Lutte contre aéroport de Notre-Dame-des-Landes (2009-2012)

Nucléaire, OGM, projets inutiles, ZADs ...

Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 09 Déc 2012, 15:39

Une cinquantaine d’anti-aéroport manifestent à Fougères (35) 08/12

À l’appel des collectifs Copain et Zone à défendre, une cinquantaine de manifestants se sont retrouvés, aujourd’hui, samedi dans le centre-ville de Fougères (Ille-et-Vilaine).

Après s’être retrouvés devant la sous-préfecture, les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ont défilé dans le centre-ville. En tête de cortège, un gigantesque avion en carton, symboliquement porté à la manière d’un cercueil.

« On enterre aujourd’hui l’aéroport, précise Mickaël, un agriculteur participant à la mobilisation. Nous nous rendons vers la porte Notre-Dame, que nous allons symboliquement renommer, pour l’occasion, « Notre-Dame-des-Landes”. »

Pas d’incident

La manifestation s’est déroulée dans le calme et aucun incident n’a été constaté par la police. La semaine dernière, déjà, les deux collectifs (Zone à défendre et Copain) s’étaient rassemblés, rond-point de la Pilais, afin d’alerter les automobilistes sur la disparition des terres agricoles.

Voir aussi notre galerie photos.


http://stop-repression-nddl.wesign.it

L’ère du doute… mais jusqu’au bout 02/12 Gaëtan Jarnot

(...)

J’aimerais examiner la critique du projet d’Aéroport du Grand Ouest à la lumière des discours et idées entendus ce jour-là[01/12 : Assises de l’écosocialisme organisées par le Parti de gauche (PG)].

Projet archaïque

Si l’on en est réduit à utiliser un tel argument, alors la bataille culturelle gramscienne est perdue. On ne juge pas du bien-fondé ou de la cohérence d’un projet à sa date de naissance. Dans le champ politique le mot « archaïsme » appartient à la culture des néo-conservateurs jugeant les travaux du Conseil National de la Résistance dépassés ; comment l’utiliser aujourd’hui sans céder sur le terrain de la culture politique ? Notre République vieille de deux siècles serait-elle archaïque ? S’envoler à l’autre bout du monde partir à la découverte de l’autre n’est pas plus archaïque. À moins de décider que la découverte de l’Amérique du Sud tant évoquée ce soir-là ne soit facilitée aux parisiens (Ne parliez-vous pas d’égalité de tous sur le territoire Éric Coquerel ?), les citoyens de l’ouest de la France ont aussi le droit de voyager sans passer par Paris.

Journalistes parisiens

« 80% – c’est la part de cartes de presse qui se trouvent à Paris » rappelait justement François Ruffin lors d’une table ronde. Dans ces conditions, comment parvenir à saisir l’incongruité de cars qui font l’aller-retour Paris – Notre-Dame-des-Landes pour aller manifester ? Que des nantais aillent manifester à Montreuil (l’actuel aéroport de Nantes se trouve également aux portes du périphérique) pour la construction d’un aéroport afin de libérer les terres agricoles de Roissy, vous eût-il paru plus choquant ? C’est pourtant à peu près ce qui s’est déroulé ce 17 novembre 2012 sans que cela semble remuer plus que cela ces 80% de journalistes. Enfin, combien des journalistes présents à Notre-Dame-des-Landes ont-ils poussé leur enquête jusque dans la zone de bruit à Nantes ? Les journalistes manquent parfois de courage pour aller dans les zones où l’on s’ennuie tout simplement, sans lacrymos, ni CRS.

Méconnaissance du milieu agricole

C’est ce qui a été soulevé à juste titre, toujours par ce même journaliste qui a effectué une enquête sur l’entreprise Doux. Le public vacille constamment entre idéalisation et répulsion pour le milieu agricole. Idéalisation pour une profession au contact du Paradis perdu : la Nature ; au risque d’adopter parfois des accents pétainistes « La terre, elle, ne ment pas », et oubliant parfois que les agriculteurs de Notre-Dame-des-Landes n’ont jamais été portés sur le bio. Répulsion pour « ces gens-là qui votent aux 3/4 à droite » (dixit un spectateur posant une question lors des tables rondes). Entre ces deux extrêmes, le monde agricole continue d’être largement fantasmé, et ceux qui découvrent aujourd’hui la magie des zones humides seront les mêmes à chanter demain les beautés des vertes prairies transalpines entre Lyon et Turin sans jamais y avoir posé les pieds.

Priorité des luttes

Si le transport représente une part importante des rejets de CO2 (34%), il est urgent d’agir sur sa diminution. En revanche lorsque l’on sait que le transport aérien compte pour 3,3% des émissions du secteur, on peut douter de la priorité à se battre contre les avions lorsque les mêmes voitures qui s’étaient déplacées pour manifester à Notre-Dame-des-Landes participent au transport routier qui compte pour 93,6% des rejets. Les solutions sont plutôt à trouver, comme nous l’indiquait Martine Billard, du côté de l’aménagement du territoire en limitant l’étalement urbain. À Nantes les nouveaux arrivants sont obligés de s’installer en 3e ou 4e couronne alors que l’actuel aéroport se trouve aux portes sud-ouest du périphérique et empêche toute nouvelle zone de construction. Difficile là encore de communiquer sur le sujet aussi simplement qu’avec un symbole comme Notre-Dame-des-Landes. Comme l’ont souligné certains intervenants, nous aurions été mieux inspirés en soutenant les cheminots en 2010 dans leur combat en faveur du fret SNCF. Pour aller plus loin dans une optique internationaliste, il n’est pas interdit d’essayer de sensibiliser l’opinion en Chine et aux États-Unis responsables de 42,2% des émissions mondiales de CO2.

Légalité/légitimité

Le discours sur la légitimité des activistes face à la légalité de l’État fait florès derrière les micros devant des assemblées bien sages. Mon esprit critique se fait très bien à ces débats philosophiques, en revanche mon esprit petit bourgeois s’offusque un peu lorsque la grange d’un agriculteur qui a porté plainte contre un activiste prend feu1 ou que l’on se « défend » avec des cocktails Molotov qualifiés de légitimes. Les violences de l’extrême-droite lors de manifestations contre le mariage pour tous ont été condamnées par les partis de gauche, celles-ci doivent l’être également. Les politiques doivent tenir compte des éventuelles répercussions de leurs discours sur le terrain.
Suspicions – Le préfet qui a préparé l’avis d’appel public à la concurrence pour la construction de l’aéroport (et non signé la déclaration d’utilité publique comme parfois affirmé) est depuis parti à la Cour des comptes avant de rejoindre Vinci 2 3. Ce n’est pas la première fois qu’un haut fonctionnaire délaisse l’intérêt général et le service de la République pour rejoindre un groupe qu’il a parfois contribué à privatiser. Mais l’esprit critique et le doute ne doivent pas s’arrêter là. Un rapport « indépendant » commandé par Vinci pour affirmer la nécessité d’un nouvel aéroport aurait-il eu le moindre poids ? Non. Pourquoi alors prêter davantage de crédit à un rapport commandé par une association militant contre l’aéroport, dont les seules contributions et informations ont été apportées par… les opposants à l’aéroport. Continuons dans cette logique de suspicion généralisée. F. Verchère, à la tête des élus contre le déménagement de l’aéroport, est-elle l’élue d’une des communes concernées par les expropriations à Notre-Dame-des-Landes ? Non… elle fut élue maire sous l’étiquette socialiste à Bouguenais… ville qui accueille l’actuel aéroport. Si vous devez exercer votre esprit critique, ne vous arrêtez pas à mi-chemin.

L’intérêt général

Ce pour quoi il me semble qu’on a une sensibilité de gauche, le désir de faire passer l’intérêt de la collectivité avant l’intérêt particulier. 42000 citoyens sont aujourd’hui touchés par le Plan d’Exposition au Bruit. Avec le nouvel Aéroport du Grand Ouest, ce seront 845 personnes concernées. À entendre Jacques Généreux lors des Assises parler de dissociété, on pouvait penser que les activistes de Notre-Dame-des-Landes ne sont que le pur produit de notre société néo-libérale, un groupe qui se veut autonome sans avoir à prendre en compte comment vivre bien, pas seulement à une petite centaine dans des cabanes sur quelques hectares, mais tous ensemble. Ils ne font que reproduire une logique communautaire, sans vouloir participer au jeu politique et citoyen français. Rappelons que les activistes ne voulaient voir aucun drapeau politique lors des manifestations et que le député vert local a eu sa permanence vandalisée. Toujours lors de ces Assises de l’écosocialisme, j’ai pu visiter le village associatif qui se tenait à côté des débats. Anti-OGM, Anti-Nucléaire, se côtoyaient. Tous avaient en commun la sentence : « Le risque zéro n’existe pas ». Soit, pourquoi accepte-t-on dans ce cas de faire courir un risque à Nantes, la seule ville française dont on survole le centre lors de la phase finale d’atterrissage ?
L’écosystème humain – Jean-Luc Mélenchon et François Delapierre ont été bien inspirés de prendre leurs distances par l’ironie avec ceux qui voudraient donner des Droits à la nature ou à l’eau : « Le droit est culturel, fait par les hommes ». Le sérieux aurait commandé que les envolées lyriques sur Notre-Dame-des-Landes soient traitées avec la même distance. Enfin, un passage du discours m’a laissé espérer qu’à l’avenir le parti de gauche parlerait davantage aménagement du territoire, télétravail et transports que défense de cabanes en bois :
Nous ne défendons pas la nature, mais l’écosystème humain

Un symbole tel que Notre-Dame-des-Landes est peut-être fédérateur à court terme, mais laisse courir le risque à long terme de laisser apparaître un hiatus entrée pensée politique et engagement politique.

Le centre-ville est survolé à très basse altitude une minute seulement avant le « toucher de roues ». 1 km. sépare le périphérique du seuil de la piste

[Mise à jour]

« trop coûteux »

Certains m’ont reproché de ne pas avoir répondu à cette critique. C’est vrai, je n’ai pas traité ce point, et pour une bonne raison : je n’ai pas entendu cette critique à gauche. Dans le cadre d’une lutte contre l’austérité un New Deal se fait toujours par des investissements d’infrastructure à l’intérieur du pays, ce qui stimule l’activité sans creuser la balance commerciale extérieure. J’ai bien entendu l’air c’est du « trop coûteux », mais en creusant un peu les mêmes chantaient aussi le refrain « politiques, tous les mêmes, fonctionnaires, trop payés ».

personnalisation du débat

Un des vices de la Ve République ? « petit politicien de province » « Ayrault-porc ». L’auteur de la première invective s’est maladroitement ravisé. Avis aux poètes manifestants : Jacques Auxiette, président de la région Pays de Loire, rime avec quéquette et toilettes, au choix. Et vivement la VIe République…
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede digger » 10 Déc 2012, 18:49

Le Site est depuis hier bien malade, du coup aux " urgences informatique " dans ce moment. En attendant on continue sur http://www.lazad.noblogs.org

On essaye de résoudre la panne le plus vite possible.....

N'hesitez pas de relayer cette Info le plus largement possible !!

Merci

P.S. on va gagner !
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede digger » 10 Déc 2012, 19:08

En fait, ça remarche.
CRS signalés dans un hôtel de St Herblain (banlieue Nantes) et Nort sur Erdre, près de NDDL. C'est demain que le tribunal rend son verdict quant aux constructions illégales.
Et devinez quoi ?
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede ivo » 10 Déc 2012, 19:54

quoi ?? ^^
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 11 Déc 2012, 00:21

Pseudo consultation démocratique mais au final opposition ignorée, promesses d'emplois, désastre écologique, gouffre financier...

BURE - Notre Dame des Landes : MEME COMBAT!
UN PROJET INUTILE ET DEVASTATEUR : TOUT CA POUR FILER ENCORE PLUS DE FRIC A LA MULTINATIONALE VINCI


Notre Dame des Landes représente un concentré de gaspillage d’argent public et de destruction de l’environnement. Ce projet promet d’être un gouffre financier engloutissant au minimum 3 milliards d’euros d’argent public. L’accaparement et le bétonnage de près de 2000 hectares de terres agricoles fera disparaître l’outil de travail d’une centaine d’exploitantEs agricoles et condamnera plusieurs centaines d’emplois. Il représente aussi une menace pour le bocage, la biodiversité et les zones humides.
Tout ça pour offrir à Vinci la construction et l’exploitation d’un aéroport de trop car celui qui existe à Nantes est largement sous utilisé et surtout la lutte contre le réchauffement climatique exige de réduire le transport aérien.

SARKOZY OU HOLLANDE : MEMES FLICS ! MEME REPRESSION !

Depuis le 16 octobre, les habitants du secteur subissent une répression violente menée par 1200 policiers. Ceux-ci se sont attaqués aux maisons et cabanes occupées, qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux 150 occupants.
Mais le gouvernement en lançant cette attaque policière a sous-estimé la solidarité qui s’est développée ces derniers mois. La répression a soudé les opposants. Les occupants de la ZAD, des jeunes qui produisent de manière collective et solidaire, ont créé de multiples liens avec la population locale, avec les militants parce qu’ils s’engagent, avec les agriculteurs parce qu’ils cultivent pour vivre, avec les habitants parce qu’ils y habitent. Les solidarités locales, nationales voire internationales affluent.

TOUS CONTRE AYRAULT ET HOLLANDE

Ayrault, avant d’être premier ministre, a été maire de Nantes pendant 23 ans. Ce projet : c'est lui ! Notre dame des Landes donne la preuve éclatante que sur le terrain social, écologique, démocratique ce gouvernement est le même que le précédent. IL N'Y A PAS A COMPOSER avec ce gouvernement. EELV n'en fini pas d'avaler des couleuvres, RESULTAT : RIEN DU TOUT !
Pour en finir avec l’injustice sociale et l’irresponsabilité écologique, il n’y a pas d’autre voie que le rapport de force et la mobilisation. C'est bien dommage mais c'est comme ça !

SOUTENONS LES OPPOSANTS A NOTRE DAME DES LANDES

Comme le Larzac, Notre Dame des Landes peut devenir un symbole de la convergence des luttes car le mouvement dépasse l’opposition au seul projet d’aéroport. C’est un mouvement anticapitaliste, qui se prononce clairement pour d’autres choix de société. C’est aussi un mouvement d’opposition concrète et radicale à la politique du gouvernement Hollande-Ayrault.
Nos élus sont soumis à la loi des marchés et des capitalistes. Pour retrouver le pouvoir de décision, une seule solution : mobilisation de tous et toutes !
Rejoignez le NPA Meuse dans ce combat.
Nous proposons le rassemblement de tous les révoltés contre cette société capitaliste qui détruit la planète et broie nos vies.
Il faut se rencontrer, débattre, s'organiser.

Contactez nous ! (nos coordonnées au dos)

Notre projet de société

Le capitalisme ne profite qu'à une poignée d'individus qui exploitent tous les autres. Il entraîne le gaspillage des ressources, les injustices, les crises et les désastres écologiques. On nous raconte pourtant que c’est le meilleur des systèmes possibles, ou le moins mauvais.
Pour nous, être au NPA, c'est expliquer qu’une autre société est possible, qu’on la nomme socialisme ou communisme, société dans laquelle on produit non plus en vue du profit individuel mais en vue de la satisfaction des besoins collectifs .
Une telle société implique que nous qui produisons et consommons décidions nous-mêmes comment et pourquoi nous produisons.
Nous ne reconnaissons pas ce droit à la poignée de propriétaires nantis qui dominent le monde.
Nous proposons donc à la fois de faire disparaître l’exploitation et de réaliser une démocratie véritable.
Nous sommes actifs même quand il n'y a pas d'élections.
Notre projet , c'est la fin de la propriété privée des grands groupes capitalistes qui parasitent l’humanité. La gestion collective de l’énergie, de l'eau et de tous
les besoins humains par une vraie démocratie au plus près des travailleurs et des populations.
Tout le pouvoir aux petites communes, aux quartiers, aux syndicats publics de l’eau et de l’énergie, à tous les groupes locaux de travailleurs :
PLUS UN SEUL CENTIME DE PROFIT SUR LES BESOINS HUMAINS FONDAMENTAUX !
Bref, un pas vers notre nouvelle société, socialiste et écologique. Une société débarrassée du capitalisme prédateur.
NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE !

NPA BAR LE DUC : 03.29.76.25.81 npa-barleduc.over-blog.com
NPA Commercy: 06.22.05.09.24 npa-commercy.over-blog.com
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede anouchka » 11 Déc 2012, 12:17

de la liste du collectif IDF:
ALERTE Le tribunal de Saint Nazaire vient d'autoriser la destruction des
cabanes. Les prorpietaires du terrain à ce moment-là sont blanchis par rapport
aux maisons construites. Les chats teigneux ont demandé hier à AGO ( vinci) de
respecter la treve hivernale. Les hotels sont pleins de policiers..
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede digger » 11 Déc 2012, 19:00

quoi ?? ^^

Et ben ils ont autorisé la destruction. Etonnant, non ?
Ceci dit, je pense que le tribunal joue un peu avec les politiques, puisqu'ils tendent la perche à un appel puisqu'il faut expulser les occupants et que les expulsions sont interdites en période hivernale. L'appel a donc été fait et va nécessiter un autre jugement.
Les flics, c'est aussi peut-être pour ArcelorMittal de Basse-Indre.
YVES TUAL, ex-secrétaire général du syndicat CGT Port Autonome NANTES SAINT NAZAIRE : "ne laissons pas les partisans de la décroissance et les squatteurs professionnels anéantir tous les projets économiques nécessaires aux développement de nos territoires." :clap: la CGT.
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 11 Déc 2012, 20:55

Notre-Dame-des-Landes : combien de Floranges ?, par Peer Qvist 10/12

La loi sur l’eau compte un ensemble de règles que les comités de bassin, composés d’élus, adaptent selon les circonstances locales, en vue de protéger l’eau et les écosystèmes afférents. Ce sont des règles de gestion collective des ressources et des écosystèmes. La finalité est d’éviter l’artificialisation des sols, et de protéger les zones fonctionnellement importantes en termes de biodiversité.

Voilà dit en deux mots. Pour un exposé plus détaillé, voir ici.

Dans ce cadre, concernant le projet dit « Notre-Dame-des-Landes », le constat est sans appel : si les « experts indépendants » restent à la hauteur de leur titre et ne renoncent pas à leurs responsabilités (ce qu’une commission a pourtant déjà fait en refusant de se prononcer), l’artificialisation des sols liée à la création de l’aéroport devra être compensée par une surface de près du double, 98 % des sols touchés étant en zone humide.

À ce jour, Notre-Dame-des-Landes, en projet c’est :

- 537 ha aménagés à la mise en service de l’aéroport, envisagée pour 2017

- 467 ha destinés aux mesures de compensation environnementale

- 239 ha de surfaces aménageables pour des extensions de l’aéroport et la
création de zones économiques

Avec une emprise foncière d’environ 700 ha (en comptant les aménagements ultérieurs), et à ce jour 496 ha prévus en compensation, les chiffres paraissent irréalistes. On en trouvera les détails dans le rapport de la commission d’enquête au titre de la loi sur l’eau et ses conclusions.

La compensation de 700 ha ne suffira pas si l’on pense aux terrains discontinus censés compenser petit bout par petit bout les surfaces détruites (notamment les bandes étroites longeant les pistes…). Il ne faudra en fait pas loin de 1400 ha pour remplacer ces sites écologiques exceptionnels. Voilà l’enjeu des « zones humides ».

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a toutes les chances d’être jugé non conforme au titre de la loi sur l’eau : il saute aux yeux que la méthode de compensation retenue est bancale. 186 ha d’emprise routière, comprenant de nombreux échangeurs, ainsi qu’un parking de 7000 places de plain-pied, cela finit par prendre beaucoup de place…

Si fin mars 2013 tous les textes autorisant les travaux n’ont pas été publiés, l’enquête publique, qui aura atteint deux ans à cette date, ne pourra plus servir de base légale à ces travaux, et le processus devra être renouvelé.

Et en janvier 2018, la concession débute… Si le concessionnaire (Vinci) ne peut opérer, il est fondé à exiger des compensations financières du concédant : la collectivité locale… Tout cela peut alors revenir très cher…

Il y a pour le pouvoir, deux options :

1/ Passer en force en faisant débuter les travaux sur une base juridique contestable.

Lorsqu’un jugement invalidant cette base juridique aura été rendu, la collectivité devra verser des indemnités importantes. Mais la justice administrative n’ordonnant pas la déconstruction a posteriori, l’aéroport aura bel et bien vu le jour. Ici aussi, cela ne sera pas pour rien.

2/ Relancer une enquête publique de deux ans et revoir les méthodes de compensation au titre de la loi sur l’eau.

L’impossibilité d’une compensation appropriée apparaîtra inévitablement au grand jour. Il faudra soit verser des indemnités très élevées pour acquérir les terres agricoles nécessaires à la compensation soit verser des indemnités à Vinci pour redimensionner le projet à la baisse. Ce qui risque de coûter un os…

Les questions écologiques vont une fois de plus se régler à coup de chèques libellés en millions. Comme si les compensations monétaires pouvaient indéfiniment remplacer le capital naturel et ce qu’il nous apporte. Les inondations à prévoir dans la zone, pourront-elles, par exemple, être épongées par des liasses de billets ? Nul doute hélas que l’expérience sera tentée…

De ces deux options, laquelle aura la préférence du pouvoir ? Poser la question, c’est malheureusement y répondre. Détail curieux à ajouter au dossier : des préfets ayant sur place procédé aux expropriations sur le projet, l’un est responsable « Aéroport Grand Ouest » chez Vinci, un autre est directeur de cabinet du Ministre de l’Intérieur.

=================================
(*) Petit exercice : Comparer le prix d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes et Florange.

Deux chiffres circulent : l’un, conservateur, de 600 millions d’euros pour l’aéroport hors dessertes routières. Avec les dessertes, ce coût se rapprocherait de 1,5 milliards, les détracteurs vont jusqu’à 2 milliards. Le Canard Enchaîné en 2008, selon Wikipédia, évoquait 4 milliards.

En tout état de cause, le chiffre mentionné ne comprend pas :

- L’acquisition de terrains en quantité suffisante pour compenser au titre de la loi sur l’eau

- Toute compensation au concessionnaire pour retard ou éventuel redimensionnement à la baisse du projet.

Tenons-nous en à deux milliards d’euros. L’estimation du coût d’un contrôle public de Florange fluctue selon les sources entre 600 millions et 1 milliard d’euros.

Avec un coût pour Notre-Dame-des-Landes de 600 millions et Florange, 1 milliard, un NDDL vaut 0,6 Florange. Avec un aéroport à 2 milliards et un Florange à 600 millions, on passe déjà à 3,3 Floranges.


Toujours à propos de l'aéroport de Notre Dame des Landes, un moment de l'alternative ?

☭*Toujours à propos de l'aéroport de Notre Dame des Landes, une idée, comme çà, en passant.

Dans le cadre d'une Europe fédérale supranationale, il est avancé par un nombre toujours grandissant la volonté d'une organisation territoriale qui passe par une "landerisation-balkanisation" des états nations. Moyens perfides, à partir d'aspirations portant une part de légitimité de reconnaissance des cultures régionales agitée come un hochet pour mieux désintégrer les exigences de souveraineté populaire qui pourraient faire barrage aux intérêts du capital et de ses marchés financiers.

Si nous regardons avec ce prisme, chacun des termes du débat devient limpide : Dans le cadre d'une région grand ouest, où l'unité d'échelle géographique pourrait être de la taille du Portugal, ou de la Bavière, d'une demi belgique partitionnée, avec une spécialisation économique : activité touristique et maritime de seconde zone, agro-industrielle et besoins militaires, élimination de tous liens pouvant induire une cohérence historique avec les principes qui ont présidé à l'élimination de la féodalité pour la construction d'un état moderne.

Pour le grand ouest, l'aéroport de Notre Dame des Landes est avec uns desserte terrestre à grand débit un des chaînons manquants du point de vue de cette cohérence. L'acharnement à défendre ce projet éclaire et explique pourquoi l'exploitation dans les autres régions, à grand couts d'infrastructures équivalentes parfois aux comptes déficitaires. Aéroports tenus à bout de bras par des directions politiques de ces autres régions toutes gagnées à ces choix. Organisation sociale où la précarité est reine avec la fin des garanties statutaires des personnels avec les structurations low cost.

Concernant l'opération Notre Dame des Landes, est-ce une coïncidence ou un hasard si l'ancien préfet Bernard Hagelsteen, ancien préfet de Loire-Atlantique et de la région Pays-de-la-Loire de 2007 à 2009, ancien élève de l'ENA (promotion François-Rabelais)**,travaille aujourd’hui pour... le groupe Vinci, qui est en charge de la concession de l’aéroport. Rien à voir ? En tant que préfet, c'est lui qui localement a fignolé le projet d’aéroport, en collaboration avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC)...lui qui a instruit le dossier et fait délivrer les premiers permis de remodelage (on ne peut pas appeler cela permis de construire tant le projet détruit).

Est –ce un autre hasard ou une curieuse coïncidence si avec un consensus aussi touchant, lors de l'adoption des lois dites de décentralisations, le terme de "pays" ait été repris pour en déposséder l'historique entité géographique nationale et l'affecter à un périmètre administratif calé sur des bases dignes des derbys locaux de tournois de pétanques ? Décisions prise par des états-majors politiques (et des protestations dans leurs rangs) en harmonie pour supprimer communes et départements, héritages de la décentralisation démocratique de la Révolution Française contre les provinces et baronnies, qui sont obstacles majeurs à cette "landerisation-balkanisation".

Cette stratégie s'est engagée dans sa phase actuelle dans les années 80 par les contournements ferroviaires et autoroutiers du cœur de l'Île de France (là encore à partir d'un constat d'une hypercentralisation exigée par le capital dans sa première phase de la révolution industrielle causant des disfonctionements qui n'ont pas été solutionnés par ces choix).

On voit ainsi comment les traités européens successifs conjointement défendus dans les mêmes termes par la droite et la social-démocratie ont servi de "clapet anti retour" pour préparer la phase suivante de la marche au fédéralisme : Marché commun, communauté européenne, union européenne et bientôt Europe tout court scandent ce parcours.

Coïncidences ces inter-régions frontalières (NPC Kent Flandre, idem pour l'Alsace, promu tant à "gôche" qu'a droite et jamais combattues par la droite extrême ? La façon dont les gouvernements marchent au même pas des deux côtés des Pyrénées pour cadrer les aspirations basques et catalanes de façon juridico policière, Un hasard ? Comment ne pas y lier les tentatives de désinscription de l'agglomération lyonnaise de la cohérence nationale par le PS Rhône alpin, cela dans un giron européen encadré par Schengen et ses outils coercitifs ? Tout cela s'ordonne.

Sarkozy à sa façon l'avait théorisé pour ses propres objectifs : l'art du clivage pour opposer, communautariser. Une stratégie accompagné par une volonté d'uniformiser les savoirs de base et laisser le capital piloter et réaliser à son profit (c'est le cas de le dire) investissements, formation, grands équipements, les gérer mais les faire financer sur fonds publics, principalement venant de l'UE (pillage des finances des états-nations) et des régions au travers des PPP.

Reste la question de fond : devant les refus de cette supranationalité, comment à la fois mener ce combat et ne pas alimenter le piège tendu autour des amalgames "rouge et brun" ?

En faisant que le rouge reste écarlate en faisant de la démocratie le moteur du combat et en y proposant un cadre anticapitaliste avec reconquête de tout les espaces de souveraineté, en agissant pour stopper les gâchis des projets inutiles (c'est en cela que la lutte contre l'Ayraultport a un contenu révolutionnaire, et en proposant de réaffecter les moyens ainsi dégagés à la satisfaction sous contrôle publique des besoins populaires, rôle transgfformateur et donc révolutionnaire de projet réellement alternatifs.

Dans certains partis, des déviationnistes du communisme jusqu'à l'autre bout de l'échiquier, ils vont bramer à la collectivisation forcée ? Qu'ils brament c'est l'expression de la souveraineté pour la réponse au besoin qui fera la différence.

En proposant une approche des formes d'organisation de tout niveau (décentralisation démocratiques comprises) calées sur une inaliénable souveraineté populaire, en organisant autour d'elle les lieux d'expression de cette souveraineté et la démocratie indispensable pour les articuler voila des pistes pour définir une alternative institutionnelle à leur vieillerie d'ancien régime.

Oui, à la réflexion, l'aéroport de Notre Dame des Landes est bien un des symboles de la réorganisation institutionnelle du pays et ceux qui défendent ce projet, ceux qui ne le combattent pas sont des fossoyeurs de la souveraineté populaire et donc des ennemis de la démocratie.


* La Canaille met avec d'autant plus de plaisir la faucille et le marteau pour indiquer un point de vue communiste que la confusion ne risque plus de perturber les débats : le P"c"F vient de les retirer de sur les cartes d'adhérents pour 2013. Personne ne sait et surtout pas les dits adhérents (pas informés de cette légère modification nulle part débattue) si pour pointer les cotisations ce sera un pin's à l'effigie de Mélenchon ou d'une couronne d'étoile façon GUE.
** le funambule du pantouflage avait été nommé préfet de région par l'ex troll en 2007 pour raison de forte proximité avec l'Elysée ce qui avait conduit à une première dans la haute administration : une pétition circulant dans la préfectorale pour protester contre cette nomination.
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede K.O.A.L.A » 11 Déc 2012, 20:56

ZAD. Pas d’expulsion sans nouvelle décision de justice sur l’habitat !

Ce matin, le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Nazaire a autorisé le préfet de Loire-Atlantique à "solliciter les forces de l’ordre pour démolir les constructions qu’il juge illicites"

Néanmoins, un certain nombre de personnes expulsées depuis le 16 octobre au cours de l’opération César habitent dans certaines des cabanes de la Châtaigne. Ces cabanes sont actuellement leur domicile et leur résidence principale. Toute démolition des cabanes impliquerait leur expulsion. Or il ne peut juridiquement y avoir d’expulsion de ces personnes de leur logement sans nouvelle procédure contradictoire et décision du tribunal d’Instance.

Lundi 10 décembre, par fax et par lettre recommandée, les actuel-le-s habitant-e-s de la Châtaigne ont décidé d’informer AGO (Aéroport Grand Ouest) qui se revendique aujourd’hui propriétaire des terrains, de leur présence et de la nécessité d’une nouvelle procédure avant toute intervention policière.

Au cas où la Préfecture décide de passer en force, de ne pas respecter les procédures, ou de reprendre ses attaques sur les autres habitats menacés sur la ZAD, tout-e-s les opposant-e-s au projet d’aéroport manifesteront leur colère et leur détermination. Des dizaines de tracteurs sont encore enchaînés tout autour de la châtaigne pour protéger le lieu. Dans tous les autres lieux encore menacés d’expulsion, les occupant-e-s s’apprêtent à résister.

En cas d’expulsion de la Châtaigne, un appel a été lancé ces derniers jours par l’assemblée de la manifestation de réoccupation du 17 novembre : appel aux comités locaux à se rassembler en réaction immédiate et à occuper les lieux de pouvoir dans toute la France. Pour toute nouvelle attaque d’ampleur sur la zone un appel a été lancé à une grande manifestation quelques semaines plus tard à Nantes.

Pendant ce temps, les chantiers se multiplient sur toute la ZAD. Ce matin même, des paysan-ne-s ont réoccupé un champ nouvellement exproprié où une serre est en cours de montage. On vit ici, on reste ici, on cultive ici !

Des occupant-e-s de la Châtaigne

http://zad.nadir.org/spip.php?article840
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede digger » 12 Déc 2012, 18:44

Ca se complique. La préfecture a donné l'autorisation d'expulsion des habitants des cabanes.
Maintenant, l'opération policière est imminente. Demain, sans doute.
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 13 Déc 2012, 03:47

Notre-Dame-des-Landes : DLR Nicolas Dupont Aignan propose un plan de sortie de crise concernant le projet d'aéroport.

Suite à l'audition de l'association NEXUS favorable à une absorption de l'accroissement des trafics par une Intermodalité Rail / Air / Route permettant de se passer de l'aéroport de Notre-Dame-des -andes et de l’association ACIPRAN favorable à l'aéroport de Notre-Dame-des- Landes, Debout la République par la voix de Jean-Pierre ENJALBERT, porte-parole national de Debout La République, délégué national à la transition environnementale, maire et conseiller général de Saint-Prix (Val d'Oise) propose un plan de sortie de crise.

"Au regard de l’accroissement du trafic dans l’Ouest et après avoir écouté et entendu tous les acteurs du dossier Notre-Dame-des-Landes, voici les propositions de DLR.
Tout d'abord, nous demandons une remise à plat du dossier, considérant que le débat public date d'une dizaine d'années alors même que le contexte économique, écologique et social a fortement évolué, ce qu'aurait dû faire un gouvernement responsable et impartial, car il existe à ce jour trop d'incohérences économiques et écologiques sur ce projet d'aéroport :
- concernant le financement, son coût et le type de contrat entre l’État et les futurs exploitants;
- concernant les chiffres de la rentabilité ;
- concernant le chiffrage du trafic futur ;
- concernant la non prise en compte du développement du transport ferroviaire ;
- concernant les infrastructures desservant ce nouvel aéroport ;
- concernant l'orientation des pistes de ce nouvel aéroport ;
- concernant l'aspect écologique : préservation des terres agricoles (2000 hectares) et d'espaces naturels de qualité ;
- concernant la préservation des zones humides et la biodiversité ;
Parallèlement, Debout La République propose une alternative à ce projet d'aéroport à Notre Dame des Landes tout en prenant en compte les besoins des forces économiques, des usagers des transports Rail / Air / Route :
En 1er lieu, nous proposons une optimisation de Nantes Atlantique :
- Une optimisation du site de Nantes Atlantique permettant une évolution du trafic aérien à l'exemple de d'autres aéroports (aéroport international de Genève) pour une surface comparable et avec une seule piste.
- La mise à l'étude d'alternatives pour des procédures d'approches mettant fin au survol de Nantes.
- Une desserte ferroviaire régionale de Nantes Atlantique par le rétablissement dans son tracé initial de la ligne Nantes St Gilles Croix de Vie/Pornic. Cette ligne pouvant assurer une correspondance facile à Nantes avec les 4 lignes de Tramways. Cette ligne étant aussi connectée avec l’ensemble du réseau ferroviaire national et les 5 branches existantes à Nantes.
En 2e lieu : Compte tenu de notre position générale qui consiste à favoriser le transport ferroviaire, dès lors que c'est possible, afin de faire face aux accroissements du transport de toutes natures, nous préconisons le prolongement de la LGV depuis Sablé sur Sarthe jusqu’à Nantes. Ce projet permettra entre autres :
- Une desserte de l’aéroport d’Angers Marcé, alors une structure très compétitive avec une zone de chalandise plus importante que NDDL ou Nantes Atlantique".


Docteur Jean-Louis et Mister Borloo : un indécis à la tête de l'UDI ? 10/12

POLITIQUE - Projet d'aéroport de Notre-Dames-des-Landes, exploration des réserves françaises en gaz de schiste, ambition présidentielle de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), la formation dont il est le chef... L'ancien ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, sait-il précisément ce qu'il veut ? Invité de l'émission "C Politique" sur France 5, dimanche 9 décembre, le député du Nord s'est montré très imprécis sur plusieurs sujets, adoptant des positions différentes par rapport à celles prises par le passé sur certaines questions, ou bottant en touche sur d'autres. Décryptage.

Le gaz de schiste : pour en 2010, contre en 2012

Premier exemple avec l'épineux dossier de l'exploration du gaz de schiste. "En l'état actuel des technologies, la France n'est pas capable de le faire sans dégâts sur l'environnement", a-t-il estimé dimanche dans "C Politique".

Une déclaration qui va à rebours de la position qu'il avait deux ans plus tôt. En mars 2010, celui qui était alors ministre de l'Ecologie avait en effet accordé par arrêtés trois permis d'exploration du gaz de schiste sur les sites de Montélimar (Drôme), Nant (Aveyron) et Villeneuve-de-Berg (Ardèche). Trois arrêtés finalement abrogés en mai 2011 par celle qui lui avait succédé entre temps, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui avait sur RMC qualifié d'"erreur" le choix de Jean-Louis Borloo d'accorder ces permis au géant pétrolier Total et au groupe américain Schuepbach Energy.

"Il ne s'agissait pas d'exploitation, mais de recherche", a-t-il balayé dimanche pour justifier l'accord de ces trois permis, alors qu'on l'interrogait sur "l'exploration" et non "l'exploitation" du gaz de schiste.

Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : pour en 2008, " très embarrassé " en 2012

Autre exemple autour de la polémique sur le projet d'aéroport de Notre-Dames-des-Landes (Loire-Atlantique), près de Nantes. En février 2008, toujours en tant que ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo avait signé un décret déclarant ce projet comme étant "d'utilité publique".

Dimanche, le député s'est montré beaucoup moins définitif. "A l'époque, la question avait été posée au Grenelle de l'environnement, et ça n'avait pas créé de tohu-bohu particulier. Je ne suis pas en charge [de ce dossier aujourd'hui]. A l'époque, nous n'y avons pas vu malice", a-t-il esquivé.

Car Jean-Louis Borloo était d'autant plus en délicatesse avec ce sujet dans "C Politique" que dans un communiqué daté du 25 novembre, le parti qu'il préside, l'UDI, a eu une position beaucoup plus ferme, en dénonçant "un projet intenable sur le plan économique et injustifiable sur le plan écologique". "Honnêtement, je suis très embarrassé", a fini par reconnaître dimanche Jean-Louis Borloo.

2017 : ni pour, ni contre, bien au contraire

Position très floue également sur l'ambition et la vocation ou non de l'UDI et de Jean-Louis Borloo à concourir à la prochaine élection présidentielle. "Qui vous dit qu'il n'y aura pas un candidat à la présidentielle issu de l'UDI ? Mais quand vous commencez à bâtir une famille, vous avez intérêt à considérer que ce n'est pas une écurie personnelle que vous construisez !", a-t-il balayé, tout en laissant la porte ouverte à l'organisation d'une primaire au sein de son parti. Avant de conclure : "Je ne sais pas comment ça va s'organiser...".

Des revirements et des hésitations qui ont laissé perplexes bon nombre d'internautes durant l'émission, parmi lesquels @tristan, qui résume sur francetv info : "Docteur Jean-Louis et Mister Borloo : on a toujours du mal à savoir ce qu'il pense vraiment...".
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede digger » 14 Déc 2012, 17:58

La stratégie politique sur le terrain est assez incompréhensible. Les camions de GM s'agitent dans tous les sens en grand nombre depuis des jours et....rien.
jeudi matin : 4 fourgons de CRS aux Ardillières... 6 fourgons de GM a la Paquelais . 10 fourgons au carrefour de La Saulce sur la D81
vendredi : Vigneux-De-Bretagne 25 fourgons de gendarmes mobiles et 12 camion de CRS. 15 camions de GM à Blain
C'est comme si ils attendaient un ordre qui ne venait pas. Même si ils multiplient les tracasseries sur les points de contrôle, il n'y a pas besoin de tout ce monde. Et c'est peu probable qu'ils préparent quelque chose pour ce w.E, le moment où il y a le plus de monde.
Alors qu'est-ce qui gênent les politiques pour demander le nettoyage ? (Pas non plus le souci de la légalité)
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede ivo » 14 Déc 2012, 18:06

la treve de noel ... ça la fout'rait mal.
c'est plus médiatique que les roms ...
peinards jusque debut 2013 ?
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede Nico37 » 14 Déc 2012, 22:41

10 arguments rapides contre le projet d’aéroport Notre Dame Des Landes (et il y en a bien d’autres)

1) La France manque d’aéroport en région.

La France en compte 156 contre 43 en Allemagne et 44 en GB.

2) Un nouvel aéroport pour pouvoir ouvrir Nantes à l’International.

Aujourd’hui Nantes est déjà très bien connectée avec des vols Européens Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Cap-vert, Chypre, Croatie, Egypte, Espagne, Grèce,Hongrie, Irlande, Italie, Jordanie, Malte, Maroc, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Rep Dominicaine, Rep Tchèque, La Réunion, Royaume-Uni, Russie, Sénégal, Suisse, Tunisie, Turquie. (site de l’aéroport)

3) Un nouvel aéroport car le précédent (Nantes Atlantique) est saturé.

L’aéroport actuel n’est pas saturé, il est même capable d’absorber 3 fois plus de trafic. En avril 2010 les perturbations du volcan islandais ont entraîné un flux de passagers multiplié par 3 parfaitement géré. L’aéroport actuel accueille 10 à 12 avions par heure et pourrait en recevoir 35. Par contre l’aérogare (le bâtiment) devrait être agrandi, et il peut facilement l’être.

4) L’aéroport de NDDL libérera des terrains sur l’ancien aéroport et à proximité pour construire des logements plus proches du centre.

En fait l’aéroport actuel de Nantes situé à Bouguenais ne sera pas fermé car il devra continuer d’accueillir des avions pour Airbus Industrie (2300 salariés pour les Airbus). Ceci ne permettra pas de récupérer donc des terrains en quantité.

5) L’aéroport de NDDL est nécessaire car il sera plus grand, et l’actuel est trop petit.

Nantes atlantique a déjà la taille d’un aéroport international (surface plus grande que celui de Londres-Gatwick, et quasi égale à celle de San Diégo).

6) L’aéroport de NDDL réduira le bruit subi par les Nantais dû au survol de l’agglomération.

Le bruit actuel est du à des trajectoires des avions qui passent au-dessus de Nantes au lieu de contourner Nantes comme il est possible. Les pilotes d’avions eux-mêmes ne comprennent pas pourquoi les trajectoires ont été changées il y peu d’années et obligent désormais à un survol de Nantes alors qu’avant les trajectoires venant du sud arrivaient par le sud. Au moins 1/3 des avions pourraient ne pas survoler la ville. Pour le reste c’est parce qu’il a été refusé d’équiper l’aéroport de systèmes de guidage automatisés.

7) Le financement de NDDL est privé et ne coûte rien aux pouvoirs publics.

L’Etat apporte 130,5 millions d’euros, les collectivités territoriales 115,5 millions, pour un budget total de 561 millions. A ceci il faut rajouter 150 millions à investir pour le tram-train reliant Nantes à NDDL (à 25 kms de Nantes) plus une voie rapide.

8) L’aménageur Vinci investit spécifiquement pour NDDL.

Sur 310 millions d’euro prévus pour NDDL, Vinci remet 100 millions de bénéfices tirés de l’aéroport actuel entre 2010 et 2017, alors qu’il souffre d’insuffisances d’investissement depuis 20 ans.

9) Il s’agit d’un processus démocratique qui respecte la loi.

La zone de construction est contraire à la loi sur l’eau et à la directive cadre européenne, ainsi qu’au Sdage Loire-Bretagne, car les zones humides artificialisées ne pourront pas être compensées comme le prévoit la loi (en taille suffisante sur le même bassin versant).

10) NDDL rapportera de l’argent à la collectivité (DUP).

Un cabinet hollandais, organisme indépendant de recherche et de conseil spécialisé dans les solutions innovantes aux questions environnementales, alerte sur les risques d’un déficit entre 90 millions et 600 millions d’euros selon les scénarios. Il conclut que l’optimisation de Nantes-Atlantique (actuel aéroport) apparaît plus génératrice de richesses pour la France que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
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Re: Lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44)

Messagede anouchka » 14 Déc 2012, 23:52

Une vidéo et une chanson sympas:
http://www.festivalnikon.fr/videos/view/id/2600
Résumé :

Dimanche 24 Novembre, Manuel Valls ordonne à l'Armée de gazer la population civile venue empêcher l'entrée des bulldozers dans la forêt de Rohanne, faisant plus d'une centaine de blessés (composés de Dangereux Terroristes de tout âge ne reculant devant rien, certains allant même jusqu'à chanter et danser devant ses Playmobiles). L'objectif de cette opération était double: - Terroriser la contestation citoyenne - Exterminer les espèces protégées (Tritons Crêtés, Salamandres de Feu…) qui ont l'audace de vivre sur la zone à bétonner, en inondant leur forêt de gaz toxiques pendant des heures...
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