Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 12 Mai 2012, 13:11

Fukushima : le japon demande une intervention mondiale d’urgence à cause du risque de catastrophe mondiale.

http://fukushima.greenaction-japan.org/ ... lear-fuel/

Demande urgente de l’intervention de l’ONU pour stabiliser l’unité de Fukushima 4 combustible nucléaire usé

Récemment, d’anciens diplomates et des experts à la fois au Japon et à l’étranger a souligné la condition extrêmement risqué de l’Unité de Fukushima Daiichi 4 passé piscine du combustible nucléaire, ce qui est largement rapportée par les médias mondiaux. Robert Alvarez, chercheur principal à l’Institute for Policy Studies (IPS), qui est l’un des experts les plus connus sur le carburant nucléaire irradié, a déclaré que dans l’unité 4, il est le combustible nucléaire irradié qui contient du césium-137 (Cs-137) que est équivalent à 10 fois le montant qui a été publié au moment de l’accident nucléaire de Tchernobyl. Ainsi, si un tremblement de terre ou tout autre événement venait à provoquer cette piscine de se vider, ce qui pourrait provoquer un incendie catastrophique radiologique impliquant près de 10 fois la quantité de Cs-137 publié par l’accident de Tchernobyl.

Presque tous les 10 893 assemblages de combustible usé à l’usine de Fukushima Daiichi sit dans les piscines vulnérables aux tremblements de terre futurs, avec environ 85 fois la radioactivité plus longue durée de vie que d’être libérés de Tchernobyl.

Les experts nucléaires des États-Unis et le Japon comme Arnie Gundersen, Robert Alvarez, Hiroaki Koide, Masashi Goto, et Mitsuhei Murata, un ancien ambassadeur du Japon en Suisse, et, Akio Matsumura, un ancien diplomate des Nations unies, ont constamment mis en garde contre le risque élevé de l’Unité de Fukushima 4 passé piscine de combustible nucléaire.

Le sénateur américain Roy Wyden, après sa visite à l’usine de Fukushima Daiichi l’énergie nucléaire, le 6 Avril 2012, a publié un communiqué de presse le 16 Avril, en soulignant le risque catastrophique de Fukushima Daiichi Unité 4, appelant à l’intervention du gouvernement d’urgence des États-Unis. Le sénateur Wyden a également envoyé une lettre à M. Ichiro Fujisaki, ambassadeur du Japon aux États-Unis, demandant au Japon d’accepter l’aide internationale pour lutter contre la crise.

“Nous, Japonais, les organisations civiles exprimons notre profonde inquiétude que notre gouvernement n’informe pas ses citoyens sur l’ampleur du risque de l’Unité de Fukushima Daiichi 4 passé piscine de combustible nucléaire. Compte tenu du fait que l’effondrement de ce groupe pourrait potentiellement conduire à des conséquences catastrophiques ayant des implications dans le monde, ce que le gouvernement japonais devrait faire en tant que membre responsable de la communauté internationale est d’éviter toute nouvelle catastrophe en mobilisant toute la sagesse et les moyens disponibles afin pour stabiliser ce combustible nucléaire usé. Il est bien évident que 4 Fukushima Daiichi Unité passé piscine de combustible nucléaire n’est plus un problème japonais mais un problème international avec des conséquences potentiellement graves. Par conséquent, il est impératif pour le gouvernement japonais et la communauté internationale à travailler ensemble sur cette crise avant qu’elle ne devienne trop tard. Nous lançons un appel à l’Organisation des Nations Unies pour aider le Japon et la planète afin d’éviter les conséquences irréversibles d’une catastrophe qui pourrait affecter les générations à venir. Par la présente nous rendre notre demande urgente pour vous comme suit :

1. L’Organisation des Nations Unies devrait organiser un sommet sur la sécurité nucléaire pour prendre le problème crucial de l’Unité de Fukushima Daiichi 4 passé piscine de combustible nucléaire.

2. L’Organisation des Nations Unies devraient mettre en place une équipe d’évaluation indépendante sur Fukushima Daiichi Unité 4 et coordonner l’assistance internationale afin de stabiliser passé de l’unité de combustible nucléaire et de prévenir les conséquences radiologiques, avec des conséquences potentiellement catastrophiques.

30 Avril 2012 Arrêter de Tomari (Japon) kaori-izumi@ta3.so-net.ne.jp Green Action (Japon) info@greenaction-japan.org

Approuvé par :
Hiroaki Koide l’Université de Kyoto réacteur nucléaire Research Institute (Japon) Mitsuhei Murata Ancien ambassadeur en Suisse et à la République du Sénégal Membre du Conseil, du Système mondial d’éthique et de société (Japon) Akio Matsumura Ancien diplomate aux Nations Unies Robert Alvarez principal Scholar, Institut d’études politiques, Washington, DC (USA)

Masashi Goto ancien ingénieur centrale nucléaire (Japon)

Organisations signataires : 72 organisations japonaises ont signé cette pétition (en date du 30 Avril 2012) 1. Arrêter de Tomari, Hokkaido 2. Green Action, Kyoto 3. Citoyen Centre d’information nucléaire, Tokyo 4. Osaka Groupe contre Mihama · · Ooi Takahama Nuclear Power, Osaka 5. Le vieillissement de Fukushima Groupe centrale nucléaire, Tokyo 6. Arrêtez usine nucléaire de Hamaoka !, Shizuoka 7. Espace des Femmes, Hokkaido 8. "Apprenons Pluthermal" Réseau des citoyens de Shiribeshi, Hokkaido 9. Hairo action Fukushima, Fukushima et des zones d’évacuation au Japon 10. ARRÊT MOX ! Fukushima, Fukusima 11. Fukushima Moonlight, Fukuoka 12. Yawatahama Groupe de femmes pour protéger les enfants à partir de la centrale nucléaire, Ehime 13. Les gens Ikata contre Mox, Ehime 14. Nous ne voulons pas du plutonium ! , Tokyo 15. Genkai Nuclear Power Group Pluthermal Soutenir Trial, Fukuoka 16. Genkai Nuclear Power Group Pluthermal de première instance de soutien, Fukuona 17. Années Pluthermal et 100 de la préfecture de Saga Group, Saga 18. Pas de centrales nucléaires ! Yamaguchi Réseau, Yamaguchi 19. Centre sur les politiques alimentaires · Vision21 20. Genpatsu Yamenkai, Fukuoka 21. Japon droit de l’environnement Lawyers Association (Jelf) 22. Nonviolent Direct Action Network (Hanet) 23. Anti-nucléaire-électrique et nucléaire de retraitement des carburants protestation Advertising Group, Tokyo 24. Kochi vert citoyen Réseau, Kochi 25. Kaku-no-Gomi campagne, Chubu, Nagoya, Aichi 26. Aloha from Hawaii 27. Tohoku Asie Centre d’information, Hiroshima 28. Non-Nukes citoyen Réseau, Tokushima 29. Non-nukes net Kushiro, Hokkaido 30. Réunion Fukushima pour l’environnement, droits de l’homme et la paix, Fukushima 31. Amis de la Terre (Friends of the Japan Terre), Tokyo 32. Citoyen du Groupe sur les déchets nucléaires, Horonobe, Hokkaido 33. Équipe From Now On, Hokkaido 34. Pas de Nukes ! Protéger les enfants de la radioactivité 35. Concerned Citizens pour les droits des enfants de l’homme, Ehime 36. Protéger la mer de Sanriku de la radioactivité, Iwate 37. Iwate organique Étude agriculture de groupe, d’Iwate 38. Maison de pissenlit, Tokyo 39. Désaffectation toutes les centrales nucléaires ! Groupe des femmes pour la protection de Kariwa Village, Niigata 40. Sapporo Shoku Machi Réseau, Hokkaido 41. Les citoyens du vent pour la paix, à Tokyo 42. En collaboration avec l’ASBL Terre, Osaka 43. Kawauchi Tsuyukusa Groupe, Kagoshima 44. Groupe contre la construction de la centrale nucléaire de Kawaunchi, Kagoshima 45. Hassei Groupe contre Ikata centrale nucléaire, Ehime 46. Pour l’autonomie du citoyen, Hokkaido 47. Non-Nukes Femmes Groupe · Hokkaido, Hokkaido 48. Hokkaido paix Net, Hokkaido 49. Avenir pour les enfants de Fukushima, Hokkaido 50. Good Bye Kashiwazaki Kariwa projet de centrale nucléaire, Niigata 51. Tissage un groupe de mères avenir meilleur » 52. Groupe Aozora MeeMee 53. Les mères et les Fathers’No-Nukes Déclaration 2011 54. Sud Osaka Réseau pour la protection contre la radioactivité, Osaka 55. Kansai Réseau sur la protection des enfants contre la radioactivité, Kansai 56. Voyage vers le futur 57. Morinokoya 58. Kaburaya 59. Nishiyashiki 60. Forteresse de pissenlit, Fukuoka 61. Dohatsuten Wo Kai Tsuku, Fukuoka 62. Mondial de l’éthique Association 63. Buppouzan Zenngennji 64. ARRÊT centrales nucléaires avant qu’une Quake énormes ! 65. Lee Groupe visant à prévenir en cas de catastrophe Tremblement de terre et d’accident nucléaire 66. Village Rokkasho · Accueil des fleurs et des herbes, Aomori 67. Anti-TEPCO-nucléaire-Power Consumers Group, Tokyo 68. Miyazu Mitsubati projet, Kyoto 69. Citoyen de la Plaza, Minoh, Osaka 70. Citizen Monoh du Groupe sur l’énergie nucléaire Good Bye, Osaka 71. Campagne contre le nucléaire et Fukuoka armes à l’uranium, Fukuoka 72. Cherche pour le Japon-États-Unis Avis de sécurité Résiliation traité, Tokyo
http://paris.indymedia.org/spip.php?article10792
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 17 Mai 2012, 18:03

Après Fukushima, Toshiba table sur la sûreté renforcée des sites nucléaires AFP 17/05

TOKYO - Le conglomérat industriel japonais Toshiba a annoncé jeudi viser un chiffre d'affaires de 1.000 milliards de yens (près de 10 milliards d'euros) en 2017-2018 pour son activité d'énergie nucléaire, tablant notamment sur le renforcement requis de la sûreté des sites existants.

"Nous voulons contribuer au renforcement de la sûreté des installations nucléaires au Japon et à l'étranger", a expliqué le PDG de Toshiba, Norio Sasaki, lors d'une conférence de presse.

Avant l'accident de la centrale de Fukushima, mise en péril par le séisme et le tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon le 11 mars 2011, le groupe espérait hisser ses revenus tirés de l'activité nucléaire à 1.000 milliards de yens en 2015-2016.

Mais il reconnaît à présent que ce désastre retarde des projets, tout en forçant les opérateurs des centrales en fonctionnement à modifier leurs installations.

Toshiba, qui a entre autres fourni des équipements pour le complexe Fukushima Daiichi, est déjà fortement impliqué dans le traitement du site où il s'occupe notamment de la décontamination des dizaines de milliers de tonnes d'eau servant au refroidissement des réacteurs et piscines de désactivation du combustible.

Au-delà de son action dans ce complexe, où le processus de démantèlement devrait durer environ 40 ans, le groupe veut proposer des solutions pour sécuriser d'autres centrales non seulement au Japon, où les 50 réacteurs commerciaux sont pour l'heure stoppés, mais aussi à l'étranger.

Toshiba, qui détient la société américaine de conception d'équipemements nucléaires Westinghouse, mise aussi sur des commandes de nouveaux réacteurs dans le monde et développe des modèles de petites tailles qu'il nomme 4S ("super safe, small et simple" = très sûrs, petits et simples).

Le groupe se félicite ainsi de la construction de 4 nouveaux réacteurs aux Etats-Unis, une première depuis 34 ans, ou encore des projets en Chine.

Toshiba ambitionne par ailleurs de profiter des besoins croissants en énergies renouvelables (hydraulique, éolienne, solaire, géothermique, piles à combustible).

Le groupe estime que ses revenus tirés de cette activité pourraient atteindre 350 milliards de yens (près de 3,5 milliards d'euros) dès 2015-2016.

M. Sasaki a par ailleurs indiqué que depuis le désastre de Fukushima qui a forcé les compagnies nippones d'électricité à doper ou remettre en service leurs centrales thermiques, le groupe avait bénéficié dans ce domaine d'un important surcroît de commandes au Japon. Il profite aussi de besoins également importants à l'étranger, notamment en provenance des pays émergents où il compte accentuer sa présence.

Groupe des plus éclectiques, Toshiba se considère aussi comme très bien placé pour répondre à la nécessité de construire des infrastructures de distribution électrique de nouvelle génération à meilleur rendement ("smart grid"), grâce notamment à des systèmes de contrôle de consommation et de mesure en temps réel (compteurs intelligents).

Il table aussi sur les batteries pour véhicules électriques et sur les appareils électroniques et électroménagers dotés de vertus écologiques.

In fine, Toshiba escompte une augmentation annuelle de 12% de son chiffre d'affaires dans l'activité des infrastructures (incluant les divisions énergétiques) pour atteindre 3.240 milliards de yens (32 milliards d'euros) en 2014-2015.

Les revenus du segment des composants électroniques devraient croître au même rythme pour s'établir à 2.060 milliards de yens en 2014-2015, un montant égal à celui des recettes attendues de la division des appareils électroniques (dont les PC et TV).

Au total, toutes branches confondues, Toshiba, qui a également entrepris une refonte ses activités de puces électroniques et téléviseurs, escompte un chiffre d'affaires de 7.800 milliards de yens (près de 78 milliards d'euros) en 2014-2015, contre 6.400 milliards prévus pour cette année.

La part provenant des pays émergents devrait passer du seuil de 24% l'an passé à 33% en 2014-2015, quand celle tirée du marché japonais devrait dans le même temps au contraire régresser d'un niveau de 45% à 35%.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede ivo » 22 Mai 2012, 11:13

je ne fais que vous renvoyer à l'article, il y a trop de liens ...


Alerte à Fukushima !
C’est un général américain qui a sonné l’alarme : ce qui était à craindre est en train de se profiler à l’horizon, menaçant tout l’hémisphère nord.
...
Que ce soit par l’évaporation de l’eau dans les piscines, ou en raison de l’effondrement possible de la structure, ce serait d’après lui tout l’hémisphère nord qui pourrait devenir en grande partie inhabitable, si le pire arrivait


>>>>>>>>>>>
http://www.agoravox.fr/actualites/envir ... ima-117001

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Re: Japon

Messagede ivo » 16 Juin 2012, 09:36

Le Japon décide de redémarrer deux réacteurs nucléaires
fr info
C'est une première depuis la catastrophe de Fukushima provoquée par le tsunami du 11 mars 2011. Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a ordonné le redémarrage de deux réacteurs nucléaires de l'ouest du pays.

Image
Manifestation anti-nucléaire devant la résidence du Premier ministre à Tokyo © Reuters Yuriko Nakao

Au terme d'un long processus de négociation entre le gouvernement et les autorités locales, le premier ministre a donc décidé de relancer les deux unités d'Ohi, exploitées par la compagnie Kansai Electric Power. Elles avaient auparavant été jugées sûres par l'Agence de sécurité nucléaire, un comité ad hoc et les élus locaux. C'est donc une première depuis la catastrophe de Fukushima puisque tous les réacteurs (50 au total) de l'archipel étaient à l'arrêt.

Une décision murement réfléchie mais sans surprise. Dans la semaine le chef du gouvernement japonais s'était déjà prononcé pour un redémarrage. M. Noda, justifiant son choix par la nécessité de prendre en compte les répercussions négatives sur l'économie et la vie des citoyens d'une insuffisance de courant. Le Premier ministre a promis qu'il ferait tout pour qu'une nouvelle catastrophe ne se reproduise pas.

"Le parti au pouvoir prend des décisions horribles, alors même que la nouvelle autorité de régulation nucléaire indépendante promise n'est pas encore en place" (Nobuteru Ishihara, responsable de l'opposition)

Si cette annonce est une victoire pour l'industrie nucléaire japonaise, elle ne fait pas l'unanimité. Une pétition appelant à l'abandon de l'énergie nucléaire et rassemblant quelque sept millions de signatures a été remise au gouvernement vendredi par le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe accompagné d'autres éminentes personnalités. Des milliers de manifestants opposés à l'emploi de l'énergie nucléaire se sont rassemblés vendredi soir et samedi devant la résidence du Premier ministre.


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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Pïérô » 23 Juin 2012, 09:01

Le Japon relance le nucléaire. :-|

Nucléaire japonais : c’est reparti pour un tour

Par Nolwenn Weiler (19 juin 2012)

Une défaite pour les écologistes : le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a annoncé le 16 juin le redémarrage de deux des 50 réacteurs nucléaires que compte le Japon. Tous avaient été mis à l’arrêt après la catastrophe de la centrale de Fukushima, en mars 2011. Cette décision, prise avant les pics de demande de l’été, arrange les industriels, qui craignaient de voir les prix de l’électricité grimper en flèche. Les deux réacteurs concernés sont ceux de la centrale d’Ohi, dans l’ouest du pays, et gérés par une compagnie privée, Kepco (Kansai Electric Power Co).

« Les vies valent plus que l’économie ! », scandaient la veille des milliers de manifestants rassemblés devant les bureaux du Premier ministre, pour s’opposer à cette décision. Plusieurs actionnaires de Kepco ont également demandé à l’entreprise de ne plus recourir au nucléaire pour produire de l’électricité – la part du nucléaire représente environ 25 % de la production d’électricité de Kepco, le reste étant assuré par des barrages hydroélectriques ou des centrales thermiques. Une demande de sortie du nucléaire soutenue par trois des principaux actionnaires de la compagnie, les villes d’Osaka, de Kobe et de Kyoto. La direction de Kepco a annoncé qu’elle s’opposera à cette proposition lors de l’assemblée générale des actionnaires prévue le 27 juin prochain.

La remise en route de deux réacteurs pourrait en annoncer d’autres, malgré les craintes liées à la sécurité du parc nucléaire japonais. Ce « feu vert hâtif et dangereux (...) ne tient pas compte de l’avis des experts en matière de sécurité et de l’hostilité de l’opinion ; il menace inutilement l’environnement japonais, son peuple et son économie », s’indigne Greenpeace.

7,5 millions de Japonais ont signé une pétition réclamant une sortie totale du nucléaire. « Sur la base de ce que nous avons appris de l’accident de Fukushima, les mesures qui devaient être prises d’urgence l’ont été et la sécurité a été considérablement améliorée », a répondu le ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Yukio Edano, lors de la conférence de presse organisée après l’annonce du redémarrage. Il y avait donc des problèmes de sécurité, avant ?

http://www.bastamag.net/article2488.html
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Flo » 04 Juil 2012, 17:14

Entre 150 000 et 200 000 japonais (selon les organisateurs) se sont massés devant le résidence du premier ministre Yoshihiko Noda pour dénoncer le redémarrage du nucléaire. La compagnie d’électricité japonaise Kansai Electric Power a relancé ce dimanche le réacteur numéro 3 de sa centrale d’Ohi (ouest). D’importantes manifestations se poursuivent actuellement dans plusieurs villes du pays.

Les photos des rassemblements ici : http://actualutte.com/japon-150-000-per ... nucleaire/

A suivre, je n'ai que ça sur le sujet pour l'instant.
"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede bipbip » 17 Juil 2012, 11:36

Très importante manifestation a nouveau

Importante manifestation antinucléaire à Tokyo, 16 mois après Fukushima

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, lundi 16 juillet en milieu de journée à Tokyo, pour exiger l'arrêt de l'exploitation nucléaire au Japon, seize mois après la catastrophe de Fukushima. Les organisateurs ont affirmé que 170 000 personnes avaient convergé à proximité du parc de Yoyogi (sud-ouest du centre de Tokyo), bien au-delà des 100 000 participants qu'ils espéraient rassembler.
Les protestataires étaient venus de toutes les régions du Japon : de la région du Tohoku (nord-est) où se trouve Fukushima, mais aussi de l'île de Kyushu (sud), de Shikoku (sud-est), de Hokkaido (bord) ou de la région du Kansai (centre-ouest de l'île principale de Honshu).


Image


UN CARACTÈRE FESTIF

"Pas besoin d'énergie nucléaire ! Rendez-nous la région de Fukushima !", hurlaient les manifestants, munis de drapeaux colorés indiquant leur ville d'origine et leur revendication. "Je veux rendre un Japon propre à mes enfants et à mes petits-enfants", a expliqué Akiko Ichikawa, une retraitée venue de la préfecture de Shiga (centre).

Stands régionaux, chants, prises de paroles simultanées en plusieurs points de l'esplanade accueillant le rassemblement : les organisateurs ont voulu donner un caractère résolument festif à leur action, alors que les manifestations antinucléaires organisées depuis des mois semblent prendre de l'ampleur.

Un seul des 50 réacteurs du Japon est actuellement en service, mais les compagnies d'électricité du pays voudraient en relancer davantage, malgré l'inquiétude des populations riveraines.

http://www.lemonde.fr/japon/article/201 ... 92975.html
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede bipbip » 18 Juil 2012, 00:31

Japon : la révolte gronde contre le gouvernement

Par Nolwenn Weiler (17 juillet 2012)

Dans la région de Fukushima, des enfants « présentent toujours une contamination de leurs urines, plus d’un an après les rejets massifs dans l’environnement », avertit l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro), qui vient de publier les derniers résultats d’analyses réalisées dans son laboratoire. Dans la province de Miyagi, voisine de celle de Fukushima, tous les enfants examinés ont des parents agriculteurs, et se nourrissent notamment des produits de la ferme. Or, l’alimentation est actuellement au Japon la première source de contamination interne à la radioactivité.

Présente au Japon depuis le début de la catastrophe de Fukushima, l’Acro apporte aux populations locales des informations que le gouvernement et Tepco devraient normalement leur fournir. Le tout récent rapport de la commission d’enquête parlementaire sur l’accident de Fukushima confirme un scandaleux abandon des populations pendant la catastrophe. Il met aussi en avant un manque de suivi sanitaire post-catastrophe. Pour évaluer la contamination externe des citoyens (liée notamment à l’environnement), le gouvernement se fonde sur... des questionnaires auxquels une partie des personnes évacuées ont répondu. Quant aux contaminations internes (par l’alimentation par exemple), elles ne sont simplement plus contrôlées. Les résultats pourraient peut-être effrayer les Japonais, au moment où le gouvernement a décidé de redémarrer certaines centrales nucléaires, stoppées pour contrôle à la suite de la catastrophe de Fukushima.

Le 16 juillet, 170 000 personnes (selon les organisateurs) se sont rassemblées à Tokyo pour protester contre la reprise du nucléaire dans le pays. Une des plus gigantesques manifestations depuis les années 1960. « Depuis le début de l’année, nous avons récolté plus de 7 millions de signatures contre la reprise des centrales. Fin juin, je suis allé la porter chez le Premier ministre. Pourtant, dès le lendemain, il a décidé le redémarrage de [la centrale d’]Ohi. Il n’écoute pas le peuple. Il l’insulte », a déclaré à la tribune le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe [1]. « Certains de mes amis espèrent qu’il y aura une révolte non-violente comme en Tunisie, un renversement pacifique du gouvernement », expliquait le 16 juillet un militant antinucléaire. La catastrophe de Fukushima débouchera-t-elle sur un printemps citoyen ?
http://www.bastamag.net/article2553.html
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede bipbip » 26 Juil 2012, 01:21

Et encore du mensonge, suite...

Fukushima : des ouvriers contraints de mentir sur la radioactivité

Un sous-traitant intervenu sur le site nucléaire accidenté de Fukushima au Japon aurait poussé ses ouvriers à sous-déclarer le niveau de radiations auquel ils étaient soumis, vraisemblablement pour ne pas perdre son contrat, ont rapporté samedi plusieurs médias japonais.
Selon le quotidien Asahi Shimbun (http://ajw.asahi.com/article/0311disast ... 1207210069) et d'autres médias japonais, un responsable de la société de construction Build-Up aurait demandé en décembre à une dizaine de ses ouvriers de recouvrir de plomb les dosimètres qu'ils portaient pour évaluer le cumul de radiations auxquelles ils étaient exposés, lorsqu'ils intervenaient dans les zones les plus radioactives de la centrale accidentée.

Cette demande visait apparemment à sous-déclarer leur exposition afin que la société puisse continuer à travailler sur le site, rapportent ces médias. Ces ouvriers ont été engagés pendant environ quatre mois, entre décembre 2011 et mars 2012, pour isoler les tuyaux d'une installation de traitement des eaux, a précisé de son côté l'agence Kyodo News. L'agence de presse Jiji et d'autres quotidiens indiquent que le ministère de la santé, du travail et des affaires sociales a commencé à enquêter à ce sujet.

UN BOÎTIER EN PLOMB

Plusieurs ouvriers de Build-Up ont confié à l'Asahi Shimbun qu'en décembre, un haut responsable de la société, leur superviseur sur place, leur avait expliqué qu'il portait un boîtier en plomb et leur avait demandé d'en faire de même. Ce responsable leur aurait expliqué que s'ils ne truquaient pas leur niveau d'exposition, ils atteindraient rapidement le niveau maximal annuel légal de 50 millisieverts, selon le quotidien, qui précise que les ouvriers sont en possession d'un enregistrement du briefing. Certains ouvriers ont refusé de recouvrir leur dosimètre et ont quitté la société, poursuit encore l'Asahi Shimbun. Ni le ministère, ni la société Build-Up n'ont pu être joints samedi matin.

L'accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi, exploitée par la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), le plus grave depuis la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, est survenu après un séisme de magnitude 9 dans la région du Tohoku (nord-est) qui a déclenché un tsunami sur tout le littoral.
http://www.lemonde.fr/japon/article/201 ... 92975.html
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Re: Japon

Messagede ivo » 29 Juil 2012, 18:58

Des manifestants anti-nucléaire encerclent le Parlement japonais
fr info
A Tokyo, quelque 10.000 manifestants se sont rassemblés devant le parlement japonais, avant de former une chaîne humaine autour du bâtiment. Les manifestations contre le nucléaire sont de plus en plus nombreuses au Japon depuis la catastrophe de Fukushima.

Image
A l'approche du parlement japonais, les manifestants ont formé une chaîne humaine © Reuters Yuriko Nakao

Une dizaine de milliers de personnes ont manifesté, dimanche, à Tokyo. Ils protestent contre le nucléaire, et en particulier contre la remise en service, récemment, de deux réacteurs de la centrale d'Ohi, dans l'ouest du pays.

Ces manifestants ont fini par former une chaîne humaine encerclant le parlement japonais. "Non au nucléaire, non au redémarrage" pouvait-on lire sur les pancartes.

Plus d'un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011, on assiste à de plus en plus de manifestations anti-nucléaire au Japon. La plus importante remonte au 16 juillet dernier : 200.000 personnes s'étaient alors réunies dans un parc de Tokyo.

A quelques mètres de la manifestation anti-nucléaire à Tokyo, les précisions de notre correspondant Frédéric Charles
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 19 Aoû 2012, 12:53

Juin 2012

1er juin

Japon : un millier de manifestants sont présents devant les bureaux du premier ministre pour demander de respecter le souhait de la grande majorité des Japonais : ne pas redémarrer de réacteurs nucléaires.
Japon : le maire d'Osaka, jusque là opposé au redémarrage des réacteurs d'Ohi qui alimentent sa région, change de discours : "si la population n'est pas capable d'économiser au moins 15 % de son électricité, je devrais donner mon aval pour le redémarrage des deux réacteurs d'Ohi au moins pendant l'été".
France : Areva arrête son usine Eurodif/Georges-Besse 1 à Tricastin, usine qui produit du combustible pour environ le quart des 400 réacteurs au niveau mondial. Cette fermeture arrive plusieurs mois en avance et alors que l'usine Georges-Besse 2 n'est pas encore en pleine production. Ce décalage est dû, selon Areva, à la baisse de commandes qui a suivi l'accident de Fukushima. Cette baisse d'activité au niveau mondial avait déjà conduit Areva à annuler son projet d'usine similaire aux Etats-Unis, en décembre 2011. Il y a aujourd'hui clairement surproduction du fait de l'espoir d'un nouvel essor du nucléaire… alors que l'on a au contraire un vaste repli. La nouvelle usine n'emploie plus que 400 personnes contre 1200 pour l'ancienne… et consomme près de 50 fois moins, la première consommait à elle seule la production de deux réacteurs nucléaires.


2 juin

Chine : le gouvernement annonce la mise en place de nouvelles normes de sûreté pour ses futurs réacteurs nucléaires et la fin de l'inspection des réacteurs existants… sans toutefois préciser de date pour une fin du moratoire observé sur les chantiers depuis l'accident de Fukushima.


3 juin

Japon : selon la télévision Asahi, trois experts chargés de valider ou non le redémarrage du surgénérateur de Monju, réacteur chroniquement en panne depuis ses origines, sont corrompus. Ils ont en effet touché plus de 150 000 euros de la part de l'industrie nucléaire entre 2006 et 2010.


4 juin

Japon : selon les conclusions d'un rapport de l'Unscear, organisation des Nations unies sur les effets des radiations atomiques, service de l'OMS, dans un article paru dans Nature, "peu de personnes développeront un cancer à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima". Pas plus qu'à Tchernobyl sans doute… puisque ce service lié à l'OMS y annonce seulement 4000 morts alors que les autorités ukrainiennes parlent de plus d'un million déjà morts et de 10 millions de morts à terme.


5 juin

Japon : selon Japon Times, neuf gouvernements locaux de la région de Kansai, les villes de Osaka et de Sakaï, ont réaffirmé conjointement leur opposition actuelle au redémarrage de deux réacteurs d'Ohi. Ils dénoncent les pressions qu'ils subissent de la part du gouvernement japonais et des compagnies électriques. Ils dénoncent les simulations effectuées sur les réacteurs estimant qu'une simulation n'est absolument pas une garantie de sûreté. Ils demandent que des travaux soient réellement faits pour protéger les réacteurs d'un tsunami ou un séisme important avant d'avoir à se prononcer sur un redémarrage des réacteurs.
Espagne : des militants de Greenpeace survolent la centrale nucléaire de Garoña, plus vieux réacteur en activité en Espagne. Ils dénoncent une nouvelle fois l'impossibilité de protéger un réacteur contre un attentat aérien.
Europe : le ministre de l'économie allemand, dans Le Monde lance un appel à une coordination européenne pour la sortie du nucléaire. Il plaide pour que notamment la France et la Pologne avancent de pair avec l'Allemagne car la gestion des réseaux et l'efficacité énergétique dépendent en partie de l'interconnexion entre les pays. Les réseaux doivent également être modifiés pour tenir compte de l'intermittence de la production à partir des énergies renouvelables.


6 juin

Japon : environ un tiers des parlementaires du parti au pouvoir, dont plusieurs ministres en exercice, déposent une pétition au premier ministre pour lui demander de ne pas précipiter un redémarrage des réacteurs nucléaires.
Japon : Michel Fernex, en voyage au Japon, pour les Enfants de Tchernobyl, s'étonne de ne trouver aucun suivi des rejets de strontium 90 dans les mesures officielles. Selon les spécialistes, il doit pourtant y en avoir des quantités importantes dans les eaux qui ont été rejetées en mer.
Japon : une marche contre le redémarrage des réacteurs nucléaires réunit environ 3000 personnes dans les rues de Tokyo. Kenzaburo Oe, prix Nobel de littérature, a pris la parole devant le siège du gouvernement pour relancer la pétition "10 millions de Japonais pour l'abandon du nucléaire". Cette pétition lancée un an auparavant a déjà récolté 7,22 millions de signatures. Dans un pays où la contestation sociale est très discrète, c'est déjà l'une des plus grosses collectes de signatures jamais réalisée.
Japon : selon le quotidien Asahi, les autorités religieuses bouddhistes, chrétiennes et autres ont signé un texte commun pour demander l'abandon du nucléaire.
Japon : Tepco publie un rapport sur les doses reçues par les travailleurs du site de mars 2011 à mars 2012. Selon ces données, 21 634 personnes ont été contaminées, mais pour 14 214 à des doses peu importantes. 167 seulement auraient été fortement irradiées (plus de 250 millisieverts en un an), les autres étant entre les deux. Il n'y a malheureusement aucun suivi extérieur à Tepco pour valider ou non ces données, ce que demandent en vain les médias japonais.


7 juin

Japon : 10 femmes de la région de Fukushima obtiennent un rendez-vous au siège du premier ministre. Elles demandent à ce que ne redémarrent pas les réacteurs d'Ohi, dont les conditions de sûreté sont pires que celles de Fukushima avant l'accident. Elles demandent que soit d'abord mis fin aux émissions de radioactivité dans les réacteurs accidentés. Elles rejoignent ensuite une centaine d'autres femmes à l'extérieur et font un sit-in devant le siège du gouvernement. Film en anglais : http://youtu.be/zYQNd2ybiDg


8 juin

Japon : selon Associated Press, les responsables de la compagnie Kansai Electric Power reconnaissent dans une conférence de presse que les travaux demandés pour protéger la centrale d'Ohi contre un séisme et un tsunami de type de Fukushima n'ont pas pu être réalisés dans un délai aussi court et que si le feu vert est donné pour le redémarrage des réacteurs, cela se fera avec les mêmes risques qu'avant.
Japon : Masataka Shimizu, dirigeant de Tepco au moment de l'accident est mis en examen. Il est notamment accusé d'avoir mystérieusement disparu pendant les jours qui ont suivi l'accident en mars 2011.
Japon : selon un rapport de l'ASN, Autorité de sûreté nucléaire, Tepco espère pouvoir rénover les thermomètres défaillants du réacteur n°2 d'ici le mois de juillet 2012. Tepco essaie de programmer le déchargement des piscines de stockage du réacteur n°3, mais se heurte à de nombreuses difficultés du fait de la présence de nombreux débris dans les piscines. Tepco construit actuellement une enceinte pour limiter les émissions radioactives en provenance des piscines du réacteur n°4. Ces piscines ont été consolidées sommairement. Tepco cherche comment intervenir pour récupérer les débris tombés dans les piscines, condition préalable avant de pouvoir sortir les barres de combustibles. Reprenant des données de l'IRSN, le rapport précise que la surface où le césium est à plus de 10 000 bq/m² fait 24 000 km² (deux fois la surface de l'Ile-de-France). Il n'est pas indiqué combien de personnes vivent dans cette zone. Ni combien la centrale continue d'émettre de radioactivité jour après jour.


9 juin

Japon : le site Fukushima Over Blog traduit l'essentiel d'une émission passée sur la télévision Asahi le 25 mai dernier, avec une enquête sur les risques d'effondrement des piscines du réacteur n°4 de Fukushima. Un ingénieur de Toshiba explique "il y a des murs, mais rien ne permet de savoir s'ils sont encore stables"… et de regretter que seul Tepco ait pu faire des mesures, sans aucune contre-expertise. Un directeur d'une entreprise sous-traitante informe que ces piscines sont refroidies avec une installation de fortune qui ne résistera pas à un fort tremblement de terre et interroge le gouvernement pour savoir si un plan a été prévu au cas où les piscines se videraient brutalement. Pour Hiroaki Koide, professeur à l’Institut de Recherche Nucléaire Universitaire de Kyoto, si les piscines s'effondrent, la radioactivité relâchée serait de l'ordre de 5000 fois la bombe sur Hiroshima.
Japon : selon l'enquête parlementaire en cours, rapporte Associated press, le manque de connaissances des conseillers du gouvernement a entraîné quantité de réunions d'informations qui ont eu comme conséquences de faire perdre un temps précieux aux experts du nucléaire. Cela a aussi provoqué une très mauvaise diffusion des informations, notamment sur la diffusion de la radioactivité et les processus d'évacuation des populations provoquant une irradiation inutile de ces dernières.
Japon : selon le gouvernement, 18 % des évacués ne devraient pas pouvoir retourner chez eux dans les dix prochaines années. Cette information reprise par les principaux médias du pays masque qu'en fait ce sont des millions de personnes qui devraient être évacués… Nouvel exemple de déni du danger des radiations.


11 juin

Japon : selon le quotidien Mainichi Japan, une commission locale de sûreté nucléaire s'est réunie près d'Ohi pour étudier les propositions de redémarrage proposées par le gouvernement. Environ 70 personnes manifestent à l'extérieur avec des pancartes "Ne prenez pas de décisions contraires à l'opinion de la population" "Ne pas respecter le peuple est une violence". La commission conclut que tout est parfait.
Japon : selon le quotidien Mainichi Japan, 1300 personnes évacuées de la région de Fukushima ont porté plainte contre Tepco et les autorités de sûreté nucléaire pour actes délictueux : sous-estimation sur les conséquences d'un séisme, d'un tsunami, retard dans l'annonce de la contamination radioactive…


12 juin

Suisse : les compagnies électriques présentent trois scénarios possibles de sortie du nucléaire d'ici 2035. Ces scénarios prévoient un mixte entre un renforcement des barrages hydrauliques et des retenues d'eau pour suivre les variations de production et de consommation, la construction de centrales thermiques gaz et le développement des énergies renouvelables. Les scénarios diffèrent au niveau de la consommation électrique : selon les hypothèses, on va, pour 2050, d'une augmentation de 25 % à une baisse de 7 %. Le scénario qui laisse croître la consommation coûterait 100 milliards d'euros, celui de descente énergétique 125 milliards d'euros.


13 juin

Allemagne : les compagnies électriques réclament 15 milliards d'euros de dédommagement pour fermer leurs réacteurs nucléaires.
Japon : le gouvernement a lancé une campagne "Cool biz" pour inciter les entreprises à stopper leur climatisation… ce qui éviterait les pointes de consommation électrique en été.
France : Thierry Charles, directeur de la sûreté des installations nucléaires, et porte-parole de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire reconnaît dans un entretien au site Environnement 2 B qu'à Fukushima "la situation demeure précaire". Les moyens de contrôle se dégradent avec le temps rendant la stabilisation des cœurs plus difficile. "Une grande partie du cœur du réacteur n°1 a fondu et a traversé la cuve. C’est la même chose pour les réacteurs 2 et 3 dont une partie a également traversé la cuve".
Japon : les quotidiens japonais révèlent que le gouvernement est en train de réserver des chambres d'hôtel et des salles de conférences sur la commune d'Ohi, en vue d'annoncer le redémarrage des deux réacteurs présents sur la commune.
Inde : 22 militants antinucléaires ont été arrêtés suite aux occupations permanentes pour empêcher l'ouverture du chantier de six réacteurs EPR à Jaitapur.


14 juin

Suisse : le débat sur la sortie du nucléaire permet d'obtenir un chiffre intéressant : la seule consommation d'internet dans le pays représente 4640 gigawatts-heure par an soit plus que la production d'un réacteur nucléaire. En extrapolant à la France, cela ferait donc de l'ordre de sept à huit réacteurs !


15 juin

France : Christian Holbé (délégué syndical central et délégué du personnel CGT), analyste en sûreté au sein de l'IRSN, dénonce le fait que les stress-tests sur les réacteurs sont censés être faits en six mois, alors qu'il faudrait au moins deux ans et avec des moyens financiers supplémentaires. Il s'étonne aussi de l'absence de contrôle du côté du nucléaire militaire alors que cela relève aussi de l'IRSN.
Europe : Greenpeace publie une contre-expertise sur l'état des réacteurs nucléaires. Les experts mandatés concluent que les stress-tests demandés par l'Union européenne sous-estiment les risques mêmes qui ont permis la catastrophe de Fukushima. Plusieurs réacteurs en bord de mer ne résisterait pas à une inondation, nombreux sont ceux qui ne résisteraient pas à un séisme majeur, les chutes d'avion intentionnelles ou non sont ignorées. (en anglais : http://www.greenpeace.org/eu-unit/Globa ... fings/2012 pubs/Pubs 2 Apr-Jun/Critical Review of the EU Stress Test.pdf)


16 juin

Japon : en dépit de l'opposition de 80 % des Japonais, le premier ministre ordonne le redémarrage de deux réacteurs nucléaires à Ohi, réacteur situé sur la côte ouest du Japon, à hauteur d'Osaka (de l'autre côté par rapport à Fukushima). Les réacteurs 3 et 4 d'Ohi pourraient être remis en route d'ici le 21 juin selon la compagnie d'électricité. Ce viol de la démocratie a été obtenu en mettant la pression (notamment économique) sur les élus locaux qui ont progressivement changé d'avis et signé les autorisations nécessaires. Le premier ministre a précisé que d'ici août le gouvernement présenterait un plan énergétique qui prévoirait un recours minimal au nucléaire. Environ 11000 personnes ont manifesté pendant 48 heures devant le siège du gouvernement à Tokyo. Kenzaburo Oe, prix Nobel de littérature et plusieurs autres personnalités ont été reçus par le gouvernement à qui a été remis une pétition signée par plus de sept millions de personnes demandant l'arrêt définitif du nucléaire. Les opposants rappellent que les réacteurs d'Ohi sont tout autant vulnérables à un tsunami ou à un séisme qu'avant le 11 mars 2011 puisque aucune modification n'a été faite. Ils rappellent aussi que ces réacteurs ont été fortement critiqués car ils sont situés sur une faille sismique qui passe entre les réacteurs 2 et 3 ! Satoshi Kamata, journaliste célèbre au Japon, écrit au gouvernement un texte intitulé : "le Japon attend Nagasaki après Hiroshima" sous-entendant que l'on est en train de prendre le risque d'avoir un nouvel accident. Il clame ainsi "Que cesse un pouvoir qui privilégie l'économie au détriment de la sécurité de ses citoyens".
Japon : selon la chaîne de télévision NHK, un très haut niveau de radioactivité a été détecté par Tepco sur le réacteur n°2 de Fukushima. Un robot introduit au 5e étage, à environ 4,5 mètres au-dessus du cœur du réacteur a en effet mesuré un taux de 880 millisieverts par heure. Tepco estime que c'est provoqué par des écoulements de matières radioactives en dehors de l'enceinte de confinement.
Monde : une pétition internationale de soutien est lancée pour protester contre le redémarrage des réacteurs au Japon alors que ceux de Fukushima ne sont toujours pas arrêtés. (http://www.sortirdunucleaire.org/actual ... hp?aff=880)
Japon : alors que la communauté bouddhiste ne s'était jamais prononcée sur la question du nucléaire, ses prêtres prennent publiquement position contre le recours à cette énergie.


17 juin

Allemagne : selon le Süddeutsche Zeitung, RWE, deuxième électricien du pays, envisage d'arrêter ses activités nucléaires non seulement dans le pays, mais également à l'étranger (elle est présente notamment en Grande-Bretagne), estimant que cette technologie n'a plus d'avenir.
Japon : l'éditorial du Japon Times titre "Le regrettable forcing pour redémarrer les réacteurs" et rappelle une nouvelle fois que les réacteurs n'ont fait l'objet d'aucune mise aux nouvelles normes de l'après-Fukushima.
Japon : à 22h32 (heure française), fort séisme de magnitude 6,4 sur la côte est du pays, au niveau de Sendai, donc légèrement au nord de Fukushima.
Japon : 73 maires envoient une lettre ouverte au premier ministre pour protester contre le redémarrage de réacteurs alors que la situation n'est toujours pas stabilisée à Fukushima et que l'urgence est de reloger les personnes évacuées. Plusieurs préfets (équivalent de nos présidents de région) protestent également.
Japon : 1300 personnes évacuées de la zone interdite de Fukushima portent plainte contre Tepco et les autorités de sûreté pour "crime". 33 personnes sont nommément impliquées par la plainte.


18 juin

Japon : la société Japan Nuclear Fuel annonce la reprise des tests de vitrification des déchets sur le site de Rokkasho. Cette usine fournie par Areva devait initialement fonctionner… en 2007 ! Malheureusement, les essais de fonctionnement ont toujours jusqu'à maintenant donné de mauvais résultats. Le lobby essaie donc de relancer la machine.
Japon : selon la chaîne de télévision TVNZ plus de 70 % des Japonais pensent qu'il est possible de passer l'été sans redémarrer de réacteurs, uniquement en étant économe sur ses consommation d'énergie et en limitant la climatisation.
Japon : alerte météo : un typhon arrive sur la côte est par le sud. Les vents sont prévus à 260 km/h.
Japon : contre-feu du gouvernement qui annonce un ambitieux programme en faveur des énergies renouvelables, avec des prix d'achat subventionnés généreux pour l'électricité en provenance du solaire et de l'éolien (le double de ce qui se pratique en Allemagne). Le gouvernement espère ainsi provoquer une montée en puissance des renouvelables de 2000 MW en un an.


19 juin

Japon : plusieurs ministres ont présenté leurs excuses publiquement après que le gouvernement des Etats-Unis ait annoncé qu'il ne comprenait pas pourquoi les cartes fournies par leurs scientifiques portant sur le nuage radioactif de Fukushima n'ont pas été rendues publiques au moment de l'accident. Le ministère des sciences a expliqué le blocage en affirmant qu'il n'était pas possible de s'assurer de la fiabilité des données. C'est sans doute pour la même raison que le gouvernement japonais ne transmet pas les études américaines qui estiment qu'il faut augmenter la zone d'évacuation ou qu'il faut considérer Tokyo comme une zone contaminée.
Grande-Bretagne : L'Autorité de démantèlement nucléaire britannique annonce l'arrêt de l'usine de retraitement Thorp à Sellafield en 2018, l'équivalent de l'usine Areva de La Hague. Cela confirme l'abandon de la possibilité d'y extraire du plutonium pour fabriquer du combustible Mox (mélange uranium-plutonium). La France reste donc le seul pays au monde à miser sur cette technologie très polluante.
Japon : Le typhon Guchol – le 5e de l'année – a touché le sud du Japon avec des vents à 240km/h remontant ensuite le long des côtes en s'affaiblissant : seulement 120 km/h au niveau de Fukushima. Record de précipitations dans le sud du pays.




20 juin

Japon : Toshiba veut utiliser les zones contaminées autour de Fukushima pour y installer une centrale solaire de 100 MW. Le site choisi est sur la commune évacuée de Minami Soma, à 25 km du réacteur. Le coût du projet est de 300 millions d'euros et la production électrique pourrait commencer en 2014.
Allemagne : malgré l'arrêt de la moitié de ses réacteurs nucléaires, le pays reste largement exportateur : 8,2 milliards de kWh pour le premier trimestre 2012. Cela signifie que sur la production des 9 réacteurs encore en activité, 4 n'ont servi qu'à l'exportation.


21 juin

Suède : un chien découvre des explosifs placés sous un camion qui circulait à l'intérieur du site de la centrale de Ringhals. Les autorités ont signalé que ce n'est pas la première fois qu'une telle tentative a lieu : depuis 2005, plusieurs fois des explosifs ont ainsi été trouvés.
Normandie : tourisme antinucléaire. Un paquebot de l'association Peace Boat — 900 voyageurs — est arrivé au port du Havre. Un bus de militants écologistes japonais a ensuite été en visite sur les sites de Penly et Paluel pour y rencontrer les antinucléaires locaux.


22 juin

Japon : mobilisation antinucléaire à Tokyo : plus de 30 000 personnes essaient de manifester devant la résidence du Premier ministre. Des personnalités présentes dans la foule expliquent notamment que l'Agence de sûreté nucléaire qui a donné son feu vert à la compagnie d'électricité Kansai Electric, gérante des réacteurs de Ohi, va être dissoute dans les semaines à venir à la suite de révélations sur sa corruption par le lobby nucléaire… ce qui laisse planer le doute sur la validité des rapports faits sur la sûreté à Ohi. Comme à chaque manifestation la police gêne au maximum les manifestants : ceux-ci n'ont le droit d'occuper que la moitié de la largeur du trottoir et n'ont pas le droit de bloquer la chaussée… donc cela fait une file interminable de manifestants, certains fort loin du lieu de manifestation. Face à cela des groupes proches de l'extrême-droite ont appelé à une manifestation pro-nucléaire. Là, pas de difficulté pour compter le nombre de manifestants : 12 selon les médias.


23 juin

Japon : The Japon Times annonce que 8 des 20 principaux dirigeants de TEPCO qui ont été "démissionnés" après l'accident de Fukushima, se sont trouvé des situations enviables dans d'autres compagnies. Ceci ne devrait pas les exempter de passer en procès un jour. Dans son éditorial, il dénonce la collusion entre les dirigeants des compagnies électriques et les autorités "indépendantes" chargées de les surveiller.


25 juin

Japon : selon l'agence de presse Chine nouvelle, pour la première fois depuis l'accident de Fukushima des fruits de mer pêchés dans la région ont été commercialisés par une coopérative de pêcheurs. Les fruits de mer ont été ébouillantés (ce qui ne change strictement rien à la radioactivité !) et ont trouvé preneurs en étant vendus 40 % moins cher que le prix du marché.
Etats-Unis : L'autorité de sûreté nucléaire vient d'autoriser l'augmentation de puissance de deux réacteurs de Turkey Point de 15 %… alors que les cuves de ces réacteurs prévues pour résister 30 ans ont déjà 39 et 40 ans !


26 juin

Japon : deux séismologues de renom, Katsuhiko Ishibashi, sismologue à l'université de Kobé et Mitsuhisa Watanabe, professeur de géomorphologie à l'université de Tokyo donnent une conférence de presse commune : ils dénoncent les modes de calcul des autorités de sûreté nucléaire, ironisent sur leur indépendance… et prédisent qu'un prochain tremblement de terre peut toujours mettre à mal la centrale d'Ohi. Rappelons que ces mêmes sismologues avaient donné une conférence de presse en 2007, après un tremblement de terre qui avait provoqué l'arrêt définitif de plusieurs réacteurs nucléaires… et qu'ils avaient annoncé alors un scénario très proche de ce qui s'est passé à Fukushima.

27 juin

Japon : TEPCO annonce des niveaux records de radiation dans le réacteur n°1. Jusqu'à 10 SV/h mesuré par un robot : dix fois plus que ce qui a été mesuré dans les réacteurs 2 et 3. Un humain y recevrait sa dose annuelle en 20 secondes ! Ce niveau record indique que le cœur du réacteur est de plus en plus à l'air libre. Il indique également qu'il sera extrêmement difficile de stopper la réaction nucléaire, car seuls des robots peuvent approcher le lieu.
Japon : l'Etat investit 10 milliards d'euros dans le capital de TEPCO et devient ainsi le principal actionnaire de l'entreprise (50,11 %) en sérieuse difficulté.
Inde : vive polémique dans le pays après que le gouvernement ait annoncé le recours à des psychiatres pour faire changer d'avis une population pour le moment très largement antinucléaire. L'ancien chef d'Etat-major de la marine, l’amiral L. Ramdas, n'a pu s'empêcher d'ironiser dans la presse en se demandant si les psychiatres ne devraient pas plutôt aider les membres du gouvernement qui ne semblent pas comprendre pourquoi on peut être contre le nucléaire.


28 juin

France : le Réseau Sortir du nucléaire rend publics des documents confidentiels de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, transmis à l'association de manière anonyme, qui font état de défauts génériques sur les centrales de Paluel (Seine-Maritime), Flamanville (Manche) et Saint-Alban (Isère). Les piscines des huit réacteurs concernés ne sont pas aux normes pour résister à un séisme. Cette anomalie avait été au départ trouvée sur les piscines de la centrale de Cattenom (Nord).
France : l'ASN, autorité de sûreté nucléaire, publie la liste de mise aux normes des réacteurs français après Fukushima. Les travaux exigés sont estimés à 10 milliards d'euros. L'ASN précise que ces mesures sont provisoires, Fukushima n'ayant pas encore donné tous les "enseignements" que l'on peut en tirer.
Japon : un groupe de parlementaires opposés au nucléaire publie un classement des centrales nucléaires du pays en fonction des risques d'accident. Ce groupe estime que 24 réacteurs doivent être définitivement fermés du fait de leur proximité avec des failles. Les réacteurs 1 et 2 de la centrale d'Ohi arrivent en tête du fait de son emplacement sur une faille séismique très active. Ils sont suivis par les réacteurs 3 et 4 de la même centrale. Ce sont les réacteurs 1 et 2 qui sont pourtant en voie d'être redémarrés.
Japon : la préfecture de Fukushima indique que 9779 personnes ont quitté la région pour les mois d'avril et mai 2012. Depuis l'accident, on approcherait les 200 000 départs volontaires soit environ 10 % de la population.


29 juin

Japon : dès le matin, plusieurs dizaines de milliers de manifestants antinucléaires (entre 15 000 selon la police et 60 000 selon les organisateurs) manifestent autour de la résidence du premier Ministre. Alors que jusqu'à maintenant les manifestations se tenaient sagement sur les trottoirs, cette fois, les manifestants ont désobéi aux policiers pour envahir les rues. La manifestation grossit alors toute la journée et le soir, ce sont entre 150 000 et 200 000 personnes qui bloquent le quartier. C'est la plus grosse manifestation antinucléaire jamais organisée au Japon.


30 juin

Japon : Le journal de Tokyo rapporte une étude médicale portant sur 2022 enfants de 0 à 7 ans vivant dans la préfecture de Fukushima. Sur cet échantillon, 141 présentent une contamination au césium dans leur urine. Trois enfants dépassent 10 bq/kg : les trois ont des parents qui ont continué à consommer des produits de leur potager après l'accident.
Japon : TEPCO annonce que le système de refroidissement de la piscine de combustible du réacteur n°1 de Fukushima est tombé en panne. C'est la deuxième panne de ce genre. Ces pannes nécessitent des réparations d'urgence car la température dans les piscines peut augmenter très rapidement.
France : le CEA et Bouygues annonce un accord pour la construction d'un nouveau réacteur Astrid à Marcoule (Gard). Il s'agit d'un surgénérateur expérimental de 600 MW fonctionnant au plutonium et au sodium. Le groupe parlementaire EELV dénonce une provocation et annonce qu'il ne votera pas la confiance au gouvernement si ce projet est maintenu. Il demande que les 650 millions du contrat soient réinvestis dans la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 21 Aoû 2012, 22:48

Juillet 2012

1er juillet

Japon : la compagnie Kansai Electric Power annonce le redémarrage du réacteur n°3 de la centrale d'Ohi. La réaction en chaîne a été réactivée. Au même moment, plusieurs centaines de personnes campent toujours devant la résidence du premier ministre.

3 juillet

France : le groupe EELV est reçu par la ministre de l'Ecologie. A la sortie, il se dit de nouveau confiant… sans précision.
Espagne : la centrale de Garoña, mise en route en 1971, voit son activité prolongée jusqu'en 2019 ! Vives réactions des opposants.

4 juillet

Japon : le réacteur n°3 de la centrale d'Ohi est rebranché au secteur et recommence à produire de l'électricité. A l'extérieur de la centrale, des centaines d'opposants manifestent depuis le 29 juin. Elle fonctionne dans les mêmes conditions qu'avant l'accident de Fukushima. Comme si rien ne s'était passé…
Japon : selon le groupe d'information économique Nikkei, il y aurait actuellement plus de 100 parcs photovoltaïques (entre 1 et 100 MW) en construction dans le pays.

5 juillet

Japon : la commission parlementaire chargée d'étudier la part du séisme et du tsunami dans la catastrophe de Fukushima a remis un rapport de 620 pages. Elle conclut intelligemment en rappelant que c'est d'abord une catastrophe créée par l'homme… "L'accident (..) est le résultat d'une collusion entre le gouvernement, les agences de régulation et l'opérateur Tepco, et d'un manque de gouvernance de ces mêmes instances". Il y a bien eu un séisme et un tsunami… mais leurs effets ont été terribles car les travaux prévus de longue date pour s'en protéger n'ont pas été effectués pour des raisons purement financières. Cette enquête donne des informations fort différentes des rapports lénifiants de TEPCO, jusqu'alors les seuls disponibles. Le rapport remet en cause la version selon laquelle c'est le tsunami qui a provoqué l'accident. Les témoignages recueillis montrent au contraire que le séisme a sûrement largement contribué à entamer le processus de la catastrophe. Ce dernier point est important : cela signifie qu'un réacteur, même éloigné des côtes (comme c'est le cas en France, mais pas au Japon) peut subir un accident similaire avec seulement un fort séisme.
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 24 Aoû 2012, 00:55

A Fukushima, les habitants vivent à l’heure de la séparation 13.08 Brigitte Bègue

Le 7 août dernier, en pleine commémoration de l’explosion des bombes sur Hiroshima et sur Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, trois citoyens japonnais en provenance de Fukushima sont venus rendre compte à Paris de leur quotidien. Une rencontre à l’initiative des journalistes de l’environnement (Aje). Ils sont tous membre du CRMS (Citizen’s radioactivity measuring station), un réseau que les habitants de Fuskushima ont mis en place avec l’aide de la Criirad (organisme indépendant de mesure de la radio-activité qui s’est crée au moment de Tchernobyl) pour faire face à la désinformation du gouvernement japonais sur l’ampleur de la catastrophe.

« Comme on ne nous donnait pas de chiffres sur la radioactivité, les habitants de FuKushima se méfaient de plus en plus, raconte la présidente du CRMS, Aya Marumori. Les autorités nous disaient que si nous étions malades plus tard, ce serait à cause de notre stress et non de la radioactivité. Dans ce contexte, la population a commencé à se taire. Et aujourd’hui, c’est encore ça qui prédomine. Nous n’avons pas le droit de dire notre inquiétude. Du coup, les gens s’autocensurent, les jeunes mamans et les femmes enceintes se sentent pourtant insécurisées. Mais on nous répond toujours qu’il n’y a aucun problème ». En juillet 2011, les habitants se prennent par la main pour créer le CMRS. Objectif : réaliser des mesures indépendantes de la radioactivté dans l’air, sur les aliments, dans les écoles, les habitations, les crèches, les sols, etc. L’association a également acheté un appareil qui puisse mesurer directement sur le corps les doses reçues par les citoyens. « Des médecins et des pédiatres nous soutiennent, souligne Aya Marumori. Nous avons déjà organisé des visites médicales gratuites huit fois et mille personnes sont venues consulter ». Pour chaque famille, « un carnet de vie », sorte de carnet de santé est établi afin de suivre leur état dans les années qui viennent. Neuf stations de mesures ont déjà été installées dans la préfecture de Fukushima et une antenne a été mise en place à Tokyo.

Des conséquences sur la santé encore inconnues

« On ne peut pas encore savoir l’impact de Fukushima sur notre santé, les gens ont beaucoup de symptômes, surtout chez les enfants, mais on ne sait pas si c’est lié à l’explosion de la centrale. Les parents nous disent par exemple, qu’avant, quand leurs enfants étaient enrhumés, ils guérissaient plus vite que maintenant. Est-ce lié à une baisse du système immunitaire ? Des enfants ont eu des examens de leur thyroïde à l’hôpital mais nous n’avons pas encore les résultats », déclare Wataru Iwata, directeur du laboratoire CMRS. Kodai Tanji, lui, vivait chez ses parents avec sa femme et ses deux enfants, dans le quartier de Watari, à l’est de Fukushima quand la catastrophe a eu lieu : « J’avais entendu parler des pastilles d’iode mais je n’ai pas pu m’en procurer. Avec ma famille, on a vécu enfermé trois jours, j’avais interdit à mes enfants de sortir de la maison. Ma mère était tellement angoissée qu’elle a encouragé ma femme et les enfants à partir. Le 14 mars, alors qu’on préparait le dîner, j’ai appelé un taxi pour les envoyer à Tokyo. Il n’y avait plus d’essence ni de train à Fukushima, tout était bloqué, c’était cher mais la seule solution. Le 15 mars, j’avais tellement peur moi aussi que je suis parti les rejoindre ». La famille de Tanji est partie ensuite se réfugier dans un village entre Osaka et Tokyo, « C’est comme si on faisait une course poursuite avec le nuage radioactif », dit-il.

Les mères et les enfants partent

Aujourd’hui, sa femme, Yayoi et leurs enfants de 11 et 9 ans, vivent au sud du Japon, à 600 kms de lui, chez les parents de Yayoi. « Au début, on se téléphonait tous les jours, mais ça finit par coûter cher, raconte-t-elle. Mon mari vient nous voir une fois tous les deux mois en TGV ou en voiture. Jusqu’à mars 2012, les réfugiés pouvaient utiliser l’autoroute gratuitement mais aujourd’hui, il faut payer 120 euros un aller simple, les autoroutes sont très chères au Japon, et il doit faire huit heures de route ». Quand pense-t-elle rentrer ? « Je ne sais pas, cela peut encore exploser à Fukushima, j’ai peur ». « Watari était un beau quartier avec ses cerisiers qui donnaient 40 000 cerises au printemps mais il est aujourd’hui très contaminé », déplore Kodai. Pourtant, les autorités n’ont pas cru bon d’évacuer les habitants. La zone d’évacuation obligatoire a été délimitée à 20 kms autour de la centrale, au-delà, c’est parfois recommandé quand on est à 30 kms, par exemple, ou qu’on habite un « spot » de haute contamination comme c’est le cas pour Watari mais, sans obligation de partir, la population doit se débrouiller seule.

Deux foyers évacués

Sur 300 000 habitants à Fukushima, environ 161 000 ont quitté leur habitation : 100 000 sont, néanmoins, restés à l’intérieur de la préfecture, les autres sont partis beaucoup plus loin. Comme Yayoi, la plupart des réfugiés volontaires sont des mères et des enfants, les pères sont restés à Fukushima pour travailler. A Watari, les autorités ont conclu que deux foyers seulement devaient être évacués. Pourtant, selon le CMRS, 309 sont contaminés au-delà du seuil. « Pourquoi tous les habitants ne sont-ils pas traités de la même manière, pourquoi devons-nous attendre la décontamination par l’Etat, pourquoi ne sommes-nous pas évacués et indemnisés », interroge Kodai Tanji. Seuls ceux qui ont de l’argent peuvent quitter Fukushima Aujourd’hui, le CMRS se bat, entre autres, pour que les réfugiés volontaires puissent être aidés financièrement : ceux qui été évacués par le gouvernement perçoivent mille euros d’indemnités par mois auxquels s’ajoutent un dédommagement pour les frais médicaux, de déplacement et de première nécessité (électricité, gaz, etc.). Les réfugiés volontaires n’ont eu droit qu’à 6000 euros par enfant et 800 euros par adulte. Du coup, seules les familles qui ont un peu d’argent, comme celle de Tanji, peuvent fuir FuKushima, les autres sont condamnés à subir la pollution radioactive. Une loi votée par le parlement japonnais le 21 juin dernier devrait bientôt permettre aux habitants de Fukushima qui veulent quitter la zone de réclamer des indemnités. « Encore faut-il qu’elle soit appliquée et que le seuil de radioactivité au-delà duquel on estime qu’il y a danger pour leur santé soit correctement défini par les autorités », insiste Wataru Iwata. Ce qui semble loin d’être le cas. D’autant que comme il le souligne « la radioactivité n’est pas là même partout : elle est plus importante près du toit qu’au rez-de-chaussée des maisons ».
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Re: Catastrophe nucléaire au Japon à Fukushima

Messagede Nico37 » 25 Aoû 2012, 00:53

Japon : Je suis en colère Michel Bernard Journaliste à la revue Silence

Je suis en colère parce que l'accident de Tchernobyl n'a pas servi de leçon. Et que l'on continue à entendre et lire les mêmes mensonges sur le nucléaire dans les médias.

Je suis en colère quand j'entend à la radio, un haut responsable du nucléaire français nous dire qu'on ne peut remettre en cause le nucléaire : "personne n'a envie de revenir à la bougie". Que je sache, dans les pays européens qui n'ont pas de centrales nucléaires (Autriche, Danemark, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal…), y-en-t-il où l'on s'éclaire à la bougie ? Il n'y a que 441 réacteurs nucléaires dans le monde (dont 58 en France, 55 au Japon)… dans seulement 31 pays, tous les autres pays s'en passent.

Je suis en colère quand en 1979, après l'accident nucléaire de Three-Mile Island, on nous a dit que c'était parce que les Américains étaient moins forts que nous ; quand en 1986, après l'accident de Tchernobyl, on nous a dit que les Russes étaient moins foirt que nous… et que je lis aujourd'hui que les Japonais sont moins forts que nous… De qui se moque-t-on ?

Je suis en colère quand on me dit que l'on peut continuer à exploiter encore des vieux réacteurs comme Fessenheim en Alsace (qui a trente ans) parce que "plus il est vieux, mieux on connait un réacteur". Ce n'est pas parce que vous connaissez bien les défauts de votre vieille voiture qu'elle tombe moins souvent en panne et moins gravement. (Le réacteur Fukushima-Daiichi 1, qui vient d'exploser avait 40 ans et a été autorisé à continuer de fonctionner pour dix ans en février 2011 !).

Je suis en colère quand on nous dit que l'on ne peut se passer du nucléaire en France, parce que cette énergie fournit près de 80 % de notre électricité. C'est oublier que l'électricité n'est pas la principale source d'énergie (c'est le pétrole) et que le nucléaire ne représente que 17 % de notre énergie. Si l'on voulait s'arrêter, on pourrait s'appuyer sur une solidarité au niveau de l'Europe : là, le nucléaire ne représente que 35 % de l'électricité et seulement 9 % de l'énergie ! Il suffirait donc d'économiser 9 % pour s'en passer !

Je suis en colère parce qu'au nom de la défense de la croissance économique, les programmes énergétiques français ou européens, négligent toujours plus ou moins le potentiel des économies d'énergies, préférant la surconsommation, éventuellement alimentée par le recours aux énergies renouvelables. Or l'énergie la plus propre reste celle que l'on ne consomme pas. En adoptant les meilleures techniques disponibles et en évitant les comportements énergivores, nous pourrions diviser par 4 notre consommation en une vingtaine d'années.

Je suis en colère parce que les discours économiques nous polluent : on nous dit qu'arrêter un réacteur nucléaire, ce serait de l'argent gaspillé… mais les 1000 milliards d'euros déjà dépensé en 25 ans pour la gestion de la catastrophe de Tchernobyl (et c'est loin d'être terminé), ce n'est pas un gaspillage encore plus grand ? Mille milliards d'euros, c'est sensiblement le coût qu'il a fallut dépenser pour construire l'ensemble des 441 réacteurs actuellement en fonctionnement.

Je suis en colère parce que je sais que l'on peut arrêter relativement rapidement le programme nucléaire français, qu'il existe de multiples scénarios de sortie sur le sujet (de 2 à 30 ans selon les efforts qu'on veut bien consentir).

Je suis en colère quand j'entends mon gendre, 25 ans, ingénieur dans le photovoltaïque, me dire qu'il cherche un nouveau travail car la profession est sinistrée suite aux récentes décisions du gouvernement.

Je suis en colère quand mon fils, 20 ans, me dit : "à quoi ça sert de faire des études si dans cinq ans on a tous un cancer" (et il ne pense pas qu'au nucléaire, mais aussi à la pollution atmosphérique, aux pesticides…).

Alors j'agis, je me suis investi depuis une trentaine d'années dans les médias écologistes pour faire circuler une information moins déloyale et j'incite les journalistes et les lecteurs à prendre le temps d'eux aussi chercher où est la vérité. Comment peut-on encore minorer l'importance de la pollution radioactive au Japon alors que les images sur internet nous montrent les réacteurs en flamme ?

Alors j'agis et je m'engage dans l'une des 875 associations qui animent le Réseau Sortir du nucléaire pour demander à nos élus de faire pression pour un changement de politique dans le domaine de l'énergie. (www.sortirdunucleaire.org)

Alors j'agis au niveau local en rejoignant les nombreux groupes locaux qui travaillent à des plans de descente énergétique qui nous permettront de diminuer la menace nucléaire, mais aussi notre dépendance à un pétrole qui va être de plus en plus rare. (www.transitionfrance.fr)

Alors j'agis car aujourd'hui si le lobby nucléaire arrive à manipuler élus et médias, c'est parce que nous ne nous indignons pas assez !
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