Matraqués à Poitiers
Communiqué de Sud Éducation et Recherche 86
Dimanche 26 octobre dans la nuit, Rémi Fraisse, jeune militant de 21 ans a été tué par une grenade de la gendarmerie. Cet événement dramatique fait suite à deux mois de violences sur le site du barrage de Sivens, et vient témoigner de l’état du dialogue social instauré par le gouvernement et les élus porteurs des « Grands Projets Inutiles Imposés ». Partout en France des manifestations à la mémoire de Rémi s’organisent, dénonçant violences, mutilations et meurtres policiers.
Alors que le premier ministre couvre les violences policières et ose qualifier les heurts que sa politique provoque d’insultes à la mémoire de Rémi Fraisse, la police poitevine a été « à la hauteur » en matraquant les manifestants pacifiques, jeudi 30 octobre au soir.
A Poitiers la manifestation en mémoire de Rémi est partie de la place du Marché Notre Dame à 18h et a traversé les rues piétonnes avant de descendre vers la gare. Après avoir fait le tour du rond point de la gare et s’être arrêté quelques minutes sur la chaussée du boulevard du Grand Cerf, les manifestants ont poursuivi en direction de la Porte de Paris.
Des renforts policiers arrivent alors et bloquent la chaussée de manière à ce que tous les manifestants ne soient plus que sur le trottoir, ils filment de très près certains des manifestants. Quelques centaines de mètres plus loin les manifestants sont bloqués par les véhicules et les fonctionnaires de police sous les arcades du boulevard Chasseigne. Les forces de l’ordre encerclent le groupe (il n’est alors plus composé que d’une cinquantaine de personnes). De manière inattendue, et en quelques secondes c’est un déchaînement de violences : plusieurs policiers en civil foncent au milieu du groupe et matraquent, un policier en uniforme donne des coups de pieds. Plusieurs personnes sont à terre (dont un qui est matraqué), celles qui peuvent s’enfuient, d’autres subissent un contrôle d’identité. Trois manifestants sont arrêtés et passent 24 heures en garde à vue.
Ces violences font largement écho à celles de la gendarmerie sur le site de Sivens. En outre elles rappellent la volonté de la police poitevine d’intimider manifestants et mouvement sociaux, et de cibler systématiquement quelques militants.
Le syndicat Sud Éducation et Recherche 86 rend hommage à Rémi Fraisse et à tous ceux qui résistent à Sivens, et ailleurs. Il dénonce toutes les violences policières et demande que lumière soit faite sur celles qui ont eu lieu à Poitiers, jeudi 30 octobre.
http://larotative.info/mort-au-testet-matraques-a.html Pour Rémi Fraisse et les autres. Pour nous.
De la ZAD de NDDL à celle de Sivens en passant par la lutte anti-THT à Valognes ; de Montreuil à Blois jeudi 30 novembre, en passant par Montbéliard, Villiers, Clichy-sous-Bois, Bondy, Trappes, Villetaneuse, les Tarterêts, etc. Là où le drapeau républicain flotte encore dans ce qu’il faut bien appeler des colonies, à Mayotte et à la Réunion ; de manifestations en opérations militaires ; de mutilations en éborgnements – accumulations de gueules cassées, de pièces de métal qui se logent dans la chair, de tendons sanctionnés, de pieds et de mains arrachés, de vies détruites, de frères assassinés.
La police fait sa sale besogne, protéger un ordre absurde, suréquipée et disposant pour l’occasion de véritables armes de guerres. Il fallait que le pire arrive et l’étonnant c’est qu’il ne soit pas arrivé plus tôt. L’un d’entre nous, Rémi Fraisse, est mort pour avoir donné corps à une manière de percevoir le monde, pour s’être opposé en acte à l’avancée du désert quand il aurait été confortable de rester chez soi. Que la pensée soit autre chose qu’une affaire privée et sans conséquence, qu’elle appelle des gestes et qu’elle s’incarne dans une manière de vivre, voilà ce que ne pourra jamais entendre la bêtise d’un petit notable socialiste pour qui il est « un petit peu bête et absurde de mourir pour ses idées ».
Du côté du gouvernement, la mort d’un homme est un problème qui doit se gérer pour éviter les remous. En mentant d’abord et en occultant durablement les causes et les circonstances réelles de la mort. Les différentes versions savamment distillées suffiront à jeter le trouble. Il aurait été trouvé par la police qui a tenté de lui porter secours. L’explosion pourrait même venir du contenu de son sac à dos. Les problèmes de santé éventuels de la victime étant inconnus, il serait trop tôt pour se prononcer. Masquer donc le fait brut, obscène suivant : un stock considérable de grenades offensives et d’autres armes de guerre avait été amené dans des caisses et des fourgons pour cette occasion comme en d’autres. Ces armes ont été utilisées massivement comme prévu et un gendarme a balancé une de ces grenades militaires sur un manifestant totalement démuni et l’a tué sur le coup. « Mentez, il en restera toujours quelque chose » conseillait un certain Goebbels, expert en communication.
Envoyer ensuite sur le front médiatique un directeur général de la gendarmerie nationale et un directeur adjoint de la communication (ancien commandant de groupement du Tarn) pour justifier ce geste en établissant une symétrie entre les armes militaires des gendarmes suréquipés et les cailloux et quelques boucliers en carton des opposants. S’apitoyer alors sur le harcèlement subi par les gendarmes. Argument déjà utilisé par Valls pour la manif du 22 février à Nantes en mode cours de récré chez médiapart : « c’est pas nous qu’on a commencé, et nous aussi on a des blessés ». Reconnaître en fait qu’il y a un espace de l’affrontement au sein duquel cette vieille lune du monopole étatique de la violence légitime ne tient plus : ce qu’il y a, ce sont des forces qui s’opposent. Le tort de l’une est de se faire écraser par l’autre. A tout prendre, il faut reconnaitre plus d’honnêteté à ce Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique, qui assume pleinement les trois yeux perdus ce 22 février 2014 et pour qui « ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels ». Dont acte. Manifester c’est accepter le risque de se faire éborgner.
Décourager ensuite tous ceux qui trouvent cette mort odieuse et pourrait avoir l’envie de l’exprimer trop clairement. L’opération a déjà fait ses preuves en maintes occasions. Créer une distinction purement artificielle entre le citoyen-manifestant non-violent et le casseur ultra-violent. Assigner des rôles figés et définitifs quand, dans une manif ou un mouvement, les lignes ne cessent de bouger, quand une lutte est toujours une combinaison entre différentes manières de lutter. Agiter le fantasme du black-block en feignant de croire qu’il s’agit d’un groupe constitué et en faisant comme si on n’avait toujours pas compris que s’habiller en noir et se couvrir le visage pour une manif filmée sous toutes ses coutures constitue une tactique diffuse reposant sur un bon sens élémentaire assignable à aucun groupe particulier.
Le sujet-casseur imaginaire ainsi constitué, réprimer durement les manifestants réels. On aurait pu penser que la mort de Rémi allait retenir, un temps, la violence policière. Las, à Nantes les grenades interdites sont utilisées dès le début de la manif du 02 novembre et le flashball mutile encore. Cette fois-ci un homme y laisse son nez. Terroriser encore une fois, marquer les corps et les esprits, pour éviter que ne naisse un quelconque mouvement et que chacun reste chez soi. Interdire au besoin les manifestations comme à Paris le 2 novembre. Arrêter préventivement ceux qui voudraient s’y rendre malgré tout. Boucler un quartier pour empêcher que le rassemblement ne se tienne.
Pour que le peuple de gauche, ce fantôme du théâtre politique, ne s’y trompe pas, on prendra soin aussi de faire en sorte qu’aucun parti ou syndicat affilié n’appelle à des manifs ou rassemblements. Mieux : qu’ils appellent plutôt à ne pas manifester comme les verts ou l’ACIPA à Nantes le 2 novembre. La chose est entendue, pour la gauche on peut tuer un manifestant sans qu’il y ait matière à s’offusquer d’aucune manière.
On pourra alors se permettre l’infinie crapulerie qui consiste à faire la leçon en reprochant aux manifestants qui expriment leur colère un peu trop fort d’insulter la mémoire de Rémi. Le calme, contrairement à ce dont témoignent toutes les émeutes qui ont suivi un crime policier – de Rodney King à Bouna et Zyed, serait la seule manière d’honorer nos morts.
Pour aussi abjecte qu’elle soit, il faut reconnaître à cette opération une certaine efficacité jusqu’à maintenant. La mobilisation n’est pas à la hauteur de la situation et c’était bien là l’objectif recherché. Imaginer à quoi aurait ressemblé les jours qui viennent de passer si tous ceux qui ont tenus à dire leur colère se seraient tus permet de mesurer comment ce crime aurait pu passer, tranquillement. « La mort de Rémi Fraisse n’est pas une affaire d’État pour les français », assène un sondage. Nous qui sommes bien plus nombreux que les 1006 personnes interrogées, nous ne pleurerons pas cinq vitrines et trois abris-bus.
Si ce crime est odieux, il serait absolument faux d’en conclure qu’il relève d’une violence exceptionnelle. L’utilisation d’armes de guerres, les blessures et les mutilations irréversibles, la militarisation de la police est bien devenue la norme du maintien de l’ordre pour les luttes contre les infrastructures (THT, aéroport, barrage), les colères collectives dans les quartiers, les manifestations trop déterminées. Pas loin de trente personnes on perdu un œil ces dix dernières années. Daranka Gimo, une fillette de neuf ans souffre encore de graves séquelles après avoir été touché à la tempe. Le LBD, lanceur de balle de défense, avec lequel la police tire régulièrement sur nos têtes est une arme de première catégorie qui provoque de multiples séquelles irréversibles – fractures et micro-fractures, enfoncements, éclatement du globe oculaire, etc. Dans un rapport, un médecin présent lors des journées du 22-24 novembre 2012 à la ZAD parle de blessures inédites.A Sivens où le niveau de violence policière est extrême, les gendarmes se lâchent au point de lancer une grenade dans une caravane dans laquelle s’étaient réfugiés des occupants.
Ce à quoi nous avons affaire n’est pas une bavure comme le reconnait Cazeneuve, pas un dysfonctionnement mais une logique politique, une forme de gouvernement. La permanence de la possible destruction des corps comme moyen de contrôle.
Par la mort encore. Régulière pour tous les Lakhamy, Moushin, Wissam, Amine, Lahoucine, etc. Une quinzaine chaque année. Balle dans le dos, défonçage en règle, technique du pliage. Pas de peine de mort mais un permis de tuer pour ces flics qui bénéficient toujours d’un non lieu ou d’une relaxe, si l’affaire n’est pas classée.
La situation est la suivante. Des années et des années que se machine une population qui s’accommode parfaitement que des hommes soient assassinées par la police dans les quartiers populaires. Dix ans qu’on accepte parfaitement que le flashball éborgne, mutile et terrorise. Avec la mort de Rémi, se profile un nouveau moment. Quiconque manifeste doit savoir qu’il peut mourir. Pas en Égypte, en Syrie, en Palestine ou en Chine. Ici. A Sivens, NDDL, Nantes, Paris et partout ailleurs.
La mort de Rémi nous commande de prendre la mesure de cette situation et de nous organiser en conséquence. Laisser le terrain libre à la police et à son monde, c’est assurer la généralisation des meurtres et des mutilations. Prendre au sérieux cette question suppose d’en finir avec ses illusions sur la police et la justice comme nous le rappelle Farid, le frère de Wissam. Le chemin peut être long mais il faut faire vite.
S’organiser en conséquence c’est prendre au sérieux la question de notre défense là où nos corps sont exposés. Les armes utilisées appellent la nécessité de se protéger. Il y a ici aussi un ensemble de savoirs et de moyens techniques à se réapproprier, à partager, à inventer.
C’est prendre au sérieux l’obstacle que constitue la police. Comment le défaire ? Là où d’autres manières de vivre viennent à exister comme à la ZAD, nous avons déjà réussi à mettre la police en échec – toutes les tentatives d’expulsion ont échoué. Détermination de la résistance, détermination de la reconstruction.
C’est refuser que le silence et le calme ne s’installent après la mort de l’un des nôtres. Des dizaines de manifestations et de rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes malgré les efforts déployés par le pouvoir. Les lycéens appellent à des actions jeudi 6 novembre. Une manifestation le 22 novembre. Les initiatives et les propositions se multiplient comme celle-ci de la ZAD : « harceler et enquêter sur tous ceux qui fournissent la répression, collaborent avec elles, perturber tous les moyens techniques qui lui permettent de s’armer, de se déplacer, se ravitailler et plus encore. Concert de casseroles devant les commissariats et les gendarmeries, harcèlement verbal des patrouilles, recours juridiques contre les armes de la police, sabotages, c’est l’emploi simultané de tous ces moyens qui parviendra à faire mouvement ».
A nous d’élaborer une riposte à la hauteur de la situation.
Nous ne céderons pas à la peur. Pour Rémi. Pour nous. Nos luttes, nos mondes et nos amitiés.
http://faceauxarmesdelapolice.wordpress ... pour-nous/ Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse
Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre. Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire.
Casseur, djihadiste vert, ecoloterroriste…. Le discours du gouvernement ou de certains syndicats agricoles s’est établi et n’a cessé de monter en puissance. D’abord pour tenter de nier l’existence même des origines de sa mort. Rappelons-nous que dans les premiers moments, on ne parlait que d’un corps découvert dans la foret. On apprendra plus tard que le parquet, la direction de la gendarmerie et le gouvernement savaient déjà ce qu’il s’était passé puisque les gendarmes avaient quelques instants après sa mort ramassé le corps de Rémi.
Alors pourquoi pendant deux jours, ce silence assourdissant, pourquoi cette absence de réaction du parquet, du gouvernement, pourquoi le refus de dire cette vérité que l’on connait depuis le début ? Pourquoi le parquet a-t-il tenté de semer une confusion indécente sur les circonstances de sa mort en ne donnant que des bribes d’informations, en ne parlant lors de la première conférence de presse que d’une explosion, laissant croire à la possibilité d’un décès dû à un Cocktail Molotov, pourquoi avoir lancé de fausses pistes, comme celles du sac à dos disparu, volontairement récupéré par les manifestants, et qui aurait pu contenir des substances explosives ? Simplement pour discréditer un jeune homme pacifiste, militant de la fédération Nature Environnement, botaniste, qui n’a jamais fait usage de violence ou eu maille à partir avec les forces de l’ordre. Salir l’image d’un jeune homme mort qui militait pour l’environnement et pour les générations avenir ?
Y a-t-il attitude plus basse et plus veule ?
Pourquoi ne pas assumer ses responsabilités et dire : nous l’avons tué. Notre politique l’a tué. Nous n’avons pas voulu choisir la voie du dialogue, nous avons voulu montrer que nous sommes forts aux yeux des Français, et cela passe par des démonstrations de violences contre ces militants majoritairement pacifistes. Nous les avons harcelés, frappés, nous avons brulé leurs effets personnels, les avons délogés sans autorisations judiciaires, puis nous avons fait usage de Flash balls, de grenades fumigènes et de désencerclement. Et comme ils ne partaient toujours pas, nous avons fait lancer des grenades contenant des explosifs, en les jetant sans sommations, sans respecter les règles élémentaires d’usage de ces grenades, en l’air directement sur les manifestants, ou même dans des lieux clos, comme dans une caravane occupée. Nous les avons blessés, alors qu’ils tentaient simplement de sauver notre patrimoine naturel, eux qui ont cette conscience que nous n’avons plus, à force de vouloir produire et gagner toujours plus.
Je suis désolé de dire cela, je ne suis qu’avocat. Je ne devrais pas parler de ce qui me dépasse, de ce qui dépasse mon champ d’action, le droit. Mais c’est plus fort que moi. Je me dois aujourd’hui de défendre Rémi Fraisse, ou plutôt ce qu’il en reste. Un corps dans une morgue. Un corps au centre d’un conflit de pouvoir. De tous les pouvoirs, politiques, judiciaires, militaires, médicaux, médiatiques. Un corps autopsié, malmené, disséqué par la France entière qui se le déchire, comme Damien supplicié en place publique, objet de la toute-puissance de la souveraineté. Un corps auquel le pouvoir refuse de redonner un nom, une dignité. Un corps que le pouvoir refuse de rendre à ses parents qui à ce jour n’ont toujours pas pu voir leur enfant, auquel ils ont donné naissance, qu’ils ont vu faire ses premiers pas, dire ses premiers mots, crier ses premières révoltes, et qu’ils ne pensaient pas devoir inhumer, envers et contre toute logique générationnelle.
Ce n’est pas qu’un drame ou une tragédie qui s’est nouée autour de Rémi. Il est mort parce qu’il s’est retrouvé par hasard au milieu d’une déflagration de pouvoir et d’expression de la violence publique. Ce qui a tué Rémi Fraisse, ce n’est pas seulement un gendarme jetant une grenade offensive en pleine nuit en direction de jeunes manifestants, quelle que soit la violence de ceux-ci. Ce qui a tué Rémi, c’est la violence Etatique. Un Etat gouverné par des hommes dont la boussole n’est orientée que vers la prochaine échéance électorale, des hommes motivés par leur stratégie de communication, et qui en ont oublié que l’Etat dont ils sont les représentants n’était finalement qu’une simple fiction destinée en premier lieu à protéger ceux qui avaient accepté de se soumettre à sa violence légitime. Mais lorsque la violence n’est plus légitime, lorsque l’on utilise des armes de guerre non pas contre un autre Etat belligérant, mais contre sa propre population, lorsque l’Etat tue ceux qu’il est sensé protéger, alors la question de l’Etat, de son fonctionnement, de ses intérêts et de ses représentants doit inéluctablement être posée.
Dimanche à 16H00, je serais devant le mur de la paix, avec une renoncule à feuille d’ophioglosse sur le torse, et je penserai aux parents de Rémi Fraisse, je penserai à Rémi, et à toute cette vie, plus importante que tout le reste, qui s’est en allée. Pour Rémi Fraisse.
Arié Alimi
http://blogs.mediapart.fr/blog/arie-ali ... mi-fraisseRoyal demande l'évacuation du site
http://www.bfmtv.com/societe/barrage-de ... 44611.htmlToulouse, appel à manifestation hexagonale le 8 novembre
place Jean Jaurès à 14h.
Pour l’abandon définitif du projet de barrage a Sivens !
Pour la réappropriation de nos vies et de nos territoires !
Pour la démilitarisation de l’espace public !
Pour l’amnistie complète des inculpe-es de Sivens !
Notre mouvement se renforce et ne se laisse plus diviser entre catégories aussi limitantes et grossières que « bons » ou « mauvais » manifestants, « non-violents » ou « djihadistes verts ».
Notre résistance fait écho en France et ailleurs, partout ou nos vies n’ont plus de place dans les logiques mortifères du système marchand.
L’État s’est enferme dans cette impasse et n’a su proposer pour dialogue que mépris et répression.
Ne nous laissons plus intimider par les forces de répressions, réapproprions nous notre espace public !
Nous sommes détermines a en finir avec toutes les violences de l’État !
Nous ne bougeons pas de Sivens, nous y défendons nos lieux de vie !
Appel à Rassemblement national
Toulouse, place Jean Jaurès
Samedi 8 Novembre 2014, 14h
https://tantquilyauradesbouilles.wordpr ... bre-infos/