Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Luciano » 26 Mar 2011, 11:57

Le nucléaire ? Mais on a pas besoin de nucléaire pour vivre...

Rien qu'un exemple que beaucoup de personnes connaissent, les éoliennes, voila, rien que sa sa peut remplacer le nucléaire...

Mais les lobbys préfèrent le rentable. Le profit passent largement avant tout le reste. Je vois pas pourquoi on attendrait 30ans pour sortir du nucléaire, le Terre est entrain de crever et faudrait encore attendre avant de la sauver !
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Pïérô » 27 Mar 2011, 02:55

La baie face à Fukushima est irradiée, en même temps c'est cette eau de mer qui sert aussi à tenter de refroidir et est rejetée dans la baie, mais il est annoncé par les autorités que cela va se diluer...Greenpeace, http://www.ushuaia.com/info-planete/actu-en-continu/, a fait des relevés dans le fameux perimètre, désormais périmètre de mort à court ou moyen terme des 20/30 km, il faudrait évacuer les populations dans un périmètre bien plus important, des centaines de milliers de personnes.
Ici on nous parle encore de "panache" et de "nuage" alors que c'est toute l'atmosphère terrestre qui est touchée, et si les les premiers relevés sont minimes et bien moins importants qu'à l'époque du "nuage" de Tchernobyl, les rejets continuent, et les taux de ces rejets ne font qu'augmenter puisque la fusion dans les réacteurs ne peut être en l'état arrêtée. Le 3 est chargé en MOX cad en plutonium et il y a un réel risque d'explosion. L'arrosage actuel pour le refroidissement qui reste insuffisant fait vraiment bricolage, et nombre de personnes vont y laisser leur peau, il y a eu dans les "liquidateurs" de Tchernobyl déjà des milliers de morts. Cela va se "finir" en bétonnage sachant que comme pour Tchernobyl, ce que l'on ne sait pas et ce qu'on nous dit pas, c'est qu'il faudra toujours des rejets "controlés" pour ne pas que çà pète, et cela pour des années...
On ne sait pas gérer le problème des déchets nucléaires à long terme , mais on ne sait pas non plus gérer ce type de problème lorsque le refroidissement merde, et d'ailleurs lors de la canicule en France le problème s'est posé. Et malgré ce qu'on nous dit sur la différence avec les centrales françaises, c'est bien sur ces questions de circuits dits secondaires que les "incidents" se produisent avec des incidences dramatiques.
On nous parle encore du cout du nucléaire comparé à d'autres énergies, mais il n'est pas tenu compte de tout, et si les profits sont individualisés et privatisés, les pertes et le cout des problèmes sont collectivisés, et évidemment et en plus là le problème c'est qu'on va compter encore en pertes humaines et en dégats irreversibles pendant des centaines d'années sur la planète.
Ce samedi 26 mars encore il y a eu des manifestations en Allemagne pour arrêter le nucléaire, en Italie pour stopper tout projet dans ce domaine, il est temps de construire ici et ailleurs une mobilisation à la hauteur de l'enjeu.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Pïérô » 28 Mar 2011, 19:32

4 nouvelles brochures publiées sur INFOKIOSQUES.NET :

Comme dix mille soleils
« La production nucléaire est devenue, en France plus qu’ailleurs, partie intégrante de la survie quotidienne. Nul citoyen n’y échappe comme consommateur. Et leur simple angoisse, en général refoulée, des catastrophes nucléaires ne fera pas le printemps de la subversion s’ils ne remettent pas en cause eux-mêmes, pour eux-mêmes, leur condition d’ilotes du capital. Le bluff et les gesticulations de quelques spécialistes de l’intervention spectaculaire ne leur seront d’aucun secours. Plus que jamais, il est impossible de combattre le nucléaire sans combattre la société qui lui a donné naissance, sans rompre sans retour avec les réformateurs des lobbies écologistes. Toute tentative de subversion du monde nucléarisé doit reprendre les choses là où elles ont été abandonnées, reprendre les questions laissées en suspens. Ainsi, il est impossible de se contenter de l’ancienne contestation de l’énergie nucléaire mais, à travers elle, de pousser la critique plus loin, vers la remise en cause du monde de l’énergie lui-même [...] »
http://infokiosques.net/spip.php?article848

La guerre high-tech. Le nettoyage par le vide.
« La guerre résume, en quelque sorte, les avancées réalisées par le capital mais, en retour, elles les accélère. Elle est le ban d’essai du progrès. L’industrie de la tuerie, sous l’égide de l’Etat centralisé, est le laboratoire grandeur nature du développement de l’industrie en général. A l’aube de l’industrialisation, l’introduction du travail salarié et des machines dans l’armée permanente fut pour beaucoup dans leur généralisation à l’échelle de toute la société bourgeoise. Depuis plus de deux siècles, bien des formes d’organisation et des modes d’activité propres au capitalisme ont été anticipés et testés dans l’appareil militaire de l’Etat. En témoigne à l’évidence l’aventure du nucléaire, rejeton de la Seconde Guerre mondiale, comme source d’énergie fondamentale et modèle de gestion centralisée, militarisée et bureaucratisée de la société.
La guerre high-tech marque l’accélération du processus. Les laboratoires sponsorisés par les trusts et par les Etats, qui fabriquent les marchandises les plus diverses, des armes aux médicaments, souvent les deux à la fois, y voient l’occasion rêvée pour tester in vivo, hors des enceintes de leurs technopoles, leurs brillantes inventions et pour analyser quelles en sont les retombées militaires et civiles. Aujourd’hui, les docteurs Mengele sont légion, ils sont les hérauts de la démocratie et leurs champs d’expérience inclut de très vastes territoires. L’Otan envoie sur les champs de bataille encore fumants, par le biais des institutions humanitaires de l’Onu, des missions charitables chargées d’étudier sur le tas les effets de toutes les merveilles avec lesquelles elle a martyrisé des populations entières, en Irak et ailleurs. La main qui assassine est aussi celle qui soigne. »
http://infokiosques.net/spip.php?article846

Les comprimés d’iode, des tranquillisants contre l’angoisse nucléaire.
« La décision de distribuer des comprimés d’iode stable au voisinage des centrales nucléaires françaises a donné lieu à des commentaires d’experts médicaux très proches du lobby nucléaire, pour qui seuls les iodes radioactifs auraient des effets néfastes sur la santé (du moins, c’est ce qu’ils prétendent dans les médias). Ainsi, en prenant ces comprimés d’iode stable, en cas d’accident grave, la population serait totalement protégée. »
Texte extrait de la Lettre d’information du Comité Stop Nogent-sur-Seine, 77 (Septembre 1997).
http://infokiosques.net/spip.php?article845

La java atomique. Quelques pistes de réflexion autour du démantèlement et de la relance du nucléaire. « Le terme démantèlement est d’abord un terme fourre-tout qui cache des réalités disparates. S’il y a des cas où il signifie "fermeture" d’installations nucléaires civiles ou militaires, dans bien d’autres, il n’est en fait qu’une "rénovation" pour faire durer plus longtemps un parc nucléaire vieillissant, ou encore une "adaptation" à une nouvelle donne économique et politique. »
http://infokiosques.net/spip.php?article844

Sans oublier les quelques brochures déjà parues :
> Du mensonge radioactif et de ses préposés : http://infokiosques.net/spip.php?article207
> Actions directes contre le nucléaire 1973-1996 : http://infokiosques.net/spip.php?article553
> Autour de la « catastrophe » Katrina à la Nouvelle-Orléans, de sa gestion par l’Etat, et de l’organisation collective et autonome pour la survie... : http://infokiosques.net/spip.php?article444


Ainsi que d’autres glanées ailleurs sur le web :
> Bulletin n°1 de la coordination contre la société nucléaire (janvier 2006) : http://basseintensite.internetdown.org/ ... etin_1.pdf
> Bulletin n°2 de la coordination contre la société nucléaire (printemps 2007) : http://basseintensite.internetdown.org/ ... tinuk2.pdf
> Pour la mort du nucléaire et de son monde (autour de Tricastin, octobre 2008) : http://basseintensite.internetdown.org/ ... castin.pdf

Et du son sous forme de cd audio :
> Irradiés de tous les pays, révoltons-nous ! : http://basseintensite.internetdown.org/ ... uk_mp3.zip
> Retour sur les luttes anti-nucléaires des années 70/80 : http://basseintensite.internetdown.org/ ... 7080-2.mp3
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Pïérô » 02 Avr 2011, 01:10

Point au 1er avril, http://groupes.sortirdunucleaire.org/alerte-japon/ :

Catastrophe nucléaire au Japon :

3 réacteurs nucléaires et 5 piscines de combustible usé sans systèmes de refroidissement depuis 21 jours.

Le séisme, puis le tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars 2011 ont entraîné la défaillance de plusieurs des réacteurs nucléaires de deux centrales situées dans la région de Fukushima, à environ 250 km au nord de Tokyo. La situation au 1er avril:

Fukushima

Le 30 mars, la CRIIRAD a lancé un appel aux autorités japonaises pour que la population soit évacuée bien au-delà des 20 km d'exclusion. Le laboratoire a également encouragé le gouvernement japonais à fournir des denrées non-contaminées aux populations les plus exposées et a engagé la communauté internationale a apporter toute l'aide logistique et financière possible. [Source : http://www.criirad.org/actualites/dossi ... _japon.pdf]

Dans le courant de la nuit du 31 mars, le gouvernement japonais a refusé d'élargir cette zone d'évacuation, malgré le "conseil" donné par les autorités japonaises au habitants du périmètre situé entre 20 et 30 km autour de la centrale, de partir". [Source : http://www.20minutes.fr/article/698907/ ... rs-elargie]

Le 31 mars, le taux d'iode 131 relevé à 300 m au large de la centrale de Fukushima était de 4 385 la norme admise. Une contamination en augmentation dramatique puisqu'elle atteignait 3 355 fois la norme mercredi 29 mars.[Source : http://www.lefigaro.fr/international/20 ... encore.php]

Le 31 mars, l'AIEA a indiqué avoir relevé un niveau de contamination des sols à l'iode 131 et au césium double au seuil d'évacuation, à 40 km de la centrale de Fukushima. [Source : http://www3.nhk.or.jp/daily/english/31_18.html]

Le 31 mars, le gouvernement américain a décidé l'envoi au Japon de 140 spécialistes militaires NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique). Avant de rejoindre Fukushima, ils devraient d'abord échanger des informations et faire le point sur la situation avec l'armée japonaise. L'assistance apportée par les États-Unis au Japon concerne notamment la fourniture d'acide borique et le déploiement, au large de la centrale, de barges permettant l'approvisionnement en eau douce des pompes de refroidissement. [Source : http://sciences.blogs.liberation.fr/hom ... japon.html]

D'après les autorités japonaises, 500 à 600 personnes œuvrant à la stabilisation des réacteurs seraient présent 24/24h sur le site de la centrale de Fukushima dans des conditions sanitaires exécrables. D'après la mère de l'un de ces travailleurs, les ingénieurs et ouvriers qui interviennent sur les installations nucléaires sont conscients que leur surexposition aux radiations les condamne à une mort certaine dans les semaines à venir. [Source : http://www.foxnews.com/world/2011/03/31 ... die-weeks/]

D'après la presse japonaise, les travailleurs engagés sur le site de la centrale de Fukushima ne seraient pas tous équipés de compteurs de radiation, ce qui rendrait impossible pour certains de déterminer leur exposition exacte à la radioactivité. Tepco a reconnu l'insuffisance des matériels mais a affirmé que les personnels non-équipés étaient ceux les moins exposés. [Source : http://www3.nhk.or.jp/daily/english/31_31.html]



La catastrophe nucléaire dans le monde

Le 1er avril, des traces de radioactivités ont été relevées à Moscou, en Russie. Alors qu'elles sont composées d'iode-131, de césium-134, de césium-137 et de tellurium-132, les autorités sanitaires russes ont indiqué que cette radioactivité "ne posent pas de problèmes de santé publique". [Source : http://www.romandie.com/ats/news/110401 ... jnyths.asp]

Le 17 mars, le gouverneur de New York a réclamé la fermeture de la centrale d'Indian Point, située à moins de 40 km de la mégapole américaine, après qu'un rapport de la Commission fédérale de régulation nucléaire ait souligné le risque sismique auquel cette centrale est exposée. [Source : http://articles.nydailynews.com/2011-03 ... z1GrC0Kc2b]

Le 30 mars, à l'occasion de la présentation du rapport annuel sur la sûreté nucléaire, André-Claude Lacoste, directeur de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), a reconnu devant le Parlement que « personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France ». Il a par ailleurs indiqué ne pas exclure un moratoire sur le chantier de l'EPR de Flamanville, jugé « très compromis ». Un responsable régional de l'ASN a par ailleurs fait part de ses doutes sur la réalisation de l'EPR de Penly (Seine-Maritime), qui n'a pas encore été décidée. [Source : http://www.lefigaro.fr/societes/2011/03 ... uspens.php]

Le 31 mars, une contamination radioactive à l'iode 131 a été détecté dans du lait produit en Californie et dans l'Etat de Washington. Selon la Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire américaine,les quantités décelées ne représentaient pas de danger pour la santé. [Source : http://www.dailymail.co.uk/news/article ... tates.html]

Le 1er avril, des représentants de plusieurs cantons suisses ont rencontré à Bâle Philippe Richert, le président du Conseil régional d'Alsace, afin de réclamer officiellement la fermeture de la centrale de Fessenheim. Le 21 mars, le préfet de Fribourg avait déjà reproché devant la Commission Locale d'Information et de Surveillance (CLIS) de Fessenheim, la non-prise en compte de la combinaison du risque sismique et de la rupture de la digue du Canal d'Alsace qui surplombe la centrale. Par ailleurs, des députés verts du Parlement du Bade-Wurtemberg, en Allemagne, ont demandé au commissaire européen à l'énergie, Günther Oettinger, d'obtenir auprès des autorités françaises l'arrêt immédiat de Fessenheim. La semaine dernière, le Conseil régional de Franche-Comté avait déjà adopté une motion en ce sens. [Source : http://www.lepoint.fr/societe/fessenhei ... 782_23.php]

200 à 300 sans-abris japonais auraient trouvé refuge dans la centrale d'Onagawa (3 réacteurs à eau bouillante), à 120 km au nord de Tokyo, seul bâtiment encore debout après le passage du tsunami. Un incendie s'était déclenché dans cette centrale après le raz-de-marée. Aujourd'hui à l'arrêt, l'exploitant assure que les réacteurs sont sous contrôle. [Source : http://www.lefigaro.fr/international/20 ... nagawa.php]



L'économie de l'industrie nucléaire

Le 31 mars, au cours de sa visite au Japon, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il organiserait en mai prochain une réunion du G20 pour discuter de la sûreté nucléaire. Il a également plaidé en faveur de normes de sûreté internationales. Une réglementation qui devrait favoriser commercialement l'EPR, dont les promoteurs prétendent que son prix élevé se justifierait par une sûreté accrue. [Source : http://english.kyodonews.jp/news/2011/03/82363.html]

D'après les autorités ukrainiennes, il manquerait quelques 600 M€ aux 1,5 Md€ nécessaires à la construction d'un nouveau sarcophage pour la centrale de Tchernobyl. Cette somme devra abonder un fond géré par la Banque Européenne de Reconstruction et de développement (BERD), et financera un chantier remporté en 2007 par un consortium composé de Bouygues et Vinci. [Source : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/0 ... -600-m.php ]



Sources : Foxnews, Le Figaro, CRIIRAD, NHK world, Libération, Daily Mail, Le Point, New York Daily News, Kyodo News.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede JPD » 03 Avr 2011, 20:30

Aperçu: Re: catastrophe nucléaire communiqué ocl
ARRET IMMEDIAT, DEFINITIF ET SANS CONDITION DU NUCLEAIRE



NUCLEAIRE . Communiqué OCL

La « décision immédiate de sortie du nucléaire » ? Une arnaque !

Chacun sait que le mouvement antinucléaire est partagé entre deux grandes tendances. Si toutes deux reconnaissent qu’il n’est nullement nécessaire de produire la même quantité d’électricité, l’une s’appuie surtout sur le développement des énergies renouvelables pour une sortie progressive du nucléaire (en vingt ou trente ans), l’autre considère que l’arrêt immédiat est possible et qu’on ne peut attendre que les énergies renouvelables fournissent la plus grande partie de l’électricité dont on aurait besoin. Les partisans de la première tendance se font les champions de l’économie d’énergie essentiellement dans le domaine domestique, sans distinction des différences de classes, de revenus et donc des capacités financières proportionnelles à consommer de l’électricité ; et sans non plus aborder les orientations globales de l’économie, du nucléaire militaire.
Ceux de la seconde, dont nous sommes, considèrent que diminuer la consommation d’énergie n’est pas une affaire individuelle, mais implique une rupture avec le productivisme, lié intimement au capitalisme – donc que sortir du nucléaire dans la durée ou immédiatement n’est pas une question technique, mais politique : continuité et aménagement du système ou rupture avec sa logique et redéfinition des modes de production et de consommation.
Mais voilà : dans la mesure où la divergence entre les deux courants antinucléaires semble porter sur le terme « immédiat », et où la « sortie immédiate » paraît être un mot d’ordre facilement repris dans les manifestations, certains tentent aujourd’hui de proposer un chemin commun ou de compromis sur la base d’une « décision immédiate de sortie ». Histoire sans doute d’essayer de se montrer un peu plus « radical » que les bureaucrates des Verts ou de Greenpeace, mais plus unitaire que les « extrémistes radicaux ».
Or il n’y a là qu’une arnaque sémantique, une opération politicienne de confusion, à dénoncer comme telles, car une « décision immédiate de sortie » peut parfaitement se traduire par un début de réalisation dans… trente ans. D’ailleurs, cette « décision immédiate » de sortir progressivement du nucléaire, c’est ce que proposent les Verts… depuis trente ans.

Nous pensons que le combat doit se mener dans la clarté des positions.
Pour nous, un seul mot d’ordre reste valable :
Arrêt immédiat, sans condition et définitif du nucléaire !

PS. (si l’on peut dire). Le PS dans son projet pour 2012 vienr de sortir un nouveau concept :
Décision immédiate de sortie du tout nucléaire en 20 ans !

----


Nouveaux documents et matériel militant antinucléaire à télécharger sur le site de l'OCL :

• Un "4 pages" pour les mobilisations et débats en cours
[url]http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article971
[/url]
• Le numéro HS n° 4 de Courant Alternatif (avril 2000) "Ni rose, ni vert, arrêt immédiat du nucléaire", épuisé mais en téléchargement gratuit :
[url]http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article970
[/url]
• des tracts :
[url]http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article961
[/url]
*******************************************
Arrêt immédiat, définitif et sans condition du nucléaire


Le "4 pages" que nous venons d’éditer peut contribuer à défendre cette position dans les mobilisations et les débats en cours.

Diffusez le !


Texte d’introduction de ce 4 pages

Catastrophes nucléaires : ça n’arrive qu’aux autres...
jusqu’à quand ?

Après qu’un séisme et un tsunami aient secoué le Japon le vendredi 11 mars, la centrale nucléaire a de Fukushima Daiichi a connu des défaillances sur ses circuits de refroidissement. Les tranches numéros 1, 2 et 3 de cette centrale, qui se sont mis en arrêt lors du séisme, ont connu de graves accidents au niveau des bâtiments réacteur. En effet l’absence de refroidissement du combustible a provoqué la fusion partielle du cœur, entraînant la formation de vapeur d’eau et de bulles d’hydrogène, qui ont alors provoqué des explosions. Par la suite, l’eau de la piscine des combustibles usés du réacteur n°4, qui n’est plus refroidie, se réchauffe fortement et entraîne une explosion de vapeur qui fera un trou énorme dans le bâtiment. L’apport régulier d’eau, pour refroidir coûte que coûte les cœurs des trois premiers réacteurs, produit de la vapeur qui s’échappe dans l’atmosphère emportant avec elle des radio-éléments et contamine les environs. La situation est « stationnaire » au moment où nous écrivons mais les problèmes sont loin d’être finis. Enfin signalons que l’accident a été classé au niveau 5 par les autorités japonaises, mais l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) en France par exemple le classait au bout de quelques jours déjà au niveau 6.

Les dégâts sont déjà importants

Certes, ce n’est pas encore du niveau de Tchernobyl, mais cette catastrophe - car c’en est bien une ! - montre bien les dangers énormes que l’industrie nucléaire fait peser sur nos têtes. D’ores et déjà la région autour de la centrale est contaminée par des radio-éléments pour de nombreuses années, et des spécialistes de l’industrie nucléaire prédisent une augmentation du nombre de cancers dans le coin pour les années à venir. Dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres les doses sont importantes, et les riverains sont soit évacués -ceux qui habitent à moins de 20 km-, soit plus ou moins confinés chez eux, avec distribution d’iode (complètement inutile face aux dizaines de radio-éléments autres que l’iode, tels le césium par exemple). Certains habitants ont reçu directement des retombées radioactives, et même ceux qui n’ont pas été contaminés, ou très peu, ne retourneront pas chez eux avant longtemps ! En outre, les travailleurs de la centrale sont littéralement sacrifiés pour éviter à tout prix l’accident majeur, prenant des doses de radiation qui leur ruinent définitivement la santé. Et plus grave encore sur le long terme : les réacteurs sont refroidis avec de l’eau pompée directement dans la mer, et rejetée de suite dans celle-ci, emportant plein de radio-éléments avec elle qui finiront dans le ventre des poissons...

Et en France, rien de nouveau

Sans surprise nos nucléocrates ont commencé par minimiser la situation, notamment par rapport au risque de séisme. Mais en France de nombreux réacteurs sont construits en zone sismique (Fessenheim par exemple) et pourraient donc très bien connaître une panne de circuit de refroidissement après un tremblement de terre. Une situation semblable est tout à fait possible dans notre pays. De plus, les réacteurs japonais sont assez similaires aux nôtres donc la propagande de l’époque Tchernobyl sur la « technologie soviétique » ne peut pas marcher. En outre, ce genre d’accidents peut aussi bien arriver quand la terre ne tremble pas, suite à d’autres raisons. Ainsi, à Three Miles Island (USA) en 1979, comme à Forsmarck (Suède) en 2006, le système de refroidissement à l’arrêt - encore lui ! - n’a pas non plus fonctionné. En Suède par exemple il s’agissait d’un incendie sur un transformateur qui a de ce fait cessé d’alimenter en électricité les pompes du circuit de refroidissement. Il en a résulté dans les deux cas une augmentation dangereuse de la température du cœur, ce qui à Three Miles Island a généré une bulle d’hydrogène, comme à Fukushima, mais qui n’a heureusement pas explosé. A Forsmark les générateurs diesels de secours ont été remis en marche à temps, à 7 minutes de la catastrophe...
Après Tchernobyl, les nucléocrates avaient insisté particulièrement sur les enceintes de confinement, absentes sur les centrales soviétiques, et qui auraient pu soi-disant empêcher la catastrophe. L’accident de fukushima ébranle sérieusement ce mythe. D’abord parce que l’étanchéité de ces enceintes n’est jamais parfaite. Ensuite, si la température est trop élevée il y a de la vapeur - radioactive - qui se forme, et s’il y en a trop il faut bien la relâcher dans l’atmosphère ; c’est ce qu’ils ont fait au Japon d’ailleurs depuis le début. La grande quantité de vapeur relâchée -en ouvrant volontairement des soupapes- est un signe de la difficulté à refroidir les réacteurs, comme le niveau de radioactivité de cette vapeur indique la détérioration des assemblages dans le cœur... Enfin, sur le réacteur n°2 l’explosion a endommagé l’enceinte ; et ceci entraîne logiquement des « rejets non filtrés » c’est à dire qu’on ne peut pas contrôler le niveau de radioactivité de ce qu’on relâche puisque la vapeur s’échappe comme elle veut. Mais de toute façon, si par chance la vapeur restait quand même dans l’enceinte, les radio-éléments finiraient par se déposer et au prochain grand nettoyage il y a fort à parier qu’on les rejetterait directement dans les fleuves ou dans la mer !
Et il n’y a pas que les problèmes de refroidissement pour causer des accidents graves. Par exemple la cuve du réacteur n°1 de la centrale du Tricastin est gravement fissurée, et pourtant il a reçu l’autorisation de l’ASN de pouvoir fonctionner encore 10 ans de plus ! Jusqu’à l’explosion du cœur ? Enfin, il se trouve que l’industrie nucléaire, tout comme les nuages radioactifs, ne connaît pas les frontières. La coopération Franco-Japonaise se porte bien dans le domaine nucléaire. Les constructeurs de centrales japonais possèdent des parts dans l’usine d’enrichissement du Tricastin Georges Besse 2. De plus, le japonais Mitsubishi s’est allié récemment avec Areva pour construire un nouveau réacteur nommé Atméa, qui est pressenti pour être construit vers la centrale du Tricastin. Il est plus que temps d’exiger un arrêt immédiat du nucléaire !

Également dans ce 4 pages :
• Une remobilisation nécessaire
• Nous ne partons pas de rien
• Contre le consensus pronucléaire et l’écologie capitalo-compatible
• Gestion des risques et stratégie d’acceptabilité
• La dépendance à l’égard du nucléaire : un mythe utile
• Comme les nuages radioactifs, le nucléaire ne connait pas les frontières
• Areva fait des profits en provoquant des cancers, mais veut aussi en faire en proposant de les soigner

**************
téléchargez le 4 pages : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article971

Ce 4 pages est au format 24x32, difficile à convertir lisiblement en format A 4
vous pouvez donc le commander à

Egrégore BP1213 51058 Reims cedex

Frais de port :

10 exemplaires 2 euros
50 exemplaires 5 euros
100 exemplaires 10 euros

Chèque à l’ordre de "la Galère"



http://oclibertaire.free.fr/
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 04 Avr 2011, 22:10

Un autre blog intéressant : http://lesyndromejaponais.blogspot.com
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede barcelone 36 » 05 Avr 2011, 19:33

les copains japonais de la "révolte des amateurs" qu'on avait reçu à Rennes fin novembre organise une grosse manif dans leur quartier de Tokyo, ils demandent à ce que des initiatives soient faites partout dans le monde ce jour là...avis aux gens motivés donc...

on devrait faire un petit rassemblement à Rennes dimanche aprem normalement...

http://410nonuke.tumblr.com/
April 10th! Let’s do it!

As a result of the earthquake, the Fukushima nuclear power plant is now in a terrible situation.

Even though we’ve always been told that it’s a safe and green power, in the end, an accident happened and radiation is being leaked!! It’s dangerous!! It’s frightening!! To boot, the rescue in areas affected by the disaster is being set back, and the neighboring fishes, vegetables, houses, everything, has been ruined. Really, give me a break. We’d be better off getting rid of nuclear power at once.

As this really pisses me off, let’s trigger a super huge demonstration and show them what we really want!
April 10, Kouenji! Not only there, but let’s take action at the same time all over the country and the world!
Call to action: Shirouto no Ran (Amateur revolt)
http://www.shirouto.org/

Donations gathered at the demonstration in Koenji on April 10th will be further donated to the the following groups;
1. Minami (South) -Souma city in Fukushima, via the Koenji shopping district association. Minami (South)-Souma city is located within the 20 - 30 kilometer radius of the Fukushima nulcear power plant, and is designated as “evacuation within residence” area. This is an area which has been hit by both earthquake/tsunami and nuclar leak.
2. There is a support group of d.i.y. bands in action. They have alerady begun to bring supplies to the disastered areas with their band vans. Please donate here!
http://hrp-diymusic.blogspot.com/


ci dessous des slogans en japonais pour les banderoles

Image]
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 09 Avr 2011, 15:27

Tepco : le Meilleur des Mondes nucléaires
Régis Soubrouillard - Marianne | Samedi 2 Avril 2011 à 05:01


En 2010, dans son rapport sur le développement durable, la compagnie Tepco consacrait deux petites pages à la sécurité de ses centrales nucléaires, notamment celle de Fukushima. La société affirmait vouloir atteindre les meilleurs standards internationaux en matière de sécurité. Une présentation battue en brèche par des révélations récentes du Wall Street Journal qui prouvent que le plan de gestion de crise de Fukushima en cas de catastrophe était complètement inadapté.


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La ville idéale vue par Tepco à l'horizon 2020

eux pages sur quatre-vingt. C’est l’espace consacré par Tepco à la sécurité dans son « rapport développement durable 2010 ». Un document où les photos de magnifiques villages japonais côtoient les infographies. Des infographies en veux tu, en voilà : sur les objectifs de réduction des émissions de CO2 de ses centrales ou le développement extérieur de la société à horizon 2020 : « Nous souhaitons atteindre les meilleurs standards internationaux en termes de sécurité et de qualité afin de rentrer dans le « top four » des installations nucléaires selon les critères de la World Association of Nuclear Operators » indique le document.

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Les objectifs de développement de Tepco

Et Tepco ne tarit pas d’éloges sur les mesures de sécurité prises sur ses centrales nucléaires.
« Depuis le 16 juillet 2007, et le tremblement de terre de Niigata, Tepco a pris de nombreuses mesures afin de renforcer la centrale nucléaire de Kashiwazaki en cas d’éventulles catastrophes naturelles. Nous inspectons et évaluons toutes les installations qui nécessiteraient des travaux de restauration afin d’améliorer leur résistance sismique » fait savoir la compagnie.
« Nous appliquons les mêmes mesures à la centrale nucléaire de Fukushima. Nous assurons la sécurité sismique de tous les équipements et installations majeurs. Grâce aux connaissances acquises depuis le tremblement de terre de Niigata, nous réalisons également d’importants efforts pour améliorer les capacités sismiques de cette centrale ».

Le document indique qu’à Fukushima, en juillet 2010, Tepco a commencé la construction d’une nouvelle structure anti-sismique à base de matériaux souples, placés entre le bâtiment et ses fondations, capable d’absorber les vibrations d'un tremblement de terre. « La structure a été dessiné pour résister à un séisme de magnitude 7 ».

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Les mesures de sécurité sismique sur les centrales nucléaires de Tepco

Une intensité bien inférieure au séisme du 11 mars, bien que l’on sache que le tsunami a plus endommagé la centrale que le tremblement de terre en lui-même.

Le document détaille également tous les exercices de prévention, entrainements, simulations auxquels se livrent les techniciens qui travaillent sur la centrale, les équipements et technologies disponibles pour répondre à d’éventuelles catastrophes naturelles.
Le Meilleur des mondes nucléaires.

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Les programmes d'entrainement en cas de catastrophes
Un optimisme complètement battu en brêche par le Wall Street Journal dans son édition de jeudi. Le quotidien écrit que « le plan de gestion de crise en cas de catastrophe nucléaire à Fukushima était totalement inadapté, avec un téléphone satellitaire, un seul brancard et 50 combinaisons en cas d’urgence ». Tepco n'aurait ainsi prévu que des incidents mineurs. Aucun plan d’urgence faisant suite à une catastrophe majeure nécessitant par exemple l’intervention de secours de Tokyo, intervention de militaires ou pompiers n’avait été envisagé. Rien non plus pour préserver les systèmes de communication essentiels ou pour éviter la surchauffe des réacteurs.

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Le retour d'expérience de Tepco

Mis à jour annuellement, le plan de sauvegarde de la centrale de Fukushima en cas de catastrophe naturelle date de 2002 et la plupart des plans de gestion de la sécurité des centrales nucléaires au Japon répondent aux mêmes critères. Pour Fukushima : une équipe médicale de 4 personnes, quatre combinaisons de protection, une ambulance, un véhicule de mesure de radiations, des bonbonnes à oxygène, et la mise en place d’un quartier général en urgence en cas de catastrophe. Un dispositif qui paraît bien dérisoire compte tenu de l’ « expérience » japonaise en matière de catastrophes naturelles, qui, si elles sont de fait imprévisibles, démontre que la « gestion des risques » ne pourra plus s’envisager à partir de l’observation de cas antérieurs mais à partir de l’idée que tout peut arriver. Preuve que le danger est incalculable.

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Les projets de renforcement de la centrale de Fukushima amorcés en 2010

Tepco Sustainability report 2010.pdf
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Pïérô » 12 Avr 2011, 11:31

D'après l'agence de presse Kyodo, il y a 15 000 personnes qui ont manifesté contre le nucléaire à Tokyo et 2500 au sud de la capitale, à Hamaoka. C'est relativement énorme pour le Japon, il n'y avait pas eu de manifestation d'une telle ampleur depuis celle contre la guerre en 2003.

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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Pïérô » 13 Avr 2011, 12:05

communiqué du Réseau Sortir du nucléaire du 13 avril 2011 :

Catastrophe nucléaire majeure au Japon

Alors que les médias en parlent de moins en moins, la situation au Japon reste très grave. En effet la situation à Fukushima Daiichi est loin d’être résolue et les centrales de Fukushima Daiini, et Onagawa restent sous surveillance accrue.


Le 12 avril, la NISA (autorité de sûreté nucléaire japonaise) a décidé de requalifier la gravité de la catastrophe de Fukushima : celle-ci est désormais classée au niveau 7, le plus haut niveau de gravité de l’échelle INES [1]. Fukushima devient donc, après Tchernobyl, la 2e catastrophe nucléaire de l’Histoire humaine à atteindre un tel niveau de gravité de l’aveu même des partisans de cette énergie. Selon ce communiqué de la NISA, la radioactivité rejetée atteint 10 % de celle relâchée par Tchernobyl (ce qui est en soi déjà extrêmement grave). Mais selon un responsable de Tepco, l’opérateur de la centrale, "les rejets de radioactivité ne sont pas complètement stoppés, et nous craignons que la quantité de radioactivité rejetée par la centrale puisse au final excéder celle rejetée par la catastrophe de Tchernobyl en 1986." (Kyodo News, le 12 avril)

Le réacteur 1 de Fukushima Daiichi reste le sujet de préoccupation principal sur lequel Tepco concentre ses efforts. La situation est loin d’être maîtrisée pour ce réacteur.

La situation dans les réacteurs 2 et 3 est également toujours loin d’être résolue, les crayons de combustibles étant également très endommagés (mais moins que dans le réacteur 1). Il semble que la tranchée autour du réacteur 2 devrait permettre d’empêcher l’eau très radioactive d’être déversée dans l’océan pour quelques semaines.

Quant au nuage radioactif, la radioactivité lorsqu’il arrive en Europe reste très diluée et ne présente pas a priori un danger immédiat pour la santé. Il convient toutefois de rappeler que même la très officielle Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) reconnaît que "toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique". Les normes qui définissent des seuils de radioactivité légalement admissibles ne sont pas des seuils d’innocuité, mais des seuils de "risque admissible".

Au vu de l’actualité très chargée et par manque de moyens, nous ne pouvons continuer à vous informer en temps réel comme nous l’avons fait pendant 2 semaines au prix d’un travail constant 24h/24. Nous nous efforçons de mettre à jour régulièrement ce point d’information, et nous vous conseillons les sites web ci-dessous sur lesquels vous pourrez trouver des informations fiables mises à jour plus régulièrement :

Statuts des 6 réacteurs endommagés de la centrale de Daiichi Fukushima

. En français sur le site de l’ACRO http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html

. En anglais sur le site du New York times http://www.nytimes.com/interactive/2011 ... tatus.html

. Autres liens pour en savoir plus : http://groupes.sortirdunucleaire.org/En-savoir-plus

Notes
[1] L’échelle INES n’est pas une évaluation scientifique, mais un outil de communication mis au point par le lobby nucléaire. Lire à ce sujet : "Echelle INES : Communication ou escroquerie ?" par Jean-Marie Brom, physicien nucléaire et ex-administrateur du Réseau "Sortir du nucléaire" : http://www.sortirdunucleaire.org/index. ... 492&num=40

http://groupes.sortirdunucleaire.org/Ca ... ajeure-au/
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 16 Avr 2011, 08:34

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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 17 Avr 2011, 14:55

Société nucléaire, société totalitaire !

Alors que le Japon a subi une catastrophe majeure, la centrale de Fukushima est toujours confrontée à un accident nucléaire dont le niveau de gravité a atteint celui de Tchernobyl en terme de pollution radioactive et donc de nocivité à court comme à long terme.

Alors que dans le monde entier s'élèvent à nouveau les voix remettant en cause le nucléaire, la classe politique française et le complexe militaro-industriel nucléaire font preuve d'un déni comparable à ceux qui, en 1986, prétendaient que le « nuage radioactif s'était arrêté aux frontières », ou comparaient les opposants au nucléaire à des partisans du « retour à la bougie ». Alors que les gouvernements allemands et suisses craignant les réactions de leurs opinions publiques ont déjà pris de timides mesures pour geler leur programme nucléaire, les élites nucléocrates françaises ont choisi la fuite en avant en affirmant que la catastrophe de Fukushima ne remettait absolument pas en cause la prolifération nucléaire qu'ils ont décidée. Ainsi le gouvernement français continuera à maintenir voire augmenter le parc actuel de centrales sur le sol français tout en tentant de vendre des réacteurs à l'étranger, pour plus grand bonheur des actionnaires d'Areva.
Ainsi, ils veulent continuer à nous faire payer le coût financier de l'exploitation des centrales, des sous-marins et porte-avions qu'ils construisent et à hypothéquer notre avenir en entassant les déchets radioactifs dont le potentiel mortel se calcule en dizaines voire en centaines de milliers d'années. Ainsi, ils voudraient que les populations de pays comme le Niger continuent, elles aussi, à payer le coût économique, politique et écologique de l'extraction de l'uranium pour alimenter leurs réacteurs qui sont autant de bombes en puissance. Et pour ce faire, leur discours consiste à faire passer les antinucléaires pour des défenseurs du lobby pétrolier, ou comme des obscurantistes sans alternative.

Pourtant, la revendication que nous portons, la sortie immédiate du nucléaire, est beaucoup plus rationnelle que la fuite en avant dans laquelle veulent nous entrainer les défenseurs du nucléaire. Elle s'articule avec la revendication historique de gestion directe et de contrôle de la production par les travailleuses et les travailleurs, qui permettrait sa réorganisation rationnelle, rompant ainsi avec la logique énergivore du capitalisme tout en préservant les conditions de vie de l'immense majorité de la population. C'est en décidant collectivement « que produire, comment, pour qui, et où ? », que nous pourrons inverser la courbe énergétique, sans pour autant que les classes populaires en paient le prix.

Cette logique de décision collective en matière de choix énergétique et d'organisation de la production et de la distribution de biens, est en contradiction directe avec la logique étatique et capitaliste, qui réserve à une élite ces choix, et dont le complexe militaro-industriel nucléaire français est une illustration. Elle permettrait de briser la fausse alternative « pétrole ou nucléaire », par le développement d'énergies renouvelables et la maîtrise collective de la production, sans hypothéquer les conditions de vie des générations futures.

Sortie immédiate du nucléaire, civil et militaire !
Gestion directe de la production et de la distribution, décision collective en matière d'énergie !

Le 17 Avril 2011 Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 19 Avr 2011, 23:42

Et peut être bientôt en Inde tant le site de Jaitapour, choisi par l'Inde sans susciter de refus des autorités françaises, est concerné par un très fort risque sismique.

Inde: la police tire sur des opposants à un projet Areva AFP - 18/04/2011 à 20:16

Inde: la police tire sur des opposants à un projet Areva, un manifestant tué La police a tiré sur des opposants à un projet de centrale nucléaire du géant français Areva à Jaïtapur, dans l'ouest de l'Inde, faisant un mort, ont annoncé lundi la police et les autorités locales.

Des centaines de manifestants s'étaient rassemblés près du site choisi pour un projet de construction de plusieurs réacteurs EPR d'Areva, dans l'Etat du Maharashtra, à environ 250 km de Bombay.
L'inspecteur général de la police de cet Etat, Gulabrao Pol, a déclaré que les policiers n'avaient eu d'autre choix que de tirer sur la foule.
"Nous avions tout fait pour contrôler la situation mais la foule composée de centaines de personnes a pris la loi et l'ordre entre ses mains", a-t-il déclaré, cité par l'agence Press Trust of India (PTI).
"Nos hommes ont lancé des grenades lacrymogènes, ont chargé (avec des bâtons) et tiré des balles en caoutchouc. Ensuite, nous n'avions d'autre option que de tirer, et une personne a été tuée", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur du Maharashtra, R.R. Patil, a déclaré devant le parlement local que le manifestant avait été tué par des tirs de la police alors qu'environ 600 à 700 manifestants attaquaient le poste de police local.
Selon le ministre, cité par PTI, les manifestants ont mis à sac le bâtiment qui était occupé par des policiers, blessant plusieurs personnes dans l'incident, dont un commandant-adjoint de police.
Alors que les manifestants mettaient le feu à des véhicules de police, la police a tiré en l'air pour disperser la foule mais échouant à reprendre le contrôle de la situation, la police a finalement tiré sur la foule, a expliqué le ministre.
Lors de la visite de Nicolas Sarkozy en décembre dernier, deux accords-cadre ont été signés pour la construction de deux premiers
réacteurs EPR entre Areva et la société publique NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited).
Un total de six réacteurs doit être construit sur le site pour une production d'énergie de 9.900 mégawatts (MW).
Ce projet avait déjà provoqué des manifestations au sein de la population locale, dont de nombreux pêcheurs et paysans qui devront déménager pour laisser la place à la centrale et qui ont rejeté des offres de compensations financières.
Ces habitants craignent de voir leur pêche contaminée et de perdre leurs terres agricoles.
L'assurance des autorités selon laquelle le projet devrait transformer l'économie locale et créer de nouveaux emplois a été accueillie avec beaucoup de scepticisme parmi les habitants.
La crise nucléaire au Japon a ravivé les inquiétudes sur les ambitions nucléaires de l'Inde, qui cherche à se doter de 60.000 MW supplémentaires d'ici les vingt prochaines années pour alimenter sa solide croissance.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 21 Avr 2011, 18:58

Fukushima cherche « petites mains » du nucléaire
Par Pierre-André Sieber (La Liberté) - 18 avril 2011


Dans son combat de titan pour rétablir la situation à la centrale nucléaire de Fukushima, l'entreprise Tepco a de plus en plus de soucis pour trouver des fantassins. Près de 700 seraient pourtant déjà actifs sur le site de Fukushima Daiichi.

Des annonces sans information sur la dangerosité du travail

Comme c'est aussi le cas en temps ordinaire, pour répartir les doses de radioactivité reçues à chaque intervention, ce personnel est obligé de travailler en rotation. Mais cette fois, les risques sont considérables, et le mode de recrutement encore plus sauvage que d'habitude.

Actuellement en poste à Taipei (Taïwan), Paul Jobin, sociologue et spécialiste du Japon, le dit sans ambages : « L'exploitant de la centrale se trouve devant un embarras terrible pour recruter. » Il en veut pour preuve des annonces d'emploi parues cette semaine au Japon.

Ce n'est pas Tepco mais des sous-traitants qui publient ces offres, telle Mizukami Kogyo, une entreprise active dans le bâtiment et le génie civil. Le descriptif indique qu'il s'agit d'une intervention dans une centrale nucléaire dans la préfecture de Fukushima, fixe la durée du travail à 3 heures par jour, pour un salaire horaire de 83 euros (10 000 yens) mais ne donne aucune information sur la dangerosité de ce travail, et renvoie à l'employeur pour les détails concernant le gîte, le couvert, le transports et l'assurance.

« La propagande de Tepco minimise les risques »

Répondent à ces annonces des gens souvent peu au courant des dangers des radiations ou qui ont peu d'alternative d'emploi. Paul Jobin observe :

« Environ 250 euros par jour pour couvrir le risque de développer un cancer dans les dix ans, ce n'est pas très cher payé. En temps normal, ce genre d'annonce ne me choquerait pas outre mesure, non que je l'approuve, mais c'est la façon dont l'industrie nucléaire fonctionne.

Mais dans le cas présent, à Fukushima 1, l'exposition aux radiations est extrêmement élevée. Bien sûr, ceux qui s'y rendent doivent bien se douter des risques. Mais la propagande de Tepco et de la Nisa
[l'organisme de sûreté nucléaire, ndlr] sont là pour minimiser les risques. »

Des rumeurs indiquent que des « burakumin » répondent à ces offres. Il s'agit de personnes qui, pour des raisons de tabous religieux, sont considérées comme des parias de la société japonaise. Ces burakumin sont estimés au nombre de deux à trois millions.

Paul Jobin considère que cela reste pour l'heure difficile à vérifier, mais que c'est possible, car cela va dans la logique de fonctionnement de l'industrie nucléaire.

En temps ordinaire, les yakuza (mafia) qui, ostracisme oblige, comptent des burakumin dans leurs rangs, recrutent pour le compte des sous-traitants de l'industrie nucléaire dans les quartiers de travailleurs journaliers de Sanya à Tokyo, Kotobukicho à Yokohama ou Kamagasaki à Osaka.

Ils embauchent ces hommes qui vivent dans une grande précarité (la plupart sont sans-abri) pour des salaires d'environ 10 000 yens par jour, leur confient les tâches les plus ingrates et les plus exposées aux rayons ionisants, puis les relâchent dans leur infortune initiale. S'ils développent un cancer, c'est ni vu ni connu : cela n'apparaîtra pas dans les statistiques.

Les « petites mains » du nucléaire

L'enrôlement de ces « petites mains » du nucléaire promises à une irradiation certaine a fait réagir un entrepreneur japonais, militant de gauche, sensible au risque que fait courir ce genre de proposition. Paul Jobin poursuit :

« Au lieu de jeunes, ce patron propose d'engager des travailleurs âgés de plus de 60 ans et de les informer sur les risques des rayons ionisants. Quel que soit le jugement moral que l'on peut faire de cette
initiative, on peut y voir dans quel état d'urgence cette catastrophe a mis le Japon pour inspirer des solutions aussi cyniques. »

D'après les chiffres de la Nisa, en 2009, sur le site de Fukushima 1, il y avait 1 108 salariés réguliers (un chiffre qui concerne principalement les employés de Tepco, mais inclut peut-être aussi les salariés des
fabricants du réacteur General Electric, et des principaux composants, Toshiba, Hitachi, Mitsubishi…), contre 9 195 employés d'entreprises sous-traitantes, qu'ils soient ouvriers et techniciens qualifiés, ou
bien intérimaires ou d'entreprises temporaires.

Ce sont ces derniers, ceux qu'on nomme les « Gitans du nucléaire » (d'après le reportage de Kunio Horie paru en 1979) qui encaissent l'essentiel de la dose. Ainsi, 255 ouvriers sous-traitants ont reçu une
dose supérieure à 10 mSv dans l'année, contre seulement deux employés réguliers.

Une seuil limite de radiation revu à la hausse

Mais ces gitans du nucléaire n'ont pas accès au total de leur dose accumulée sur un an et plus. La Nisa ne publie la répartition de la dose collective que centrale par centrale. Comme ces travailleurs passent de l'une à l'autre, cela complique la tâche lorsqu'il s'agit de déposer une demande de reconnaissance en maladie professionnelle.

Depuis l'accident de Fukushima, le seuil limite de dose a été revu à la hausse. De 20mSV par an pour un maximum de 100 sur cinq ans, ou bien 50 mSv par an pour un maximum de 100 sur deux ans (ce qui est déjà très élevé), le ministère de la Santé a relevé ce seuil à 250 par an. Selon Paul Jobin, c'est un moyen pour Tepco d'éviter de devoir payer des indemnités lorsque ces travailleurs seront atteints de cancer.

Et la liste risque d'être longue : Toshiba, qui a proposé à Tepco un plan de démantèlement des six réacteurs de Fukushima 1, parle d'un programme qui s'étale sur une dizaine d'années.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 22 Avr 2011, 19:52

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