Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usines

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede bipbip » 21 Juin 2014, 12:01

Lunidi 23 juin à Rouen

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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede bipbip » 24 Juin 2014, 02:11

Jeudi 26 juin à Muzillac

Diffusion du film « il a plu sur le grand paysage »,
dans le cadre de l'opposition au projet de la ferme des 1 000 vaches en Picardie,
puis débat.

20h à Muzillac (56) au cinéma. 4 eur.
Co-organisée par le collectif Vannes Nddl, la Conf' paysanne 56, Terre en vie, Attac.
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede Pïérô » 29 Juin 2014, 12:42

Procès des 1000 vaches

Mobilisation en soutien aux militants de la Confédération Paysanne poursuivis pour leur opposition au projet de ferme-usine des 1000 vaches.

Rassemblement devant le Palais de Justice d'Amiens avec prises de paroles, buffet etc...


Image



Rassemblements de soutiens le 1er juillet dans de nombreux endroits


Lyon
Appel de la Confédération Paysanne à un rassemblement devant le Palais de justice lundi 1er juillet à Lyon pour dénoncer la répression syndicale et soutenir les paysans au procès du démontage de la ferme-usine des 1000 vaches.
Ce rassemblement fera écho au procès ce même jour à Amiens de 9 militants (dont Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne au niveau national, et Thierry Bonnamour, porte-parole de la Confédération paysanne de Savoie). Ils seront jugés pour avoir participé, le 28 mai dernier, à une action collective de démontage d’une partie de la salle de traite de la ferme-usine des 1000 vaches (à Abbeville, dans la Somme).


Loches 37
Loches 1er juiller, soutien inculpé-es lutte contre la ferme des 1000 vaches
En écho à la lutte contre la « ferme des 1000 vaches » dans la Somme, la Confédération paysanne de Touraine appelle à un rassemblement le mardi 1er juillet devant la permanence parlementaire du député socialiste Jean-Marie Beffara à Loches. Citoyens et paysans opposés à l'industrialisa​tion de l'agriculture remettront au Parti socialiste un morceau de salle de traite, symbole à la fois de leur soutien au démontage de la « ferme des 1000 vaches » et de leur inquiétude quant à la survie des exploitations familiales étant donné les orientations agricoles soutenues aujourd'hui par le gouvernement.
Nous vous invitons à nous rejoindre à 10h30 ce mardi 1er juillet, jour du procès des militants interpellés dans la Somme, au 2 rue du Haut-Picois à Loches pour échanger avec les militants et citoyens qui seront présents à cette action.

Nîmes
Rassemblement à 9h30 au palais de jusice de Nimes (en face des Arènes)
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede Pïérô » 02 Juil 2014, 00:56

Report du procès des 1000 vaches, rendez-vous le 28 octobre !

01.07.2014 Un mois tout juste pour préparer une défense collective, des dossiers qui n'arrivent pas aux avocats, des convocations remises à peine une semaine avant l'audience… La Justice n'a pas vraiment laissé le choix à la Confédération paysanne. Étant donné ces circonstances, nos avocats ont plaidé, ce matin à Amiens, le report du procès des 1000 vaches. Il aura donc lieu le 28 octobre.

Par ailleurs les contrôles judiciaires très sévères auxquels étaient soumis 5 des prévenus ont été partiellement levés, ils n'ont plus aujourd'hui que l'interdiction de se rendre dans la Somme.

Mais les 600 paysans et citoyens, qui ont parcouru la France pour nous soutenir, ne sont pas venus pour rien. Cette forte mobilisation démontre que l'usine des 1000 vaches ne doit pas voir le jour. Que l'industrialisation de l'agriculture n'est pas un projet pour l'avenir. Les nombreux soutiens politiques, syndicaux, associatifs que nous avons reçus, les nombreux citoyens qui se sont réunis partout en France en soutien à la Conf', ne font que renforcer notre détermination, malgré la démesure des moyens mis en place pour nous faire taire.

L'usine des 1000 vaches est le symbole de l'industrialisation de l'agriculture. Elle ne doit cependant pas dissimuler les autres projets qui, partout en France, font disparaître les paysans, détruisent l'emploi, les territoires, l'alimentation et l'environnement. Puisque la Justice ne poursuit que les lanceurs d'alerte, le 28 octobre, la Confédération paysanne convoque donc officiellement les fossoyeurs de l'agriculture à leur procès.

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=2722
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Messagede bipbip » 07 Sep 2014, 00:28

Mille vaches dans une ferme-usine

Depuis septembre 2013, la Confédération paysanne se bat contre le projet fou de ferme-usine des 1000 vaches dans la Somme. Michel Ramery, son fondateur, entend se servir des animaux pour faire de la méthanisation… et éventuellement du lait.

Avec la ferme-usine des 1000 vaches, son fondateur, Michel Ramery, se situe bien loin de la petite ferme en production laitière. L’objectif est de mettre 1000 vaches en bâtiment et d’acquérir 3000 hectares de terre pour avoir une autorisation d’exploiter. Avec trois traites par jours, il entend produire 9 millions de litres par ans. Grâce aux gains de son méthaniseur géant, il se dit prêt à vendre le lait à 270 euros la tonne alors que le cours du marché se situe autour de 350 euros. Ce genre de politique va nécessairement entraîner une baisse des cours et mettre en difficulté les petites fermes. Il n’a pas à s’en faire car son projet est une vraie pompe à fric. Tout confondu, il toucherait 4 millions d’aides publiques par an.

L’industrialisation de l’agriculture implique une concentration des moyens de production, en cheptel, en hectare, en bâtiment, en main d’œuvre et en moyens financiers. L’avenir serait des immenses exploitations en quasi monoproduction (on perd forcement en diversité) gérées par des groupes financiers.

Destruction de l’économie vivrière

On importe les matières premières et on exporte les excédents que l’on va vendre à bas prix, en particulier dans les pays dits en voie de développement. Destruction de l’économie vivrière pour eux, désertification rurale et destruction de la petite agriculture ici. Produire plus ne nourrit pas le monde, cela crée des famines ! La libéralisation ouvre déjà la voie. La fin des quotas laitiers [1] anticipe sur le désastre agricole qui nous attend. Selon certaines prévisions, nous passerions de 78 000 exploitations laitières en 2011 à quelques 25 000 en 2035.

Pour être autonome alimentairement, il faut des fermes nombreuses, capables de fournir une alimentation diversifiée, et riches en emploi. La ferme-usine des 1000 vaches remplace vingt fermes de cinquante vaches (moyenne française) et quarante-deux emplois quand elle n’embauche qu’une dizaine de personnes pour l’activité d’élevage. Avec les nombreuses fraudes et irrégularités dont il fait l’objet, ce projet n’aurait jamais dû voir le jour. Mais, contrairement à ce que peut dire le gouvernement, le projet de Ramery recueille un ferme soutien politique.

Dire non à l’agriculture industrielle

La seule réponse gouvernementale à la disparition planifiée des paysans, c’est la répression. Suite à une action de la Confédération paysanne sur le site de la ferme-usine, cinq militants du syndicat ont été arrêtés et placés en garde à vue. Leur procès aura lieu le 28 octobre à Amiens et le syndicat paysan n’entend pas se laisser enterrer vivant. Alors, le 28 octobre, toutes et tous à Amiens pour dire non à la répression syndicale et à l’agriculture industrielle ! Georges Claas (AL Var) 1. Les quotas laitiers limitent le volume de production par exploitation afin de maintenir les cours et d’éviter la course à la concentration et à l’agrandissement des exploitations.

George Claas (AL Var)

http://alternativelibertaire.org/?Mille ... erme-usine
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede bipbip » 13 Sep 2014, 13:33

Mille vaches : Ramery tente le coup de force, plus de 50 bovins sont arrivés dans la nuit
A la ferme-usine des Mille vaches, en Picardie, l’entreprise Ramery a convoyé cette nuit, sous la protection des gendarmes, plus de cinquante vaches pour les installer. Les opposants sont sur pied.
... http://www.reporterre.net/spip.php?article6293


L'exploitation de la ferme des Mille Vaches a commencé

La première traite a eu lieu samedi 13 septembre au matin à la ferme des Mille Vaches, marquant le départ de l'exploitation de ce projet controversé. Comme le précise la direction de cet établissement situé à Drucat, près d'Abbeville, dans la Somme :

« Cent cinquante des 500 vaches ont rejoint l'étable dans un climat serein, après un transfert organisé durant la nuit afin de garantir la sécurité des hommes et le confort des animaux. »

Michel Kfoury, le président de Nos villages se soucient de leur environnement (Novissen), une association opposée à cette exploitation sans précédent par sa taille, a déclaré que « la gendarmerie était présente, une de ses patrouilles ayant notamment questionné certains de nos membres sur place ».

« PASSAGE EN FORCE »

Il s'est par ailleurs indigné de ce qu'il a qualifié de « passage en force », alors que Novissen avait déposé un référé en suspension d'exploitation devant le tribunal administratif d'Amiens. Des questions relatives à l'accès routier à la ferme et des clôtures l'entourant sont en outre toujours en discussion entre les promoteurs du projet et le conseil général de la Somme.

La Confédération paysanne, elle aussi opposée à ce projet, a dénoncé un acte « illégal », et prévenu que la « mobilisation » qui s'est « immédiatement organisée, allait grossir pendant les heures qui viennent ».

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
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Messagede Pïérô » 14 Sep 2014, 02:12

Rassemblement devant la ferme usine
Des actions se mettent en place
Les opposants à la ferme géante, venant notamment de la Confédération paysanne et de l’organisation Novissen, ont rapidement adapté leur mouvement de protestation. Ils veulent à présent empêcher la collecte du lait sur le site. http://www.franceinfo.fr/actu/economie/ ... hes-567457


Plus que deux jours...
... pour visionner en ligne le reportage de France 5
"Elevage intensif, attention danger"
« L'élevage intensif, hors pâturage, se développe chez les bovins. Cette méthode est devenue la norme à travers le monde comme avec les vaches laitières. Aux Etats-Unis, les fermes peuvent concentrer plus de 30 000 bêtes loin des prairies dans des espaces confinés. Le résultat : du lait bon marché produit en masse. Mais les conséquences sont parfois désastreuses entre la maltraitance animale, la pollution de l'air ou des nappes phréatiques. Enquête sur ces "fermes usine" aux Etats-Unis et en France. La réalisatrice, Frédérique Mergey, a suivi pour l'occasion le combat entre les promoteurs de la première initiative de ce genre, le projet de la "ferme des 1000 vaches", développé près d'Abbeville dans la Somme, et ses opposants. »

Bande-Annonce

http://utoplib.blogspot.fr/2014/09/plus ... jours.html
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Messagede Pïérô » 14 Sep 2014, 16:21

Environ 50 manifestants mobilisés

Pour le moment, la ferme ne dispose que d'une autorisation de 500 vaches laitières mais est équipée pour en recevoir 1000. L'arrivée samedi des 150 premiers animaux a soulevé un nouveau mouvement de révolte du côté des opposants. Ils étaient environ 50 à manifester devant l'usine avec le soutien de Barbara Pompili, coprésidente du groupe Eupope Ecologie-Les Verts à l'Assemblée.

VIDEO. Ferme des 1.000 vaches : la première traite a eu lieu malgré les blocages



http://www.leparisien.fr/picardie/video ... 134231.php
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede Pïérô » 17 Sep 2014, 07:47

1000 vaches : Blocus levé, le combat continue
16.09.2014 Les militants présents depuis samedi à l'aube sur le site de l'usine des 1000 vaches viennent de lever le barrage. Il est indéniable que ces quatre jours ont permis de faire évoluer le sujet. Cependant nous sommes encore loin d'avoir enrayé l'industrialisation de l'agriculture. La détermination de Michel Ramery d'installer 1000 vaches dans son usine en est la démonstration.
... http://www.confederationpaysanne.fr/act ... fiesml2ju3


La « ferme des mille vaches » : retour sur trois ans de conflits
La contestation se renforce à la « ferme des mille vaches ». Les militants bloquent cette « ferme-usine » qui doit compter 1 000 laitières et une unité de méthanisation de 1,3 mégawatt (MW) sur les communes de Drucat et de Buigny-Saint-Maclou, au nord d'Abbeville, dans la Somme.
Une délégation de la Confédération paysanne et de l'association locale Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement) a été reçue mardi 16 septembre au ministère de l'agriculture, en présence également du promoteur de la ferme, Michel Ramery. Une réunion présentée comme un « rappel de la situation réglementaire » par le ministère et comme une « sortie de crise » par les opposants.
Retour sur trois ans d'opposition à ce projet très controversé, en rupture totale avec le modèle français d'élevage familial.
... http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html


Mille vaches dans une ferme-usine

Le 14 septembre, la Confédération paysanne et Novissen, une association locale, ont bloqué la ferme-usine des Mille-Vaches (Somme). Depuis septembre 2013, elles se battent contre ce projet fou. Michel Ramery, son fondateur, entend se servir des animaux pour faire de la méthanisation… et éventuellement du lait. Il a récemment tenté de passer en force en mettant 500 vaches sur le site alors qu’il n’avait pas toutes les autorisations. Le bras de fer est enclenché.

Avec la ferme-usine des Mille-Vaches, son fondateur, Michel Ramery, se situe bien loin de la petite ferme en production laitière. L’objectif est de mettre 1000 vaches en bâtiment et d’acquérir 3.000 hectares de terre pour avoir une autorisation d’exploiter. Avec trois traites par jours, il entend produire 9 millions de litres par ans. Grâce aux gains de son méthaniseur géant, il se dit prêt à vendre le lait à 270 euros la tonne alors que le cours du marché se situe autour de 350 euros. Ce genre de politique va nécessairement entraîner une baisse des cours et mettre en difficulté les petites fermes. Il n’a pas à s’en faire car son projet est une vraie pompe à fric. Tout confondu, il toucherait 4 millions d’aides publiques par an.

L’industrialisation de l’agriculture implique une concentration des moyens de production, en cheptel, en hectare, en bâtiment, en main d’œuvre et en moyens financiers. L’avenir serait des immenses exploitations en quasi monoproduction (on perd forcement en diversité) gérées par des groupes financiers.

Destruction de l’économie vivrière

On importe les matières premières et on exporte les excédents que l’on va vendre à bas prix, en particulier dans les pays dits en voie de développement. Destruction de l’économie vivrière pour eux, désertification rurale et destruction de la petite agriculture ici. Produire plus ne nourrit pas le monde, cela crée des famines ! La libéralisation ouvre déjà la voie. La fin des quotas laitiers [1] anticipe sur le désastre agricole qui nous attend. Selon certaines prévisions, nous passerions de 78.000 exploitations laitières en 2011 à quelques 25.000 en 2035.

Pour être autonome du point de vue alimentaire, il faut des fermes nombreuses, capables de fournir une alimentation diversifiée, et riches en emploi. La ferme-usine des Mille-Vaches remplace vingt fermes de cinquante vaches (moyenne française) et quarante-deux emplois quand elle n’embauche qu’une dizaine de personnes pour l’activité d’élevage. Avec les nombreuses fraudes et irrégularités dont il fait l’objet, ce projet n’aurait jamais dû voir le jour. Mais, contrairement à ce que peut dire le gouvernement, le projet de Ramery recueille un ferme soutien politique.

Dire non à l’agriculture industrielle

La seule réponse gouvernementale à la disparition planifiée des paysans, c’est la répression. Suite à une action de la Confédération paysanne sur le site de la ferme-usine, cinq militants du syndicat ont été arrêtés et placés en garde à vue. Leur procès aura lieu le 28 octobre à Amiens et le syndicat paysan n’entend pas se laisser enterrer vivant.

Alors, le 28 octobre, toutes et tous à Amiens pour dire non à la répression syndicale et à l’agriculture industrielle !

George Claas (AL Var)


[1] Les quotas laitiers limitent le volume de production par exploitation afin de maintenir les cours et éviter la course à la concentration et à l’agrandissement des exploitations

http://alternativelibertaire.org/?Mille ... erme-usine
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede bipbip » 19 Sep 2014, 00:09

Ferme-usine des 1000 vaches : levée du blocus mais poursuite du boycott sur le lait

L’agitation a été vive ces derniers jours autour de la ferme-usine des 1000 vaches dans la Somme. Après l’arrivée nocturne le 13 septembre des 150 premières vaches, Novissen, une association locale, décide de bloquer les entrées du site. Sur place, elle reçoit l’appui de la Confédération paysanne, également opposée à ce projet de d’élevage industriel d’une dimension sans précédent en France (nos précédents articles). Le blocus a finalement été levé le 16 septembre, suite à une réunion de crise au ministère de l’agriculture.

... http://www.bastamag.net/Ferme-usine-des ... ches-levee
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede bipbip » 01 Oct 2014, 00:13

Ferme des 1000 vaches : Affronter l’agriculture industrielle

Le 13 septembre et pendant quatre jours, les opposants au projet démesuré de ferme-usine de Ducrat, dans la Somme, ont tenté d’empêcher la première traite en bloquant la structure. Pour s’opposer à une inacceptable tentative de passage en force, mais aussi défendre les exploitations paysannes.

Samedi 13 septembre, le jour se lève à peine que des militants de la Confédération paysanne et de Novissen bloquent l’accès à la ferme-usine des 1000 vaches : Ramery, magnat du BTP, vient de faire débarquer les premières vaches dans son usine alors qu’il n’a pas toutes les autorisations. Combattre l’industrialisation de l’agriculture c’est se battre pour la survie de milliers de petites et moyennes fermes. L’agriculture est aujourd’hui à un tournant !

L’alerte concernant l’arrivée de vaches sur la ferme-usine a mis en émoi le syndicat agricole et les associations luttant contre ce projet [1]. Il n’était pas question que cela se passe en silence après de long mois de lutte, les arrestations et le procès prévu le 28 octobre à Amiens.

La décision a été prise de bloquer le site pour que la première traite n’ait pas lieu. Le blocus a duré quatre jours. Il a fallu l’intervention des forces de répression pour que le camion de la collecte de lait puisse entrer et sortir du site. Après une filature, il a été confirmé que la collecte avait été réalisée par la société Senoble, dont l’image de marque repose sur la qualité de ses produits.

Projet revu à la baisse

Le rapport de force engagé avait pour objectif de porter atteinte au projet mais également de porter le débat au niveau national sur le type d’agriculture que l’on veut développer. La rencontre qui a eu lieu au ministère a permis quelques avancées, davantage destinées à calmer l’agitation autour du projet qu’à vraiment le modifier. Il ne devrait y avoir que 500 vaches au lieu de 1000 (Ramery n’a de toute façon pas les autorisations pour 1000 ) mais cela reste du ressort de l’administration. Le méthaniseur devrait être plus petit et ne pas contenir de boues d’épuration ainsi que des cultures dédiées à la méthanisation.

Ces cultures produites pour la méthanisation et non pour la consommation humaine ou animale constituent un vrai scandale du même type que les agro-carburants. Avec un faible rendement (autour de 35%), la méthanisation industrielle pour la production électrique représente un vrai gaspillage de denrées alimentaires.

Les tenants de l’agriculture industrielle disent à qui veut l’entendre que les deux types d’agricultures peuvent cohabiter (industrielle et paysanne), qu’il n’y a aucune raison qu’il y ait conflit. Un projet comme celui des mille vaches, c’est vingt fermes moyennes en vaches laitières qui disparaissent et 42 emplois, la fin des quotas laitiers, c’est près de 50 000 exploitations laitières qui vont disparaître dans les vingt prochaines années et ainsi de suite... Le tournant irréversible que sont en train de prendre les politiques agricoles vont précipiter l’hécatombe paysanne. Il faut encaisser la concurrence internationale et produire plus, dans des superstructures.

La confrontation devient donc inévitable car c’est la lutte pour notre survie en tant que paysans et paysannes. C’est la lutte pour une agriculture diversifiée, de proximité, et qui a encore quelque chose à voir avec la terre. Cette confrontation sera-t-elle assumée par la Confédération paysanne et par une partie de la population, concernée au premier chef par le contenu de son assiette ? C’est maintenant que la bataille commence !

Georges Claas (AL Var)

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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede Pïérô » 09 Oct 2014, 14:10

Après la «ferme des 1000 vaches», la ferme des 250 000 poules

VIDÉO - Dans la Somme, à 40 kilomètres de la ferme controversée "des 1.000 vaches", un site accueillera dans quelques mois 250.000 poules...

http://www.lejdd.fr/Economie/Apres-la-f ... les-691946
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede Pïérô » 24 Oct 2014, 01:05

Procès de l'industrialisation de l'agriculture

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Venez en masse soutenir les prévenus des 1000 vaches !

Le 1er juillet, le procès des neuf militants de la Conf' poursuivis suite aux actions menées sur le site de l'usine des 1000 vaches a été reporté au 28 octobre. Ils devront alors comparaître pour dégradation en réunion, incitation à la dégradation en réunion, vol, recel, ou encore refus de prélèvement ADN.

Il y a clairement une volonté de criminaliser l'action syndicale, et de laisser Michel Ramery poursuivre son projet destructeur en toute impunité. Ce sont les lanceurs d'alerte qui sont poursuivis, pendant que l'agriculture s'industrialise aux dépends des paysans et des citoyens, avec la bénédiction de nos gouvernants.

Face à ce deux poids deux mesures, la Confédération paysanne choisit de convoquer officiellement les fossoyeurs de l'agriculture à leur procès. Il se tiendra en même temps que celui de nos militants, devant le tribunal d'Amiens.

Le 28 octobre, nous avons besoin de vous !

De 8h30 - 18h30
Marché paysan, projection de films, concerts, table-rondes, manif' dans la ville...

Bus, programme, menu…
Toutes les infos pratiques sur le site de la Conf : http://www.confederationpaysanne.fr/mob ... hp?id=2812
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede Banshee » 26 Oct 2014, 19:09

La face cachée de l’industrie laitière : un coût de 7,1 milliards d’euros pour la société

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Le lait, c’est le champion des produits agro-alimentaires français. En bouteilles, en crèmes ou en fromages, il auréole les terroirs. En plus il rapporte et s’exporte. En consommer est vivement conseillé en matière de santé. Cette blanche réalité comporte pourtant des coûts cachés, ignorés des marchés, liés à un modèle de plus en plus intensif. Pollutions de l’eau, réchauffement climatique, précarité de l’emploi… L’économie du lait coûte cher à la société et à l’environnement. Une étude inédite tente d’en calculer les impacts et de lancer le débat. Car, en bio ou en AOC, produire du lait bien moins cher est tout à fait possible. Enquête et animation vidéo à l’appui

En France, les produits laitiers sont partout. Ils façonnent les territoires, du bocage normand aux alpages de Savoie, en passant par les causses du Massif Central et les estives des Pyrénées. Ils s’imposent dans les rayons des grandes surfaces : lait, yaourts, fromages, crème fraîche s’offrent en grande variété au caddie du consommateur. C’est que les Français en raffolent. Ils sont les champions européens de la consommation de beurre (près de 8 kg par habitant et par an) et les vice-champions de la dégustation de fromages (près de 24 kg/hab/an) ! Et les euros coulent à flot : les produits laitiers ont généré 25,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2012. Soit 1 % du PIB français ! En plus, ils s’exportent massivement, presque aussi bien que le vin. 216 000 emplois en dépendent, les trois quarts dans l’élevage et un quart dans les industries de transformation. La France est le 8ème producteur mondial de lait. Cocorico ?

En plus de la richesse qu’ils créent, les produits laitiers sont parés de toutes les vertus. Leurs bienfaits nutritionnels ne cessent d’être vantés par le marketing... et les politiques publiques. « Pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées, c’est quatre produits laitiers qu’il est recommandé de consommer », suggère ainsi la politique nationale en matière de nutrition. Le lait français et ses dérivés fromagers ou crémeux constituent aussi, en compagnie du vin, le fer de lance des appellations d’origine contrôlée (AOC), qui garantissent une production locale et de qualité – 50 AOC laitiers sont reconnues. Nos produits laitiers sont donc auréolés de bien des qualités, qu’il semble difficile de critiquer.

Un coût ignoré par le monde économique : 7,1 milliards d’euros

Et pourtant. Si la filière laitière française crée de la valeur, elle comporte aussi des coûts. De l’étable au supermarché, en passant par les entreprises de transformation, les conséquences négatives de l’économie laitière sont estimées à 7,1 milliards d’euros par an. Pour 1 euro de chiffre d’affaires, ce sont donc 28 centimes « d’impact négatif sur la société et l’environnement » qui sont générés. C’est loin d’être négligeable. Ce coût environnemental et social est évalué par un rapport très détaillé et sourcé réalisé par le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne (Basic) [1]. Celui-ci « vise à fournir une vision d’ensemble de la filière lait française et un premier ordre de grandeur de l’ampleur de ses impacts sociaux, sanitaires et environnementaux », des éléments « qui sont systématiquement ignorés par le monde économique ». Pollutions de l’air et de l’eau, contribution au changement climatique, précarité de l’emploi, déchets générés... Tout est passé au crible de la calculette, du mode d’alimentation des bovins à l’exportation de lait en poudre en passant par les emballages des produits.

C’est l’élevage qui génère le plus d’impacts. Logique : la France compte le plus grand nombre de vaches laitières en Europe. Plus de 3,8 millions de vaches laitières, dont près de la moitié broutent en Bretagne, en Pays de Loire et en Normandie, donnent chaque année 24 milliards de litres de lait. Des vaches qui engloutissent du fourrage en étable ou qui paissent librement en prairie émettent du méthane et de l’ammoniac. Le premier pèse fortement sur le climat. Le coût de l’empreinte carbone des vaches laitières est ainsi estimé à plus de 1,1 milliard d’euros. Le second contribue à la pollution de l’air. « Les bronchites chroniques, l’asthme, la fibrose pulmonaire, les affections des voies aériennes supérieures constituent la moitié des maladies respiratoires professionnelles des éleveurs », rappellent les chercheurs du Basic. Ce préjudice sur la santé et l’environnement est lui estimé à 1,4 milliard d’euros.

3,8 millions de vaches laitières, ça pollue beaucoup !

3,8 millions de vaches : cela pollue forcément l’eau. Les troupeaux laitiers sont présumés responsables de 10% de la pollution des cours d’eau et des nappes phréatiques. Leur dépollution par des stations d’épuration ou le nettoyage des plages envahies par les algues vertes représentent un surcoût, dont l’élevage laitier doit donc assumer sa part : 922 millions par an selon les calculs du Basic. Le mode d’alimentation de nos bovins joue également un rôle significatif. La part du maïs dans la ration d’une génisse progresse au détriment de l’herbe. Le maïs, c’est gourmand en eau, en engrais chimiques et en pesticides. Les systèmes d’irrigation pour arroser en plein été sont en partie subventionnés par les Agences de l’eau, donc par les habitants reliés au réseau d’eau potable. Encore un surcoût pour le contribuable : plus de 50 millions d’euros. Enfin, l’importation croissante de soja venu du Brésil, une culture qui contribue à la déforestation, alourdit l’addition.

« Nous ne mettons pas en cause les agriculteurs, souligne Christophe Alliot, co-fondateur du Basic. Mais c’est un indicateur de non soutenabilité du modèle actuel. » Un modèle productiviste qui s’intensifie depuis vingt ans avec la baisse du nombre de fermes et l’augmentation de leurs rendements. Et qui dit intensification de l’élevage et de la production, dit intensification des pollutions. Si les fermes usines du type mille vaches se multiplient, la production de lait risque, au final, de coûter très cher ! Des alternatives existent pourtant. Laisser les vaches paître tranquillement dans une prairie est plus soutenable pour l’environnement, même si cela ne résout pas les émissions de méthane et d’ammoniac, ou la pollution de l’eau du fait des excédents de nitrates.

Lait bio et fromages AOC : des alternatives bien moins coûteuses

Deux autres modes de production laitière, l’agriculture biologique et la production labellisée AOC (Appellation d’origine contrôlée), sont comparés au modèle laitier conventionnel. Et la différence est patente ! Les coûts cachés du lait bio descendent à 18 centimes pour 1 euro de chiffre d’affaires, et tombent à 10 centimes pour une fabrication de fromage au lait cru AOC et biologique. Trois fois moins préjudiciables qu’un fromage industriel vendu en grande surface ! « Les élevages laitiers en agriculture biologique sont caractérisés par une moindre intensification, une plus grande autonomie, des niveaux de gaz à effets de serre et d’excédents azotés plus faibles, une meilleure efficacité énergétique, ainsi qu’une meilleure qualité du sol, de l’eau et de la biodiversité », illustre le Basic. Produire de manière plus soutenable est donc possible !




Tous les coûts cachés ne peuvent être estimés en euros, en particulier la détresse de nombreux éleveurs laitiers. C’est le paradoxe d’une filière qui, économiquement, semble se porter à merveille. La richesse créée est bien mal distribuée. Le fossé entre les revenus des exploitations laitières et céréalières – les seconds servant notamment à nourrir les vaches élevées par les premiers – ne cesse de se creuser. Les revenus des céréaliers sont dix fois plus élevés par heure de travail effectif ! Les grandes entreprises du secteur – Lactalis, Danone, Sodiaal, Bongrain, fromagerie Bel – tirent parfaitement leur épingle du jeu. Et leurs propriétaires également : au palmarès des fortune françaises, la famille Besnier (Lactalis) trône en 11ème position (avec une fortune estimée à 6,5 milliards d’euros), la famille Fiévet (Bel) figure à la 47ème place (1,4 milliard) et la famille Bongrain à la 102ème (640 millions)

Le lait, une richesse bien mal redistribuée

A l’autre bout de la chaîne, derrière les visages souriants des éleveurs apposés sur les bouteilles de lait en supermarchés, se dissimulent des rémunérations parmi les plus basses du secteur agricole : 26 000 euros par an avant impôt. Faiblesse des prix du lait sur le marché, endettement des exploitations, coût des intrants.... Selon l’Insee, l’élevage laitier a perdu 350 000 emplois durant la dernière décennie [2] ! La précarité de l’emploi est aussi importante dans les usines qui collectent le lait, l’embouteillent ou le transforment en fromage, beurre ou crème fraîche. 40% des 56 000 salariés qui travaillent pour l’industrie laitière sont sous contrats à durée déterminée. Deux fois plus, en proportion, que dans le reste de l’industrie agro-alimentaire. S’il est difficile de calculer les coûts induits par une grande précarité de l’emploi, le Basic le chiffre au minimum à trois millions d’euros du fait de l’assurance chômage pour ses salariés précaires.

Pollution de l’eau, gaz à effet de serre, déchets... La transformation du lait en produits pour le consommateur comporte aussi ses effets néfastes. Une usine moderne de transformation du lait rejette de un à cinq litres d’eau… par litre de lait transformé ! Aux coûts de retraitement des eaux usées s’ajoutent les émissions de CO2 générées par le transport routier. Car les produits laitiers rejoignent massivement les grandes surfaces où 98% y sont achetés. La vente directe apparaît bien négligeable. Devenues incontournables, les grandes chaines de supermarchés françaises misent sur la compétition par les prix au détriment des revenus des éleveurs.

Une bouteille de lait sur deux non recyclée

Les habitudes de consommation laissent aussi derrière elles une lourde empreinte. La moitié des emballages de lait et de yaourts produits chaque année, soit 97 000 tonnes, ne sont pas recyclés. Acheminés en déchetterie ou brûlés dans les incinérateurs, ces emballages coûtent à l’environnement 77,2 millions d’euros. « Au final, si les impacts estimés sont majoritairement générés par l’amont agricole, ce sont tout autant les habitudes de consommation qui sont à la source des impacts sur l’ensemble de la filière, analyse le rapport du Basic. Les agriculteurs sont les premiers à en subir les conséquences en termes de précarité, d’endettement, d’impact sanitaire. »

« Ces données montrent un besoin de se réapproprier les biens de consommation courants et la possibilité de peser dans une filière économique en tant que consom’acteur », commente Tanguy Martin de l’association Ingénieurs sans frontières. Car la filière laitière est à la croisée des chemins. La fin des quotas laitiers au 1er avril 2015 est redoutée par bon nombre d’éleveurs. La dérégulation du prix du lait pourrait encore favoriser les logiques productivistes, avec des élevages encore plus concentrés. « La répartition de la production sur le territoire est indispensable, tout comme les freins à l’agrandissement à outrance. Sans cela, nous ne verrons plus que quelques fermes-usines réparties sur un morceau de territoire », alerte la Confédération paysanne ; à l’exemple du « projet des 1000 vaches » en Picardie. Une méga ferme controversée qui « ne correspond pas au modèle d’exploitation promu par le ministre dans la loi d’avenir pour l’agriculture », souligne le cabinet de Stéphane Le Foll. Qu’en sera-t-il demain alors que la Chine s’intéresse aussi au lait français ?

Intégrer les coûts sociétaux dans le prix du lait ?

L’entreprise chinoise Synutra, deuxième groupe dans le secteur de la nutrition infantile du pays, a posé début janvier la première pierre de sa future usine de fabrication de poudre de lait à Carhaix (Finistère). Une nouvelle qui réjouit les 700 éleveurs bretons adhérents de la coopérative Sodiaal qui devront fournir 280 millions de litres de lait par an, destinés au marché chinois. Mais seront-ils prêts à en payer les coûts cachés ?

7,1 milliards, telle est donc l’addition globale de la filière laitière si l’on prend en compte les impacts sociaux, sanitaires et environnementaux. Comment valoriser les modes de production les moins polluants ? Surtout, faut-il envisager d’intégrer ces coûts dans le prix du lait ? « Une piste à creuser serait peut-être une TVA différente en fonction des impacts, souligne Sylvain Ly du Basic. La TVA serait minorée si les impacts sont faibles et un système de malus serait appliqué aux produits les plus polluants ». Le système aurait le mérite de rendre la raison à la filière : le lait bio couterait moins cher qu’un lait « intensif ». Interrogé sur ce sujet, le ministère de l’Agriculture n’a pas donné suite.

Les collecteurs laitiers annoncent d’ores et déjà des baisses du prix du lait de plusieurs dizaines d’euros d’ici janvier 2015. Ce qui pourrait conduire à terme à la disparition des exploitations laitières de taille moyenne. Le choix politique de soutenir ou non des modes de production plus soutenables ne se posera alors plus. Sur le terrain, des organisations de la société civile ont décidé de provoquer le débat. Des ateliers d’éducation au développement sont proposés par Ingénieurs sans frontières pour s’approprier les données du rapport et s’interroger sur la souveraineté alimentaire au Nord. Des paysans d’Afrique de l’Ouest, touchés par les exportations de poudre de lait en provenance d’Europe du Nord [3], travaillent également à la reconquête de leurs marchés et d’un revenu digne. Espérons qu’en France le débat s’ouvrira.

Sophie Chapelle et Ivan du Roy

http://www.bastamag.net/Des-prairies-au-caddie-le-prix
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Re: Contre projets agro-industriels démentiels et fermes usi

Messagede Pïérô » 27 Oct 2014, 11:03

1000 Vaches : solidaires des paysans mis en examen
Le 1er juillet 2014, neuf militants de la Confédération paysanne sont convoqués devant le tribunal d’Amiens. Leur crime ? Avoir réalisé un tag géant et avoir démonté quelques engins de chantier et une salle de traite. Mais ce n’est pas le plus grave. Ce qui les conduit aujourd’hui devant les juges, c’est de s’en être pris à la ferme-usine des 1000 vaches, d’avoir refusé l’industrialisation de l’agriculture, d’avoir choisi l’action plutôt que de se résigner à disparaître.
... http://www.alternativelibertaire.org/?1 ... es-paysans

Mobilisation du 28 octobre
Programme prévisionnel de la journée du 28

8h00 : Arrivée des tracteurs et vélos en provenance de Notre dame des landes
8h30 : Prise de parole des prévenus + point presse
9h00 : Entrée dans le tribunal des 9 prévenus
Table-ronde sur le Lait
9h40 : Prise de parole de personnalités / soutiens
10h15 : Procès théatralisé de l'industrialisation de l'agriculture
11h00 : Point d'info sur le déroulement du procès à l'intérieur
11h30 : Prise de parole de personnalités / soutiens
12h00 : Point d'info sur le déroulement du procès à l'intérieur
12h15 : Concert des génisses dans l'maïs
13h00 : Convergence des luttes : NDDL - Sivens - OL - Lyon Turin...
13h30 : Table ronde sur TAFTA
14h10 : Prise de parole de personnalités / soutiens
14h50 : Point d'info sur le déroulement du procès à l'intérieur
15h00 : Temps fort sur l'agriculture paysanne (avant première d'une vidéo)
16h00 : Concert de HK et les saltimbanques
17h00 : Prise de parole de personnalités / soutiens
Sortie des prévenus + prise de parole
18h00 : Fin
Et plein de surprises !

Liste et contacts transports collectifs, bus :
http://www.confederationpaysanne.fr/mob ... hp?id=2812
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