Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 06 Aoû 2013, 12:33

Fukushima : Fuite en continue dans le Pacifique

Cent milliards de becquerels de tritium tous les jours dans le Pacifique.

Le 18 juillet, j’avais mis un petit mot sur l’actu de la centrale : http://paris.indymedia.org/spip.php?article13922 Il y a quelques jours l’électricien Tepco propriétaire de la centrale de Fukushima a communiqué pour la première fois quelque estimation de la radioactivité rejetée dans le Pacifique .Des chiffres qui ne parlent qu’à fort peu de gens ont été médiatisés . L’aspect que soulève notre ami de Fukushima Diary, qui au passage a fuit le Japon, c’est que tous les jours cent milliards de becquerels de tritium ,entre autres, partent dans le Pacifique En effet trois cœurs nucléaires sont "en liberté" dans les sous sols des bâtiments et il faut les arroser pour éviter le pire . La catastrophe continue donc et ne va cesser de continuer . Le plus grand océan de la planète se charge de plus en plus en radio activité . Cette radio activité migrera hors du Pacifique. Les effets sur les humains prendront du temps mais une seule certitude ,ils seront minimisés comme à l’accoutumé par les autorités des différents états. Il ne s’agit pas ici de faire du catastrophisme car tout cela n’est qu’une question de plomberie défectueuse mais sans réelle solution hélas

Shadock du nucléaire

Fukushima diary le site d’un résistant japonais qui a besoin de votre soutien :
http://fukushima-diary.com/2013/08/tepc ... a-per-day/
http://paris.indymedia.org/spip.php?article13999
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 07 Aoû 2013, 01:06

" Situation d'urgence " à Fukushima, alors que l'eau radioactive se déverse dans l'océan AFP 06.08

Une "situation d'urgence" a été déclarée, mardi 6 août, par l'Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA) à la centrale de Fukushima, où de l'eau hautement radioactive se déverse toujours dans l'océan Pacifique, sans que l'opérateur Tepco (Tokyo Electric Power) soit en mesure de la contenir.

Selon la NRA, cette eau contaminée est en train de monter vers la surface et dépasse les limites légales d'écoulement radioactif, plus de deux ans après la catastrophe – accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl, causé par un séisme et un tsunami qui avaient provoqué une panne de grande envergure dans la centrale.
L'ampleur de la menace posée par l'eau contaminée et ses conséquences sur l'environnement halieutique ne sont pas connues avec certitude. Mais les fuites radioactives de ce type peuvent affecter la santé des animaux marins puis celle des hommes qui consommeraient leur chair.

TRITIUM, STRONTIUM, CÉSIUM...

Dimanche, Tepco a communiqué pour la première fois une estimation des fuites radioactives dans l'océan. Bilan : entre vingt et quarante mille milliards de becquerels se sont déversés de mai 2011, soit deux mois après l'accident, à juillet 2013.

Image

A la fin de juillet, la compagnie était revenue sur sa théorie selon laquelle l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et d'autres éléments radioactifs stagnait sous terre, et avait avoué qu'elle atteignait l'océan. Un revirement survenu au lendemain d'élections sénatoriales qui se sont soldées par la victoire du Parti libéral-démocrate du premier ministre Shinzo Abe, largement favorable au nucléaire. A la suite de cet aveu, l'autorité nucléaire japonaise a prévu d'enquêter sur ces fuites et de surveiller la contamination de l'océan.

Tepco avait toutefois assuré que l'impact de cette fuite radioactive dans le Pacifique était limitée et que les analyses d'eau de mer "ne montraient pas d'augmentation anormale des taux de radioactivité". Pourtant, dans des mesures prises dans un puits situé entre les réacteurs et la mer, Tepco avait enregistré un niveau de radioactivité de plusieurs dizaines de milliers de fois supérieur à la dose limite admise pour de l'eau de mer – niveau qui grimpait encore au mois de juillet.

"Nous ne savons toujours pas quelle est la cause précise de ces fuites, qui sont plus compliquées que nous ne le pensions", avait aussi déclaré Tepco, qui fait l'objet de critiques récurrentes pour sa façon, jugée malhonnête, d'informer le public. Pour l'instant, Tepco n'a prévu que des solutions temporaires pour pallier le problème. L'opérateur de la centrale injecte un produit chimique souterrain afin de solidifier les sols et d'éviter que les eaux radioactives ne s'écoulent, mais, selon le quotidien japonais Asahi, il n'est pas efficace au niveau des nappes phréatiques.

TEPCO CRITIQUÉ

Dans la centrale, chaque jour, 3 000 techniciens et ouvriers travaillent d'arrache-pied pour préparer le démantèlement du site, mais ils sont en permanence confrontés à de nombreuses avaries dans des lieux qui leur restent inaccessibles à cause de la radioactivité.

Tepco a été très critiqué pour son manque de réactivité face aux conséquences du tsunami et à la fusion des réacteurs. Dans les premières semaines qui ont suivi la catastrophe, le gouvernement japonais avait autorisé Tokyo Electric Power à déverser en urgence des milliers de tonnes d'eau contaminée dans le Pacifique.

Mais la diffusion de ces eaux toxiques a été vue d'un très mauvais œil par les pays voisins et les pêcheurs japonais. Depuis, la compagnie a promis qu'elle ne déverserait pas d'eau irradiée sans le consentement des localités voisines.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 13 Aoû 2013, 17:31

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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 19 Aoû 2013, 21:37

Des flaques d'eau radioactive à Fukushima A. G. avec AFP 19/08

Des flaques contenant de l'eau extrêmement radioactive ont été découvertes près de réservoirs d'eau à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a annoncé lundi la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power, Tepco.
    
Le niveau de la radioactivité, mesuré à environ 50 cm au-dessus de ces flaques, était d'environ 100 millisieverts par heure. Un millisievert par an correspond à la limite d'exposition acceptable pour l'homme telle qu'établie par Commission internationale de protection radiologique. Quelque 120 litres d'eau pourraient s'être échappés d'un réservoir d'eau.
    
Tepco, la compagnie qui exploitait la centrale, a affirmé que l'eau contaminée ne s'était pas écoulée dans l'Océan Pacifique tout proche, mais l'Autorité de régulation nucléaire a demandé à ce que soit étudiée l'éventualité contraire en raison de la présence de canalisations à proximité.   
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 20 Aoû 2013, 17:55

Une fuite de réservoir à l'origine de flaques d'eau radioactives à Fukushima avec AFP | 20.08

Un réservoir a laissé s'échapper 300 tonnes d'eau radioactive qui s'est répandue en flaques et dans le sol à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a indiqué la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) qui essaie de pomper ce liquide pour éviter une extension de la contamination du site.

La radioactivité mesurée à environ 50 cm au-dessus de ces flaques était d'environ 100 millisieverts par heure. Un ouvrier qui serait exposé à ce niveau accumulerait en une heure la dose maximale autorisée en cinq années actuellement au Japon pour les travailleurs du secteur nucléaire, a expliqué le porte-parole de Tepco lors d'une conférence de presse.
L'Autorité de régulation nucléaire a situé cet incident au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES, de 0 à 7), ce qui correspond à une "anomalie". C'est la première fois depuis la catastrophe du 11 mars 2011 que l'autorité nippone diffuse une alerte INES.

EAU CONTAMINÉE DÉVERSÉE DANS LE PACIFIQUE

L'eau a été découverte lundi matin. Elle provient d'un des nombreux réservoirs de stockage installé sur le site pour contenir de l'eau qui a été partiellement débarrassée de certains éléments radioactifs mais reste néanmoins contaminée. Tepco est parvenu mardi à localiser précisément le réservoir qui laisse s'échapper l'eau et a évalué à 300 tonnes la quantité qui avait déjà fui. Il resterait environ 670 tonnes dans ce réservoir.

Un muret mis en place aux abords de ces citernes d'eau est censé arrêter le liquide en cas de fuite. Toutefois, des valves pourraient avoir été laissées ouvertes, laissant ainsi l'eau radioactive s'écouler au-delà, d'où la détection de flaques à l'extérieur de cet espace fermé. La fuite du réservoir se poursuivait toujours mardi en fin de matinée. Avec le temps, cette eau se mêlant à l'eau souterraine accumulée en plus de deux ans pourrait se répandre jusque dans la mer, a reconnu Tepco.

Le 7 août, le gouvernement japonais a finalement rendu publique une estimation de la quantité d'eau contaminée qui se déverse dans l'océan Pacifique depuis l'accident nucléaire : pas moins de 300 tonnes chaque jour. Ces fuites ont été estimées par Tepco, en termes de radioactivité, à entre 20 et 40 000 milliards de becquerels entre mai 2011 et juillet 2013.

Le gouvernement réélu du premier ministre Shinzo Abe, qui avait promis de davantage s'impliquer dans la gestion de cette eau contaminée, prévoit de limiter ce deversement à 60 tonnes par jour à partir de décembre.

CUVES, PRODUIT CHIMIQUE ET FILETS

A la fin du mois de juillet, Tepco était revenu sur sa théorie selon laquelle l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et autres éléments radioactifs stagnait sous terre, avouant qu'elle atteignait l'océan. A la suite de cet aveu, l'autorité nucléaire japonaise a prévu d'enquêter sur les causes de ces fuites et de surveiller la contamination de l'océan.

Ces rejets dans le Pacifique n'étaient cependant un secret pour personne. En janvier, par exemple, un poisson pêché près de la centrale présentait un niveau de contamination radioactive plus de 2 500 fois supérieur à la limite légale – au grand dam des pêcheurs de la région.

Ces fuites d'eau radioactive sont issues du refroidissement des réacteurs ravagés. De l'eau douce y est injectée en permanence pour les maintenir à une température inférieure à 50 ºC. Chaque jour, ces opérations produisent 400 tonnes d'eau hautement radioactive, dont une partie est stockée dans des réservoirs souterrains. Tepco a reconnu que certains d'entre eux fuyaient.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Béatrice » 23 Aoû 2013, 08:49

L'Autorité japonaise de régulation du nucléaire (ARN) a classé, mercredi 21 août, au niveau 3 – celui d'incident "grave" – une fuite d'eau contaminée dans la centrale de Fukushima.

"A Fukushima, les solutions mises en œuvre ne sont qu'un pis-aller"

Directeur général adjoint de l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN), en charge de la radioprotection, Jérôme Joly décrypte la situation de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, où a été annoncée une fuite de 300 tonnes d'eau radioactive provenant d'un réservoir de stockage.

L'Autorité japonaise de régulation du nucléaire (ARN) a classé, mercredi 21 août, au niveau 3 – celui d'incident "grave" – une fuite d'eau contaminée dans la centrale de Fukushima. Quelle est la nature exacte de cette fuite ?

Jérôme Joly : Le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui ont provoqué la catastrophe de Fukushima ont aussi mis hors service tout le système de drainage des eaux du site nucléaire. En temps normal, ce système isolait les bâtiments de la nappe phréatique sur laquelle ils sont construits, afin d'éviter la pénétration des eaux souterraines dans leur sous-sol. Depuis l'accident, cette isolation n'existe plus. D'où, depuis deux ans et demi, la persistance d'infiltrations d'eau, qui sont aujourd'hui le problème majeur à Fukushima. Manifestement, il est loin d'être réglé.

Pour comprendre la situation, il faut savoir que le refroidissement des réacteurs sinistrés – les réacteurs 1, 2 et 3 – est aujourd'hui réalisé par l'injection en continu de 5 m3 d'eau douce par heure et par réacteur. Chaque jour, ce sont ainsi plusieurs centaines de tonnes d'eau qui circulent dans les installations. Or, il s'agit d'un circuit de refroidissement "ouvert" : les cœurs des trois réacteurs ont fondu et ont percé les cuves, et les enceintes de confinement, mises à mal par des explosions dans les jours qui ont suivi l'accident, ne sont plus étanches. L'eau injectée dans les réacteurs, où elle se charge en éléments radioactifs, ruisselle donc et s'écoule dans les galeries techniques, jusqu'au sous-sol des bâtiments des turbines.

Pour éviter que cette eau contaminée ne s'infiltre dans la nappe phréatique, Tepco [la compagnie d'électricité de Tokyo, gestionnaire du site] doit la pomper en permanence, à raison d'environ 700 m3 par jour. Une partie de cette eau – moins de 300 m3 par jour – est traitée et décontaminée avant d'être réinjectée dans le circuit de refroidissement. Il en reste donc plus de 400 m3 par jour, qui sont aujourd'hui stockées dans plusieurs centaines d'énormes citernes réparties sur le site nucléaire.

C'est d'un de ces réservoirs que s'est échappée de l'eau contaminée, dans un volume d'environ 300 tonnes selon l'autorité de contrôle japonaise.

Cette eau est-elle plus radioactive que celle qui s'écoule en permanence vers l'océan, à raison de 300 tonnes par jour d'après les chiffres donnés, le 7 août, par le gouvernement japonais ?

A priori non. On y trouve, vraisemblablement, différents radioéléments, notamment du césium, du tritium, du cobalt et du strontium radioactifs, arrachés par l'eau de refroidissement au combustible nucléaire fondu. Mais sans doute pas à des niveaux plus importants que ceux de l'ensemble des eaux qui ruissellent dans le sous-sol des bâtiments, où l'eau pompée est traitée et décontaminée avant d'être envoyée dans les réacteurs et les réservoirs de stockage. Le problème de l'eau contaminée se pose à l'échelle de la totalité du site nucléaire.

Pourquoi, alors, l'autorité de contrôle du nucléaire a-t-elle, pour la première fois depuis mars 2011, parlé d'incident grave à propos de cette fuite ?


Le niveau 3 auquel est classé cette fuite vient du fait que deux barrières de confinement de l'eau ont été mises en défaut. D'une part, la citerne elle-même, qui se trouve dans un ensemble de réservoirs de stockage installés dans la partie ouest du site de Fukushima. D'autre part, le mur de rétention qui entoure cet ensemble de réservoirs et qui est destiné à contenir d'éventuelles fuites. Il y a donc une double défaillance.

Au-delà de cette explication technique, depuis quelques semaines, l'ARN [structure indépendante mise en place en septembre 2012 pour remplacer la précédente autorité de sûreté, vivement critiquée], de même que le premier ministre japonais, Shinzo Abe, mettent la pression sur Tepco pour que soit trouvée une réponse pérenne à la question de l'eau contaminée. L'un des responsables de l'ARN a déclaré que Tepco n'était pas en mesure de faire face, seul, à ce problème. Peut-être faut-il aussi y voir une volonté de transparence sur la gestion de cette crise.

Quel est le risque sanitaire ?

Les fuites d'eau contaminée vers l'océan ne constituent pas un problème sanitaire majeur. Elles sont marginales par rapport aux rejets massifs, aussi bien aériens que marins, du printemps 2011. Pour le césium 137, le radioélément le plus persistant, ces rejets ont été estimés à environ 60 millions de milliards de becquerels dans l'atmosphère, et à 27 millions de milliards de becquerels dans l'océan, soit la plus forte pollution radioactive en mer de l'Histoire. Par ailleurs, du fait du lessivage par la pluie des dépôts au sol, l'océan reçoit encore aujourd'hui une radioactivité importante, évaluée à plusieurs millions de millions de becquerels par jour.

En comparaison, la contamination de la mer par les fuites actuelles est donc limitée. Son impact écologique éventuel devrait être restreint aux environs immédiats de la centrale, du fait de la capacité de dilution des océans. Les mesures qui sont faites dans le port et dans les eaux proches ne montrent pas pour l'instant de hausse de la radioactivité.

Pour autant, la situation reste préoccupante. Les mesures mises en œuvre à ce jour par Tepco ne sont qu'un pis-aller. Cet état de fait ne peut pas perdurer.

Quelles sont les solutions possibles pour gérer l'eau contaminée ?


Actuellement, la capacité de stockage d'eau radioactive sur le site de Fukushima est d'environ 300 000 m3 et devrait être portée à 450 000 m3 dans les prochains mois. Ce volume ne va faire qu'augmenter, puisque le pompage est permanent. Il n'est pas possible de continuer ainsi indéfiniment. In fine, cette eau devra être prise en charge sur le site par une installation de traitement des effluents liquides, avant rejet en mer. Il faudra une autorisation pour encadrer ces rejets, ce qui nécessite la constitution d'un dossier de sûreté, une démonstration de l'efficacité des traitements, une évaluation des risques, une étude d'impact, une surveillance...

Dans l'immédiat, Tepco a injecté dans le sol, au niveau des stations de pompage, des résines chimiques qui forment une barrière destinée à empêcher l'écoulement de la nappe phréatique vers la mer. Mais cette barrière a pour effet de faire monter le niveau de la nappe qui descend de la montagne vers l'océan, donc d'obliger à pomper toujours plus les eaux qui s'échappent du circuit de refroidissement pour éviter qu'elles se mêlent aux eaux souterraines. C'est sans fin.

Tepco a aussi creusé, en amont du site nucléaire, une douzaine de puits dont la fonction est de pomper les eaux souterraines pour rabattre la nappe phréatique et ainsi abaisser son niveau, afin de limiter les infiltrations dans les bâtiments. A terme, ces eaux rejoindront elles aussi la mer et il faut donc des autorisations de rejet.

De son côté, le gouvernement envisage une autre solution, consistant à geler le sol autour de la centrale, c'est-à-dire à le transformer en permafrost, grâce à des injections d'azote liquide. C'est une option complexe, dont il faut s'assurer qu'elle est à la fois efficace et sans danger.

Dans tous les cas, il s'agit d'opérations difficiles, qui ne pourront être menées qu'en concertation entre toutes les parties prenantes.


http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 05 Jan 2014, 22:12

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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 06 Jan 2014, 01:32

Des sdf pour décontaminer Fukushima

Sans domicile fixe depuis la catastrophe, ils sont recrutés par des intermédiaires sans scrupule pour nettoyer les zones irradiées. Le scandale des décontamineurs "low cost" de Fukushima en images de l'agence Reuters, commentées par Pierre Didier.

Dans la ville japonaise de Sendai, à 80 kilomètres de Fukushima, les SDF intéressent les recruteurs - qui n'hésitent pas à les envoyer sur un front radioactif. "On traîne ici avec nos sacs, on tourne autour de la gare, on est faciles à repérer, explique Shizuya. Ils nous disent : 'Vous cherchez du travail ? Vous avez faim ?' On répond oui, et ils nous offrent un job." Et quel job ! nettoyeur sur le site de la centrale sinistrée, à 6 euros de l'heure - dont sont déduits logement et nourriture.

Le scandale a été révélé par un pasteur, qui a ouvert un centre de jour pour ces gens ayant souvent perdu leur habitation dans le tsunami de 2011 : "Les employés de la centrale ont déjà atteint les limites de l'irradiation et ne sont plus autorisés à travailler. On masque la pénurie de personnel qualifié en recrutant des sans-abri qui ne savent pas qu'ils risquent leur vie."

Les grandes entreprises paient des intermédiaires pour recruter des SDF, à raison de 80 euros par tête. "Je ne pose pas de question. C'est mon travail : je trouve des gens, je reçois ma commission. Ce qui se passe après, ça ne me regarde pas", assène l'un d'eux, qui en a embauché des dizaines.





http://www.francetvinfo.fr/monde/japon/ ... 94128.html
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 16 Fév 2014, 15:54

Fukushima : niveau inédit de césiums radioactifs
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 08 Mar 2014, 11:34

Fukushima : alors que la catastrophe dure depuis 3 ans, le déni continue
http://www.sortirdunucleaire.org/Plus-sur-Fukushima
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 09 Mar 2014, 17:50

Les antinucléaire manifestent pour les 3 ans de Fukushima (AFP) 09/03

Des dizaines de milliers de personnes ont participé à une manifestation antinucléaire à Tokyo dimanche à l'approche du troisième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, le pire sinistre nucléaire depuis celui de Tchernobyl.
Les manifestants se sont rassemblés dans le parc Hibiya au coeur de la capitale, à deux pas des ministères et autres bâtiments gouvernementaux, avant de marcher vers le parlement.
Ils ont fustigé l'industrie nucléaire et le Premier ministre Shinzo Abe qui plaide depuis son retour au pouvoir il y a un peu plus d'un an pour que soient relancées les centrales de l'archipel, arrêtées par précaution après l'accident de Fukushima. Il juge cette énergie indispensable à un archipel dépourvu de ressources naturelles.
"Il est important que nous continuions à nous faire entendre", expliquait un manifestant, Yasuro Kawai, 66 ans, venu de la préfecture de Chiba, à l'est de Tokyo.
"Il n'y a plus aujourd'hui d'électricité d'origine nucléaire au Japon. Si nous poursuivons cette politique du zéro nucléaire et si nous faisons des efforts pour promouvoir l'énergie renouvelable et investissons dans les technologies à faible consommation d'énergie, il est possible de vivre sans le nucléaire", a-t-il assuré.
Des musiciens ont joué en utilisant de l'électricité produite par de grands panneaux solaires installés dans le parc tandis que des dizaines de commerçants faisaient la promotion de produits manufacturés dans la région de la catastrophe.
Le Japon s'apprête à commémorer le séisme sous-marin d'intensité 9, le tsunami et l'accident nucléaire survenus le 11 mars 2011 à Fukushima dans le nord-est du Japon.

La catastrophe a fait 15.884 morts et 2.636 disparus.

D'après des chiffres officiels et de la police, 1.656 personnes sont décédées depuis de stress et de complications de santé.
L'accident a entraîné une situation inédite avec quatre réacteurs très endommagés et l'émission de grandes quantités d'éléments radioactifs dans l'air, les sols et les eaux de la région.
Il faudra entre 30 et 40 ans pour démanteler les quatre réacteurs les plus endommagés sur les six du site avec des technologies qu'il reste en partie à inventer.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 26 Mar 2014, 01:27

Sur site OCL
Fukushima, on n’oublie pas !

Il y a trois ans, le 11 mars 2011, avait lieu à Fukushima au Japon l’une des plus graves catastrophes nucléaires de l’histoire (l’autre étant la catastrophe de Tchernobyl, survenue le 26 avril 1986). Trois réacteurs de la centrale, dont au moins un rempli de combustible MOX [1], ont fondu en partie et ont subi des explosions qui les ont fortement détériorés. Si aujourd’hui l’État et l’industrie nucléaire veulent nous faire croire que tout est plus ou moins “terminé”, aidés en cela par un silence complaisant des média, il est clair que l’ampleur de la catastrophe n’a pas fini de se révéler. Et, au Japon comme ailleurs, les dégâts continuent...

Les populations locales, parfois laissées sur place dans des conditions très précaires, et d’autres fois évacuées pour être relogées aux alentours dans de simples baraquements, continuent de vivre au contact d’une forte radioactivité ambiante. Aux actions de décontamination dérisoires s’ajoutent des mesures plutôt illusoires de radioprotection. Et de toute façon, que pourrait signifier le fait de ‟décontaminer” quand tout est imprégné de radioactivité ? L’abondance et la dispersion des radioéléments sont telles que les radiations ne peuvent pas être ‟enlevées” comme on essuierait une tache sur un vêtement. Par ailleurs, les mesures de radioprotection mises en place semblent relever bien plus d’une volonté de contrôle social que d’une hypothétique préservation de la santé humaine.

Un grand nombre d’interdits et de restrictions visent à empêcher les gens, et surtout les enfants, d’aller dans les endroits considérés comme les plus radioactifs. Par exemple, il faut : marcher sur le sentier en béton et non pas dans l’herbe qui est à côté ; ne pas sortir dehors ; aller jouer dans telle cours de récréation ‟décontaminée” ; mettre des bouteilles d’eau aux bords des fenêtres (visiblement pour stopper les rayons gamma). Semblant parfois relever du bon sens, ces mesures servent surtout à donner l’illusion qu’en respectant certaines règles on vivra en bonne santé. Or, même s’il vaut mieux s’exposer quotidiennement à une dose de radiations la plus faible possible, on se demande bien au vu de la situation actuelle quelle différence cela fera au final. Ainsi, dans la mesure où la contamination ambiante est forte, respirer l’air du dedans ou celui du dehors ne changera sans doute plus grand chose.

Et que dire des bouteilles d’eau mises aux fenêtres, ou entourant des aires de jeux ? Certes l’eau stoppe efficacement les rayons gamma, et c’est pour cela qu’un réacteur à l’arrêt est “noyé” sous dix mètres d’eau pour la maintenance, mais quelle peut être l’utilité réelle une bouteille pleine d’eau d’à peine dix centimètres de diamètre ?

Et il en est de même des mesures de radioactivité effectuées sur les aliments par diverses associations. Vouloir manger sans s’empoisonner est bien naturel, mais dans le cas présent il ne s’agit pas vraiment de cela. Comme la nourriture de la région est toute plus ou moins contaminée, on finira toujours par s’empoisonner en mangeant “local”. De fait, les mesures n’ont pour objectif final que de déterminer si les doses de radioactivité sont ou ne sont pas dans les normes officielles. Or ces normes, mises en place par les États ou les associations mondiales du nucléaire, n’ont jamais été faites pour garantir l’absence d’effets néfastes sur les êtres vivants (cancers, malformations, etc.) [2]

On se rappellera au passage que les normes de radioactivité admissible pour les habitants de la province de Fukushima ont été fortement augmentées depuis la catastrophe (multipliées par vingt !), afin que la majorité des populations puisse rester sur place. Cela montre bien que ces normes ont pour but réel l’acceptabilité sociale du nucléaire. En situation ‟normale” (c’est à dire quand il n’y a pas d’accident), les normes sont une réponse aux inquiétudes et aux refus auxquels fait face l’industrie nucléaire en délimitant ce qui est ‟dangereux” de ce qui est ‟sans danger”. En limitant plus ou moins les pollutions radioactives, les pouvoirs publics veulent montrer qu’ils se préoccupent de la santé des populations, tout en garantissant évidemment la bonne marche des installations nucléaires.

Mais à Fukushima le masque est tombé, et il est devenu clair la norme autorise, en la légalisant, ce qui est déjà existant plutôt que de chercher à préserver la santé des humains.

On perçoit bien également les limites que porte une opposition au nucléaire qui se cantonne à des mesures de radioactivité : on sait si on va être irradié, et à quel point – et souvent l’État le cache ou le minimise –, mais cela ne nous donne qu’une information, et pas de moyen d’action effectif. De toute façon, le caractère ‟admissible” ou non des doses est fixé par les institutions, et vouloir débattre sur ce point demande une expertise poussée qui exclut de fait une grande partie des populations. On notera d’ailleurs, avec une certaine ironie, que l’aide apportée par la CRIIRAD aux associations japonaises de mesure de contamination a été en grande partie subventionnée par la région Rhône-Alpes, région la plus nucléarisée d’Europe !

La largesse des subventions de cette région est donc en lien direct avec l’industrie nucléaire qui contribue fortement à sa richesse économique... Enfin, le caractère cynique de la gestion de cette catastrophe est bien illustré par tous ces enfants que l’on fait vivre avec un dosimètre accroché au cou en permanence (sauf pour dormir). Ce dosimètre n’apporte évidement aucune protection – il en serait bien incapable ! –, mais offre la fausse garantie, par la connaissance théorique de l’irradiation globale reçue par son porteur, de préserver sa santé.

Tout ceci nous remet en mémoire une autre ignominie : les programmes mis en place en Ukraine et Biélorussie par les nucléocrates du monde entier, et le CEA en tête, dans le but d’“aider” la survie des populations vivant en territoire contaminés suite à la catastrophe de Tchernobyl. En fait d’aide, il s’agissait surtout de faire des études sur la vie dans ces territoires et d’expérimenter des méthodes de gestion sociale pour faire ‟accepter” aux populations une situation accidentelle. Et ceci, à la fois dans le cadre de la gestion de la catastrophe de Tchernobyl, mais aussi dans le cas où une autre centrale exploserait quelque part dans le monde. En montrant que l’on peut ‟vivre” en territoire contaminé, les experts du nucléaire relativisent (ou nient carrément) l’horreur de la pollution radioactive. Ce qui permet déjà de tranquilliser les gens vivant autour des installations nucléaires. Ils préparent aussi les populations exposées dans le futur à un accident nucléaire, à croire que celui-ci est surmontable si on veut bien s’en remettre aux spécialistes qui connaissent les solutions à adopter.

Mais la radioactivité se joue de ces mesurettes dérisoires, et déjà les effets de la catastrophe se font sentir. Depuis quelques années les maladies de la thyroïde ne sont plus répertoriées dans la région de Fukushima (visiblement les enfants qui veulent se faire soigner doivent aller dans d’autres régions).

Les statistiques sur les naissances ignorent aussi cette région, et pour cause : le nombre d’enfants déclarés « mort-né » est en forte augmentation, et, phénomène curieux, on ne permet pas aux mères de voir leur enfant décédé en le soustrayant à leur regard à la fin de l’accouchement. Contrairement à l’intense battage médiatique qui a suivi l’accident, il semble qu’il n’y aura pas ou peu d’images des horreurs générées par la catastrophe nucléaire ; mais la réalité n’en est pas moins dramatique...

Nous ne pensons pas que le lobbying auprès des institutions où l’activisme médiatico-citoyen auront une influence décisive sur la question nucléaire. En France, c’est l’État qui est nucléaire. Il en tire sa puissance politique, militaire (la bombe atomique) et économique : l’industrie nucléaire et l’abondance électrique qu’elle permet sont indispensables au capitalisme français d’aujourd’hui. Seule une remise en cause radicale des bases de la société capitaliste permettra d’en finir avec le nucléaire !

Arrêt immédiat du nucléaire, civil et militaire !

Organisation Communiste Libertaire (Lyon)

_ _ _

[1] MOX : Mélange d’OXydes, c’est à dire d’uranium et de plutonium. Il y a toujours du plutonium dans un réacteur en marche, mais quand on en rajoute au début, il y en a bien plus dans le réacteur et s’il explose la contamination est bien pire.

[2] De toute façon il faudrait, pour être absolument sûr de n’avoir aucun effet, qu’il n’y ait aucune pollution radioactive !

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1499
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Béatrice » 06 Aoû 2014, 15:57

samedi 9 août 2014 à APT à 17h :

Les Gondonnets Tourville 84400

Fukushima c’est eux, mais ça pourrait être nous !
Fukushim’Apt : Projection, atelier, conférence ...
Association Alchemille

Dans le cadre d’un projet d’accueil d’enfants de Fukushima nous organisons cet évenement :

- Atelier origami entre enfants français japonais et les grands enfants que nous sommes tous restés !

- Exposition de calligraphies de Isabelle Baticle généreusement offertes au profit du projet qui sera présente normalement,

- Projections vidéos,

- Conférence de Yoshino San sur la situation actuelle et les réels dangers et conséquences d’une catastrophe nucléaire,

- Repas convivial + musique...

Situé au dessus du centre équestre suivez les panneaux Fukushima ca pourrait être nous !

Evénement facebook associé

http://www.millebabords.org/spip.php?article26501
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Louise Michel
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 21 Aoû 2014, 23:07

À Fukushima, le pire reste à venir

Ces dernières semaines, l’opérateur de la centrale de Fukushima, TEPCO, a multiplié les déclarations, les rapports et les aveux. Des informations cruciales sur l’état des réacteurs nous parviennent donc éparses, au gré des déclarations contrites et souvent contraintes de TEPCO. Des informations qui, analysées ensemble, nous laissent entrevoir d’une part l’état dramatique de la centrale et l’ampleur de la catastrophe nucléaire en cours, et d’autre part la stratégie mise en œuvre par TEPCO.

... http://energie-climat.greenpeace.fr/a-f ... k=70798803
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede bipbip » 27 Aoû 2014, 23:48

Leucémies infantiles près des centrales nucléaires

Nous recevons de plus en plus d’informations sur l’augmentation de la fréquence des cancers au Japon, en particulier dans la région de Fukushima.

... http://www.fukushima-blog.com/2014/08/l ... aires.html
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