais là hier, devant vous, debout. Pour un peu de repos, ils ont tenté de tuer mon ami.
Je sais que vous savez maintenant.
Je vais continuer d'être à ma place. Je vais continuer de risquer cette violence, autre part ; je ne serai plus devant vos yeux mais je le vivrai ailleurs, encore, aujourd'hui, demain...
Êtes-vous sûrE d'être du bon côté ?

le 22/04/2014
rue Plana
Toulouse" Je remercie cette femme de se positionner, de faire passer l'info, de rester debout.
Peut-être connaissez-vous le monde du squat, peut-être pensez-vous que les squatteurs sont des gens dangereux... En-dehors de ces considérations politiques, rappelez-vous qu'il s'agit d'humains, qu'ils ont fait des choix qu'ils assument, et qu'une réplique aussi violente de la part de l'institution policière est une dérive qui vient heurter une autre loi, celle du logement.
Toutes les personnes vivant sur le sol français sont censés bénéficier de la même protection, des mêmes soins, des mêmes chances.
Ces gens ne sont pas des criminels.

Pour conclure, je dois dire que cette information n'a absolument aucune visibilité dans la presse, ni sur la toile. Ces faits ne peuvent être reconnus pour l'instant que par le bouche à oreille.

Une dernière information : demain est prévue l'expulsion du Centre Social Autogéré sis à l'ancien consulat du Maroc, avenue Jean Rieux. Il y a en ce moment même une mobilisation que vous allons rejoindre, et que je vous invite à rejoindre à votre tour. C'est la meilleure façon de rencontrer ces gens, de prendre connaissance de leur situation, de leurs raisons et de leurs perspectives. Ceci en dit long sur l'état de crise sociale du pays, qui n'est pas forcément l'image que véhiculent les médias d'ordinaire.

Merci de votre attention."

via fb
et aussi http://pantheresenragees.noblogs.org/po ... -toulouse/
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Re: Violence policière encore...

Messagede bipbip » 02 Mai 2014, 01:30

Valls porte plainte contre le site "Urgence notre police assassine"

Le 7 avril 2014, Amal Bentounsi comparaissait au palais de justice de Paris pour diffamation envers le ministre de l’intérieur de l’époque ; Manuel Valls. Sur le site "Urgence notre police assassine" elle avait posté un clip dénonçant les violences policières et leurs impunités. Amal Bentounsi est la sœur de Amine tué d’une balle dans le dos le 21 avril 2012 à Noisy le sec par un policier. Le reportage reprend une partie de la conférence de presse que Amal a fait le jour de l’audience dans le hall du palais de justice. Puis avec Mathieu Rigouste, cité comme témoin, nous revenons sur son intervention lors du procès.

Emission à écouter sur Sons en luttes : http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article727
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Re: Violence policière encore...

Messagede Pïérô » 05 Mai 2014, 14:35

Béthune, appel à rassemblement mercredi 14 mai à 14h30, devant le tribunal de grande instance de Béthune (près de Lille), afin de soutenir la famille de Lahoucine Ait Omghar.

«
Le 28 mars 2013, à Montigny-en-Gohelle (62), Lahoucine Ait Omghar est tué dans sa rue de cinq balles par la police. C’est le troisième jeune de ce quartier abattu par des policiers. Comme à son habitude, les flics se cachent derrière la légitime défense et les médias salissent la mémoire des victimes, alors qu’une fois encore, un jeune issu d’un quartier populaire est assassiné. Comme toujours, les familles restent seules face au silence de la justice et de l’État.

Les familles et des personnes s’organisent pour réclamer la fin de l’impunité policière et que justice soit faite. Le samedi 5 avril 2014, se tenait à Paris une commémoration nationale pour les victimes de la police qui a rassemblé 400 personnes.

La mobilisation continue, avec un rassemblement mercredi 14 mai à 14h30, devant le tribunal de grande instance de Béthune (près de Lille), afin de soutenir la famille de Lahoucine Ait Omghar.

http://paris-luttes.info/14-mai-rassemblement-devant-le

Image
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Violence policière encore...

Messagede Béatrice » 22 Juin 2014, 22:16

Fête de la musique 21 juin 2014 :

Communiqué de Libertat !, Action Antifasciste – Pau suite à l'agression policière dans le quartier du Hédas

Communiqué politique suite à l'agression policière dans le quartier du Hédas
(21 juin 2014)

Local associatif autogéré (sans subventions) et lieu de métissage culturel et générationnel, la Tor deu Borrèu depuis 22 ans s'implique dans la vie
culturelle, sociale et associative du quartier du Hédas à Pau. Nous participons notamment à la vie du quartier avec le Méliès, la Maison des Femmes, à la diffusion de films, des repas populaires, des cantèras (chants béarnais), des danses béarnaises, des soirées traditionnelles, cours d'Occitan (béarnais), soirées de soutien, aide aux sans papiers, grillades et débats pendant les mouvements sociaux, jeux occitans. Nous avons également pris part au plan de rénovation du quartier. Bref, nous sommes un lieu qui a toujours su établir le lien entre la lutte politique et la culture populaire.


Le 21 juin au soir, des concerts variés à l'image de l'association et accessibles à tous publics avec une programmation réfléchie et respectueuse de la tranquillité du voisinage, avaient lieu à la Tor deu Borrèu dans le cadre de la fête de la musique (slam / poésie, rock, jazz manouche, funk). Cet événement avait pour but de faire vivre notre quartier. Alors que le dernier groupe finissait de jouer, les forces de police font irruption sur le fronton et, sans la moindre sommation, ont commencé à porter atteinte au matériel des groupes, tentant ainsi de stopper la musique. Avant même que le public ne réagisse, des jets de bombes lacrymogènes sont partis et les coups ont plu. Les personnes présentes, surprises et choquées, se sont alors défendues face à cette agression. Ce fut là l'occasion d'un déchaînement de violence de la part des différents corps de police présents (Police Municipale, Police Nationale, CRS et BAC), qui ont tiré au flashball, blessant passantEs et spectateurs/trices, et ont lancé des dizaines de grenades lacrymogènes dans tout le quartier. Dans cette attaque policière, plusieurs personnes (au moins 4) ont été interpellées alors que leur seul crime était de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Alors que certaines personnes tentaient de dialoguer avec la police, ces dernières se sont retrouvées rouées de coups par les agents, qui semblaient agir de leur propre chef, sans aucune autorité hiérarchique et avec une rage exacerbée. Rapidement, le Hédas baigne dans un nuage de gaz lacrymogène, réveillant et incommodant ainsi le voisinnage et mettant en grave danger la santé d'une enfant de 3 ans, asmathique, et qui dormait la fenêtre ouverte. L'enfant se trouve encore – au moment où nous rédigeons ce communiqué – à l'hôpital. Selon les témoignages de nombreuses personnes présentes sur les lieux, le Hédas était en réalité encerclé par plus d'une dizaine de fourgons de police depuis 1h du matin. S'agissait-il donc d'un acte prémédité ? Tandis que nous collections les témoignages le lendemain des événements, de nombreuses patrouilles de police passaient devant la Tor deu Borrèu.


Depuis 22 ans aussi, la Tor deu Borrèu subit les provocations policières, les attaques démesurées et la volonté claire et affirmée de l'administration de fermer notre lieu de lutte et de culture. Arrestations, convocations au tribunal font aussi partie du déchaînement répressif auquel nous devons trop souvent faire face. Contre cela, nous avons toujours sû mobiliser nos militant(e)s ainsi que notre entourage afin de faire respecter notre simple droit démocratique à exister. Il faut dire aussi que notre local associatif dérange l'Etat. En effet, nous avons toujours porté les revendications internationalistes du droit à l'autodétermination pour tous les peuples et fédérons de nombreux courants progressistes (de gauches) en tant que militant(e)s occitanistes. Dans une société où l'on nous pousse à toujours plus d'individualisme et d'égoïsme, nous nageons à contre-courant afin de faire (re)naître une solidarité entre les personnes. Cela serait-il si dangereux, justifiant alors la répression à laquelle nous avons dû faire face, notamment dans la nuit du 21 juin 2014 ?


Suite à cette agression policière, notre but sera dans les prochains jours de faire connaître les faits survenus dans notre quartier. Dans ce cadre, nous lançons un appel aux témoignages, qu'ils soient oraux ou écrits, par photos ou vidéos. Vous pouvez nous joindre à l'adresse libertat.bearn@gmail.com. Nous appelons également les organisations, qu'elles soient politiques, syndicales, culturelles ou associatives, mais aussi les individus à nous soutenir après l'attaque que nous avons subie, et à se tenir prêts à y apporter la réponse adéquate. Pour cela, les organisations et associations peuvent co-signer ce communiqué en nous contactant à l'adresse mentionnée ci-dessus. Les individus peuvent quant à eux/elles nous envoyer un e-mail pour être tenu(e)s au courant.


Volem víver, hestejar e decidír au Hédas !

Non aux agressions policières, vive le Hédas populaire !



Co-signataires : Libertat !, Action Antifasciste – Pau.
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Violence policière encore...

Messagede niouze » 27 Juin 2014, 16:09

L'Etat m'a tabassé, il a fait son travail
par Mathieu Rigouste, Docteur en Sciences Sociales
Nuit du 22 juin 2013, Toulouse, France. Au pays qui forgea l'Etat-nation à
partir de la monarchie absolue, en le fondant sur l'esclavage et le
génocide des femmes, à travers la colonisation, toutes les exploitations
et une suite presque ininterrompue de guerres impérialistes. Dans une
région qui fabrique des gaz et des poudres pour des polices et des armées
engagées dans le monde entier contre les peuples qui gênent le règne du
capitalisme. Avec quelques ami.e.s, nous tentons de calmer une bagarre à
Arnaud Bernard, un des derniers quartiers populaires du centre ville. Pour
accélérer sa transformation en quartier chic, les autorités y déploient la
police en permanence. Des CRS en journée et la BAC la nuit. Ces bandes de
virils franchouillards sont payées pour assurer un «nettoyage
socio-ethnique» du quartier en pourrissant la vie des damnés de la terre
qui y galèrent. Ils sont formés et payés pour maintenir le
socio-apartheid. Pour cela, ils exécutent des démonstrations de guerre et
mènent des chasses aux pauvres durant lesquelles ils jouissent ensemble de
maltraiter leurs proies.
Une bande de types colériques et mal sapés, tout à fait dans leur style,
surgit hors de la pénombre d'où ils devaient comploter. L'un de ces
ratonneurs compulsifs attrape le plus « Nord-Africain » d'entre nous comme
ils continuent à dire, et le colle dans un mur par la gorge. Nous
comprenons qu'ils sont en fait de valeureux fonctionnaires de police en
civil lorsque trois d'entre eux m'attrapent et m'écrasent au sol. Le
premier me comprime la cage thoracique en m'enfonçant la colonne
vertébrale avec son genou. Pendant ce temps un second me serre les
menottes jusqu'à l'os. Tandis qu'un troisième me maintient les pieds. Je
ne peux pas me débattre, je suffoque en suppliant qu'on me laisse
respirer. Le catcheur-fou resserre alors l'étreinte, je suis au bord de
m'évanouir. Une trentaine de personnes assistent à la scène, certaines
demandent qu'on me laisse respirer et reçoivent des coups et des insultes.
Elles ont témoigné par écrit qu'à ce moment-là, juste avant mon
arrestation, j'avais bien la tête et le corps d'un mec qu'on n'a pas
encore tabassé dans le couloir principal d'un commissariat central.
L'un de ces beaufs suant la testostérone et régulièrement humiliés par des
enfants dans nos quartiers, se reprend pour l'inspecteur Harry et me
traîne par la chaîne des menottes, passées dans le dos, sur plusieurs
mètres jusque dans un véhicule de la Police Nationale. Cette vénérable
institution qui, trop humble pour s'en vanter, s'illustrait dans
l'histoire de l'humanité en déportant systématiquement et sans broncher
juifs et communistes avant de torturer et de faire industriellement
disparaître tous les colonisés et les révolutionnaires qui gênaient l'Etat
et le nationalisme français, il y a quelques dizaines d'années.
Menotté dans le dos et face contre terre, cette technique fait peser tout
le poids du corps sur les poignets. J'ai hurlé et mon poignet gauche s'est
cassé à ce moment-là. Un an plus tard, j'ai encore les marques des
menottes autour des poignets et une grande cicatrice pas trop swag en
travers.
On m'a ensuite enfoncé dans la voiture en me cognant la tête contre le
bord de la carrosserie ; une convention dans le milieu. Un policier pas
vraiment créatif m'a extrait de la même manière en tirant encore sur la
chaîne des bracelets. Arrivés dans le couloir principal du commissariat
central de l'Embouchure, l'une de ces « personnes dépositaires de
l'autorité publique dans l'exercice ou du fait de ses fonctions » a placé
sa main derrière ma nuque et a envoyé de toutes ses forces ma tête contre
un mur. Puis un autre ou le même - je ne sais pas, on m'a toujours frappé
par derrière et menotté - a écrasé ma tête avec sa main contre de lourdes
portes battantes qui ne lui avaient rien fait non plus. Il a utilisé ma
tête pour ouvrir des portes. Je l'écris en souriant car je sais que Dieu
pardonne peut-être, mais pas le prolétariat.
Qui sème la hoggra, récolte l'intifada.
La répétition de ces gestes et l'absence de réaction de tous les policiers
présents dans le commissariat indiquent leur banalisation et leurs
caractères habituels, normalisés dans cette enceinte dirigée alors par le
commissaire divisionnaire Laurent Syndic. J'ai enfin été jeté à terre, en
avant, menotté dans le dos, sur le carrelage de ce couloir de garde-à-vue
où l'on m'a laissé jusqu'à l'aube étalé, toujours menotté et hurlant de
douleur. Quelques-uns de ces justiciers errants m'ont aussi placé de
petits coups de pieds mesquins dans les côtes, en passant. J'aurais pu
être en train de mourir, aucun policier n'est jamais venu s'inquiéter de
mon état, pas plus qu'ils n'ont protesté lorsque leurs collègues
brutalisaient des briques avec mon crâne. Il sont tous responsables. C'est
bien la police qui m'a fait ça. All Cops Are Brutal. Photos prises le 22
juin 2013 à l’hôpital Purpan
J'ai été largué à l'hôpital Purpan par des agents en uniforme à 6h du
matin. J'avais la tête violette par endroits, la lèvre ouverte, une main
explosée, une cheville défoncée, des bleus sur tout le corps. Ils sont
partis vers 9h en m'indiquant que « la garde-à-vue » était levée. J'étais
rassuré. Vu qu'on avait omis de m'en parler, j'avais cru qu'une milice de
nationalistes armés m'avait défoncé, enlevé, cogné dans des murs, laissé
KO par terre puis refilé à une autre bande pour me déposer aux urgences.
J'ai passé trois jours à l'hôpital, on m'a opéré le poignet (fracture et
luxation). On y a posé une vis que je garderai toute ma vie et qui
m'handicape. On a soigné les multiples ecchymoses et plaies sur toute la
tête et les côtes. Les super-Dupont m'avaient aussi percé le tympan comme
l'a relevé le médecin légiste qui m'a ausculté à la sortie de l'hôpital.
On m'a reconnu 60 jours d'ITT à l'hôpital, transformés en 3 jours « au
sens pénal du terme » par la médecine « légale ».
Avec mes proches, nous avons d'abord hésité à porter plainte car nous
savions trop bien que la Justice couvrirait la police puisqu'elle le fait
toujours, même chaque fois que la police tue. Et la justice n'a pas besoin
d'être corrompue. Elle applique normalement les lois faites par les
dominants pour protéger les dominants. Il ne sert à rien de s'indigner
face à la violence d'Etat. Il est tout à fait normal qu'un Etat opprime le
peuple ainsi que celles et ceux qui lui résistent. C'est son boulot. Et
c'est la lutte des classes. Nous pensons qu'il vaut mieux s'organiser
collectivement pour arracher les racines de ce carnage.
Mais le tribunal du maître est tout de même un champ de bataille. Alors
nous avons décidé de porter plainte en juillet 2013, pour tenter de
fissurer un peu ce sentiment d'impunité des milices d'Etat au pays des
droits de l'homme blanc et riche. Pour contre-attaquer, en accusant non
pas quelques policiers mais l'Etat. Car la violence des shtars c'est bien
lui qui la fabrique. Et c'est aux classes dominantes qu'elle profite.
Nous l'accusons de gérer un système d'exploitation, d'humiliation, de
contrôle et d'oppression, de brutalisation, d'incarcération et de meurtre
dans les quartiers et contre les classes populaires pour maintenir l'ordre
capitaliste et la ségrégation socio-raciste. Car cette férocité est érigée
en industrie rationalisée et quotidienne dans les cités de France comme
dans tous les ghettos et les favelas du monde. L'Etat harcèle, brutalise
et mutile aussi de plus en plus férocement celles et ceux qui prennent
part aux luttes, aux mouvements sociaux et aux mouvements
révolutionnaires.
Bien conscient de tout ça, le procureur Michel Valet a tabassé aussi notre
plainte en février 2014, jugeant que " l'examen de cette procédure ne
justifie pas de poursuite pénale au motif que les plaintes ou les
circonstances des faits dont vous vous êtes plaint n'ont pu être
clairement établis par l'enquête. Les preuves ne sont donc pas suffisantes
pour que l'affaire soit jugée par un tribunal".
Malgré les pages de blessures fournies par le médecin légiste - assermenté
par l'Etat luimême - les photos, les récits des témoins, malgré le fait
que la police ne nie pas m'avoir déposé elle-même à l'hôpital à l'aube, la
Justice ne veut pas avoir à vérifier publiquement si des policiers font
réellement à Toulouse ce dont nous les accusons. C'est que le proc la
connaît la vérité lui, et comme eux, il sait que la férocité fait partie
intégrante du boulot des condés. Ce n'est pas un enlèvement avec
séquestration et actes de barbarie, c'est le travail de la police, parce
que c'est fait par des policiers. L'institution judiciaire valide ainsi
elle-même ce dont nous l'accusons : elle est chargée par l'Etat de couvrir
la police et ses violences, elle n'a rien à voir avec aucune notion de
justice, elle a pour fonction de maintenir l'ordre
capitaliste-raciste-patriarcal en punissant les opprimé.es, en réprimant
les révolté.e.s et en remplissant les prisons d'un nouveau genre
d'esclaves.
Pour ne rien lâcher, nous portons maintenant plainte avec constitution de
partie civile auprès du doyen des juges d’instruction.
C'est tout aussi systématique, lorsque la police brutalise quelqu'un,
c’est elle qui s’empresse de porter plainte pour outrage, rébellion et
parfois violences, ce qui permet de couvrir les agents et qu'ils
s'octroient par la même occasion des vacances en jours d'ITT et parfois
des primes à la sortie des tribunaux qui les cajolent. En plus du refus
d'ouvrir une affaire concernant ma plainte, j'ai eu l'honneur de recevoir
une convocation à comparaître pour "violence aggravée et outrage" à mon
encontre, lors d'une quarantaine d'heures de garde-àvue « cadeau », fin
avril 2014, presque un an après les faits. La GAV, c'est l'abolition de
l'espace et du temps, dans un cachot puant la merde, où il faut essayer de
dormir sous un projecteur et une caméra, sur un lit en pierre avec une
couverture dégueulasse, où l'on vous jette une mixture déjà vomie et des
brimades régulières comme seuls contacts humains. La police a failli me
tuer en me tabassant, la justice a classé ma plainte sans même ouvrir de
procédure et les deux m'accusent ensemble de « violences ». Selon le
Brigadier Anthony Capdecomme de la BAC, qui a joué un rôle de premier plan
dans cette affaire, je serais apparu, j'aurais crié "La BAC fils de pute,
bande de facho, allez niquer vos mères, allez vous faire enculer" puis
j'aurais sauté "les deux pieds en avant " sur le brigadier de la BAC
Stephane Lecoq, je me serais ensuite relevé et l'aurait frappé au visage,
tout ça sans motif et sans John Wu. De mon côté, je tiens à affirmer que
je ne traite jamais les mères, les putes et les homosexuels, c'est une
vieille conviction. Toutes leurs dépositions sont pleines de
contradictions. D'ailleurs le policier Lecoq, prix spécial au festival du
rire de Montréal, indique que Capdecomme s'est fait un lumbago et une
hernie dans le dos en me passant les menottes. Stéphane Normand, le
troisième policier qui témoigne contre moi, m'aurait arrêté en « me posant
la main sur l'épaule ». Ces trois-là doivent avoir une idée sur l'identité
de ceux qui m'ont défoncé contre les portes et les murs du commissariat.
Mais c'est bien moi qui serait jugé en février 2015. Et nous disons que
tout est dans l'ordre des choses. Le système a fonctionné normalement,
nous ne voulons pas le réformer, ni le réparer, ni l'améliorer, nous
disons qu'il faut en changer complètement et définitivement. Pendant que
l'armée massacre à l'extérieur au profit des capitalistes, la police mène
la guerre sociale à l'intérieur contre le peuple. Il existe une continuité
de pouvoirs et de profits entre les guerres de la bourgeoisie française en
Afghanistan, au Mali, ou en Centrafrique et celles qu'elle mène contre les
classes dominées en métropole, dans le cadre de la restructuration urbaine
notamment. Il n'y a pas de « bavures », l'Etat opprime et assassine les
pauvres méthodiquement, et en particulier les non-blancs. Il écrase de
manière encore plus insidieuse et invisible les femmes pauvres et encore
plus intensément les non-blanches. Il n'est pas une solution mais une
partie du problème. L'Etat est à l' émancipation des peuples, comme un SS
à Treblinka, un Para au Rwanda, Tzahal à Gaza.
Nous disons que cette pyramide où les riches et les puissants sont assis
sur le peuple en chaînes et lui font élire ses maîtres parmi des
bourreaux, devrait être remplacée par quelque chose d'autre. Il est
possible d’abolir tous types de relations sociales basées sur la
hiérarchie. On peut imaginer des formes de communes libres, autonomes et
solidaires où les peuples s'auto-organisent horizontalement, c'est-à-dire
sans chefs et sans rapports de domination, où ils partagent ensemble les
activités créatrices, les richesses et les décisions sur leurs propres
vies, où chacun.e peut s'émanciper dans l'entraide, la liberté et
l'égalité réelles et concrètes. On peut imaginer des assemblées de maison,
de quartier et de communes associées où toutes celles et ceux qui sont
concerné.e.s s'organisent et coopèrent ensemble. Il n'est pas difficile de
faire mieux que le désastre actuel mais pour cela il faut rompre
collectivement les structures qui le produisent.
Nous pouvons forcer les tribunaux à cesser de nous humilier en rendant des
non-lieux ou des sursis pour les policiers assassins. Non-lieu en octobre
2012 pour les policiers qui ont tué Ali Ziri, ce retraité décédé à la
suite d’une suffocation provoquée lors de son interpellation par la police
à Argenteuil. Non-lieu en décembre 2012 pour les policiers qui ont tué
Mohamed Boukrourou dans un fourgon à Valentigney en 2009. Non-lieu encore,
en octobre 2012, pour les meurtriers de Mahamadou Marega, décédé après
avoir été gazé et tazé 17 fois à Colombes en 2010. Enfin, non-lieu en
septembre 2012, dans le cas d’Abou Bakari Tandia, tombé dans le coma
pendant sa garde à vue, fin 2004, à Courbevoie. La cour d’appel de
Versailles a confirmé trois de ces ordonnances de non-lieu ces derniers
mois. Un non-lieu vient aussi d’être rendu dans l’affaire Lamine Dieng tué
dans un fourgon de police à Paris en juin 2007. Soutenons sans faille les
révoltes populaires et soyons présent.e.s massivement, déterminé.e.s et
offensi.ve.s dans et devant les tribunaux, pendant les marches et les
rassemblements contre la violence d’Etat et l’impunité judiciaire de la
police. Ce sont des bases pour nous rassembler et nous renforcer, nous
coordonner, mettre en commun nos stratégies, nos analyses et nos
pratiques. Car ce n’est pas un Tribunal mais bien la force et la volonté
collective de celles et ceux d’en bas qui peut changer nos conditions de
vie.
En mémoire de tou.te.s les victimes de la police, de la justice et de
l'Etat, en soutien à leurs familles, à leurs proches, et à tou.te.s les
réprimé.e.s, prisonnier.e.s et martyr.e.s de la guerre sociale, continuons
à nous auto-organiser sans rémission face toutes les formes de domination.
Coordonnons nos forces et formons des alliances dans l’intérêt des plus
dominé.e.s. De la solidarité entre les luttes contre toutes les formes
d'oppression, découlent les conditions de nos libérations respectives. La
révolution a déjà commencé en Afrique et se répand en criant « Ash-shaab
yurid isqat an-niddam ». « Le peuple veut la chute du système ».
Préparons-nous pour ne plus jamais revenir en arrière. Une société
d'émancipation est en train de naître aux croisements de nos luttes. Et
nous sommes capables de lui donner vie.
Avec tendresse et rage.
Mathieu Rigouste
Toulouse, le 22 juin 2014
Le docteur Michel Rongieres qui m'a opéré au service de traumatologie
certifie et décrit les lésions suivantes :
1-une fracture trans-scapho-peri-lunaire
au niveau de son poignet gauche.
2- Une contusion cheville droite.
3-Un traumatisme facial avec hématome de l'hemi-face droite.
4- Oedème peri-orbitaire.
5- Une plaie quasi-transfixiante de la lèvre inférieure.
Il a certifié que ces lésions entrainaient
-une incapacité temporaire totale de 60 jours
- une incapacité provisoire partielle de 8 jours,
« sous réserve de complications ».
Le médecin du service de Médecine légale (médecin légiste) à l'hôpital
Rangueil, Dr M. Minier, consulté à ma sortie de Purpan, le 24 juin 2013,
atteste : « aucun antécédent médical ne pouvant interférer avec les faits».
A l'examen clinique, elle note :
*extrémité céphalique :
-région temporale droite : lésion ecchymotique érythémateuse
ovalaire de 3 cm de diamètre,
- sur la paupière inférieure et supérieure de l'oeil droit :
visualisation d'hématome violacé, débutant à l'angle interne et se
terminant à l'angle externe avec présence d'une hémorragie
sous-conjonctivale dans le quadrant externe de l'oeil droit,
- pommette gauche : plaque parcheminée horizontale, rectangulaire,
mesurant 5 cm de long x 1,5 cm de haut,
- oreille gauche, sur l'ensemble du cartillage de l'oreille et sur
la face postérieure de celle‐ci : visualisation de multiples lésions
à type d'hématomes violacés,
- une perforation du tympan gauche,
- au cuir chevelu, en région occipitale gauche : lésion
ecchymotique érythémateuse de 5 cm de diamètre,
- lèvre branche supérieure droite de l'extrémité distale :
visualisation d'une plaie oblique vers le bas et la gauche sur laquelle
sont positionnés des points de suture. A noter une contusion de l'ensemble
de cette lèvre.
*membre supérieur gauche :
- le patient présente le bras en immobilisation par une attelle
thermoformée antérieure,
-visualisation d'un pansement sur la face dorsale du poignet et
de l'extrémité inférieure de l'avant-bras que nous ne retirons pas pour
les besoins de l'examen,
-présence d'un oedème diffus sur l'ensemble de la main.
*membre supérieur droit :
- en regard de la face dorsale du poignet : un liseré érosif,
croûteux, linéaire de 8 cm de long,
-sur la face dorsale de la main, en regard des têtes des
articulations des IVème, IIème et IIIème rayons de la main : visualisation
de lésions croûteuses infracentimétriques. Ces mêmes lésions sont
présentes en regard des articulations interphalangiennes proximales des
IIème, IIIème, IVème et Vème rayons.
*région dorsale :
- en région lombaire gauche, à 15 cm de la ligne médiane :
importante plaque érythémateuse avec des érosions croûteuses punctiformes
s'étendant sur une zone de 10 cm de diamètre, compatibles avec un
mécanisme de production par griffure.
*membre inférieur droit :
-présence d'un volumineux hématome en regard de la maléole interne
et externe, visualisation d'un hématomeérythémateux débutant
audessus du talon et s'étendant jusqu'au tiers moyen de la face
latérale latero externe du pied.
- sur le sur le tiers distal de la face externe de la jambe droite
: volumineux empattement avec présence d'un hématome verdâtre oblique vers
le bas et la gauche, mesurant 15 cm de long X 5 cm de haut,
--- la marche est réalisée avec des douleurs à l'appui. Le pied peut être
posé en totalité.

http://www.citizen-nantes.com/article-l ... 10417.html
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Re: assassinat policièr encore...

Messagede niouze » 30 Juil 2014, 10:39

Essonne : un policier tue un homme, le maire évoque la légitime défense

Avec Florian Loisy à Montgeron (Essonne) | Publié le 29.07.2014, 22h37 | Mise à jour : 30.07.2014, 10h11
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Les policiers avaient été appelés en renfort rue du Moulin de Senlis à Montgeron (Essonne) après une plainte pour tapage nocturne.
Les policiers avaient été appelés en renfort rue du Moulin de Senlis à Montgeron (Essonne) après une plainte pour tapage nocturne. | LP/ FLORIAN LOISY
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Une enquête judiciaire a été ouverte mardi soir après le décès d’un homme, à Montgeron (Essonne), rue du Moulin de Senlis, à la suite d’un tir d’un policier, a confirmé la préfecture de l’Essonne.

Les faits se sont déroulés dans la soirée, vers 20 heures. Alertés par des riverains se plaignant d’un tapage nocturne dans le secteur, des policiers municipaux se rendent sur place.
Face à eux, ils trouvent des individus vindicatifs, en état d’ébriété. Ils appellent aussitôt des renforts de la police nationale.

«Le policier s'est senti menacé, il a tiré»

« Un des hommes avait une bouteille à la main, l’a brisée et s’est avancé alors qu’un policier venait de tomber à terre. Se sentant menacé, ce dernier a tiré», indique une source proche de l’enquête. L’homme est décédé sur le coup. Il s'agit d'un homme de nationalité roumaine âgé de 41 ans, atteint d'une balle en plein milieu du thorax.

« Il ne s'agit en aucun cas d'un dérapage ou d'une bavure policière, avance Thierry Mazé, secrétaire régional du syndicat de police Alliance. Il y a certes cette fin tragique, mais c'était une intervention délicate et dangereuse où les policiers sont tombés face à un homme déterminé. Même s'il faut rester extrêmement prudent puisqu'une enquête interne a été ouverte. »

Une enquête auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour déterminer les circonstances du décès a été ouverte par le Parquet.

Le maire dénonce « une zone de non-droit »

Contacté hier soir, le maire (UMP) de Montgeron, François Durovray, a fait part de ses « pensées pour le policier forcément affecté par ce drame, pour la victime, sa famille et ses proches ». « Ce lieu historique (NDLR : le Moulin-de-Senlis) me préoccupe depuis mon élection (NDLR : en mars). Et ce fait divers ne fait que renforcer mon souhait d'en reprendre la gestion. Le quartier est très tranquille, mais le Moulin est une zone de non-droit », estime-t-il.

Le Moulin de Senlis, un édifice érigé à partir du XVIe siècle en bordure de l’Yerres, est géré par une association en difficulté financière. Il abrite actuellement 24 familles dans des conditions aussi aléatoires sur le plan de la salubrité que du droit.

Sur France Info, le maire invoque lui aussi la légitime défense : «le policier national était à terre et a fait usage de son arme. Manifestement le policier était en état de légitime défense, il était à terre... malheureusement l'homme a été touché au thorax et est décédé».
http://www.leparisien.fr/faits-divers/essonne-un-policier-tue-un-homme-a-montgeron-29-07-2014-4035531.php
tu tombe par terre t'es en etat de légitime défense !!!!! je la ressortirais celle la
et mr le maire sur que c'est une zone de non droit si on peut buter pour si peu !!!!!!
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Re: Violence policière encore...

Messagede Ulfo25 » 03 Aoû 2014, 11:28

Les gardiens de Guantanamo autorisés à fouiller les parties intimes des détenus

Les juges ont déterminé vendredi 2 août que fouiller les parties intimes des détenus habillés était « une précaution de sécurité raisonnable ».
Un panel de juges fédéraux américains a autorisé la fouille intime des prisonniers de Guantanamo, jusqu'à leurs parties génitales, lorsqu'ils vont rencontrer leurs avocats.

Les juges ont déterminé, vendredi 2 août, que fouiller les parties intimes des détenus habillés était « une précaution de sécurité raisonnable » qui permettait d'améliorer « la sécurité des gardiens et des autres détenus en empêchant efficacement la dissimulation de médicaments ou le passage frauduleux de matériels dangereux ».

L'adoption de cette mesure casse une décision d'un juge qui avait ordonné en 2013 l'arrêt de ces fouilles intrusives. Dorénavant les gardiens vont pouvoir fouiller la zone des parties génitales des détenus, qui resteront toutefois habillés. « A aucun moment les parties génitales du détenu ne seront exposées à la vue des gardiens », a précisé le juge Thomas Griffith, qui était à la tête du panel de juges.

Il reste 149 détenus à Guantanamo, depuis la libération controversée fin mai de cinq talibans en échange du sergent américain Bowe Bergdahl. L'administration Obama a annoncé son intention d'accélérer les transfèrements avec comme but ultime de fermer cette prison située à Cuba.


C'est beau de voir ça quand on sait que le Barack avait promit la fermeture de cette "prison de la honte et de la mort".
http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html
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Re: Violence policière

Messagede Pïérô » 23 Aoû 2014, 13:35

Un Algérien sur le point d'être expulsé meurt à Roissy
Son avocat met en cause les conditions de son expulsion.
http://www.educationsansfrontieres.org/ ... ticle51344

Décès d'Abdelhak Goradia à l'aéroport de Roissy, pendant son expulsion:
Témoignages de retenus du CRA de Vincennes, enfermés en même temps que lui
http://www.educationsansfrontieres.org/ ... ticle51347
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Re: Violence policière

Messagede Pïérô » 24 Aoû 2014, 01:25

MORT PAR ASPHYXIE

Une enquête pour homicide involontaire contre X a été ouverte vendredi par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), après les premiers résultats de l'autopsie de l'homme de 51 ans.

Selon les informations du Monde confirmées samedi par le parquet, Abdelhak G. est mort « par asphyxie et régurgitation gastrique ». Dans un premier temps, une source policière avait indiqué que l'homme, qui faisait l'objet d'un arrêté ministériel d'expulsion en date du 12 août, était « décédé d'une crise cardiaque, malgré les secours prodigués ».

http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html



"On ne négociera pas", Communiqué des retenus du centre de rétention de Vincennes

Jeudi 21 août 2014, Abdelhak Goradia est décédé alors qu’il était
conduit par les flics à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pour être
expulsé vers l’Algérie. Il avait réussi à refuser une première fois
son expulsion le 16 août dernier. Selon la version policière, c’est
dans le fourgon en arrivant à l’aéroport qu’il aurait eu « une crise
cardiaque ». Les flics ont même parlé d'une mort naturelle. Or,
l'autopsie a révélé qu'il était décédé par asphyxie. Ce n'est pas la
première fois qu'une personne décède lors de son expulsion. Plusieurs
sans papiers sont en effet morts assassinés par la PAF comme Ricardo
Barrientos en décembre 2002 ou Mariame Getu Hagos en janvier 2003.

Les retenus du bâtiment 1 de Vincennes se sont mis en grève de la faim
dès qu'ils ont appris la mort de leur camarade. Ils ont rédigé un
communiqué que voici :

"Nous, retenus du bâtiment 1 du CRA de Vincennes, demandons:

- que des journalistes puissent venir voir les conditions de vie dans le centre

- que les acteurs des violences envers M. Goradia soient punis, car
ils l'ont tabassé à mort.

- que la durée de rétention soit réduite à 20 jours car il y a trop de
violences. Ce n'est pas la peine, 45 jours, ça ne sert à rien

- que la nourriture soit améliorée. On mange très mal alors qu'on n'a
pas demandé à être ici.

- Une partie de la police est très agressive verbalement et fait des
provocations. Ils vont jusqu'à dire des insultes dans le micro. Ils
hurlent et font des gestes obscènes.

On ne négociera pas. On continuera la grève de la faim tant que nos
revendications ne seront pas satisfaites "

Liberté de circulation et d'installation !

ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers
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Re: Violence policière

Messagede Pïérô » 26 Aoû 2014, 12:58

[Centre de rétention de Vincennes] La grève de la faim continue après la mort de Abdelhak Goradia

Les retenus du bâtiment 1 du centre de rétention de Vincennes sont en grève de la faim depuis vendredi suite au décès de l’un des leurs, mort asphyxié dans un fourgon de la PAF alors qu’il était conduit à l’aéroport pour être expulsé.

“On est toujours en grève de la faim. Le commandant n’est pas revenu nous voir depuis vendredi. La nuit a été calme. Mais les policiers continuent de nous provoquer. Ils veulent qu’on mange et ils nous cherchent, ils veulent qu’on craque. D’habitude il y a 2 policiers dans les parties communes, là ils sont 5 ou 6...” “On continue la grève de la faim. Il n’y a pas de changements. Les policiers essaient de nous convaincre de manger. Dès la première tentative d’expulsion, les policiers avaient scotché Abdelhak. Ils lui avaient scotché les jambes et menotté les mains dans le dos. C’est pas normal! Ils l’ont amené comme ça dans l’avion et c’est le commandant de bord qui a refusé de le prendre, parce qu’il était complètement ligoté. On ne demande rien pour nous. On ne veut pas que ça se reproduise. C’est pas normal. On est des êtres humains. Il y a des policiers qui nous traitent comme des chiens.

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs. ... k-goradia/
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Re: Violence policière

Messagede bipbip » 27 Aoû 2014, 10:55

Communiqué d'Alternative Libertaire

Dix-huit ans après Saint-Bernard, un sans-papiers meurt lors de son expulsion

Jeudi 21 août 2014, Abdelhak Goradia, Algérien de 51 ans, est mort dans le fourgon de police qui l’amenait à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle pour être expulsé. Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte suite à ce décès.

Dix-huit ans après l’expulsion violente des sans-papiers de l’église Saint-Bernard, le gouvernement Valls s’inscrit dans la même spirale du racisme d’Etat que les gouvernements précédents : stigmatisation des populations immigrées et des Roms, chasse aux sans-papiers, records d’expulsions... Dans un contexte de montée de l’extrême droite, cette politique ne fait qu’accentuer la haine de l’étranger, bouc émissaire parfait pour détourner l’attention des véritables enjeux sociaux.

Aussitôt le drame connu, des sans-papiers du CRA de Vincennes, où Abdelhak Goradia était retenu, ont décidé de débuter une grève de la faim avec une liste de revendications et pour dénoncer la mort de leur compagnon.

La grève de la faim entamée permet de mettre en lumière la sinistre condition des sans-papiers qui croupissent dans les centres de rétention et qui subissent l’arbitraire étatique mortifère.

Alternative libertaire revendique la fermeture des centres de rétention et la régularisation de tous et toutes les sans-papiers. Seule la lutte pour instaurer la liberté de circulation et d’installation mettra fin aux injustices subies.

Alternative libertaire, le 26 août 2014

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Re: Violence policière

Messagede Pïérô » 29 Aoû 2014, 01:09

Tract
Du centre de rétention de Vincennes à Ferguson, Pouvoir assassin !

Toujours la même histoire. L’État ne dira sans doute jamais ce qui c’est exactement passé ce 21 août 2014 dans la voiture de flics de l’unité d’escorte qui emmenait Abdelhak Goradia du centre de rétention de Vincennes à l’aéroport de Roissy d’où il devait être expulsé. Abdelahak est mort. Les flics lui ont fait croire qu’il allait voir l’infirmière, ils lui ont mis des menottes, un casque sur la tête et l’on saucissonné pour être sûr qu’il ne résiste pas. Il est mort asphyxié, étouffé. La police a déclaré qu’il était mort naturellement, d’une crise cardiaque, puis ils ont dit qu’il s’était fait volontairement vomir. C’était la deuxième tentative d’expulsion ; lors de la première les flics s’étaient déjà montrés violents et acharnés et c’est le commandant de bord qui avait refusé de le prendre à bord de l’avion.

Au centre de rétention, en apprenant la mort d’Abdelhak des retenus ont cassé du mobilier et une grève de la faim a commencé.

Il y a 6 ans et deux mois, le 21 juin 2008, Salem Souli est mort au centre de rétention de Vincennes. Malade il avait demandé à voir un médecin ce qui lui avait été refusé. Il s’est allongé et ses compagnons l’ont retrouvé mort quelques heures plus tard. Le lendemain une révolte collective a éclatée et le centre totalement incendié.

Les techniques d’expulsion dans les prisons pour étrangers sont toujours les mêmes. Les retenus qui ont déjà résisté à une expulsion où qui ne se laissent pas faire sont appelés dans le micro pour un faux prétexte, une visite, aller chez le juge ou à l’infirmerie, ou embarqués au milieu de la nuit. Ils sont menottés dans le dos, jambes entravées, cagoule et casque sur la tête, étranglé pour empêcher de crier, ligotés avec du scotch… Plusieurs sans papiers sont déjà morts assassinés par la PAF (police de l’air et des frontières) : Ricardo Barrientos en décembre 2002 ou Mariame Getu Hagos en janvier 2003.

Entre 2000 et 2014, plus de 130 personnes ont été tuées par la police.

Mort en prison comme Gordana Jovanovic à la maison d’arrêt des femmes de Fleury le 2 novembre 2012 ; mort au mitard comme Éric Blaise le 13 novembre 2005 à la prison de Fleury-Merogis ; mort dans un fourgon comme Lamine Dieng le 17 juin 2007 ; mort du TASER comme Loïc Louise le 3 novembre 2013 ; mort du Flashball comme Mostefa Ziani le 13 décembre 2010 ; mort au commissariat, mort lors d’une course poursuite comme Baba Traoré le 4 avril 2008 qui tentait d’échapper à un contrôle de police et qui s’est noyé dans la marne ; mort d’une balle dans le dos comme Amine Bentounsi le 21 avril 2012.

Mort aux frontières de l’Europe comme 14 000 migrant-e-s depuis 1988.

Partout c’est la même. Qui n’a pas entendu parler de cette histoire à Ferguson, dans le Missouri aux États-Unis, où Mike Brown a été tué de plusieurs balles dans le dos et à la tête par les flics le 9 août dernier. Il est mort parce qu’il était noir, parce qu’il était pauvre. En réaction, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester et s’affronter avec la police. Pendant plusieurs nuits des émeutes ont éclaté malgré le couvre-feu instauré par l’État.

La violence des flics est toujours la même. C’est celle de l’État, de la société. La police, comme la justice et la prison, est là pour garantir son bon fonctionnement basé sur l’exploitation économique, la domination sociale, l’oppression raciste. Il s’agit de tous nous soumettre et de protéger les riches, et pour cela la police réprime, tue et mutile, la justice condamne et enferme. Face à cette violence, la solidarité est nécessaire et doit s’exprimer partout.

Du centre de rétention de Vincennes à Ferguson, Solidarité face à la police et à l’État !

http://sanspapiersnifrontieres.noblogs. ... -assassin/
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