Gaz de schiste : infos et mobilisation

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede bipbip » 06 Oct 2012, 14:19

De bretagnenonaugazdeschiste

Bretagne réveille-toi, le gaz de schiste est à tes Marges du Finistère

au large du Finistère, au large d’ Ouessant, en lisière du parc marin d’Iroise, la société GTO LIMITED a obtenu un permis d’exploration de la part du Ministère du développement durable en 2009.

Il est temps de se mobiliser, de s’associer, citoyens et associations, dans un collectif ‘ non aux gaz de schiste en Bretagne’, de multiplier les moments d’informations, de diffuser l’information par tous les moyens et de militer contre ce projet dévastateur de l’environnement et de la santé humaine.

Voir le dossier complet ci-dessous. Il est urgent de le diffuser

29-Lettre-Marges_du_Finistere : http://bretagnenonaugazdeschiste.unblog ... stere1.pdf

29-Complement-Marges_du_Finistere : http://bretagnenonaugazdeschiste.unblog ... stere1.pdf

29-carte-Marges_du_Finistere : http://bretagnenonaugazdeschiste.unblog ... stere5.pdf

29-Memoire-technique-Marges_du_Finistere : http://bretagnenonaugazdeschiste.unblog ... stere3.pdf

29-Notice-impact-Marges_du_Finistere : http://bretagnenonaugazdeschiste.unblog ... stere3.pdf

29-Programme-travaux-Marges_du_Finistere : http://bretagnenonaugazdeschiste.unblog ... stere2.pdf
http://bretagnenonaugazdeschiste.unblog ... finistere/
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede ivo » 19 Oct 2012, 10:40

France-Gallois se prononcera pour les gaz de schiste
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... 8R20121018
PARIS, 18 octobre (Reuters) - Le rapport de Louis Gallois sur la compétitivité comportera un chapitre sur la nécessité d'exploiter les gaz de schiste que détiendrait la France, au grand dam de la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, écrit Paris Match.

Le gouvernement refuse l'exploration de ces gaz en raison de la dangerosité de la technique de fracturation hydraulique utilisée pour les extraire.

Selon l'ancien PDG d'EADS, "la France a deux richesses phares, le nucléaire et le gaz de schiste. Il est hors de question de faire l'impasse", écrit l'hebdomadaire.

Louis Gallois remettra son rapport le 5 novembre au gouvernement.

Selon la seule estimation existante des ressources théoriques européenne, celle de l'Office américain d'information (EIA), la France disposerait de 5.000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, soit 90 ans de sa consommation actuelle de gaz.

Un rapport des ministères de l'Economie et de l'Ecologie publié pendant la campagne présidentielle estimait que l'exploitation de ces gaz pourrait permettre à la France d'alléger de 5 milliards d'euros sa balance commerciale, déficitaire d'environ 73 milliards l'an dernier.

Le gaz représentait 30% de la consommation finale d'énergie en 2011 en France, dont plus de 22% pour la seule industrie.

Voir aussi :

ANALYSE La France enterre le schiste avant même un débat de fond (Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede ivo » 20 Oct 2012, 09:12

Les gaz de schiste : oui s'ils financent la transition énergétique...
http://www.latribune.fr/opinions/tribun ... tique.html
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Les gaz de schiste divisent farouchement la France et son gouvernement. Dans le même temps, Delphine Batho au nom de la défense de l'environnement exclut catégoriquement le sujet quand Arnaud Montebourg y voit un moyen du redressement productif. François Hollande quand à lui a fermé à demi la porte en refusant l'utilisation de la fracturation hydraulique en France, reportant toute éventuelle exploitation à l'invention d'une techique d'extraction plus propre et plus sûre. En réanimant les représentations les plus caricaturales de notre pays, le débat s'est cristallisé dans un affrontement idéologique borné. D'un côté, ses opposants pour qui les gaz de schiste incarnent l'industriel cupide prêt à solder le bien commun. En face, ses fervents défenseurs (cf l'appel de 22 personnalités de l'industrie) pour qui il faut saisir une opportunité inespérée de renouer avec croissance et reprise industrielle.

La gravité des crises économique actuelle et écologique à venir nous impose de ne pas fermer les yeux sur les risques environnementaux, particulièrement quand les dollars brillent ! Mais elle nous impose également d'accepter un certain risque industriel, car sans risque, point de progrès. Alors que la transition énergétique et notre système social peinent à se financer, les gaz de schiste pourraient dans les scénarios les plus optimistes permettre à la fois de renouer avec la croissance et d'entamer une réelle transition écologique. Une telle option se doit d'être considérée sereinement et collectivement entre citoyens, industriels et Etat.

Donnons-nous des principes d'exploitation positive des gaz de schiste et évaluons s'ils sont réalisables. Convenons par exemple que pour exploiter des gaz de schiste il faille réunir trois conditions :
- que les citoyens et les biens environnementaux soient protégés ;
- qu'il y ait une juste répartition de la rémunération entre les citoyens, le bien public et l'industriel ;
- et que toutes les parties prenantes soient associées à la gouvernance dans la transparence absolue des opérations.

Le premier grief des gaz de schiste est qu'ils soient émetteurs de gaz à effet de serre. Drôle de transition énergétique que de commencer par exploiter ces gaz profonds me direz-vous ... mais si c'était la seule voie économique de la réaliser véritablement ? Si les gaz de schiste sont si compétitifs, donnons-nous un objectif : pour chaque unité de gaz produite, qu'au moins une unité d'énergie soit économisée (via le financement de plan de rénovation thermique des bâtiments, la mise en place d'infrastructures de véhicules électriques, de modernisation de sites industriels, etc.), ou une nouvelle unité d'énergie renouvelable soit financée. Que l'impact climat des fuites de méthane en surface soit plus que compensé par des projets locaux. Donnons aux gaz de schiste un impact énergétique et climatique positif.

Les industriels considèrent, et les experts de l'Etat valident, que les autres impacts environnementaux sont maîtrisables. Par exemple, les risques de fuites de gaz des puits (risques communs à toute exploitation gazière ou pétrolière dans le monde), sont faibles si le forage est réalisé dans les règles de l'art et il est possible de surveiller les puits pour contrôler leur vieillissement (en exploitation puis en fin de vie); imposons et contrôlons des normes strictes. Les risques de contamination depuis le schiste vers la nappe avec les eaux utilisées pour la fracturation de la roche (ceux-ci spécifiques des gaz de schistes) peuvent être appréciés en amont par les géologues. La probabilité d'occurrence est plus importante pour les ressources du Sud-est avec des réservoirs d'eau potable plus vulnérables que dans le bassin parisien, où la roche-mère visée est séparée par plusieurs centaines de mètres des nappes. Suspendons les exploitations tant que la sécurité n'est pas garantie, comme il semble que cela puisse être le cas dans le Sud-Est.

L'usage des produits chimiques peut être encadré par une liste de 20 produits considérés comme non problématiques. Vérifions cette liste et autorisons exclusivement l'utilisation de celle-ci. Enfin, rendons les industriels responsables de tout leur périmètre de risque, et pas seulement de leur périmètre d'exploitation, comme par exemple celui de la qualité de la nappe phréatique. Vérifions que les industriels ont les capacités techniques et financières suffisantes pour intervenir en cas d'incidents (qu'ils jugent eux-mêmes improbables) et laissons les opérer, sous le contrôle de l'Etat et des citoyens.

Les nuisances liées au déplacement des camions et aux impacts paysagers doivent d'abord être limitées au maximum (usage maximal de pipe pour l'eau, camouflage des installations, etc.), puis compensées largement pour que l'équilibre soit positif pour chacun. L'Etat doit se porter garant de cette équation qui doit être vertueuse ou ne pas être.

La juste répartition de la rémunération entre les industriels, les citoyens et le bien public repose sur les espoirs issus d'une estimation imprécise des ressources (et non des réserves qui sont des ressources avérées) de gaz de schiste français et encore plus imprécise de son potentiel économique. Selon la US energy information administration, la France serait dotée de ressources équivalentes à 90 années de consommation nationale de gaz. Il se peut tout à fait que suite à étude, seuls 3 % de cette ressource soit technico-économiquement exploitable, ou qu'inversement l'intégralité du potentiel soit disponible pour exploitation. Ce gisement représente un enjeu économique colossal puisque l'énergie occupe la 1ère place dans le déficit de la balance commerciale : 62,4 milliards en 2011. L'exploitation du gaz de schiste permettrait à l'état français de réduire le déficit commercial et d'obtenir idéalement une « rente gazière » par ces nouvelles activités sur son sol.

Néanmoins, les coûts d'exploitation en France devraient être plus élevés qu'aux Etats-Unis, à cause de la densité de population, d'un impact sur le tourisme plus conséquent à compenser et d'une attention sociale et environnementale plus forte (que nous appelons de nos vœux à renforcer encore). On sait également que les prix de production aux Etats-Unis, qui devraient se stabiliser autour de 5 à 6 dollars/millions Btu (British thermal unit). contre un prix de marché de 12 voire 14 en Europe), ménagent une marge potentielle conséquente. Cette réserve économique, si elle est confirmée, peut-elle financer des normes environnementales qui garantissent la sécurité du citoyen et une rémunération locale doublées d'un mécanisme de financement de la transition énergétique ? C'est une condition à fixer pour décider une exploitation positive de cette ressource, sous le contrôle des citoyens et de l'Etat.

Arrêtons ce débat caricatural, et si toutes les conditions ne sont pas réunies, n'exploitons pas les gaz de schiste. En revanche, si il est possible dans le respect des intérêts des citoyens et dans la préservation des biens environnementaux de mettre la France sur le chemin de la croissance et de la transition écologique, faisons-le !

Maximilien Rouer et Thomas Braschi, BeCitizen
(*) BeCitizen est un cabinet de conseil en stratégies de rupture.

voir les commentaires.
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede ivo » 24 Oct 2012, 09:27

Gaz de schiste : faut-il remercier Hollande ?
http://www.latribune.fr/opinions/tribun ... ande-.html
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En interdisant pour la durée du quinquennat la technique de la fracturation hydraulique pour exploiter les ressources en gaz de schiste que recèlerait le sous-sol français, le président de la République a paradoxalement pris une décision économique autant qu'une mesure de précaution environnementale. L'exemple américain montre en effet que l'exploitation des gaz de schiste est une véritable catastrophe financière.

Le débat en France sur les gaz de schiste a porté entièrement sur la question environnementale. Monsieur Hollande l'a tranché en se rangeant du côté de ses partenaires Verts. À la consternation de certains industriels français, il a interdit pour la durée de son mandat actuel la fracturation hydraulique. C'est la seule technologie pouvant extraire actuellement les vastes quantités de gaz estimées en réserves, et situées pour certaines à près de 1,5 kilomètre sous le niveau du sol français. La technique oblige à projeter dans les puits de vastes quantités d'eau éventuellement toxiques, ce qui pourrait polluer la nappe phréatique existante. Le président a appliqué le principe de précaution pour éviter d'éventuelles catastrophes environnementales.

Aux Etats-Unis, les actifs de gaz de schiste sont en pleine liquéfaction

Mais personne en France ne semble avoir remarqué qu'au pays de la soi-disant « révolution du gaz de schiste », les meilleures entreprises américaines n'appliquent pas le principe de précaution à leurs propres investissements. Pour beaucoup d'entre elles le gaz de schiste est une catastrophe financière.
Chesapeake Energy, un des leaders de l'industrie américaine, pourrait se trouver en faillite l'année prochaine si l'entreprise ne réussissait pas à couvrir son déficit de trésorerie d'environ 22 milliards de dollars. En août 2012 BHP Billiton Ltd a dû réduire de 2,84 milliards de dollars la valeur d'une partie de ses actifs en gaz de schiste aux États-Unis, lesquels avaient été achetés 4,75 milliards de dollars seulement dix-huit mois plus tôt. En juillet, deux autres sociétés, BG Group Plc. et Encana Corp, ont annoncé une réduction de plus de 3 milliards de dollars de leurs actifs en gaz de schiste. Noble Energy Inc, Exco Resources Inc et Quicksilver Resources Inc ont annoncé au total plusieurs centaines de millions de dollars de dévalorisations. D'autres devraient suivre.
En juin 2012, le Texan Rex Tillerson, PDG d'Exxon, le plus grand producteur de gaz de schiste, a résumé la situation au Council on Foreign Relations : « Nous perdons tous nos chemises aujourd'hui. Nous ne faisons pas d'argent. Tous les signaux sont au rouge. »Son collègue russe, Alexandre Medvedev, haut responsable de Gazprom contrôlé par l'État, a prévu la ruine de cette activité, il y a un an et demi. En février 2011, il a comparé le boom du gaz de schiste à la bulle Internet, « qui a énormément enflé avant de s'aplatir dans une dimension rationnelle et logique ». Les commentaires de ce haut fonctionnaire russe ont été largement déconsidérés. Pourtant, il a apparemment su évaluer le prix auquel les producteurs américains devraient vendre leur gaz de schiste : « La production massive de gaz de schiste est impossible pour un cours inférieur à 6-8 dollars par million de BTU*. »Un an plus tôt, le chroniqueur du Financial Times, John Dizard, a publié pratiquement les mêmes chiffres. Le 6 mars 2010 il écrit : « L'addition des coûts de la recherche, du développement, de l'exploitation des puits de gaz de schiste, plus celui du versement d'un rendement moyen sur le capital des investisseurs, exige un prix sur le marché au comptant de 7,50 à 8 dollars par million de BTU ».

Pourquoi la France doit être circonspecte

Or, aujourd'hui, le gaz naturel se vend aux États-Unis environ 3 dollars par million de BTU. Si nous nous référons à la précédente citation et que l'on s'intéresse aux déclarations du Russe et au témoignage du Texan, le gaz naturel se vend donc à un prix bien inférieur à celui de la production du gaz de schiste. À juger ces chiffres, le gaz de schiste est tout simplement trop cher à produire, beaucoup plus que le gaz conventionnel. Mais étant donné l'immensité des gisements potentiels, beaucoup de foreurs sautent sur l'opportunité, creusent et en découvrent de nouveaux. Les producteurs inondent le marché, et les prix s'effondrent.
Alexander Medvedev a sûrement raison quand il dit : « Nous ne voyons pour nous aucune menace dans le développement du gaz de schiste. » Vendre du gaz américain en Europe exigerait sa liquéfaction pour le transport ; cela ajouterait 3 dollars au prix minimum nécessaire d'au moins 8 dollars par millions de BTU. Comme le prix de ventes se situe en Ukraine à environ 12 dollars par million de BTU en juin 2012 par exemple, Gazprom ne s'inquiète pas de la concurrence américaine. M. Medvedev craint-il que l'Ukraine exploite localement le gaz de schiste ? De nombreux pays ont du gaz de schiste, mais ils manquent de certains ou de la plupart des éléments dont disposent les États-Unis. En plus des lois du sous-sol favorisant la ruée vers le gaz de schiste, les États-Unis ont d'autres avantages : beaucoup d'eau (jusqu'à 400 camions-citernes sont nécessaires à chaque nouveau forage), les flottes de camions eux-mêmes, les routes pour les conduire, le matériel de forage et les personnes déjà formées pour percer les trous, sans oublier les réseaux de gazoducs existants. La plupart des estimations pour l'exploitation du gaz de schiste en Ukraine, en Pologne, en Chine, etc., évaluent les coûts de production à trois fois plus que ceux des États-Unis. En d'autres termes, le prix de vente minimal, entre 6 à 8 dollars par million de BTU pour le gaz de schiste américain est bon marché !
Revenons au cas de la France. Après que le président Hollande a claqué la porte à la fracturation hydraulique, vingt-deux figures majeures de l'industrie, des syndicats et de l'enseignement ont lancé un appel : « Nous demandons au président de la République d'engager un grand débat national et public sur les gaz de schiste qui impliquerait toutes les parties prenantes. Il permettra d'évaluer sereinement son impact sur l'environnement, l'emploi, l'investissement et la recherche ». Ce débat ne peut avoir lieu sans un examen attentif des échecs économiques du gaz de schiste aux États-Unis à travers des documents comme ceux des fiches réglementaires de la SEC, des faillites, des procès civils et des décisions judiciaires.
Quelle que soit sa forme, le débat français ne peut passer à côté de ces données américaines. C'est le plus sur moyen d'éviter aux entreprises de dévaler la pente des pertes massives — qui signifieraient aussi des pertes des redevances pour les collectivités locales et des pertes d'emplois. La France doit être circonspecte sur les affirmations des banques d'investissement, des cabinets de conseil, des cabinets d'expertise comptable et des firmes de courtage. Sciemment ou pas, certains d'entre eux gonflent la bulle spéculative du gaz de schiste aux États-Unis. De nombreuses preuves irréfutables seront disponibles pour l'établissement de la vérité économique du gaz de schiste. La France aura cinq ans pour les passer au crible.
Que ce débat ait lieu ou pas, le président Hollande devrait non seulement être perçu comme un protecteur de l'environnement mais tout autant être crédité du rôle de gardien de l'industrie française contre les excès de la spéculation énergétique.

* Le British Thermal Unit (abrégé en Btu ou BTU) est une unité d'énergie anglo-saxonne qui est définie par la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d'une livre anglaise d'eau d'un degré F° à la pression constante d'une atmosphère
______

Robert Bell est president du department Finance and Business Management, Brooklyn College, city university of New-York. Il est l'auteur de La Bulle verte, Paris, 2007, éd. Scali.
Oleg Rusetsky est ancienétudiant-chercheur du Professeur Bell dans le « Business Program » de Brooklyn College. Diplômé en 2010, il vit à New-York.

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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede altersocial » 31 Déc 2012, 12:17

Gaz de schiste : l’Algérie, laboratoire d’expérimentations de la France ?

Montreuil, le 20 décembre 2012 - Alors que le voyage officiel du Président de la République en Algérie touche à sa fin, plusieurs sites d’informations révèlent que la France aurait conclu un accord avec l’Algérie dans le but d’expérimenter des techniques alternatives à la fracturation hydraulique utilisée pour extraire les gaz et huiles de schiste [1]. Les Amis de la Terre condamnent vigoureusement cet accord et exigent des explications du gouvernement.

François Hollande réalise depuis mercredi son premier voyage présidentiel en Algérie, accompagné de plusieurs de ses ministres. D’après le Premier Ministre algérien, cette visite devrait se conclure par la signature de « 7 à 8 accords touchant plusieurs secteurs dont la défense, l’industrie, l’agriculture, la culture, l’enseignement et la formation ».

Nous apprenons ce matin que l’un de ces accords pourrait concerner l’expérimentation de techniques permettant d’exploiter les gaz et huiles de schiste. Alors que le Président de la République ne cesse de clamer haut et fort que ce dossier ne serait pas rouvert d’ici la fin de son quinquennat, cette annonce se révèle des plus scandaleuses.

Pollution des nappes phréatiques et des sols, émanation de produits toxiques dans l’atmosphère, réchauffement climatique... Les impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation des gaz et huiles de schiste ne sont hélas plus à prouver, comme en attestent les fréquents accidents dénoncés aux Etats-Unis et au Canada où l’exploitation est la plus importante [2].

De l’aveu même du gouvernement, aucune technique alternative certifiée non nocive pour l’environnement ne serait aujourd’hui sur le point de voir le jour. Mener des expérimentations grandeur nature dans le désert algérien serait une décision insensée, en négation du principe de précaution.

La France doit cesser de considérer l’Algérie et ses anciennes colonies comme ses laboratoires d’expérimentation en jouant à l’apprenti sorcier au détriment des conditions de vie des populations locales et de la préservation de leur environnement. Rappelons qu’entre 1960 et 1966, la France a réalisé de nombreux essais nucléaires dans le désert algérien, refusant pourtant encore aujourd’hui de reconnaître sa responsabilité dans la catastrophe environnementale et sanitaire dont elle est à l’origine.

Contacts presse

Caroline Prak - 06 86 41 53 43 - 01 48 51 18 96

Notes

[1] Pour plus d’informations : http://www.lepoint.fr/confidentiels/exc ... 70_785.php

[2] Voir le document de positionnement de 40 ONG européennes : http://www.amisdelaterre.org/Une-coalit ... -et-d.html
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede altersocial » 09 Jan 2013, 18:39

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Les collectifs anti gaz et huiles de schiste du Gard et de l’Ardèche se désolidarisent des conclusions de la « mission d’expertise

lundi 7 janvier 2013

Communiqué de presse :

Permis de recherche d’hydrocarbures du Bassin d’Alès :
les collectifs anti gaz et huiles de schiste du Gard et de l’Ardèche se désolidarisent des conclusions de la « mission d’expertise ».

Dans le cadre du réexamen par l’Etat (sous la pression, scientifiquement étayée, des organisations citoyennes) du permis de recherche d’hydrocarbures dit du « Bassin d’Alès » accordé en 2010, les représentants des collectifs Gardois, Ardéchois et du collectif des élus étaient conviés à une réunion en Préfecture du Gard le 5 décembre 2012.

Les Collectif gardois et ardéchois se félicitent bien sûr de la volonté du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie de soumettre le permis litigieux à une mesure d’expertise. Ce choix dénote une prise de conscience des incohérences manifestes du permis en cause, à tort présenté par son titulaire, la Société MOUVOIL, comme visant des hydrocarbures conventionnels.

Les Collectifs prennent note de l’exigence de la société MOUVOIL de disposer d’un droit d’agrément de l’expert missionné par l’Etat.

Les Collectifs affirment qu’ils ne sauraient en aucun cas, comme cela leur a été proposé par l’administration, participer à l’élaboration du cahier des charges de la mission de l’expert à nommer, tâche qui leur paraît ressortir de la seule compétence et responsabilité de l’Etat, ordonnateur de la mesure.

Toutes les analyses scientifiques établissent que, contrairement aux dénégations de la société MOUVOIL, celle-ci recherche des hydrocarbures non conventionnels, qu’il s’agisse de gaz de schiste, ou d’huiles lourdes, ces dernières faisant appel à des techniques tout aussi polluantes que la fracturation hydraulique. Les Collectifs, s’ils sont auditionnés, comme il sont prêts à l’accepter, seront à même, grâce à leur commission scientifique, d’apporter à l’expert désigné tous les éléments justifiant l’opposition citoyenne au projet incriminé. Les Collectifs ne se sentent cependant pas liés par les conclusions de cette mission.

Les Collectifs réaffirment enfin leur conviction de la nécessité d’engager une véritable transition énergétique seule porteuse d’avenir, et d’abandonner la recherche, au prix fort environnemental, des derniers gisements d’hydrocarbures inclus dans la roche mère.

Contact :
Antoine Combier – 04 75 36 72 83
coordination@stopaugazdeschiste07.org

LES COLLECTIF GARDOIS ET ARDECHOIS STOP AU GAZ ET HUILES DE SCHISTE
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La malédiction du gaz de schiste - arte + 7

Messagede indignados » 30 Jan 2013, 10:45

La malédiction du gaz de schiste - arte + 7 : http://videos.arte.tv/fr/videos/la-male ... 82284.html
Environnement par Lech Kowalski
http://l-indigne.skyrock.com/3140390684 ... histe.html


La malédiction du gaz de schiste
Environnement par Lech Kowalski


Mardi 29 janvier de 20:50 à 22:05 sur Arte
Voir dans la grille
La malédiction du gaz de schiste - arte + 7
Zamosc, en Pologne orientale : au hasard d'un tournage dans cette région rurale, Lech Kowalski rencontre en 2009 des paysans sur les terres desquels de grandes firmes américaines ont commencé à prospecter pour extraire du gaz de schiste. Fissures dans les murs des fermes, pollution des eaux, bulldozers investissant des champs à quelques dizaines de mètres des habitations... Les villageois sont inquiets. Or cette situation locale n'a rien d'anecdotique et témoigne d'un phénomène qui menace aujourd'hui toute la planète. Bradford County, aux États-Unis, est au gaz de schiste ce que l'Arabie Saoudite est au pétrole. Mais on est loin de l'image idyllique d'une "énergie non conventionnelle" propre et d'exploitation aisée que veulent donner les industriels. Dans ce petit comté du nord-est des États-Unis, le réalisateur filme des paysages dévastés et l'épuisement physique et psychologique des habitants...
(France, 2012, 75mn)
ARTE


Date de première diffusion : Aujourd'hui, 20h56

Date(s) de rediffusion : Samedi, 2 février 2013, 10h25
Mercredi, 13 février 2013, 09h55
Thèmes : Documentaire, Société, Environnement & Sciences, gaz de schiste, Etats-Unis, Pennsylvanie, Pologne, fracking, industrie, exploitation, énergie, environnement, pollution, santé, Lech Kowalski

. Et si c'était ça, le vrai miracle ? — Weronika Zarachowicz


Suivi, à 22h05, d'un débat animé par Emilie Aubry, qui reçoit José Bové.
Les lobbies industriels derrière le gaz de schisme ? - citoyenactif

Ainsi dans le communiquer Communiqués « Gaz de Schiste Provence, Gaz de schiste : les industriels ne désarment pas - Energie – Usine nouvelle « Alors que le gouvernement affiche sa volonté d’interdire l'exploitation des gaz de schiste, les groupes désireux d’expérimenter cette technologie en France s’indignent. Total, GDF Suez. ou Toréador soulignent la nécessité de s’informer sur le sous-sol de l’Hexagone, et de ne pas tuer dans l’œuf la recherche dans le domaine » et conclue par « Alors qu'un rapport d'étape doit être rendu aujourd'hui 15 avril au gouvernement, Toréador multiplie les rendez-vous d’influence auprès des ministres et des députés. Tout comme l’australien Vermillon, l’américain Schuepbach Energy, ou les Français Total et GDF Suez, rompus au lobby hexagonal. Un calcul pourrait intéresser ses interlocuteurs. En prenant l’hypothèse de 8 milliards de barils extraits des réserves du bassin parisien dans les trente prochaines années, l’Etat français mettrait la main sur 160 milliards d’euros de recettes fiscales. Il souhaiterait s’en priver ? "C’est étonnant ».

Dans l’article Agora Vox Nucléaire et gaz de schistes dans un modèle libéral - AgoraVox le ... pose la question « A priori l'exploitation des gaz de schiste nécessite beaucoup moins d'investissements que la filière nucléaire. En revanche l'État français ayant nationalisé le sous sol, il en tirera des revenus colossaux qui le rendent immédiatement suspect pour bien évaluer la dangerosité du procédé. Comment croire l'État qui a accumulé une dette de plus de 2000 milliards d'euros lorsque 400 à 800 milliards de revenus providentiels se profilent à l'horizon » Le choix entre sécurité et sauvegarde de l’environnement d’un coté et profit court terme pour état et multinationales ; le choix semble vite être fait.
Gaz de schiste : comment Total & Co travaillent l’opinion :

Le vrai scandale des gaz de schiste : un livre qui dérange...
Publié Le 7 Septembre 2011



Sorti en librairie le 31 août, le livre de François Veillerette et Marine Jobert, "Le vrai scandale des gaz de schiste", permet de mieux comprendre les enjeux et dangers liés à l'exploitation du gaz de schiste. Un livre que les deux auteurs ont eu le courage de publier malgré les menaces de l'industrie pétrolière et les mises en garde de plusieurs responsables politiques. Découvrez l'interview exclusive de la journaliste Marine Jobert.


Le Vrai scandale des gaz de schiste, Ed LLL
donnez votre avis

Une technique d'extraction complexe
Le problème est qu'à leur sortie, ces eaux sont souillées, car chargées de composants chimiques nocifs et d'éléments radioactifs. Certains chercheurs américains au WWF dénoncent même la présence de perturbateurs endocriniens et de substances cancérigènes dans ces eaux.
Sur le même thème

Gaz de schiste : manne énergétique ou calamité écologique ?

Gaz de schiste : encore une étude accablante !

Gaz de Schiste

Gaz de schiste : Le Québec n'en veut pas non plus

Gaz de schiste : La France est le premier pays à interdire la fract...

DOSSIER SPECIAL
Gaz de Schiste

Article d'un think thank financier :
Investissez sur les 1% de pétrole français !
Florent Detroy, rédacteur en chef de Matières à Profits
La France, un pays dépendant à 99% des importations


Passage de relais aux D.O.M-T.O.M.
Le changement majeur dans la géographie du pétrole mondiale est arrivé en 2011, avec la découverte de pétrole en Guyane.

Les nouveaux spots du pétrole français

Et si la Marne était plus intéressante que l'océan Indien ?

source : Investissez sur les 1% de pétrole français !
[PDF] 01 Marches petroliers et gaziers mondiaux :

Le débat national sur la transition énergétique / France Inter :


une photo de Guy Bernard.
Très belle idée que je partage à 100 %......

Le monde ne guérira pas tous seul " [ E. HOBSBAWN] A méditer !
Bon...
" Il faut continuer à dénoncer et à combattre l'injustice sociale. Le monde ne guérira pas tous seul " [ E. HOBSBAWN]

A méditer !
Bonne journée dans la lutte, à demain, si vous le voulez bien, ciao...
Bonjour les amies, amis et camarades, voici la citation du jour :

" Il faut continuer à dénoncer et à combattre l'injustice sociale.
Le monde ne guérira pas tous seul " [ E. HOBSBAWN]

A méditer !
Bonne journée dans la lutte, à demain, si vous le voulez bien, ciao.

A lire : Urgence, cela chauffe !! , bataille de l'énergie 2 ,

Lire aussiL’Ukraine se rapproche d’un accord sur la production de gaz de schi... 18 janvier 2013


Gaz de schiste : les démarches de 14 pays européenL'importance des ... 9 janvier 2013


La géopolitique du gaz de schiste : L’émergence du gaz de schiste mettra en exergue l’importance de la géographie. Étant donné qu’il peut être transporté à travers les océans sous forme liquide, les États qui bordent le littoral seront avantagés, écrit Robert D. Kaplan. 21 décembre 2012


La malédiction du gaz de schiste - indigné révolté, La malédiction du gaz de schiste - l'indigné, La malédiction du gaz de schiste - citizen Khane


sur mon blog citoyenactif : Logique néolibérale , M.Hollande, le climat... , Capitalisme et délits... , Le basculement du monde , Face au défi agricole mondial, Prévision de l'OCDE , l'agrobusiness prend le large , ZAMBIE, À QUI PROFITE LE... , La révolution technologique 2 , Notre Dame des Landes 2 , Notre Dame des Landes 2 , LUTTE DES CLASSES : Afrique... , l’économie mondiale en feu ! , Le bout de la logique , Après PSA, Doux au rapport ? , Neslé, argent sale et Restless , La face cachée du pétrole , La Chine, nouvel eldorado... , La Chine libère son gaz de...

».Hollande et le changement! , Et si Karl Marx avait raison ? : Baisse tendancielle du taux... , L'Europe à l'heure du choix , la finance folle , Le système est vulnérable,! , Les médias et la politique , Carbonisé par Inge Altemeier , Loi 1973 et gardes fous , Capitalism is Dead? , " Modèle Allemand"

Gaz de schiste : comment Total & Co travaillent l’opinion :

A lire :
Main basse sur l'Afrique » ,
Emeutes de la Faim: comment nourir la planète? ,
Mali : jeu géostratégique
Le bout de la logique 2
Un Monde sans Humains ?

sur citoyenactif
Les lobbies industriels derrière le gaz de schisme ? ,
La malédiction du gaz de schiste ,
Urgence, cela chauffe !! ,
L'afrique : "nouvel eldorado des spéculateur" -


Qui détient le détonateur de la bombe climatique ?

Mines de charbon à ciel ouvert en Australie ou en Chine, sables bitumineux au Canada, projets pétroliers fous en Arctique ou au large du Brésil...


Lire l'intégralité du rapport en anglais
Lire le résumé du rapport en français

Pour dire non à ces projets, passez à l'action et rejoignez-nous !
Demandez à Barack Obama de stopper les forages en Arctique
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Pïérô » 07 Mar 2013, 13:41

Manifestation le 16 mùars contre les forages en Rhône Alpes et ailleurs

Manifestation contre les forages en Rhône Alpes et ailleurs

Rassemblement/manifestation du samedi 16 mars à Nantua.

VENEZ NOMBREUX !

Rendez-vous à 14h au monument aux Déportés de l’Ain, cortège dans la ville, interventions diverses…


Notre oppo­si­tion ne fai­blit pas ! L’Etat doit l’enten­dre !

Pas de fora­ges dans nos régions aux sous-sols kars­ti­ques : NON AU RENOUVELLEMENT DU PERMIS DES MOUSSIERES !

Pas de fora­ges qui pour­raient souiller la grande nappe phréa­ti­que du Rhône ali­men­tant plus d’un mil­lion d’habi­tants dans le Genevois, et anéan­tir la zone de pro­tec­tion rap­pro­chée du CERN dans le Pays de Gex : ABROGATION DU PERMIS DE GEX !

Pas de fora­ges dans la Plaine de l’Ain dans le pour­tour d’une des plus vieilles cen­tra­les ato­mi­ques de France, Bugey II : REJET DU PERMIS DE BLYES !

REJET EGALEMENT DE LA DEMANDE DU PERMIS DE GEX EXTENSION ! Conformément à l’annonce de Mr HOLLANDE !

ABROGATION DE TOUS LES PERMIS EN RHONE ALPES, FRANCHE-COMTE !

Les pétro­liers qui cla­ment haut et fort leurs inten­tions d’exploi­ter des hydro­car­bu­res conven­tion­nel­les, atten­dent leur heure pour frac­tu­rer nos sols, si nous n’y pre­nons pas garde, le feu vert leur sera bien­tôt donné : ils oeu­vrent dans ce sens !!!


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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede bipbip » 15 Mai 2013, 12:06

à écouter sur SONS EN LUTTES
la question des gaz de schistes, a travers trois aspects:local, juridique et international .
http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article606

L’accord commercial entre le Canada et l’UE menace les interdictions de la fracturation hydraulique
http://stopgazdeschiste.org/2013/05/06/ ... draulique/


le 18 mai 2013 à St Sernin.
SOIRÉE CONCERT
Au bénéfice du Collectif 07 Stop au Gaz de Schiste

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L’association Stop au Gaz et Huile de Schiste organise le 18 mai 2013 à St Sernin une SOIRÉE-CONCERT au bénéfice du Collectif 07 Stop au Gaz de Schiste.

Cette soirée festive a pour objectif de récolter des fonds pour la défense du mouvement ardéchois contre les gaz et huiles de schiste tout en passant une agréable soirée en musique.

La soirée débutera dès 19h00 par un APÉRO EN MUSIQUE animé par Figaro (chant et guitare).

Elle se poursuivra jusqu’à 2h00 du matin avec 3 groupes rock (Rhyzom - Fred et les Patients - Nataverne) qui mettront une “ambiance d’enfer” pour une soirée plus chaude que le gaz de schiste.

De la petite restauration et une buvette sont prévues pour faire de cette soirée une soirée chaleureuse..

L’entrée est au tarif de 5€.

Salle polyvalente de St Sernin le 18 mai 2013 de 19h00 à 2h00

http://stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article462
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Pïérô » 24 Mai 2013, 11:53

Dimanche 2 juin à Auch, dans le Gers
"N’inschistez-pas !"
Grande journée festive contre les gaz de schiste
Organisée par le Collectif Non au gaz de schiste 32 et Bien vivre dans le Gers


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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Pïérô » 07 Sep 2013, 01:05

Sur blog de la Coordination des libertaires de l'Ain
Pour ne pas relacher la mobilisation
Gaz de schiste : soyons plus vigilantEs que jamais !

Depuis le précédent numéro de l’Éclat, les enjeux politico-économiques autour des gaz et pétroles de schiste ont vu quelques évolutions que nous allons tenter de résumer ici.

Tout d’abord signalons la réunion constitutive d’une association d’éluEs à Lantenay le lundi 22 mai 2013, avec comme co-présidents les maires de Lantenay et Corcelles, communes situées au cœur même du permis demandé par Celtic Petroleum. C’est une initiative du député Damien Abad qui promet à qui veut bien le croire que son intention est transpartisane. Et il est vrai qu’on y trouve pêle-mêle éluEs de droite (UMP, UDI) et de gauche (PC, PS, EELV) réunis pour collecter des fonds afin d’attaquer en justice un éventuel renouvellement du permis. Prenons acte de cette belle unanimité de façade et précisons tout de même que tous n’ont pas pris dans leur propre commune une délibération contre la recherche et l’exploitation des gaz et pétroles de schiste. Ce qui devrait être un minimum pour des maires.

Mais l’événement le plus important est sans doute la plainte déposée au Tribunal de Cergy Pontoise par l’entreprise américaine Schuepbach contestant l’annulation de leurs deux permis de recherche en Aveyron et en Ardèche suite à la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique. Selon cette entreprise, cela viole le principe de précaution (?). Le tribunal a renvoyé la balle au Conseil d’État qui a reconnu le caractère sérieux de la demande et transmis au Conseil Constitutionnel une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) et lui devra prendre une décision parce qu’il n’y aucune institution à qui il puisse refiler la patate chaude.

Pour mémoire, rappelons que Total est, lui aussi, en procès avec l’État. Le pétrolier conteste l’annulation de son permis de Montélimar du fait qu’il n’avait pas prévu d’utiliser la fracturation hydraulique dans sa demande de recherche.

Par ailleurs, ces procédures judiciaires interviennent dans un contexte où les industriels de l’énergie sont à l’offensive auprès des institutions européennes, où l’on a entendu les prises de positions du nouveau président du CNPF Pierre Gattaz exigeant l’exploitation des gaz de schiste, énergie indispensable à la compétitivité de la France, relayé par Montebourg ministre porte voix du produisons français au nom de l’emploi. Hollande lui-même a dû monter au créneau pour réaffirmer sa promesse de campagne contre les gaz de schiste.

Il est donc clair que nous ne sommes pas à l’abri de retournements politiques majeurs sur ce sujet et, plus que jamais, le travail d’information, de sensibilisation et de propositions alternatives doit rester notre priorité.

samedi 24 août 2013
par Bernard

http://www.cla01.org/spip.php?article286


Le collectif Houille-ouille-ouille 59/62 reçoit les collectifs qui luttent contre les gaz et huile de schiste et de houille, réunis en coordination nationale à Lille les 6-7-8 septembre 2013.

Gaz de schiste : réunion publique "houille-ouille ouille"

Le collectif Houille-ouille-ouille 59/62 reçoit les collectifs qui luttent contre les gaz et huile de schiste et de houille, réunis en coordination nationale à Lille les 6-7-8 septembre 2013.

La région est concernée par deux permis d’exploration pour les gaz de houille, déjà accordés et un autre permis en cours de demande ; des forages pourraient bientôt voir le jour à Avion ou Divion ou Bouvigny-Boyeffles.

Plusieurs régions de France sont aussi impactées par la problématique des gaz et huiles de schiste et de houille, notamment, la région d’Alès-Nimes, la région parisienne et la Lorraine.

L’opposition à l’exploitation des gaz de schiste en France, affichée par François hollande ne fait pas l’unanimité au gouvernement et les entreprises exploitantes font le forcing pour que la fracturation hydraulique soit possible.

Par ailleurs le rapport de l’OPECST sur ce sujet -avec notamment la contribution de Christian BATAILLE, député du Nord- est un plaidoyer pour l’exploitation des gaz de schiste et des gaz de couche, particulièrement dans les bassins miniers du Nord et de la Lorraine.

Les dégâts environnementaux liés à cette exploitation sont pourtant bien réels là où ces gaz sont exploités : USA, Australie, Chine…

Risque de pollution de l’eau Risque sismiques Risque d’aggravation de l’effet de serre et de fuite de méthane Risque de pollution sonore et visuelle Programme de ces trois jours :

Vendredi 6 : 17 h, conférence de presse Vendredi 6 : 19h, réunion publique Samedi 7 et dimanche 8 : ateliers à l’initiative de la coordination : Préparation du 19 octobre, journée « contre lehydraulique », avec des actions partout dans le monde Actualité à Jouarre (région parisienne) et dans le sud Echéances dans la région du Nord/Pas-de-Calais fracturation Mobilisons-nous contre l’exploration des gaz de schiste et de couche, prélude à leur exploitation ; NI ICI, NI AILLEURS, NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN.
http://labrique.net/agenda/article/gaz- ... n-publique
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 11 Sep 2013, 12:19

Les eurodéputés écologistes fédèrent les mouvements citoyens européens à Bruxelles José Bové, Michèle Rivasi, Yannick Jadot, Sandrine Bélier et les eurodéputé-e-s de la délégation EELV au Parlement européen 05/09

Hier et aujourd’hui à Bruxelles, les eurodéputé-e-s EELV ont organisé – avec leurs homologues écologistes européens – deux journées d’échange autour des mobilisations en cours, l’état des lieux des connaissances actuelles, mais aussi les meilleures pratiques de mobilisation pour empêcher la fracturation hydraulique de saccager nos paysages, détruire irrémédiablement notre environnement et altérer la santé des riverains.
Hier, Josh Fox (le réalisateur du documentaire américain « Gasland » qui avait mis le feu…au robinet) est venu présenter le second volet de sa croisade contre l’exploitation des gaz de schiste aux États-Unis. Il s’attache cette fois-ci à démontrer les risques que font peser les gaz de schiste sur la santé démocratique des pays qui les exploitent. Démontrant l’influence évidente et souvent illégale de multinationales de l’énergie, il oppose le lobbying de ces compagnies à l’indispensable mobilisation citoyenne, dernier rempart démocratique face au lobbying effréné des pro-gaz de schiste.
Ce matin, les débats se concentraient sur les retours d’expérience de différents pays européens concernés (Bulgarie, Roumanie, Espagne, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas et France notamment), mais aussi sur les preuves scientifiques qui s’accumulent aux États-Unis pour démontrer les dangers des gaz de schiste et de la fracturation hydraulique. Enfin, l’aspect économique a aussi été pris en compte démystifiant ainsi la croyance selon laquelle les hydrocarbures non-conventionnels seraient une source d’énergie bon marché. Les participants ont donc pu repartir avec de nouveaux arguments qui parleront sûrement plus à certains politiques qui continuent à faire la sourde-oreille.
La bataille européenne est engagée, et les citoyens et leurs élus sont déterminés.
Nico37
 
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede bipbip » 16 Sep 2013, 11:12

Communiqué suite à la réunion de coordination nationale à Lille, Nord/Pas-de-Calais, les 7 et 8 septembre 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE

_Collectifs non aux pétrole et gaz de schiste et de houille[1] [1]_

_http://www.nongazdeschiste.fr/ [2]

Les collectifs locaux, réunis en coordination nationale à Lille,
Nord/Pas-de-Calais, les 7 et 8 septembre 2013, communiquent :

GAZ DE COUCHE : NOUVEL AVATAR DES MASSEURS DE ROCHE…

Les collectifs français opposés aux pétrole et gaz de schiste et de
houille réunis en coordination nationale le 7 septembre, à Lille, à
l’initiative du "Collectif Houille-ouille-ouille 59/62" ont tenu à
mettre en lumière un risque réel jusqu’alors largement méconnu :
l’exploitation des gaz de couche.

Contrairement aux gaz de mine, dont l’extraction consiste à
récupérer le méthane circulant dans les galeries des anciennes mines
de charbon, le gaz de couche requiert, pour son exploitation, les
mêmes techniques extrêmes que les gaz et pétrole de schiste. En effet, si
l’exploration des gaz de couche peut être menée sans recours à la
fracturation hydraulique, son exploitation rentable rend cette
dernière le plus souvent indispensable[2] [3]. Les risques habituellement
associés à cette technologie sont d’autant plus importants dans le
Nord/Pas-de-Calais et en Lorraine, que les innombrables galeries
existantes rendent le sous-sol particulièrement instable et sensible
aux séismes.

Déjà commencée en Lorraine (permis "Bleue-Lorraine"),
l’exploration des gaz de couche est aussi la cible de permis
octroyés, entre autres, dans le Nord/Pas-de-Calais ("Sud-Midi" et
"Valenciennois") et de demandes de permis, notamment "Nord-Cambrai"
(dont l’instruction vient d’être réactivée) et "Bleue-Lorraine
Sud" (57).

Comble du cynisme, l’électricité qui sera produite à partir de gaz
de houille (en réalité, des gaz de couche, selon EDF[3] [4]) sera
subventionnée par le Conseil Régional de la Lorraine et par la CSPE
(Contribution au Service Public de l’Électricité), prélevée sur
les factures des usagers et censée être consacrée aux énergies
renouvelables !

Nous apportons notre soutien total à ceux qui luttent contre les
énergies extrêmes et s'exposent à la répression, comme récemment en
France à Jouarre (plus de 500 personnes rassemblées le 3 août) et à
Nîmes (plus de 1000 personnes, le 30 août), et à travers le monde,
que ce soit par le biais d'occupations (Balcombe - Royaume-Uni,
Zurawlow - Pologne, Colette - Canada) ou d'autres mobilisations
(Roumanie, Neuquén – Argentine, etc.).

Notre détermination est plus que jamais renforcée par la venue en
France de Josh Fox, réalisateur de Gasland, pour présenter son nouveau
film Gasland II. Nous annonçons dès à présent une forte mobilisation
partout sur le territoire, notamment lors de la journée mondiale
"Global Frackdown" du 19 octobre 2013.

DES ALTERNATIVES AUX HYDROCARBURES EXISTENT. SORTONS DES SCHÉMAS
ARCHAÏQUES ET PRODUCTIVISTES ET DE LA FRÉNÉSIE EXTRACTIVISTE !

NON AUX PÉTROLE ET GAZ DE SCHISTE ET DE HOUILLE.
NI ICI NI AILLEURS, NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN

Contacts presse

Nord/Pas-de-Calais, Christine Poilly : 06 21 68 30 87

Ile-de-France, Julien Renault : 06 75 60 59 34

Sud-Ouest, Sylviane Baudois: 06 83 20 51 96

Sud-Est, Alain Roubineau : 06 73 94 66 97

-------------------------

[1] [5] Le gaz de houille est le terme générique pour désigner les
gaz (méthane) issus du charbon, dont les gaz de mine et les gaz de
couche.

[2] [6] Source : INERIS. Voir « Fracturation hydraulique : les
pétroliers jugent qu'il n'y a pas d'alternative », Actu
Environnement, 19 avril 2013,
http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 18344.php4
[7]

[3] [8] Source : EDF/AFP, 18 juin 2013,
http://www.romandie.com/news/n/_L_elect ... 131913.asp
[9]


Links:
------
[1] http://ssl0.ovh.net/#_ftn1
[2] http://www.nongazdeschiste.fr/
[3] http://ssl0.ovh.net/#_ftn2
[4] http://ssl0.ovh.net/#_ftn3
[5] http://ssl0.ovh.net/#_ftnref1
[6] http://ssl0.ovh.net/#_ftnref2
[7] http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 18344.php4
[8] http://ssl0.ovh.net/#_ftnref3
[9] http://www.romandie.com/news/n/_L_elect ... 131913.asp
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Pïérô » 22 Sep 2013, 13:19

Occupation de la plateforme pétrolière de la Petite Brosse à Jouarre (Seine-et-Marne).

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30 personnes du collectif des DINDONS DE LA FARCE occupent la plateforme pétrolière de la Petite Brosse à Jouarre (Seine-et-Marne). Nous avons escaladé la tour de forage, nous y sommes enchaînés, avons déployé des banderoles et entendons y rester. Par cette action résolue, nous souhaitons attirer l’attention du public et des médias sur la farce qui se déroule sous nos yeux et dont nous refusons d’être les dindons.

La plateforme occupée est celle de la compagnie états-unienne HESS Oil, l’entreprise qui cette dernière année a réalisé plusieurs
forages préparatoires sur des permis de recherche d’hydrocarbures officiellement déclarés comme portant sur l’huile de schiste[1]. Il
est de notoriété publique que l’huile de schiste est impossible à extraire sans recourir à une fracturation et qu’aujourd’hui seule
la technique de fracturation hydraulique présente les conditions de rentabilité jugées satisfaisantes par les pétroliers.

Pourquoi HESS Oil avance dans ses travaux alors qu’une loi (LOI N°2011-835 DU 13 JUILLET 2011 ) lui interdit de passer à l’acte ?
Pourquoi cherche-t-elle des hydrocarbures qu’elle ne pourrait pas exploiter ? Difficile d’imaginer qu’un industriel entreprenne ces
opérations coûteuses (12 millions d’euros par forage, soit plusieurs dizaines de millions d’euros par permis) sans attendre un possible
retour sur investissement. Alors, pourquoi ? Spéculation ? Ou bien les dirigeants d’HESS Oil sont-ils si sûrs que l’interdiction sera
levée comme le laisse craindre la Question Prioritaire de Constitutionnalité déposée par la compagne texane Schuepbach qui cherche à invalider la loi du 13 juillet (la décision du Conseil Constitutionnel sera rendue début octobre) ? Espèrent-ils, aussi, qu’à force de lobbying, un miracle ne rende les dangers de la fracturation hydraulique « socialement acceptables » jusqu’à ce que les dégâts, irréversibles, ne commencent à apparaître ?

Les sites forés sont prêts pour la suite des opérations. Après en avoir terminé avec Jouarre, la foreuse HH300 de la COFOR (filiale de
Vinci), utilisée par HESS Oil et conçue pour forer dans les schistes, partira sur une autre plateforme, probablement celle de Fonteney-de-Bossery (10 Aube), site qui offre une vue plongeante sur la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, à moins de 110 km de Paris, en
bord de Seine.

Alors cette foreuse, pour l’instant, nous la gardons. Pour mettre en lumière la farce en cours. Pour rappeler au Président Hollande - qui déclarait qu’il n’y aurait pas d’exploration d’hydrocarbures non conventionnels en France – de tenir sa parole. Pour que la
Conférence environnementale en cours ne soit pas un nouveau catalogue d’intentions. Pour exiger la fin des forages exploratoires visant le gaz et le pétrole de schiste, de houille et l’huile lourde, l’abrogation de tous les permis de recherche portant sur ces
hydrocarbures, le rejet de toutes les demandes de permis en cours d’instruction, l’abandon de tous les projets similaires et un ferme
engagement pour une vraie transition énergétique et écologique.

Parce que la poursuite de ces travaux est une preuve flagrante des promesses non tenues ;
parce que les lobbies pétro-gaziers sont résolus à avancer dans l’exploration et l’exploitation des sources d’énergie « extrêmes » en France, dans le total mépris du refus de la population ;
pour défendre notre eau et notre air, notre santé, la beauté de nos paysages, les alternatives écologiques et une vision du monde régi par d’autres rêves que le profit : NON AUX HYDROCARBURES DE SCHISTE NI DE HOUILLE, NI AUJOURD’HUI, NI DEMAIN, NI ICI, NI
AILLEURS


CONTACTS PRESSE : COLLECTIF DES DINDONS DE LA FARCE :

Estelle Tardy : 0652621368
Julien Renault : 0675605934


Pour suivre la situation en continu : http://www.aldeah.org/fr/stop-forages-schiste
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Pïérô » 25 Sep 2013, 01:33



Moratoire

Gaz de schiste : la loi anti-fracturation bientôt annulée ?

Par Sophie Chapelle (24 septembre 2013)

Une trentaine de militants ont occupé le 21 septembre la plate-forme de forage de la compagnie états-unienne Hess Oil, à Jouarre, en Seine-et-Marne. Pendant plus de cinq heures, la foreuse a été immobilisée et recouverte d’une banderole « Stop Forages » par le collectif des « Dindons de la farce ». Un nom qui fait écho à l’embrouillamini qui se déroule en coulisse, entre pétroliers, juristes et institutions. La loi du 13 juillet 2011 interdit bien la fracturation hydraulique pour extraire les gaz de schiste. Mais tous les permis de recherche ciblant les hydrocarbures non-conventionnels n’ont pas été annulés (voir la carte : http://www.bastamag.net/article3240.html). C’est le cas du permis de Château-Thierry, sur lequel s’est basé la compagnie américaine Hess Oil pour forer à Jouarre.

Dans ce cas, que se passe-t-il autour du derrick ? Officiellement, rien d’incompatible avec la nouvelle législation, se défend la société américaine qui a réalisé plusieurs forages préparatoires cette année sur le site. Hess Oil prétend qu’il ne s’agit là que d’un programme de recherche destiné à analyser les réserves de pétrole conventionnel et d’une simple mise à jour cartographique du sous-sol du bassin parisien. « Pourquoi cherche-t-elle des hydrocarbures qu’elle ne pourrait pas exploiter ? interroge le collectif. Difficile d’imaginer qu’un industriel entreprenne ces opérations coûteuses (12 millions d’euros par forage, soit plusieurs dizaines de millions d’euros par permis) sans attendre un possible retour sur investissement. »

Les collectifs « non au pétrole et gaz de schiste et de houille » craignent que l’interdiction de fracturation hydraulique ne soit bientôt levée. La compagnie texane Schuepbach, dont deux permis d’exploration ont été annulés, a en effet déposé un recours qui sera examiné par le Conseil constitutionnel ce 24 septembre. La compagnie demande l’annulation des articles 1 et 3 de la loi interdisant la fracturation hydraulique [1]. Motifs : la loi serait à la fois discriminatoire car elle autorise la fracturation pour la géothermie, et inintelligible car elle ne définirait pas précisément la notion de « fracturation hydraulique ».

Si le Conseil constitutionnel retoquait la loi, une période de non-droit s’ouvrirait pendant laquelle les titulaires de permis encore valides pourraient forer. Les collectifs sont inquiets car les dix recours juridiques « demandant le maintien de la loi ont tous été rejetés par le secrétaire général du Conseil constitutionnel, sans avoir été transmis pour être examinés sur le fond ». La décision devrait être rendue début octobre.


Notes

[1] - Article 1er : Interdiction de l’exploration et de l’exploitation des huiles et gaz de schiste par des forages utilisant la technique dite de la fracturation hydraulique de la roche en application du principe de précaution inscrit à l’article 5 de la Charte de l’environnement.
- Article 3 : Modifications du code de l’environnement visant à encadrer l’octroi de la concession de mines et la délivrance de certains permis exclusifs de recherches, en imposant notamment l’organisation préalable d’une enquête publique.
http://www.bastamag.net/article3324.html
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