Lunidi 23 juin à Rouen
http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=272201.07.2014 Un mois tout juste pour préparer une défense collective, des dossiers qui n'arrivent pas aux avocats, des convocations remises à peine une semaine avant l'audience… La Justice n'a pas vraiment laissé le choix à la Confédération paysanne. Étant donné ces circonstances, nos avocats ont plaidé, ce matin à Amiens, le report du procès des 1000 vaches. Il aura donc lieu le 28 octobre.
Par ailleurs les contrôles judiciaires très sévères auxquels étaient soumis 5 des prévenus ont été partiellement levés, ils n'ont plus aujourd'hui que l'interdiction de se rendre dans la Somme.
Mais les 600 paysans et citoyens, qui ont parcouru la France pour nous soutenir, ne sont pas venus pour rien. Cette forte mobilisation démontre que l'usine des 1000 vaches ne doit pas voir le jour. Que l'industrialisation de l'agriculture n'est pas un projet pour l'avenir. Les nombreux soutiens politiques, syndicaux, associatifs que nous avons reçus, les nombreux citoyens qui se sont réunis partout en France en soutien à la Conf', ne font que renforcer notre détermination, malgré la démesure des moyens mis en place pour nous faire taire.
L'usine des 1000 vaches est le symbole de l'industrialisation de l'agriculture. Elle ne doit cependant pas dissimuler les autres projets qui, partout en France, font disparaître les paysans, détruisent l'emploi, les territoires, l'alimentation et l'environnement. Puisque la Justice ne poursuit que les lanceurs d'alerte, le 28 octobre, la Confédération paysanne convoque donc officiellement les fossoyeurs de l'agriculture à leur procès.
http://alternativelibertaire.org/?Mille ... erme-usineMille vaches dans une ferme-usine
Depuis septembre 2013, la Confédération paysanne se bat contre le projet fou de ferme-usine des 1000 vaches dans la Somme. Michel Ramery, son fondateur, entend se servir des animaux pour faire de la méthanisation… et éventuellement du lait.
Avec la ferme-usine des 1000 vaches, son fondateur, Michel Ramery, se situe bien loin de la petite ferme en production laitière. L’objectif est de mettre 1000 vaches en bâtiment et d’acquérir 3000 hectares de terre pour avoir une autorisation d’exploiter. Avec trois traites par jours, il entend produire 9 millions de litres par ans. Grâce aux gains de son méthaniseur géant, il se dit prêt à vendre le lait à 270 euros la tonne alors que le cours du marché se situe autour de 350 euros. Ce genre de politique va nécessairement entraîner une baisse des cours et mettre en difficulté les petites fermes. Il n’a pas à s’en faire car son projet est une vraie pompe à fric. Tout confondu, il toucherait 4 millions d’aides publiques par an.
L’industrialisation de l’agriculture implique une concentration des moyens de production, en cheptel, en hectare, en bâtiment, en main d’œuvre et en moyens financiers. L’avenir serait des immenses exploitations en quasi monoproduction (on perd forcement en diversité) gérées par des groupes financiers.
Destruction de l’économie vivrière
On importe les matières premières et on exporte les excédents que l’on va vendre à bas prix, en particulier dans les pays dits en voie de développement. Destruction de l’économie vivrière pour eux, désertification rurale et destruction de la petite agriculture ici. Produire plus ne nourrit pas le monde, cela crée des famines ! La libéralisation ouvre déjà la voie. La fin des quotas laitiers [1] anticipe sur le désastre agricole qui nous attend. Selon certaines prévisions, nous passerions de 78 000 exploitations laitières en 2011 à quelques 25 000 en 2035.
Pour être autonome alimentairement, il faut des fermes nombreuses, capables de fournir une alimentation diversifiée, et riches en emploi. La ferme-usine des 1000 vaches remplace vingt fermes de cinquante vaches (moyenne française) et quarante-deux emplois quand elle n’embauche qu’une dizaine de personnes pour l’activité d’élevage. Avec les nombreuses fraudes et irrégularités dont il fait l’objet, ce projet n’aurait jamais dû voir le jour. Mais, contrairement à ce que peut dire le gouvernement, le projet de Ramery recueille un ferme soutien politique.
Dire non à l’agriculture industrielle
La seule réponse gouvernementale à la disparition planifiée des paysans, c’est la répression. Suite à une action de la Confédération paysanne sur le site de la ferme-usine, cinq militants du syndicat ont été arrêtés et placés en garde à vue. Leur procès aura lieu le 28 octobre à Amiens et le syndicat paysan n’entend pas se laisser enterrer vivant. Alors, le 28 octobre, toutes et tous à Amiens pour dire non à la répression syndicale et à l’agriculture industrielle ! Georges Claas (AL Var) 1. Les quotas laitiers limitent le volume de production par exploitation afin de maintenir les cours et d’éviter la course à la concentration et à l’agrandissement des exploitations.
George Claas (AL Var)
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.htmlL'exploitation de la ferme des Mille Vaches a commencé
La première traite a eu lieu samedi 13 septembre au matin à la ferme des Mille Vaches, marquant le départ de l'exploitation de ce projet controversé. Comme le précise la direction de cet établissement situé à Drucat, près d'Abbeville, dans la Somme :
« Cent cinquante des 500 vaches ont rejoint l'étable dans un climat serein, après un transfert organisé durant la nuit afin de garantir la sécurité des hommes et le confort des animaux. »
Michel Kfoury, le président de Nos villages se soucient de leur environnement (Novissen), une association opposée à cette exploitation sans précédent par sa taille, a déclaré que « la gendarmerie était présente, une de ses patrouilles ayant notamment questionné certains de nos membres sur place ».
« PASSAGE EN FORCE »
Il s'est par ailleurs indigné de ce qu'il a qualifié de « passage en force », alors que Novissen avait déposé un référé en suspension d'exploitation devant le tribunal administratif d'Amiens. Des questions relatives à l'accès routier à la ferme et des clôtures l'entourant sont en outre toujours en discussion entre les promoteurs du projet et le conseil général de la Somme.
La Confédération paysanne, elle aussi opposée à ce projet, a dénoncé un acte « illégal », et prévenu que la « mobilisation » qui s'est « immédiatement organisée, allait grossir pendant les heures qui viennent ».
http://alternativelibertaire.org/?Mille ... erme-usineMille vaches dans une ferme-usine
Le 14 septembre, la Confédération paysanne et Novissen, une association locale, ont bloqué la ferme-usine des Mille-Vaches (Somme). Depuis septembre 2013, elles se battent contre ce projet fou. Michel Ramery, son fondateur, entend se servir des animaux pour faire de la méthanisation… et éventuellement du lait. Il a récemment tenté de passer en force en mettant 500 vaches sur le site alors qu’il n’avait pas toutes les autorisations. Le bras de fer est enclenché.
Avec la ferme-usine des Mille-Vaches, son fondateur, Michel Ramery, se situe bien loin de la petite ferme en production laitière. L’objectif est de mettre 1000 vaches en bâtiment et d’acquérir 3.000 hectares de terre pour avoir une autorisation d’exploiter. Avec trois traites par jours, il entend produire 9 millions de litres par ans. Grâce aux gains de son méthaniseur géant, il se dit prêt à vendre le lait à 270 euros la tonne alors que le cours du marché se situe autour de 350 euros. Ce genre de politique va nécessairement entraîner une baisse des cours et mettre en difficulté les petites fermes. Il n’a pas à s’en faire car son projet est une vraie pompe à fric. Tout confondu, il toucherait 4 millions d’aides publiques par an.
L’industrialisation de l’agriculture implique une concentration des moyens de production, en cheptel, en hectare, en bâtiment, en main d’œuvre et en moyens financiers. L’avenir serait des immenses exploitations en quasi monoproduction (on perd forcement en diversité) gérées par des groupes financiers.
Destruction de l’économie vivrière
On importe les matières premières et on exporte les excédents que l’on va vendre à bas prix, en particulier dans les pays dits en voie de développement. Destruction de l’économie vivrière pour eux, désertification rurale et destruction de la petite agriculture ici. Produire plus ne nourrit pas le monde, cela crée des famines ! La libéralisation ouvre déjà la voie. La fin des quotas laitiers [1] anticipe sur le désastre agricole qui nous attend. Selon certaines prévisions, nous passerions de 78.000 exploitations laitières en 2011 à quelques 25.000 en 2035.
Pour être autonome du point de vue alimentaire, il faut des fermes nombreuses, capables de fournir une alimentation diversifiée, et riches en emploi. La ferme-usine des Mille-Vaches remplace vingt fermes de cinquante vaches (moyenne française) et quarante-deux emplois quand elle n’embauche qu’une dizaine de personnes pour l’activité d’élevage. Avec les nombreuses fraudes et irrégularités dont il fait l’objet, ce projet n’aurait jamais dû voir le jour. Mais, contrairement à ce que peut dire le gouvernement, le projet de Ramery recueille un ferme soutien politique.
Dire non à l’agriculture industrielle
La seule réponse gouvernementale à la disparition planifiée des paysans, c’est la répression. Suite à une action de la Confédération paysanne sur le site de la ferme-usine, cinq militants du syndicat ont été arrêtés et placés en garde à vue. Leur procès aura lieu le 28 octobre à Amiens et le syndicat paysan n’entend pas se laisser enterrer vivant.
Alors, le 28 octobre, toutes et tous à Amiens pour dire non à la répression syndicale et à l’agriculture industrielle !
George Claas (AL Var)
[1] Les quotas laitiers limitent le volume de production par exploitation afin de maintenir les cours et éviter la course à la concentration et à l’agrandissement des exploitations
http://alternativelibertaire.org/?Ferme ... ffronter-lFerme des 1000 vaches : Affronter l’agriculture industrielle
Le 13 septembre et pendant quatre jours, les opposants au projet démesuré de ferme-usine de Ducrat, dans la Somme, ont tenté d’empêcher la première traite en bloquant la structure. Pour s’opposer à une inacceptable tentative de passage en force, mais aussi défendre les exploitations paysannes.
Samedi 13 septembre, le jour se lève à peine que des militants de la Confédération paysanne et de Novissen bloquent l’accès à la ferme-usine des 1000 vaches : Ramery, magnat du BTP, vient de faire débarquer les premières vaches dans son usine alors qu’il n’a pas toutes les autorisations. Combattre l’industrialisation de l’agriculture c’est se battre pour la survie de milliers de petites et moyennes fermes. L’agriculture est aujourd’hui à un tournant !
L’alerte concernant l’arrivée de vaches sur la ferme-usine a mis en émoi le syndicat agricole et les associations luttant contre ce projet [1]. Il n’était pas question que cela se passe en silence après de long mois de lutte, les arrestations et le procès prévu le 28 octobre à Amiens.
La décision a été prise de bloquer le site pour que la première traite n’ait pas lieu. Le blocus a duré quatre jours. Il a fallu l’intervention des forces de répression pour que le camion de la collecte de lait puisse entrer et sortir du site. Après une filature, il a été confirmé que la collecte avait été réalisée par la société Senoble, dont l’image de marque repose sur la qualité de ses produits.
Projet revu à la baisse
Le rapport de force engagé avait pour objectif de porter atteinte au projet mais également de porter le débat au niveau national sur le type d’agriculture que l’on veut développer. La rencontre qui a eu lieu au ministère a permis quelques avancées, davantage destinées à calmer l’agitation autour du projet qu’à vraiment le modifier. Il ne devrait y avoir que 500 vaches au lieu de 1000 (Ramery n’a de toute façon pas les autorisations pour 1000 ) mais cela reste du ressort de l’administration. Le méthaniseur devrait être plus petit et ne pas contenir de boues d’épuration ainsi que des cultures dédiées à la méthanisation.
Ces cultures produites pour la méthanisation et non pour la consommation humaine ou animale constituent un vrai scandale du même type que les agro-carburants. Avec un faible rendement (autour de 35%), la méthanisation industrielle pour la production électrique représente un vrai gaspillage de denrées alimentaires.
Les tenants de l’agriculture industrielle disent à qui veut l’entendre que les deux types d’agricultures peuvent cohabiter (industrielle et paysanne), qu’il n’y a aucune raison qu’il y ait conflit. Un projet comme celui des mille vaches, c’est vingt fermes moyennes en vaches laitières qui disparaissent et 42 emplois, la fin des quotas laitiers, c’est près de 50 000 exploitations laitières qui vont disparaître dans les vingt prochaines années et ainsi de suite... Le tournant irréversible que sont en train de prendre les politiques agricoles vont précipiter l’hécatombe paysanne. Il faut encaisser la concurrence internationale et produire plus, dans des superstructures.
La confrontation devient donc inévitable car c’est la lutte pour notre survie en tant que paysans et paysannes. C’est la lutte pour une agriculture diversifiée, de proximité, et qui a encore quelque chose à voir avec la terre. Cette confrontation sera-t-elle assumée par la Confédération paysanne et par une partie de la population, concernée au premier chef par le contenu de son assiette ? C’est maintenant que la bataille commence !
Georges Claas (AL Var)
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