Gaz de schiste : infos et mobilisation

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 18 Mar 2012, 12:38

Le collectif CARMEN et le collectif d'élus du Sud de l'Aisne vous donnent rendez-vous pour un grand rassemblement samedi 24 mars 2012 à 10h30 à ROZOY-BELLEVALLE (02), commune ou les forages sont pressentis et qui fait partie du permis dit "de Château-Thierry" lequel n'a pas été abrogé.

La mobiliation citoyenne se renforce car nos territoires sont menacés, de nombreux permis de recherches d'hydrocarbures sont délivrés et sont en instruction, l'exploitation des huiles de schiste est en ligne de mire.
L'inquiétude des citoyens que nous sommes est bien réelle face aux risques sanitaires et environnementaux de ces grands projets.

Merci à tous de communiquer et de diffuser l'information à vos amis, contacts, élus, voisins, associations, adhérents, d'afficher sur vos voitures (un tract en noir et blanc sera transmis dès que possible pour faciliter l'impression). Ensemble, participons à ce rassemblement avec pancartes et banderoles pour faire savoir notre opposition!

Une mobilisation citoyenne plus générale se tiendra également l'après-midi même à 14h30, Place de l'Hôtel de ville à Château-Thierry, pour dire non aux gaz/huiles de schiste, non aux fermetures de classes, non à la diminution des moyens accordés à l'hôpital public (tract du collectif d'élus en pièce-jointe).

Pour se rendre à ROZOY-BELLEVALLE: depuis le sud de Château Thierry (20km) prendre la direction de Montmirail
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 21 Mar 2012, 22:51

APPEL de militants, et élus Front de Gauche pour l'interdiction de toute exploration ou exploitation des gaz et huiles de schiste.

Les gaz et huiles de schiste enfermés dans les couches d'argile à de grandes profondeurs sont l'objet de la rapacité des multinationales pétrolières de tous ordres sans aucune considération ni respect pour l’environnement, la santé publique, ni pour la démocratie. Nous rappelons que le Ministère de l’Écologie et du développement durable avait accordé en mars 2010 plus d'une soixantaine de permis de recherche qui couvrent encore actuellement la presque totalité du territoire, y compris les Parcs et réserves naturelles, comme les Cévennes.

Seuls trois permis de recherche ont été abrogés, dont l'un, celui de Montélimar, fait l'objet d'un recours contentieux enregistré par Total en décembre 2011, contestant cette abrogation.

Il convient de citer l'extrait du rapport présenté par Total dans le cadre de la justification de ses recherches :

« Si la présence d’une accumulation significative d’hydrocarbures est confirmée, il sera alors envisagé, dans une troisième et dernière phase d'exploration, d’évaluer la capacité de production de ces réservoirs. Les techniques utilisées pour ces tests de production seront fonction des caractéristiques du (ou des) réservoirs identifiés et des techniques qui seront alors disponibles et autorisées par la loi. »

Il est clairement sous-entendu la possible exploitation derrière l'exploration, sous le prétexte d'indépendance énergétique. Ce même argument qui nous a déjà piégés dans le Nucléaire, et ce, sans réflexion visant à réduire drastiquement la consommation et les besoins. Les multinationales justifient la course vers l'abîme d'un productivisme destructeur sous couvert de capitalisme vert !

L'exploitation ou le repérage des gaz et huiles (pétrole) contenus dans cette « roche-mère » ne peuvent se faire, même dans leur phase exploratoire, que par la technique de la « fracturation ». Technique qui consiste, par un forage à grande profondeur, à fissurer la roche mère par injection à forte pression de 15 à 20 tonnes d'eau mélangées à des centaines de produits toxiques, cancérigènes, mutagènes, ou contenant des neurotoxiques endommageant de manière irréversible les fonctions cérébrales des êtres vivants qui seraient entrés en contact avec ces produits par ingestion ou inhalation.

La récupération du gaz ainsi libéré, ainsi que du liquide de fracturation (boues, dont une partie restera au fond, avec les risques de pollution inhérents), est bien évidemment exposée à tous les risques de cette exploitation : fissuration du cuvelage, remontée de polluants naturels, diffusion de méthane, de benzène et de métaux lourds dans le sol et les nappes phréatiques. Enfin, les boues remontées sont stockées dans des bassins de décantation polluant l'air à leur tour, et dont les exploitants ne savent que faire, à l'instar des déchets ultimes produits par l'énergie nucléaire. Que dire également de la pollution sonore générée par les allées et venues de 5 à 10 camions citernes par forage.

La destruction des paysages ayant subi cette exploitation est irréversible, de même que la pollution des sols et de l'eau. Les animaux sont condamnés à une mort certaine par empoisonnement lent ou rapide selon le degré de leur exposition, au même titre que les citoyens vivant à proximité des sites d'extraction.

Enfin, cette exploitation est l'archétype même du mode de production que nous voulons éradiquer grâce à la planification écologique défendue dans notre programme. Notre but est de réduire drastiquement le niveau de demande et de consommation énergétique afin d'échapper au cercle vicieux de l'exigence toujours plus effrénée de ressources énergétiques, renouvelables, ou non, carbonées ou nucléaires.

L'impérative nécessité de réduction des gaz à effet de serre est incompatible avec l'utilisation plus intensive d'énergies carbonées. Les émissions de CO2 qui résulteraient d'une relance de la consommation grâce au gaz de schiste conduiraient à une hausse probable de température bien supérieure à l’augmentation de 2 °, considérée par les climatologues comme la limite tolérable. Cette limite correspond à une émission de 700 milliards de tonnes de GES. L'exploitation possible de l'ensemble des seules ressources conventionnelles représente déjà 840 milliards de tonnes de GES. En y ajoutant les réserves non conventionnelles, nous augmenterions de 50 % ces émissions empêchant tout contrôle du climat.

Nous devons nous opposer définitivement à cette dernière monstruosité induite par le productivisme, et exiger l'abrogation pure et simple de l'ensemble des permis octroyés à ce jour, qu'il s'agisse de recherche exploratoire en vue ou non de l'exploitation de ces hydrocarbures, et quel que soit l'avancement des technologies en la matière. Le principe même de cette exploitation serait la négation de notre programme qui tend à recentrer l'activité humaine sur la recherche du bien-être ensemble et non sur l'accumulation névrotique de choses produites n'importe comment, à n'importe quel prix.

La réforme du Code Miniers doit être soumise à l'approbation du peuple souverain, intégrer la charte de l'Environnement, et l'autorisation Préfectorale avant toute recherche d'hydrocarbures doit être rétablie ainsi que le recours à une enquête publique pour tout projet de cette nature.

Le Front de Gauche regarde avec la plus grande inquiétude le Canada et le Chine foncer tête baissée dans l’exploitation de leurs gisements. Nous demandons qu'une démarche interdisant au niveau européen toute importation, exploration et exploitation des huiles et gaz de schiste soit portée par l'Etat français au niveau européen, et dans les instances compétentes au niveau international.

Les ressources énergétiques et les sols sont notre bien commun !
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 24 Mar 2012, 16:17

Le développement des schistes s’accélère
L’âge d’or du gaz en marche 24.03.12

Honni par les écologistes, le gaz de schiste pourrait, dans les prochaines années, jouer un rôle de premier plan sur les marchés.

Les Etats-Unis ont certes été les premiers à investir dans les gaz de schiste. Or, Canadiens, Australiens et même Chinois arrivent sur le marché. Le pétrolier anglo-néerlandais Shell vient de signer avec le Chinois CNPC un accord pour le développement des gaz non conventionnels dans le bassin du Sichuan, sur 3500 km2. Le français Total n’a pas caché son intérêt pour un accord similaire avec la Sinopec, autre mastodonte de l’empire du Milieu, qui renferme les plus grosses réserves de gaz de schiste du monde.
L’Europe désire aussi prendre part à cette révolution gazière. La Roumanie et la Pologne se montrent, malgré les réprimandes des Verts, plus que jamais déterminés à s’y lancer.L’arrivée en masse de volumes supplémentaires de gaz risque de bouleverser le marché.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime aujourd’hui les réserves prouvées de gaz à 190 trillions (1000 milliards) de mètres cubes (tcm). L’AIE précise que les ressources conventionnelles récupérables atteindraient 400 tcm, soit 120 ans de production au rythme actuel. Si l’on additionne les gaz non conventionnels, les volumes de gaz récupérable couvriraient 250 ans de production. Des données qui pourraient susciter de sérieuses inquiétudes chez les exportateurs traditionnels de gaz naturel, notamment lorsqu’on sait que l’arrivée soudaine des gaz de schiste sur le marché a induit une chute de près de 200% des cours sur le marché spot. Une nouvelle bulle gazière ne pèserait pas seulement sur les prix, mais sur les marges de négociation des contrats de vente de gaz à long terme. L’Algérie, tout comme d’autres grands exportateurs de gaz, font face actuellement à d’énormes pressions de la part de leurs clients européens pour non seulement revoir leurs prix à la baisse, mais aussi renoncer aux contrats à long terme et à l’indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole.

S’en tenir aux contrats à long terme

L’Algérie subit actuellement la concurrence de plus en plus agressive de la Russie et du Qatar. Le Grand ours blanc qui vient d’inaugurer un nouveau gazoduc, North Stream, n’a pas hésité à céder son gaz commercialisé dans le cadre de contrats à long terme au prix du marché spot. Pour sa part, le petit Etat du Qatar, accroît chaque jour un peu plus son influence sur le marché européen grâce à son GNL.Le Qatar, qui a réussit à créer une dépendance du Royaume Uni à son gaz, mène l’offensive sur le sud de l’Europe, bastion traditionnel du gaz algérien. D’ailleurs, le Qatar vient de prendre 2% du pétrolier français Total et devient ainsi l’un de ses principaux actionnaires.

Autant d’éléments qui pourraient laisser penser que l’Algérie se trouve dans une situation défavorable pour renégocier ses contrats de vente de gaz au moment où ceux-ci arrivent à terme. Pas si sûr, estime Pierre Terzian, expert et directeur de Pétrostratégies, qui pense que la bulle gazière actuelle devrait disparaître sous l’effet de la catastrophe de Fukushima (Japon) d’ici la fin de l’année en cours et que l’Algérie a pour elle l’avantage de la proximité au marché européen.
Deux avantages qui doivent la pousser à résister aux pressions européennes et à s’en tenir aux contrats à long terme pour fidéliser ses clients européens. Le fait est que ces derniers mettent actuellement en doute la fiabilité du Qatar.

Plusieurs facteurs peuvent d’ailleurs expliquer ces appréhensions, comme le fait que les livraisons de GNL du Qatar dépendent grandement de la situation précaire dans le détroit d’Ormuz. Les clients européens craignent aussi que les volumes de gaz qatari ne soient tournés vers des clients plus offrants. D’ailleurs, ses livraisons vers le marché européen ont chuté de 22% l’année passée vu que le Qatar a dû orienter une partie de ses exportations vers le Japon. A long terme, l’AIE évoque aussi un «âge d’or» du gaz naturel. Selon ses prévisions, la demande globale atteindra 5,1 tcm en 2035. La part du gaz naturel dans le mix énergétique global augmentera de 21% à 25% en 2035.

Gaz de schiste : une option viable ?

L’agence pense également que le rythme de développement des réserves et des capacités d’extraction est loin répondre à temps à la hausse de la demande à moyen terme. Des éléments qui peuvent rassurer quant à la survenance d’une nouvelle bulle gazière, mais si les experts tiennent en compte cette hypothèse pour les scénarios à venir.Reste que pour l’Algérie, un autre défi demeure, celui de maintenir ses exportations au vu de l’accélération de la demande interne et, pourquoi pas, les augmenter.
Le recours au développement du gaz de schiste semble être l’une des pistes que les responsables du département de l’Energie veulent prendre au sérieux. Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, s’est même hasardé à prétendre à plusieurs reprises que les réserves de gaz de l’Algérie sont aussi importantes que celles dont disposent les Etats-Unis, justifiant ainsi que l’on se penche sur cette option.

Mais les experts sont loin de partager cet optimisme. C’est l’exemple d’Abderahmane Mebtoul, ancien directeur des études au ministère de l’Energie, qui remet en cause l’importance des ressources avancée par le ministre.
Il rappelle une récente étude de l’AIE selon laquelle les réserves prouvées de gaz de schiste sont estimées à seulement 6500 milliards de mètres cubes gazeux, très loin derrière la Chine avec 36 120 milliards de mètres cubes, les USA (29 500 milliards de mètres cubes), l’Argentine (21 900 milliards de mètres cubes), le Mexique et Afrique du Sud (13 700 milliards de mètres cubes) et enfin la Libye (8200 milliards). Il met aussi en garde contre tout risque de précipitation avec la prise en compte des risques environnementaux liés à la fracturation hydraulique, vorace en eau et constituant une menace pour les nappes phréatiques.
La question des coûts préoccupe également les experts.

Le chef du département d’analyse des bassins du groupe Sonatrach, Mohamed Kassed, a récemment indiqué, au cours d’un séminaire sur les gaz de schistes à Oran, que les coûts de réalisation d’un forage pour l’exploitation des gaz de schiste en Algérie varient entre 10 et 15 millions de dollars. Un coût considéré élevé en comparaison avec un pays comme les USA.
Roumadi Melissa
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 25 Mar 2012, 17:44

Réunions publiques à venir :

A Coincy l'Abbaye le 26 mars salle Gauthier à 19h30 (la salle se situe à proximité de la Mairie)

Fère-en-Tardenois le 28 mars 2012 à 20h00 : débat contradictoire entre Isabelle Vasseur (Députée) et Dominique Jourdain (salle des fêtes rue Claudel)

Villers Cotterêts le 3 avril à 20h 30 Salle Marie-Louise Labouret (Place du 8 mai 1945)

Gandelu le 4 avril 2012 à 19h00 salle polyvalente, 7 rue du jeu d'Arc
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 29 Mar 2012, 22:45

Gaz de schiste : les ONG dénoncent l'indépendance de la Commission d'évaluation 23 mars 2012 Rachida Boughriet

Une Commission nationale d'évaluation des techniques d'exploration et exploitation des gaz et huiles de schiste a été créée le 22 mars par décret, provoquant un tollé chez les ONG environnementales.

Prévue par la loi du 13 juillet 2011, cette commission a pour mission "d'évaluer les risques environnementaux liés aux techniques de fracturation hydraulique ou aux techniques alternatives". Elle est également chargée d'émettre "un avis public sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations, réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public".

Une dizaine d'association parmi le réseau Action Climat, Sortir du Nucléaire Greenpeace, les Amis de la Terre, Attac ont dénoncé jeudi 22 mars dans un communiqué "l'hypocrisie du gouvernement" qui "contourne en douce une interdiction mise en scène à travers la loi".

Alors que le gouvernement "se targue d'être le premier au monde à avoir « interdit » le recours à la fracturation hydraulique, pourquoi cette évaluation des risques'' par une telle commission quand ''tant d'études scientifiques indépendantes démontrent de manière certaine la dangerosité de cette technique" ?, s'interrogent les associations. ''Sous couvert de recherches scientifiques, le gouvernement joue aux apprentis sorciers pour le plus grand bonheur des lobbies pétroliers et gaziers", fustigent-elles.

Les ONG pointent également "l'équilibre des forces et intérêts" au sein de la nouvelle commission où ne siégeront que trois représentants d'associations agréées pour la protection de l'environnement "mais, à côté des cinq représentants de l'Etat, y siégeront aussi trois représentants des entreprises gazières et pétrolières, ainsi que trois représentants du personnel de ces industries" et trois personnalités désignées en raison de leur compétence scientifique "laissée à l'appréciation du seul ministre de l'Industrie", ajoutent-elles en dénonçant ''une Commission à l'indépendance douteuse''.
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 30 Mar 2012, 23:54

Projections Gasland

Villers Cotterêts le mardi 3 avril à 20h30 Salle Marie-Louise Labouret, Place du 8 mai 1945
Gandelu le mercredi 4 avril 2012 à 19h Salle polyvalente, 7 rue du jeu d'Arc

Sans aucune information, sans aucune consultation, le gouvernement français a offert, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste.

La technique pour ramener le gaz à la surface est nouvelle, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La «fracturation hydraulique horizontale», consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois «ingrédients» sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.

Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre.

Les autorisations de prospection sur plus de 10% du territoire ont été accordées sans débat sur les besoins énergétiques à moyen et long terme, sans discussion sur la nécessité de lutter contre le gaspillage, rechercher une meilleure efficacité énergétique et les alternatives renouvelables.

Pour toutes ces raisons, nous exigeons un débat public avec la société civile, les élus locaux et nationaux, pour dresser un inventaire complet des conséquences environnementales, sanitaires, économiques et sociales de cette «nouvelle folie industrielle».

C’est pourquoi nous demandons un gel immédiat des prospections et la suspension des permis de recherche de gaz et pétrole de schiste sur l’ensemble du territoire français.

Pour signer :http://www.petitions24.net/gaz_de_schiste__non_merci

Coordination des collectifs pour un moratoire sur la prospection du gaz de schiste
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 03 Avr 2012, 19:28

LUNDI 9 AVRIL 19H15, Shakirail 72 rue Riquet, 75018 Paris. M° Riquet, Marx Dormoy ou La Chapelle
Le peuple face à l'économie d'extraction
Débat Discussion avec les membres du collectif “Île-de-France contre les gazs de schiste”, Juliette Renaud des “Amis de la Terre”.
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 07 Avr 2012, 21:39

Lettre aux candidats à l’élection présidentielle

Mesdames et messieurs, les candidats à l’élection présidentielle,

Il ne vous a pas échappé que les collectifs " anti-gaz et huile de schiste " s’opposent aux permis de recherche de gaz et huile de schiste délivrés par l’État.

La mobilisation citoyenne qui se développe et se renforce sur le territoire, atteste la forte inquiétude des citoyens du fait des risques sanitaires et environnementaux potentiels, comme elle affirme leur exigence à être correctement informé et consulté dans les choix énergétiques et leurs mises en œuvre.

Dans un premier temps, cette contestation des pratiques de l’État a conduit à l’abrogation de trois permis, sur les territoires les plus mobilisés. Il y a à ce jour, 73 permis accordés et 65 en cours d’instruction.

L’expertise citoyenne et scientifique réalisée par les collectifs prouve que l’exploitation intensive de « gaz et huile de schiste » dont un des buts est le profit à court terme d’industriels privés, imposera, à notre société et à la communauté des hommes, des sinistres irrémédiables.

S’appuyant sur les accidents liés à l’exploitation survenus en Amérique du Nord et en Europe (Allemagne, Grande Bretagne, Suisse,..), ainsi que sur les nombreuses études réalisées par des chercheurs et universitaires indépendants de différents pays, les collectifs arrivent aux conclusions suivantes : L’exploitation de ces ressources conduit à :
l’augmentation des gaz à effet de serre et toxiques (méthane, CO2, Oxydes…)
une consommation irraisonnée de la ressource en eau, bien commun de l’humanité
des pollutions donc des risques accrus pour la santé (cancers, maladies neurologiques, …)
la fragilisation des économies locales et la destruction d’emplois (agriculture, tourisme,…)
la destruction des paysages quadrillé par les plate-formes de forage, gazoduc, infrastructures routières, ...
des séismes.
la faible efficience énergétique ne peut justifier les nuisances et surcoûts imposées aux collectivités locales.

Le collectif 07 "Stop au Gaz de Schiste" désire savoir si vous adhérez à la charte suivante :
« Les collectifs français anti-gaz et huile de schiste s’opposent à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures nécessitant l’utilisation de techniques recourant à toutes formes de stimulation portant atteinte à l’intégrité de la roche et/ou ayant des conséquences désastreuses pour l’environnement, l’économie des territoires et pays concernés et la santé de leur population. »

vous vous engagerez à :
1. annuler (abrogation - retrait) tous les permis de recherche accordés en France ?
2. interdire définitivement la recherche, l’exploration et l’exploitation de tous les hydrocarbures qui requièrent le recours à la stimulation même expérimentale, y compris sur les titres miniers.
3. porter l’interdiction de toutes formes de stimulation de la roche au niveau européen.
4. faire précéder la réforme du code minier d’un débat public et citoyen et à y intégrer les principes de la charte de l’environnement ?
5. réguler les investissements et interventions des entreprises françaises d’extraction du gaz de schiste agissant à l’étranger ?
6. soumettre à un choix démocratique et citoyen un scénario de transition énergétique dés le début de votre mandat ; scénario mis en œuvre durant celui-ci et qui respectera les principes de sobriété, d’efficacité énergétique et de prévalence des énergies de flux (renouvelables) sur les énergies de stock (épuisables), déjà développés dans les différents scenarii élaborés en France et dans d’autres pays. 7. transférer les financements consacrés au développement des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables.

Dans l’attente de votre réponse, recevez, Mesdames, Messieurs les candidat(e)s nos salutations citoyennes les meilleures.
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede bipbip » 30 Avr 2012, 00:29

Une coalition d’ONG et d’associations appelle les Etats membres à enterrer les gaz de schiste

Une coalition de 40 ONG et associations interpelle aujourd’hui le Parlement Européen à propos du développement à grande ampleur des gaz et huiles de schiste, des sables bitumineux et des gaz de houille par les Etats membres, ainsi que du recours à la fracturation hydraulique.

D’une seule voix, nous clamons haut et fort notre opposition totale à l’ensemble de ces projets aux conséquences environnementales et sanitaires considérables, aussi bien sur le territoire européen qu’ailleurs dans le monde.

Cette interpellation fait suite à la publication d’un projet de rapport sur les gaz et huile de schiste par le député polonais Sonik Boguslaw auprès de la commission environnement du Parlement européen [1].
Ce projet, qui appelle de manière claire au développement massif des gaz et huiles de schiste en Europe, est officiellement présenté aujourd’hui au Parlement.

Il devrait à n’en pas douter fortement influencer la position de l’Union Européenne surces hydrocarbures fossiles, confortant une fois de plus ses choix catastrophiques en matière de politique énergétique.

Ce rapport se refuse en effet à prendre en compte les innombrables pollutions chimiques et toxiques, les conséquences sanitaires, le gaspillage d’eau potable, la dévastation des territoires engendrés par l’exploitation des gaz et huiles de schiste aux Etats-Unis et ailleurs, préférant faire la part belle aux volontés des industriels pétroliers et gaziers.

Pour Romain Porcheron, des Amis de la Terre France : « La promesse d’eldorado économique lié à l’exploitation des gaz et huiles de schiste occulte gravement la réalité des impacts environnementaux et sociaux qui leurs sont liés.
Les députés européens doivent résister à la pression des lobbies pétroliers et gaziers, et écouter enfin la parole citoyenne * ».
Exploiter les gaz et huiles de schiste, mais aussi les sables bitumineux ou les gaz de houille accroitra irrémédiablement les émissions de gaz à effet de serre et prolongera d’autant plus la dépendance de l’Europe aux énergies fossiles, au détriment de la transition énergétique basée sur la sobriété et l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables locales.

Pour Maxime Combes, d’Attac France : « *Il est temps de stopper cette course sans fin aux énergies fossiles. Nous devons laisser trois-quarts à quatre-cinquièmes des réserves prouvées actuelles d’hydrocarbures fossiles dans le sol pour limiter le réchauffement planétaire en deçà de 2°C. Commençons avec les gaz et huiles de schiste.* »
Nous appelons les Etats membres de l’Union Européenne à suspendre l’ensemble des activités d’exploration ou d’exploitation de gaz et huiles de schiste déjà en cours, à abroger l’ensemble des permis aujourd’hui valides et à bloquer tout nouveau projet.
Alors que la mobilisation citoyenne ne cesse de se renforcer dans tous les pays concernés, le Sommet des peuples organisé parallèlement à la conférence de Rio+20 en juin au Brésil sera l’occasion de coordonner l’ensemble de ces mobilisations citoyennes et de faire entendre notre voix.

Paris, le 25 avril 2012

GAZ ET HUILES DE SCHISTE : NI ICI NI AILLEURS, NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN !

Liste des signataires français : Agir pour l’environnement, AITEC, Amis de la Terre France, Attac, France Libertés, Réseau Action Climat, WECF


Télécharger le document de positionnement (pdf de 576 ko) : http://stopaugazdeschiste07.org/IMG/pdf ... chiste.pdf
http://stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article261
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 22 Juil 2012, 23:16

Nouvelles inquiétudes autour du gaz de schiste 21 juillet

Le collectif varois compte interpeller la députée européenne de la région Sud-Est Michèle Rivasi (EELV), qui fut une des premières à porter la polémique sur la place publique.virginie Rabisse

Les opposants aux permis autorisant l’exploration du gaz de schiste enfoui dans le sol se posent des questions sur la position de l’État. La ministre de l’Écologie les rassure .

Il y a comme de la suspicion dans l'air. Les opposants au gaz de schiste ne pensent pas passer un été serein. « Le gouvernement manie la langue de bois sur ce sujet. On est en train d'endormir tout le monde » marmonne un farouche adversaire, qui craint un mauvais coup en pleine période estivale.

Les partisans de cette ressource énergétique semblent en effet remonter au créneau. Après la hausse prévue du gaz, la question, lancinante de la production d'hydrocarbures en France revient.

D'où cette hypothèse : pourquoi pas se tourner vers le gaz de schiste dont le sous-sol français, particulièrement dans le sud-est, serait truffé ? Les défenseurs de l'environnement ont-ils raison de craindre un impact sur l'eau, l'air, les paysages ?

Toutefois, les dernières déclarations du ministre de l'Écologie, Delphine Batho, devraient les rassurer. (Lire ci-contre)

Permis à l'étude

Dans le Var, le collectif contre le gaz de schiste, créé en février 2011, se propose de faire publiquement le point sur ce dossier le 27 juillet.

Lors d'une conférence de presse, qui se tiendra au domaine viticole Saint-Jean Baptiste à Lorgues, il rappellera que le permis de Brignoles (6 785 km2 couvrant les trois quarts du département) est toujours à l'étude.

Permis qui aurait dû, selon le collectif, être rejeté depuis longtemps car la société qui le porte (Schuepbach) a confirmé son intention de pratiquer la fracturation hydraulique (en injectant de grandes quantités d'eau dans le sous-sol pour faire exploser la roche). Or, cette technique est interdite depuis juillet 2011.

« Nous nous interrogeons aussi sur la position que prendront les députés européens le 16 septembre » poursuit un membre du collectif.

Bruxelles préparerait en effet un amendement pour autoriser la fracturation hydraulique, qui sera voté ce jour-là. Le collectif varois compte interpeller la députée européenne de la région Sud-Est Michèle Rivasi (EELV), qui fut une des premières à porter la polémique sur la place publique.

« Dossier sensible »

La coordination nationale (dont fait partie le réseau varois) contre le gaz de schiste a par ailleurs écrit à la ministre de l'Écologie Delphine Batho pour évoquer avec elle, au cours d'une rencontre, ce dossier « sensible ».Un sujet « qu'il nous semble primordial de prendre en compte dans la politique environnementale et énergétique de la France » insiste la coordination.

Les associations varoises profiteront enfin de cette réunion du 27 juillet pour faire le point sur les arrêtés municipaux interdisant l'exploration du gaz de schiste.

123 communes - sur 153 que compte le Var - ont pris de telles décisions. Il en reste donc trente (en zone côtière surtout) qui ne sentent pas concernées. Tant que le gaz de schiste, c'est chez les autres…
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Ulfo25 » 23 Juil 2012, 09:54

Jai également vu sur le site du Monde que ceraines entreprises étasuniennes voulaient perforer dans les cimetières ou autres lieux déments de ce genre.
Voici le lien pour ceux que ça intéresse : http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/07 ... imetieres/
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 12 Aoû 2012, 13:11

Ce week-end des 11 et 12 août 2012, à l'initiative du collectif Briard, les délégués et membres des collectifs et associations mobilisés contre les pétroles et gaz de schiste du Nord la France (Ile-de-France, Picardie, Nord-Pas-de-Calais Bourgogne, Centre, Champagne-Ardennes) ont tenu une réunion de coordination au lieu dit Le Point du Jour à Verdelot (Seine et Marne).

Face à l'imminence du début de nouveaux forages en Seine-et-Marne, cette réunion était principalement destinée à organiser ensemble les mobilisations prévues pour la rentrée 2012 à l'occasion de:
la conférence environnementale organisée par le gouvernement à Paris les 14 et 15 septembre.
la journée internationale contre la fracturation hydraulique du 22 septembre, à l'appel des collectifs de nombreux pays participants au Sommet des Peuples de Rio + 20.
Concernant ces mobilisations, il a été décidé:
la tenue du rassemblement du 22 septembre à Tournan-en-Brie (Seine et Marne), en parallèle avec le rassemblement du Sud de la France qui se tiendra à Alès (Gard).
Une action symbolique le même jour à Paris: l'inauguration du premier derrick intra-muros.
Un appel à la participation des collectifs à une large mobilisation de l'ensemble des représentants des luttes sociaux-environnementales le 14 septembre à l'occasion de la conférence environnementale.
des actions de sensibilisation auprès du grand public à l'occasion de la journée du patrimoine le 15 septembre.
Les collectifs ont aussi travaillé sur les matériels de communication et les argumentaires à élaborer en commun afin de démonter la propagande des pétroliers et des pseudo experts.
Un tour de table nous a permis de faire un état des lieux de l'activité de nos collectifs, de constater nos convergences et d'envisager la mise sur pied de rencontres régulières de coordination, afin d'intensifier la résistance citoyenne et la vigilance face aux tentatives d'exploitation sur nos territoires de toutes les formes d'hydrocarbures de roche-mère.
Pétrole, gaz et huile de schiste
Ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain !

collectif Briard, 07 78 67 26 52 ou 22septembreGPdS@aldeah.org
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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Pïérô » 15 Aoû 2012, 01:38

Version sous titrée en français du nouveau film de Josh Fox (réalisateur de Gasland) sur le gaz de schiste dans l'état de New York.
Une très bonne analyse des moyens par lesquels l'industrie arrive à imposer ses idées malgré des preuves scientifiques contraires.


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Re: Gaz de schiste : mobilisation

Messagede Nico37 » 15 Aoû 2012, 14:33

Une délégation contre le gaz de schiste à Brégançon 14 août 2012

Le projet de permis d'exploitation de gaz de schiste dans le Var a suscité de nombreuses manifestations, comme ici à Brignoles.Franck Muller

Leur idée n'est pas d'organiser une manifestation, ni de provoquer un rassemblement gênant. Même s'il est difficile d'empêcher des citoyens de se retrouver spontanément devant le fort de Brégançon ...

Le but des porte-parole de plusieurs collectifs varois contre le gaz de schiste est bien, en tout cas, de profiter du séjour de François Hollande dans le département pour lui remettre (si possible en mains propres), mercredi, une lettre où ils réaffirment l'inquiétude croissante des habitants sur ce sujet. Le Var est concerné par le permis d'exploration dit de Brignoles qui couvre 6 785 km2, soit les trois quarts du département. La délégation d'une dizaine de personnes, composée des représentants des collectifs d'Entrecasteaux, Hyères, Le Lavandou-Bormes, Fayence et Fréjus, espère même arracher un entretien de quelques minutes avec le chef de l'État. Cette démarche a le soutien du collectif départemental.

Avant la conférence nationale

Au-delà de l'impact médiatique visiblement recherché, « il est important d'interpeller le président de la République maintenant, avant la conférence nationale sur la transition énergétique prévue à la mi-septembre. Nous devons le convaincre qu'il existe d'autres alternatives possibles pour assurer notre indépendance énergétique » explique Ivan Daluzeau, un des porte-parole de ce collectif. « Le dossier des gaz de schiste n'est pas enterré »insiste-t-il,même si la ministre de l'écologie Delphine Batho a redit récemment son opposition à la fracturation hydraulique.

Cette technique consistant à creuser d'énormes trous dans le sol pour y injecter des quantités d'eau importantes mélangées à des produits chimiques afin de libérer le gaz de schiste emprisonné dans la roche, est interdite en France depuis juillet 2011. « Mais elle est autorisée pour la recherche scientifique. Nous ne sommes donc pas protégés d'un désastre écologique et sanitaire. On nous enfume »conclut le militant d'Entrecasteaux.

Si elle ne parvient pas à décrocher un rendez-vous avec François Hollande, la délégation fera le pied de grue dès le matin devant le fort de Brégançon, dans l'espoir de croiser le président sortant en promenade ou se rendant à une cérémonie commémorative du 15 août, afin d'échanger avec lui. Une rencontre qui changera le chef de l'État des chasseurs d'autographes croisés sur son chemin depuis le début de ses vacances dans le Var.


Six membres des collectifs varois contre le gaz de schiste reçus par François Hollande mercredi 15 août

Six membres des collectifs varois contre le gaz de schiste sont actuellement reçus par François Hollande au fort de Brégançon.

A l'occasion du séjour à Bormes-les-Mimosas du Président, ils ont prévu de lui remettre en main propre une lettre dans laquelle ils réaffirment l'inquiétude croissante des habitants sur ce sujet.

Le Var est concerné par le permis d'exploration dit de Brignoles qui couvre 6 785 km2, soit les trois quarts du département.
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