Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede kuhing » 20 Juin 2011, 17:57

Mon activité professionnelle me fait rencontrer des personnes de toutes sortes et origines.

Je viens de voir une hôtesse de l'air japonaise que je connais depuis plusieurs années.
Son père , originaire de Sendaï a eu sa maison dévastée, son oncle est mort.

L'information assez hallucinante que j'ai entendue nulle part c'est que le gouvernement envoie les clochards de la région de Fukushima pour 3.500 euros de rémunération quotidienne pour aller colmater les brèches de la centrale nucléaire directement sur le site.

Je ne connais pas précisément les doses de radiation sur site mais je sais que déjà des personnes qui travaillaient là sont mortes.

Ce qui fait négocier "légalement" la vie humaine aux alentours de 30.000 à 50.000 euros ?
kuhing
 

Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 25 Juin 2011, 17:29

Nouvelles de Fukushima: Seconde quinzaine de Juin 2011

Nouvelles du 2 mai au 14 mai 2011
Nouvelles du 15 mai au 29 mai 2011
Nouvelles du 29 mai au 17 juin 2011

L’article de Dominique: Fukushima/2012: Contamination radioactive de la chaîne alimentaire planétaire est ici sur le blog.

Nous conseillons, de plus, à toute personne intéressée par les conséquences permanentes du désastre de Fukushima de consulter le site de Next-up ou bien le site de Aweb2u pour ses excellentes traductions ou bien encore le blog de Fukushima. Avertissement: toute information émanant de TEPCO, du Gouvernement Japonais ou des psychopathes de l’AIEA est bien évidemment à prendre avec des pincettes. Ce sont des menteurs et ils ont menti depuis plus de trois mois.

Toute révélation émanant de TEPCO ne peut que cacher une situation considérablement plus désastreuse.

Les Veilleurs de Fukushima. Un recensement de tous les veilleurs/lanceurs d’alerte sur la problématique de Fukushima.

- 25 juin 2011: Et qu’en est-il de la méga-barge arrivée à Fukushima fin mai? On n’entend plus parler de cette plate-forme sur vagues, d’une capacité de stockage de 10 000 tonnes, amarrée à quai. Attend-elle le prochain tsunami avec une cargaison de 10 000 tonnes d’eau tarchi-contaminée. Il y avait, avant-hier, un tremblement de terre de 6,7 dans la zone de Fukushima. Qui a donné l’assurance à TEPCO qu’il n’y aurait pas d’autre tsunami dans les mois qui viennent?

Certains militants de l’info commencent à se poser des questions sur des mouvements étranges de très grosses grues à la centrale de Fuskuhima 1, pour ne pas mentionner de troublantes incohérences dans la transcription du Réel par deux caméras vidéos différentes, et pour ne pas mentionner la modification de certaines vidéos par TEPCO afin d’occulter quelques explosions intempestives, etc, etc. Serions nous paranoïaques? TEPCO a menti effrontément (ils ne sont pas les seuls) à la planète entière pendant trois longs mois. Donc, il n’est pas étonnant que certains se demandent si TEPCO ne serait pas en train de larguer des barres de combustible usagé à l’océan, lorsque le brouillard recouvre le paysage. Sincèrement, n’est-ce pas ce que l’industrie nucléaire a pratiqué pendant de longues, longues années: le stockage de centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs au coeur de l’océan, en faisant mine de les accompagner par des containers de béton éclatant à la première occasion?

Ne serait-pas temps de lancer des Tribunaux Internationaux afin d’y convier tous les criminels de l’industrie nucléaire, militaire et civile?

- 25 juin 2011: Alerte Radioactive à Hawaï dans l’île de Kauai. La station de détection radioactive amateur a enregistré le 22 juin à 8 h du matin une alerte radioactive, qui a duré 3 minutes, de l’ordre de 209, 456, et 186 cpm. Des pics similaires se sont ensuite manifestés durant le début de l’après-midi. Cette île de Kauai est la plus proche du Japon (5600 km) et est très pluvieuse (1500 mm à 2000 mm de pluviométrie annuelle). Il pleuvait le jour de l’alerte. La détection s’est faite avec un compteur Geiger très sensible.

- 25 juin 2011: Progression de la décontamination de l’eau radioactive à Fukushima. C’est officiel: le système de décontamination commence à fonctionner, surtout le sous-système AREVA car le sous-système Kurion laisse à désirer. Selon TEPCO, les filtres de Kurion ne fonctionnent pour l’instant qu’avec une capacité de réduction à 1/16 ème de la radioactivité pour un résultat final espéré de réduction à 1/1000 ème. Le sous-système d’Areva, quant à lui, aurait fonctionné, selon TEPCO, avec une capacité de réduction à 1/6700 ème du césium radioactif.

Si le système de décontamination fonctionne durablement ( ce qui reste à prouver car le désastre nucléaire de Fukushima est un territoire non balisé), TEPCO pourra continuer à déverser à hauteur de 500 tonnes d’eau quotidiennement pour tenter (ou faire mine) de refroidir les coriums qui sont présentement en train de se frayer un chemin vers le bas. Vers quelle destination finale? L’Océan Pacifique ou la nappe phréatique?

- 24 juin 2011: Une Edition spéciale chez Next-Up concernant la centrale nucléaire de Fort Calhoun. Elle est complètement inondée et l’eau va encore monter pendant deux mois ou plus. Il semblerait que cela soit une nouvelle stratégie de l’industrie nucléaire: promouvoir des inondations pour garantir que le combustible soit toujours maintenu au frais. Comme le dit Mme Lauvergeon, chez Fukushima, ils n’ont pas su doser la Vague. En bref, tout va bien.

- 24 juin 2011: Un hélicoptère de type drone T-Hawk s’est écrasé sur le toit du réacteur 2. TEPCO ne sait décidément plus quoi inventer pour amuser la galerie et faire distraction. L’hélicoptère était en mission spéciale pour collecter des échantillons d’air afin de mesurer la radioactivité ambiante.

- 24 juin 2011: Grand succès à Monju au Japon! Ils viennent enfin, après 24 tentatives (et le « suicide » du chef de service en janvier passé) de récupérer la grue de 3 tonnes et le couvercle du réacteur tous deux tombés dans le dit réacteur du surgénérateur au plutonium de Monju (refroidi au sodium liquide, tous aux abris!). Et comme le dit avec humeur un blogger avisé: « chic, ils vont de nouveau à Monju commencer à ne pas produire de l’électricité pendant 15 ans », faisant allusion au fait que ce surgénérateur au plutonium n’a jamais fonctionné pour cause de dysfonctionnement! Le nucléaire, c’est parfois du fonctionnement aléatoire. Le surgénérateur au plutonium est-il bâti sur une faille sismique? Oui, bien sûr, mais ils ont une dispense. De plus, il n’existe pas de loi internationale interdisant de bâtir une centrale nucléaire sur une faille. Sinon, des 440 réacteurs nucléaires en fonctionnement de par le monde, peu existeraient si ce type de régulation prévalait.

- 24 juin 2011: Selon la presse US et Australienne, il ne s’est rien passé à la rencontre de l’AIEA à Vienne à laquelle assistaient plus de 1000 délégués. Selon Bloomberg, rien n’est sorti de cette rencontre sur le plan des décisions. C’était une rencontre préparatoire – faisant suite à une autre rencontre préparatoire des ministres du G8-G20 sur la sécurité nucléaire le 7 juin – en attendant de prendre des non-décisions lors de la prochaine rencontre préparatoire à New-York le 22 septembre 2011 (High-Level Meeting on Nuclear Safety and Security). L’une des non-décisions, de cette rencontre qui se clôt aujourd’hui, fut le refus de l’industrie nucléaire de se prêter à des inspections aléatoires de ses 440 centrales nucléaires. Franchement, quel est l’anarchiste qui a émis une telle proposition frisant le terrorisme domestique?

Et quid de Fukushima-Daichi à cette rencontre de plus de 1000 délégués de l’AIEA sur la sécurité nucléaire? Fukushima, quel Fukushima? Fuck/you/shima Die Itchy, sans doute. Et, planétairement parlant, peut-être même un peu plus encore, si affinités isotopiques…

Ne serait-il pas temps que les Autorités Françaises nous fassent l’honneur et la grâce d’une conférence de presse tenue par Mme Anne Lauvergeon et la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet: Toute la Vérité sur Fukushima, et rien que la Vérité sur Fukushima!!! Avec comme animateur/modérateur surprise le militant anti-nucléaire de très longue date… Nicolas Hulot. Quel bonheur.

- 24 juin 2011: Un nouveau scandale d’opacité: du 20 au 24 juin se tient une réunion à huis clos de l’AIEA à Vienne sur le désastre de Fukushima. C’est un énorme scandale que cette réunion soit tenue secrète ou, du moins, sans la présence d’un seul journaliste (tout en sachant que tellement de journalistes sont à la solde de la mafia globaliste que sans doute cela ne ferait pas grande différence). La ministre Nathalie Kosciusko-Morizet est présente à cette rencontre top-secret.

Répétons-le une nouvelle fois. AREVA, l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique, TEPCO, le Gouvernement Japonais, les Gouvernements US et Français, l’OMS, etc, etc, tous savaient dès le 11 mars 2011 que les trois réacteurs de Fukushima étaient en fusion totale. Et Anne Lauvergeon – la présidente du directoire d’AREVA, dont le capital est à plus de 90 % dans les mains sales de l’Etat Français – a osé annoncer officiellement le 14 mars que nous « avions échappé au désastre nucléaire ».

Fukushima est en train de générer un événement d’extinction planétaire et l’AIEA se réunit à huis clos! Ce cirque d’opacité va t-il perdurer encore longtemps? Toutes les Autorités sont parfaitement informées de la situation depuis le 11 mars 2011 mais, à part quelques bricolages de TEPCO, rien ne se passe. On a parfois l’impression, d’ailleurs, que les bricolages de TEPCO, à la sauce AREVA ou non, ne sont mis en oeuvre que pour amuser la galerie et faire durer le plaisir. On commencerait même à prêter quelque attention à ces rumeurs persistantes sur la toile qui évoquent des programmes d’extermination et de dépeuplement de cette planète Terre.

- 24 juin 2011: Le Gouvernement Japonais a institué des doses limites de radioactivité pour se baigner à l’océan. Ces niveaux sont très bas: 30 becquerels/litre pour l’iode 131 et 50 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Ce qui est fantastique, c’est que ces niveaux sont plus bas que ceux de l’eau de boisson et du lait pour les nourrissons, à savoir 100 becquerels/litre pour l’iode 131 et 100 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Pour le reste de la population, pour le lait et l’eau de boisson, ils sont de 300 becquerels/litre pour l’iode 131 et 200 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Le gouvernement Japonais a précisé que les niveaux de radioactivité permise pour le lait et l’eau de boisson des petits enfants sont plus élevés que pour les eaux de baignade parce que l’eau et le lait sont des éléments indispensables à la vie et pas la baignade. Comprenne qui pourra. Le Gouvernement Japonais veut-il dire qu’il est préférable de tolérer des niveaux de radioactivité très élevés pour tout ce qui est indispensable à la vie et dont on ne peut pas se passer. Est-ce bien cela? Si oui, est-ce une tentative d’éradication d’une partie du peuple Japonais?

Ce qui est ubuesque, c’est de comparer ces niveaux « alimentaires » avec le niveau autorisé de radiations des eaux sortant d’une centrale nucléaire au Japon: 40 becquerels/litre pour l’iode 131 et 60 becquerels/litre pour le césium 134 et 90 becquerels/litre pour le césium 137. On vit une époque formidable, n’est-ce pas?

- 24 juin 2011: Un premier procès Fukushima à l’encontre du Gouvernement Japonais. Le 23 juin, un premier procès a été ouvert au Tribunal de Tokyo à l’encontre du Gouvernement Japonais par un citoyen du pays déclarant que son enfant souffre de problèmes de santé suite au désastre nucléaire de Fukushima. Le procès porte sur la légalité de l’exploitation de la centrale nucléaire de Fukushima 1. A quand le premier procès d’envergure à l’encontre de l’Etat Français pour empoisonnement nucléaire systématique du peuple Français et des peuples avoisinants?

- 24 juin 2011: Les promesses de psychopathes de l’AIEA.Tous des menteurs. L’Agence Internationale pour l’Energie Atomique a déclaré qu’il fallait mettre en place un protocole international d’informations relatives aux situations d’alertes nucléaires. Sans plaisanter: pourquoi l’AIEA n’a t-elle pas donné l’exemple en informant le monde entier, le 11 mars 2011, que trois réacteurs nucléaires à Fukushima étaient en fusion totale puisqu’ils le savaient dès le jour J?

- 24 juin 2011: A Noda, la municipalité refuse le nouveau niveau de contamination du Gouvernement Japonais pour les enfants. Cette cité dans la préfecture de Chiba, à 200 km au sud-est de Fukushima, a réinstitué l’ancien niveau de radiation admissible, à savoir 1 millisievert/an pour les enfants. Rappelons que le gouvernement avait remonté ce niveau après Fukushima à 20 millisievert/an pour les enfants. Niveau qu’ils ne respectent pas évidemment eux-mêmes, pour preuve le niveau de 710 millisievert/an dans la ville de Fukushima City. La municipalité de Chiba a donc décidé d’analyser les niveaux de radiation dans toutes les écoles, jardins d’enfants et de prendre les mesures nécessaires dès que le niveau dépasse 0,3 microsieverts/heure. Bravo. Un terrain de jeu dans une école de Noda a été déjà été décrété « hors limites » de par son niveau: 0,25 microsieverts/heure.

- 24 juin 2011: Les Veilleurs de Fukushima. Un recensement de tous les veilleurs/lanceurs d’alerte sur la problématique de Fukushima. Bravo, excellent article.

- 24 juin 2011: La température de la piscine du réacteur 4 est proche de l’ébullition. Depuis 3 jours, la température de cette piscine a atteint 92/93°C.

- 23 juin 2011: Obama et la Croix-Rouge déclarent l’état d’alerte pour les deux centrales nucléaires du Nebraska. Cette déclaration est toute fraîche: les USA ont été obligés de réagir car la presse internationale commençait à être un peu trop bavarde, surtout la presse alternative d’ailleurs. La centrale nucléaire de Cooper est toujours opérationnelle et elle est à 10 cm (de crue) de stopper toute activité. Quant à celle de Fort Calhoun, l’eau monte inexorablement et va encore monter plus. La situation n’a pas été facilitée par le passage récent de tornades sur le Nebraska. La centrale de Fort Calhoun a vu passer des vents de 140 km/heure. Ces tornades avaient d’ailleurs été annoncées, deux jours avant, par le blogger Dutchinse, un expert à déceler les anneaux de HAARP! Il n’y a pas qu’à Fukushima que cela bricole ferme.

- 23 juin 2011: Situation alarmante dans les centrales nucléaires russes. Un article chez le Monde. Cocorico: le chaudron Français qui traite la marmite Russe de cul noir!

- 23 juin 2011: A Fukushima City: 81,37 microsieverts/heure = 710 millisieverts/année! Et Le Gouvernement Japonais dirait sûrement que ce ne sont que de méchantes rumeurs! C’est tout simplement 710 fois supérieur à la norme, l’ancienne norme Japonaise qui est toujours prévalente en France. Faut-il répéter: 710 fois supérieur à la norme. Ne serait-ce pas un seuil limite d’évacuation? Rappelons que Fukushima-City, à 60 km de la centrale nucléaire, ne fait pas partie de la zone d’évacuation. Rappelons aussi que le seuil d’évacuation pour Tchernobyl était de 5 millisieverts/année. GENOCIDE.

- 23 juin 2011: Fukushima made in Paluel? Nucléaire: incidents en série à la centrale de Paluel. Un article chez Mediapart. L’article est aussi posté ici. Peut-être ne sont-ce que des rumeurs? On ne va quand même pas lui laisser se couper un bras?

- 23 juin 2011: Le réacteur 2 de Fukushima est à 430 millisieverts/heure. C’est, selon TEPCO, le plus haut niveau de radioactivité qu’ils viennent de déceler le 21 juin, dans ce réacteur, suite à une mission d’exploration pour laquelle les employés de TEPCO (et autres intérimaires: la problématique santé de centaines de personnes travaillant pour TEPCO pourrait faire l’objet d’un dossier en soi très copieux) se sont pris une dose, en 10 minutes, de 2,16 à 5,52 millisieverts.

- 23 juin 2011: Fukushima: les vallées nucléaires de la mort. Une traduction d’un article du Docteur Mark Sircus chez Bistrobarblog.

- 22 juin 2011: Une devinette: Mais où est le combustible usagé à Fort Calhoun? En 2009, la piscine de stockage du combustible usagé était pleine. Donc, l’opérateur a fait transférer une partie de ce combustible ailleurs, afin de laisser de la place aux évacuations subséquentes d’uranium ayant rendu de fiers services à la Patrie. Dans les centrales nucléaires des USA, « ailleurs » n’est jamais franchement bien loin. Donc, le combustible usagé a été stocké sur le site, à sec, dans des containers nucléaires. Où sont-ils? Et bien, selon les informations non officielles, ils seraient dans le petit bâtiment à côté du réservoir blanc. Les pieds dans l’eau? Bien évidemment mais peut-être même plus encore mais, pas de soucis, tout va bien: dans le Nebraska, il s’agit d’une inondation catastrophique, il est vrai, mais pas encore d’un tsunami.

Et les containers, c’est du lourd et du costaud: chacun fait près de 150 tonnes une fois chargé d’uranium en déperdition. Quelle est la société responsable de ce type de manipulation: Transnuclear Inc, une division du très célèbre AREVA, l’empoisonneur public n°1 en France dont le capital est à plus de 90 % dans les mains très sales de l’Etat Français.

Pour les curieux, sur ce dossier image, de nombreuses illustrations de containers de stockage de déchets radioactifs en sus de l’histoire de la construction de Fukushima.

- 22 juin 2011: Décontamination désastreuse par AREVA-KURION: des promesses de psychopathes. TEPCO vient de publier les premiers résultats du processus de décontamination de l’eau radioactive de Fukushima par AREVA-KURION. Pour Kurion, c’est franchement le désastre: le système a fonctionné à 4,6 % de sa capacité optimale de décontamination. Pour AREVA, les résultats officiels ne sont pas disponibles mais selon TEPCO (attention, les menteurs!), le système AREVA aurait fonctionné à moins de 40 % de sa capacité optimale de décontamination (c’est assurément une information archi-sujette à caution!!!). En bref, selon un quotidien Japonais, cette première tentative de décontamination, avec tout le système Areva/Kurion/Hitashi/Toshiba n’a filtré que 1 % du césium 134 et du césium 137.

- 22 juin 2011: Les 100 jours de Fukushima : 621 millions de Curie d’effluents aériens. Un nouvel article sur le site de l’AIPRI.

- 22 juin 2011: Fukushima et le Syndrome du Couvercle. Bande dessinée chez Maliki.

- 21 juin 2011: Le cauchemar radioactif de Fukushima-City. La troisième ville et la capitale de la Préfecture, Fukushima-City, se situe à 60 km de la centrale nucléaire de Fukushima 1 et accueille 300 000 habitants. Elle ne fait pas partie de la zone d’évacuation obligatoire, facultative ou même à prévoir. Un citoyen de cette ville, Seiichi Nakate, a créé une association, pour évaluer le niveau de désastre en cette ville, qui s’appelle Fukushima Network to Protect Children from Radiation. Rappelons que le 19 avril, le Gouvernement Japonais avait fait passer le seuil de radioactivité admissible pour les enfants de 1 à 20 millisieverts/an. Seiichi Nakate, très en colère, a donc demandé à l’organisation Greenpeace de venir analyser les sols de la ville et ces analyses ont commencé le 7 juin. Ce sont du césium-134, du césium-137, et du cobalt-60 qui ont détectés. Par exemple, au Lycée de Watari, le niveau de radioactivité était de 45 microsieverts/heure après que la couche de sol de surface eût été ôtée. Seiichi Nakate avait mesuré la couche de sol de surface, avant qu’elle ne fût ôtée, et elle titrait alors 360 microsieverts/heure, ce qui à louche doit correspondre à 2000 millisieverts/an. Pour comparaison, la dose admissible en France est de 1 millisievert/an, à savoir 2000 fois inférieure.

Au jardin d’enfants près du lycée, un taux de 35 microsieverts/heure (200 millisieverts/an) fut détecté sous une gouttière. Dans ce même jardin d’enfants, le directeur avoua que le sol de surface avait été retiré mais qu’il ne savait pas ce qu’il fallait en faire car le Gouvernement n’a pas encore transmis d’instructions.

Faut-il préciser une fois de plus que tout le nord du Japon devrait être évacué d’urgence, y compris Tokyo? Nous sommes les témoins, en live, du génocide nucléaire du peuple Japonais et personne ne bronche.

- 21 juin 2011: Thés radioactifs dans la Préfecture de Kanagawa. Suite à la destruction d’une cargaison de thé à Roissy, le gouvernement de la Préfecture de Shizuoka a déclaré que le thé incriminé n’était pas en fait du « Genmai-cha » (thé avec du riz complet grillé) mais du « Ryoku-cha » (thé vert). De plus, selon le quotidien Shinbun, des thés radioactifs, contenant plus de 1000 becquerels de césium radioactif par kilo de feuilles, ont été détectés dans trois régions de la Préfecture de Kanagawa.

- 21 juin 2011: Le système de décontamination de l’eau radioactive une nouvelle fois en panne. Cette fois, c’est le sous-système d’AREVA qui ne fonctionne pas. On n’entend plus guère de cocoricos du côté des psychopathes d’AREVA. Sont-ils partis en vacances dans l’hémisphère sud?

- 21 juin 2011: Des nouvelles de la centrale nucléaire de Fort Calhoun au Nebraska. Un dossier magnifiquement élaboré chez Next-Up. Et pour des photos très évocatrices de l’inondation spectaculaire du Missouri, c’est ici.

- 21 juin 2011: A Tokyo, la radioactivité s’accroît. Ce sont 6.46 microsieverts/heure qui ont été détectés par un particulier muni d’un compteur à Kashiwa, dans la banlieue de Tokyo, le 20 juin 2011, au niveau du sol. La détection a été faite juste à côté d’un parc pour enfants.

- 21 juin 2011: Au Canada, les paysans ne trouvent personne pour analyser la contamination des sols. Selon ces dernières nouvelles, des paysans se sont vus refuser toute analyse de sol agricole, permettant d’évaluer le niveau de contamination radioactive émanant de Fukushima. Ce refus a été signifié par des universités, des laboratoires privés et les agences gouvernementales. Pourquoi? Nul besoin parce que tout va bien.

Refus des medias de parler de Fukushima, impossibilité de faire faire des analyses de sols, censure sur la toile par Facebook, Google et YouTube… Tout va très bien.

- 20 juin 2011: Le bricolage à la sauce TEPCO. Il suffisait d’y penser: comme le système de décontamination de l’eau radioactive ne fonctionne pas, pour cause de niveau de radioactivité non conforme aux estimations, les bricoleurs de chez TEPCO ont décidé d’inverser le processus de décontamination. Donc, c’est d’abord les filtres de chez Toshiba, ensuite les trois types de filtres-zéolite de Kurion (technétium, césium, et iode), ensuite le système de décontamination d’Areva et finalement la désalinisation chez Hitashi. Avant que les dirigeants de TEPCO puissent se désaltérer avec de l’eau (H2O) de Fuksuhima-Daichi exempte de toute trace de radioactivité, il va couler beaucoup d’eau dans le Mississippi et dans le Missouri. Et en ce qui concerne le Missouri, peut-être beaucoup d’eau radioactive au flux où cela s’écoule: à savoir pour les eaux du Mississippi – dès le mois de mai, selon certaines estimations – plus de 20 fois le débit des chutes du du Niagara.

- 20 juin 2011: Toute la vérité sur l’eau radioactive de Fukushima. TEPCO a annoncé que le système de décontamination d’AREVA-KURION a failli en raison du fait que l’eau soit beaucoup plus radioactive que ce qu’ils avaient escompté. L’estimation était de 720 000 terabecquerels de substances radioactives. Le niveau de radioactivité maximale, pour les filtres de zéolite de Kurion, a été atteint en 5 heures au lieu d’1 mois, à savoir 144 fois plus vite que prévu. Devons nous déduire que le niveau de radioactivité des 110 000 tonnes d’eau contaminée est 144 fois supérieur, à savoir 144 X 720 000 Terabecquerels = 104 millions de Terabecquerels, à savoir 18,5 fois le niveau de contamination radioactive de Tchernobyl (5,6 million Terabecquerels)? Et ce, juste pour l’eau contaminée de Fukushima, sans parler du reste. D’ailleurs, il semblerait qu’AREVA reste étrangement silencieux sur le blog en langue anglaise après avoir tant pavoisé par l’intermédiaire de son ex-capitaine remerciée par l’Etat, Anne Lauvergeon, celle que certains bloggers surnomment « Anne Atomic Comic »!

- 20 juin 2011: Alerte à la Tornade au-dessus de la centrale nucléaire inondée de Forth Calhoun dans le Nebraska. C’est une époque formidable: à se demander si certains psychopathes ne s’amusent pas à bricoler même le climat local.

- 20 juin 2011: L’eau a monté d’1 mètre de plus à la centrale nucléaire de Cooper dans le Nebraska. Un mètre d’eau de plus durant le week-end, ce n’est que le début. Le Missouri est maintenant quasiment à 15 mètres de hauteur. Autour de Brownville, les digues sont sur le point de lâcher. Lesquelles, celles en aval ou en amont? L’industrie nucléaire devrait se diversifier dans la gestion de sacs de sable!

- 20 juin 2011: Next-Up a remis en ligne la vidéo d’Alex. C’est ici. Bravo Next-Up pour tout. Et de plus, elle vient d’être remise sur DailyMotion.

- 20 juin 2011: Les débris radioactifs vont être brûlés au Japon. C’est ce qu’a décidé le Ministère de l’Environnement après, bien sûr, avoir consulté des EXPERTS! Donc, tous les déchets radioactifs peuvent être brûlés et leurs cendres enterrées à moins qu’elles ne dépassent 8000 becquerels de substances radioactives par kilo. Dans, ce cas, il faudrait les stocker temporairement (avant de les larguer dans l’océan, ni vu ni connu). Ce qui est sous entendu dans tout cela, c’est que l’idéal est de brûler les déchets radioactifs avec des déchets non radioactifs pour que les cendres ne dépassent pas les 8000 becquerels. La solution à la radioactivité, c’est la dilution: un vieux refrain bien connu. Quant à la contamination de l’atmosphère… quelle atmosphère?

- 20 juin 2011: Les vidéos d’Alex ont été supprimées sur YouTube. Selon YouTube, c’est l’utilisateur qui a supprimé ces vidéos. C’est la guerre, non seulement la guerre nucléaire mais la guerre de l’info. Les psychopathes de la clique militaro-industrielle ont peur et la répression fait rage sur internet. Ce sont de multiples censures qui sont signalées chez Google, chez YouTube et bien sûr chez Facebook, le principal outil de renseignement de la mafia globaliste, qui s’attaque maintenant aux activistes. Facebook constitue bien évidemment le paroxysme de l’asservissement: les gentils esclaves confient volontairement toute leur vie, sans restrictions aucunes, sur la toile, au grand bénéfice de leurs maîtres bienveillants!

- 19 juin 2011: TEPCO va ouvrir la double porte du réacteur 2 le 19 juin. C’est le même cirque que pour le réacteur 1. TEPCO prétend que leur système de ventilation, installé depuis le 11 juin, a réduit le niveau de radioactivité à 10 %. C’est un spectacle pour la galerie, le même que pour le réacteur 1 lorsque leur système de ventilation n’avait rien ventilé du tout. La seule conséquence désastreuse est une fois de plus de sacrifier la santé de travailleurs du nucléaire pour des cacahuètes.

- 19 juin 2011: La seconde centrale nucléaire du Nebraska se joint à la danse. La seconde centrale nucléaire du Nebraska, celle de Cooper, a déclaré aujourd’hui un « événement inhabituel », le premier niveau de l’alerte nucléaire. Cette centrale nucléaire est tout autant inondée que la première, celle de Fort Calhoun.

- 19 juin 2011: Quel est le plan B pour la décontamination de l’eau radioactive? Le NISA (Agence d’Insécurité Nucléaire du Japon) a déclaré qu’il n’y avait pas de plan B au cas où le système de décontamination de AREVA-KURION ne fonctionnerait pas du tout. Il est clair que si le corium de trois réacteurs est en train de se faire la valise et de grignoter inexorablement les fondations de béton, TEPCO va peut-être abandonner le refroidissement par aspersion de milliers de tonnes d’eau.

- 18 juin 2011. Le système de décontamination ne sera pas relancé avant une semaine. TEPCO doit être dans un affolement frénétique car les piscines de rétention d’eau archi-contaminée vont déborder: celle du réacteur 1 est à 15 cm du bord et celle du réacteur 2 à 30 cm.

- 18 juin 2011: Désastre intégral pour le système de décontamination d’AREVA-KURION. TEPCO a lancé le système de décontamination de l’eau radioactive le 17 juin à 20 heures. Six heures après, le système a dû être stoppé manuellement car les tours d’adsorption de Kurion (fonctionnant à la zéolite synthétique) enregistraient un niveau de radioactivité de 4.7 millisieverts/heure. En fait, 4 millisieverts/heure constitue le seuil à partir duquel les filtres de Kurion doivent être ôtés et remplacés. Le problème: ces filtres auraient dû tenir 1 mois entier, et non pas 5 heures, avant d’atteindre le seuil fatidique.

- 18 juin 2011: Dans la nuit du 18 juin, de grands geysers de vapeur à Fukushima. Ces geysers peuvent être observés sur une des cameras en live de TEPCO.

- 18 juin 2011: De vastes zones du Japon complètement contaminées par la radioactivité. La société civile au Japon est en train de prendre en main les analyses des niveaux de contamination radioactive. En bref, la situation est strictement hors contrôle.

- 18 juin 2011: Une cargaison de thé radioactif bloquée à Roissy. Ce sont 162 kilos de thé vert en provenance de la Préfecture de Shizuoka qui vont être détruits à l’aéroport de Roissy. Ils contiennent 1038 becquerels de césium radioactif/kilogramme. Nous renvoyons les lecteurs à une brève que nous avons rédigée le 17 juin: Le Gouvernement Japonais n’analyse que 0,1% des produits alimentaires du Japon.

- 18 juin 2011: Trois lapins nés sans oreilles dans le sud de la Chine. Après le lapin blanc né à Fukushima sans oreilles le mois passé, ce sont trois lapins gris qui viennent de naître en Chine du sud.

- 18 juin 2011: TEPCO a démarré le système de décontamination de l’eau archi-radioactive. Ce système de décontamination est une joint-venture d’Areva, de Kurion, de Toshiba et de Hitashi. C’était une urgence absolue car les réservoirs de stockage étaient pleins et allaient commencer à déborder. C’est pour cela que les test ont été de très courte durée, d’autant plus courts que le système fuyait comme une passoire (6000 litres d’eau de bas « niveau » de contamination ont fui). TEPCO se lance donc dans une première mondiale: la décontamination de 110 000 tonnes d’eau tellement radioactive que personne ne sait comment conserver et stocker les concentrés toxiques dont une première estimation stipule qu’il y en aura 2000 tonnes pour cette année seulement.

- 18 juin 2011: Fort Calhoun: c’est une centrale nucléaire à risques! Une inspection conduite entre janvier et juin 2010 par le NRC (Nuclear Regulatory Commission) aux USA avait mis en exergue que les installations de la centrale nucléaire de Fort Calhun n’étaient pas conformes et qu’il y avait un risque de malfonctionnement de certains systèmes de refroidissement en cas d’inondations. Pas de panique: tout va mal et la situation est encore plus grave que ce qu’affirment les médias à la solde de la mafia globaliste. En effet, contrairement à ce qu’ils prétendent tous, il reste encore 2/3 de combustible actif au coeur du réacteur de Fort Calhoun (selon les informations transmises par le Bulletin of the Atomic Scientists by Dawn Stover, June 16, 2011). Pas de panique, ce n’est que le début de l’aventure: en effet, les deux centrales nucléaires du Nebraska sont encerclées par les eaux. Pas de panique: il n’y a qu’une quinzaine de centrales nucléaires qui sont en danger d’inondations de par les crues catastrophiques du Mississippi et du Missouri qui vont continuer à monter de niveau tout l’été. Rappelons que ce sont des millions d’hectares de terres agricoles qui sont présentement inondées dans les vallées de l’Ohio, du Mississippi et du Missouri et tout cela ne va faire qu’aggraver la crise alimentaire de 2011 et des années subséquentes.

- 17 juin 2011: Le village d’Itate mesure une radioactivité 3 fois supérieure à celle annoncée par la Préfecture. La radioactivité est présentement de 8,9 microsierverts/heure alors que la mesure du gouvernement de la préfecture n’est que de 2,8 microsierverts/heure.

- 17 juin 2011: Un problème de pression dans les tours du système de décontamination de Kurion. La fuite, qui a été décelée, a laissé couler 6000 litres d’eau. TEPCO va changer les pièces déficientes dans les tours d’adsorption du césium de Kurion. Ces tours fonctionnement tout simplement avec de la zéolite. (On se demande franchement ce qui motive la participation dans le capital de cette société de l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey). Bref, c’est la panique chez TEPCO car le processus de décontamination des plus de 100 000 tonnes d’eau radioactive devait commencer le 17 juin avec le système AREVA-KURION. Et les réservoirs de rétention de l’eau radioactive à Fukushima vont commencer à déborder. Et personne au monde ne sait comment ce système va se comporter, sur le plan de la résistance, car ce niveau de contamination est une première mondiale.

- 17 juin 2011: Mortalité néo-natale excessive aux USA depuis Fukushima. Deux rapports récents ont émergé aux USA quant à l’augmentation de la mortalité néo-natale aux USA. Un premier rapport concerne la région du nord-ouest des USA et le second rapport concerne la région de Philadelphie en Pennsylvannie. Rappelons que Philadelphie a enregistré les niveaux les plus élevés de contamination radioactive, émanant de Fukushima, dans l’eau potable (dont un très haut niveau d’iode 131). Quant à une cité telle que Seattle, selon Arnie Gundersen, les citoyens de cette grande ville US ont respiré une dizaine de particules radioactives par jour en mars et avril (césium, plutonium…), à savoir 50 % de ce que les habitants de Tokyo ont respiré durant la même période.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 26 Juin 2011, 13:40

Quand le nucléaire prend eau de toute part Publié le 18 juin 2011 par cabanel

Le 8 juin 2011, dans l’indifférence médiatique dont nous sommes désormais habitués lorsqu’il s’agit de nucléaire, la centrale nucléaire de Fort Calhoun, dans l’Etat du Nebraska est encerclée par les eaux d’un Missouri en crue, et le niveau 4, comme à Fukushima au début de la catastrophe, a été décidé.

Et pourtant, ce n’est peut-être pas le plus important, car cette inondation vient de mettre en évidence des problèmes graves de sécurité nucléaire concernant cette centrale, problèmes que les autorités nucléaires espéraient garder secrets.

C’est un rapport du 8 juin qui confirme que la centrale a momentanément perdu le système de refroidissement qui sécurise les piscines de combustible usagé (et peut être neuf !).

Pour mieux contrôler l’information, les autorités ont demandé à la FAA (Federal Aviation Administration) de mettre en place une « no-fly-zone » qui en toute vraisemblance est destinée à empêcher les curieux de venir photographier le site inondé, montrant que les aires de stockage extérieures étaient sous l’eau.

http://www.youtube.com/watch?v=mSvvmrB7qEg

Elisabeth Cory Ishan, porte parole de la FFA, a bien au contraire justifié la décision en argumentant « il y a un risque de collision en vol qui pourrait compromettre les opérations sur le terrain. Nous devons garantir la sécurité des personnes sur la zone de la centrale nucléaire ».

Actuellement, la centrale nucléaire est donc devenue une ile, et il est devenu difficile, voire impossible de s’en approcher, même pour les journalistes, et même en bateau, puisqu’il y a interdiction de naviguer sur le fleuve. lien

Tout comme à Fukushima, la communication est essentielle, et Victor Drick, porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), a déclaré le 16 juin : « Nous pensons qu’ils ont les mesures adéquates pour protéger la centrale nucléaire et assurer en permanence la sécurité ».

Tim Burke, vice président de l’OPPD (Omaha Public Power District) gestionnaire de la centrale lui a répondu en écho : « les digues de la centrale sont en cours de construction pour un niveau qui permettra de protéger contre la pluie et la libération prévue d’important lâchers de barrage, en amont du fleuve ».

Le mot de la fin, on le doit au maire d’Omaha : « nous ne voyons pas de préoccupation autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun ».

Ce n’est pas tout à fait l’avis de David Lochbaum, directeur d’une association de premier plan « l’Union des scientifiques » qui s’occupe particulièrement de la sécurité nucléaire et ses conclusions sont diamétralement opposées à l’optimisme officiel.

Il a déclaré : « à Fukushima, l’opérateur avait moins d’une heure pour réagir à la catastrophe, et à Fort Calhoun nous avons eu plusieurs semaines pour nous préparer à l’inondation de la centrale ».

Il n’a cessé d’alerter les autorités, avec d’autres spécialistes américains, des graves problèmes de sécurité susceptibles d’impacter la sécurité nucléaire, affirmant que tous les clignotants étaient au rouge, que les responsables le savaient, et qu’ils n’ont rien fait.

Un an auparavant, les inspecteurs de la NRC avaient dénoncé une totale impréparation en cas d’une prévisible crue du Missouri, et que des sacs de sables étaient largement insuffisants comme réponse à une éventuelle inondation.

L’OPPD, gestionnaire de la centrale affirme qu’il attendait début juin, en vain, que l’agence fédérale signe l’autorisation de modernisation contre le risque d’inondation.

Des le mois de mai 2011 l’ACE (Army Corps of Engineers) avait prévenu les autorités d’un risque imminent d’inondation.

Le 21 mai, des sacs de sable avaient été mis en place pour protéger les bâtiments de la centrale, ce qui n’a pas empêché l’incendie d’une installation électrique, qui a perturbé le refroidissement des barres de combustible usagées, stockées dans la piscine de refroidissement.

Actuellement le problème essentiel serait de maintenir le refroidissement des combustibles nucléaires, et pour cela, des monticules de terre ont été érigés afin de protéger les installations électriques qui permettent l’alimentation de la centrale.

Victor Drick, de la NRC, affirme, calculs à l’appui que la piscine de stockage du combustible pourrait tenir 83 heures avant l’ébullition.

Comme l’écrit le site « cartoradiations » : « les autorités n’ont plus conscience de ce qu’elles disent, elles semblent être dans ce que nous pourrions appeler le « délire nucléaire » qui sous entend que tout est sous contrôle prévoyant avec « précision » la hauteur de la crue en cours, soit 1,60 m à 2,30m au dessus du niveau d’alerte d’inondation » (.pdf).

On peut raisonnablement douter de l’efficacité des sacs de sable et des digues tubulaires en caoutchouc remplies d’eau, car ce type de protection ne tient pas si le niveau de crue dépasse les 2/3 de leur propre hauteur, et à ce moment, sous la poussée de l’eau, toute l’installation se disloquerait.

La question qui se pose maintenant étant : si la crue en cours dépasse les prévisions, que se passera-t-il, sachant que beaucoup d’installations névralgiques sont au niveau du sol, ou même en sous sol ?

Et question subsidiaire, comment réagiront les containers de stockage, actuellement sous l’eau ?

Pendant ce temps, à Fukushima, on est dans un scénario digne des Danaïdes, en tentant de remplir des vases qui se vident, et en tentant de dépolluer des milliers de tonnes de litres d’eau radioactive avant que tout ne déborde, et ne rejoigne l’océan.

On commence à peine à parler de l’explosion qui s’est passé le 14 juin dans le réacteur n°3, celui qui contient du mox (plutonium et uranium enrichi).
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... IZEc#t=28s

La Corée du Sud s’inquiète à son tour, puisque d’importants taux de radioactivité, provenant de Fukushima ont été mesurés.

Pendant que l’Italie, après une bonne partie de l’Europe, rejoint le clan de la sortie du nucléaire, isolant un peu plus la France dans son obscurantisme entêté, la Chine s’interroge sur le nucléaire, en suspendant la ratification de nouvelles centrales.

Bernard Laponche a beau démontrer qu’il y a une forte probabilité d’accident nucléaire majeur en Europe, le petit chef de l’état français, droit dans ses bottes, campe sur ses positions.

En Egypte, on a encore très peu de nouvelles sur l’explosion qui a eu lieu le 4 juin dernier, suite à une fuite d’eau radioactive, sur un réacteur, à Inchas.

D’autant que de nombreux accidents nucléaires survenus récemment ont été passés sous silence, comme celui du 9 avril à Washington, celui du 11 avril en Corée du Nord, celui du 14 avril en Tchécoslovaquie, celui de Surry aux USA le 19 avril, etc.…

Comment tout cela va-t-il finir ?

Pour l’instant personne n’a la réponse, et comme dit parfois mon vieil ami africain : « le sage s’organise, le fou regrette ».
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 29 Juin 2011, 01:32

LOS ANGELES - USA: fermeture d'un centre de recherche nucléaire menacé par les flammes AFP

Créé le 28/06/2011 à 20h10 -- Mis à jour le 28/06/2011 à 20h12

LOS ANGELES - Le centre de recherche américain de Los Alamos (Nouveau-Mexique, sud), qui abrite du matériel nucléaire, restera fermé jusqu'à mercredi au moins, alors qu'un feu de forêt menace toujours ses installations et a entraîné l'évacuation de plusieurs milliers de personnes.

Les autorités ont assuré mardi, sur le site internet d'information sur les incendies du Nouveau-Mexique, que "tout le matériel nucléaire et dangereux" du Laboratoire national de Los Alamos (LANL), où fut développée la bombe atomique américaine pendant la seconde guerre mondiale, "ainsi que le principal site de stockage du laboratoire, la Zone G, sont protégés et sous contrôle".

Le LANL a également précisé, sur son propre site internet, qu'il resterait fermé jusqu'à mercredi au moins, alors que les pompiers ont ordonné l'évacuation de milliers de personnes dans la ville voisine de Los Alamos.

"Seuls les employés figurant sur une liste de missions indispensables pourront avoir accès au laboratoire pendant la fermeture", explique le LANL, dont environ 42% des 11.800 employés habitent à Los Alamos.

Le site d'information sur les incendies souligne par ailleurs que les flammes n'ont pas pénétré dans les terrains du LANL dans la nuit de lundi à mardi. Lundi, le feu avait brûlé moins d'un demi hectare (une acre) dans la partie sud-ouest du domaine. "Les contrôles du LANL n'ont révélé aucune dispersion de matière radioactive", précise le site.

Outre les produits radioactifs entreposés dans les bâtiments du laboratoire à des fins de recherche, sont également stockés sur ses terrains des déchets radioactifs.

L'évacuation de Los Alamos et des régions alentour "a été ordonnée lundi, après que les flammes eurent franchi les lignes de sécurité", a expliqué à l'AFP Michael Thompson, porte-parole des pompiers.

"Aujourd'hui, nous anticipons davantage de vent, qui va faire avancer les flammes dans le forêt qui s'étend au-dessus de Los Alamos et menace nos lignes de sécurité", a-t-il ajouté.

"Mais nous avons eu le temps de nous y préparer et nous nous tenons prêts", a-t-il poursuivi.

Sur le front des inondations, cette fois, les autorités nucléaires continuent de surveiller de près la centrale de Fort Calhoun dans le Nebraska (centre), après qu'une barrière de protection du fleuve Missouri eut cédé face à la montée des eaux.

Cette barrière de 600 mètres a cédé dimanche et les eaux ont depuis envahi la centrale.

L'autorité de régulation nucléaire a cependant affirmé dans un communiqué que les installations pouvaient résister à une inondation atteignant "309 mètres au-dessus du niveau de la mer".

Les eaux atteignent actuellement 306,7 mètres mais ne devraient pas dépasser les 307,2 mètres, affirme le communiqué.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 29 Juin 2011, 19:00



La Tribune


[url=http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-L’opinion-japonaise-hostile-au-redemarrage-des-centrales-nucleaires_6346-1850507-fils-tous_filDMA.Htm]L’opinion japonaise hostile au redémarrage des centrales nucléaires[/url]


Ouest-France
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede bipbip » 03 Juil 2011, 15:24

Collusion entre gouvernements et fabriquants de centrales nucléaires

Areva et compagnie se mettent d’accord avec les gouvernements pour minimiser la catastrophe de Fukushima avec de sorte à calmer les gens... Bien évidemment, les journaux suivent et restent silencieux sur cette catastrophe monstrueuse.

Un document de synthèse ici :
http://www.next-up.org/pdf/Guardian...
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede bipbip » 06 Juil 2011, 00:08

Fessenheim durée de vie prolongée
communiqué de presse du Réseau "Sortir du nucléaire" :

Fessenheim : la fermeture immédiate est nécessaire !

Ce 4 juillet, l’ASN a annoncé lors d’une conférence de presse la prolongation de l’activité de la centrale de Fessenheim pour une durée de 10 ans. Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", cette décision de prolongation est inacceptable. Situation en zone sismique, en contrebas du grand canal d’Alsace, cumul d’anomalies génériques, faible épaisseur du radier, piscines de combustible non protégées*... les nombreux problèmes de cette centrale vieillissante sont connus de l’ASN depuis trop longtemps pour qu’elle puisse se permettre de passer outre ainsi, sans même attendre les résultats des "stress tests" !

Cette prolongation décidée au mépris des populations constitue un déni de démocratie, alors que de part et d’autre du Rhin, élus et citoyens se sont prononcés en masse pour la fermeture de la centrale.

La doyenne des centrales françaises menace non seulement la France, mais aussi nos voisins suisses et allemands qui ont choisi de se passer de l’atome. Au lieu de fournir un blanc-seing pour 10 ans de risques supplémentaires, la sagesse consisterait à faire de sa fermeture immédiate la première étape d’une sortie du nucléaire en France.

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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 12 Juil 2011, 23:32

Fuwa Tetsuzo, directeur de l’Institut de sciences sociales du Parti communiste japonais, a déclaré le 10 mai dernier que l’accident nucléaire de Fukushima a clairement illustré deux problèmes fondamentaux du capitalisme. Ce qui suit est le discours de Fuwa prononcé au siège du PCJ :

La menace du principe des « profits d’abord »
Nous pouvons désormais facilement reconnaître la menace du principe des « profits d’abord » du capitalisme en lisant les journaux.

Les médias se demandent pourquoi TEPCO n’a pas immédiatement verser de l’eau de mer sur les réacteurs afin d’essayer de les refroidir. Le retard dans la réaction de l’entreprise est rendu responsable pour eux de l’aggravation de la situation. Certains rapports indiquent que TEPCO ne pouvait pas prendre une décision immédiate car il savait qu’une fois que l’eau de mer aurait été versée dans les réacteurs, ils ne pourraient plus fonctionner. Cella illustre le principe des « profits d’abord », l’intention de conserver les réacteurs en état même après que se soit produit un incident de cette gravité.

De même, au Japon, pourquoi tant de réacteurs nucléaires concentrés au même endroit ? Puisque cela coûte beaucoup d’argent et de temps pour obtenir des terrains pour une centrale nucléaire, ils veulent construire autant de réacteurs que possible une fois en possession du terrain. Donc la réponse est simple : réduire les coûts.

Cependant, des séismes se produisent fréquemment au Japon. Cela serait désastreux si un séisme majeure frappait une région où sont concentrés les réacteurs nucléaires. Bien sûr, les promoteurs des centrales nucléaires sont conscients de cela, mais ils continuent à construire des installations nucléaires, même dans des zones sismiques, juste parce qu’ils peuvent économiser de l’argent de cette façon.

Par ailleurs, nos réacteurs nucléaires sont très vieux. Sur les 54 réacteurs que compte le pays, 20 ont été construits il y a plus de 30 ans. Il n’y a pas de durée de vie déterminée internationalement reconnue pour les centrales nucléaires, mais bien sûr, au plus elles ont fonctionné sur une longue période, au plus elles ressortent affaiblies par l’usure du temps.

Une chose dont nous sommes sûrs, c’est que les taxes foncières sur les centrales nucléaires ne sont collectées que sur une période d’amortissement de 16 ans. En d’autres termes, les entreprises n’ont pas à payer de taxes foncières une fois que leurs centrales ont passé plus de 16 ans en service. Voilà pourquoi ils veulent continuer à utiliser leurs installations aussi longtemps qu’ils le peuvent. Bien que les six réacteurs de la centrale No.1 de Fukushima étaient vieux, TEPCO a encore hésité à y verser de l’eau de mer. Cela montre à quel point est enraciné le principe des « profits d’abord ».

« Le capitalisme sans règles » dans la production d’énergie nucléaire et les gouvernements successifs
Cette politique des « profits d’abord » guide l’industrie nucléaire actuelle. Les gouvernements successifs ont également laissé toute la question de la sécurité des personnes à l’industrie, donc ce à quoi nous assistons désormais avec l’accident de Fukushima est le cas le plus grave jamais causé par ce « capitalisme sans règles ». Nous devons réflechir pour savoir si nous pouvons nous permettre de garder la situation telle qu’elle est ou non.

Le Parti libéral-démocrate (PLD) s’empresse de mettre en cause le Parti démocrate (PDJ). Il est vrai que le gouvernement de Kan est coupable d’avoir mené une politique indigne de confiance, mais qui est vraiment responsable de la situation actuelle ? Quand j’étais député, j’ai soulevé la question des risques de l’énergie nucléaire à plusieurs reprises dans des débats parlementaires avec les gouvernements Miki, Ohira, Suzuki et Obuchi. Ils s’agissaient de gouvernements libéraux-démocrates. Dans les années 2000, l’élu communiste Yoshii Hidekatsu a souligné les risques concrets en prévoyant quelle catastrophe pourrait se produire avec les réacteurs nucléaires de Fukushima en cas de tremblement de terre et de tsunami majeur. Dans ses questions parlementaires, il en appelé à l’adoption de certaines mesures, déclarant que la centrale de Fukushima était hautement vulnérable à une catastrophe. Cependant tous les gouvernements, de ceux libéraux-démocrates de Koizumi et Abe à celui démocrate de Hatoyama, ont ignoré cet avertissement. Bien que le PLD soit le parti qui ait promu la politique de l’énergie nucléaire et soit responsable de la catastrophe actuelle, il oublie son propre rôle et pointe du doigt le Parti démocrate. Bien sûr, le Parti démocrate agit de façon irresponsable au gouvernement, mais le PLD devrait également être tenu comme responsable de la crise en cours.

Sortir de la production d’énergie nucléaire et créer des structures mettant la « sécurité d’abord » pour contrôler l’énergie nucléaire
Le PCJ fera de son mieux pour assurer le succès des efforts importants réalisés actuellement pour limiter la catastrophe nucléaire et ranimer les zones sinistrées en exigeant que le gouvernement démocrate fasse ce que nous pensons nécessaire et en dévoilant son attitude négligeante et irresponsable.

Avec les questions liées à la reconstruction, le peuple Japonais doit désormais prendre en considération d’autres questions d’importance.

Autrement dit, le peuple Japonais doit aborder franchement les questions de comment traiter la question de l’énergie nucléaire et quelle politique énergétique choisir, et trouver une solution raisonnable avec de brillantes perspectives pour un avenir durable.

Dans cet effort, les deux points suivants sont importants.

(1)– Comme approche stratégique, nous devons décider de soustraire la politique énergétique Japonaise actuelle de sa dépendance envers l’énergie nucléaire. Bien sûr, cela prendra un certain temps pour réaliser un tel changement. Mais nous devons prendre la décision maintenant et établir une stratégie nationale pour y parvenir.

(2)- Comme approche urgente à court-terme, il est essentiel de mettre sur pied une structure pour contrôler et inspecter les équipements nucléaires avec la priorité donnée à la sécurité en rompant clairement avec le règne du « capitalisme sans règles » instauré dans le domaine de l’énergie nucléaire basé sur le « mythe de la sécurité » nucléaire. Au Japon, nous avons de nombreux scientifiques et ingénieurs du nucléaire sans lien direct avec les grandes entreprises du secteur. Nous avons aussi le Conseil scientifique Japonais, une organisation publique de scientifiques ayant une responsabilité sociale. De plus, certaines personnes autrefois engagées dans des projets d’énergie nucléaire reconnaissent l’effondrement du « mythe de la sécurité » et commencent à élever leurs voix contre la promotion aveugle de l’énergie nucléaire. En utilisant l’expertise de ces personnes, nous devons mettre en place le meilleur système de sécurité pour l’énergie nucléaire dans le monde afin de contrôler les installations nucléaires avec la priorité absolue donnée à la sécurité tandis que dans le même temps on déclasse les centrales.

Sans ce système, le retrait de l’énergie nucléaire ne pourra être réalisé car la fermeture des centrales nucléaires suppose un certain nombre d’étapes. Après que la centrale cesse de fonctionner, le combustible nucléaire usé doit être retiré des réacteurs et éliminé. Puisque les réacteurs sans le combustible usé dégagent encore une quantité importante de radiations, les radiations doivent être éliminées. Ensuite, les réacteurs doivent être démantelés. Des mesures sont aussi nécessaires pour se débarrasser des réacteurs déclassés et de leurs déchets nucléaires. En outre, nous devons envisager l’utilisation des sites après que les réacteurs aient été enlevés. Ces processus prendront au moins 20 ans. Et toutes les étapes doivent être menées sous le strict contrôle d’un système plaçant la priorité sur la sécurité.

Ces deux points – stratégiquement décider de rompre avec la production d’énergie nucléaire et créer dans l’urgence un cadre pour contrôler et réguler l’énergie nucléaire avec un mandat et une responsabilité accordant une grande importance à la sécurité – doivent être discutés nationalement. Dans l’arène politique nationale, ces deux questions deviendront probablement des sujets majeurs de discussion. J’espère que vous pourrez utiliser ce dont je viens de vous parler ce soir comme des suggestions utiles dans ce débat.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 14 Juil 2011, 16:43

Le premier ministre japonais d’accord pour sortir du nucléaire

"Nous devons concevoir une société qui puisse se passer du nucléaire", a déclaré le premier ministre japonais Naoto Kan. Karyn Poupée (AFP) - 14 juillet 2011

TOKYO — Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, s’est prononcé mercredi 13 juillet en faveur d’une sortie progressive du nucléaire, sans donner de calendrier, quatre mois après l’accident de la centrale de Fukushima.

Compte tenu de la gravité de l’accident de Fukushima, "on ne peut plus soutenir que la politique menée jusqu’à présent garantisse la sécurité de l’exploitation de l’énergie nucléaire. Nous devons concevoir une société qui puisse s’en passer", a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

Le chef du gouvernement juge nécessaire de revoir de fond en comble la politique énergétique du pays, qui prévoyait avant la crise de Fukushima une augmentation de la part de l’électricité nucléaire dans la production totale à plus de 50% d’ici à 2030, contre quelque 30% en 2010.

La catastrophe, la plus grave depuis celle de Tchernobyl en 1986, a forcé plus de 80.000 personnes à évacuer les environs de la centrale.

M. Kan plaide pour une "réduction progressive" de la part de l’électricité nucléaire au profit des énergies renouvelables (solaire, éolienne, biomasse, etc.) avec pour objectif de s’en affranchir totalement.

Le Premier ministre n’a toutefois pas présenté de calendrier de sortie du nucléaire.

L’archipel compte actuellement 54 réacteurs, mais 35 sont stoppés, à cause de séismes ou pour maintenance. M. Kan a ordonné des tests de résistance qui décideront ou non de leur redémarrage.

Pour faire face à la chute de la capacité de production, le gouvernement a imposé aux grandes entreprises et aux administrations de la région de Tokyo et du Tohoku (nord-est) de réduire leur consommation de 5 % à 15 % durant l’été, période où les climatiseurs tournent à plein régime. Il a aussi demandé aux particuliers de diminuer l’usage des appareils électriques.

"Grâce à ces efforts il sera possible de fournir l’électricité nécessaire cet été et cet hiver", a assuré le chef du gouvernement de centre-gauche.

"Il est de la responsabilité de l’Etat de garantir l’approvisionnement", a-t-il insisté.

M. Kan, 64 ans, nommé il y a à peine 13 mois, est extrêmement impopulaire et critiqué pour la gestion des conséquences du séisme et du tsunami dans le Tohoku le 11 mars, et de l’accident nucléaire de la centrale Fukushima Daiichi.

Il a récemment indiqué qu’il quitterait le pouvoir une fois adoptées au Parlement trois lois qu’il juge prioritaires : une deuxième rallonge budgétaire pour la reconstruction, une loi autorisant l’émission d’obligations d’Etat et un texte sur les énergies renouvelables.

Les débats sur ce dernier projet de loi doivent commencer jeudi au Parlement, a précisé M. Kan.

Des gouverneurs d’importantes préfectures s’activent actuellement pour favoriser l’installation de systèmes solaires et plaident pour un assouplissement de la réglementation afin de faciliter la production alternative d’énergie.

La plus grande fédération patronale nippone, le Keidanren, juge pour sa part que la troisième puissance économique mondiale ne peut se passer de l’énergie nucléaire, sauf à risquer des délocalisations et une désindustrialisation du pays.

A court terme, le Japon doit réactiver des centrales thermiques au gaz, au pétrole ou au charbon, ce qui va augmenter les émissions de gaz à effet de serre et pourrait rendre caduque la promesse d’une réduction de 25 % de ces rejets en 2020, par rapport au niveau de 1990.

Depuis l’accident de Fukushima, quelques pays, comme l’Allemagne, l’Italie et la Suisse, ont décidé de renoncer progressivement à l’atome civil. D’autres, comme la France, les Etats-Unis ou plusieurs nations d’Europe de l’Est, ont au contraire réaffirmé leur attachement à cette énergie.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede bipbip » 16 Juil 2011, 09:27

vidéo, extraits de la conférence CRIIRAD du 29 juin 2011, à Lyon : " L'impact des rejets de Fukushima Daiichi en France et au Japon". Intervention de Bruno Chareyron concernant le volet "JAPON" (durée : 32 min)



CRIIRAD, dossier spécial Accidents nucléaires au Japon : http://www.criirad.org/actualites/dossi ... maire.html
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 17 Juil 2011, 16:23

Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe”
Le 19 juin 2011 à 18h00 - Mis à jour le 27 juin 2011 à 11h24

Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l'erreur. Avec le nucléaire, elle s'obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d'autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique.

Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l'énergie atomique, à l'élaboration des premières centrales françaises. La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l'atome, qu'il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l'option du tout-nucléaire, s'obstine dans l'erreur, déplore-t-il, et s'aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l'indispensable révolution énergétique.

On présente toujours l'énergie nucléaire comme une technologie très sophistiquée. Vous dites qu'il s'agit juste du « moyen le plus dangereux de faire bouillir de l'eau chaude » (1) . C'est provocateur, non ?

Pas vraiment... Un réacteur nucléaire n'est qu'une chaudière : il produit de la chaleur. Mais au lieu que la chaleur, comme dans les centrales thermiques, provienne de la combustion du charbon ou du gaz, elle est le résultat de la fission de l'uranium. Cette chaleur, sous forme de vapeur d'eau, entraîne une turbine qui produit de l'électricité. L'énergie nucléaire n'est donc pas ce truc miraculeux qui verrait l'électricité « sortir » du réacteur, comme s'il y avait une production presque spontanée...

Pourquoi cette image s'est-elle imposée ?

Les promoteurs du nucléaire ne tiennent pas à mettre en avant la matière première, l'uranium. C'est lié au fait qu'à l'origine le nucléaire était militaire, donc stratégique. Et puis en laissant penser que l'électricité est produite directement, ils lui donnent un côté magique, ainsi qu'une puissance trois fois plus élevée, car c'est la chaleur produite que l'on évalue, pas l'électricité. Or les deux tiers de la chaleur sont perdus, ils réchauffent l'eau des fleuves ou de la mer qui sert à refroidir les réacteurs.


Parlons donc du combustible...

Ce sont des crayons d'uranium, de l'uranium légèrement enrichi en isotope 235, pour les réacteurs français. La fission est une découverte récente (1938) : un neutron tape un noyau d'uranium qui explose, produit des fragments, donc de l'énergie, et des neutrons, qui vont taper d'autres noyaux – c'est la réaction en chaîne. La multiplication des fissions produit de la chaleur. Or les fragments de la fission sont de nouveaux produits radioactifs, qui émettent des rayons alpha, bêta, gamma... A l'intérieur des réacteurs, vous produisez donc de la chaleur, c'est le côté positif, mais aussi des produits radioactifs, notamment du plutonium, le corps le plus dangereux qu'on puisse imaginer, qui n'existe qu'à l'état de trace dans la nature. On aurait dû s'interroger dès l'origine : ce moyen de produire de l'eau chaude est-il acceptable ?

Cette réaction en chaîne, on peut tout de même l'arrêter à chaque instant, non ?

Dans un fonctionnement normal, on abaisse les barres de contrôle dans le cœur du réacteur : elles sont constituées de matériaux qui absorbent les neutrons, ce qui arrête la réaction en chaîne. Mais il faut continuer de refroidir les réacteurs une fois arrêtés, car les produits radioactifs continuent de produire de la chaleur. La nature même de la technique est donc source de risques multiples : s'il y a une panne dans les barres de contrôle, il y a un emballement de la réaction en chaîne, ce qui peut provoquer une explosion nucléaire ; s'il y a une fissure dans le circuit d'eau, il y a perte de refroidissement, la chaleur extrême détruit les gaines du combustible, certains produits radioactifs s'échappent, on assiste à la formation d'hydrogène, cet hydrogène entraîne des matières radioactives et peut exploser.

Mais on multiplie les systèmes de protection...

Vous avez beau les multiplier, il y a toujours des situations dans lesquelles ces protections ne tiennent pas. A Tchernobyl, on a invoqué, à juste titre, un défaut du réacteur et une erreur d'expérimentation ; à Fukushima, l'inondation causée par le tsunami. Au Blayais, en Gironde, où la centrale a été inondée et où on a frôlé un accident majeur, on n'avait pas prévu la tempête de 1999. Mais on a vu des accidents sans tsunami ni inondation, comme à Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979. On peut aussi imaginer, dans de nombreux pays, un conflit armé, un sabotage... Puisque le point de départ, c'est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction.

Y a-t-il eu des innovations en matière nucléaire ?

Aucun progrès technologique majeur dans le nucléaire depuis sa naissance, dans les années 1940 et 1950. Les réacteurs actuels en France sont les moteurs des sous-marins atomiques américains des années 1950. En plus gros. Les réacteurs, l'enrichissement de l'uranium et le retraitement, sont des technologies héritées de la Seconde Guerre mondiale. On a juste augmenté la puissance et ajouté des protections. Mais parce que le système est de plus en plus compliqué, on s'aperçoit que ces protections ne renforcent pas toujours la sûreté.

On a du mal à croire qu'il n'y ait eu aucune innovation majeure...

Si, le surgénérateur ! Avec Superphénix, on changeait de modèle de réacteur. Et heureusement qu'on l'a arrêté en 1998, car il était basé sur l'utilisation du plutonium. Le plutonium est un million de fois plus radioactif que l'uranium. Comment a-t-on pu imaginer faire d'un matériau aussi dangereux le combustible d'une filière de réacteurs exportable dans le monde entier ?

Nicolas Sarkozy affirme que si l'on refuse le nucléaire, on doit accepter de s'éclairer à la bougie. Qu'en pensez-vous ?

Il est lassant d'entendre des dirigeants qui n'y connaissent rien continuer à dire n'importe quoi. Nicolas Sarkozy ne croit pas si bien dire ; un jour, et pourquoi pas dès cet été, les Français s'éclaireront à la bougie : comme nous sommes le seul pays au monde à avoir choisi de produire 80 % de notre électricité avec une seule source, le nucléaire, et une seule technique, le réacteur à eau pressurisée, si nous sommes contraints d'arrêter nos réacteurs, nous retournerons à la bougie ! Pas besoin d'une catastrophe, juste un gros pépin générique, ou une sécheresse et une canicule exceptionnelles. Car on ne peut pas faire bouillir l'eau des rivières. En revanche, si l'on décidait de sortir du nucléaire en vingt ans, on pourrait démultiplier notre inventivité énergétique pour justement éviter la bougie.

Les défenseurs du nucléaire disent qu'en France, avec notre nouveau réacteur, l'EPR, que l'on construit à Flamanville, on arrive à un risque quasi nul...

Chaque pays assure que ses réacteurs sont mieux que les autres. Avant Fukushima, le discours des Japonais était le même que celui des Français. On en est déjà à cinq réacteurs détruits (Three Mile Island, Tchernobyl, et trois réacteurs à Fukushima) sur quatre cent cinquante réacteurs dans le monde, des centaines de kilomètres carrés inhabitables. La probabilité théorique, selon les experts de la sûreté nucléaire, devait être de un pour cent mille « années-réacteur » [une année-réacteur, c'est un réacteur fonctionnant pendant un an, NDLR], voire un million d'années-réacteur pour un accident majeur, type Tchernobyl ! La réalité de ce qui a été constaté est trois cents fois supérieure à ces savants calculs. Il y a donc une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe.

Une innovation majeure pourrait-elle vous conduire à revoir votre jugement ?

Je ne vois pas de solution dans l'état actuel, non pas de l'ingénierie, mais de la connaissance scientifique. Je ne dis pas qu'un jour un savant ne trouvera pas un moyen d'utiliser l'énergie de liaison des noyaux de façon astucieuse, qui ne crée pas ces montagnes de produits radioactifs. Mais pour le moment, il n'y a pas !

Pourquoi vous opposez-vous à Iter, expérience sur la fusion menée à Cadarache, sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ?

La fusion, c'est l'inverse de la fission. On soude deux petits noyaux, deux isotopes de l'hydrogène, le deutérium (un proton et un neutron) et le tritium (un proton et deux neutrons), et cette soudure dégage de l'énergie. Mais il faut arriver à les souder, ces noyaux ! Dans le Soleil, ils se soudent du fait de la gravitation. Sur Terre, on peut utiliser une bombe atomique, ça marche très bien. L'explosion provoque la fusion des deux noyaux, qui provoque une seconde explosion beaucoup plus forte : c'est la bombe à hydrogène, la bombe H. Pour une fusion sans bombe, il faut créer des champs magnétiques colossaux afin d'atteindre des températures de cent millions de degrés. Iter, à l'origine un projet soviétique, est une expérience de laboratoire à une échelle pharaonique, des neutrons extrêmement puissants bombardent les parois en acier du réacteur, ces matériaux deviennent radioactifs et doivent d'ailleurs être remplacés très souvent. Je ne suis pas spécialiste de la fusion, mais je me souviens que nos deux derniers Prix Nobel français de physique, Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak, avaient dit qu'Iter n'était pas une bonne idée. Ils prônaient les recherches fondamentales avant de construire cet énorme bazar. Personne n'a tenu compte de leur avis, et nos politiques se sont précipités, sur des arguments de pure communication – on refait l'énergie du Soleil – pour qu'Iter se fasse en France.

Pourquoi ?

Parce que les Français veulent être les champions du nucléaire dans le monde. Les Japonais voulaient Iter, mais leur Prix Nobel de physique Masatoshi Koshiba a dit « pas question », à cause du risque sismique. Je pense que ce projet va s'arrêter parce que son prix augmente de façon exponentielle. Et personne ne s'est posé la question : si jamais ça marchait ? Que serait un réacteur à fusion ? Comme disent les gens de l'association négaWatt, pourquoi vouloir recréer sur Terre l'énergie du Soleil puisqu'elle nous arrive en grande quantité ?

Que répondez-vous à ceux qui pensent que l'impératif du réchauffement climatique, donc la nécessaire réduction des émissions de CO2, nous impose d'en passer par le nucléaire ?

Tout d'abord, on ne peut pas faire des émissions de CO2 le seul critère de choix entre les techniques de production d'électricité. Faut-il accepter qu'au nom du climat, tous les cinq ou dix ans, un accident de type Fukushima se produise quelque part dans le monde ? Ensuite, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a montré que si l'on voulait tenir nos objectifs de réduction des émissions de CO2, la moitié de l'effort devait porter sur les économies d'énergie. Pour l'autre moitié, le recours aux énergies renouvelables est essentiel, la part du nucléaire n'en représentant que 6 %. Il faut donc relativiser l'avantage du nucléaire.

Vous avez commencé votre carrière au CEA et avez été un artisan de cette énergie. Que s'est-il passé ?

J'ai même fait une thèse sur le plutonium, et je ne me posais aucune question. Tout est très compartimenté au CEA, je faisais mes calculs sur la centrale EDF 3 de Chinon, n'avais aucune idée des risques d'accident ni du problème des déchets. Je travaillais avec des gens brillants. Et puis j'ai commencé à militer à la CFDT, après 68, et on s'est intéressé aux conditions de travail des travailleurs de la Hague. Je me suis aperçu que, moi, ingénieur dans mon bureau, je ne connaissais rien de leurs conditions de travail, et que les gens de la Hague ne savaient pas ce qu'était un réacteur nucléaire. On a donc écrit, en 1975, un bouquin collectif qui a été un best-seller, L'Electronucléaire en France. Le patron du CEA de l'époque a d'ailleurs reconnu la qualité de ce travail. Pour cela, j'ai travaillé pendant six mois à partir de documents américains, parce qu'en France il n'y avait rien. La CFDT a alors pris position contre le programme nucléaire. J'ai commencé à travailler sur les alternatives au nucléaire et, en 1982, je suis entré à l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie.

Cela fait trente ans... Que prôniez-vous à l'époque ?

Mais la même chose qu'aujourd'hui : économies d'énergie et énergies renouvelables ! Les principes de l'électricité photovoltaïque, donc des panneaux solaires, étaient déjà connus. Aujourd'hui, on ne parle que de l'électricité, mais ce qu'il faudrait d'abord installer partout, c'est des chauffe-eau solaires ! Rien de plus simple : un fluide caloporteur circule dans un tube sous un panneau vitré, et permet d'obtenir de l'eau à 60 degrés. L'Allemagne, pays moins ensoleillé que la France, a dix fois plus de chauffe-eau solaires. Dans le Midi, il n'y en a pas, ou si peu !

Cela ne demande pas beaucoup d'innovation...

L'innovation permet avant tout de réduire les coûts. L'éolien, sa compétitivité face au nucléaire est acquise. En ce qui concerne le photovoltaïque, les Allemands anticipent des coûts en baisse de 5 % chaque année. Il y a beaucoup de recherches à faire sur les énergies marines, les courants, l'énergie des vagues, la chaleur de la terre avec la géothermie. Les énergies renouvelables, sous un mot collectif, sont très différentes, et peuvent couvrir à peu près tous les besoins énergétiques. Les Allemands estiment qu'elles couvriront 80 % des leurs d'ici à 2050. C'est plus que crédible, à condition de toujours rechercher les économies d'énergie.


Le fait qu'on ait produit de l'électricité à partir du nucléaire à un coût modique, ne prenant pas en compte les coûts du démantèlement et de la gestion à long terme des déchets radioactifs, a-t-il pénalisé les énergies renouvelables ?

Oui, et comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a toujours eu pression pour la consommation d'électricité, et en particulier pour son usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est championne d'Europe. On construit des logements médiocres, l'installation de convecteurs ne coûte rien, cela crée du coup un problème de puissance électrique globale : en Europe, la différence entre la consommation moyenne et la pointe hivernale est due pour moitié à la France ! Résultat, l'hiver, nous devons acheter de l'électricité à l'Allemagne, qui produit cette électricité avec du charbon… Hors chauffage, les Français consomment encore 25 % de plus d'électricité par habitant que les Allemands. Qui n'ont pas seulement des maisons mieux isolées, mais aussi des appareils électroménagers plus efficaces, et qui font plus attention, car l'électricité est un peu plus chère chez eux.

Quelles sont les grandes innovations à venir en matière d'énergie ?

Les « smart grids », les réseaux intelligents ! Grâce à l'informatique, on peut optimiser la production et la distribution d'électricité. A l'échelle d'un village, d'une ville ou d'un département, vous pilotez la consommation, vous pouvez faire en sorte, par exemple, que tous les réfrigérateurs ne démarrent pas en même temps. Les défenseurs du nucléaire mettent toujours en avant le fait que les énergies renouvelables sont fluctuantes – le vent ne souffle pas toujours, il n'y a pas toujours du soleil – pour asséner que si l'on supprime le nucléaire, il faudra tant de millions d'éoliennes... Mais tout change si l'on raisonne en termes de combinaisons ! Les Allemands étudient des réseaux qui combinent biomasse, hydraulique, éolien, photovoltaïque. Et ils travaillent sur la demande : la demande la nuit est plus faible, donc avec l'éolien, la nuit, on pompe l'eau qui va réalimenter un barrage qui fonctionnera pour la pointe de jour... C'est cela, la grande innovation de la transition énergétique, et elle est totalement opposée à un gros système centralisé comme le nucléaire. Le système du futur ? Un territoire, avec des compteurs intelligents, qui font la jonction parfaite entre consommation et production locale. Small is beautiful. Les Allemands réussissent en ce moment cette transition énergétique. Parce qu'ils l'ont décidée. C'est cela, le principal : il faut prendre la décision. Cela suppose une vraie prise de conscience.

Comment expliquez-vous l'inconscience française ?

Par l'arrogance du Corps des ingénieurs des Mines, d'une part, et la servilité des politiques, de l'autre. Une petite caste techno-bureaucratique a gouverné les questions énergétiques depuis toujours, puisque ce sont eux qui tenaient les Charbonnages, puis le pétrole, et ensuite le nucléaire. Ils ont toujours poussé jusqu'à l'extrême, et imposé aux politiques, la manie mono-énergétique.

Cela vient de notre pouvoir centralisé ?

Complètement ! Dans les années 1970, un chercheur suédois a écrit une étude sur le fait que le nucléaire marche dans certains pays et pas dans d'autres. Et il en a conclu qu'une structure politico-administrative autoritaire et centralisée avait permis qu'il se développe dans deux pays : l'URSS et la France. Pour de fausses raisons – indépendance énergétique, puissance de la France –, on maintient le lien entre le nucléaire civil et militaire – le CEA a une branche applications militaires, Areva fournit du plutonium à l'armée. Ce complexe militaro-étatico-industriel fait qu'ici on considère madame Merkel comme une folle. Au lieu de se dire que si les Allemands font autrement, on pourrait peut-être regarder… Non, on décide que les Allemands sont des cons. Nos responsables claironnent qu'on a les réacteurs les plus sûrs, que le nucléaire c'est l'avenir, et qu'on va en vendre partout. C'est l'argument qu'on utilise depuis toujours, et on a vendu péniblement neuf réacteurs en cinquante ans, plus les deux qui sont en construction en Chine. Ce n'est pas ce qui était prévu… En dix ans, les Allemands, eux, ont créé près de 400 000 emplois dans les énergies renouvelables.

En dehors des écologistes, personne, y compris à gauche, ne remet en cause le nucléaire...

Les choses évoluent vite. Fukushima ébranle les pro-nucléaire honnêtes. Je pense que la décision allemande aura une influence, pas sur nos dirigeants actuels, mais sur nos industriels et aussi sur les financiers. Ils doivent se dire : vais-je continuer à mettre mes billes dans un truc comme ça ? Il y avait jadis l'alliance Areva-Siemens pour proposer des réacteurs EPR, mais Siemens en est sorti depuis des années. On peut toujours se rassurer en pensant que les Allemands se trompent, mais on peut difficilement soutenir qu'ils aient fait ces dernières décennies de mauvais choix et que leur industrie soit faiblarde...

Les écologistes peuvent-ils peser sur les socialistes ?

Bien sûr. Déjà, en 2000, tout était prêt pour l'EPR, mais Dominique Voynet, ministre de l'Environnement, a dit à Lionel Jospin : « Si tu fais l'EPR, je démissionne. » C'est la seule fois où elle a mis sa démission dans la balance et l'EPR ne s'est pas fait à l'époque. Je travaillais auprès d'elle comme conseiller sur ces questions, j'ai pondu trois cent cinquante notes. Il y avait une bagarre quotidienne entre le ministère de l'Environnement et le ministère de l'Industrie, qui se moquait complètement de la sécurité. Malheureusement, l'EPR est reparti avec Chirac en 2002. Et il va nous coûter très cher. En un demi-siècle, on a gaspillé l'énergie, on a fait n'importe quoi. Il est urgent de choisir une civilisation énergétique qui ne menace pas la vie.

Propos recueillis par Vincent Remy Télérama n° 3205

(1) Titre d'une contribution dans les pages Rebonds de « Libération » (24 mars 2011).
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 20 Juil 2011, 21:18

En réécoutant j'ai furieusement l'impression que c'était prémonitoire...
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 25 Juil 2011, 23:05

JAPON : PETITS ARRANGEMENTS ENTRE NUCLÉAIRE ET INCINÉRATION Le 11 juillet 2011

Le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon ont entraîné la production d’environ 25 millions de tonnes de déchets post-catastrophe. L’accident nucléaire de Fukushima ajoute un problème de taille : une partie des déchets produits sont désormais radioactifs, ce qui change totalement la donne quant à leur élimination. Malheureusement, la réponse apportée par le gouvernement japonais ne semble pas la meilleure : une partie de ces déchets vont en effet être brûlés dans des incinérateurs qui vont ainsi relarguer directement dans l’air des poussières radioactives [1] en plus des résidus de combustion. Ces déchets solides seront stockés dans des centres spécifiques… sauf ceux dont la radioactivité sera inférieure 8000 Bq/kg qui seront stockés dans des décharges classiques. Avec quels effets à long terme ? Nul ne peut le dire. La boucle n’étant pas tout à fait bouclée, les autorités s’apprêtent en outre à faire fonctionner les incinérateurs à plein régime pour pallier le manque d’alimentation du réseau en électricité d’origine nucléaire. Voilà comment une catastrophe nucléaire se transforme en opportunité pour les incinérateurs en mal de déchets. Ces derniers jours, l’un des incinérateurs de déchets municipaux de Tokyo (Edogawa-ku – 200 000 t/an) a d’ores et déjà produit des cendres dépassant les seuils de 8000 Bq/kg alors même que les déchets brûlés n’étaient pas censés venir d’une zone contaminée.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon

Messagede Nico37 » 11 Aoû 2011, 21:45

Record de radiations à Fukushima avec 10 sieverts par heure 02/08/2011

La compagnie Tokyo Electric Power annonce que lundi 1er août à Fukushima, les détecteurs de radon de la centrale nucléaire accidentée ce sont affolés affichant au moins 10 sieverts par heure. Un niveau de radiations anormalement élevé entre les réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire japonaise qui a subi un violent tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011. Suite à cette accident ,c’est plus de 80 000 personnes qui ont du quitter leur domicile en raison de risques pour la santé sur un rayon de 20 kilomètres.

Pour vous donnez un ordre d’idée , le 3 juin avait été enregistré 4 sieverts par heure dans le réacteur numéro 1.

Tepco, exploitante du site, est incapable d’expliquer cette hausse : « Nous sommes toujours en train de vérifier la cause de tels niveaux élevés de radioactivité« . On sait que le gouvernement japonais et Tepco ont prévu de conduire les réacteurs vers « arrêt à froid » d’ici à Janvier 2012.


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